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Trop qualifié, mal adapté, impossible de faire carrière au Québec...


kyo

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Source: Cyberpresse

Trop qualifié, mal adapté, impossible de faire carrière au Québec...

Je m'insurge contre l'état d'esprit de la bureaucratie

En ma qualité de simple résident permanent depuis peu de temps, je n'avais nullement l'intention de vous écrire rapidement, afin de ne pas donner l'impression de me mêler des affaires québécoises et, surtout, de ne pas vexer les gens qui nous ont, mon épouse, mes fils et moi, si bien accueillis dans votre « Belle Province » où nous nous plaisons beaucoup.

Mais deux articles publiés récemment, les 25 et 26 juin, l'un d'Olivier Kaestlé intitulé « Professeurs et immigrants... Ce risque venu d'ailleurs » et l'autre de Marie-Claude Lortie titré « Comment perdre l'expertise de deux spécialistes belges », m'ont incité à sortir prématurément de la réserve que je m'étais imposée par rapport à ma région d'adoption.

En effet, les deux réflexions précitées ont confirmé la sensation déjà éprouvée dans les années qui ont suivi mon premier atterrissage à Dorval en 1995, à savoir qu'au-delà de la sympathie dégagée par la plupart des Québécois de la société civile, il existe ici un problème de bureaucratie et d'incohérence entre, d'une part, les discours politiques prononcés en faveur, semble-t-il, d'une immigration souhaitée et, d'autre part, les pratiques en usage dans certaines administrations ou commissions chargées d'appliquer cette volonté théorique. Or, comme le laissent entendre les deux textes auxquels je viens de faire référence, cela porte clairement préjudice au Québec replié sur lui-même et pointilleux à l'extrême.

C'est donc pour dénoncer un gâchis que je vais aborder l'expérience vécue non pas par mes deux premiers fils devenus citoyens canadiens, ni par le quatrième actuellement résident permanent, mais bien par le troisième en passe, lui aussi, de devenir citoyen.

Quand il a, à son tour, quitté notre Belgique natale pour aboutir à Montréal, ce dernier était déjà docteur en Sciences, titulaire d'une maîtrise en physique, d'une maîtrise en biologie moléculaire et d'un diplôme de programmeur en informatique. Et ce n'est pas tout car, entre ses maîtrises et son doctorat, il a suivi une année de formation pédagogique valorisée par un diplôme de plus, afin de pouvoir enseigner, ce qu'il a fait dans un établissement belge d'enseignement général où il a donné des cours de mathématiques, physique, biologie et chimie à des élèves de 16 à 18 ans.

La suite ? Eh bien, ayant obtenu son doctorat et après un passage dans une université française, il a mis le cap sur Montréal pour un deuxième postdoctorat qui l'a maintenu pendant près de trois ans dans une autre grande université.

Mais comme tout le monde sait (ou ne sait pas), un postdoctorat n'est pas un véritable emploi. C'est un statut particulier très mal payé par rapport aux connaissances requises. Mon fils a donc décidé de quitter ce milieu dans lequel il s'était déjà trop attardé, afin d'entrer dans « la vraie vie » à Montréal. Voilà pourquoi son curriculum vitae a été envoyé à des dizaines et des dizaines d'entreprises lesquelles, dans une écrasante majorité, n'ont même pas daigné lui retourner un accusé de réception.

Etonnant ? Un peu si l'on songe aux (fausses ?) ambitions affichées dans ses promesses par le gouvernement québécois dans le domaine des biotechnologies et de la bio-informatique. Mais pas forcément, car on se trouve là dans des projets très ciblés et hautement spécialisés dont la présentation nécessite une compétence que je ne possède pas.

Conscient du problème, mon fils a donc proposé ses services dans d'autres domaines où on l'a trouvé... trop qualifié ou pas adapté, sans jamais tenir compte du principe des connaissances transversales et d'une faculté d'apprentissage largement supérieure à la moyenne.

Toutefois, qu'à cela ne tienne, toujours pas découragé, il a postulé dans l'enseignement et c'est là qu'il a commencé... à la trouver mauvaise. En effet, il a très vite eu l'impression qu'on y cherchait vraiment la petite bête, qu'il avait trouvé tous ses diplômes dans des pochettes-surprises et que les universités qui les lui avaient octroyés n'étaient peut-être pas dignes de l'excellence exigée au Québec, alors que son enseignement ne jouit pourtant pas d'une réputation planétaire. Loin s'en faut.

Qu'a-t-il donc mal pris outre le fait que l'on considère ainsi son pays d'origine, en l'occurrence la Belgique ? Eh bien, tout simplement, qu'ici on l'a pris de haut. Que malgré tout ce qu'il avait déjà dû prouver pour obtenir ses maîtrises et son doctorat, sans oublier son droit d'enseigner dans les meilleures écoles belges, il lui fallait encore prouver, prouver et encore prouver dans le cadre d'interminables démarches administratives.

On voulait même lui faire passer un examen... de français, alors qu'il est un pur francophone, de famille francophone, ayant effectué toute sa scolarité en français et diplômé uniquement par des universités francophones. Il aurait d'ailleurs suffi de s'entretenir avec lui pour se rendre compte que sa façon de s'exprimer dans la langue de Voltaire est, elle aussi, largement supérieure à la moyenne. D'aucuns formés dans un enseignement plus littéraire lui reconnaissent même un talent certain d'écrivain.

Tout cela pour enseigner à des adolescents québécois dans un monde où, comme dans celui de la santé, on n'arrête pas de dire, d'écrire et de lire qu'il y a pénurie ! C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Alors basta ! Il a regardé ailleurs et a trouvé un emploi en Suède (probablement un autre pays sous-développé) où il se trouve présentement pour un ou deux ans en attendant...

En attendant ? Oui, car il a de la suite dans les idées et n'a pas renoncé à l'Amérique du Nord. Il a donc remis son ouvrage sur le métier loin de la Baltique, de ce côté de l'Atlantique, mais pas au Québec. Comme il parle désormais couramment l'anglais, il prospecte en Ontario, en Colombie Britannique et, surtout, aux U.S.A. où, dans ce dernier cas, l'intérêt manifesté laisse entrevoir un retour prématuré de Stockholm.

