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  • Habitués
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La petite enseignante ne fait que passer en coup de vent... Sa réalité quotidienne est suffisamment difficile pour ne pas y ajouter d'irritants supplémentaires par la lecture de ce sujet.

Il y a parfois des commentaires qu'on croit anodins, mais qui blessent.

Azarielle,

Je m'excuse sincèrement mais je ne comprends pas ce que tu trouves blessant? Si tu t'étais expliquée au lieu de partir précipitement peut-être qu'on comprendrais mieux, tu ne crois pas?

Personnellement je ne vois pas ce qu'il y a de blessant à dénoncer le mauvais français de CERTAINS profs! Ces commentaires ne te visaient pas personnellement (il ne me semble pas que le chapeau te fasse d'après ce que j'ai lu de toi et ta connaissance du français). Oui la réalité des profs est difficile (d'ailleurs ils veulent ramener les assistants dans les classes pour aider dans les cours de français! C'est une bonne chose) mais est-ce pour autant qu'il faille négliger la langue? Au delà du professeur il y a aussi l'humain, le citoyen et le locuteur de la langue française qui devrait être concerné par sa langue! Il y en a d'autres gens qui travaillent dans d'autres domaines qui ont aussi des réalités difficiles mais qui prennent à coeur leur langue! L'un n'exclut pas l'autre!

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  • Habitués
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Et donc nous autres, pauvres immigrants français qui aimons notre langue française, que pouvons nous faire si même les québécois entre eux, se font ce genre de remarques ? On va également me jeter cette réponse facile à la face lorsque mon fils sera en âge scolaire ?

Une nouvelle fois, ce sera faire le jeu de anglais...

Bon tout de suite les grands drames en menaçant d'aller vers l'anglais!

Relax un peu Max! Ce n'était qu'UN exemple! Si on faisait un sondage on en trouverait sans doute des semblables, et il y aurait probablement des exemples contraires également! Partout on trouvera des parents concernés par la qualité du français et d'autres moins concernés. Cette dame est tombée sur les seconds... et l'histoire ne dit pas si elle a parlé à TOUS les parents présents en classe avec elle!

Modifié par Dariane
  • Habitués
Posté(e)
Moi aussi ça m'inquiète la qualité de l'enseignement du français ici, et même de la géographie, de l'histoire... Vais-je devoir dès à présent prévoir un budget pour faire étudier mes futurs enfants dans le privé ?

Plus d'un tiers des enfants de Montréal sont scolarisés dans le privé, et l'année dernière lorsque j'ai osé parlé du publique, nos amis québécois nous ont dit "Le privé, il faut les mettre dans le privé !" :innocent:

Mais je te rassure la situation peut vite changer, tout dépend des programmes, des réformes ... En ce moment, il y a visiblement un problème, mais il peut être résolu :ouafouaf:

  • Habitués
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Enfin!!!!!

Que ne suis-je soulagée d'apprendre cette nouvelle. La ministre de l'éducation réagit au rapport du CSLF et prendra des mesures qu'on espère sévères pour l'apprentissage du français au Québec!

Radio-Canada a appris auprès de la ministre de l'Éducation du Québec, Michelle Courchesne, qu'elle présentera mercredi un plan d'action pour la qualité de l'enseignement du français qui promet d'être plus exigeant pour les élèves, les professeurs et les futurs enseignants.

Ce plan reprend l'essentiel des recommandations du comité de Conrad Ouellon, le président du Conseil supérieur de la langue française.

Le français, une matière pas comme les autres

Le rapport suggère notamment de valoriser l'enseignement du français et de ne plus en faire une matière comme les autres.

Selon le plan de Mme Courchesne, les écoles du Québec bénéficieront de nouveaux conseillers pédagogiques uniquement dédiés à l'apprentissage du français.

Le plan prévoit aussi une formation continue obligatoire pour les enseignants.

On veut aussi augmenter les standards de réussite des élèves, quitte à en faire échouer un plus grand nombre. Le professeur n'est plus seulement un accompagnateur, il exige aussi de l'élève des résultats, a expliqué la ministre.

