Habitués Éric70 Posté(e) 9 juillet 2005 Habitués Posté(e) 9 juillet 2005 Il y a 1.7 millions de personnes qui parlent le Français à la maison aux états-unis soit près de 3 fois plus qu'il y en a dans le ROC. 40% des personnes de langue maternelle française dans le ROC n'utilisent plus le Français comme langue parlée à la maison, ce qui veut dire qu'ils ne transmettront pas le Français à leurs enfants. Au Québec c'est l'inverse le Français fait des gains et beaucoup d'allophone parle le Français à la maison. Nier ces chiffres c'est nier la réalité.Ils sont courageux les Francophones hors Québec et je les admire mais dites-moi quel outil ont-ils pour ne pas se faire assimiler et pour pouvoir intégrer des immigrés allophones à leur communauté ???En excluant le Québec, près de 50% des immigrés de langue maternelle Française qui immigre au Canada s'installe à Toronto. Sur ce sujet, Bernard Lord (le premier ministre du Nouveau-Brunswick) avait déclaré cet été "Pour que la communauté Française de Toronto conserve la même proportion par rapport à la population totale du Grand Toronto, il faudrait qu'elle accueille 5 fois plus d'immigrants de langue maternelle Française." et j'ajouterais sans compter l'assimilation.Ma conclusion, le Québec est de plus en plus Francophone, le reste du Canada de plus en plus Anglophone, et les États-Unis de plus en plus.... Hispanophone.
Guille Posté(e) 12 juillet 2005 Posté(e) 12 juillet 2005 Bon désolée de venir sur ce message un peu en retard, mais je suis de retour en France pour les vacances.Tout d'abord je tiens à préciser que cette chronique n'est que ma vision des choses et ne s'appuie que sur mon expérience personnelle.Puis c'était aussi pour parler des canadiens anglophones qui ont d'eux meme voulu apprendre le français. Ce que je trouve très courageux. Tout comme les parents francophones, qui font tout pour que leur enfants conservent le français.Après, sachant que les statisques ne tiennent compte que du français comme langue maternelle ... il y en a pas mal qui sont exclus.Bref, je ne dis pas que Toronto est francophone, loin de la, mais je croise bien plus de gens parlant français que je ne l'imaginais.Bonnes vacancesSophie
Habitués honguito_loco Posté(e) 12 juillet 2005 Habitués Posté(e) 12 juillet 2005 Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi cette attitude défensive dès qu'on parle du français, surtout en dehors du Québec. Est-ce bien nécessaire, et surtout, à quoi est-ce que ça peut bien servir? Voici une vérité qui va en faire hurler certains, mais tant pis... Il y a beaucoup d'anglophones qui apprennent le français en immersion, au lycée ou a l'université. Ces personnes aiment vraiment la langue, ils ont envie d'apprendre, de comprendre et se rapprocher de la culture francophone. Malheureusement, ils n'arrrivent pas à progresser parce qu'ils font face à un véritable mur dès qu'ils s'adressent à des québécois. Soit on leur répond automatiquement en anglais pour leur faire comprendre que leur français n'est pas assez bon, soit on ne leur répond pas du tout.C'est malheureux, car ce sont des gens qui ont vraiment envie d'apprendre et de progresser. Encore faudrait-il leur en donner la chance! Les quelques anglophones que j'ai rencontrés qui parlaient un très bon français l'avaient appris en France! Personellement, je trouve ça malheureux.A mon ancien travail, des collègue anglophones qui parlaient un très bon français s'entendaient dire: "Passez-moi quelqu'un qui parle VRAIMENT français." Tout ça parce qu'ils avaient eu le malheur de ne pas comprendre un mot. J'ai bien conscience que tout le monde ne réagit pas de cette façon, mais ça arrive assez souvent pour que des anglophones me le mentionnent à maintes reprises.Je suis personellement atteré quand j'entends des amis anglophones me dire qu'il était impossible pour eux d'apprendre le français au Canada. Le français est une langue difficile à apprendre. L'orthographe est un mystère pour bon nombre de francophones ayant fait leur scolarité entière en français (j'en veux pour preuve les messages sur ce site, ou français comme québécois rivalisent de créativité orthographique). Ceux qui décident de se lancer dans l'apprentissage du français devraient être encouragés, a fortiori quand c'est la langue de leur pays.Je pense que c'est l'attitude entière par rapport à la langue et la culture qu'il faudrait changer: s'ouvrir plutôt que se renfermer sur soi. Voilà mon humble avis.