Quelle que soit sa prochaine distination, dans le Canada anglophone ou aux États-Unis, elle ne me gênera nullement. Disons même que cela me conviendrait plutôt bien.

Néanmoins, devenu soucieux des intérêts et de l'évolution de ma terre d'accueil, je m'insurge contre l'état d'esprit de la bureaucratie québécoise, car il me semble de plus en plus un frein à son ouverture, un handicap à la base duquel on trouve des gens qui, se targuant de défendre les valeurs du Québec, ne font au contraire que porter leur rigidité en bandoulière. Ne serait-ce pas là que le bât blesse ?

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Je ne sais pas quoi dire à part que je suis d'acord. La bureaucratie d'ici a parfois un sacré problême. Ça me désole qu'une personne comme ça choisise de s'établir ailleur pour de simple motifs de thecnocrates qui ont mal fait leur boulots. J'espère sérieusement qu'on remédira au problême dans un avenir proche :/

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En ma qualité de simple résident permanent depuis peu de temps, je n'avais nullement l'intention de vous écrire rapidement, afin de ne pas donner l'impression de me mêler des affaires québécoises et, surtout, de ne pas vexer les gens qui nous ont, mon épouse, mes fils et moi, si bien accueillis dans votre « Belle Province » où nous nous plaisons beaucoup.

Mais deux articles publiés récemment, les 25 et 26 juin, l'un d'Olivier Kaestlé intitulé « Professeurs et immigrants... Ce risque venu d'ailleurs » et l'autre de Marie-Claude Lortie titré « Comment perdre l'expertise de deux spécialistes belges », m'ont incité à sortir prématurément de la réserve que je m'étais imposée par rapport à ma région d'adoption.

En effet, les deux réflexions précitées ont confirmé la sensation déjà éprouvée dans les années qui ont suivi mon premier atterrissage à Dorval en 1995, à savoir qu'au-delà de la sympathie dégagée par la plupart des Québécois de la société civile, il existe ici un problème de bureaucratie et d'incohérence entre, d'une part, les discours politiques prononcés en faveur, semble-t-il, d'une immigration souhaitée et, d'autre part, les pratiques en usage dans certaines administrations ou commissions chargées d'appliquer cette volonté théorique. Or, comme le laissent entendre les deux textes auxquels je viens de faire référence, cela porte clairement préjudice au Québec replié sur lui-même et pointilleux à l'extrême.

C'est donc pour dénoncer un gâchis que je vais aborder l'expérience vécue non pas par mes deux premiers fils devenus citoyens canadiens, ni par le quatrième actuellement résident permanent, mais bien par le troisième en passe, lui aussi, de devenir citoyen.

Quand il a, à son tour, quitté notre Belgique natale pour aboutir à Montréal, ce dernier était déjà docteur en Sciences, titulaire d'une maîtrise en physique, d'une maîtrise en biologie moléculaire et d'un diplôme de programmeur en informatique. Et ce n'est pas tout car, entre ses maîtrises et son doctorat, il a suivi une année de formation pédagogique valorisée par un diplôme de plus, afin de pouvoir enseigner, ce qu'il a fait dans un établissement belge d'enseignement général où il a donné des cours de mathématiques, physique, biologie et chimie à des élèves de 16 à 18 ans.

La suite ? Eh bien, ayant obtenu son doctorat et après un passage dans une université française, il a mis le cap sur Montréal pour un deuxième postdoctorat qui l'a maintenu pendant près de trois ans dans une autre grande université.

Mais comme tout le monde sait (ou ne sait pas), un postdoctorat n'est pas un véritable emploi. C'est un statut particulier très mal payé par rapport aux connaissances requises. Mon fils a donc décidé de quitter ce milieu dans lequel il s'était déjà trop attardé, afin d'entrer dans « la vraie vie » à Montréal. Voilà pourquoi son curriculum vitae a été envoyé à des dizaines et des dizaines d'entreprises lesquelles, dans une écrasante majorité, n'ont même pas daigné lui retourner un accusé de réception.

Etonnant ? Un peu si l'on songe aux (fausses ?) ambitions affichées dans ses promesses par le gouvernement québécois dans le domaine des biotechnologies et de la bio-informatique. Mais pas forcément, car on se trouve là dans des projets très ciblés et hautement spécialisés dont la présentation nécessite une compétence que je ne possède pas.

Conscient du problème, mon fils a donc proposé ses services dans d'autres domaines où on l'a trouvé... trop qualifié ou pas adapté, sans jamais tenir compte du principe des connaissances transversales et d'une faculté d'apprentissage largement supérieure à la moyenne.

Toutefois, qu'à cela ne tienne, toujours pas découragé, il a postulé dans l'enseignement et c'est là qu'il a commencé... à la trouver mauvaise. En effet, il a très vite eu l'impression qu'on y cherchait vraiment la petite bête, qu'il avait trouvé tous ses diplômes dans des pochettes-surprises et que les universités qui les lui avaient octroyés n'étaient peut-être pas dignes de l'excellence exigée au Québec, alors que son enseignement ne jouit pourtant pas d'une réputation planétaire. Loin s'en faut.

Qu'a-t-il donc mal pris outre le fait que l'on considère ainsi son pays d'origine, en l'occurrence la Belgique ? Eh bien, tout simplement, qu'ici on l'a pris de haut. Que malgré tout ce qu'il avait déjà dû prouver pour obtenir ses maîtrises et son doctorat, sans oublier son droit d'enseigner dans les meilleures écoles belges, il lui fallait encore prouver, prouver et encore prouver dans le cadre d'interminables démarches administratives.

On voulait même lui faire passer un examen... de français, alors qu'il est un pur francophone, de famille francophone, ayant effectué toute sa scolarité en français et diplômé uniquement par des universités francophones. Il aurait d'ailleurs suffi de s'entretenir avec lui pour se rendre compte que sa façon de s'exprimer dans la langue de Voltaire est, elle aussi, largement supérieure à la moyenne. D'aucuns formés dans un enseignement plus littéraire lui reconnaissent même un talent certain d'écrivain.