L'amélioration de la formation des maîtres à l'Université est aussi au programme.

Source

Sérieusement lorsque je regarde mes petits cousins de 10-12 ans écrire sur leurs blogs en langage sms et ne pas sembler faire la différence entre les contextes d'utilisation de ce langage, il fallait vraiment que le gouvernement réagisse. Mais encore, il faut aussi sensibiliser les gens et aussi les parents à la qualité du français qu'eux-mêmes écrivent et que leurs rejetons écrivent également!

J'utilise le langage sms dans certains contextes (notamment l'envoi de sms par cellulaire), mais j'ai appris ce langage à 20 ans alors qu'étaient consolidées mes bases de français! Je sais faire la différence ! La nouvelle génération apprend ce langage avant même d'aller en 1ère année (j'exagère sans doute un peu, mais à peine!).

Je m'aperçois de plus en plus de cette contamination lorsque je vais sur des forums publics (par exemple lorsqu'on donne son avis à propos d'une nouvelle sur des sites comme Radio-Can ou La Presse), de même que la qualité du français en général semble foutre le camp au delà du problème "sms".

A une époque où l'école est obligatoire jusqu'à 16 ans, il n'est pas normal de ne pas savoir écrire les bases du français...

Maintenant on verra bien ce que cette réforme donnera, mais c'est déjà un bon début. Au moins il y a une conscience et une volonté d'action! On attend donc le dévoilement de ce plan d'action cet après-midi!

j'ai lu quelque part que parler ne semble plus aussi important que par le passé, du entre autre a tous les moyens de communication qui parlent et écrivent a notre place, donc écrire.............lol

  • Habitués
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Bon après avoir pris du recul, je veux bien tenter de commenter. D'abord je vais préciser que ça fait 3 ans que mes collègues et moi sommes dans la «réforme de l'éducation» puisque nous travaillons dans une école secondaire. Celle-ci nous a été imposée sans que des formations adéquates ne l'accompagnent, sans que les informations du ministère arrivent à temps (cette année nous avons appris quelques jours avant la préparation des bulletins si nous devions noter ou coter les élèves). La réforme de l'éducation n'a pas apporté que des nouveautés, certains enseignants avaient déjà des méthodes d'enseignement se basant sur le socio-constructivisme, certains enseignants développaient déjà certaines compétences transversales, certains enseignants préparaient des projets avec leurs élèves, etc. Ce que cette réforme a apporté, c'est l'obligation de se servir des projets (en lien avec le socio-constructivisme) pour enseigner des connaissances qui permettraient à l'élève de développer ses compétences. Ce sont ces mêmes compétences qu'il fallait désormais évaluer, un enseignant qui évaluait ou qui évalue encore des connaissances est dans «l'illégalité», il ne peut le faire qu'à titre d'information, sans plus.

Comme les connaissances ne sont pas évaluées de façon systématique et qu'il y a une promotion automatique pour les élèves, qu'ils réussissent ou non, ces enfants ne voient pas la pertinence d'apprendre les connaissances, donc ils ne retiennent que très peu de choses. J'enseigne en première secondaire, de très nombreux élèves ont de la difficulté à reconnaître les verbes dans une phrase et distinguent avec difficulté le verbe être du verbe avoir (tout comme en maths, ils ne savent plus faire de calcul mental). Ils ne comprennent plus ce qu'ils lisent. Même des questions formulées simplement leur semblent incompréhensibles. Les résultats sont faibles, les directions d'école mettent donc de la pression sur les enseignants. Certains craquent et laissent tomber les évaluations trop faibles pour que les moyennes de groupe soient moins basses, d'autres tiennent tête aux dirigeants, mais se mettent à dos leurs patrons.