Habitués parati Posté(e) 12 juillet 2005 Habitués Posté(e) 12 juillet 2005 Tout comme Guille, je suis étonnée par la quantité de personne qui parlent le français hors du Québec. En exagérant, si on écoutait les québécois personne ne parle le français hors du Québec. Lors de mon périple du mois de mai et maintenant à Halifax, je rencontre tous les jours des gens qui parlent le français. Certains sont des québécois, d'autres des français et bien sûr des acadiens, mais il y a aussi des anglophones francophiles qui manient très bien la langue de Molière ou qui commencent leur apprentissage de notre cher français.A Halifax, grâce à un de mes jobs, j'ai la chance de voir l'intérêt que porte la population anglophone et allophone au français. Je travaille en effet quelques heures par semaine à Alliance française d'Halifax. L'Alliance, institution française plus que centenaire, donne des cours de français depuis le débutant à l'avancé avec des atelier de prononciation, de littérature, de français des affaires.... Le nombre d'étudiants est en croissance et sur un bassin de population inférieur à celui de Calgary, ici à Halifax on a plus d'étudiants et d'heures de cours qu'à Calgary. En plus à Halifax, les professeurs de l'Alliance sont de divers origines (française, tunisienne, canadienne...) cela permet aux étudiants d'avoir une variété d'accent et d'habituer leur oreille à la diversité francophone, et le québécois est aussi représenté, la secrétaire est de Gaspé.Pour ceux qui ne connaisent pas les Alliances françaises voici le site de Paris http://www.alliancefr.org/ et celui de la délégation pour le Canada http://www.af.ca/ . La misson des Alliances est de faire découvrir, apprendre et apprécier la langue et la culture françaises.A mon deuxième emploi, je travaille qu'avec des anglophones, mes collègues, les fournisseurs. Les gens savent que je suis francophone, et me demande si je suis française ou canadienne, je leur répond française de France, et on commence à me parler en français, un est acadien dont la famille pour se fondre dans la masse anglophone a perdu l'usage du français, mais qui a pu apprendre dans les années 60 à l'école le français et essaie de se souvenir de son français pour pratiquer avec moi, et bien sûr le reste sont des anglophones non acadiens qui ont appris le français à l'école et qui sont très fiers de me parler en français. J'ai aussi une préposée de CN -Canadian National Railway- qui me parle en français alors qu'elle est anglophone.A Halifax, le nombre d'élèves dans les écoles d'immersion est en croissance, les écoles francophones voient le nombre de leurs élèves lui aussi croître.J'ai rencontré aussi quelques jeunes québécois, - de 20 ans, dont les parents ont choisi de quitter le Québec, pour que leurs enfants puissent vivre dans un mileu anglophone et ainsi apprendre l'anglais. Je peux vous dire que ces jeunes québécois parlent parfaitement le français et ont toujours leur "accent québécois". Je trouve cela génial car ainsi cela leur donne une meilleur compréhension des Canada (français et anglais) et de connaître la culture canadienne anglophone.Pour ceux qui habitent dans le ROC et qui se sentent seul dans leur travail de promotion du français, il existe une association canadienne qui travaille dans ce sens, il s'agit de Canadian Parents for French. Voici leur site http://www.cpf.ca/Parati
