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Opération antiterroriste près de Toronto


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En dans les cours d'écoles maternelles ont dit c'est mon papa le plus grand!

Eh oh si ils veulent bien arrêter de croire une sôttise à la place d'une autre, sont pas plus cons que les autres!

Ils savent parler et dire : Nous ne cautionnons pas le terrorisme, nous ne cautionnons pas non plus ce que font les USA dans nos pays!

Quand même faut arrêter de les prendre pour des blattes. Me semble que c'est faire pire non, se taire par peur de se faire accointer avec les américains... cela laisse à beaucoup l'image que s'ils se taisent c'est juste parce qu'ils soutiennent les attentats, c'est pas un peu illogique et sans fin ce raisonnement?

À un moment donné, faut faire un choix et assumer ses responsabilités les cocos ou renoncer aux responsabilités politiques et les confier à ceux qui en ont l'étoffe!

Bref, je reste comme Peanut sur l'impression que si il y a des prises de positions, on ne les médiatise sûrement pas assez. Et je rajoute que ces prises de positions ne devraient pas être uniquement le fait des diasporas mais de tous dans chaque pays...

Mais qui a dis que les dirigeants arabes se taisent ?? Mais ils condamnent bien sur, et ils participent avec tous leur moyens à la lutte anti-terroriste.

Mais juste si tu demandes au peuple arabe de sortir dans la rue scander A bat Ben Laden, ça sera vu comme un excès de zèle de la part du chef qui a commandé ça !!!

Le monde arabe préfére mieux scander A BAT CHARON ou A BAT BUSH , que A BAT BEN LADEN

Voilà tout.

Hum je trouve que c'est un peu ironique non?

Je condamne la peste mais j'embrasse les rats infestés à pleine bouche...

Sont pas capables non de dire à bat (toujours la violence?) mais simplement: "Nous ne cautionnons pas les agissements de messieurs Ben Laden et Bush. Ben Laden parce qu'il salit notre foi, notre religion et notre Dieu; Bush parce qu'il pille et tue nos familles et nos frères."

Non pas capables?

Soit, alors si c'est pour dire À bat truc et à bas machin mais chuuuuut sur bidule, mieux vaut effectivement que les peuples arabo-musulmans se taisent, ça va pas arranger leurs affaires ça...

Comme dit si bien rimouski, à chacun ses priorités apparemment...

Ceci dit, on explique pourquoi et comment sans doute l'amalgame peut être combattu, en toute bonne foi, et pour ma part au moins avec un réel intérêt pour les humains qui sont derrière les mots et les idées qu'on émet.

Maintenant, si nos idées conviennent pas, proposez-nous comment faire ou alors arrêtez de vous poser en victimes. Ne sont victimes que celles qui ne font rien pour en sortir dans le cas présent.

Une marche, une prise de parole contre encore des années de terreur et de déni, encore trop et plus, c'est trop demander à ces peuples?

Alors pardon mais je renonce à vouloir les défendre s'ils ne le font pas eux-mêmes, marre de m'entendre dire que je suis une occidentale à la solde des américains, que je ne comprend rien ou que mes idées ne valent rien et d'entendre en retour des jérémiades de gens qui refusent toute l'aide qu'on pourrait vouloir leur offrir.

Puisque c'est le cas, c'est bien cela vous n'aurez plus rien de ma part, ça me tâne de lire toujours les mêmes discours victimisants...

Relevez la tête et exprimez-vous, ou acceptez le sort que vous contribuez hélas à vous bâtir en vous taisant.

Point barre, marre.

Non petiboudange , ce type raconte n'importe quoi !

Le peuple algérien s'est défendu tout seul contre la horde intégriste , et le pouvoir militaire en place cautionnait et participer même à des assassinats de la population civile qu'ils attribuaient aux groupes terroristes .

Les Américains , les Français et même les Allemands hébergeaient les chefs des groupes terroristes et leurs donnaient leur protection y compris le Canada

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En dans les cours d'écoles maternelles ont dit c'est mon papa le plus grand!

Eh oh si ils veulent bien arrêter de croire une sôttise à la place d'une autre, sont pas plus cons que les autres!

Ils savent parler et dire : Nous ne cautionnons pas le terrorisme, nous ne cautionnons pas non plus ce que font les USA dans nos pays!

Quand même faut arrêter de les prendre pour des blattes. Me semble que c'est faire pire non, se taire par peur de se faire accointer avec les américains... cela laisse à beaucoup l'image que s'ils se taisent c'est juste parce qu'ils soutiennent les attentats, c'est pas un peu illogique et sans fin ce raisonnement?

À un moment donné, faut faire un choix et assumer ses responsabilités les cocos ou renoncer aux responsabilités politiques et les confier à ceux qui en ont l'étoffe!

Bref, je reste comme Peanut sur l'impression que si il y a des prises de positions, on ne les médiatise sûrement pas assez. Et je rajoute que ces prises de positions ne devraient pas être uniquement le fait des diasporas mais de tous dans chaque pays...

Mais qui a dis que les dirigeants arabes se taisent ?? Mais ils condamnent bien sur, et ils participent avec tous leur moyens à la lutte anti-terroriste.

Mais juste si tu demandes au peuple arabe de sortir dans la rue scander A bat Ben Laden, ça sera vu comme un excès de zèle de la part du chef qui a commandé ça !!!

Le monde arabe préfére mieux scander A BAT CHARON ou A BAT BUSH , que A BAT BEN LADEN

Voilà tout.

Hum je trouve que c'est un peu ironique non?

Je condamne la peste mais j'embrasse les rats infestés à pleine bouche...

Moi je ne suis entrain que de décrire les ressentiments qui existent.

Mais cest vrai que les agissements des terroristes islamistes nuisent en premier lieu aux musulmans, mais toujours est til que la masse humaine et surtout les peuples Arabes sont surtout émotionnels et rarement rationnelles.

Cest dans notre culture cest comme ça, surtout en ces derniers décennies ou on perds à tous les fronts, on a le sentiment d'être une quantité négligable dans ce monde.

Il faut se dire que quand Saddam a envahi le Koweït toutes les populations arabes scandaient Vive Saddam à tue tête dans des manifestations monstres dans tous les pays arabes.

Y a quà voir aussi la popularité de Saddam parmi son peuple avant linvasion américaine, alors que cest le bourreau par excellence du peuple irakien.

Et on a bien vu comment cette popularité cest transformé en mépris après lévection de Saddam du pouvoir.

Les populations sont manipulables à souhait, et rarement sages et réfléchis.

Mais toujour es-il quil y a des problèmes bien vieux en suspends qui sont venus bien avant le problème terroriste et qui sont en attente urgente de solution.

