Habitués Petit-Prince Posté(e) 29 avril 2006 Habitués Posté(e) 29 avril 2006 Comme l'a dit Rimouski, les premiers HLM n'ont pas été construits pour les immigrés, d'ailleurs, lors des premiers plans d'urbanisation, des immigrés extra-européens, il n'y en avait presque pas...CEPENDANT, ce n'est plus le cas à partir des années fin-60 et début-70. Même si ce n'est pas le but avoué, ces logements étaient destinés aussi aux travailleurs immigrés que l'on ne pouvait pas, économiquement parlant, loger ailleurs. La classe moyenne a effectivement commencé à fuir ces nouvelles banlieues dortoirs, pour les lotissements de type "maisons préfabriquées"... Mais, encore une fois, ce n'est pas du tout le cas à Montréal... au contraire... Les banlieues acceuillent surtout des revenus moyens à moyen-supérieur, beaucoup de maisons, de verdure, aucune "tour" à logements, peu de "blocs". Personne n'a tenté de mettre les plus pauvre en dehors de la ville, d'ailleurs, les quartiers les plus pauvres se trouvent, justement, en ville ! Et là encore, pas de tours à logements, quelques blocs de 4 ou 5 étages maximum, mais ça s'arrête-là. Citer
Habitués rimouski29 Posté(e) 29 avril 2006 Habitués Posté(e) 29 avril 2006 (modifié) Comme l'a dit Rimouski, les premiers HLM n'ont pas été construits pour les immigrés, d'ailleurs, lors des premiers plans d'urbanisation, des immigrés extra-européens, il n'y en avait presque pas...CEPENDANT, ce n'est plus le cas à partir des années fin-60 et début-70. Même si ce n'est pas le but avoué, ces logements étaient destinés aussi aux travailleurs immigrés que l'on ne pouvait pas, économiquement parlant, loger ailleurs. La classe moyenne a effectivement commencé à fuir ces nouvelles banlieues dortoirs, pour les lotissements de type "maisons préfabriquées"... Mais, encore une fois, ce n'est pas du tout le cas à Montréal... au contraire... Les banlieues acceuillent surtout des revenus moyens à moyen-supérieur, beaucoup de maisons, de verdure, aucune "tour" à logements, peu de "blocs". Personne n'a tenté de mettre les plus pauvre en dehors de la ville, d'ailleurs, les quartiers les plus pauvres se trouvent, justement, en ville ! Et là encore, pas de tours à logements, quelques blocs de 4 ou 5 étages maximum, mais ça s'arrête-là.Et d'après ce qu'on m'a dit, Montréal se distinguerait de Toronto qui elle aurait des grandes tours ou vivent des populations plus pauvres, mais qui ne serait pas à la meme échelle qu'en France (a confirmer j'y ai jamais mis les pieds).Et pour Montréal, îl y a de la gentrification dans le centre, ce qui fait que les pauvres sont quand même repoussés un peu plus loin (rue st-laurent notamment) le plateau aussi, paraitrait que ca commence a toucher hochelaga.Ca ca reste quand même un probleme (condo de luxe...) Modifié 29 avril 2006 par rimouski29 Citer
Habitués alpha bet Posté(e) 29 avril 2006 Habitués Posté(e) 29 avril 2006 malheureusement le probléme ne vient pas seulement de l'immigrant le probléme c'est le plein emploi,la population immigrer est souvent la moins qualifié donc trouve encore plus difficilement que les autres de l'emploi d'ou marginalisation délinquance,le probléme c'est la pauvreté. Citer
Habitués pipoo Posté(e) 29 avril 2006 Habitués Posté(e) 29 avril 2006 la population immigrer est souvent la moins qualifié.FAUX!!! pas du tout d'accord Citer
Habitués Petit-Prince Posté(e) 29 avril 2006 Habitués Posté(e) 29 avril 2006 Non Pringles ! Tu n'as pas du tout répondu à ma question... Comment tu expliques, que dans une ville comme Toronto qui a une densité d'immigrés beaucoup plus importante que n'importe quelle ville française, il n'y aie pas de conflits entre les communautés ?Cherry a, en partie, répondu à la question... il faut dire aussi que Montréal a également une importante densité d'étrangers, mais il n'y a pas de frictions... Les gangs de rue se font une guerre de territoire sur des bases ÉCONOMIQUES, et surtout ENTRE-ELLES et pas contre les gens qui sont en dehors des gangs. En tout cas, une chose est certaine : tu ne connais pas du tout Montréal !Il me semblait pourtant t'avoir répondu mais encore faudrait-il que tu t'abaisses à lire les réponses des autres et ça, tu n'y es pas prêt...trop jeune d'esprit peut-être.Libre à toi de ne retenir que ce qui t'arrange pour avoir absolument le dernier mot.Je te le laisse le dernier mot mon bon prince si ça peut satisfaire ton égo.Salut.Alors tu t'exprimes très mal... parce que même en faisant lire ton message à d'autres personnes, ils ont eus la même réaction que moi ! Alors, peut-être à toi d'essayer de te faire comprendre au lieu de parler de mon ego ! Citer
Habitués rimouski29 Posté(e) 29 avril 2006 Habitués Posté(e) 29 avril 2006 En fait ce serait plutôt les grands ensembles qui datent d'après guerre (d'algérie) et non les HLM (qui datent de 1894 et s'appelaient avant HBM). Ces grands ensembles sont pour la plupart destinés à la démolition au profit de construction à une échelle plus humaine. le manque de logement reste un problème crucial ici en fr, engendre un malaise social pour certains qui même en ayant un emploi ne peuvent se loger décemment, ou se retrouvent "parkés" dans des "cages à lapins".C'est vrai ce que tu dis. Je sais qu'il faut faire attention entre grands ensembles et HLM qui ne sont pas forcément la même chose et je dis n'importe quoi comment une conne. Je faisais en fait référence aux grands ensembles des banlieues pour être plus préciseAussi, la forme des HLM a déjà commencé à changer. Ils ont commencé a faire des petites maisons. Citer