Mes moyennes de groupe sont basses. Est-ce dire que je suis une mauvaise enseignante? Oui selon plusieurs. Si j'étais une bonne enseignante, mes élèves auraient de bons résultats, n'est-ce pas? C'est la déduction que plusieurs font. Pourtant c'est tellement plus complexe que ça. J'ai envoyé, dans les dernières semaines, une lettre à la maison pour rappeler que les élèves ont de l'étude et des devoirs à toutes les semaines, que si l'on veut que ces enfants réussissent, il faut les encadrer dans leur étude en s'assurant qu'elle se fasse, il faut les motiver à apprendre. C'est probablement évident pour plusieurs parents, ça ne l'est pas pour tous, malheureusement. J'ai régulièrement des messages de parents qui trouvent que je suis trop exigeante avec leurs enfants, trop sévère. Ils ont peut-être en partie raison puisque je ne materne pas mes élèves. Je ne suis pas leur maman, je suis leur enseignante. Mon rôle est de leur apprendre des connaissances, de leur apprendre à lire, à écrire, à s'exprimer correctement. Seulement encore faut-il qu'on cesse de mettre des bâtons dans les roues.

Il faut le dire, le français n'est pas important pour tous les acteurs de l'éducation. Nous avons eu une rencontre du département de français, il y a peu de temps. Ce qui est ressorti de cette rencontre, c'est que nous ne voulions plus que notre matière soit considérée comme la matière au service de toutes les autres. Constamment on nous demande de travailler tel aspect de la langue puisque dans telle autre matière, les enseignants se sont aperçus que les élèves avaient des faiblesses. Cette année, c'est la lecture le problème à régler. Les enseignants de sciences et techno et les enseignants d'univers social se plaignent que les jeunes ne savent plus lire : «que font les profs de français?» Nous avons donc des formations pour améliorer la lecture chez nos élèves (certains ne savent pas lire à 12 ans). Ça semble positif, n'est-ce pas, les enseignants reçoivent des formations pour améliorer la lecture chez les élèves. Seulement avec ces formations viennent les obligations. Quotidiennement, je dois faire de la lecture à haute voix pendant 12-15 minutes pour mes élèves, je dois aussi faire des activités de lecture dirigée pendant 30 minutes. Ça semble bien, n'est-ce pas. Seulement le cours a une durée de 75 minutes, je dois faire asseoir et faire taire les élèves, je dois prendre les présences, je dois rencontrer les élèves qui se sont absentés dans les cours précédents, je dois faire la gestion des devoirs et je dois finalement enseigner. Il reste bien peu de temps pour l'enseignement de la langue. Oubliez les devoirs pour terminer ce qui a été commencé en classe, ils ne seront pas faits. Mais je ne baisse pas les bras, je continue à donner des petits devoirs régulièrement, alors qu'il serait tellement plus simple pour moi de tout laisser tomber et de ne plus en donner. Mais je suis comme ça, je trouve important de développer la rigueur chez les élèves.

Je reviens aux difficultés rencontrées dans l'enseignement du français. Vous savez déjà que je n'ai qu'environ 30 minutes pour enseigner, puisque la formation suivie pour la lecture m'impose de leur lire des histoires tous les jours et à les encadrer dans leur lecture pendant une demi-heure. Ça ne s'arrête pas là. Sous prétexte qu'il y a plus de cours en français que dans les autres matières, chaque fois qu'il y a des dérangements de cours, la direction fait en sorte qu'elle arrive dans les cours de français, c'est selon eux moins pénalisant. Les inscriptions pour l'an prochain sont commencées et elles se font pendant les cours de français. Les visites de la direction, de l'infirmière se font pendant les cours de français. Les messages, les sondages du conseil étudiant se font pendant les cours de français.