Tout cela pour enseigner à des adolescents québécois dans un monde où, comme dans celui de la santé, on n'arrête pas de dire, d'écrire et de lire qu'il y a pénurie ! C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Alors basta ! Il a regardé ailleurs et a trouvé un emploi en Suède (probablement un autre pays sous-développé) où il se trouve présentement pour un ou deux ans en attendant...

En attendant ? Oui, car il a de la suite dans les idées et n'a pas renoncé à l'Amérique du Nord. Il a donc remis son ouvrage sur le métier loin de la Baltique, de ce côté de l'Atlantique, mais pas au Québec. Comme il parle désormais couramment l'anglais, il prospecte en Ontario, en Colombie Britannique et, surtout, aux U.S.A. où, dans ce dernier cas, l'intérêt manifesté laisse entrevoir un retour prématuré de Stockholm.

Quelle que soit sa prochaine distination, dans le Canada anglophone ou aux États-Unis, elle ne me gênera nullement. Disons même que cela me conviendrait plutôt bien.

Néanmoins, devenu soucieux des intérêts et de l'évolution de ma terre d'accueil, je m'insurge contre l'état d'esprit de la bureaucratie québécoise, car il me semble de plus en plus un frein à son ouverture, un handicap à la base duquel on trouve des gens qui, se targuant de défendre les valeurs du Québec, ne font au contraire que porter leur rigidité en bandoulière. Ne serait-ce pas là que le bât blesse ?

J'ai envoyé ce message ce matin on ne l'a pas publié. J'expliquais qu'ici on cherchait DES PÉ-DA-GO-GUES pour enseigner dans les écoles et non des spécialistes avec des doctorats. J'ajoutais aussi que sa critique de notre système d'éducation était un peu vache puisque nos enfants font très bien dans les compétitions internationales.

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Je ne sais pas quoi dire à part que je suis d'acord. La bureaucratie d'ici a parfois un sacré problême. Ça me désole qu'une personne comme ça choisise de s'établir ailleur pour de simple motifs de thecnocrates qui ont mal fait leur boulots. J'espère sérieusement qu'on remédira au problême dans un avenir proche :/

Je ne voudrais pas jetter de l'huille sur feu... mais parfois...

merci pour ce poste qui soulève un véritable problème pour la reconnaissance des personnes ayant eu une formation hors canada...

Car quand une société rejette( et le mot est n'est pas trop fort) des gens qu'ils ont souhaité ( certificat de sélection)à partir de leur formation ( dossier à l'appui ), on peut se demander s'ils ne marchent pas sur la tête....

Certains.. viendront me demander pourquoi j'ai choisi cette destination... enfin.... :innocent:

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  • Habitués

Mouais...

La "bureaucratie". L'obstacle majeur vécu par les chercheurs d'emploi reste le privé, qui n'est pas en phase avec les belles politiques d'intégration de l'État.

Dans ma recherche d'emploi de 2004 ou j'ai envoyé au-delà de 50 CV, je n'ai pas reçu un seul accusé de réception (sauf 2 entreprises qui m'ont contactée pour l'entrevue). C'est frustrant, je sais, mais ce n'est pas un traitement réservé uniquement aux "étrangers".

Pour les tests, de français, ou autre, tout le monde doit s'y soumettre selon le type de poste cherché. Je suis en communications, et je dois fréquemment me soumettre aux examens linguistiques professionnels... même si j'ai obtenu de bons résultats au test de l'autre ministère il y a 4 mois... C'est plate mais tout le monde est dans le même bateau.

L'immigration, traditionnellement, visait à combler des postes dont les "autochtones" ne voulaient pas. Maintenant on sélectionne, et les gens qui arrivent ici sont des travailleurs qualifiés. Paraît-il qu'on en manque. S'il y a une chose à faire, pour le gouvernement, c'est de faire une campagne de promotion pour inciter les employeurs à considérer la candidature des immigrants. Mais à ce moment là nous les autochtones on fait quoi? Parce qu'on n'est pas forcément mieux traités vous savez...

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Mouais...

La "bureaucratie". L'obstacle majeur vécu par les chercheurs d'emploi reste le privé, qui n'est pas en phase avec les belles politiques d'intégration de l'État.

Dans ma recherche d'emploi de 2004 ou j'ai envoyé au-delà de 50 CV, je n'ai pas reçu un seul accusé de réception (sauf 2 entreprises qui m'ont contactée pour l'entrevue). C'est frustrant, je sais, mais ce n'est pas un traitement réservé uniquement aux "étrangers".

Pour les tests, de français, ou autre, tout le monde doit s'y soumettre selon le type de poste cherché. Je suis en communications, et je dois fréquemment me soumettre aux examens linguistiques professionnels... même si j'ai obtenu de bons résultats au test de l'autre ministère il y a 4 mois... C'est plate mais tout le monde est dans le même bateau.

L'immigration, traditionnellement, visait à combler des postes dont les "autochtones" ne voulaient pas. Maintenant on sélectionne, et les gens qui arrivent ici sont des travailleurs qualifiés. Paraît-il qu'on en manque. S'il y a une chose à faire, pour le gouvernement, c'est de faire une campagne de promotion pour inciter les employeurs à considérer la candidature des immigrants. Mais à ce moment là nous les autochtones on fait quoi? Parce qu'on n'est pas forcément mieux traités vous savez...

Tu vois tout le mensonge est là. Il y a des pénuries dans certains corps de métiers: infirmières, boulangers, travailleurs agricoles. Mais dans l'ensemble il y a aucune pénurie de travailleurs.

Il y a 300,000 chomeurs et 300,000 bs au Québec pour à peu près 60,000 jobs disponibles.

Pensez que tous ceux qui arrivent vont avoir des jobs et des bonnes jobs c'est rêver en couleurs. Dans le cas ci-mentionné, on cherche des profs, i.e. des gens qui ont une formation en pédagogie pour tenir une classe d'enfants-rois fort indisciplinés. Un phd en bio ne vaut rien ici.