Jaimerais bien savoir si un jour les américains vont sortir dans la rue et condamner la flagrante partialité que toutes les administrations américaines ont envers Israël.

Cette politique est responsable de la mort de beaucoup de palestiniens innocents.

Modifié par touareg
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qu'attendez vous des musulmans? qu'on face des marches à tous les jours pour vous convaincre de notre sincère allégeance au Canada et aux valeurs démocratiques.

Tu as un bon point! Disons pour ma part que j'aimerais que les musulmans qui arrivent chez moi prennent quelque peu leur distance face à l'Islam. Que les plus conservateurs cessent de nous imposer leur accommodement raisonnable. Croyez en Dieu, mais comme les Québécois, priez-le dans votre maison... Ce n'est pourtant pas la fin du monde?

Je men crisse que certains prennent les musulmans pour des terroristes, ça cest leur problème ils doivent vivre avec et si un jour par malheur ce sentiment se généralise et bien soit, il faut prendre les décisions qui simposent :

- renvoyer tous les musulmans dans leurs pays dorigine et les destituant de la nationalité canadienne

- arrêter limmigration de confession musulmane

- forcer les latinos à porter de grosse croix où tout symbole permettant de ne pas les confondre avec les autres

- envoyer les pure laines musulmans quelque part

Tu ne devrais pas t'en crisser, car c'est le problème de tous, toi compris. Y'a sûrement moyen d'être raisonnable plutôt que d'en arriver à tes propositions. D'ailleurs, ça serait compliqué d'expulser les suspects, car depuis les attentats de Londres, on s'aperçoit que plusieurs terroristes sont issues d'immigrants de 2ie génération et donc élevé parmi les occidentaux.

Cela nous amène à nous poser la question suivante : ou prennent-ils leurs endoctrinements? Dans les mosquées? En occident, l'Islam devrait être réformé. Il n'y a rien de mal là-dedans : le catholicisme, même si loin d'être parfait, a été réformé à plusieurs reprises et les gens n'en sont pas plus malheureux. Après tout, la religion, c'est supposée servir à l'accroissement personnel, et non pas à vénérer des dogmes anciens et désuets. Supprimer les sourates nébuleuses et encourager les plus conservateurs à découvrir la culture locale, plutôt que de s'isoler. Je crois que cela serait un signe de bonne volonté. Je crois aussi que vous êtes sur la bonne voie, car depuis l'histoire des caricatures de Mahomet, on a discerné une position contrastante entre les musulmans de l'occident, et ceux du moyen orient.

Biscuit.

Modifié par BiscuitDérable
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Non petiboudange , ce type raconte n'importe quoi !

:lol::lol::lol:

Tu me fais rire Arslan !!!!

Pardonne moi si mes dires te dérange !

Le peuple algérien s'est défendu tout seul contre la horde intégriste , et le pouvoir militaire en place cautionnait et participer même à des assassinats de la population civile qu'ils attribuaient aux groupes terroristes .

Les Américains , les Français et même les Allemands hébergeaient les chefs des groupes terroristes et leurs donnaient leur protection y compris le Canada

Es-ce que le peuple algérien va sortir scander A BAT BEN LADEN ??

Et je ne parle pas seulement du peuple algérien (qui a enduré le feu terroriste dans sa chair), mais des autres peuples arabes aussi??

Ils peuvent scander A BAT BEN LADEN , comme ils ont toujours scandé A BAT CHARON ou BUSH ?????

Soit réaliste un peut, moi je n'est jamais entendu une manifestation arabe scander A BAT BEN LADEN, au contraire dans des endroits on le glorifie et en vends des tee-shirt à son éffigie <_<

Modifié par touareg
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Je rêve d'une manifestation monstre organisée simultanément dans tous les pays arabo-musulmans, à l'image de celles que les pays occidentaux - y compris les USA - ont fait contre la guerre en Irak (manifs auxquelles j'ai participé); je rêve d'un cri du coeur de la communauté musulmane mondiale, qui dénonce haut et fort les attentats terroristes commis au nom de l'islam; je rêve qu'ils y mettent autant d'énergie (et moins de violence!) que lorsqu'ils ont dénoncé les caricatures de Mahomet; je rêve qu'ils passent le message, non seulement aux occidentaux mais aux leurs (hyper-important!), que le terrorisme islamique n'est pas toléré sous aucun prétexte. Et ce, même s'ils détestent profondément les Américains (vous n'êtes pas les seuls... mais les autres ne posent pas de bombes pour autant).

Je sais, je rêve... :kloobik:

Soit réaliste un peut, moi je n'est jamais entendu une manifestation arabe scander A BAT BEN LADEN, au contraire dans des endroits on le glorifie et en vends des tee-shirt à son éffigie

C'est bien ça le problème: tant et aussi longtemps que type de personnage et les actes qu'ils commettent ne seront pas dénoncés avec véhémence dans les pays dont ils sont majoritairement issus (ou dont la culture vient de là), il y aura toujours des gens à recruter et prêts à se faire sauter au nom d'Allah. Si vous marteler le message parmi les vôtres que ces actes sont barbares et condamnables, il y a bien moins de chance d'y trouver de futurs terroristes.

Modifié par cherry
Posté(e)

Non petiboudange , ce type raconte n'importe quoi !

:lol::lol::lol:

Tu me fais rire Arslan !!!!

Pardonne moi si mes dires te dérange !

Le peuple algérien s'est défendu tout seul contre la horde intégriste , et le pouvoir militaire en place cautionnait et participer même à des assassinats de la population civile qu'ils attribuaient aux groupes terroristes .

Les Américains , les Français et même les Allemands hébergeaient les chefs des groupes terroristes et leurs donnaient leur protection y compris le Canada

Es-ce que le peuple algérien va sortir scander A BAT BEN LADEN ??

Et je ne parle pas seulement du peuple algérien (qui a enduré le feu terroriste dans sa chair), mais des autres peuples arabes aussi??

Ils peuvent scander A BAT BEN LADEN , comme ils ont toujours scandé A BAT CHARON ou BUSH ?????

Soit réaliste un peut, moi je n'est jamais entendu une manifestation arabe scander A BAT BEN LADEN, au contraire dans des endroits on le glorifie et en vends des tee-shirt à son éffigie <_<

Ca c'est ta réflexion personnelle , elle est parsemée de fautes d'orthographes moi aussi j'en fais des fautes , mais au moins tu as eu le mérite pour une fois de faire appel à ta réflèxion personnelle.

On dit Sharon ok!

bon ok !je sors emmener mon fils au parc il fait tres beau !

