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stup... à ce point, ça merite une médaille...


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http://www.ledevoir.com/2007/05/03/141907.html

Les universités préfèrent laisser 81 postes vacants plutôt que de les confier à des médecins étrangers

Les quatre facultés de médecine du Québec ont tranché: des 87 postes laissés vacants en résidence, seuls cinq ou six seront finalement pourvus. Et pas par des médecins diplômés à l'étranger mais par des étudiants québécois. Contrairement au voeu formulé hier par le ministre de la Santé, Philippe Couillard, les 174 médecins étrangers en attente d'un stage en résidence ne seront donc pas invités à occuper les places restantes, a précisé hier la Conférence des doyens des facultés de médecine du Québec.

Ces médecins étrangers ont beau avoir réussi tous les examens requis, cela n'en fait pas pour autant des candidats potentiels, a expliqué le président de la Conférence des doyens, le Dr Réjean Hébert, aussi doyen de la faculté de médecine de l'Université de Sherbrooke. «Parmi ces 174 médecins diplômés à l'étranger, la moitié a fait des demandes répétées année après année. S'ils n'ont pas été acceptés les années précédentes, je ne vois pas pourquoi cela fonctionnerait cette année.»

Lors de l'admission en résidence, les facultés ne se contentent pas d'évaluer les connaissances d'un candidat à l'aune de ses diplômes. Elles veillent aussi à déterminer si l'étudiant est apte à réussir son stage et à pratiquer la médecine. Qu'ils soient diplômés ici ou à l'étranger, les critères sont rigoureusement les mêmes, a précisé le Dr Hébert. «Nos critères sont basés sur les compétences. On tient compte non seulement des connaissances mais aussi des habiletés cliniques des postulants et du potentiel qu'ils ont à réussir leur résidence.»

Ainsi, un candidat qui a réussi tous les examens exigés par le Collège des médecins du Québec et qui, de surcroît, a répondu aux exigences de l'Office de la langue française peut très bien voir son parcours s'arrêter net si les facultés jugent qu'il n'a pas le profil souhaité. Dans tous les cas, les facultés jurent que leurs décisions sont tout sauf arbitraires. «Ces gens-là ont fait des demandes dans de multiples programmes, parfois même jusqu'à 20 à 24. Et les 20 à 24 programmes, de façon indépendante, avec des critères indépendants, ne les ont pas jugés admissibles. Je ne vois pas comment on pourrait admettre plus de ces étudiants-là dans nos facultés.»

La veille, le Collège des médecins du Québec et le ministre de la Santé, Philippe Couillard, avaient pourtant pressé les quatre facultés de pourvoir leurs postes vacants en faisant notamment appel aux médecins étrangers en attente d'un stage en résidence. En ces temps de pénurie, le Québec n'a tout simplement pas les moyens de se passer de ces nouvelles forces vives, avaient-ils fait valoir. Mais les doyens ont coupé court à cette demande hier. Ils estiment que les 174 candidats diplômés à l'étranger n'ont pas les qualités requises pour poursuivre leur résidence au Québec et préfèrent donc laisser les postes vacants.

Les facultés jugent par ailleurs qu'elles ont fait plus que leur part en admettant un nombre record de 58 médecins diplômés à l'extérieur du Canada et des États-Unis cette année. Cette hausse notable s'explique en partie par les mesures prises ces dernières années pour améliorer l'intégration des candidats avant même qu'ils n'entrent en résidence. «Malgré cela, ceux qu'on admet présentent beaucoup plus de difficultés que les diplômés canadiens, a noté le Dr Hébert. Ils présentent plus de reprises de stage et ils ont un taux d'échec supérieur.»

Une étude commandée par la Conférence des doyens a également permis d'établir que les facultés doivent fournir jusqu'à 40 % de ressources pédagogiques supplémentaires pour permettre aux candidats provenant de l'extérieur du Canada et des États-Unis de réussir leur résidence. «Cela demande un effort considérable aux facultés de médecine pour accompagner ceux qu'on admet déjà. On consent volontiers à faire cet effort, mais il faut préserver les critères d'admission, qui doivent rester les mêmes pour tous.»

