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Le journal d'une immigrante...


isseo17

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  • Habitués

Bonjour et meilleurs voeux à tous. :D

En ces premiers jours de l'année, il est de tradition de se pencher sur l'année écoulée et d'en faire une sorte de bilan.

Dans la nuit du 31, ce petit exercice m'a donné envie de remonter un peu plus loin .Peut-être parce que ,pou la première fois, depuis que nous sommes arrivée ici, je me sens enfin vraiment pleinement "bien dans mes baskets". Je me sens enfin pleinement "chez moi" et j'avais envie de vous faire partager mon cheminement des trois années écoulées. :P

C'est un roman fleuve, avec des hauts et des bas, des moments de bonheur, mais aussi d'inquiétude, de stress, de regrets .

J'ai vécu de durs moments face à l'inconnu : des moments de découragement, de colère, d'incompréhension, mais aussi de bons moments d'enthousiasme et des bouffées de bonheur et de joie . J'ai fait des tas de découvertes : des qui me plaisent, des qui me plaisent moins et certaines qui ne me plaisent pas du tout.

Je vous confie tout ça, sans volonté de généralisation ni quoique ce soit : c'est mon histoire, mon vécu, mon ressenti et rien ni personne ne peut ,ni ne doit, prendre comme personnelle les sentiments que j'ai pu éprouvée au cours de cette aventure.

La seule chose que je peux vous confier , c'est que mon histoire est de celle qui finisse bien !

Alors si vous, êtes prêts ? On y va :

Le journal dIsséo

1er chapitre : 1ère année : Arrivée

Et par un beau soir doctobre, nous débarquons tout, enfin non ! pas très frais :wacko: , dun bel avion bleu à la queue étoilée. 20 heures de voyage pour un vol de 7 heures, ouf ! Nous voici enfin sur notre nouveau continent.

Nous ? Deux adultes de 39 et 40 ans et 5 zoulous de 4 à 12 ans, prêts à affronter lAventure avec un grand A. Changement de vie, changement de pays, changement de continent.

Tous, nous avons étudié cela à fond, en nous rêvant comme les découvreurs du Nouveau Monde, comme des précurseurs, comme des explorateursfamille un peu franco-pantouflarde des deux cotés oblige :ph34r: ..Cela fait des mois ( 10 en fait) que nous répétons à qui mieux mieux que, vu nos conditions de vie en France ( boulots de cadre industriel genre sièges éjectables, horaires de dingues, maisons trop petites, avenir envisagé à virer les ouvriers avant dêtre vidé soi-mêmebref No Futur à nos envies dhumanité dans le travail, à moyen terme), nous serons bien mieux de lautre coté de la flaque où nous pourrons retrouver une vie de famille stable et digne de ce nom, un travail dans un cadre humain et attentif au bien-être de tous, un avenir pour notre fils dyspraxique, une ouverture desprit inappréciable pour chacun dentre nous

Il faut bien convaincre nos proches ( et peut-être nous même) que le grain de folie qui nous habite ne relève en rien de la psychiatrie :blink: , mais seulement de la nécessité de prendre en main notre avenir et de nous ouvrir les portes du monde.

Bref, nous voilà sur le tarmac de Trudeau avec nos 140 kg de bagage, la tristesse de la séparation (presque déjà enfouie), la joie dentrer enfin dans le concret de nos rêves, et surtout, surtout, lenvie dun bon lit avant tout autre chose. Et nos lits se trouvent encore à quelques 1h30 de route, dans les Cantons de lEst.

Je passe la déroute du premier matin, en plein décalage horaire, dans le sous sol dune maison inconnue quoique amie, lenvie de sortir tout de suite (4h du matin), de voir, dexplorer, dadmirer, de visiter : une véritable fringale, au propre comme au figuré !

Cela résume bien nos premières semaines : nous avions du temps, nous nétions pas inquiets (les CV avaient été envoyés de la France, des rendez-vous se profilaient, des coups de fils prometteurs étaient déjà passés.), les couleurs de lautomne flamboyaient, nous avions des sous, et les prix nous paraissaient tellement plus abordables quen France. Nous ressentions une véritable soif de voir, dapprendre, de visiter, de voir des gens, dentendre cet accent qui nous faisait rêverLes vagues à lâme étaient noyés dans une activités débordante (démarches administratives, visites de Québec, Sherbrooke, Montréal, découverte des centres dachat, de la paroisse, des écoles) Notre petit village est charmant. Les gens nous paraissaient souriants, aimables, parfois incompréhensibles !!!