  • Habitués
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Je rêve d'une manifestation monstre organisée simultanément dans tous les pays arabo-musulmans, à l'image de celles que les pays occidentaux - y compris les USA - ont fait contre la guerre en Irak (manifs auxquelles j'ai participé); je rêve d'un cri du coeur de la communauté musulmane mondiale, qui dénonce haut et fort les attentats terroristes commis au nom de l'islam; je rêve qu'ils y mettent autant d'énergie (et moins de violence!) que lorsqu'ils ont dénoncé les caricatures de Mahomet; je rêve qu'ils passent le message, non seulement aux occidentaux mais aux leurs (hyper-important!), que le terrorisme islamique n'est pas toléré sous aucun prétexte. Et ce, même s'ils détestent profondément les Américains (vous n'êtes pas les seuls... mais les autres ne posent pas de bombes pour autant).

Je sais, je rêve... :kloobik:

Et je rêve avec toi ... aussi fort et aussi longtemps que j'y croirai encore à la bonté humaine... Naïve je suis, naïve je resterai.

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Ben moi je rêve qu'il n'y aie plus de religion pantoute...tsé <_<

Elles sont toutes aussi fuckés l'une que l'autre, fa que....

jimmy

Modifié par jimmy
  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Ben moi je rêve qu'il n'y aie plus de religion pantoute...tsé <_<

Finalement, je crois que ce serait la meilleure solution. Au moins une bonne partie des problèmes de la terre serait régler.

Modifié par rimouski29
  • Habitués
Posté(e)

Un beau rêve en effet !

Mais vivez au milieu du peuple Arabe, plongez vous dans la société arabe, et vous ressentez tous les ressentiments que les arabes ont envers les agissements des pays occidentaux.

Cest ancré dans linconscient collectif cest ainsi !!

Comme jai dis avant : réglez des problèmes qui nont que trop duré et vous verrez le raffermissement des liens entre lorient et loccident réalité palpable.

Actuellement ny a pas une nation en déroute comme la nation arabe, tous les peuples progressent sauf nous, nous sommes englués dans nos problèmes, limmobilisme tue vraiment, et les gens deviennent blasés et cyniques.

Y a quà voir des dizaines de morts irakiens quotidiennement cest nos frères, leur morts nous touche beaucoup, mais on ne réagit pas, on est perdu dans nos préoccupations quotidiennes et on ne fait que survivre.

La preuve de cet immobilisme chronique, par quel miracle presque tous les dirigeants arabes meurent de vieillesse sur leur siège ou sur leur trône !

Le peuple est blasé, il ne sait pas ou il va ni quels sont ses objectifs, le monde évolue sans lui, il se sent perdu, et il lâche prise.

Franchement Bush avait une chance historique pour se propulser comme le sauveur des peuples arabes, si seulement il était sincère dans sa volonté de doter les pays arabes de principes démocratiques, de chasser tous ces despotes et incompétents de leur siège, et de réveiller enfin le peuple arabe de cette longue hibernation qui dure presque un demi siècle !

Mais bon on voit très bien lexemple de lIrak malheureusement.

  • Habitués
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Je rêve d'une manifestation monstre organisée simultanément dans tous les pays arabo-musulmans, à l'image de celles que les pays occidentaux - y compris les USA - ont fait contre la guerre en Irak (manifs auxquelles j'ai participé);

Moi aussi j'y étais! Le gros colon qui se promenait dans la foule avec une pancarte "Where's Waldo", c'était moi. :D:D:D

Évidemment, avoir su le bordel qui attendait les Irakiens, je me serais abstenu de ce genre d'humour, par respect. Mais bon, à l'époque, les arguments de Bush manquaient tellement de crédibilités que j'étais convaincu que le conflit n'aurait pas lieu...

  • Habitués
Posté(e)

Ca c'est ta réflexion personnelle , elle est parsemée de fautes d'orthographes moi aussi j'en fais des fautes , mais au moins tu as eu le mérite pour une fois de faire appel à ta réflèxion personnelle.

On dit Sharon ok!

bon ok !je sors emmener mon fils au parc il fait tres beau !

Ben tu peux corriger mes fotes, ça ne me dérange pas !!!! :D

Si ça te fait plaisir !! :D

  • Habitués
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salut tt le monde !

je voudrais seulement vous dire une chose:

En Algérie on s'est battu contre nos propres terroristes (fabriqués il ya de cela une trentaine d'année par un pouvoir non-démocratique et utilisés contre les courants démocratiques de l'époque) on a payé cher le peuple à gagné aprés 10 ans de guerre fratricide et violente, une guerre sans images, c'etait le black-out total des médias il y'avait 200000 morts des deux côtés, on était livrés à nous même! :help:

"..C'est un problème politique interne.." disaient les puissants de ce monde y compris les USA!

ils leurs donnaient même un statut de refugies politiques et ils leurs facilitaient l'obtention des visas ..ya qu'à voir l'angleterre!

Dieu merci! et pour vous dire sincèrement, le 11 septembre (même si j'ai une pensée pour les familles de ce carnage) j'était un peu satisfait, enfin le monde découvre c'est quoi le terrorisme islamiste!

Alors occupez-vous de vos terroristes, c'est votre "problème interne". les notres on s'en est débarrassé, on a déjà payé la sauce. :whistlingb:

Amicalement

  • Habitués
Posté(e)

Un beau rêve en effet !

Mais vivez au milieu du peuple Arabe, plongez vous dans la société arabe, et vous ressentez tous les ressentiments que les arabes ont envers les agissements des pays occidentaux.

Cest ancré dans linconscient collectif cest ainsi !!

Comme jai dis avant : réglez des problèmes qui nont que trop duré et vous verrez le raffermissement des liens entre lorient et loccident réalité palpable.

Actuellement ny a pas une nation en déroute comme la nation arabe, tous les peuples progressent sauf nous, nous sommes englués dans nos problèmes, limmobilisme tue vraiment, et les gens deviennent blasés et cyniques.

Y a quà voir des dizaines de morts irakiens quotidiennement cest nos frères, leur morts nous touche beaucoup, mais on ne réagit pas, on est perdu dans nos préoccupations quotidiennes et on ne fait que survivre.

La preuve de cet immobilisme chronique, par quel miracle presque tous les dirigeants arabes meurent de vieillesse sur leur siège ou sur leur trône !

Le peuple est blasé, il ne sait pas ou il va ni quels sont ses objectifs, le monde évolue sans lui, il se sent perdu, et il lâche prise.

Franchement Bush avait une chance historique pour se propulser comme le sauveur des peuples arabes, si seulement il était sincère dans sa volonté de doter les pays arabes de principes démocratiques, de chasser tous ces despotes et incompétents de leur siège, et de réveiller enfin le peuple arabe de cette longue hibernation qui dure presque un demi siècle !