Donc je vous ai exposé une partie des problèmes rencontrés dans le milieu, avec les autres intervenants de l'école. Seulement ça ne se limite pas à ça. Il y a les parents qui aident, mais il y a aussi les parents qui nuisent. Deux mamans se sont plaintes de moi la semaine dernière. Je suis trop exigeante, je l'ai écrit plus haut. Imaginez-vous que je fais apprendre du vocabulaire aux élèves! Ça n'a pas de bon sens! Si je fais apprendre du vocabulaire, c'est tout simplement parce que je constate que mes élèves en ont de moins en moins. Alors je collige le vocabulaire plus difficile qui se trouve dans les livres utilisés en première secondaire et je les fais apprendre. Une maman qui indique à mon patron :«Les mots sont trop difficiles, même moi je ne les connais pas! Il faudrait qu'elle comprenne que ce sont des enfants.» Une autre maman a fait la même plainte la même journée. Les écouter je devrais encore niveler vers le bas? Et les parents qui justifient et excusent tous les oublis de leur petit trésor, qui demandent constamment des accomodements déraisonnables pour le bien-être de leur petit. «Il a échoué, il devrait avoir la chance de se reprendre et refaire l'examen. Pauvre petit, il avait oublié d'étudier.» Comment peut-on oublier d'étudier quand j'annonce 2 semaines à l'avance les examens et que je répète jour après jour : «N'oubliez pas d'étudier, l'examen a lieu vendredi prochain.»

Et ces jeunes, que dire d'eux? Sinon qu'ils sont de la génération «zapette», ils se lassent vite des activités qu'ils font. Tout doit être immédiat et plaisant. Ils n'ont pas appris la satisfaction d'avoir accompli quelque chose après y avoir investi des efforts. Pour ça, je les plains. Quels plaisirs d'avoir enfin ce qu'on a si longtemps désiré. Eux ne connaissent pas cette sensation, ils ont tout, tout de suite. Ils veulent la console WII, ils vont l'avoir, les parents vont se lever aux aurores pour faire la fil et la leur acheter.

Je ne parle pas encore des médias et des technologies qui nuisent à la langue. Des vedettes qui sont les idoles de nos jeunes et qui réussissent en massacrant la langue.

Alors cette annonce de la ministre Courchesne, j'attends de mieux la connaître pour pouvoir vraiment la commenter. Je trouve qu'il est facile de condamner les enseignants. C'est un ensemble de facteurs qui explique la faiblesse des élèves. J'aurais aimé apprendre que les autres enseignants devaient pénaliser les erreurs de langue dans leur propre matière, mais ça ne semble pas le cas. En ce moment, il est interdit par le même ministère de pénaliser un élève qui fait des erreurs orthographique dans une recherche en sciences ou dans un texte en histoire. Je sens encore des incohérences dans cette annonce, on veut engager plus de conseillers pédagogiques, mais dans ma commission scolaire on n'a pas réussi à remplacer la conseillère pédagogique de français partie pour un congé de maternité : il manque d'enseignants qualifiés pour remplacer l'enseignant qui aurait pu remplacer la conseillère, donc on s'en passe. Il y a une pénurie d'enseignants en français. Peut-on s'en étonner quand on lit certains commentaires écrits ici-même plus haut et qui dit que les meilleurs ne deviennent pas enseignants. Oui ça m'a blessée ce commentaire. Et si c'était à recommencer, je ne crois pas que j'enseignerais. Les conditions sont difficiles, il faut se battre contre certains de ses collègues, contre certains élèves, contre certains parents, contre ses patrons, contre la population. Le jeu en vaut-il vraiment la chandelle? Je me le demande.

Je dois quitter, les cours commencent dans quelques minutes. Je reviendrai pour la suite.

  • Habitués
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Je trouve Azarielle que tu mets les pendules à lheure. Je te tire mon coup de chapeau de travailler dans de telles conditions.

Dans ton témoignage, il y a plusieurs choses que je trouve effarantes :

- le je-men-foutisme des cadres (le français qui passe après les autres matières et le reste)

- le comportement des parents

- le nivellement par le bas

Ce qui magace au plus haut point dans mon travail, par exemple, cest de me voir reprocher parfois dutiliser des mots trop compliqués. Or, bien souvent, il ne sagit pas justement de mots compliqués mais de mots plus précis pour désigner ce que lon souhaite exprimer. La langue française est riche. Autant en profiter.