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Je ne sais pas quoi dire à part que je suis d'acord. La bureaucratie d'ici a parfois un sacré problême. Ça me désole qu'une personne comme ça choisise de s'établir ailleur pour de simple motifs de thecnocrates qui ont mal fait leur boulots. J'espère sérieusement qu'on remédira au problême dans un avenir proche :/

Je ne voudrais pas jetter de l'huille sur feu... mais parfois...

merci pour ce poste qui soulève un véritable problème pour la reconnaissance des personnes ayant eu une formation hors canada...

Car quand une société rejette( et le mot est n'est pas trop fort) des gens qu'ils ont souhaité ( certificat de sélection)à partir de leur formation ( dossier à l'appui ), on peut se demander s'ils ne marchent pas sur la tête....

Certains.. viendront me demander pourquoi j'ai choisi cette destination... enfin.... :innocent:

Bon d'accord, tout le temps. Enfin si ça peu en rassurer y a des projets de réformes au fédéral et au provincial sur la question afin d'abaisser le temps de traitement des dossiers et de permettre plus facilement aux immigrants qualifiés d'entré au pays vu la pénurie de main d'oeuvre et démographique. Reste à savoir comment les deux projets vont prendre de temps à être compléter et comment les deux palliés de gouvernement vont arriver à s'entendre.

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Mouais...

La "bureaucratie". L'obstacle majeur vécu par les chercheurs d'emploi reste le privé, qui n'est pas en phase avec les belles politiques d'intégration de l'État.

Dans ma recherche d'emploi de 2004 ou j'ai envoyé au-delà de 50 CV, je n'ai pas reçu un seul accusé de réception (sauf 2 entreprises qui m'ont contactée pour l'entrevue). C'est frustrant, je sais, mais ce n'est pas un traitement réservé uniquement aux "étrangers".

Pour les tests, de français, ou autre, tout le monde doit s'y soumettre selon le type de poste cherché. Je suis en communications, et je dois fréquemment me soumettre aux examens linguistiques professionnels... même si j'ai obtenu de bons résultats au test de l'autre ministère il y a 4 mois... C'est plate mais tout le monde est dans le même bateau.

L'immigration, traditionnellement, visait à combler des postes dont les "autochtones" ne voulaient pas. Maintenant on sélectionne, et les gens qui arrivent ici sont des travailleurs qualifiés. Paraît-il qu'on en manque. S'il y a une chose à faire, pour le gouvernement, c'est de faire une campagne de promotion pour inciter les employeurs à considérer la candidature des immigrants. Mais à ce moment là nous les autochtones on fait quoi? Parce qu'on n'est pas forcément mieux traités vous savez...

En effet, tout le monde pense que les traitements "vache" sont réservés aux immigrants. Loin de là. Tous les jeunes d'ici bacheliers doivent débuter dans une situation que je qualifie de débile. Les plus vieux se sont taillés des conventions collectives pour "tasser" tous les jeunes dans des emplois précaires. Une de mes amies d'université fait de la suppléance depuis 5 ans. Si vous ne savez pas ce que c'est, c'est à peu près ceci:

Aujourd'hui, lundi, on t'appelle pour te dire qu'on a quatre heures de remplacement mardi dans une école X. Puis mercredi, il y a deux heures de plus dans l'école Y. Ainsi de suite toute la semaine. Quatre écoles différentes, autant de groupes de jeunes sinon plus, les uns plus indisciplinés que les autres (ils n'ignorent pas qu'ils n'ont aucune chance de vous revoir dans l'année, hein! Inutile d'être gentils!). Si tu es chanceux, tu enseignes ta matière. Sinon, tu navigues du Français à la Biologie en passant par la Morale ... Le reste de la semaine: tu es caissière au Maxi du coin. Au bout de 4 ans de ce régime, beaucoup sont écoeurés, non pas par l'enseignement, mais par le système. Et ils partent ...

Autre chose: qu'on cesse d'accuser les ordres professionnels. Dans l'enseignement, il n'y a pas d'ordre et ça ne va pas mieux. En vérité, le traitement vache est réservé à tous les débutants. Essayez aussi de comprendre que les procédures ont été, pour la plupart, créés pour les citoyens. Normal que les immigrants en voient de toutes les couleurs.

Sûrement aussi que le Québec doit être champion des absurdités administratives. Moi et mes amis, aussi bien québécois de naissance qu'immigrants en auraient des perles à raconter ...

CITATION(René16 @ 2-07-2007 à 20:34) *

Un phd en bio ne vaut rien ici.

C'est ça le Québec. Plus on pousse des études ici, plus on va loin, et les chances de se trouver du travail sont restreints. Le meilleur diplôme ici est le DEC technique, quelque chose de très spécialisé. Même les titulaires d'un DEP peuvent vivre mieux ici que les universitaires. Malheureusement, les immigrants ne le savent pas ou l'apprennent trop tard ...

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Il me semble que le forum immigrer.com avait pour cible les immigrants et immigrés ( à moins que je me sois trompé en m'inscrivant sur ce site)...donc il est normal que nous venions ici, relater nos expériences diverses (positives et négatives) de notre intégration au Québec et ailleurs au Canada.

Si nous ne le faisons pas.. qui le fera pour nous ????

Que les québécois de souche aient aussi des problèmes à cause de leur sur-qualification, qu'ils viennent le dire aussi... la porte n'est pas fermée.

Il est nécessaire que toutes les informations pertinantes soient portées aux futurs candidats des CSQ et autres sésames pour l'entrée au Canada.

Surtout celles non-dites lors des réunions d'informations aux ambassades :-)

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  • Habitués
Quand il a, à son tour, quitté notre Belgique natale pour aboutir à Montréal, ce dernier était déjà docteur en Sciences, titulaire d'une maîtrise en physique, d'une maîtrise en biologie moléculaire et d'un diplôme de programmeur en informatique. (...)

Dis donc ... sans être indiscret, il a quel âge, ton fils ?

Et qu'est-ce qui lui a pris, d'accumuler tous ces diplômes ?

Forcément que ça semble suspect aux employeurs. Le genre "perpétuel étudiant", ils n'aiment pas ça.

Et évitons de taper à tout va sur les "bureaucrates": ils ont remis le visa qui leur avait été demandé; tu ne peux leur reprocher rien d'autre que d'avoir refusé de le donner.