Mais bon on voit très bien lexemple de lIrak malheureusement.

TOUAREG,

je dis mes mots a demi mots carj'espere ne pas te choquer en disant que outre l'incapacités de nombreux dirigeants arabes a sortir leurs peuples de la misère , je te crois sincère mais disont sincèrement que l'importance de la religion dans votre culture est certainement un frein économique pour vos pays.

L'enrichissement des rois et des princes , des présidents et des ministres de tous les pays islamiques se fait au détriment de votre évolution, seriez vous obligez de faire une révolution culturelle ? et bien cela serai trés dur a concrétiser au vu du poid del'islam , savament maintenu par les hautes sphères du pouvoir.

Je sais cela a des airs d'anarchisme mais un pays comme le Maroc avance , lentement mais surement ,certainement grace à un équilibre entre les traditions et le pouvoir, et la confiance est plus forte avec ce pays surtout du a la volonté de ses dirigeants d'avancer économiquement et librement....

  • Habitués
Posté(e)

C'est bien joli de savoir à quoi on dit NON, mais encore faudrait-il qu'ils aient un modèle auquel adhérer. C'est pour cela que j'attends (avec impatience, et depuis au moins 10 ans) qu'un libre-penseur musulman (un mystique soufi peut-être, un Gandhi musulman?) ou qu'un état séculaire à majorité musulmane n'en vienne à développer une nouvelle idéologie à la fois fière, progressiste et résolument musulmane. N'oublions pas que des siècles d'immobilisme et d'intolérance catholique n'ont pas empêché le rejet des dogmes par les réformateurs, et l'arrivée du siècle des Lumières en Europe. La Réforme (tout d'abord Protestante, puis s'étendant au Catholicisme en rebond, causant des progrès idéologiques dans toute la Chrétienté), s'est développée comme un gros "ras le bol" de l'inquisition, de la corruption des états et des églises, etc.

Pourquoi n'en serait-il pas ainsi dans les autres cultures, chez les Musulmans? Une première étape serait de causer une remise en question.

Question: Qu'est-ce que le monde islamique a perdu depuis ses heures les plus glorieuses, où Cordoue, Baghdad et Ispahan brillaient de tous leurs feux?

Commentaire: La cause n'est pas externe. L'Islam en tant qu'idéologie s'est faite kidnapper par le pouvoir impérial, en particulir dans le monde Ottoman. La chute de cet empire, la dislocation de ses états, a causé la chute du monde musulman.

Pistes: La reprise en main de l'Islam par le peuple et en tant que religion personnelle et non imposée par l'état. Un deuil idéologique doit aussi avoir lieu: se lamenter sur un passé brillant, c'est aussi aller y puiser des forces morales. Les peuples musulmans devraient cultiver leur mémoire collective presque autant que leur connaissance du livre... puisqu'il s'agit de l'épopée de leur culture commune.

Question: Pourquoi les tentatives modernes d'établir des états musulmans séculaires ont-elles mené à des échecs?

Commentaire: La Turquie d'Ataturk, l'Égypte de Nasser, le bahatisme, le pan-islamisme, ont tous mené à des cul-de-sac politiques. On notera que ces états n'ont pas cessé de persécuter leurs minorités malgré une ouverture religieuse apparente. Cela n'était pas le cas dans les états séculaires de l'époque ottomane, par exemple. Peut-on se prétendre séculaire et du même mouvement, bannir toute forme de pensée pluraliste? Même chose avec les minorités ethniques, pourtant composées de co-religionnaires: les berbères, les kurdes par exemple.

Pistes: Sans vouloir simplifier à outrance, je dirais qu'aucune tentative sérieuse ne s'est faite à notre époque pour développer l'état séculaire à constitution pro-musulmane. Mettons l'hypocrisie de côté, rejetons les modèles tyranniques (bahatisme, Gadhafi, Nasser) et demandons-nous quel état pourrait réaliser cet idéal et le porter en modèle.

Question: Pourquoi une lecture radicale de l'Islam tend-elle à devenir majoritaire dans le monde actuel, au détriment des états séculaires, qui tendent à disparaître?

Commentaire: Les deux courants de pensée extrémistes les plus puissants sont le wahabisme et la doctrine chiite révolutionnaire. Laissons de côté la seconde, et concentrons-nous sur la première. Le wahabisme est né en Arabie Saoudite, royaume moderne dont la famille royale a été "imposée" par les britanniques, pour accélérer la chute de l'empire Ottoman et avoir un accès aisé aux ressources pétrolières. Des familles royales semblables ont été "placées" au pouvoir dans d'autres états, dont la Jordanie. Le wahabisme a ensuite été exporté vers d'autres régions, où le combat contre le communisme "appelait" le jihad. Par conséquent, on peut y voir l'action de trois forces oppressives mises en relation: le communisme imposé (puis le colonialisme russe, dans certaines régions), la doctrine du "containment" occidentale, et le wahabisme militant. Exemples de régions touchées: Afghanistan, Ouzbékistan, Tchétchénie, Caucase.

Pistes: Le wahabisme est proposé comme mystique révolutionnaire et modèle de développement personnel face à un oppresseur beaucoup plus puissant. Or, il serait possible d'y substituer un modèle basé sur un soufisme moderne, dont les valeurs transcenderaient toute saveur musulmane (sunnite ou chiite).

Question: Comment se fait-il que l'Islam actuel soit un terreau aussi fertile pour le terrorisme?

Commentaire: On a souvent dit que le terrorisme est la guerre du pauvre, mais je trouve cette explication réductrice. Seraient-ils jaloux de notre liberté? Oui, dans la mesure où il y a une perception que l'oppression dont ils sont victimes trouve son origine dans le pouvoir politique occidental. Mais parlons-en de cette oppression. Je crois que l'Islam est prisonnier du pétrole. Prisonnier, dans la mesure où cet enjeu a occulté toutes les autres questions, et a (en quelque sorte) cristallisé l'évolution du monde musulman dans un mode de rattrapage: tout d'abord, rattrapage de la souveraineté des états (perdue dans les années 1918 à 1960 surtout), fin de l'exploitation, flirting avec le modèle communiste, création d'une élite corrompue aux pétro-dollars. Le terrorisme du citoyen musulman a beaucoup en commun avec celui du paysan Anglais des années 1600 à 1800, avec celui des peuples sans état. Or, là s'arrête la comparaison. Le recours au terrorisme individuel (et non au terrorisme d'état à la mode Hamas) est le signe d'un combat sur la nature même de l'état et du pouvoir qui y est rattaché. Le pouvoir est vu comme corrompu, l'alternative étant l'utopie islamiste... qui pourtant a été un échec retentissant dans TOUS les états qui l'ont instaurée!

