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immigration en couple...


sven

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Bonjour,

En réfléchissant et en tournant le problème dans tous les sens je dois admettre que je ne vois rien qui puisse susciter chez ma compagne un soudain revirement didée et un regain de motivation pour le Québec.

Nous avons échangé nos points de vue plus que de nécessité.

Je nai jamais cherché à linfluencer et encore moins à la convaincre de repartir car je crois que cest le pire à faire. Jai juste tenté de lui démontrer que les difficultés nétaient pas insurmontables et que la persévérance et la volonté étaient les clés de la réussite.

Je me demande dans quelle mesure on doit accepter de se plier aux choix de lautre et tirer un trait sur ses ambitions. Je me dis que ma fille na rien demandé et quelle est en droit de réclamer la présence de ses deux parents et je crois que la réponse à mes questions est justement là devant moi avec une tétine dans la bouche.

Prendre des risques pour assumer pleinement ma vie est une chose dont je suis capable. En revanche je ne veux pas prendre le risque de perdre ma fille.

Faut-il alors se résigner et concentrer ses efforts uniquement sur lépanouissement de cette famille dont on est le père ou la mère ?

Jaimerais être capable de répondre à la question que se pose Ginie à la fin de son post au sujet du risque de retourner au Québec.

Si jétais certain que ma compagne puisse assumer avec plaisir une autre tentative au Québec alors dans ce cas je ferais le nécessaire pour la pousser dans laction et alimenter sa motivation.

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Bonjour,

En réfléchissant et en tournant le problème dans tous les sens je dois admettre que je ne vois rien qui puisse susciter chez ma compagne un soudain revirement didée et un regain de motivation pour le Québec.

Nous avons échangé nos points de vue plus que de nécessité.

Je nai jamais cherché à linfluencer et encore moins à la convaincre de repartir car je crois que cest le pire à faire. Jai juste tenté de lui démontrer que les difficultés nétaient pas insurmontables et que la persévérance et la volonté étaient les clés de la réussite.

Je me demande dans quelle mesure on doit accepter de se plier aux choix de lautre et tirer un trait sur ses ambitions. Je me dis que ma fille na rien demandé et quelle est en droit de réclamer la présence de ses deux parents et je crois que la réponse à mes questions est justement là devant moi avec une tétine dans la bouche.

Prendre des risques pour assumer pleinement ma vie est une chose dont je suis capable. En revanche je ne veux pas prendre le risque de perdre ma fille.

Faut-il alors se résigner et concentrer ses efforts uniquement sur lépanouissement de cette famille dont on est le père ou la mère ?

Jaimerais être capable de répondre à la question que se pose Ginie à la fin de son post au sujet du risque de retourner au Québec.

Si jétais certain que ma compagne puisse assumer avec plaisir une autre tentative au Québec alors dans ce cas je ferais le nécessaire pour la pousser dans laction et alimenter sa motivation.

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Oui, je suis aussi d'accord avec Petit Bout...et Lilie356. Je suis proche de ma famille, mais je suis aussi independante. Je n'ai pas besoin d'etre a cote d'eux pour me sentir proche et avoir de bonnes relations. Cependant, ces derniers mois, j'ai commence a ressentir l'eloignement geographique. Pour Noel, je ne rentre pas et c'est la premiere fois que je ne le passerai pas avec ma famille.

Parfois, je trouve ma situation tres paradoxale, voire contradictoire.... :P Nenamoins ma famille et mes amis n'ont pas eu forcement d'influence dans ma decision d'immigrer.

Stephanie.

je comprends tout à fait ce que tu veux dire pour Noël. Chez nous c'est une fête familiale très importante (même si nous ne sommes pas nombreux ) fêter noël c'est quelque chose!!! Et moi aussi ça va être la première fois que je ne le fête pas avec eux, c'est vrai que ça fait bizarre, mais surtout ne reste pas seule à fêter noël hein! C'est ça aussi qui te ferait perdre le moral.

Fais des trucs inédits que tu n'aurais jamais fait ailleurs! et tu garderas un très bon souvenirs de ce premier noël sans eux mais tu pourras leur raconter ce que tu as vécu...