Et ce n'est pas tout car, entre ses maîtrises et son doctorat, il a suivi une année de formation pédagogique valorisée par un diplôme de plus, afin de pouvoir enseigner, ce qu'il a fait dans un établissement belge d'enseignement général où il a donné des cours de mathématiques, physique, biologie et chimie à des élèves de 16 à 18 ans.

Aaah ... Il a de l'expérience.

Ici à Gatineau, il pourrait postuler dans une commission scolaire et demander un permis de suppléance qui, en principe, ne devrait pas lui être refusé s'il a tous les documents y compris une attestation de l'école où il a travaillé. Et s'il se démerde comme il faut, eh bien il aura droit ... tu vas penser que je plaisante ... à s'inscrire pour une formation de 8 mois à Ottawa afin d'obtenir le brevet qui, au moins en Ontario mais aussi en d'autres endroits du Canada, permet d'obtenir un poste d'enseignant en bonne et dûe forme.

Qu'a-t-il donc mal pris outre le fait que l'on considère ainsi son pays d'origine, en l'occurrence la Belgique ? Eh bien, tout simplement, qu'ici on l'a pris de haut. Que malgré tout ce qu'il avait déjà dû prouver pour obtenir ses maîtrises et son doctorat, sans oublier son droit d'enseigner dans les meilleures écoles belges, il lui fallait encore prouver, prouver et encore prouver dans le cadre d'interminables démarches administratives.

Ici ...

- il faut savoir se ballader avec l'intégralité de ses documents avec soi, c'est comme ça ... mais c'est gérable;

- contrairement aux français, ils ne ciblent pas telle ou telle origine (la Belgique en l'occurrence).

Ils sont sincèrement convaincus que leur système scolaire est ce qu'il y a de mieux. En tout cas, ce qu'il ya de mieux pour eux-mêmes.

C'est à prendre ou à laisser.

On voulait même lui faire passer un examen... de français, alors qu'il est un pur francophone, de famille francophone, ayant effectué toute sa scolarité en français et diplômé uniquement par des universités francophones.

Là, je partage entièrement ta révolte, surtout que si par malchance il est testé dans sa connaissance du "français", il risque d'être recalé.

(Déjà rien que de "bonjour" à l'examinateur, alors que tout le monde sait qu'en bon français on ne dit bonjour que quand on se quitte, il sera mal vu).

MAIS chez quels espèces d'abrutis as-tu été chercher tes infos ? Car ici je n'imagine pas qu'ici, on te parlerait d'un test pareil.

Néanmoins, devenu soucieux des intérêts et de l'évolution de ma terre d'accueil, je m'insurge contre l'état d'esprit de la bureaucratie québécoise, car il me semble de plus en plus un frein à son ouverture, un handicap à la base duquel on trouve des gens qui, se targuant de défendre les valeurs du Québec, ne font au contraire que porter leur rigidité en bandoulière.

(C'est fou à quel point ça sonne plus français que belge, ce que tu dis là.)

Il y a du protectionnisme, c'est sûr. Mais dis-moi, es-tu au courant que le Canada est le 2ème pays le plus grand du monde ?

Si les Québécois ont tendance à f... c... il est toujours possible, après un effort nécessaire en anglais (ton fils aurait-il des problèmes en la matière ? je peine à l'imaginer), de mettre les voiles en des endroits plus ouverts.

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  • Habitués
... on cherche des profs, i.e. des gens qui ont une formation en pédagogie pour tenir une classe d'enfants-rois fort indisciplinés.

(i.e. ? c-à-d)

Mauvais plan, ces classes. Mais c'est possible de cibler ! Oui, c'est possible.

Quand on a un permis de suppléance, on doit postuler école par école. Rien n'empêche de se placer à la sortie d'une école (je sais, ça fait louche) quelques instants, histoire de voir leur dégaine, le taux de têtes à claque, comment ils se parlent etc. Une enquête pareille coûte très peu de temps et rien n'est plus facile que de barrer le nom d'une école.

Sur une commission scolaire comme celles sur Gatineau et Hull, il y a certainement du choix.

Or, même dans les établissements corrects, on a besoin de remplaçants.

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... on cherche des profs, i.e. des gens qui ont une formation en pédagogie pour tenir une classe d'enfants-rois fort indisciplinés.

(i.e. ? c-à-d)

Mauvais plan, ces classes. Mais c'est possible de cibler ! Oui, c'est possible.

Quand on a un permis de suppléance, on doit postuler école par école. Rien n'empêche de se placer à la sortie d'une école (je sais, ça fait louche) quelques instants, histoire de voir leur dégaine, le taux de têtes à claque, comment ils se parlent etc. Une enquête pareille coûte très peu de temps et rien n'est plus facile que de barrer le nom d'une école.

Sur une commission scolaire comme celles sur Gatineau et Hull, il y a certainement du choix.

Or, même dans les établissements corrects, on a besoin de remplaçants.

Et j'ajouterais que son fils, bardé d'autant de diplômes, aurait certainement pu enseigner les sciences dans les cégeps, lesquels ont une indépendance totale en matière d'engagement. Et pourquoi pas dans les universités? Liberté académique oblige ... Mais c'est vrai que Madame Chance peut aussi ne pas être au rendez-vous.

Quant à toi, Dinoulet, ne prends pas trop à la légère son expérience. J'ai vécu personnellement la même chose alors même que j'ai un diplôme du Québec et un permis d'enseigner d'ici (obtenu après moult péripéties). Ne pas dénoncer cela est exactement la condition pour que ça continue.

Pour être positive, je dirais que les bureaucrates partent de bonnes intentions mais n'ont souvent aucune idée de ce que vivent les immigrants. Ils sont nés ici et n'ont jamais vécu l'expérience d'immigrer, pour la plupart. Par contre, ils ne cessent de s'ajuster aux nouvelles donnes. Mais pour ça, il faut qu'ils soient informés qu'il y a dysfonctionnement quelque part. Ça ne t'est pas arrivé de porter ta chemise à l'envers, jusqu'à ce que quelqu'un te le fasse remarquer?