Mr Pringles Posté(e) 29 avril 2006 Posté(e) 29 avril 2006 Non Pringles ! Tu n'as pas du tout répondu à ma question... Comment tu expliques, que dans une ville comme Toronto qui a une densité d'immigrés beaucoup plus importante que n'importe quelle ville française, il n'y aie pas de conflits entre les communautés ?Cherry a, en partie, répondu à la question... il faut dire aussi que Montréal a également une importante densité d'étrangers, mais il n'y a pas de frictions... Les gangs de rue se font une guerre de territoire sur des bases ÉCONOMIQUES, et surtout ENTRE-ELLES et pas contre les gens qui sont en dehors des gangs. En tout cas, une chose est certaine : tu ne connais pas du tout Montréal !Il me semblait pourtant t'avoir répondu mais encore faudrait-il que tu t'abaisses à lire les réponses des autres et ça, tu n'y es pas prêt...trop jeune d'esprit peut-être.Libre à toi de ne retenir que ce qui t'arrange pour avoir absolument le dernier mot.Je te le laisse le dernier mot mon bon prince si ça peut satisfaire ton égo.Salut.Alors tu t'exprimes très mal... parce que même en faisant lire ton message à d'autres personnes, ils ont eus la même réaction que moi ! Alors, peut-être à toi d'essayer de te faire comprendre au lieu de parler de mon ego ! Qu'est-ce-que tu me chantes là...? tu parles comme un gamin pris au dépourvu dans une cours d'école.J'espérais mieux comme dernier mot venant de toi, grand gourou de l'immigration.Salut. Citer
Habitués cherry Posté(e) 30 avril 2006 Habitués Posté(e) 30 avril 2006 Tu ne sais rien de l'immigration en France et tu ne sais rien des problèmes en France.Tu le démontre par ton argumentation typique de celui qui veut donner son avis parcequ'il a vu un "truc" sur le sujet à la télé.Mais je le répète vous ne faites que mettre des mots différents sur des problèmes identiques.T'as raison, je ne connais rien de l'immigration en France sauf ce qu'on en dit ici... et dans les médias français. T'as raison aussi sur le fait que j'ai vu des trucs à la télé, car je travaille justement pour elle... dans une salle des nouvelles. Je n'ai donc pas vu qu'un "truc", j'ai vu et entendu TOUT ce qui rentrait sur les fils de presse, parce que je monte les foutues images!Je ne prétends pas posséder la science infuse, et oui, il me manque beaucoup d'infos sur le terrain. Mais chacun y va de sa perception, de son senti, de ses connaissances. Je persiste et je signe, à la lumière de ce que je sais: on ne peut comparer l'immigration ici et celle en France. Ce n'est PAS qu'une simple question de mots. Ici, même dans les quartiers les plus "chauds" (qui sont congelés à côté des cités françaises), on n'a JAMAIS brûlé de voitures ou fait de la casse pour répondre au racisme ambiant et crier qu'on existe. Ici, on n'a AUCUN parti politique ressemblant de près ou de loin au Front National, tant au provincial qu'au fédéral. Ici, un immigrant peut avoir sa citoyenneté au bout de 3 ans. Ici, on accueille les immigrants avec des cours de français, des cours sur la culture québécoise, de l'aide pour la recherche d'emploi (une approche dont la France vient tout juste de s'inspirer). Ici, les rapports entre les diverses communautés sont plus harmonieux.Il y a certes des problèmes ici, mais c'est RIEN à comparer à ce qui se passe en France. Quand des images provenant d'ici traverseront l'océan pour se rendre jusqu'en France, quand 3000 voitures brûleront par jour, tu pourras alors me dire que c'est du pareil au même, qu'on a manqué notre coup. Citer
Habitués laulau1 Posté(e) 30 avril 2006 Habitués Posté(e) 30 avril 2006 Tu ne sais rien de l'immigration en France et tu ne sais rien des problèmes en France.Tu le démontre par ton argumentation typique de celui qui veut donner son avis parcequ'il a vu un "truc" sur le sujet à la télé.Mais je le répète vous ne faites que mettre des mots différents sur des problèmes identiques.T'as raison, je ne connais rien de l'immigration en France sauf ce qu'on en dit ici... et dans les médias français. T'as raison aussi sur le fait que j'ai vu des trucs à la télé, car je travaille justement pour elle... dans une salle des nouvelles. Je n'ai donc pas vu qu'un "truc", j'ai vu et entendu TOUT ce qui rentrait sur les fils de presse, parce que je monte les foutues images!Je ne prétends pas posséder la science infuse, et oui, il me manque beaucoup d'infos sur le terrain. Mais chacun y va de sa perception, de son senti, de ses connaissances. Je persiste et je signe, à la lumière de ce que je sais: on ne peut comparer l'immigration ici et celle en France. Ce n'est PAS qu'une simple question de mots. Ici, même dans les quartiers les plus "chauds" (qui sont congelés à côté des cités françaises), on n'a JAMAIS brûlé de voitures ou fait de la casse pour répondre au racisme ambiant et crier qu'on existe. Ici, on n'a AUCUN parti politique ressemblant de près ou de loin au Front National, tant au provincial qu'au fédéral. Ici, un immigrant peut avoir sa citoyenneté au bout de 3 ans. Ici, on accueille les immigrants avec des cours de français, des cours sur la culture québécoise, de l'aide pour la recherche d'emploi (une approche dont la France vient tout juste de s'inspirer). Ici, les rapports entre les diverses communautés sont plus harmonieux.Il y a certes des problèmes ici, mais c'est RIEN à comparer à ce qui se passe en France. Quand des images provenant d'ici traverseront l'océan pour se rendre jusqu'en France, quand 3000 voitures brûleront par jour, tu pourras alors me dire que c'est du pareil au même, qu'on a manqué notre coup. Je veux juste ajouter et je pense que je vais me faire des ennemis, il y a des quartiers chinois en France, ont-ils participé aux incendies de voitures ? Non, je ne crois pas !Ensuite, l'immigration est choisie au Québec, ne rentre pas qui veut, il y a des critères. Je pense que quand l'immigration sera choisie en France, la situation sera la même qu'au Québec. Citer
Habitués Petit-Prince Posté(e) 30 avril 2006 Habitués Posté(e) 30 avril 2006 Anyway, de plus en plus d'hommes politiques Français parlent de l'exemple d'intégration canadien, c'est donc que cela ne doit pas être si mauvais que ça ! Citer