Habitués Laurence Nadeau Posté(e) 12 juillet 2005 Auteur Habitués Posté(e) 12 juillet 2005 Bonjour,Ah je trouve que cette discussion ressemble à la politique au Canada : un dialogue de sourds ! Il faut comprendre que si les Québécois sont si sensibles lorsqu'on parle de langue au Canada, c'est que finalement c'est parler de politique tout court. Et si de nombreux Québécois sont insatisfaits de leur place au Canada, c'est justement en grande partie à cause de ces sujets. Je ne pense pas qu'ils ont une dent contre les Francophones hors Québec, au contraire, ils trouvent leur lutte incroyable.Je sais que la chronique de Guille laissait "vague" le nombre de francophones ou francophiles qu'elle rencontre au travers de sa vie en Ontario. Mais ceci parce qu'il s'agit d'une chronique bien personnelle comme elle le dit. J'aurais du peut-être ajouter des chiffres ou demander à Sophie d'en ajouter afin de rendre accessible les données officielles.Pour te répondre honguito_loco et les autres, ce n'est pas que le sujet des Francophones hors Québec est offensant en tant que tel mais c'est de la façon dont c'est présenté. Mais ce qui peut irriter certains c'est lorsque certains affirment qu'il y a pas de problème et que tout est beau. Voici ce qui explique l'exaspération de certains. Le bilinguisme des Canadiens "mur à mur" est un mythe, ceci est vrai chez les Québécois (anglophones et francophones), les francophones hors Québec et quelques autres anglophones ou anglophiles qui apprennent le français. Un mythe sur lequel travaille beaucoup le gouvernement canadien pour noyer les revendications du Québec, voilà où cette discussion devient politique. La situation du français hors Québec est précaire. Le taux d'assimilation des Francophones hors Québec est très inquiétant et présente un avenir difficile pour ces communautés. Saviez-vous que certains partis politiques (Harper et d'autres) veulent éliminer les politiques bilingues ? Tous les rapports peuvent le démontrer, dans un mariage mixte (couple anglophone-francophone) c'est généralement l'anglais qui devient la langue de communication et ainsi la langue des enfants. Ce qui veut dire qu'il s'agit ici d'une assimilation. Par exemple, vous connaissez April Lavigne, cette jeune chanteuse canadienne de l'Ontario ? Lavigne ? Vous n'avez pas rêvé, ces ancêtres étaient francophones. Mais elle ne connaît pas aujourd'hui un seul mot de français. Les seuls francophones hors Québec qui parlent encore cette langue sont ceux qui ont été très combatifs ou encore qui sont restés dans des mariages francophones. Les écoles d'immersion ont fait de nouveaux adaptes dans les anées 90, mais saviez-vous que ces dernières années, ils vivent un ralentissement et que les jeunes y vont moins qu'avant ? Selon l'organisme Canadian Parents for French, seulement 10 % des élèves canadiens poursuivent des cours de français de base jusqu'à la fin de leurs études secondaires. L'inscription aux cours de français est aussi en baisse dans toutes les provinces, sauf l'Île-du-Prince-Édouard.L'objectif du gouvernement fédéral, énoncé en 2003, de doubler le nombre de Canadiens bilingues de 18 à 25 ans d'ici 10 ans sera donc difficile à atteindre, d'après les données actuelles.source : http://www.radio-canada.ca/regions/Ontario...linguisme.shtmlChaque année le commissaire aux Langues officielles nous présente son rapport sur les langues au pays. Des conclusions qui prouvent souvent qu'il y a encore un long chemin à parcourir pour la promotion du français au Canada et des services adéquats. Les francophones hors Québec se battent depuis des années pour avoir des services en français qui sont supposés être acquis selon la loi fédérale. Et pourtant de nombreux francophones n'ont toujours pas de service en français dans de nombreux services gouvernementaux du gouvernement canadien.En fait, cela reste très subjectif lorsqu'on dit "je trouve qu'il y a pas mal de Francophones" ou "Je ne trouve pas..." mais ce qui peut nous en dire plus long c'est les chiffres officielles. Cherry en a parlé dans l'un de ces messages. C'est qu'elle voulait dire que je crois qu'il ne faut pas s'imaginer que 50 % des gens parlent le français au ROC. Une petite tranche de la population au Canada est bilingue, même pas 1 personne sur 4. Enfin, certains peuvent y voir le verre à moitié plein et les autres à moitié vide... Laurence