Je me souviendrais longtemps de mon premier passage à la caisse du supermarché du coin : la caissière a embrayé sa « mitraillette à questions » : « Vous avez tout trouvé? Service à lauto ? Sacs papier ou plastique? Carte crédit ou débit? Un retrait ?... » Un coup dil sur mon air ahuri :blink: , et posément elle a repris sa litanie en anglaisce qui na rien arrangé !!! Ce que cest drôle dy repenser 3 ans plus tard !!!!

Les enfants étaient fêtés à lécole, les rendez-vous de boulot commençaient à sinscrire sur lagenda

Mon seul point noir restait la bouffe : les enfants naimaient pas les goûts nouveaux (mauvaise éducation, dites-vous ?) regrettaient leur petits plats préférer dont je ne trouvais pas les ingrédients (trop perdue parmi ces nouvelles marques, ces emballages différents et ces choses inconnues qui devaient pourtant se manger ???). Et puis, je dois dire que moi non plus, je nétais pas très enthousiaste sur ce que nous mangions : javais limpression de mettre des heures à faire mes courses et à sortir avec un panier vide.Heureusement, de temps en temps, il y avait les Mac Do et les Pizza Hut !

Au bout de quelques semaines pourtant, mon cur se serre. Je dors plus mal la nuit. La France commence à me manquer, avec sa routine quotidienne, ses hauts et ses bas connusCe qui commence à mangoisser sérieusement, cest que chaque entretien dembauche se solde par les mêmes réponses : Mon mari est super, à une expérience très prometteuse, un CV « à la Québécoise » apprécié maistrop qualifié pour les postes de superviseur ou de contremaître, et pas suffisamment dexpérience québécoise pour les postes de managers ou de responsable de production.

Nous nous accrochons de plus en plus à la réponse hypothétique dune entreprise : « Ce serait bien, oui peut-être, nous sommes en restructuration, mais on aimerait vous avoir » Ça dure des semaines, avec au dessus de la tête lépée de Damoclès dun déménagement à lautre bout de la Province. :huh:

Coté enfant, après leuphorie du début, les pleurs réapparaissent. Ils ne sont plus la nouvelle attraction de lécole et la routine scolaire reprend ses droits, même si je les sens beaucoup plus à laise dans ce nouveau rythme plus souple et plus varié.

Je sens mon homme de plus en plus stressé, tout en faisant bonne figure. Je sens sa déception, et ses inquiétudes face aux finances qui en prennent un sacré coup !

Lhiver arrive mais il nest plus question de voyages et encore moins de ski ou autre investissement de cette importance. On passe au régime « économies jusquà nouvel ordre : code orange! » Il faudrait que ça démarre avant le code rouge !!!! :(

Heureusement, Mamie nous rend visite pour Noël et met du baume sur les bobos ! Et puis, nous sommes bien obligés de faire bonne figure : cest notre projet après tout et nous lavons déjà tellement défendu : nous nallons pas lâcher avant davoir commencé à vivre !!! Finalement, la méthode Coué a du bon !

La seule chose qui éclaire notre quotidien de plus en plus angoissé, cest larrivée de la neige. Quelle merveille !!! Cest blanc, ça crisse sous les pas, on y glisse sur des sacs poubelles, on sy plonge pour construire mur et igloos, on y patauge pour aller jusquà lécole ! Même pas froid ! Les -25, on sy attendait. On les attendait même avec impatience pour pouvoir dire : on a vécu ça. Ben on est pas déçu : cest génial !!!!! :P

Et puis en janvier, BINGO ! Dom décroche un poste de superviseur. Cest un français qui lembauche, avec enthousiasme et promesse de montée rapide. Le salaire est correct et les perspectives davenir semblent prometteuses.

À lentendre, un poste de responsable qualité se profile après quelques mois dessais. Cest le grand OUF de soulagement, une nouvelle vie qui commence.

Nous décidons dacheter la maison et nous prenons un chien..Les enfants vont mieux.

Finalement, nous abordons enfin la nouvelle vie que nous nous étions promise : vive la stabilité dans un pays aimable et prometteur.

Fin de la première partie..Et bientôt la seconde !!!