Habitués cherry Posté(e) 30 avril 2006 Habitués Posté(e) 30 avril 2006 (modifié) Deux articles de notre presse locale, où l'on analyse fort bien la situation des cités françaises. Ça vaut la peine de les lire.Paris et Montréal, même combat?- Elkouri, Rima La Presse - Nouvelles générales, samedi 12 novembre 2005, p. A9 - La vie, la ville Ces images stupéfiantes, bien que prévisibles, de banlieues françaises qui brûlent ont eu le mérite de sonner l'alarme dans bien des villes du monde. Certains ont même établi des parallèles avec Montréal. Car n'avons-nous pas ici aussi nos enfants de l'immigration marginalisés - notre propre "racaille" maison, diraient certains-, sans repères ni horizon? N'avons-nous pas nos problèmes de gangs de rue, nos quartiers "sensibles", nos écoles où les profs font l'école buissonnière parce qu'ils ont peur de se faire agresser? C'est vrai, quand on se risque à scruter l'endos de la jolie carte postale montréalaise, on voit tout ça. On voit les fissures dans l'apparente harmonie qui fait la fierté de la ville. On voit les taux de chômage injustifiés dans certaines communautés. La différence fondamentale, à mon sens, c'est que nous avons aussi à la base un outil que la France n'a pas: une politique d'intégration. Une politique qui est loin d'être parfaite, on s'entend. Mais tout de même un début de réflexion sur le sujet. Un état des lieux. Les bases d'un plan d'intervention. Quelques mesures d'accès à l'égalité. Voilà qui sera toujours plus pertinent que cette grande hypocrisie républicaine qui, d'un côté, dit aux enfants de l'immigration: "Vous êtes tous égaux, vous êtes tous Français" alors que, de l'autre, on les traite comme de la racaille. En France, on n'a même pas de données statistiques sur les popu-lations immigrantes. Combien sont-elles, comment vivent-elles, dans quelles conditions socio-économiques? Quelles sont leurs chances d'obtenir un emploi? Serait-il pertinent d'instaurer des politiques de discrimination positive? On n'en sait rien, parce que les statistiques ne font pas la distinction entre un Mohamed né de parents ouvriers en banlieue de Paris et un Didier du 16e arrondissement. Ce sont des Français, un point c'est tout, se dit-on dans une forme d'aveuglement volontaire dont on voit les conséquences aujourd'hui. Finalement, les images de cette France tiers-mondisée qui explose en disent plus long que n'importe quel rapport statistique sur le sujet. Et puis, contrairement au Québec, la France traîne évidemment un passé de pays colonisateur qui finit toujours par teinter ses rapports avec les populations immigrantes issues de ses ex-colonies. N'est-il pas ironique en ce sens qu'on ait dépoussiéré cette semaine une loi exceptionnelle datant de la guerre d'Algérie pour tenter de maîtriser la crise des banlieues? N'est-ce pas une façon de dire à tous ces petits-fils d'immigrés qu'ils ne seront jamais vraiment français? "Dans ce pays, un bougnoule restera un bougnoule", résumait un résidant d'une banlieue parisienne dans une entrevue au Monde. Autre différence importante entre Montréal et Paris: sur le plan architectural, Montréal est peut-être d'une laideur incroyable comparé à Paris, mais il a quand même eu l'avantage d'échapper à cette dangereuse mode urbanistique de l'après-guerre qui consistait à construire des vastes complexes de logements sociaux en périphérie de la ville. Il s'agissait à l'époque de régler rapidement un problème de pénurie de logements. Les intentions étaient sans doute bonnes. Comme l'expliquait dans nos pages cette semaine Raphaël Fischler, de l'École d'urbanisme de l'Université McGill, on rêvait alors de soidisant "Cités radieuses", où d'après Le Corbusier, "la ville traditionnelle devait faire place à un immense parc dans lequel se dressent des gratte-ciel majestueux et de hauts immeubles d'habitation offrant à chacun l'espace, l'équipement, l'ensoleillement et la verdure nécessaires". Dans les faits, ces endroits sont devenus des ghettos pas radieux du tout où les jeunes se sentent emprisonnés et où les policiers n'osent parfois même plus s'aventurer. Ici, les Habitations Jeanne-Mance, boulevard de Maisonneuve Est, constituent heureusement le seul vestige de cette mode des années 50 à laquelle Jean Drapeau a toujours résisté. Montréal a beau avoir ses poches de pauvreté, nulle part ne peut-on vraiment parler de ghettos comme on en trouve en France. La mixité sociale y est moins souvent une utopie. Paris et Montréal, même combat? Non, pas vraiment. La politique d'intégration ici n'est pas la même (pour peu qu'on considère que la France en ait une). L'histoire de l'immigration n'y est pas la même. La façon dont la ville et les banlieues s'articulent n'est pas la même. Les mentalités ne sont pas les mêmes... Cela dit, plutôt que de nous conforter dans notre chance, plus conjoncturelle qu'autre chose, ou plutôt encore que d'éveiller des réflexes de repli, cette crise française devrait tout de même servir d'avertissement. Il suffit parfois de peu pour que tout dérape. Au lieu de se contenter de regarder avec effroi ces images de voitures incendiées, il serait utile de scruter les causes de cette terrible vague de violence urbaine. Non pas pour l'excuser ou la rendre moins condamnable - de toute façon, on voit bien qu'en mettant le feu à leurs propres quartiers, leurs propres écoles, leurs propres gymnases, les jeunes émeutiers, dans leur élan auto-destructeur, se condamnent d'abord eux-mêmes. Mais simplement pour se rappeler qu'il ne suffit pas de mettre un couvercle sur la marmite pour éviter les débordements.SourceÀ noter que la journaliste est née au Québec de parents d’origine arabe.le samedi 12 nov 2005FOGLIA DANS LES BANLIEUESLa sous FrancePierre FogliaLes banlieues françaises sont, depuis plus de deux semaines, en proie à une agitation sans précédent. Encore hier (pour une 16e nuit consécutive), les violences se sont succédées, plus de 300 véhicules ont été incendiés et des commerces vandalisés. Notre chroniqueur, Pierre Foglia, s'est rendu dans ces cités pour comprendre ce qui nourrit ce désespoir et cette colère.Wallid, se présente-t-il.Algérien?Je suis aussi Français que vous.Sur le fond, c'est pas faux. On est Français de la même façon. Fils d'immigrants, élevés en France, sauf que moi, je n'ai pas grandi dans une cité et ma mère ne portait pas de voile, mais, quand elle venait à l'école, les enfants se moquaient de son accent. J'avais assez peur qu'elle parle. Avais-tu honte de ta mère quand t'étais petit, Wallid? Trouvais-tu qu'elle parlait comme un marchand de tapis? Je suis passé au tutoiement sans m'en rendre compte.J'y pensais dans l'avion. Je me disais que les émeutes seraient finies quand j'arriverais à Paris, mais que de toute façon, le sujet derrière toute cette fumée, c'est la France. C'est l'immigration. Le pays d'où tu viens, celui où tu vas, ce que tu es- Italien, Arabe. " Cela fait combien de temps que vous êtes au Québec? ai-je demandé au chauffeur de taxi haïtien qui m'a mené à Dorval?"