La Conférence des doyens des facultés de médecine du Québec s'inquiète d'ailleurs de constater que la question des médecins étrangers occulte un problème qu'elle juge autrement plus «préoccupant»: l'exode des étudiants québécois. Derrière les 87 postes de résidence laissés vacants se cache en effet un phénomène inédit. C'est la première fois que les étudiants boudent en si grand nombre les stages québécois. Pas moins de 64 diplômés ont choisi de poursuivre leur formation postdoctorale ailleurs au Canada tandis que 15 autres ont choisi les États-Unis. Certains ont carrément décidé de mettre leur formation en suspens.

Peut-on y voir une nouvelle tendance? Les doyens se font prudents. «Pour faire une courbe, il faut deux points, a noté le Dr Hébert. Avec un point, c'est difficile de faire une courbe, mais on ne va pas laisser une année s'écouler sans rien faire. On va enquêter sur les raisons qui motivent les étudiants, et si elles convergent vers des éléments précis, on va les corriger.»

Une première enquête a déjà permis de cibler plusieurs facteurs qui ont pu motiver le choix des étudiants. Il semble que les moyens de pression faits par les médecins spécialistes en novembre et en décembre derniers aient eu un impact, tout comme le resserrement des règles d'entrée dans les spécialités. La rigidité des plans d'effectifs médicaux a aussi été montrée du doigt hier. «Les règles contraignantes qui ont été mises en place ont peut-être des effets pervers qui sont pires que ce qu'on voulait régler», a noté le Dr Hébert.

Cette situation préoccupe aussi la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ). Dans un communiqué émis hier, elle invite le ministère de la Santé et des Services sociaux, les universités et le Collège des médecins à prendre «en très sérieuse considération ce phénomène». Selon son président, le Dr Renald Dutil, cet exode n'est pas étranger aux contraintes législatives et réglementaires mises en place par Québec, contraintes qui s'ajoutent à des conditions de pratique déjà défavorables par rapport à ce qui se fait ailleurs. «Le gouvernement aurait tort de prendre à la légère le message ainsi envoyé à notre ministère à travers les choix faits par nos diplômés de médecine.»

La veille, la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) et la Fédération des médecins résidents du Québec (FMRQ) étaient arrivées aux mêmes conclusions et avaient toutes deux appelé à davantage de souplesse. «Au Canada et aux États-Unis, les finissants ne sont pas soumis à des mesures coercitives, on leur propose plutôt des mesures incitatives», avait alors déploré le président de la FMRQ, le Dr Martin Bernier.

Les facultés de médecine québécoises accueilleront cet été plus de 630 nouveaux résidents en formation postdoctorale. Il s'agit d'une hausse d'environ 3 % des admissions en résidence par rapport à l'année précédente. Plusieurs places en résidence demeurent toutefois vacantes à l'issue du second tour. Au total, on compte 87 places vacantes au Québec: 22 en spécialité et 65 en médecine familiale.

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En clair, ça ne résoudera pas ni l'intégration des médecins étrangers, ni la difficulté à trouver un médecin ici...

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Le plus drôle, on devrait dire le plus dramatique, c'est que les nouveaux diplômés en médecine québécois ne semblent pas tous pressés d'exercer au Québéc. Certains font faire leur résidanat dans le ROC ou aux USA, et rien de dit qu'ils reviendrons un jour. C'est un double gâchis et c'est grave pour le système de santé qui bat déjà de l'aile. C'est confondant de bêtise.

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Le plus drôle, on devrait dire le plus dramatique, c'est que les nouveaux diplômés en médecine québécois ne semblent pas tous pressés d'exercer au Québéc. Certains font faire leur résidanat dans le ROC ou aux USA, et rien de dit qu'ils reviendrons un jour. C'est un double gâchis et c'est grave pour le système de santé qui bat déjà de l'aile. C'est confondant de bêtise.

Ce sont deux problèmes distincts. Ceux qui quittent sont surtout des Anglos de McGill. C'est un scandale mais qu'est-ce qu'on peut faire? Fermer McGill? Leur faire signer un contrat d'engagement avant de commencer leurs études?

Quant aux médecins étrangers, ben y'a beaucoup de bémols à mettre.