Nous non plus nous ne pouvons pas rentrer et il faut dire qu'en une semaine c'est pas possible! Nous ne rentrerons que l'été prochain, mais bon ça n'a pas empêché belle-maman de faire du chantage affectif pour qu'on vienne pour Noël, elle ne voit absolument pas le problème.... C'est ce genre de choses qui vous confortent dans ce choix de partir loin :rolleyes:

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C'est un vaste débat que de rechercher la définition du bonheur, de son bonheur.

Je pense que tout est affaire de conciliation mais qu'en toutes circonstances il convient de privilégier ce que l'on bâti : sa famille : un compagnon et un ou des enfants.

Mais est-ce que notre propre définition du bonheur est la même pour notre famille? Toute expérience est instructive : je pense que si nous avions l'opportunité de repartir au Québec, je ferai également tout mon possible pour que mes motivations deviennent Nos motivations.

En toute honnêteté, un départ est toujours une fuite mais c'est aussi un nouveau challenge. Il vient un moment où il ne faut peut-être plus se poser trop questions et simplement croire en nos rêves, nos motivations et se jeter à l'eau. Si nous devions revenir une deuxième fois en France : eh bien soit !cela aura été une expérience très forte et à trois cette fois!!

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  • Habitués

Sven,

Tu te poses les bonnes questions. Ta perception de la vie et de l'immigration sont differentes maintenant que tu as un enfant. Combien de temps etes-vs restes au Quebec?

Je pense qu'une deuxieme tentative n'est pas necessaire. Si vs etes rentres, c'est vraiment parcequ'il fallait le faire. Ta conjointe a certainement eu du mal a s'adapter et elle a du essayer de le faire avant de vous faire prendre la decision de rentrer.

Parfois, quand qqch ne marche pas, on peut retenter sa chance mais il a tres peu de chances de reussite. C'est comme au loto; 100% des gagnants ont tente leurs chances.

Mais a present, vs etes des parents, une famille. Quand on est parents, on regarde le bonheur de sa progeniture avant la sienne.

Bonne chance.

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  • Habitués

Excatement comme moi. Même si je suis un gars, ce n'est pas forcément les mêmes liens au moment du mariage ou de la naissance d'un enfant. Mais c'est vrai que j'y réfléchis de temps en temps et je me dis que lorsqu'on aura un enfant, celui-ci sera loin de ses grand parents (alors que moi j'étais au pire à 80 km) et que toutes les étapes de la vie seront aussi sans la famille ou si peu. Mais je pense que c'est plus de le peur interne à soi même, la peur quelque part de décevoir sa famille, de faire payer les conséquences d'une immigration à ses parents qui ne nous voient plus.

Ce bout de texte de Kiki m'a interpelle. C'est beau et triste a la fois. Tu as l'air d'etre tres proche de ta famille tt comme moi et etant moi-meme entrain de reflechir sur un retour. Je ne me pose plus la question.

Merci

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en réponse à Ginie et Maxime1980,

Nous sommes restés au Québec 1an et 4 mois pour être précis. C'est trop peu pour faire un bilan et tirer des conclusions.

C'est comme la création d'une entreprise qui demande plusieurs années avant devenir viable et rentable.

Je m'étais fixé 5 ans pour faire le bilan de notre situation et décider de rester ou non.

Comme tu le dis Maxime1980, une deuxième tentative serait certainement vouée à l'échec si ma compagne retournait au Québec avec le même état d'esprit. Je te remercie pour ton intervention d'encouragement.

Je comprends tout à fait ce que tu veux dire Ginie mais je ne suis pas certain que des revirements incessants entre la France et le Québec soit positifs et constructifs. Quand bien même cela apporterait son lot de souvenirs ça ne ménerait qu'à une dégradation des conditions de vie. Sauf à avoir des moyens financiers conséquents je ne voie pas comment perdurer sur le long terme.

Je suis le premier à dire qu'il faut croire en ses rêves et les réaliser mais j'ajoute pas n'importe comment. La soif du rêve pour le rêve n'amène à rien.