- Trente et un ans. Vous?- Quarante-quatre ans. Comment savez-vous que je ne suis pas d'ici?- Votre accent.- Vous vous sentez Québécois?Québécois, et Noir, et Haïtien, tout ça. "J'y pensais dans le taxi et dans l'avion. Il y a dans le monde de plus en plus de gens qui quittent leur pays pour aller vivre dans un autre où ils deviennent autres, eux aussi. Enfin ils essaient. Quel que soit le modèle d'intégration, républicain en France, communautaire au Canada ou en Angleterre, melting-pot aux États-Unis, au fond ça change rien. C'est difficile partout d'être immigrant, je voulais dire plutôt de ne plus l'être.L'altérité se bute toujours à la culture quotidienne, à la tradition. Plus la culture du pays hôte est béton, plus l'autre se pète le front dessus. J'y reviendrai à la fin.Pour tout de suite, je reviens place de Poulies à Saint-Denis, en banlieue nord de Paris où je cause avec Wallid. Il tient le kiosque à journaux en plein milieu de la place. Devant son kiosque, la grande épicerie Carrefour que les émeutiers ont tenté de brûler l'avant-veille." Ils ont cramé les portes, voyez c'est placardé. "Au fait, Wallid est tunisien, pas algérien." Je suis français, je vous dis! Je suis né ici à Saint-Denis, j'ai été à l'école ici, je n'ai jamais été en Tunisie de ma vie."- C'est ça, vous êtes français mais les Français ne le savent pas. "Il rit. Le Turc en train de payer son journal turc rit aussi.Wallid raconte: " La semaine avant les émeutes, j'étais avec un copain et deux copines dans une voiture, les flics arrivent à notre hauteur, nous font signe de nous arrêter. Papiers. Fouille jambes écartées comme dans les films américains, c'était place Clichy en plein jour, les gens nous regardaient comme si on était des bandits."" Une des beurettes qui nous accompagnait en a dit après en déconnant, mais quand t'y penses, tout est là: ça nous arrive pas quand on sort avec des Français! "Quel triomphe?Beurs et beurettes. Enfants et petits-enfants de l'immigration maghrébine, ce sont eux qui viennent de foutre le feu aux banlieues. Au 93 surtout. Le département de la Seine Saint-Denis. En gros un territoire situé entre l'aéroport Charles-De Gaulle et les portes nord de Paris, porte des Lilas, porte de la Chapelle, porte de Clignancourt.Saint-Denis, la ville, est à portée d'injure de Montmartre, 100 000 habitants, une basilique trois étoiles au Michelin, une université, quelques rues commerçantes et les cités autour, mais on se croirait plus en banlieue d'Alger qu'en banlieue de Paris. J'y descends dans un hôtel du carrefour Pleyel même quand il n'y a pas d'émeutes. Je vais jogger au stade Pablo-Neruda, le midi dans les restos c'est toujours du couscous, le soir c'est fermé, et on n'y rencontre jamais Denise Bombardier.À Saint-Denis, il y a le Stade de France et à l'ombre de ce machin futuriste, juste de l'autre côté du canal, il y a la cité des Francs-Moisins, c'est là que j'étais en 98, quand la France a gagné la Coupe du monde de foot grâce à un Algérien (Zidane). L'a-t-on assez répété alors que c'était le triomphe des métèques, des banlieues, de la France plurielle, du modèle français. Je me souviens d'un petit garçon, ici même aux Francs-Moisins qui m'avait dit: " Tu vois, avec Zidane, l'Algérie aussi aurait pu gagner la Coupe du Monde. " Je me souviens surtout de son petit copain qui l'avait mouché aussitôt: " Pourquoi tu dis ça? Zidane, il est Français comme toi et moi. "Sauf que les Français ne le savent pas.J'étais à nouveau aux Francs-Moisins hier. Où est donc passé le grand triomphe black-blanc-beur? Les mêmes blocs d'habitation qu'on a envie d'écrire avec K comme dans Kafka. Le même non-lieu, le même non-paysage, la même non-humanité, les même arbres rabougris, le même mois de novembre toute l'année. C'est drôle qu'on parle tant de révolte dans les journaux, ce que l'on respire ici tient plus du renoncement et du désespoir que de la fureur. Mais je me suis quand même fait envoyer ch**r devant le bâtiment 6 par des ados encapuchonnés qui ont refusé de me parler.C'est un journaliste allemand qui m'a donné le truc, un peu plus tard à La Courneuve, dans une autre cité, la cité des 4000: essaie les filles, les filles parlent plus. J'ai essayé Nadia qui sortait de l'épicerie, élève du collège Paul-Éluard à Saint-Denis. " Je viens de prendre le tramway mademoiselle, vous savez, le zonard, celui qui part de Noisy-le-Sec, passe par Bobigny, Drancy, La Courneuve pour arriver ici. Je me suis arrêté dans plusieurs cités chaudes, dans mon carnet de notes, il doit y avoir au moins 100 fois les mots chômage, violence, exclusion, drogue, cocktail Molotov, essence, je vais vous poser la même question qu'aux autres- qu'est-ce qui va pas?- mais vous n'avez pas le droit d'utiliser aucun de ces mots là... "C'est sorti d'un jet comme si elle avait attendu toute sa vie qu'on lui pose cette question, ou plus probablement comme si elle venait de raconter 20 fois son histoire à 20 journalistes différents.." Je vais vous raconter la première fois, monsieur."- La première fois de quoi?- Que j'ai su.- Su quoi?