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Plus de stress au Québec que dans le reste du Canada


Nicolas

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http://www.canoe.com/infos/quebeccanada/ar...614-074003.html

Stressé? Vous avez dit stressé?

Éric-Yvan Lemay

Le Journal de Montréal

14/06/2006 07h40 - Mise à jour 14/06/2006 10h09

Une enquête de Statistique Canada indique que c'est au Québec et en ville qu'on est le plus stressé

Le Québec est plus stressé que le reste du Canada, selon une enquête de Statistique Canada. Une situation particulièrement vraie dans la région métropolitaine.

Selon les données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes 2005, pas moins de 1 536 465 Québécois disent vivre un stress assez intense chaque jour, un taux de 26%. Pour le reste du pays, la moyenne est de 23,2%.

La vie des grandes villes semble plus propice au stress puisque Montréal et ses banlieues affichent un taux alarmant de plus de 27%.

Seule l'Outaouais dépasse ce chiffre avec 28,3% de la population qui se dit stressée.

«Si on compare Montréal et Toronto (27,3%), on a des données équivalentes. Les petites villes sont traditionnellement moins stressées», dit le psychologue André Soulières, coauteur du livre Au secours, les pistons vont sauter.

Pire en banlieue

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le stress est légèrement supérieur en Montérégie et Lanaudière, qui regroupent les banlieues autour de Montréal. «On voit les gens klaxonner et partir rapidement sur les lumières», analyse André Soulières.

Selon lui, il y a toutefois un risque pour la santé publique d'avoir un taux aussi élevé de stress. «Ça a un impact sur la santé mentale, comme le burn-out, mais aussi sur la santé physique. Une personne stressée a souvent un système immunitaire moins résistant et va attraper plus facilement des infections», dit-il.

Relax en régions éloignées

Paradoxalement, certaines régions éloignées comme le Nord-du-Québec et la Côte-Nord sont beaucoup plus calmes avec des taux de 18%. D'ailleurs, au Québec, pas moins de 14,4% disent ne ressentir aucun stress, soit plus que la moyenne canadienne de 12%. «Pour y arriver, il faut se donner des règles. Par exemple, dans mon cas, je refuse obstinément de répondre instantanément à mes courriels», explique André Soulières.

Selon lui, la rapidité des moyens de communication risque d'accentuer le nombre de personnes stressées. «C'est inévitable. À moins de mettre son pied à terre et de se fixer des limites», conclut-il.

L'enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes a été faite auprès de 130 000 personnes partout au pays, dont 27 000 au Québec. Réalisée tous les deux ans, c'est la plus grande consultation de Statistique Canada après le recensement. Elle permet de connaître l'état de santé dans toutes les régions du pays.

Les femmes du Nord-du-Québec sont particulièrement résistantes au stress puisque seulement 14,3% disent ressentir un stress assez intense quotidiennement.

«Il faut mettre son pied à terre et fixer des limites.»

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  • Habitués

Les femmes du Nord-du-Québec représentent moins de 0.1% de la population, donc on peut très bien se concentrer sur les autres aspects du "problème du stress" au Québec. Mais tant mieux pour elles, hein.

LE DÉVELOPPEMENT URBAIN

Je dirais que la principale composante du stress montréalais est le développement urbain quasiment hors de contrôle depuis la fin des années 1970. La région métropolitaine de Montréal s'est construite un peu n'importe comment, sans plan concerté. Il y a des immeubles d'habitation tout le long des autoroutes, beaucoup de secteurs sont bruyants, et le système routier est absurde. Par exemple, à Longueuil ceux qui veulent prendre le métro pour éviter la congestion des ponts... doivent tout de même emprunter les routes d'accès au pont Jacques-Cartier! Heureusement de ce côté, on annonce des travaux de réaménagement. Oui mais ça fait quand même plus de 20 ans que c'est le bordel.

LES PONTS

Le problème numéro 1 dans la région métropolitaine se résume en un mot: PONT. Il est difficile de "passer" sur l'île de Montréal à partir des banlieues. Il n'y a pas assez de ponts, pas assez de voies réservées pour les autobus, pas assez de transports alternatifs (métro, tram)...

LES TRANSPORTS

Le second problème porte un numéro: 40. Il s'agit de l'autoroute Métropolitaine sur l'île de Montréal, qui est construite de manière à concentrer tous les problèmes possibles sur un tronçon de quelques km, qu'il est à peu près impossible à contourner. Allez hop, amenons les automobilistes de la 13 et de la 15 en "collision" avec ceux qui ont un trajet est-ouest, rendons cette barrière impossible à franchir pour ceux qui sont sur Papineau et sur Berri, et ça donne un blocage quasi constant...

En 15 ans, il s'est bâti moins de 50 km de nouvelles voies d'autoroutes dans la région métropolitaine, alors que le volume de voitures par heure a augmenté en moyenne de 21%.

Il y a de quoi être stressés.

LES CAPTIFS

Ajoutons à cela une certaine concentration de la population qui est souhaitée par les autorités, mais qui n'est pas gérée de manière responsable. Pénurie des logements locatifs, pénurie de places de stationnement, sur-concentration de l'économie à Montréal. Vous trouvez cela normal que la moitié des gens que je connais DÉSIRENT quitter Montréal mais se sentent OBLIGÉS d'y rester parce que l'immense majorité des entreprises de leur secteur d'emploi sont installés sur l'île de Montréal? On en dira ce qu'on voudra, mais des gens qui habitent une ville MALGRÉ EUX ne sont pas des gens heureux.