  • Habitués
Posté(e)

Merci pour ton commentaire Azarielle, le chemin va être long, courage ! :maxpayne: :maxpayne:

  • Habitués
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J'avoue Azarielle que je me sentais un peu mal: je pensais que mon commentaire t'avait effectivement blessée. Je suis aussi du milieu tu sais ... Je voulais juste dire que l'exercice de ton métier relève tout simplement d'une abnégation que plusieurs ne sont tout simplement pas capables de supporter ... Surtout les tout jeunes ... Pourquoi se battre contre les éléments dans un métier qui ne t.offrira jamais de la reconnaissance, alors qu'il existe d'autres métiers moins pénibles et plus gratifiants? Je parle souvent avec des ados amis du mien, aucun d'eux ne rêve de devenir enseignant. AUCUN. Qui veut exercer un métier aussi exigeant aujourd'hui? Et elle où la reconnaissance? On vous paye des pinottes, on vous refuse votre expertise (assez curieusement tout le monde est expert de l'éducation sauf les enseignants). On s'attend quand même à ce que vous transformiez nos enfants-rois en personnes instruites. Brrrrrrr ...

Même si cela te blesse, je connais un tas de gens qui exercent ton métier par passion et un bon nombre qui sont dedans pour un tas d'autres raisons ...

  • Habitués
Posté(e)
Il y a une pénurie d'enseignants en français. Peut-on s'en étonner quand on lit certains commentaires écrits ici-même plus haut et qui dit que les meilleurs ne deviennent pas enseignants. Oui ça m'a blessée ce commentaire. Et si c'était à recommencer, je ne crois pas que j'enseignerais. Les conditions sont difficiles, il faut se battre contre certains de ses collègues, contre certains élèves, contre certains parents, contre ses patrons, contre la population. Le jeu en vaut-il vraiment la chandelle? Je me le demande.

En effet, dire que les meilleurs en français ne vont pas dans l'éducation, c'est blessant pour ceux qui y sont et qui, par exception, sont bons en français. Malheureusement, ton long message ne fait que le confirmer : quand je lis ça, je n'ai aucune envie de faire de l'enseignement, et si je devais en faire, ce serait uniquement dans une école d'élite, c'est-à-dire une école où on peut se permettre d'exiger quelque chose des élèves. Je ne me sens pas de vocation sacerdotale. J'ai le plus profond respect pour ceux qui l'ont, qu'ils soient bons ou mauvais en français.

  • Habitués
Posté(e)

... Et je suis bien heureux de ne pas avoir de problèmes de choix d'école. Si tel était le cas, je me démènerais pour trouver - à n'importe quel prix - une école « 100 % sans socio-constructivisme ». Quid de l'École internationale? de Brébeuf? du collège Stanislas? D'autres, peut-être?

  • Habitués
Posté(e)
Quid de l'École internationale? de Brébeuf? du collège Stanislas? D'autres, peut-être?
Très bonne école!

  • Habitués
Posté(e)

Je la trouve pas mal motivée et courageuse Azarielle. Vouloir changer les choses en responsabilisant un peu les élèves et les parents (lettre envoyée à leur intention), apprentissage de vocabulaire, lecture, etc. Il y en a plus dun qui baisserait les bras ou qui se pognerait le bacon et qui laisserait filer.

  • Habitués
Posté(e)
Et donc nous autres, pauvres immigrants français qui aimons notre langue française, que pouvons nous faire si même les québécois entre eux, se font ce genre de remarques ? On va également me jeter cette réponse facile à la face lorsque mon fils sera en âge scolaire ?

Une nouvelle fois, ce sera faire le jeu de anglais...

Bon tout de suite les grands drames en menaçant d'aller vers l'anglais!

Relax un peu Max! Ce n'était qu'UN exemple! Si on faisait un sondage on en trouverait sans doute des semblables, et il y aurait probablement des exemples contraires également! Partout on trouvera des parents concernés par la qualité du français et d'autres moins concernés. Cette dame est tombée sur les seconds... et l'histoire ne dit pas si elle a parlé à TOUS les parents présents en classe avec elle!