- J'avais 7 ans, on est allés à un spectacle de marionnettes au Champ de Mars, y'avait mon frère, ma mère, mon père. Il ne s'est rien passé. Une belle journée. Mais c'est la première fois que j'ai pris conscience que je n'étais pas comme eux. J'ai vu comment les gens regardaient mon père, ou peut-être comment ils ne le voyaient pas. J'ai 17 ans, en 17 ans je suis allée deux ou trois fois chez des " Français-Français ", pas plus. Et il n'en est jamais venu chez moi à la cité. "C'est fini mais ça va continuerLes cités, vous l'avez compris, ne sont pas des villes. Une cité c'est une douzaine de blocs d'une vingtaine d'étages entre une autoroute et un canal. Les cités ne sont pas des villes mais sont rattachées à des petites villes qui ne sont pas si pires, La Courneuve ou Aulnay-sous-Bois. Il n'y a pas si longtemps, c'étaient des villages dans les champs avec des coquelicots. C'était beau avant d'être moche. Aujourd'hui c'est laid mais vivable. Disons Saint-Hubert sur la Rive-Sud, en plus couscous, en moins poutine. Beaucoup de cafés Internet pour une clientèle qui n'a pas les moyens de s'acheter un ordi. Des bars où on voit des gens fumer le narghilé. Les restos sont tenus par les Turcs. Mathieu allait entrer au Jumela, entre deux cours à l'Institut de technologies. Il se prépare à devenir comptable. Ses parents l'ont appelé Mathieu parce que ça fait moins arabe que Mohammed, mais franchement c'est pas un très bon camouflage." Y'a des Français à ton collège?"- Deux sur 28 dans ma classe. "J'en ai trouvé un peu plus loin, des Français. Il y avait une église. Un cimetière attenant à l'église. Ils étaient là les Français, au cimetière, famille Lebleu, famille Gallet, famille Guyot, famille Collin. Que des Français.À Bobigny, toujours sur cette même ligne de tramway, à Bobigny j'ai travaillé quand j'étais petit dans une imprimerie qui s'appelait Cheix ou Chaix. On n'imprimait que des horaires de chemins de fer. Imaginez, j'avais 18 ans et je composais toute la journée des horaires de chemin de fer. Le monde pense que je suis comme ça parce que j'ai pris de la drogue. Pas du tout. C'est rien la drogue à côté des horaires de chemin de fer. Je n'ai rien reconnu de Bobigny. En tout cas, en ce temps-là, il n'y avait pas de consulat de l'Algérie.Au tribunal de grande instance de Bobigny, on jugeait la dernière fournée des incendiaires de la veille sous haute surveillance policière. Une clôture protège le tribunal du public. Fouille à l'entrée. Sur l'agora, une jeune avocate donne une entrevue à la télé suédoise.Ces émeutes sont l'affaire d'un poignée de casseurs, des récidivistes, des dealers, carrément des criminels, résume-t-elle. Ils étaient soutenus par des insurgés de circonstance qui exprimaient le ras-le-bol des cités.Un ras-le-bol exploité par les leaders religieux?Les mosquées n'ont rien à voir, affirme l'avocate. Au contraire, les banlieues qui n'ont pas bougé sont celles où les islamistes sont le mieux implantés.Au bout de la ligne du tramway, à Noisy-le-Sec, il faut prendre l'autobus jusqu'à Bondy et là, mon cul, pas un autre autobus! Je prends un taxi pour Clichy-sous-Bois. C'est à Clichy que tout a commencé. Un taxi! Il n'y a pas de taxi ici, monsieur! Pour aller où? À Clichy-sous-Bois! S'il y avait des taxis, ils n'iraient pas. Prenez le 376, dites au chauffeur de vous laisser à la cité des Bosquets ou du Chêne-Pointu. C'est là que le feu a pris au tout début.Rappelons-le, c'était le 27 octobre. Des ados qui revenaient d'aller jouer au foot sont pris en chasse par des flics zélés. Les ados partent à courir. Quelques-uns sont arrêtés. Trois se réfugient dans un enclos de transformateurs électriques. Bouna et Zyed sont électrocutés. Le troisième est gravement brûlé. Dans la soirée, la banlieue explose.Quatorze jours plus tard quand je débarque au Chêne-Pointu, la cité est plutôt tranquille. La nuit vient de tomber, les centaines de fenêtres de la face nord de la barre D s'allument une à une. Le mot- la barre- a remplacé blocs. Barres parce qu'elles s'étirent sur la longueur. Parce qu'elles barrent le ciel (et l'avenir?). Je n'ai pas aimé le coup d'oeil torve du chauffeur d'autobus quand je suis descendu. Il s'est retenu de me dire que c'était pas un zoo. Il a raison. De toute façon c'est fini, je n'en verrai pas de voitures brûler. Le théâtre s'est vidé. Seuls les flics sont encore en scène.Un dessin avec ça?C'est fini pour cette fois, mais ça recommencera. Le bidon de ces villes-bidon est plein à ras bord de haine glauque. Mais ce n'est pas la première raison.On met beaucoup en cause, ces jours-ci, le modèle d'intégration des Français. Je reprends donc, trois modèles d'intégration. Le melting-pot des Américains, qui donne les meilleurs résultats sauf avec les Noirs. Le nôtre, dont on parlera une autre fois, mais avant de se péter les bretelles souvenons-nous tout de même qu'il n'a jamais passé l'épreuve d'une immigration fleuve et ciblée comme l'immigration maghrébine en France. Souvenons-nous aussi que les Anglais, qui ont la même approche communautaire que nous, ont vérifié cet été que leurs communautés n'étaient pas aussi paisiblement intégrées qu'ils le croyaient.Les Français maintenant. Rigidité républicaine. Zéro communautaire. On t'accepte en France alors tu fermes ta gueule, tu fais comme les Français et tu seras considéré comme un Français, pareil pareil. Ce serait le deal parfait si ça marchait. Mais ça ne marche pas. Quarante ans plus tard, parfois deux générations plus tard, l'Arabe n'est toujours pas Français. Et, souvent même, est devenu un bougnoule.Deux choses pour expliquer l'échec du modèle français. D'abord le nombre. C'est facile d'intégrer trois Papous, ça l'est moins d'intégrer 10 millions de Maghrébins, de Turcs, ou de Chinois, ou de n'importe quoi. Quand ils sont des millions et des millions, tous de la même sorte, ça fait forcément comme un sous-pays dans le pays. Explosif.L'autre raison c'est la France elle-même, sa culture béton. Plus la culture du pays hôte est forte- culture au sens de civilisation- plus l'Autre, l'Étranger, se pète le front dessus. Et un jour pète les plombs.Moi? Si j'ai pété les plombs comme immigrant en France? Souvent.Comme immigrant franco-italien au Québec? Jamais. Pouvez pas dire que je ne vous fais pas des beaux dessins...Source Modifié 30 avril 2006 par cherry Citer