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  • Habitués

Isseo tu peux pas nous laisser comme ça.... C'est pas humain :P:.....

J'avais hâte de lire ton récit, je suis pas déçue et en plus tu fais durer le plaisir :wub:

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  • Habitués

Elle aurait mieux fait de tout déballer d'un coup car je n'aime pas les feuilletons et enc ore moins les allumeuses :lol:

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  • Habitués

Excuse je vois que t'es u homme donc je n'aime pas les feuilletons et ceux qui mettent en haleine les autres.

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  • Habitués

Voici la suite.

Merci lachtite pour tes encouragements. :wub:

2ème chapitre : 2ème année : désillusions

Nous voilà donc installés dans une nouvelle vie prometteuse.

Nous pouvons enfin, sans nous mentir, assurer que nous avons eu raison de tenter le grand saut.

Je commence à souffler et à entrevoir une sécurité et une stabilité familiale oubliée depuis bien des années.. ^_^

Et BADABOUM !!!

La machine se grippe soudain. Profitant du relâchement de nos nerfs, un, puis deux, puis pleins de petits grains de sable viennent troubler notre sérénité naissante.

Je ne peux que citer en vrac :

- Un vendeur de voiture qui fait fi de nos déclarations et ouvre un dossier de demande de prêt alors que nous avions déjà signé avec un autre ( « Pas de pb, vous savez? Dans la profession on se connaît tous, Je vais lappeler ! » Sur le coup, heureusement que les prêts ont étés refusés !!!Nous aurions eu deux voitures sur les bras !)

-La voiture achetée chez un vendeur doccasion, qui se révèle être un gouffre financier à elle seule (consommation, réparations, assurance),

-La maison que nous devions acheter se voit proposer à un autre, le prêt qui nous était consenti pour lachat est recalculé pour une construction après moult tergiversations, qui mettent notre compte en banque complètement à sec

-Le rouge de nos comptes saccentue quand des loyers que nous navions pas prévus nous tombent dessus, et se fonce encore lorsque le terrain acheté se révèle nêtre pas cadastré ( frais darpenteur, denregistrement)

-Mauvais coup encore sur lachat du tracteur tondeuse doccasion (le rêve de mon homme depuis son enfance) qui se révèle incapable de démarrer convenablement deux fois de suite et fini de nous ruiner en réparations

Jen passe sur le prêt hypothécaire accepté par téléphone sous la pression du contracteur, mais qui ne tient pas compte du devis des finitions (manque 10 000$ au bout du compte), du conseiller bancaire qui ne nous met pas en garde contre une construction surévaluée pour notre village, et quon nous conseillera dattaquer 1 an plus tard, à la renégociation du prêt :angry:

Tout cela aurait pu être évité, me direz-vous ? Oui, certainement. Mais tout ce fait dans lurgence, pousser par un contracteur et un propriétaire qui veulent tout régler dans un délai recors, et sur des bases de négociation que nous connaissons mal. :huh:

Temps recors, pour ça, rien à dire : notre maison est sortie de terre en 6 semaines et nous emménageons la 7ème, avec une semaine de retard sur les prévisions, et un ajout de loyer que nous facturons, cette fois au contracteur !.

Nous avons joué sur la confiance : confiance envers le banquier, le contracteur, notre proprioNous avons joué la confiance et nous avons eu tord : nous avons perdus sur tout les tableaux. Tanpis pour nous : ils auraient fallu être plus prudents! :(

En y repensant, je mets ces erreurs sur le compte de la « naïveté » du nouvel immigrant qui voit souvrir de nouvelles perspectives. Aurions-nous eu les mêmes problèmes en France ? Je ne saisToujours est-il que dans des circonstances similaires nous ne les avons pas eu ! Que nos banquiers, variés, ne nous ont jamais entubés, que nos véhicules doccasion ont toujours tenus leurs promessesMais peut-être est-ce alors que nous avons eu de la chance ?

Bref, je me sens comme la pigeonne de la farce, labrutie de service sur qui tous les coups sont permis. :(

Notre coussin financier a fondumais nous sommes propriétaires dune maison qui nous plaît, sur un magnifique terrain. Nous en avons payé plus que le prixmais enfin, nous sommes installés chez-nous et heureux de lêtre !