Pistes: Plutôt que de donner aux citoyens musulmans un choix entre le pouvoir corrompu (dictature militaire ou émirat aux pétrodollars) et le pouvoir islamiste (idéalisé car associé à la sagesse du livre), il faut ouvrir une troisième voie. Cette voie n'est pas la démocratie de pacotille de l'Afghanistan (où Hamid Karzaï fait le clown). Ce n'est pas non plus le triomphe du capitalisme; cette idéologie du confort n'a pas empêché la Turquie et l'Égypte, états pourtant riches et alliés aux USA, de voir émerger une voix islamiste forte et dérangeante. De toute manière, le plaisir et l'Islam ne sont pas antagonistes: il suffit de lire Omar Kayyam pour s'en convaincre (le vin, les femmes, la musique et le "night life" de l'Iran d'une autre époque). Le citoyen musulman devrait peut-être essayer de réconcilier sa religion et le plaisir. Il est d'ailleurs dommage que ce mouvement ne puisse pas provenir de l'Iran. Peut-être le Liban pourra-t-il panser ses plaies et devenir ce phare de l'Islam progressiste? Je crois sincèrement que la révolution passera par la réappropriation du plaisir, de la musique et de l'art en général par les citoyens musulmans. Ne sous-estimons pas le pouvoir rassembleur de la musique... et peut-être aussi chaque citoyen devrait-il planter une vigne en l'honneur d'Omar Kayyam et de la liberté d'ÊTRE.

  • Habitués
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Pour ceux que ça intéresse, un article que j'ai déjà mis sur le forum et qui explique bien des frustrations de la communauté arabo-musulmane. Il est long et a été écrit avant la guerre en Irak, par un journaliste crédible qui sait de quoi il parle, mais il permet de comprendre bien des trucs.

Pour en finir avec le monde arabe

Avant même d’avoir commencé, l’opération américaine contre l’Irak bouleverse l’actuel système des relations internationales. Elle éclaire la politique des Etats-Unis, passés de la guerre froide à la guerre préventive, et explique la dispute entre Paris et Washington, dont l’enjeu est, au-delà du cas irakien, la définition de l’ordre mondial. Tandis que le gouvernement turc à direction islamique se trouve contraint au grand écart, l’Afghanistan a replongé dans le chaos et la Chine s’en tient à un silence très diplomatique. Si la guerre est aussi « propre » que la précédente, elle fera des dizaines de milliers de victimes innocentes et contribuera à prolonger l’agonie du monde arabe.

Par Sélim Nassib

Journaliste. Auteur d’Un amant en Palestine, Robert Laffont, Paris, 2004.

Quels que soient les prétextes avancés par l’Amérique pour attaquer l’Irak (et implanter dans la foulée « la démocratie dans la région »), cette guerre n’est possible qu’en raison de l’état lamentable du monde arabe. Le mur de Berlin est tombé, l’Union soviétique n’est plus qu’un souvenir, la planète est entrée dans une nouvelle ère et ce monde reste désespérément semblable à lui-même. Que les régimes despotiques y soient largement dominants n’a rien de très original. D’autres régions de la planète ont connu des périodes plus ou moins longues de tyrannie. Mais là, les années passent sans que les sociétés arabes génèrent d’elles-mêmes de mouvements massifs en faveur de la liberté, de la démocratie, de la modernité. Des monarchies anachroniques et des régimes militaires plus ou moins déguisés en civils continuent d’occuper le pouvoir avec pour seule opposition consistante des mouvements d’inspiration islamiste. Les Arabes semblent condamnés à n’avoir pour seul choix que différentes formes d’oppression.

En Occident, certains en concluent que l’islam en tant que tel porte un germe antidémocratique, et des citations du Coran sont produites comme pièces à conviction. D’après ce « fond de l’air » qui déborde largement les cercles racistes, l’« arriération » des Arabes serait le fait des Arabes eux-mêmes, de leur mentalité, de la religion qu’ils ont inventée et propagée, de leur manque de culture politique, etc. A cela, les Arabes répondent qu’ils n’y sont pour rien, rigoureusement rien, et que c’est l’Occident (le colonialisme, l’impérialisme, Israël) qui les a délibérément chassés de la modernité. Eux aussi produisent des phrases liberticides, mais tirées de la Bible ou des Evangiles, faisant valoir que les croisades ou l’Inquisition n’étaient pas beaucoup plus drôles que l’islamisme actuel. Surtout, ils rappellent qu’au moment de son âge d’or en Andalousie l’Empire arabe avait été un modèle inégalé de tolérance, de science et de culture. Fermeture du ban.

Mais que ce soit leur faute, la faute des autres ou un mélange des deux, il est impératif de répondre à la question : pourquoi les Arabes donnent-ils depuis si longtemps l’impression d’être coincés dans leur passé (glorieux) et de ne pouvoir accéder au temps présent ? Le problème est loin d’être rhétorique : il menace la paix du monde. Il y a quelques mois, un quotidien français publiait l’article d’un spécialiste militaire affirmant que la planète ne pouvait longtemps s’accommoder de la paralysie de sa première région pétrolifère. Il prévoyait que ce déséquilibre deviendrait forcément explosif et que l’Europe devrait en conséquence réorienter sa stratégie militaire pour se donner les moyens d’intervenir dans le monde arabe. Confusément, le président George W. Bush est en train de mettre cette théorie en pratique, mais à titre « préventif » (c’est-à-dire en tirant le premier).

Dans l’une de ses cassettes, M. Oussama Ben Laden affirmait, au détour d’une phrase qui n’avait guère attiré l’attention, que le monde arabe était en déclin « depuis quatre-vingts ans ». Pourquoi quatre-vingts ? Il suffit de calculer : ça nous ramène au début des années 1920, la fin de la première guerre mondiale, l’écroulement de l’Empire ottoman, la prise en charge de la région par les Anglais et les Français. A cette date, les Arabes sont sortis de quatre siècles de tutelle turque pour être désormais gouvernés par des infidèles. Le fait explique la remarque de M. Ben Laden : point de salut hors du gouvernement musulman (le califat).