Ce n'est nullement une menace, c'est une constatation.

Dès qu'une personne s'élève contre le laissez-aller du français il s'agit forcément d'une étrangère et donc on lui jette à la figure qu'on parle le québécois ici.

C'est à dire qu'il n'y aurait aucune amélioration possible ?

Décourager ou vexer les bonnes volontés francophones de France, de Belgique, du Maroc ou du Québec, en les opposant entre elles, c'est faire le jeu de l'anglais à mon avis.

Maintenant que je me suis un peu expliquée, peux tu répondre à ma question Dariane ?

Benzo une française qui s'interroge simplement sans méchanceté ni aggressivité, sur la conduite à tenir dans l'avenir...

  • Habitués
Posté(e)

Si ça peut vous consoler, l'anglais est pas mal massacré aussi, autant (si ce n'est plus) par les Canadiens que par les immigrants ^_^

  • Habitués
Posté(e)

Merci beaucoup Azarielle de ton long et édifiant commentaire sur la réalité des profs!

Encore une fois je pense que personne ici n'a voulu blesser quiconque. Tu as la flamme et malgré toutes les adversités (comme si devoir motiver les mioches 6h par jour ne suffisait pas, il faut maintenant se justifier auprès des parents!) tu as ce courage de ne pas baisser les bras et continuer à croire qu'on peut leur apprendre quelque chose!

Je ne sais pas si tu enseignes dans un lieu plus défavorisé, mais c'est décourageant de voir que même la génération de parents qui est en train d'élever les enfants actuellement, ne semble pas plus au fait de l'importance du français et surtout ne comprend pas les mots que leurs enfants doivent lire...

Ton mail me fait mal au coeur à quelque part (pas dans le sens de vomir). Je me demande vraiment comment on a pu en arriver là!

Je comprends beaucoup mieux ta réalité et celle de nombre de tes collègues! Évidemment que les profs ne sont pas tous à blâmer et qu'ils font ce qu'ils peuvent pour la plupart. Le but n'était pas de mettre la faute entière sur les profs, mais de montrer qu'il y a eu des lacunes dans la formation de ces derniers!

Merci encore, c'est très gentil à toi d'avoir pris le temps de partager ainsi ton expérience.

Bon courage surtout, je te trouve admirable!

  • Habitués
Posté(e) (modifié)
Et donc nous autres, pauvres immigrants français qui aimons notre langue française, que pouvons nous faire si même les québécois entre eux, se font ce genre de remarques ? On va également me jeter cette réponse facile à la face lorsque mon fils sera en âge scolaire ?

Une nouvelle fois, ce sera faire le jeu de anglais...

Bon tout de suite les grands drames en menaçant d'aller vers l'anglais!

Relax un peu Max! Ce n'était qu'UN exemple! Si on faisait un sondage on en trouverait sans doute des semblables, et il y aurait probablement des exemples contraires également! Partout on trouvera des parents concernés par la qualité du français et d'autres moins concernés. Cette dame est tombée sur les seconds... et l'histoire ne dit pas si elle a parlé à TOUS les parents présents en classe avec elle!

Ce n'est nullement une menace, c'est une constatation.

Dès qu'une personne s'élève contre le laissez-aller du français il s'agit forcément d'une étrangère et donc on lui jette à la figure qu'on parle le québécois ici.

C'est à dire qu'il n'y aurait aucune amélioration possible ?

Décourager ou vexer les bonnes volontés francophones de France, de Belgique, du Maroc ou du Québec, en les opposant entre elles, c'est faire le jeu de l'anglais à mon avis.

Maintenant que je me suis un peu expliquée, peux tu répondre à ma question Dariane ?

Benzo une française qui s'interroge simplement sans méchanceté ni aggressivité, sur la conduite à tenir dans l'avenir...

Je comprends mieux ce que tu veux dire Benzo...