Et puis, Dom travaille ! Pas super-super le travail, mais largent rentre, son patron passe son temps à lui dire quil est content et que oui, ça sen vient, quil voit une restructuration dici peu, et quavec ses bonnes idées, Dom sera lhomme de la situation.

Là au moins, nous sommes gagnants..Jusquau jour, où .

Jusquau jour où il lui annonce que la restructuration naura pas lieu, que son profil ne convenant pas au poste de superviseur, il en a choisi un autre et quil est prié de plier bagage !

OUTCH !!! KO !!!! :wacko:

Quand Dom rentre et quil mannonce ça, je vois re-défiler toutes nos années de galère en France, nos séparations (Dom à 800km de la maison et moi, seule avec les 5 zoulous), nos déménagements, notre insécurité face au lendemainEt encore alors, jétais chez-moi, avec mes amis, ma famille, mes proches, dans un pays que je connaissais. Mais ici.? :huh:

Même la neige ne parvient plus à recouvrir mes idées noires.

Je pense au forum où on passe son temps à lire que si on ne sadapte pas, cest notre faute, quil faut avoir le courage de repartir à zéro, quon était bien prévenusOui, ben je voudrais bien les y voir, moi, les forumistes avec ce cafard là à combattre au quotidien.

RepartirJe veux repartir, chez moi ! Tout de suite !

Mais revendre la maison ? Refaire les cartons ? Retirer les enfants des écoles où ils se sentent bien ? Et Alexis qui semble avoir trouvé une voie adaptée à son cas ? Allez , serre les dents ma fille, et avance !

Sans doute un peu gêné par les promesses non tenues, son patron laisse à Dom le temps de trouver autre chose. Bon, cest déjà bien. Et cest reparti pour les CV, les rendez-vous, les entretiens, avec cette fois lespoir que cette première expérience acquise portera ses fruits.

Finalement, 1 mois après cette mise à a porte, son patron nest plus si pressé de le voir partir : le superviseur de nuit vient dêtre vidé dans lheure pour harcèlement sexuel , et Dom qui ne convient pas au poste de jour, hérite de celui de nuit ! -_-

Commence une vie entre parenthèse. Nous avions vécus léloignement physique et les retours du Week end, mais jamais le croisement dans le lit : je me lève, tu te couches. Silence dans la maison. Et le tout pour un travail inintéressant et sans avenir Travail alimentaire dirons nous. Et recherches tout azimut.

La suite est une autre histoireQui suivra bientôt, nen déplaise à certains ! ;)

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  • Habitués

Merci Romain.

La suite pour demain. Bonne soirée !

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Bonjour isseo17,

Merci de ton message, nous allons le mettre en page d'accueil. Et mettre les autres parties si ça rentre dans une page ;)

C'est pas toi qui a donné ton témoignage dans le magazine Parents ?

A+

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  • Habitués
Voici la suite.

Merci lachtite pour tes encouragements. :wub:

2ème chapitre : 2ème année : désillusions

Nous voilà donc installés dans une nouvelle vie prometteuse.

Nous pouvons enfin, sans nous mentir, assurer que nous avons eu raison de tenter le grand saut.

Je commence à souffler et à entrevoir une sécurité et une stabilité familiale oubliée depuis bien des années.. ^_^

Et BADABOUM !!!

La machine se grippe soudain. Profitant du relâchement de nos nerfs, un, puis deux, puis pleins de petits grains de sable viennent troubler notre sérénité naissante.

Je ne peux que citer en vrac :

- Un vendeur de voiture qui fait fi de nos déclarations et ouvre un dossier de demande de prêt alors que nous avions déjà signé avec un autre ( « Pas de pb, vous savez? Dans la profession on se connaît tous, Je vais lappeler ! » Sur le coup, heureusement que les prêts ont étés refusés !!!Nous aurions eu deux voitures sur les bras !)