Mais, indépendamment de ce que pense cet individu, les Arabes ont en effet très mal digéré ce passage d’une époque à l’autre. Ils vivaient, pensaient, allaient et venaient dans un espace arabe sans frontières intégré à l’Empire ottoman. Leur souverain avait beau être musulman, il était étranger, turc, ce qui était plutôt humiliant pour une communauté ayant une si haute idée de son passé et de son identité. Elle s’accommodait pourtant de cette domination. La Sublime Porte (quel beau nom, à mi-chemin entre le séculier et le transcendantal !) pouvait éventuellement faire preuve de sauvagerie, mais elle avait cet avantage de ficher la paix à ses sujets et de les laisser gérer leurs affaires pourvu qu’ils lui fournissent en retour de l’argent et des hommes. Une fois leurs impôts payés et leurs fils envoyés à l’armée, les Arabes ordinaires de Beyrouth, Damas ou Jérusalem étaient quittes, ou à peu près. Le pouvoir politique était ailleurs, ils n’avaient pas à s’en préoccuper. Regroupés en familles, clans, communautés, régions, allégeances, ils étaient Arabes de Palestine, du Liban, de Syrie, sans que leur « pays » d’origine soit pour eux une nationalité.

Les intellectuels arabes, eux, avaient réalisé que l’Empire ottoman déclinait inéluctablement au profit d’un Occident à la supériorité et aux appétits manifestes. Pour relever le défi, ils avaient été à l’initiative dès la fin du XIXe siècle d’un grand mouvement de renaissance culturel et politique, la Nahda, où se mêlaient volonté de réformer l’islam, de transformer la société et de retrouver les sources vives qui permettraient enfin aux Arabes de faire partie du monde. La traduction politique en était la nécessité de se libérer de la domination ottomane. Cette émancipation ne pouvant être menée sous la bannière de l’islam (l’Empire turc étant lui-même musulman), elle devait forcément l’être au nom d’un nationalisme arabe en gestation, regroupant musulmans, chrétiens et laïques.

Habilement exploité par les Anglais (via Lawrence d’Arabie) et les Français, ce goût pour l’indépendance se révéla assez fort pour que les Arabes se soulèvent, le moment venu, contre leurs maîtres musulmans et participent à la chute de l’Empire ottoman. Mais le grand Etat arabe indépendant promis en retour n’était évidemment pas au rendez-vous, et la Grande-Bretagne aggravait son cas en promettant de favoriser la création d’un « foyer national juif » en Palestine. Grugés, vaincus, ulcérés, c’est avec un sentiment d’amertume que les Arabes se sont dirigés vers la modernité tant désirée.

Aussitôt, des frontières ont été tracées sur leurs terres et des pays créés. Il leur a fallu abandonner leur représentation d’eux-mêmes, celle de sujets d’un souverain, pour en embrasser une autre, celle de citoyens d’un Etat-nation (sous mandat anglais ou français). Pourquoi le mandat ? Officiellement pour prendre par la main ces jeunes pays promis à l’indépendance, les former, les encadrer, les doter d’institutions démocratiques et les conduire progressivement aux temps modernes.

Même dans un cadre aussi morcelé et restrictif, le vent soulevé par la Nahda n’a pas arrêté de souffler. Le moderniste et libéral Saad Zaghloul, « père » de l’indépendance égyptienne, inscrivait formellement son action dans cette continuité. Dans les années 1920, le grand écrivain égyptien Taha Hussein notait que l’Orient et l’Occident étaient les deux branches d’un même tronc : la civilisation grecque. Grâce à l’Andalousie arabe, cet héritage avait pu parvenir à l’Occident, lequel s’était développé en s’en nourrissant. En revanche, la branche orientale avait été inhibée en raison de l’occupation étrangère (turque et anglaise) et le monde arabe se devait de rattraper le temps perdu et développer à marche forcée un « modernisme d’Orient » capable de se poser en partenaire du modernisme d’Occident.

Tout le monde ne pensait pas comme Taha Hussein, il y en avait même pour qui la Nahda, la Renaissance arabe, impliquait un retour à la lecture la plus stricte de l’islam. Mais l’interprétation progressiste était dominante. Collectivement, le monde arabe se montrait avidement candidat à intégrer le monde.

De la « Nahda » à la « Nakba »

Les raisons pour lesquelles il n’a pas réussi à le faire sont sans doute diverses et variées. Mais celle que les Arabes ont privilégiée a été le « foyer national juif », projet britannique intégré par la Société des nations au mandat de l’Angleterre sur la Palestine. Israël n’avait pas encore été créé que sa réalité virtuelle était déjà une rivale fatale auprès de l’Occident bien-aimé. Il fallait s’habiller, se cultiver, voter, se soumettre à des assemblées élues, respecter le droit comme en Europe (on s’y disait tout prêts), et en même temps subir sans broncher (sous la conduite de dirigeants plus ou moins vendus aux Anglais) ce qui apparaissait comme un scandaleux déni de droit et une spoliation rampante de la Palestine.

En 1948, quand l’Etat d’Israël est proclamé, les Arabes ont l’impression d’être une nouvelle fois mis hors du monde. La honteuse compromission de Hadj Amine el-Husseini, alors chef des Palestiniens, avec Hitler pendant la guerre mondiale les a déconsidérés. Dans ce contexte, la sympathie (et la culpabilité) internationale est naturellement allée aux malheureux survivants de l’Holocauste, et pas du tout à la population palestinienne dont les trois quarts ont plus ou moins été forcés à l’exil du fait de la création d’Israël. Au ressentiment arabe ancien d’avoir été trompés au lendemain de la première guerre mondiale s’est alors ajouté un ressentiment plus brûlant encore. Partie de la Nahda, la Renaissance, la première grande tentative arabe de faire partie du monde s’est cassé les dents sur la Nakba, la catastrophe palestinienne.

Le séisme est si grand qu’il emporte en dix ans la plupart des régimes et des monarchies, tenus pour responsables de la défaite de Palestine. Le coup d’envoi du chambardement est donné par l’Egypte, où la révolution porte au pouvoir des militaires dirigés par Gamal Abdel Nasser. Au nom de l’unité arabe, de la libération de la Palestine et (en mineur) du socialisme, Nasser dessine une nouvelle géographie. Le monde arabe devient bipolaire, avec, d’une part, l’Egypte alliée de l’Union soviétique et, de l’autre, l’Arabie saoudite alliée de l’Amérique.