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En ma qualité de simple résident permanent depuis peu de temps, je n'avais nullement l'intention de vous écrire rapidement, afin de ne pas donner l'impression de me mêler des affaires québécoises et, surtout, de ne pas vexer les gens qui nous ont, mon épouse, mes fils et moi, si bien accueillis dans votre « Belle Province » où nous nous plaisons beaucoup.

Mais deux articles publiés récemment, les 25 et 26 juin, l'un d'Olivier Kaestlé intitulé « Professeurs et immigrants... Ce risque venu d'ailleurs » et l'autre de Marie-Claude Lortie titré « Comment perdre l'expertise de deux spécialistes belges », m'ont incité à sortir prématurément de la réserve que je m'étais imposée par rapport à ma région d'adoption.

En effet, les deux réflexions précitées ont confirmé la sensation déjà éprouvée dans les années qui ont suivi mon premier atterrissage à Dorval en 1995, à savoir qu'au-delà de la sympathie dégagée par la plupart des Québécois de la société civile, il existe ici un problème de bureaucratie et d'incohérence entre, d'une part, les discours politiques prononcés en faveur, semble-t-il, d'une immigration souhaitée et, d'autre part, les pratiques en usage dans certaines administrations ou commissions chargées d'appliquer cette volonté théorique. Or, comme le laissent entendre les deux textes auxquels je viens de faire référence, cela porte clairement préjudice au Québec replié sur lui-même et pointilleux à l'extrême.

C'est donc pour dénoncer un gâchis que je vais aborder l'expérience vécue non pas par mes deux premiers fils devenus citoyens canadiens, ni par le quatrième actuellement résident permanent, mais bien par le troisième en passe, lui aussi, de devenir citoyen.

Quand il a, à son tour, quitté notre Belgique natale pour aboutir à Montréal, ce dernier était déjà docteur en Sciences, titulaire d'une maîtrise en physique, d'une maîtrise en biologie moléculaire et d'un diplôme de programmeur en informatique. Et ce n'est pas tout car, entre ses maîtrises et son doctorat, il a suivi une année de formation pédagogique valorisée par un diplôme de plus, afin de pouvoir enseigner, ce qu'il a fait dans un établissement belge d'enseignement général où il a donné des cours de mathématiques, physique, biologie et chimie à des élèves de 16 à 18 ans.

La suite ? Eh bien, ayant obtenu son doctorat et après un passage dans une université française, il a mis le cap sur Montréal pour un deuxième postdoctorat qui l'a maintenu pendant près de trois ans dans une autre grande université.

Mais comme tout le monde sait (ou ne sait pas), un postdoctorat n'est pas un véritable emploi. C'est un statut particulier très mal payé par rapport aux connaissances requises. Mon fils a donc décidé de quitter ce milieu dans lequel il s'était déjà trop attardé, afin d'entrer dans « la vraie vie » à Montréal. Voilà pourquoi son curriculum vitae a été envoyé à des dizaines et des dizaines d'entreprises lesquelles, dans une écrasante majorité, n'ont même pas daigné lui retourner un accusé de réception.

Etonnant ? Un peu si l'on songe aux (fausses ?) ambitions affichées dans ses promesses par le gouvernement québécois dans le domaine des biotechnologies et de la bio-informatique. Mais pas forcément, car on se trouve là dans des projets très ciblés et hautement spécialisés dont la présentation nécessite une compétence que je ne possède pas.

Conscient du problème, mon fils a donc proposé ses services dans d'autres domaines où on l'a trouvé... trop qualifié ou pas adapté, sans jamais tenir compte du principe des connaissances transversales et d'une faculté d'apprentissage largement supérieure à la moyenne.

Toutefois, qu'à cela ne tienne, toujours pas découragé, il a postulé dans l'enseignement et c'est là qu'il a commencé... à la trouver mauvaise. En effet, il a très vite eu l'impression qu'on y cherchait vraiment la petite bête, qu'il avait trouvé tous ses diplômes dans des pochettes-surprises et que les universités qui les lui avaient octroyés n'étaient peut-être pas dignes de l'excellence exigée au Québec, alors que son enseignement ne jouit pourtant pas d'une réputation planétaire. Loin s'en faut.

Qu'a-t-il donc mal pris outre le fait que l'on considère ainsi son pays d'origine, en l'occurrence la Belgique ? Eh bien, tout simplement, qu'ici on l'a pris de haut. Que malgré tout ce qu'il avait déjà dû prouver pour obtenir ses maîtrises et son doctorat, sans oublier son droit d'enseigner dans les meilleures écoles belges, il lui fallait encore prouver, prouver et encore prouver dans le cadre d'interminables démarches administratives.

On voulait même lui faire passer un examen... de français, alors qu'il est un pur francophone, de famille francophone, ayant effectué toute sa scolarité en français et diplômé uniquement par des universités francophones. Il aurait d'ailleurs suffi de s'entretenir avec lui pour se rendre compte que sa façon de s'exprimer dans la langue de Voltaire est, elle aussi, largement supérieure à la moyenne. D'aucuns formés dans un enseignement plus littéraire lui reconnaissent même un talent certain d'écrivain.

Tout cela pour enseigner à des adolescents québécois dans un monde où, comme dans celui de la santé, on n'arrête pas de dire, d'écrire et de lire qu'il y a pénurie ! C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Alors basta ! Il a regardé ailleurs et a trouvé un emploi en Suède (probablement un autre pays sous-développé) où il se trouve présentement pour un ou deux ans en attendant...

En attendant ? Oui, car il a de la suite dans les idées et n'a pas renoncé à l'Amérique du Nord. Il a donc remis son ouvrage sur le métier loin de la Baltique, de ce côté de l'Atlantique, mais pas au Québec. Comme il parle désormais couramment l'anglais, il prospecte en Ontario, en Colombie Britannique et, surtout, aux U.S.A. où, dans ce dernier cas, l'intérêt manifesté laisse entrevoir un retour prématuré de Stockholm.

Quelle que soit sa prochaine distination, dans le Canada anglophone ou aux États-Unis, elle ne me gênera nullement. Disons même que cela me conviendrait plutôt bien.