-La voiture achetée chez un vendeur doccasion, qui se révèle être un gouffre financier à elle seule (consommation, réparations, assurance),

-La maison que nous devions acheter se voit proposer à un autre, le prêt qui nous était consenti pour lachat est recalculé pour une construction après moult tergiversations, qui mettent notre compte en banque complètement à sec

-Le rouge de nos comptes saccentue quand des loyers que nous navions pas prévus nous tombent dessus, et se fonce encore lorsque le terrain acheté se révèle nêtre pas cadastré ( frais darpenteur, denregistrement)

-Mauvais coup encore sur lachat du tracteur tondeuse doccasion (le rêve de mon homme depuis son enfance) qui se révèle incapable de démarrer convenablement deux fois de suite et fini de nous ruiner en réparations

Jen passe sur le prêt hypothécaire accepté par téléphone sous la pression du contracteur, mais qui ne tient pas compte du devis des finitions (manque 10 000$ au bout du compte), du conseiller bancaire qui ne nous met pas en garde contre une construction surévaluée pour notre village, et quon nous conseillera dattaquer 1 an plus tard, à la renégociation du prêt :angry:

Tout cela aurait pu être évité, me direz-vous ? Oui, certainement. Mais tout ce fait dans lurgence, pousser par un contracteur et un propriétaire qui veulent tout régler dans un délai recors, et sur des bases de négociation que nous connaissons mal. :huh:

Temps recors, pour ça, rien à dire : notre maison est sortie de terre en 6 semaines et nous emménageons la 7ème, avec une semaine de retard sur les prévisions, et un ajout de loyer que nous facturons, cette fois au contracteur !.

Nous avons joué sur la confiance : confiance envers le banquier, le contracteur, notre proprioNous avons joué la confiance et nous avons eu tord : nous avons perdus sur tout les tableaux. Tanpis pour nous : ils auraient fallu être plus prudents! :(

En y repensant, je mets ces erreurs sur le compte de la « naïveté » du nouvel immigrant qui voit souvrir de nouvelles perspectives. Aurions-nous eu les mêmes problèmes en France ? Je ne saisToujours est-il que dans des circonstances similaires nous ne les avons pas eu ! Que nos banquiers, variés, ne nous ont jamais entubés, que nos véhicules doccasion ont toujours tenus leurs promessesMais peut-être est-ce alors que nous avons eu de la chance ?

Bref, je me sens comme la pigeonne de la farce, labrutie de service sur qui tous les coups sont permis. :(

Notre coussin financier a fondumais nous sommes propriétaires dune maison qui nous plaît, sur un magnifique terrain. Nous en avons payé plus que le prixmais enfin, nous sommes installés chez-nous et heureux de lêtre !

Et puis, Dom travaille ! Pas super-super le travail, mais largent rentre, son patron passe son temps à lui dire quil est content et que oui, ça sen vient, quil voit une restructuration dici peu, et quavec ses bonnes idées, Dom sera lhomme de la situation.

Là au moins, nous sommes gagnants..Jusquau jour, où .

Jusquau jour où il lui annonce que la restructuration naura pas lieu, que son profil ne convenant pas au poste de superviseur, il en a choisi un autre et quil est prié de plier bagage !

OUTCH !!! KO !!!! :wacko:

Quand Dom rentre et quil mannonce ça, je vois re-défiler toutes nos années de galère en France, nos séparations (Dom à 800km de la maison et moi, seule avec les 5 zoulous), nos déménagements, notre insécurité face au lendemainEt encore alors, jétais chez-moi, avec mes amis, ma famille, mes proches, dans un pays que je connaissais. Mais ici.? :huh:

Même la neige ne parvient plus à recouvrir mes idées noires.

Je pense au forum où on passe son temps à lire que si on ne sadapte pas, cest notre faute, quil faut avoir le courage de repartir à zéro, quon était bien prévenusOui, ben je voudrais bien les y voir, moi, les forumistes avec ce cafard là à combattre au quotidien.

RepartirJe veux repartir, chez moi ! Tout de suite !

Mais revendre la maison ? Refaire les cartons ? Retirer les enfants des écoles où ils se sentent bien ? Et Alexis qui semble avoir trouvé une voie adaptée à son cas ? Allez , serre les dents ma fille, et avance !

Sans doute un peu gêné par les promesses non tenues, son patron laisse à Dom le temps de trouver autre chose. Bon, cest déjà bien. Et cest reparti pour les CV, les rendez-vous, les entretiens, avec cette fois lespoir que cette première expérience acquise portera ses fruits.

Finalement, 1 mois après cette mise à a porte, son patron nest plus si pressé de le voir partir : le superviseur de nuit vient dêtre vidé dans lheure pour harcèlement sexuel , et Dom qui ne convient pas au poste de jour, hérite de celui de nuit ! -_-

Commence une vie entre parenthèse. Nous avions vécus léloignement physique et les retours du Week end, mais jamais le croisement dans le lit : je me lève, tu te couches. Silence dans la maison. Et le tout pour un travail inintéressant et sans avenir Travail alimentaire dirons nous. Et recherches tout azimut.