Je rêve d'une vie au Québec parceque je trouverai alors des oportunités de vie et de travail qui n'existe pas en France.

Je parle de concret là. Mais je ne rêve pas du Québec juste parceque c'est le Québec et que c'est planant.

Mais je comprends tout à fait ta pensée. Je crois qu'on est un peu tous les deux à se dire au fond de nous qu'il faut absolument trouver une solution pour y retourner au Québec.

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[Je comprends tout à fait ce que tu veux dire Ginie mais je ne suis pas certain que des revirements incessants entre la France et le Québec soit positifs et constructifs. Quand bien même cela apporterait son lot de souvenirs ça ne ménerait qu'à une dégradation des conditions de vie. Sauf à avoir des moyens financiers conséquents je ne voie pas comment perdurer sur le long terme.

Je suis le premier à dire qu'il faut croire en ses rêves et les réaliser mais j'ajoute pas n'importe comment. La soif du rêve pour le rêve n'amène à rien.

Je rêve d'une vie au Québec parceque je trouverai alors des oportunités de vie et de travail qui n'existe pas en France.

Je parle de concret là. Mais je ne rêve pas du Québec juste parceque c'est le Québec et que c'est planant.

Mais je comprends tout à fait ta pensée. Je crois qu'on est un peu tous les deux à se dire au fond de nous qu'il faut absolument trouver une solution pour y retourner au Québec.

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  • Habitués

Intéressants témoignages.

J'avoue que c'est une des choses qui m'a longtemps turlupiné lorsque nos relations ont évolués entre celui qui allait devenir mon mari et moi.

Sera-t'il capable de se faire à la vie ici ?

S'ennuira-t'il de sa famille, amis etc.

Tout d'un coup que ... après tout il n'a pas choisit le Québec ... il a choisit une Québécoise ... grosse différence ! rireeeeeeee :D

Nous en avons beaucoup parlé ... je me suis faite l'avocate du diable bien souvent ... lui décrivant le Québec le plus "crûment" possible (dur dur de parler contre un pays qu'on adore) ... mais en m'éfforçant de lui donner une image réaliste.

Il a visité ... il a aimé ... mais bien sur je lui ai rappellé que dans un contexte "vacance" ce n'était pas comme dans un contexte "y vivre de façon permanente".

Il a su me rassurer et plus ça va plus je sais que nous serons faire face quoiqu'il advienne.

Il a fait "son" choix.

J'ose à peine imaginer ce que c'est lorsque l'un des deux conjoints "branle dans le manche" ... n'est pas sur ... a de forts doutes ... y va de reculons ... et qu'il attend juste la première embûche pour dire "tu vois ... je te l'avais dis que c'était pas un endroit pour nous" ... oufff pénible hein ?

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En réponse à Ginie,

Je suis complètement d'accord avec toi et plus particulièrement sur le fait que les regrets ont des répercutions sur l'entourage.

Mais comme je l'ai dit je veux bien tout envisager sauf une chose: me retrouver au Québec et ne voir ma fille que sur l'écran de l'ordinateur via la webcam parcequ'elle sera en France avec sa mère.

Es-tu prêtes, Ginie, à envisager ça ?

Peut-être y-a-t-il sur le forum des personne qui vivent cette situation ?

____________________________________________

Pour Maxime1980,

Je voulais te confirmer que je te remercie pour ton intervention qui appuie ma réflexion.

En effet en relisant le post dans lequel je m'adresse à toi (voir extrait ci-dessous) mon remerciement semble ironique étant donnée la phrase qui le précède.

Comme tu le dis Maxime1980, une deuxième tentative serait certainement vouée à l'échec si ma compagne retournait au Québec avec le même état d'esprit. Je te remercie pour ton intervention d'encouragement.