LES EXILÉS

Il y a plus de Gaspésiens et d'Abitibiens à Montréal que dans leurs régions respectives. Vous me direz que c'est normal, que leur région est un trou sans emplois... mais au-delà du cynisme de nos dirigeants, on est en droit de se demander: est-ce que ces exodes de population sont absolument nécessaires et inévitables?

LES CHANGEMENTS SOCIAUX

Les Québécois sont passés d'un mode de vie axé sur l'agriculture vers un mode de vie strictement urbain, et ce en 3 générations. Lorsque j'étais petit, la plupart de mes amis avaient encore un oncle ou un grand-père qui avait une ferme. Nous allions travailler dans les foins, prendre soin des vaches, s'occuper des chevaux. D'ailleurs mes premiers emplois d'été (et ceux de mes amis) étaient dans le secteur agricole: cueillette de fraises ou de concombres, sarclage, travaux dans les champs de maïs, supervision de l'auto-cueillette, conduite de tracteur, moissonneuse, etc. Le champ de fraises où j'ai travaillé quand j'avais 14 ans a été vendu; il s'agit maintenant d'un champ de soja qui appartient à un propriétaire hors-région. Toutes les écuries et pensions à chevaux de ma ville natale (Mascouche) ont fermé leurs portes... pour faire place à la banlieue plate et aux centres commerciaux.

L'éclatement de la famille traditionnelle a causé bien des maux de tête. La société québécoise a été "malade de ses enfants" pendant au moins une génération; maintenant, la courbe des naissances montre un léger fléchissement vers le haut. Mais il était très mal vu d'avoir plus de deux enfants pendant les années 1990, par exemple; certains parents se faisaient apostropher dans les supermarchés.

La société québécoise a perdu certains repères, et cela cause bien du stress.

LA FAUTE À LA TECHNOLOGIE?

Contrairement à l'article qui a été posté plus haut, je ne crois pas que la technologie soit un amplificateur de notre taux de stress élevé. Peut-on imaginer que la technologie rende les Québécois plus stressés que les autres Canadiens, par exemple? Il est plus facile de blamer les courriels et les fax... que de se rendre compte que notre mode de vie individualiste, surtout en milieu urbain, cause la solitude et le malheur. Et ce mode de vie, il existait avant que les courriels ne deviennent populaires. Les ti-vieux sont-ils abandonnés au profit de Windows? Les patrons demandent-ils à leurs employés de se tuer au travail depuis l'arrivée du iPod? Non. Le problème est plus profond.

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  • Habitués

Je suis juste arrivée dans la ville de Quebec et je trouve le rythme plutot détendu. Je n'ai pas l'impression d'être stressée, bien au contraire. Mais peut être que les chiffres ne concernent que ceux qui habitent dans une grande ville comme Montréal?

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  • Habitués

Je suis juste arrivée dans la ville de Quebec et je trouve le rythme plutot détendu. Je n'ai pas l'impression d'être stressée, bien au contraire. Mais peut être que les chiffres ne concernent que ceux qui habitent dans une grande ville comme Montréal?

Justement les plus stressés sont à Montréal, c'est vrai qu'à Québec on se sent moins étouffé. Et dans les bécosses du lac Kénogami tu te sens encore plus zen :P

Rien qu'en arrivant sur l'île de Laval, c'est flagrant, les gens roulent comme des malades et la population automobile est bien plus importante. C'est comme ça que je sais que j'arrive à Laval.

Mais bon 30% de stressés c'est pas si mal, ça fait 70% de gens zen.

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  • Habitués

Franchement là, moins de 3% de différence entre le Québec et la moyenne canadienne, pas vraiment de quoi faire un titre là-dessus!

Pour ce qui est du stress, tout est trrrrrès relatif. Un Parisien qui débarque à Montréal par exemple nous trouvera beaucoup plus relax et se sentiras moins stressé. Et entre une métropole et une région X en campagne, c'est un peu niaiseux de comparer.

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en tout cas moin stressé et mins stressant que la France....

On est plutôt bien in-ci, non? c'est sûr qu'il doit y avoir une différence entre les grandes villes comme montréal et el es régions, mais pour ma part, moi qui vient du nord de la France et de petites villes, je ne me sens pas stressée (sauf parfois à ma job, mais ça c'est une autre histoire) à Montréal

bref il fait bon vivre au Québec...... :)

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Franchement là, moins de 3% de différence entre le Québec et la moyenne canadienne, pas vraiment de quoi faire un titre là-dessus!

Pour ce qui est du stress, tout est trrrrrès relatif. Un Parisien qui débarque à Montréal par exemple nous trouvera beaucoup plus relax et se sentiras moins stressé. Et entre une métropole et une région X en campagne, c'est un peu niaiseux de comparer.

Comme j arrive de Paris je confirme en tk en ce qui me concerne moi, quand on me parle du prix de l immobilier ou du stress du transport en commun a mtl ca me fais legerement sourire

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