Néanmoins, devenu soucieux des intérêts et de l'évolution de ma terre d'accueil, je m'insurge contre l'état d'esprit de la bureaucratie québécoise, car il me semble de plus en plus un frein à son ouverture, un handicap à la base duquel on trouve des gens qui, se targuant de défendre les valeurs du Québec, ne font au contraire que porter leur rigidité en bandoulière. Ne serait-ce pas là que le bât blesse ?

C'est tout le paradoxe du Québec. Le Québec veut une immigration choisie, non une immigration subie. Mais dans les faits il se conduit envers ses immigrants qualifiés comme si ils étaient pas les bienvenus. C'est débile mais c'est comme cela y a rien a conprendre c'est cela le Québec.

Le Québec est un état socialiste, un état sur le bien être social, pas dynamique, slérosé un point c'est tout !

D'ailleurs la mise en marché à l'étranger pour faire venir des immigrants est scandaleuse, j'ai honte comme citoyen du Québec de voir ce qui est fait pour attirer les gens ici avec le peu de moyen que l'état et la société offre aux immigrants.

Mais aussi cela ce comprend de tous les pays occidentaux je crois qu'il reste que le Canada et le Québec qui vend du rêve les autrs pays occidentaux ne veulent pas d'immigrants et justement ne font pas de pub pour attirer les immigrants

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C'est tout le paradoxe du Québec. Le Québec veut une immigration choisie, non une immigration subie. Mais dans les faits il se conduit envers ses immigrants qualifiés comme si ils étaient pas les bienvenus. C'est débile mais c'est comme cela y a rien a conprendre c'est cela le Québec.

Les ordres professionels ne représentent pas la totalité du Québec. Par exemple le Collège des Médecins rend la tâche très difficile pour les médecins formés à l'étranger voulant exercer au Québec par contre la population québécoise elle serait très heureuse d'avoir des médecins formés à l'étranger exercés leur métier au Québec , étant donné le manque de médecins au Québec

actuellement...La population québécoise est souvent en désaccord les ordres professionelles. Le gouvernement Harper a institué une commission pour étudier le problème, espéront que le problème se résoudra bientôt...

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  • Habitués

(surtout qu'en prenant des médecins déja formé ailleur, on a pas à débourser pour le faire et sa représente un économie substentielle d'argent pour les contribuables)

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  • Habitués
C'est tout le paradoxe du Québec. Le Québec veut une immigration choisie, non une immigration subie. Mais dans les faits il se conduit envers ses immigrants qualifiés comme si ils étaient pas les bienvenus. C'est débile mais c'est comme cela y a rien a conprendre c'est cela le Québec.

Le Québec est un état socialiste, un état sur le bien être social, pas dynamique, slérosé un point c'est tout !

D'ailleurs la mise en marché à l'étranger pour faire venir des immigrants est scandaleuse, j'ai honte comme citoyen du Québec de voir ce qui est fait pour attirer les gens ici avec le peu de moyen que l'état et la société offre aux immigrants.

Mais aussi cela ce comprend de tous les pays occidentaux je crois qu'il reste que le Canada et le Québec qui vend du rêve les autrs pays occidentaux ne veulent pas d'immigrants et justement ne font pas de pub pour attirer les immigrants

100% d'accord.

j'ai une question pour toi: pourquoi penses-tu que le Québec (et le Canada) continue de faire venir des gens qualifés dont on sait depuis longtemps qu'ils souffrent à se trouver du boulot? Quelles seraient les conséquences à long terme si on s'obstine à mener une telle politique encore longtemps?

j'ai une explication bien personnelle, mais j'aimerais lire la tienne (ou celle d'autres forumistes) avant, et je te fairai part de la mienne.

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C'est tout le paradoxe du Québec. Le Québec veut une immigration choisie, non une immigration subie. Mais dans les faits il se conduit envers ses immigrants qualifiés comme si ils étaient pas les bienvenus. C'est débile mais c'est comme cela y a rien a conprendre c'est cela le Québec.

Le Québec est un état socialiste, un état sur le bien être social, pas dynamique, slérosé un point c'est tout !

D'ailleurs la mise en marché à l'étranger pour faire venir des immigrants est scandaleuse, j'ai honte comme citoyen du Québec de voir ce qui est fait pour attirer les gens ici avec le peu de moyen que l'état et la société offre aux immigrants.

Mais aussi cela ce comprend de tous les pays occidentaux je crois qu'il reste que le Canada et le Québec qui vend du rêve les autrs pays occidentaux ne veulent pas d'immigrants et justement ne font pas de pub pour attirer les immigrants

100% d'accord.

j'ai une question pour toi: pourquoi penses-tu que le Québec (et le Canada) continue de faire venir des gens qualifés dont on sait depuis longtemps qu'ils souffrent à se trouver du boulot? Quelles seraient les conséquences à long terme si on s'obstine à mener une telle politique encore longtemps?

j'ai une explication bien personnelle, mais j'aimerais lire la tienne (ou celle d'autres forumistes) avant, et je te fairai part de la mienne.

On attend ta réponse. J'ai la mienne itou.

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  • Habitués

C'est pas juste la faute de certains ordres professionnels, c'est la faute aussi à certains immigrants formé à l'étranger

qui immigrent au Canada sans s'informer à l'avance si leurs diplômes va être reconnus... et s'il ont besoin de formation complémentaire, et les détails de cette formation complémentaire .... Je trouve cette désinvolture de certains immigrants formé à l'étranger irresponsable...

Modifié par Magic777
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  • Habitués
Source: Cyberpresse

Trop qualifié, mal adapté, impossible de faire carrière au Québec...

Je m'insurge contre l'état d'esprit de la bureaucratie

En ma qualité de simple résident permanent depuis peu de temps, je n'avais nullement l'intention de vous écrire rapidement, afin de ne pas donner l'impression de me mêler des affaires québécoises et, surtout, de ne pas vexer les gens qui nous ont, mon épouse, mes fils et moi, si bien accueillis dans votre « Belle Province » où nous nous plaisons beaucoup.