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  • Habitués
Excatement comme moi. Même si je suis un gars, ce n'est pas forcément les mêmes liens au moment du mariage ou de la naissance d'un enfant. Mais c'est vrai que j'y réfléchis de temps en temps et je me dis que lorsqu'on aura un enfant, celui-ci sera loin de ses grand parents (alors que moi j'étais au pire à 80 km) et que toutes les étapes de la vie seront aussi sans la famille ou si peu. Mais je pense que c'est plus de le peur interne à soi même, la peur quelque part de décevoir sa famille, de faire payer les conséquences d'une immigration à ses parents qui ne nous voient plus.

Ce bout de texte de Kiki m'a interpelle. C'est beau et triste a la fois. Tu as l'air d'etre tres proche de ta famille tt comme moi et etant moi-meme entrain de reflechir sur un retour. Je ne me pose plus la question.

Merci

Je suis proche ? Humm je dirais oui et non. J'suis quand même pas mal égoiste, mais en fait je n'aime pas faire souffrir les gens et ma famille encore moins c'est surtout ça qui m'a fait écrire ce que j'ai écris. Mais je sais qu'au fond mes parents sont heureux pour moi que j'ai des objectifs, des envies, que je réalise ma vie comme bon me semble, même si ce n'est pas forcément comme eux l'aurait pensé... peut-être plus tard, je réfléchirais autrement, mais pour le moment je me pose la question de partir (enfin la question n'en est plus une, vu que je suis en procédure).

@Sven : je te comprend, ça serait vraiment très dur de ne voir sa fille que sur écran, quasiment impossible. Je sais que ça ne t'aide pas plus dans ton problème.

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Bonjour Sven,

J'ai une question : la naissance de votre enfant n'a-t-elle pas reposé la question du Québec comme pouvant lui offrir un avenir meilleur, une ouverture au monde, etc. ?

Dans notre cas, nous avons commencé à réfléchir au Québec notre fille avait 1 1/2 ; elle en a 3 aujourd'hui et plus cela va, plus elle est "intégrée" à notre projet : aujourd'hui, on part autant pour elle que pour nous, alors qu'au départ, au partait d'abord pour nous et c'était juste tant mieux qu'elle soit encore petite car elle commencerait sa vie (école, copains) au Québec. Devenir parents nous a fait projeter son avenir à elle aussi ... et là, à notre sens, il n'y a pas photos !

Le plus difficile est-il de faire un choix ou de l'assumer ? Je crois que cela marche dans les deux sens : pour ceux qui décident de partir, comme pour ceux qui décident de rentrer, bref, pour nous tous !!!! On est tous dans le même bâteau finalement.

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Bonjour Septembre,

Je vais dans le même sens que toi bien entendu.

Et je dirais même qu'au quotidien une vie de famille au Québec est certainement plus riche du fait des possibilités concrètes qui existent. Oui effectivement les 35H00 n'existent pas et oui effectivement les vacances c'est pas énorme par rapport à la France.

Mais qui en France peut se vanter d'avoir une maison sympa à proximité d'un lac et du bois et à proximité des écoles, de la garderie, de la bibliothèque, des restos etc.

En France tu as le choix entre ville et campagne démunie. Je noircie peut-être un peu le tableau mais je ne suis pas loin de la vérité.

Enfin bref je ne vais pas me lancer sur ce hors sujet parceque sinon j'ai pas fini.

Mais oui, c'était juste pour dire que je pense comme toi.

.

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Nous nous avons voulu venir au Quebec ensemble et nous voulons en partir le plus vite possible ensemble aussi. Les 2 decisions sont d'un commun accord. pas de problêmes avec ça !!!

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  • Habitués
Nous nous avons voulu venir au Quebec ensemble et nous voulons en partir le plus vite possible ensemble aussi. Les 2 decisions sont d'un commun accord. pas de problêmes avec ça !!!

Uccio, ta reponse est interessante. Pourquoi souhaitez-vs partir du Canada au plus vite?

Kiki: je compends ta motivation. Pour se sentir mieux par rapport a la famille, dis-toi que ta situation est temporaire pr le moment, tu cherches au Canada, une experience et tu verras par la suite. Tu te sentiras mieux ds ta tete.