En réalité, le régime relativement laïque de Nasser, plus ou moins dupliqué dans d’autres capitales arabes, est à l’origine de la deuxième grande tentative de rejoindre les temps modernes. L’Egypte choisit de s’appeler « République arabe unie » dans l’espoir de s’élargir progressivement à d’autres pays, de casser le cadre invalidant des Etats-nations et de retrouver à terme la forme « naturelle » du grand Etat indépendant (« du Golfe à l’Atlantique »), qui permettrait aux Arabes d’occuper enfin leur place au monde. En attendant, le « camp progressiste » dirigé par Nasser oeuvre, comme son nom l’indique, pour le progrès (takaddom, mot fétiche), ou du moins l’idée qu’on s’en faisait à l’époque : nationalisations, réforme agraire, contrôle des richesses, modernisation, éducation, partage des revenus, etc. -, mais la démocratie y est souvent affublée de l’épithète « bourgeoise ». L’attirance pour l’Occident et son mode de vie, le désir d’être accepté par lui ne se démentent pas pour autant. Ici aussi, en dépit des proclamations anti-impérialistes, le sentiment de dépit amoureux reste dominant.

Le paradoxe est que l’Amérique, qui professe des valeurs de liberté et de démocratie, a pour principal allié dans la région la famille royale saoudienne, les Saoud, régime de despotisme familial, social et religieux, vivant de la rente pétrolière et finançant par ailleurs un prosélytisme islamiste sans frontière. La lutte contre le communisme étant à l’époque leur obsession, les Etats-Unis prennent un peu partout l’habitude de jouer stratégiquement l’islam le plus fondamentaliste contre les « progressistes », présentés comme des mécréants, des communistes, des athées et des ennemis de Dieu.

Le mouvement lancé par Nasser a sans doute échoué pour toutes sortes de raisons, mais l’opinion arabe n’en retient, là aussi, qu’une seule : la Naksa, la défaite militaire historique subie lors de la guerre de six jours, en juin 1967. Chassés du monde encore une fois, les Arabes vivent de nouveau Israël comme la source de tous leurs échecs et de tous leurs malheurs, ce qui leur épargne par ailleurs de se remettre en question eux-mêmes. Défaite, la nation arabe crie au complot, refuse l’autocritique, fait taire toute voix discordante et reporte tous ses espoirs sur la résistance palestinienne naissante. Le régime nassérien disparaît avec la mort de son créateur, en 1970, mais il lègue à la Syrie (avec Hafez el Assad) et à l’Irak (avec Saddam Hussein) des régimes de même nature, qui survivent en devenant d’implacables dictatures militaires.

Dans le camp d’en face, l’Arabie saoudite reste la pièce maîtresse des Américains. Mais sa victoire sur Nasser et le quadruplement du prix du pétrole (en 1973) décuplent ses moyens d’intervention et de prosélytisme. Bientôt, l’Irak et la Syrie (ainsi que la lointaine Algérie) apparaissent comme les forteresses assiégées du nationalisme arabe dans un univers acheté, islamisé et neutralisé par les dollars saoudiens. En 1977, avec la signature d’une paix séparée entre Israël et l’Egypte du président Anouar Al Sadate, les Américains peuvent se dire que leur stratégie du tout-islamique a été couronnée de succès.

Pas pour longtemps. En 1979, la révolution iranienne leur montre soudain qu’on peut parfaitement être islamiste et antiaméricain, une variété qu’ils n’avaient pas vraiment rencontrée jusque-là. Après avoir subi l’humiliante prise en otage de leur ambassade à Téhéran, acte quasi fondateur de la République islamique, ils voient sans déplaisir Saddam Hussein déclencher la guerre contre le régime des mollahs. Mais les Iraniens résistent, renversent la vapeur et deviennent menaçants. A l’exception de la Syrie, le monde arabe efface alors ses clivages et se regroupe derrière Saddam Hussein pour contenir ces islamistes perses et chiites qui risquent de déferler sur les puits de pétrole du Golfe. L’Amérique encourage elle aussi Saddam, faisant accéder l’ennemi d’hier au rang d’allié.

Ailleurs, et notamment en Afghanistan, l’ancienne stratégie perdure : les Etats-Unis soutiennent avec tous leurs moyens différents groupes fondamentalistes musulmans pour combattre l’occupation soviétique et le régime de Kaboul à leur solde. On nage en pleine schizophrénie. Alors que la plupart des régimes arabes sont liés aux Américains dans la guerre contre l’islamisme iranien, des milliers de volontaires arabes font le coup de feu aux côtés des islamistes afghans soutenus par les mêmes Américains.

En 1988, l’Irak gagne officiellement la guerre contre la République islamique. Mais le pays en sort exsangue, épuisé par huit années de conflit, et il faut le reconstruire. Ulcéré par le peu de reconnaissance que lui témoignent les pays du Golfe et croyant à la bienveillance américaine, M. Saddam Hussein se paye alors sur le Koweït, avant de réaliser que M. George Bush père n’est nullement prêt à le laisser faire. La première guerre du Golfe brise l’Irak sans abattre son régime, et conduit l’Amérique à faire stationner des forces et du matériel militaires en Arabie saoudite. Et c’est précisément cette présence « infidèle » à proximité des Lieux saints qui déclenche la « dissidence » de M. Oussama Ben Laden, lui aussi formé à l’origine par les Etats-Unis.

L’avènement de M. Ben Laden comme figure d’opposition représente un tournant capital. Avec lui, il ne s’agit plus de courir en vain pour essayer de rattraper le « monde moderne » mais de s’en venger en le détruisant - pour reconstruire sur ses ruines la nation musulmane idéale. L’homme qui tient ce discours apocalyptique (et qui passe aux actes avec jubilation) n’est pas n’importe qui, mais le fils richissime d’une famille éminente appartenant au sérail saoudien. Le doute est soudain jeté sur le saint des saints, cette monarchie des Saoud sur laquelle les Etats-Unis ont tout misé. Effarés, les enquêteurs américains découvrent que quinze des dix-neuf terroristes du 11 septembre sont saoudiens et que, de haut en bas de la pyramide saoudienne, d’innombrables responsables sont pro-américains de la main droite et financiers du « terrorisme » de la main gauche.

Dans le djihad déclenché par M. Ben Laden, l’immense réseau caritatif mis en place depuis des décennies par l’Arabie saoudite sert de vivier, et les anciens maquisards d’Afghanistan de fer de lance. Et, si le fondement théologique est obscurantiste, les méthodes utilisées pour faire fonctionner la nébuleuse s’apparentent à celles, sophistiquées, déterritorialisées, mondiales, de la gestion de l’empire financier saoudien. A l’arrivée, la stratégie du tout-islamique menée par les Américains se retourne cruellement contre eux. L’ennemi public numéro un communiste ayant disparu, l’Amérique en intronise un nouveau, le Frankenstein islamiste qu’elle a créé de ses propres mains et qui a échappé à son contrôle. Renversant sa stratégie point à point, elle proclame alors une croisade tout-anti-islamique, et exige du monde entier qu’il s’y joigne.