Plusieurs viennent de pays où la population est jeune. On soigne peu de vieux et de cancers (un tiers des morts) comme ici. D'autres sont d'excellents chirurgiens lorsqu'on opère en ouvrant mais ne connaissent pas les techniques internes. Etc. Le taux d'échecs est très élevé chez les médecins étrangers ce qui explique la réserve des facultés. Enfin, plusieurs ne veulent pas allés en régions.

Peu importe, ce n'est pas 100 docs de plus ou de moins qui vont faire la différence.

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Le plus drôle, on devrait dire le plus dramatique, c'est que les nouveaux diplômés en médecine québécois ne semblent pas tous pressés d'exercer au Québéc. Certains font faire leur résidanat dans le ROC ou aux USA, et rien de dit qu'ils reviendrons un jour. C'est un double gâchis et c'est grave pour le système de santé qui bat déjà de l'aile. C'est confondant de bêtise.

Ce sont deux problèmes distincts. Ceux qui quittent sont surtout des Anglos de McGill. C'est un scandale mais qu'est-ce qu'on peut faire? Fermer McGill? Leur faire signer un contrat d'engagement avant de commencer leurs études?

Quant aux médecins étrangers, ben y'a beaucoup de bémols à mettre.

Plusieurs viennent de pays où la population est jeune. On soigne peu de vieux et de cancers (un tiers des morts) comme ici. D'autres sont d'excellents chirurgiens lorsqu'on opère en ouvrant mais ne connaissent pas les techniques internes. Etc. Le taux d'échecs est très élevé chez les médecins étrangers ce qui explique la réserve des facultés. Enfin, plusieurs ne veulent pas allés en régions.

Peu importe, ce n'est pas 100 docs de plus ou de moins qui vont faire la différence.

meme que 100 de plus feront une difference, surtout si il y en a 100 par an...

apres meme si il y a un taux d'echec de 75% ca fera toujour 25 medecin de plus

25% de 100 c'est mieux que

100% de 0...

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Le plus drôle, on devrait dire le plus dramatique, c'est que les nouveaux diplômés en médecine québécois ne semblent pas tous pressés d'exercer au Québéc. Certains font faire leur résidanat dans le ROC ou aux USA, et rien de dit qu'ils reviendrons un jour.

Ça c'est l'argument de Barrette qui veut faire peur avec le spectre de l'exode dû à des conditions salariales plus favorables ailleurs. Pas sûr que ça se réalise. Bien des médecins veulent continuer de travailler en français au Québec. Mais si les gestionnaires continuent de leur rendre la vie impossible, là il y aura un risque.

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Le plus drôle, on devrait dire le plus dramatique, c'est que les nouveaux diplômés en médecine québécois ne semblent pas tous pressés d'exercer au Québéc. Certains font faire leur résidanat dans le ROC ou aux USA, et rien de dit qu'ils reviendrons un jour.

Ça c'est l'argument de Barrette qui veut faire peur avec le spectre de l'exode dû à des conditions salariales plus favorables ailleurs. Pas sûr que ça se réalise. Bien des médecins veulent continuer de travailler en français au Québec. Mais si les gestionnaires continuent de leur rendre la vie impossible, là il y aura un risque.

Tu as tout à fait raison, Jay Jay, on a l'impression que le corps médical joue un peu au pompier-pyromane' Leur message c'est un peu : si vous ne vous préoccupez de nos petits intérêts corporatistes, il n'y aura ni plus de médecins étrangers, ni même des médecins québécois. Je trouve ça un peu scandaleux de faire campagne sur le dos des malades et des pauvres gens qui meurent.

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Peu importe, ce n'est pas 100 docs de plus ou de moins qui vont faire la différence.

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Peu importe, ce n'est pas 100 docs de plus ou de moins qui vont faire la différence.

Tiens, ce n'est pas toi qui disait qu'au Québec, 2,5 médecins soignent 1000 personnes? Alors, ce serait 2500 personnes de plus à chaque année qui auraient un médecin. Figure-toi que je serais, moi, très heureuse de compter parmi ces 2500 personnes ...