Habitués Fred Posté(e) 30 avril 2006 Habitués Posté(e) 30 avril 2006 Ces articles abordent de nombreux points avec beaucoup de vérité. Cela dit, je n'arrive pas à situer dans ces articles le cas d'un de mes amis immigrés, Mohammed, qui n'est pas français et qui n'est pas riche, mais qui vit dans le 16è arrondissement et qui a une excélente situation en France.Pour dire qu'il ne faut pas généraliser, et que les comparaisons Québec/France n'ont pas d'intérêt puisque chaque pays vit dans son propre contexte historique, politique et économique.Je pense que la seule phrase à retenir est celle là : "Quel que soit le modèle d'intégration, républicain en France, communautaire au Canada ou en Angleterre, melting-pot aux États-Unis, au fond ça change rien. C'est difficile partout d'être immigrant, je voulais dire plutôt de ne plus l'être." C'est la seule qui n'essai pas de trouver des excuses ou des responsables mais qui évoque la difficulté de l'immigration et de l'intégration. Citer
Habitués touareg Posté(e) 30 avril 2006 Habitués Posté(e) 30 avril 2006 (modifié) Voiçi un article paru dans le figaro du 19/11/2005 qui évoque des reflexions canadiennes sur les émeutes en France en comparaison avec l'immigration au Canada :L'intégration se complique à la deuxième génération, plus exigeante S. K. [Le Figaro 19 novembre 2005] «CELA pourrait-il arriver ici ?», s'interroge, en grosses lettres blanches sur fond de voitures incendiées, le quotidien Globe and Mail. Si les communautés immigrées semblent mieux intégrées, plus diversifiées et moins concentrées géographiquement au Canada, «la vision cauchemardesque d'un Paris en flammes devrait nous mettre en garde contre tout sentiment de supériorité», s'alarme le journal anglophone.Au Canada, les «minorités visibles» représenteront 20% de la population en 2017, avec un pourcentage encore plus important dans les grandes agglomérations. «Bien que la plupart des Canadiens nient être racistes, indique le sociologue Jeffrey Reitz, ils maintiennent une «distance sociale» vis-à-vis des minorités.»C'est justement pour que se nouent des liens d'amitié entre immigrés et Canadiens qu'a été lancé, en Colombie-Britannique, un programme de jumelage pour immigrants francophones. «L'idée est d'avoir un ami canadien qui vous aide à vous y retrouver dans la ville, indique Moussa Magassa, coordinateur de ce programme. Les immigrés seront ensuite tentés de se passer le relai, pour accueillir à leur tour un nouvel arrivant.»«Un de nos mythes fondateurs»Autre différence par rapport à la France, le sentiment qu'au Canada, selon Moussa Magassa, «grâce à ce climat de tolérance, tout est possible». Six ministres de l'actuel gouvernement et quelque 12% des parlementaires sont nés à l'étranger. La récente accession à la tête de l'Etat de Michaëlle Jean, première gouverneure générale noire, a galvanisé les immigrés. «Depuis votre nomination, mes enfants n'ont plus la même perception de l'avenir», lui a lancé un chauffeur de taxi, d'origine haïtienne comme elle.«L'immigration est l'un de nos mythes fondateurs, commente Margaret Wente, éditorialiste au Globe and Mail. Depuis des années, la politique officielle est la promotion de la diversité. En fait, nous avons passé un contrat : nous nous moquons de la façon dont les gens prient, tant qu'ils respectent nos valeurs occidentales.»Pourtant, une récente étude sociologique révèle que les enfants d'immigrés, nés au Canada, s'y sentent moins bien que leurs parents. Plus de 60% des immigrés récents se sentent Canadiens, contre seulement 44% pour ceux de la deuxième génération. «Leurs parents sont venus pour améliorer leur vie, explique Jeffrey Reitz. Ils peuvent comparer avec leur pays d'origine. Mais les enfants, nés ici, s'attendent à l'égalité. Ils sont beaucoup plus exigeants.»Sélectionnés pour leur haut niveau d'éducation, les Maghrébins immigrés au Canada il y a une dizaine d'années n'ont rien à voir avec ceux de France, souligne le Globe and Mail. Mais le «vrai test», prévient le journal, «sera lorsque leurs enfants et petits-enfants parviendront à l'âge adulte».SourceApparement certains études observent une diminution du sentiment canadien d'une génération d'immigrants à l'autre, mais l'immigration au Canada est bien trop récente pour bien déceler ça, mais le contexte et les conditions sont bien plus différentes que celles de la France. Modifié 30 avril 2006 par touareg Citer
Habitués Koko24 Posté(e) 30 avril 2006 Habitués Posté(e) 30 avril 2006 Bonjour Laulau,Ensuite, l'immigration est choisie au Québec, ne rentre pas qui veut, il y a des critères.Ca me choque. Voila ce qui fait exploser le racisme. En France, ne rentre pas qui veut aussi!!. La selection est drastique largement plus qu'au Canada par exemple(J'ai fait les 2 processus).Si ton idole est Sarkozy, sache que tu fais partie de l'immigration subie et pas du tout de l'immigration choisie. Je rappelle que l'immigration choisie est une immigration où une personne rentre avec un contrat de travail et un logement, ce qui n'est pas ton cas et son emploi ne peut pas être pourvu par un Français(C'est le contrat travail temporaire au Canada). Peu de gens au Canada rentrent ou se font régularisés avec un contrat de travail au Canada donc 99% de l'immigration est subie, ridicule. Dernier critére, le Canada mise sur l'intégration la où la France n'en veut pas. Au Canada, aprés un processus enfantin(avoir 45 pts ce qui est à la portée de tout le monde), tu obtiens une carte de résident. En France, aprés avoir trouvé un CDI, avoir bavé pour avoir tes papiers(6 mois d'attente avec ton employeur), tu obtiens une carte de salarié valable 1 an, autant dire que si t'a plus de boulot à la fin de ta carte de séjour, tu es expulsé, ce qui est pas le cas du Canada.Je voulais juste remettre les points sur les i.Koko24 Citer