O'Hana Posté(e) 12 juillet 2005 Posté(e) 12 juillet 2005 Est-ce mieux de centrer tous les efforts là où le français est le plus majoritaire au Canada (i.e. au Québec) ?Ou est-ce mieux de centrer tous les efforts pour disperser le français le plus possible dans tout le Canada ?Dans une perspective de préservation linguistique et culturelle, je choisis définitivement la première option.O'Hana
Habitués cherry Posté(e) 12 juillet 2005 Habitués Posté(e) 12 juillet 2005 Est-ce mieux de centrer tous les efforts là où le français est le plus majoritaire au Canada (i.e. au Québec) ?Ou est-ce mieux de centrer tous les efforts pour disperser le français le plus possible dans tout le Canada ?Dans une perspective de préservation linguistique et culturelle, je choisis définitivement la première option.←Dido pour moi.Et je voulais ajouter un petit bémol à ce que j'ai déjà écrit: je suis contente qu'il y ait des francophones ou des francophiles dans le ROC. Les Québécois n'ont jamais prétendu qu'ils étaient les seuls francophones en Amérique! Or, les Québécois sont les seuls qui peuvent aspirer à continuer à exister à long terme, et même à avoir leur pays, de par leur nombre et leur concentration dans une région précise. Partout où vous irez au Canada, vous croiserez sur votre route des gens qui savent s'exprimer en français, ou du moins qui tentent de le faire. C'est mignon tout plein, mais ce sont de belles exceptions. Dans les faits, le ROC est à forte majorité anglophone. Et à mon humble avis, il est im-pos-si-ble d'inverser la vapeur.
O'Hana Posté(e) 12 juillet 2005 Posté(e) 12 juillet 2005 Partout où vous irez au Canada, vous croiserez sur votre route des gens qui savent s'exprimer en français, ou du moins qui tentent de le faire. C'est mignon tout plein, mais ce sont de belles exceptions.En effet. Pas sûre que les québécois, ça leur tente de devenir les Cajuns du nord de l'Amérique du Nord à terme ...O'Hana
Habitués jimmy Posté(e) 12 juillet 2005 Habitués Posté(e) 12 juillet 2005 Pour les nouveaux sur le forum, je reprend l'expression de l'auteur Québécois Yves Beauchemin : " les francophones hors Québec sont des cadavres encore chaud."A plus ou moins long terme, ils vont disparaitre.Je rappelle que je sais très bien de quoi je parle, toute ma famille est du Manitoba. La génération de mes parents parlait très bien le francais, ma génération un peu moins....leurs enfants presque pas...et les enfants de nos enfants...je vous le donne en mille.jimmy
Habitués honguito_loco Posté(e) 12 juillet 2005 Habitués Posté(e) 12 juillet 2005 Le bilinguisme des Canadiens "mur à mur" est un mythe, ceci est vrai chez les Québécois (anglophones et francophones), les francophones hors Québec et quelques autres anglophones ou anglophiles qui apprennent le français. Un mythe sur lequel travaille beaucoup le gouvernement canadien pour noyer les revendications du Québec, voilà où cette discussion devient politique. C'est un mythe, incontestablement. Ce que je ne comprends pas, c'est que le français comme langue officielle du Canada entier est une concession faite au Québec. Alors, comment peut-on réclamer qu'une langue devienne langue du pays entier, et après ne pas soutenir ceux qui la parlent déjà en dehors du Québec ou se rire des efforts faits pour faciliter l'apprentissage aux anglophones?Il y a peut-être des éléments dont je n'ai pas connaissance. Si quelqu'un peut m'éclairer, j'apprécierais beaucoup.Saviez-vous que certains partis politiques (Harper et d'autres) veulent éliminer les politiques bilingues ?Ca, je ne le savais pas. J'essaierai de m'en rappeler quand je voterai. Par exemple, vous connaissez April Lavigne, cette jeune chanteuse canadienne de l'Ontario ? Lavigne ? Vous n'avez pas rêvé, ces ancêtres étaient