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Le plus drôle, on devrait dire le plus dramatique, c'est que les nouveaux diplômés en médecine québécois ne semblent pas tous pressés d'exercer au Québéc. Certains font faire leur résidanat dans le ROC ou aux USA, et rien de dit qu'ils reviendrons un jour. C'est un double gâchis et c'est grave pour le système de santé qui bat déjà de l'aile. C'est confondant de bêtise.

Ce sont deux problèmes distincts. Ceux qui quittent sont surtout des Anglos de McGill. C'est un scandale mais qu'est-ce qu'on peut faire? Fermer McGill? Leur faire signer un contrat d'engagement avant de commencer leurs études?

Une solution potentielle et partielle serait de mettre en place des frais de scolarité plus chers mais dont une partie serait remboursée par le gouvernement si vous exercer durant quelques années au Québec. Sinon pleins vous payez pleins. Cette solution a l'avantage de ne pas pénaliser personne et de ne pas "taxer" ceux qui veulent partir du Québec tout en évitant d'avoir à payer les études de ceux qui vont rester, un peu comme on ne paye pas les études des étudiants étrangers.

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Voilà la réponse du Dr Réjean Hébert, président de la Conférence des doyens des facultés de médecine du Québec :

"Ils navaient pas la compétence suffisante pour être admis dans les programmes de résidence dans lesquels ils ont appliqué. Cest ce que je vous dis. Ils nont pas satisfait ces critères-là."
Et à la question "Doivent-ils renoncer à être médecin au Québec?"
Il y a de ces gens-là qui nont pas pratiqué la médecine depuis un certain nombre dannées parce quil y a eu un délai entre leur immigration et le moment où ils ont terminé leur pratique médicale ou leur formation médicale dans dautres pays. La pratique médicale nest pas comme la bicyclette, cest quelque chose quon perd avec le temps. Il y a des gens qui sont formés dans des pays où le profil de maladies est extrêmement différent du nôtre, dans des pays où les populations sont jeunes, où il y a de nombreuses maladies infectieuses alors quici, cest une population vieille, des problèmes de cancer, de maladies cardiovasculaires

Et sur les pistes de solution :

Il faudrait aménager dans nos milieux de formation des endroits où ils pourraient faire un stage, mais vous voyez tout de suite le problème. On a deux fois plus dexternes qui arrivent dans nos milieux de formation pour faire des stages, et là en plus il faudrait mieux évaluer les habiletés cliniques des étrangers. À un moment donné il y a un goulot détranglement, on peut pas tout faire il faut faire des choix. On a des demandes qui sont en compétition. Il faut répondre à nos étudiants et en plus faire lévaluation clinique de ces gens-là. Quand on admet les diplômés étrangers, ces gens ont plus de difficulté, on le sait, même lorsquils ont franchi ladmission dans nos programmes de spécialité, ces gens-là ont des difficultés, ils reprennent les stages, ils ont plus déchec, ils demandent un support pédagogique beaucoup plus important que les diplômés canadiens, même ceux qui franchissent les critères dadmission, alors écoutez, cest un problème auquel on nest pas seuls à faire face. Il faut sasseoir avec le collège, il faut sasseoir avec le gouvernement, essayer de trouver des solutions, mais les solutions ne sont pas simples.

Transcription de Maisonneuve en Direct, 3 mai 2007.

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Comme Jayjay, je ne pense pas que ce soit aussi simple, et qu'il y a uniquement un protectionnisme du collège des médecins...il y a aussi un problème d'argent, car on sait tous que les listes d'attentes en chirurgie(que ce soit en cataractes ou chirurgie de la hanche par exemple) sont causées par le manque de journées de chirurgie(par exemple, les chirurgiens sont disponibles pour opérer mais l'hôpital ne leur permet qu'une journée de chirurgie par semaine par faute de budget...)

Alors, c'est bien beau d'engager des médecins supplémentaires, mais si l'argent n'est pas là...on fait quoi? <_<

peanut

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Les fermetures de lit pour cause de compressions budgétaires sont une bonne partie du problème.

À Gatineau, même si on embauchait 100 médecins, il n'y aurait pas les infrastructures pour les y mettre. Ex. : le CLSC avait 3 médecins, mais pas de bureaux.

Les hôpitaux, autre cas notoire... il n'y a plus de place.