Habitués Ylo Posté(e) 30 avril 2006 Habitués Posté(e) 30 avril 2006 Bonjour Laulau,Ensuite, l'immigration est choisie au Québec, ne rentre pas qui veut, il y a des critères.Ca me choque. Voila ce qui fait exploser le racisme. En France, ne rentre pas qui veut aussi!!. La selection est drastique largement plus qu'au Canada par exemple(J'ai fait les 2 processus).Si ton idole est Sarkozy, sache que tu fais partie de l'immigration subie et pas du tout de l'immigration choisie. Je rappelle que l'immigration choisie est une immigration où une personne rentre avec un contrat de travail et un logement, ce qui n'est pas ton cas et son emploi ne peut pas être pourvu par un Français(C'est le contrat travail temporaire au Canada). Peu de gens au Canada rentrent ou se font régularisés avec un contrat de travail au Canada donc 99% de l'immigration est subie, ridicule. Dernier critére, le Canada mise sur l'intégration la où la France n'en veut pas. Au Canada, aprés un processus enfantin(avoir 45 pts ce qui est à la portée de tout le monde), tu obtiens une carte de résident. En France, aprés avoir trouvé un CDI, avoir bavé pour avoir tes papiers(6 mois d'attente avec ton employeur), tu obtiens une carte de salarié valable 1 an, autant dire que si t'a plus de boulot à la fin de ta carte de séjour, tu es expulsé, ce qui est pas le cas du Canada.Je voulais juste remettre les points sur les i.Koko24Pour la France, c'est vrai et en même temps faux...en effet toute personne venant de la CEE peut venir s'installer et travailler librement en France sans quelconque demande d'immigration. Ces immigrants ne sont aucunement séléctionnés, et n'ont pas besoin de titre de travail ou de papiers. Cette immigration sera difficelement reglementée étant donné toutes les conséquences qui en découleraient pour la place de la France dans l'Europe.C'est à mon sens cette immigration qu'il faut bien prendre en compte lorsque l'on parle de la France aujourd'hui. Car même si historiquement nous avons acceuillit de nombreuses vagues d'immigration la France continue à le faire aujourd'hui sans plus de contrôle que cela, ni même sans aide ou suivi, intégration etc.En prenant ceci en compte on comprend mieux que l'entrée de pays comme la Turquie dans la CEE est problèmatique. Citer
Habitués jimmy Posté(e) 30 avril 2006 Habitués Posté(e) 30 avril 2006 Cherry :Il y a certes des problèmes ici, mais c'est RIEN à comparer à ce qui se passe en France. Quand des images provenant d'ici traverseront l'océan pour se rendre jusqu'en France, quand 3000 voitures brûleront par jour, tu pourras alors me dire que c'est du pareil au même, qu'on a manqué notre coup. +1jimmy Citer
Habitués kyris54 Posté(e) 30 avril 2006 Habitués Posté(e) 30 avril 2006 bah, j'ai pas franchement attendu les déclarations de Sarko pour prendre ma décision. je dirais dans l'ordre:1 - besoin de défi et d'accomplissement 2 - intérêt pour le Canada pour sa diversité culturel et parce qu'il est à mi-chemin entre mes amis et ma famille (y avait Londres aussi mais pas assez dépaysant)3 - intérêt pour les impôts prélevés à la source (en ce moment c'est la période critique de la "douloureuse" et ça fait mal! )4 - fuite d'un pays trop lourd et trop figé par rapport à la dynamique mondiale :dodotime: 5 - last but not least, je sais que le basket est moins populaire que le hockey mais je vais enfin pouvoir regarder les matchs de NBA à des heures normales! Citer
Habitués rimouski29 Posté(e) 30 avril 2006 Habitués Posté(e) 30 avril 2006 (modifié) Ici, même dans les quartiers les plus "chauds" (qui sont congelés à côté des cités françaises), on n'a JAMAIS brûlé de voitures ou fait de la casse pour répondre au racisme ambiant et crier qu'on existe. Ici, on n'a AUCUN parti politique ressemblant de près ou de loin au Front National, tant au provincial qu'au fédéral. Ici, un immigrant peut avoir sa citoyenneté au bout de 3 ans. Ici, on accueille les immigrants avec des cours de français, des cours sur la culture québécoise, de l'aide pour la recherche d'emploi (une approche dont la France vient tout juste de s'inspirer). Ici, les rapports entre les diverses communautés sont plus harmonieux.Il y a certes des problèmes ici, mais c'est RIEN à comparer à ce qui se passe en France. Quand des images provenant d'ici traverseront l'océan pour se rendre jusqu'en France, quand 3000 voitures brûleront par jour, tu pourras alors me dire que c'est du pareil au même, qu'on a manqué notre coup. Il est vrai qu'il a beaucoup de différences entre le canada et la france. Les 2 ont eu recours en masse à l'immigration. Sauf que la France, ils étaient pas la pour rester, ici ont veut qu'ils restent. Ca fait une sacré différence. Ici on donne la totale pour que les immigrants restent : citoyenneté, cours de français. Ils devraient réflechir même à donner des cours d'anglais. Les immigrants sachant que tous se passe en anglais, ils pourraient avoir tendance a aller vers les provinces anglophones pour l'avenir de leurs enfants. Si cela était posssible au Québec, peut être il perdrait moins d'immigrant.Je veux juste ajouter et je pense que je vais me faire des ennemis, il y a des quartiers chinois en France, ont-ils participé aux incendies de voitures ? Non, je ne crois pas !Ensuite, l'immigration est choisie au Québec, ne rentre pas qui veut, il y a des critères. Je pense que quand l'immigration sera choisie en France, la situation sera la même qu'au Québec.Je suis pas vraiment d'accord. A mon avis choisir ses immigrants résoud aucun problème. Il reste le problème de fond, économique a mon avis ou la soit-disaant non-intégration de la france envers ses immigrés pour d'autres. Mais a mon avis c'est la situation économique. De plus, l'histoire des points ne fera que choisir une partie des immigrés, les autres les illégaux s'en foutront bien des points. Il arrivera donc toujours des personnes non choisies, qui a terme demanderont leur légalisation. Donc ca changera probablement rien.Et puis il y a des communautés que l'on entend jamais parlé d'eux et qui sont pas forcément dans des situations les plus défavorables : sont assez fermées sur elles. J'avais lu un article sur la régularisation des sans-papiers en france, les Chinois étaient dans les pires situations, notamment a cause du problème de langue, mais demander très peu d'aide. Il y a des communautés qui sont assez fermées sur elles, ce qui