francophones. Mais elle ne connaît pas aujourd'hui un seul mot de français. C'est vrai, il y en a beaucoup. Ceci dit il y a aussi un politicien francophone que s'appelle Pettigrew.L'objectif du gouvernement fédéral, énoncé en 2003, de doubler le nombre de Canadiens bilingues de 18 à 25 ans d'ici 10 ans sera donc difficile à atteindre, d'après les données actuelles.J'ai l'impression que c'est le but du gouvernement fédéral, pas celui du Québec. Il me semble que le Québec veut surtout protéger SON français, qu'il n'y a aucun intérêt pour la conservation du français hors-Québec parce que "de toute façon ils sont trop peu nombreux pour survivre" (autant dire quantité négligeable), et qu'il n'y a aucun intérêt pour que les anglophones apprennent le français.Le gouvernement fédéral a-t-il décidé seul de cet objectif? Si c'est un but commun, il faudrait encore se donner les moyens de l'atteindre. On ne peut pas forcer qui que ce soit à apprendre une langue s'il ne le veut pas. On peut par contre la rendre attirante et intéressante. Encore faut-il accepter que la langue ne soit pas un privilège de naissance.
O'Hana Posté(e) 12 juillet 2005 Posté(e) 12 juillet 2005 Ce que je ne comprends pas, c'est que le français comme langue officielle du Canada entier est une concession faite au Québec. Alors, comment peut-on réclamer qu'une langue devienne langue du pays entier, et après ne pas soutenir ceux qui la parlent déjà en dehors du Québec ou se rire des efforts faits pour faciliter l'apprentissage aux anglophones?Il y a peut-être des éléments dont je n'ai pas connaissance. Si quelqu'un peut m'éclairer, j'apprécierais beaucoup.La particularité du fait français au Québec réside dans le fait que langue et culture sont intimement liées : pour le québécois, parler français c'est exprimer sa culture distincte, différente du reste du Canada. En d'autres mots, protéger le français revient tout simplement à tenter de protéger une identité.Le multiculturalisme d'Ottawa inspiré de la pensée de Trudeau pose le Québec - l'un des deux peuples fondateurs du Canada - au titre de communauté culturelle, soit au même niveau que toute autre communauté culturelle au pays. Ce que l'on peut qualifier d'assimilation et c'est ce qui attend les communautés francophones hors Québec à plus ou long terme.Ottawa n'a aucun intérêt à ce que le français ne devienne aussi présent que l'anglais dans tout le Canada. Il a par contre tout intérêt à préserver sa sacro-sainte image du multiculturalisme canadien à coup de subventions fédérales. Il y a une différence entre préserver une culture francophone et maintenir une communauté francophone sous respirateur artificiel.O'Hana
Habitués Laurence Nadeau Posté(e) 12 juillet 2005 Auteur Habitués Posté(e) 12 juillet 2005 RebonjourCe que je ne comprends pas, c'est que le français comme langue officielle du Canada entier est une concession faite au Québec. Alors, comment peut-on réclamer qu'une langue devienne langue du pays entier, et après ne pas. soutenir ceux qui la parlent déjà en dehors du Québec ou se rire des efforts faits pour faciliter l'apprentissage aux anglophones?Il y a peut-être des éléments dont je n'ai pas connaissance. Si quelqu'un peut m'éclairer, j'apprécierais beaucoup.Ah tu sais c'est bien complexe l'histoire de la langue au Québec et au Canada. Je vais tenter de te répondre mais tu sais ça fait 30 ans que le Canada anglais tente de comprendre le Québec et on arrive pas encore. Alors tu n'es pas seul ! La première chose a comprendre est que cette histoire de langues officielles n'est pas un idée du Québec mais de Pierre Éliott Trudeau. Premier ministre du Canada dans les années 60 et 70. Un homme adoré au Canada mais détesté souvent au Québec. C'est d'ailleurs un Québécois, de père francophone et de mère anglophone. C'est le gouvernement central à Ottawa