Maintenant je te dirais que oui il y a une amélioration possible et je pense que c'est en train de se faire! Les gens sont un peu plus conscientisés (pour que se fasse une telle réforme, il faut bien que ça parte de quelque part) et j'espère qu'ils le seront encore plus dans les années à venir. Ca prend du temps pour changer toutes les couches d'une société!

Maintenant je ne pense pas que si un Français s'élève contre le laisser-aller souligné dans l'article, il se fasse lyncher. Je suis québécoise et je suis d'accord! Et je ne dois pas être la seule!

Cependant je tiens seulement à souligner (sans viser personne) qu'il y a aussi l'art et la manière! Par exemple, j'ai déjà lu sur le blog d'un certain "comte" (dont certains qui étaient ici il y a 3 ans se rappeleront peut-être) une Française dont le fils était en classe ici au Québec, dire que notre français se laissait aller et n'était pas correct (elle disait carrément qu'il était mauvais) en donnant l'exemple que son fils avait eu une erreur dans une dictée après avoir écrit "enfin" au lieu de "enfant" (les phonèmes "in" et "an" ne se prononcent pas de la même façon entre la France et le Québec et portent à confusion d'un côté ou de l'autre).

Tu vois, il faut simplement critiquer sur les bonnes choses! Une différence de prononciation n'est pas critiquable comme du mauvais français! Ne pas savoir distinguer le verbe être du verbe avoir est du mauvais français! Maintenant il y aura toujours des maudits québécois facilement vexés qui se moquent de savoir écrire ou lire (et le témoignagne d'Azarielle est assez éloquent). Pour la petite histoire j'avais demandé à la dame en question si je pouvais dire moi aussi que les Français parlaient mal car un jour à Paris j'ai cherché pendant 15 minutes la rue "Leblond" au lieu de "Leblanc" étant certaine que c'était ce que m'avait dit la femme que je devais rencontrer! De même que j'ai souvent entendu des petits enfants dire "mamon" au lieu de "maman"... Elle ne m'a pas répondu si ce n'est qu'elle m'a dit que j'avais été agressive dans ma réponse...

Maintenant quant à faire le jeu de l'anglais je pense comprendre que tu veux dire que si nous nous chicanons entre francophones, l'anglais gagnerait inévitablement du terrain sur notre dos parce que trop occupés que nous sommes à nous engueuler. Il faudrait donc plutôt se serrer les coudes et s'occuper de notre langue au lieu de mutuellement nous juger!

A cela je dirais que oui tu as raison! D'ailleurs, longtemps la francophonie a été contre l'anglais plutôt que pour le français... Pour moi c'est la seule solution: être pour le français, s'en soucier et l'aimer (mais note que mes paroles ne sont pas ethnocentriques! Je dirais que chaque locuteur d'une langue devrait la privilégier et s'en soucier).

Modifié par Dariane
  • 2 weeks later...
Posté(e)
Il me semble que cest partout, comme en Belgique dailleurs, et depuis au moins trente ans que le français est mis à mal et les raisons en sont multiples

Quand mes enfants étaient à lécole primaire, fin des années 70 début des années 80, on ne leur décomptait même plus le demi point pour une faute dorthographe dans un devoir ou une interrogation dun cours de mathématiques, histoire, géographie, etc La cotation se faisait uniquement selon les réponses données, sans autre considération.

Petit à petit, les cahiers où lélève devait copier son cours ont été remplacés par des feuillets polycopiés à mettre dans une farde et déjà, on pouvait relever dans ces feuillets écrits par les instituteurs lune ou lautre erreur Les rédactions et les dictées ont été réduites à portion congrue pour finalement disparaître

La lecture nétait plus encouragée par la distribution prêt de livres dont il fallait faire un résumé

Les enseignants issus de cette génération nont donc pas reçu le bagage nécessaire pour transmettre correctement la connaissance du français ! Et à fortiori, les parents de cette même génération sont dans le même cas.

La méthode syllabique (B - A, BA : où les lettres B et A donnent la syllabe BA) a été remplacée par la méthode globale (déchiffrage des mots en tant qu'image visuelle indivisible).