Ce retournement dramatique donne encore une fois aux Arabes l’impression d’être pris pour cible en tant que tels et coagule leur sentiment d’appartenance, bloquant toute pensée individuelle indépendante. Les démocrates existent pourtant bel et bien dans cette région du monde. Ignorés, souvent réprimés sauvagement, ils mènent quasiment sans soutien extérieur un combat particulièrement difficile. Mais leur message ne prend pas, ni ne s’incarne. Ils apparaissent comme des individus courageux et isolés qui ne parviennent pas à entraîner dans leur sillage les sociétés auxquelles ils appartiennent.

Les peuples arabes (et singulièrement les peuples irakien et syrien) savent pourtant que le régime de M. Saddam Hussein est une tyrannie sanglante sans scrupules et que le régime syrien des Assad, celui du père comme celui du fils, n’est guère plus sympathique. Ils se réjouiraient sans doute de les voir disparaître, à condition que leur disparition se fasse sans apocalypse. Mais, pour l’instant, le dictateur tient le même discours qu’eux face à l’agression. Quand il dénonce les fausses promesses, le double langage et l’impunité que l’Occident offre à Israël, ils sont d’accord. Quand il défend l’unité arabe et la justesse de la cause palestinienne, ils sont d’accord aussi. Au final, le sentiment d’être arabe et d’appartenir vaille que vaille à la communauté se révèle plus fort que l’aspiration démocratique, perçue comme un rêve inaccessible.

Les Américains découvrent aujourd’hui qu’avec ses monarques fondamentalistes, ses militaires et ses islamistes dansant au-dessus des puits de pétrole, le monde arabe est devenu ingérable et inextricable. C’est un marigot d’où ne peuvent sortir que troubles et convulsions. Pour dénouer cette région, il aurait fallu commencer par résoudre avec un minimum de justice et d’humanité son problème mythologique central : la Palestine. Ça n’aurait sans doute pas suffi (Israël est loin d’être le seul problème), mais cela aurait ôté toute justification aux dictatures, à la pensée communautaire, au repli sur soi, au sentiment d’exclusion et à l’explication-réflexe qui est à la source de tous les maux : c’est la faute aux autres.

L’autre « solution » est de recourir à la chirurgie (la boucherie) pour en finir une fois pour toutes. En attaquant l’Irak, l’Amérique ne fait pas seulement la guerre à ce pays, mais au monde arabe tel qu’il est, régimes laïques et islamistes confondus. C’est un coup de pied dans la fourmilière - et après, on verra bien. Ivre de sa toute-puissance solitaire, M. George W. Bush imagine que, en soumettant l’Irak (qui détient les deuxièmes réserves pétrolifères du monde) et en y installant un pouvoir « ami », il se libère de la peu fiable Arabie saoudite (qui en détient les premières). Et une fois les dictatures renversées et les puits de pétrole contrôlés, un avenir radieux et démocratique s’ouvrira miraculeusement pour l’ensemble de la région, Iran compris. Toute la question est maintenant de savoir si la planète (à l’exception du Royaume-Uni et d’Israël) pèsera assez lourd pour faire contrepoids au projet de ce nouveau docteur Folamour.

http://www.monde-diplomatique.fr/2003/03/NASSIB/9973

disons sincèrement que l'importance de la religion dans votre culture est certainement un frein économique pour vos pays.

L'enrichissement des rois et des princes , des présidents et des ministres de tous les pays islamiques se fait au détriment de votre évolution, seriez vous obligez de faire une révolution culturelle ? et bien cela serait trés dur a concrétiser au vu du poids del'islam, savamment maintenu par les hautes sphères du pouvoir.

Tu sais, le Québec a commencé son réel développement quand il a compris que la religion catholique lui nuisait. Dans les années 50-60, notre chef Maurice Duplessis fonctionnait main dans la main avec le clergé catholique. Résultat: atteinte à nos libertés individuelles et collectives, pauvreté du peuple québécois, vente de toutes nos richesses naturelles aux Américains, femmes condamnées à être de simples pondeuses, etc. Les historiens appellent cette période la Grande noirceur, une expression assez imagée merci, qui en dit long sur l'époque.

Lorsqu'on s'est débarrassé du pouvoir religieux - pas nécessairement consciemment - et qu'on a élu Jean Lesage, c'est vraiment à partir de ce moment qu'on s'est pris en main et tout a déboulé, qu'on a rattrapé le temps perdu. Avant, nous étions clairement en retard sur les anglophones qui eux, étaient majoritairement protestants et n'avaient pas du tout le même rapport avec l'argent. La chute de notre religion a été bénéfique pour nous, vraiment bénéfique.

Modifié par cherry
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Pour détendre l'atmosphère et illustré le propos de Zogu :

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Et bien je dis qu'il faut tirer le positif de cette situation et au moins se rendre compte de l'efficacité de la sécurité canadienne...Bravo et merçi messieurs :B)

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Mais toujour es-il quil y a des problèmes bien vieux en suspends qui sont venus bien avant le problème terroriste et qui sont en attente urgente de solution.

Jaimerais bien savoir si un jour les américains vont sortir dans la rue et condamner la flagrante partialité que toutes les administrations américaines ont envers Israël.

Cette politique est responsable de la mort de beaucoup de palestiniens innocents.

Ces phrases m'embetent. Autant je comprends les critiques qui peuvent être formulées sur la façon dont on traite cette région du monde. Autant je ne comprends pas le besoin de toujours s'identifier à eux.

Moi mon problème c'est que je traite avec des individus, qui eux font partis de plusieurs réseaux sociaux reliés au sexe, à la condition familiale, a l'origine, à la religion. Pourquoi la religion doit elle être le concept rassembleur.

Chaque pàys a ses problèmes, ses défis, pourquoi la religion prend elle une si grande importance au point que tout les problèmes sont tournés sur la religion.

Moi je suis Mademoiselle lkfhjogeih, je suis francaise et lfkjdsgo, je suis née, je vis eoijg, l'histoire de ma famille... et accessoirement je suis d'origine catholique. Y a t-il quelqu'un dans le monde qui commence par dire "je suis Musulman" ?

J'aurais une simple question a poser : Quelle est votre identité, qui êtes vous ?

Modifié par rimouski29
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J'ai vu une femme masquée suivre son mari et son garçon deux mètres en arrière, aujourd'hui même sur Cathcart, devant la place Ville-Marie, à Montréal.

Si j'étais une femme, et si j'avais commis un crime et ayant un avis de recherche avec la police à mes trousses, je saurais désormais quoi faire. C'est super la société multiculturelle.

Vive la burqa! Quoi? Vous remettez en question ce que je dis? Vous n'êtes que des racistes.

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