fait que l'on entend jamais vraiment parler d'eux. On retrouve le même phénomène à Montréal, beaucoup en ont parlé : quartier italien, portugais, grec. Ca ne pose pas problème, les seuls ou il y a des problèmes, Cherry je crois l'a dit c'est la ou il y a des problèmes économiques (notamment les Haitiens et un autre quartier).Alors pourquoi ca marche et pourquoi d'autre ca marche pas ? Pour moi ca a plus rapport avec le niveau économique des familles que le caractère immigré des personnes. Et ici et en France. Dans les banlieues qui ont brulé, c'étaient pas que des enfants d'immigrés, il y avait des bien blanc.Anyway, de plus en plus d'hommes politiques Français parlent de l'exemple d'intégration canadien, c'est donc que cela ne doit pas être si mauvais que ça ! Apparement certains études observent une diminution du sentiment canadien d'une génération d'immigrants à l'autre, mais l'immigration au Canada est bien trop récente pour bien déceler ça, mais le contexte et les conditions sont bien plus différentes que celles de la France.Voila une phrase très intéressante. Avant de trop idéaliser le modèle à point canadien et d'intégration, il faudrait que le temps passe. Les immgirés qui sont arrivés après la guerre et ceux arrivés avec ceux à point sont des personnes d'origines bien différentes, dans un contexte canadien différent. Il est un peu trop récent pour voir les effets sur la deuxième génération. Donc attendons pour voir comment ca évoluera. Aussi, les contextes entre les 2 pays sont quelque peu différents, même si les 2 ont fait appel en masse à l'immigration mais pas ppour les mêmes objectifs.Bonjour Laulau,Ensuite, l'immigration est choisie au Québec, ne rentre pas qui veut, il y a des critères.Ca me choque. Voila ce qui fait exploser le racisme. En France, ne rentre pas qui veut aussi!!. La selection est drastique largement plus qu'au Canada par exemple(J'ai fait les 2 processus).Dernier critére, le Canada mise sur l'intégration la où la France n'en veut pas. Au Canada, aprés un processus enfantin(avoir 45 pts ce qui est à la portée de tout le monde), tu obtiens une carte de résident. En France, aprés avoir trouvé un CDI, avoir bavé pour avoir tes papiers(6 mois d'attente avec ton employeur), tu obtiens une carte de salarié valable 1 an, autant dire que si t'a plus de boulot à la fin de ta carte de séjour, tu es expulsé, ce qui est pas le cas du Canada.Moi au Québec, il m'a fallu 67 points, oui ils sont assez facil a atteindre. Mais le système a point a été abaissé récemment , Pourquoi ? pour faire venir plus d'immigrés. Le Canada a besoin d'immigrés pour augmenter sa population, avoir des travailleurs dans certains secteurs et pour le Québec protéger sa langue.C'est normal que la France soit plus drastique que le Québec. Le Québec veut, la France voudra aussi, car le problème du vieillissement de la population lui arrive à elle aussi. Tu voudrais pas que tous les pays du monde ouvre leur porte seulement parce que certains personnes veulenet immigrer ? Cc'est normal que la France soit drastique si elle veut pas d'immigrants, elle a quand même le droit de choisir qui peut vivre chez elle ou non.Tous les pays n'ont pas à être ouvert car le Canada l'est.Et pour l'intégration, les immigrés arrivés après la guerre étaient pas la pour rester, donc probablement qu'aucune intégration n'a été faite. Pour les enfants d'immigrés je ne comprends même pas qu'on parle d'intégration, ils ont été à l'école, vont dans les mêmes commerces, font parties de l'activités économiqiue quand ils travaillent, je vois pas ce qu'il faudrait de plus.Enfant d'immigré je me sens très bien intégrée en France. Je ne vois pas ce que j'ai d'exceptionnelle par rapoprt aux autres enfants d'immigrés. Modifié 30 avril 2006 par rimouski29 Citer
Invité Posté(e) 30 avril 2006 Posté(e) 30 avril 2006 Crois-tu réellement que les immigrants n'ont pas le droit de s'installer où ils veulent ? ils en ont le droit,mais dans les faits,nous savons tous qu'il y a de la discrimination économique et ethnique dans la location de logements. "pas de X ou Y" entend on souvent,que ce soit des particuliers ou des offices de logements sociaux. Les tours pour les immigrés,les petites maisons individuelles pour les autres,sachant que pour la majorité des cas,les deux catégories sont de nationalité française.Tu crois franchement qu'on donne des petites maisons individuelles aux blancs, parce-qu'ils sont blanc ?Il se battent, ils font comme tout le monde, ils paient leur loyer et comme on dit vulgairement ils se sorte le doigt du c....Il y a beaucoup de français d'origine étrangère qui ont accédé à la propriété parce qu'ils l'ont voulu, parce que c'était leur choix. dans les années 90 on a facilité l'accession à la propriété en octroyant des prêts à taux 0% et je peux te dire que les maisons ont poussé comme des champignons et ça n'était pas destiné aux français blancs mais à tous ceux désirant autre chose que le HLM.c'est en tout cas ce que je vois dans ma ville. Les gens d'origine étrangère sont tous logés aux mêmes endroits,ainsi que les soit-disant français " de souche" les plus précaires.donc ça illustre bien ce que j'ai dit :ségrégation économique et ethnique.cela s'illustre aussi dans les nombreux cas de discrimination envers des français d'origine étrangère,ayant un emploi,étant souvent qualifiés et qui se voient refuser la location d'un logement parce que l'agence a reçu des "consignes". Citer
Habitués rimouski29 Posté(e) 30 avril 2006 Habitués Posté(e) 30 avril 2006 c'est en tout cas ce que je vois dans ma ville. Les gens d'origine étrangère sont tous logés aux mêmes endroits,ainsi que les soit-disant français " de souche" les plus précaires.donc ça illustre bien ce que j'ai dit :ségrégation économique et ethnique.Oui mais si c'est des gens d'origine étrangère et des français " de souche", on ne peux pas parler de ségrégation éthnique, puisque il y a un mélange de souche et d'étranger, ca reste qu'une ségrégation économique. Citer
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