En plus, un médecin, ça coûte cher en frais "connexes" (examens... autres intervenants...)

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L'un des problèmes actuels c'est que 80% des étudiants en médecine sont maintenant des femmes. Elles travaillent beaucoup moins que les gars et font moins de spécialités. C'est le grand problème du système et on en parle peu, rectitude politique oblige.

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L'un des problèmes actuels c'est que 80% des étudiants en médecine sont maintenant des femmes. Elles travaillent beaucoup moins que les gars et font moins de spécialités. C'est le grand problème du système et on en parle peu, rectitude politique oblige./quote]

Il est vrai que la médecine se féminise comme il est vrai que les femmes font moins de spécialités pour se tourner davantage vers la "médecine fonctionnaire". Il est vrai également que les partis politiques ont beaucoup de difficultés à recruter des candidates, effrayées par les heures de fou.

Non pas parce qu'elles sont pas capables de livrer la marchandise : mais surtout parce que les responsabilités familiales leur sont encore presqu'entièrement dévoulues. Pourtant, elles ont des maris, des conjoints ...

Il est vrai aussi que les femmes sont surreprésentées dans l'économie sociale, le bénévolat et comme aidantes naturelles de manière générale. Toute une contribution que l'économie - la "vraie", la seule qui est comptabilisée dans le PIB - ne peut plus s'en passer actuellement mais qu'elle ne reconnaît que du bout des lèvres.

Ça aussi c'est un grand problème du système. Et ça aussi on en parle peu. Mais pas par rectitude politique : par pure machisme puéril. C'est guère mieux.

- O'Hana -

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L'un des problèmes actuels c'est que 80% des étudiants en médecine sont maintenant des femmes. Elles travaillent beaucoup moins que les gars et font moins de spécialités. C'est le grand problème du système et on en parle peu, rectitude politique oblige./quote]

Il est vrai que la médecine se féminise comme il est vrai que les femmes font moins de spécialités pour se tourner davantage vers la "médecine fonctionnaire". Il est vrai également que les partis politiques ont beaucoup de difficultés à recruter des candidates, effrayées par les heures de fou.

Non pas parce qu'elles sont pas capables de livrer la marchandise : mais surtout parce que les responsabilités familiales leur sont encore presqu'entièrement dévoulues. Pourtant, elles ont des maris, des conjoints ...

Il est vrai aussi que les femmes sont surreprésentées dans l'économie sociale, le bénévolat et comme aidantes naturelles de manière générale. Toute une contribution que l'économie - la "vraie", la seule qui est comptabilisée dans le PIB - ne peut plus s'en passer actuellement mais qu'elle ne reconnaît que du bout des lèvres.

Ça aussi c'est un grand problème du système. Et ça aussi on en parle peu. Mais pas par rectitude politique : par pure machisme puéril. C'est guère mieux.

- O'Hana -

Essaie d'expliquer ça à Angela...

Tu as oublié la sortie du Doc Mailloux sur les femmes aux urgences...On l'a fait taire! Le Québec est le royaume de la rectitude politique.

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Il est vrai que la médecine se féminise comme il est vrai que les femmes font moins de spécialités pour se tourner davantage vers la "médecine fonctionnaire". Il est vrai également que les partis politiques ont beaucoup de difficultés à recruter des

Essaie d'expliquer ça à Angela...

Tu as oublié la sortie du Doc Mailloux sur les femmes aux urgences...On l'a fait taire! Le Québec est le royaume de la rectitude politique.

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Il est vrai que la médecine se féminise comme il est vrai que les femmes font moins de spécialités pour se tourner davantage vers la "médecine fonctionnaire". Il est vrai également que les partis politiques ont beaucoup de difficultés à recruter des

Essaie d'expliquer ça à Angela...

Tu as oublié la sortie du Doc Mailloux sur les femmes aux urgences...On l'a fait taire! Le Québec est le royaume de la rectitude politique.