qui a pris cette décision, pas le gouvernement québécois.Les Québécois n'ont jamais revendiqué cela c'est donc Trudeau qui a pensé à cela pour répondre aux besoins d'émancipation des Québécois. Mais en fait c'est plus une tactique pour noyer le poisson. C'était une grande époque de revendications au Québec et le mouvement indépendantiste naissait dans ces années. Ainsi c'était sa façon de répondre à ce courant. Historique de la loi sur les langues officielles http://www.pch.gc.ca/progs/lo-ol/biling/hist_f.cfmLes Québécois ne sont pas contre le développement et l'émancipation du français hors des frontières du Québec. Biensûr que non, mais ils sont très critiques sur tous les projets par rapport au bilinguisme, ceci n'a pas réussi à contrer l'assimilation des francophones hors-Québec. Si tous les Canadiens parlaient anglais comme le français, on n'en serait pas là dans le débat linguistique au pays. Et je pense sincèrement qu'il n'y aurait pas tant un sentiment de désir d'indépendance au Québec non plus. Je pense que par leur existence même les Québécois aident les Francophones hors-Québec mais bon je ne sais pas ce qu'ils pourraient faire de plus concrètement. Enfin, certains sont cyniques ou déabusés par rapport au français mais ce n'est pas parce qu'ils ne veulent pas que le français se développe mais plutôt parce qu'ils ne croient plus à son émancipation en dehors du Québec.Les Québécois sont pleinement conscients que les francophones hors-Québec sont des battants. Si certains parlent le français encore aujourd'hui c'est vraiment parce qu'ils ont réussi à s'accrocher. Savais-tu que de nombreux francophones du Canada se sont fait interdire l'usage du français dans les 100 dernières années. Nous apprenons que par exemple les Franco-manitobains (les francophones du Manitoba) ont été confrontés à un gouvernement qui a interdit l'enseignement du français à une certaine époque (1916) et ceci allant jusqu'à réprimander en classe ceux qui osaient parler le français entre eux. L'enseignement du français a aussi été très limité dans de nombreuses autres provinces du Canada. Le Québec n'a pas connu cela puisqu'il est toujours resté majoritairement francophone, même si certains comme Lord Durham a prédit en 1839 l'assimilation (http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/francophonie/Rbritannique_Durham.htm).Quelques faits :1871: Le Common School Act interdit l'enseignement du français au Nouveau-Brunswick.1877: Le Public School Act interdit l'enseignement du français à l'Île du-Prince-Edouard.1905: L'Alberta réduit l'enseignement du français aux première et deuxième années. Après: une demi-heure par jour.1912: L'Ontario réduit l'enseignement du français à la première année du primaire.1916: La loi Thornton abolit l'enseignement du français au Manitoba.N'hésitez pas si vous avez d'autres questions.Laurence
Habitués Éric70 Posté(e) 13 juillet 2005 Habitués Posté(e) 13 juillet 2005 Le Français restera toujours une langue importante dans le monde. Le problème au Canada n'est pas là. Nous les Francophone d'Amérique nous voulons que notre langue soit toujours existante en Amérique pour les générations qui nous suivrons et qu'elle soit en croissance comme les autres langues du continent. Pour se faire elle doit rester majoritaire dans un territoire donné soit au Québec et dans le nord du Nouveau-Brunswick. Sinon c'est sûr qu'elle deviendra marginale. Toute les langues du monde principalement en Europe existe parce-qu'elles sont majoritaire dans un territoire.Ce n'est pas une guerre contre les Anglos, les Anglos Francophile, ou les Francophones hors Québec. C'est un grand défi que nous devons relever nous-même, et vous immigrants si vous voulez vraiment comprendre le Québecois sur notre volonté à préserver notre langue. C'est ceci que vous devez essayer de comprendre.