Sven: je te sens perdu, si vs etes ts les deux d'accord pour revenir, faites-le vite et sans tarder pr votre petite. Plus elle est jeune moins elle sentira le changement.

La France, n'est pas si sombre comme tu sembles le decrire. Parfois, quand on se sent pas bien, on voit tt noir la ou on est. Les problemes que tu decris, tu les trouveras ici. Habiter a cote d'un lac et des grands espaces, c'est merveilleux. Mais quand il fait -40, tu profites pas vraiment du lac et des grands espace.

Bonne chance tt le monde

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bonjour Maxime1980,

Je ne suis pas perdu, au contraire je suis bien conscient des choix qui s'offrent à moi et je sais parfaitement ce que je veux privilégier.

A travers ce fil de discussion je voulais simplement présenter un aspect de l'immigration et en discuter.

Si je semble perdu alors, c'est que j'ai du mal m'exprimer.

:mellow:

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  • Habitués

Sven,

tes différents témoignages m'ont beaucoup émue... Ils me replongent au temps ou moi aussi je me posais ces questions à n'en plus finir, entre le fait de privilégier ses liens affectifs (pour ne pas dire... attaches affectives!) et le fait de penser à soi, à son accomplissement personnel et à des rêves qui n'appartiennent qu'à soi. A la différence près que je n'avais pas de responsabilités parentales. Si bien que mon dilemme était somme toutes beaucoup plus léger que le tien.

J'étais avec un gars depuis deux ans quand je suis partie de France. Un gars qui cadrait à tous points de vue avec ce que la société ou ma famille auraient jugé apte à m'apporter tout ce dont j'avais besoin pour être heureuse. Sauf qu'il y manquait des choses, qu'à l'époque je qualifiais d'irrationnelles pour essayer un peu de masquer ma culpabilité... de vouloir me détacher. Et ces petites choses manquantes au fond qui me sautaient aux yeux à tous les jours, c'était au fond une seule et même cause, telle que tu l'as définie: j'appartenais à la première catégorie, et lui à la troisième, en ce sens qu'il rêvait de stabilité, de garder et défendre ce qu'il avait en France, puisque c'était déjà son "deuxième chez soi". Cette incapacité à tout défaire pour tout recommencer, pour la deuxième fois dans son cas à lui, c'est certain qu'il ne l'avait pas. La conclusion que j'en ai tirée, c'est que si l'on restait ensemble, il y en aurait toujours un des deux qui se sentirait quelque part lésé... Alors même si ça nous a fait terriblement mal à tous les deux, j'ai immigré seule.

Pourquoi je voulais écrire deux mots là-dessus (bon un peu plus je l'avoue... ;-) c'est que tu dis qu'on est un peu responsable de ne pas avoir suffisamment comblé les lacunes de l'autre quant à sa motivation, sa ténacité, etc. Mais quoi de plus personnel que de vouloir s'en sortir, ou que l'on soit? Ca prend les tripes, comme on dit en patois! Et en l'occurrence pour s'en sortir de l'immigration et des pièges auxquels on ne s'attendait pas à devoir faire face, il faut à mon sens une grosse dose de rêve derrière soi... il faut s'être imaginé pendant des heures et des heures pouvoir se créer son bonheur "là-bas" pour effectivement retrousser ses manches une fois sur place et se le construire, son bonheur! Tu peux inciter quelqu'un à chercher de l'information, effectivement, mais tu ne peux pas lui commander de "rêver"...

En tout cas, Sven, tu sembles montrer beaucoup de respect pour ta compagne, en ne cherchant aucunement à l'influencer, et c'est tout à ton honneur. Dans quelle mesure on doit écarter une partie de soi pour vivre avec les siens... ça c'est une question terrible! Essayer d'étouffer quelque chose qui est profondément en toi, c'est comme maintenir un couvercle sur une marmite en ébullition (autrement dit, c'est dangereux! :) ou bien alors tu te résignes et j'ai comme l'impression que petit à petit d'autres petits bonheurs de la vie vont te passer sous le nez, sans que tu t'en rendes compte... Mais encore une fois je ne parle pas en connaissance de cause pour ce qui est d'avoir un enfant - peut-être que je serais prête à tout sacrifier!