La suite est une autre histoireQui suivra bientôt, nen déplaise à certains ! ;)

Vous avez tout simplement cédé à la vente sous pression plutot que de prendre le temps pour tâter le marché.

Une question: comment vous avez fait pour avoir le visa avec un enfant handicapé?

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  • Habitués

Hello Laurent

Merci pour ton intérêt.

Et oui, c'était bien nous dans le magasine "Parents". Belle photo, hein ? ;)

Trois ans au Québec, et déjà la une des journaux !!! Je suis toute génée !!! :lol:

Pour Brelle

Alexis a une dispraxie : c'est ce qu'on appelle un handicap invisible, comme une grosse dyslexie, par exemple. Tu peux discuter des heures avec lui sans te rendre compte de rien, mais c'est un grand fouilli dans son cerveaux , par ailleurs extrêmement bien rempli.

Aucun suivi ni médical, ni psy n'est efficace ni nécessaire à son age. Il lui fallait juste trouver une voie scolaire adaptée ( style apprentissage précoce ) qu'ils ont ici, mais que je ne pouvais avoir en France. Son immigration n'a posé aucun problème. Et il coûte ici, ce que coûte un élève en difficulté scolaire.

Pour compenser, j'ai aussi ammené 3 excellents élèves et un moyen ! :lol:

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  • Habitués

On a eu l'apéro et la mise en bouche; puis voilà les plats principaux.... Me suis regalée..... J'attend maintenant le dessert car je suis un bec sucré.... :wub:

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  • Habitués

TRès beau témoignage , même si c'est très bien écrit et que l'on suit les épisodes , la vie n'est pas un roman et on ressent des choses en te lisant ...... j'aime les histoires qui finisssent bien :blushing:

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  • Habitués

Quand je lis votre parcours je me dis que le mien est plutôt plate.... 3 ans sans anicroche, sans problème, bon c,est sûr que je n'ai pas 5 loulous non plus, pas de maison, le même boulot depuis mon arrivée bref rien d'exceptionnel juste un 55 ans à gerer....

Bref bisous à toute la petite famille et à bientôt pour la FIESTA DE LA CITOYENNETÉ EN 2009

Ebsline

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  • Habitués

Beau témoignage d'une belle famille !!!

C'est certain que tous les immigrants connaissent des hauts et des bas, et le problème est que les bas sont plus difficiles à gérer, car comme tu le dis si bien, on ressent plus fortement l'éloignement de la famille et on n'a pas forcément envie de leur raconter ce qui se passe plus mal, étant donné que l'on sait qu'"ils" n'attendent que ça pour nous dire : "ha tu vois, on te l'avait bien dit que c'était une folie !!" :D

J'ai hâte de lire la suite !! :)

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  • Habitués
Beau témoignage d'une belle famille !!!

C'est certain que tous les immigrants connaissent des hauts et des bas, et le problème est que les bas sont plus difficiles à gérer, car comme tu le dis si bien, on ressent plus fortement l'éloignement de la famille et on n'a pas forcément envie de leur raconter ce qui se passe plus mal, étant donné que l'on sait qu'"ils" n'attendent que ça pour nous dire : "ha tu vois, on te l'avait bien dit que c'était une folie !!" :D

J'ai hâte de lire la suite !! :)

mon dieu c ce qui me fait le plus mal....j'arrive jamais a montrer mes sentiments au telephone..dire qu en ce moment je galere a cause du job...au meme temps tu veux pas leur faire la paine...c horrible ca

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  • Habitués

Moi aussi, j'ai hâte de la suite!

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  • Habitués

Merci pour ce beau témoignage Isseo. Décidément, le forum est gâté ces temps-ci avec la gang de l'Estrie: toi, Lilideslacs (voir le journal d'un immigrant dans la section Parrainages, super!), et notre O'Hana.

Vivement la suite ...

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C'est un beau témoignage, et j' attends bien sûr la suite.

Pour nous qui allons immigrer au printemps, il est important de connaître le quotidien qui nous attend. De telles histoires nous permettent aussi de nous mettre en garde et de nous faire garder les pieds sur terre.

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