Habitués honguito_loco Posté(e) 13 juillet 2005 Habitués Posté(e) 13 juillet 2005 Merci beaucoup pour ces informations très intéressantes. Je vais regarder de plus près le lien. Effectivement, il me manquait beaucoup d'informations.
Habitués parati Posté(e) 13 juillet 2005 Habitués Posté(e) 13 juillet 2005 Dans les associations francophones, hors Québec et en NS, qui veillent sur le français et son utilisation, vous avezla FANE, association acadiennehttp://www.federationacadienne.ca/fane/index.cfm.80% des anglophones qui m'entourent, comprennent le français, et cherchent toujours une opportunité pour le parlait. Beaucoup d'entre eux, se trouvent gêner quand ils vont au Québec, car même si ils parlent un très bon français on leur parle en anglais et tout cela parce qu'ils ne savent pas dire un mot en français ou que leur débit n'est pas assez rapide au goût québécois.Allez comprendre. Pour moi, ici, cela m'aide beaucoup que les gens comprennent le français, car si je n'arrive pas à définir en anglais un mot que je ne connais pas, je le dis en français et j'ai généralement la traduction anglaise.Si je continue sur cette voie là je vais finir par speaker chiac Parati
Habitués honguito_loco Posté(e) 13 juillet 2005 Habitués Posté(e) 13 juillet 2005 Et un petit lien de plus, la Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada. www.fcfa.ca/300.htmlDépéchez-vous d'y faire un tour avant qu'ils disparaissent
Habitués SeXy ALeXiS Posté(e) 13 juillet 2005 Habitués Posté(e) 13 juillet 2005 Personnellement (y'a certainement une faute d'orthographe deja... ca commence bien je sais plus combien de n, et de l), j'habite aussi a Toronto (comme Guille donc) mais je n'ai pas la meme experience.Bien sur il m'arrive parfois de parler et d'avoir des gens qui me demandent d'ou je suis, et si je dis "France" ils vont me dire un mot ou deux en Francais (style 'a bientot'), mais la plupart du temps ca s'arrete la.En fait les rares moment ou je parle francais ce sont:1- au telephone aves mes parents2- si je suis avec un mon pote francais et qu'on est que tous les deux (ou au telephone), ou que les autres personnes avec qui nous somment ne partagent pas notre conversation3- qd le gars de l'acceuil du YMCA me dit bonjour ou au revoir, parce qu'il parle francais et apparemment ca lui fait plaisirMis a part ca, pas vraiment d'autres occasions (non pas que ca me manque)... et meme dans la rue, au mall ou ailleurs, j'entends rarement du francais (sauf qques touristes ou autres genre celebrations du 1er juillet ou lieu touristique)...Tout depend peut etre de l'endroit ou on habite ou alors ou des endroits ou on traine. Je ne saurai pas dire... mais pour le moment mon francais ne me sert pas du tout ici.Voila sur ce je retourne bosser :'(A+
Habitués Boris Posté(e) 13 juillet 2005 Habitués Posté(e) 13 juillet 2005 Quid de l'ACADIE les amis ?