Pour finir sur ma petite expérience personnelle (et peut-être sur une note d'espoir dans ce sujet un peu triste!), je rejoins les gens qui disent que c'est tellement plus simple d'immigrer seul.... Immigrer c'est aussi se prouver quelque chose à soi-même, une fois qu'on se l'est prouvé, ben... on peut passer à de nouveaux défis! ;-) Et pour ma part, la vie a récompensé mon choix au-delà des espérances puisque j'ai enfin quelqu'un dans ma vie qui partage un "choix de vie" similaire au mien, qui est convaincu que demain est un autre jour mais qu'en attendant, présentement, il faut être en accord parfait avec ce que l'on fait et ce que l'on est... Comme on dit, ça n'est pas l'aboutissement qui compte mais le chemin que l'on parcourt, alors je suis persuadée qu'à un moment donné, Sven, tu parviendras à une décision qui s'imposera à toi comme une évidence, et que ce sera la bonne!

Bonne chance!

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  • Habitués

J'apporte mon graine de sel,

pour ma part j'ai renoncé a immigrer car mon homme ne veut pas en entendre parler.....sauf qu'a force de frustrations, j'en suis à me demander ce que nous allons faire ensemble....

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  • Habitués

Avec ma femme, nous sommes allés au Quebec il y a 3 ans pour notre voyage de noces.

Nous avons flaché sur la région de Quebec et à ce moment là nous nous étions dits : "Et si on y allait ...".

A ce moment, on voyait pas mal la famille et on n'a pas osé franchir le pas. Ensuite, on a eu Mathias.

Maintenant, la famille s'est éloignée et ne fait pas d'effort ^pour venir voir notre fils et on a de moins en moins de contacts.

Du coup nous avons reparlé dernièrement du Quebec (suite à un reportage tv) et nous nous sommes dits que c'est maintenant ou jamais.

:rolleyes:

Nous avons donc décidé ensemble de se donner 2 mois pour étudier vraiment si notre projet tient la route.

Nous avons tous les 2 du travail et ce sera un départ vers une société que l'on ne connait pas énormément mais nous sommes tous les 2 motivés et nous sommes sûrs que ça peut être une super expérience (que nous espérons péréniser).

Ca fait du bien de lire tous les témoignages même si certains d'entre vous n'ont pas eu le succés escompté.

Cordialement

Fanny et Pierre

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Bonjour Estrella,

Ton témoignage me touche particulièrement parcequ'il exprime selon moi des choses essentiels et avec beaucoup de lucidité.

En plus ça m'a ammené à me poser une question: Combien de couple construisent leur projet d'immigration sur un malentendu ?

ça fait un peu penser à Michel Blanc des Bronzés qui espère conclure sur un malentendu, mais en fait il y a un truc commun si on y réfléchit bien.

Je m'explique: la notion de rêve n'est pas la même pour tout le monde. Pour certains le rêve c'est une chose un peu flou et difficilement palpable qui repose beaucoup sur des images idéalisées; c'est du rêve pur et beau mais inconcretisable.

Pour d'autres la notion de rêve prend une forme absolument concrète avec des tenants et des aboutissants; là c'est du rêve qui mène à un projet réalisable.

Et je crois qu'il y a malentendu lorsque 2 personnes se lancent dans un projet commun en utilisant pas la même variante du terme "rêve".

Cela est vrai aussi pour plein d'autres termes qu'on utilise comme ça sans s'assurer que l'autre y voit la même signification.

On m'a souvent montré comme étant un rêveur, un doux rêveur même. Et ça, tout simplement parceque j'ai tendance à utiliser le mot rêve un peu trop à la légère. C'est une erreur qui conduit à se décrédibiliser sois-même et qui annule purement et simplement la teneur du projet au yeux des autres.

Et ma résolution pour l'année 2008 est la suivante: ne plus jamais employer le mot rêve pour un projet concret. :edestudio:

Si je me triture l'esprit ? juste un peu :chechemeu:

Merci à toi Estrella.

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