Mais deux articles publiés récemment, les 25 et 26 juin, l'un d'Olivier Kaestlé intitulé « Professeurs et immigrants... Ce risque venu d'ailleurs » et l'autre de Marie-Claude Lortie titré « Comment perdre l'expertise de deux spécialistes belges », m'ont incité à sortir prématurément de la réserve que je m'étais imposée par rapport à ma région d'adoption.

En effet, les deux réflexions précitées ont confirmé la sensation déjà éprouvée dans les années qui ont suivi mon premier atterrissage à Dorval en 1995, à savoir qu'au-delà de la sympathie dégagée par la plupart des Québécois de la société civile, il existe ici un problème de bureaucratie et d'incohérence entre, d'une part, les discours politiques prononcés en faveur, semble-t-il, d'une immigration souhaitée et, d'autre part, les pratiques en usage dans certaines administrations ou commissions chargées d'appliquer cette volonté théorique. Or, comme le laissent entendre les deux textes auxquels je viens de faire référence, cela porte clairement préjudice au Québec replié sur lui-même et pointilleux à l'extrême.

C'est donc pour dénoncer un gâchis que je vais aborder l'expérience vécue non pas par mes deux premiers fils devenus citoyens canadiens, ni par le quatrième actuellement résident permanent, mais bien par le troisième en passe, lui aussi, de devenir citoyen.

Quand il a, à son tour, quitté notre Belgique natale pour aboutir à Montréal, ce dernier était déjà docteur en Sciences, titulaire d'une maîtrise en physique, d'une maîtrise en biologie moléculaire et d'un diplôme de programmeur en informatique. Et ce n'est pas tout car, entre ses maîtrises et son doctorat, il a suivi une année de formation pédagogique valorisée par un diplôme de plus, afin de pouvoir enseigner, ce qu'il a fait dans un établissement belge d'enseignement général où il a donné des cours de mathématiques, physique, biologie et chimie à des élèves de 16 à 18 ans.

La suite ? Eh bien, ayant obtenu son doctorat et après un passage dans une université française, il a mis le cap sur Montréal pour un deuxième postdoctorat qui l'a maintenu pendant près de trois ans dans une autre grande université.

Mais comme tout le monde sait (ou ne sait pas), un postdoctorat n'est pas un véritable emploi. C'est un statut particulier très mal payé par rapport aux connaissances requises. Mon fils a donc décidé de quitter ce milieu dans lequel il s'était déjà trop attardé, afin d'entrer dans « la vraie vie » à Montréal. Voilà pourquoi son curriculum vitae a été envoyé à des dizaines et des dizaines d'entreprises lesquelles, dans une écrasante majorité, n'ont même pas daigné lui retourner un accusé de réception.

Etonnant ? Un peu si l'on songe aux (fausses ?) ambitions affichées dans ses promesses par le gouvernement québécois dans le domaine des biotechnologies et de la bio-informatique. Mais pas forcément, car on se trouve là dans des projets très ciblés et hautement spécialisés dont la présentation nécessite une compétence que je ne possède pas.

Conscient du problème, mon fils a donc proposé ses services dans d'autres domaines où on l'a trouvé... trop qualifié ou pas adapté, sans jamais tenir compte du principe des connaissances transversales et d'une faculté d'apprentissage largement supérieure à la moyenne.

Toutefois, qu'à cela ne tienne, toujours pas découragé, il a postulé dans l'enseignement et c'est là qu'il a commencé... à la trouver mauvaise. En effet, il a très vite eu l'impression qu'on y cherchait vraiment la petite bête, qu'il avait trouvé tous ses diplômes dans des pochettes-surprises et que les universités qui les lui avaient octroyés n'étaient peut-être pas dignes de l'excellence exigée au Québec, alors que son enseignement ne jouit pourtant pas d'une réputation planétaire. Loin s'en faut.

Qu'a-t-il donc mal pris outre le fait que l'on considère ainsi son pays d'origine, en l'occurrence la Belgique ? Eh bien, tout simplement, qu'ici on l'a pris de haut. Que malgré tout ce qu'il avait déjà dû prouver pour obtenir ses maîtrises et son doctorat, sans oublier son droit d'enseigner dans les meilleures écoles belges, il lui fallait encore prouver, prouver et encore prouver dans le cadre d'interminables démarches administratives.

On voulait même lui faire passer un examen... de français, alors qu'il est un pur francophone, de famille francophone, ayant effectué toute sa scolarité en français et diplômé uniquement par des universités francophones. Il aurait d'ailleurs suffi de s'entretenir avec lui pour se rendre compte que sa façon de s'exprimer dans la langue de Voltaire est, elle aussi, largement supérieure à la moyenne. D'aucuns formés dans un enseignement plus littéraire lui reconnaissent même un talent certain d'écrivain.

Tout cela pour enseigner à des adolescents québécois dans un monde où, comme dans celui de la santé, on n'arrête pas de dire, d'écrire et de lire qu'il y a pénurie ! C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Alors basta ! Il a regardé ailleurs et a trouvé un emploi en Suède (probablement un autre pays sous-développé) où il se trouve présentement pour un ou deux ans en attendant...

En attendant ? Oui, car il a de la suite dans les idées et n'a pas renoncé à l'Amérique du Nord. Il a donc remis son ouvrage sur le métier loin de la Baltique, de ce côté de l'Atlantique, mais pas au Québec. Comme il parle désormais couramment l'anglais, il prospecte en Ontario, en Colombie Britannique et, surtout, aux U.S.A. où, dans ce dernier cas, l'intérêt manifesté laisse entrevoir un retour prématuré de Stockholm.

Quelle que soit sa prochaine distination, dans le Canada anglophone ou aux États-Unis, elle ne me gênera nullement. Disons même que cela me conviendrait plutôt bien.

Néanmoins, devenu soucieux des intérêts et de l'évolution de ma terre d'accueil, je m'insurge contre l'état d'esprit de la bureaucratie québécoise, car il me semble de plus en plus un frein à son ouverture, un handicap à la base duquel on trouve des gens qui, se targuant de défendre les valeurs du Québec, ne font au contraire que porter leur rigidité en bandoulière. Ne serait-ce pas là que le bât blesse ?

c qui la source pas un de 20ans marié ect loll

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