glamdring Posté(e) 13 juillet 2005 Posté(e) 13 juillet 2005 Honteux c'est tout simplement honteux ce que je lis chez certains. Oser dire qu'il est préférable de défendre le français au quebec et au Nouveau-Brunswick que de s'acharner à la défense du français dans les autres provinces!!!. C'est une vision nombriliste du pays, c'est faire peu de cas de la volonté et du droit des francophones hors quebec de continuer à vivre en français. Ce serait comme protéger une petite partie de la forêt et laisser faire n'importe quoi ailleur en se targuant d'être un ardent écologiste. Cet argument qui soutient que comme ils sont peu nombreux hors Quebec cela ne sert à rien de les protéger, est criminel. En Bretagne on nous sort le même et on nous demande de se résigner à notre mort. Qui sont-ils pour nous demander ça? Qui êtes vous pour vouloir ça?Vous devriez vous battre pour que le français soit présent dans le reste du Canada, se battre pour le fançais au Québec c'est bien, ce battre pour le français au Canada c'est mieux. De plus le Québec n'a selon moi aucun interêt à ce qu'il devienne un îlot francophone au Canada, certe les indépendantistes pourraient y trouver une façon de se séparer plus facilement, mais il deviendrait plus attaquable car une exeption. Et pour ce qui est de la compréhension (linguistique et surtout culturelle) entre les anglophones et les francophones ce serait un désastre. Je suis persuadé que le bilinguisme apporte une meilleur unité entre les peuples et c'est selon moi l'avenir de l'humanité. Oui je pense que les lois sur le bilinguisme de Trudeau ont été une réelle avancée, beaucoup ont tendance à oublier qu'avant il était impossible d'avoir des services de la part du gouvernement en français, et que les politiciens anglophones ne connaissaient pas un traître mot de cette langue.
O'Hana Posté(e) 13 juillet 2005 Posté(e) 13 juillet 2005 Salut Glamdring Oser dire qu'il est préférable de défendre le français au quebec et au Nouveau-Brunswick que de s'acharner à la défense du français dans les autres provinces!!!.Pour ma part, je maintiens cette position, n'étant pas québécois de souche mais originaire d'une minorité également. Personnellement, je n'ai rien contre les communautés francophones hors du Québec, je suis même ravi qu'elles existent mais en termes de masse critique, n'est-il pas plus pertinent de concentrer le maximum d'efforts là où la langue et la culture francophone ont le plus de chances de s'épanouir - c'est-à-dire au Québec principalement - si on souhaite réellement une préservation de cette culture ?Je suis persuadé que le bilinguisme apporte une meilleur unité entre les peuples et c'est selon moi l'avenir de l'humanité.J'adhère au principe du bilinguisme au Canada si chacune des deux cultures fondatrices du Canada sont placées sur le même pied d'égalité. Pas seulement au niveau linguistique, mais aussi culturellement, économiquement et politiquement. Ce qui ne m'apparaît pas être le cas dans l'état actuel des choses. Si ce n'est pas fait, va voir le lien que Laurence met sur le rapport de Lord Durham datant du 19ème siècle. Révélateur.Quant au bilinguisme comme avenir de l'humanité, désolé mais non seulement je n'y crois pas mais en plus, je n'en veux pas. Considérer l'anglais et le français comme seules langues dominantes pour le monde entier, cela a un caractère exclusif (pour les autres langues) qui ne peut que nuire culturellement. Ça serait le retour des beaux jours du colonialisme occidental.Oui je pense que les lois sur le bilinguisme de Trudeau ont été une réelle avancée, beaucoup ont tendance à oublier qu'avant il était impossible d'avoir des services de la part du gouvernement en français, et que les politiciens anglophones ne connaissaient pas un traître mot de cette langue.Certes mais si ces fonctionnaires fédéraux sont devenus bilingues - ce qui reste à prouver pour toutes les administrations dans tout le Canada - ce n'est pas par compassion ou esprit d'équité avec la culture québécoise francophone. C'est parce que la loi l'y oblige. Quant au multiculturalisme de Trudeau, ses intentions étaient nobles mais il se fait prendre de plus en plus à son propre jeu.O'Hana
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