Tibote,

Laisse-moi te mettre les points sur les i : d'abord, ce n'est pas le métier de médecin qui se féminise, ce sont tous les métiers qui exigent des diplômes universitaires. Les enseignants sont des femmes à 80%, les fonctionnaires sont majoritairement des femmes, sans compter les travailleuses sociales, les infirmières, les psychologues, etc. Comme disait O'hana, si on n'en parle pas, c'est du pur machisme. Pourquoi? Parce que les gars poussent de moins en moins les études jusqu'à l'université. Là aussi, les machistes veulent jeter le blâme sur les femmes: les enseignantes oppriment les gars, les filles dans les classes prennent toute la place, il faut revenir aux classes non mixtes, et bla bla bla, et bla bla bla ...

Et puis quoi? On ne peut quand même pas reprocher aux femmes de faire des études poussées ET de fonder des familles ET de s'en occuper. Mais que veulent des machistes, au fond? Il faut bien que les femmes portent VOS enfants et les fassent grandir.

Ma fille va aller à l'université dans quelques années. Si ton gars préfère à la place aller jouer au livreur au MacDo du coin, c'est correct. Mais si ma fille devient médecin, et que tu veux qu'elle travaille 80 heures par semaine au détriment de sa famille pour vous soigner, alors là, débrouillez-vous avec vos bibites (vous pouvez aller vous soigner à Cuba si ça vous chante) mais pour ma fille, il y aura autre chose dans sa vie que vos bibites ...

Le mot de la fin: quand on prend le Doc Mailloux pour un modèle de vertu, il y a quelque chose qui cloche ...

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Tibote :

cCest pas un blâme que j'adresse aux femmes, c'est un simple constat

Les femmes médecins coutent le même prix à former que les hommes médecins, mais en bout de ligne elles font moins d'heures dans une année et moins d'années au travail. Tout ça va avoir un impact important dans les années à venir.

Cette réalité devrait soulever un débat. Est-ce qu'on devrait réduire le % d'étudiantes admises en médecine et augmenter le % d'étudiants? Mais au Québec, la rectitude politique domine fait qu'on ne parle pas de ça.

Le problème, c'est que s'il y a plus de filles que de gars en médecine, c'est peut-être parce que les filles performent mieux que les gars ... Alors qu'est-ce qu'on devrait faire : niveler par le bas le niveau requis d'admission pour avoir plus de gars ? Personnellement, je préfère me faire soigner par une rare docteure compétente que par une armée de médecins hommes à la compétence floue.

À moins que l'autre possibilité, comme celle que tu sembles proposer, serait de travailler tous comme des malades pour faire plus d'heures de travail. Pour justement tous devenir malades et se ramasser chez le médecin pour avoir un congé maladie. Encore faudrait-il pouvoir trouver un médecin parce que les maudites docteures travaillent pas assez. Ou sinon trop de médecins hommes. Mais le problème c'est qu'ils sont tous en épuisement professionnels parce qu'ils travaillent, eux aussi, comme des malades.

- O'Hana -

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cCest pas un blâme que j'adresse aux femmes, c'est un simple constat

Les femmes médecins coutent le même prix à former que les hommes médecins, mais en bout de ligne elles font moins d'heures dans une année et moins d'années au travail. Tout ça va avoir un impact important dans les années à venir.

Cette réalité devrait soulever un débat. Est-ce qu'on devrait réduire le % d'étudiantes admises en médecine et augmenter le % d'étudiants? Mais au Québec, la rectitude politique domine fait qu'on ne parle pas de ça.

Quant au doc Mailloux, il a dit que les femmes ne supportaient pas le stress des urgences. Tu as vu beaucoup urgentologues-féminins?

'scuse mais le doc Mailloux est loin d'être une référence fiable.

Après, c'est quoi le problème que les femmes fassent moins d'heures que les hommes? Si ça déplaît tant que ça à leurs patrons et à leur ministre, elles se feront remonter les bretelles. Le fait de faire un quota de femme en médecine serait purement du machisme, mais tu vas encore nous dire que non c'est pas ça que tu veux dire. Regarde, si les hommes sont pas tentés par la médecine, ou sont pas capables d'y rentrer, ça ne fera aucune stricte différence que tu diminue le nombre de femmes qui y entrent. Blâmer une partie de la population en rapport avec son sexe ET/OU sa réussite, c'est stupide. Mais prendre le doc Mailloux comme sommité de l'information, c'est carrément risible. OMFG, y en a qui s'ennuient dans la vie!

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