Les enseignants se sont aussi trouvés devant des élèves de familles issues de limmigration. A la maison, on parlait la langue du pays dorigine et les parents ne connaissaient que quelques mots de français. Et cest encore dactualité aujourdhui. Je connais des cas où les enfants servent de traducteurs entre les parents et le monde extérieur.

Il ny a pas un an, un professeur de diététique me disait quil lui fallait lire à voix haute les épreuves dexamen et quelle-même ne savait plus comment certains mots sécrivaient alors, elle laissait tomber, toutefois que la réponse était satisfaisante dans lesprit Majuscules, orthographe, grammaire, ponctuation cest quoi, ça ?

Il y a démission tant de la part des enseignants que de la part des parents en ce qui concerne lapprentissage correct de la langue française, soit par manque de formation correcte, soit par méconnaissance de cette même langue.

A lheure de linformatique, le correcteur dorthographe intégré nest pas souvent utilisé pour autant quon sache quil existe la preuve aussi sur les forums.

Il est vrai quil est temps quon sen occupe

Ce débat est très intéressant...en France aussi, des enseignants font des fautes..au tableau...j'ai une amie qui est devenue institutrice...qd je l'ai su, j'ai été horrifiée, elle faisait au moins 10 fautes par phrase...!!! (sans être méchante...)

eh oui...du coup, mon fils, je l'ai mis en école privée...et quand il récite une poésie, s'il écorche un mot, -1 pt, pas de

de débit en rapport avec la ponctuation, -1 ou 2..., quand ils doivent recopier ou faire des dictées, aucune faute d'orthographe n'est permise...alors il se désole, car comme il est étourdi, il n'a jamais 10, souvent 9 ou 8...du coup, je lui dit "fais bien attention et tu l'auras, ton 10/10 !"...

ils font du sport, de la musique, de l'italien, de l'anglais ou de l'espagnol au choix, ils vont à la piscine, ils apprennent à faire de la pâte à papier, font des expériences...si, on paie cher, mais c'est une bonne école...j'en suis contente...

vero

  • Habitués
Posté(e)

Merci Azarielle

Il est très réconfortant, en tant que parent d'élève de savoir qu'il existe encore des profs comme vous.

Mes enfants ont eu la chance d'en rencontrer, entre autres....

Ce qui m'a vraiment interpelée, c'est quand le prof de français de mon fils (15 ans) m'a dressé un panégérique extraordinaire de ses capacités en français. Mon fils est mon fils et bien entendu je l'adore : mais là vraiment, honnêtement.....! Il est vrai qu'il a un vocabulaire adapté et un intérêt pour la langue un peu plus développé que chez certains de ses copains, mais de là à en faire un géni de l'écriture ???? :blink:

Je me suis dit que si lui était un géni : que devait¸être les autres ??? Ça n'enlève rien à la fierté que j'ai d'être sa mère, mais à force de vouloir à tout prix valoriser les jeunes à leurs propres yeux et aux yeux des autres, il me semble que l'on oublie les exigences que l'on peut avoir vis à vis de cette génération et qu'on préfère se contenter du peu qu'ils "consentent" à donner.

Est-ce vraiment leur rendre service...?

Vous parlez de l'intervention de mères prêtes à défendre leur rejeton contre toute autorité extérieure...J'en connais aussi. Mais j'ai été suffoquée, la semaine dernière de ne voir que 6 parents de secondaire 3 sur 90, répondre à l'invitation du directeur et de la conseillère d'orientation. L'enjeux est pourtant de taille puisqu'il s'agissait d'expliquer les nouvelles orientations de secondaire 4 remplaçant les 4.36, 4.26 et 4.16 jusqu'alors en place. Rien de moins que de comprendre ce qui va déterminer dès l'année prochaine les études et donc l'avenir de nos enfants.

Merci donc à tous ceux qui accordent suffisamment d'importance à l'avenir de mes enfants pour leur accorder de leur temps et en exigeant d'eux un peu de travail, d'attention et de respect !

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