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  • Habitués
Posté(e)

Bonjour,

Notre chroniqueur de Sherbrooke nous parle de la politique québécoise.

À lire en page d'accueil.

Laurence

  • Habitués
Posté(e)

quel talent!!!!!!!!!!!

  • Habitués
Posté(e)

Belle chronique ! ... Oui, oui ! Sincèrement ! wink.gif

Personnellement, j'ai toujours considéré la sociale-démocratie comme du socialisme déguisé. Du socialisme qui ne s'assume pas, hypocrite et traître... le "ventre-mou" de la politique. Profiter de l'économie de marché sans l'avouer franchement et en essayant de se convaincre que l'on est surtout pas des libéraux (ah ça non ! Quelle horreur !).

Un peu la voie que prenait le Parti Socialiste Français sous Mitterrand, mais qui a radicalement changé avec Jospin et ses acolytes trotskystes. Les années Mitterrand où la spéculation boursière n'a jamais été aussi importante, qui a vu la gloire et la déchéance de Bernard Tapie, les scandales politico-financiers des socialistes... pour finir, comme on le sait. Bref... tendance brisée par Jospin... Tiens ! Un protestant ! wink.gif

La sociale-démocratie, sorte de "cache-sexe" d'un socialisme qui ne s'assume donc pas... essayant de brouiller les cartes en rejetant les idéologies (en reprenant cette ineptie qui veut que "les idéologies sont mortes")... et pourtant, le Parti Québécois est un membre à part entière de l'Internationale Socialiste, présidé, en son temps, par l'archéo-socialiste Pierre Mauroy.

En même temps, il n'y a rien de surprenant dans cette attirance vers la sociale-démocratie... évitant les clivages trop clairs, les chicanes, les Québécois sont comme les Scandinaves, ils cherchent en politique ce qu'ils n'ont pas dans leur climat : le tempéré ! wink.gif ... puis dans le fond, si des partis extrémistes comme l'UFP peuvent rester marginaux, je ne vais pas m'en plaindre.

Encore bravo pour cette chronique ! wink.gif

En passant : il n'y a pas que les États-Unis à s'être affranchis de la couronne britannique, la plus grande démocratie du monde qu'est l'Inde l'a fait également ! wink.gif

Posté(e) (modifié)

Cool que vous ayez accroché smile.gif

Personnellement, j'ai toujours considéré la sociale-démocratie comme du socialisme déguisé

Ça du bon sens ce que tu écris PP ... Pour ma part, je conçois cela selon le principe du moyen et de la fin : le néo-libéralisme est à l'extrême dans la fin justifie les moyens. Alors que la sociale-démocratie ne perds jamais de vue (ou tente du moins) que la fin reste l'individu redonnant ainsi plus de légitimité éthique au moyen utilisé qu'est l'économie de marché.

En passant : il n'y a pas que les États-Unis à s'être affranchis de la couronne britannique, la plus grande démocratie du monde qu'est l'Inde l'a fait également !

Oui pis non : tu auras remarqué que dans ma chronique je parle des États-Unis comme l'unique ancienne colonie britannique de langue anglaise complètement affranchie de l'empire britannique. L'Inde (ou Union Indienne : titre officiel) a 22 langues officielles mais l'hindi est la langue officielle principale - celle utilisée par l'administration centrale - .... et l'anglais comme langue officielle "associée". wink.gif

O'Hana

Modifié par O'Hana
  • Habitués
Posté(e)

o'hana t'es un AS......!!

t'as su , à mon humble avis, présenter les facteurs essentiels qui façonnent les grandes tendances politiques, tu les a tous mélanger, et puis,..tu as trouver le moyen d'en sortir vainqueur; avec une belle conclusion.. smile.gif

chronique à imprimer....!

merci

  • Habitués
Posté(e)
En passant : il n'y a pas que les États-Unis à s'être affranchis de la couronne britannique, la plus grande démocratie du monde qu'est l'Inde l'a fait également !

Oui pis non : tu auras remarqué que dans ma chronique je parle des États-Unis comme l'unique ancienne colonie britannique de langue anglaise complètement affranchie de l'empire britannique. L'Inde (ou Union Indienne : titre officiel) a 22 langues officielles mais l'hindi est la langue officielle principale - celle utilisée par l'administration centrale - .... et l'anglais comme langue officielle "associée". wink.gif

Oupss alors ! Problème de compréhension de mon côté ! wink.gif

Mais alors, on pourrait tout de même parler de l'Irlande, non ? wink.gif

  • Habitués
Posté(e)

PP, t'as une poussière dans l'oeil ou quoi? wink.gifwink.gifwink.gif

Je n'embarquerai pas dans ces "analyses" typiquement françaises du genre donnons-une-étiquette-et-étalons-notre-pseudo-culture-par-la-bande. wink.giftongue.gif

Je voulais juste ajouter quelques détails socio-historiques à ce qu'a déjà écrit O'Hana pour tenter d'expliquer cette option de social-démocratie:

-Le rapport des Québécois à la terre, longtemps leur seule richesse, donc au territoire du Québec, qui est une richesse collective qu'il faut préserver.

-La passé ouvrier et paysan de la majorité des Québécois catholiques francophones, qui se sont battus en se syndiquant pour améliorer leurs conditions de travail misérables, face à leur employeur généralement anglophone, souvent américain, et qui s'enrichissait sur leur dos.

-En plus d'une dent contre le capitalisme pur et dur qui les servait mal, il y a eu une peur du communisme avec la guerre froide. Un juste équilibre entre la gauche et la droite est donc préconisé inconsciemment.

-Le rôle important tenu par les femmes au Québec, qui élevèrent des familles nombreuses pendant que leur mari trimait dur, et qui sont plus portées vers l'empathie et le partage (mettons... wink.gif). On pourrait presque parler de société matriarcale.

-In extenso, la force du féminisme au Québec, un mouvement de gauche.

Bref, les Québécois sont "tissés serrés", par leur langue et leur religion d'abord, mais aussi par leurs conditions sociales. En s'unissant, ils ont réussi à sortir leur épingle du jeu, à s'appropier leur économie. C'est donc une approche gagnante.

  • Habitués
Posté(e)

Cherry,

Tout à tout à fait raison... mais cela n'est pas en contradiction avec ce que j'ai dit plus haut. On pourrait dire que, les sociaux-démocrates Québécois sont comme monsieur Jourdain, ils font du socialisme sans le savoir ! wink.gif

On peut faire la comparaison avec le "modèle" Scandinave d'ailleurs, en y mettant ce que tu viens juste d'écrire en plus.

La sociale-démocratie n'est pas un "dogme" à part, c'est un modèle qui est sans cesse influencé, tiraillé même, entre un libéralisme diabolisé par la gauche et une sorte de socialisme effrayant pour beaucoup de Nord-Américains. Mais il y a une influence certaine... donc, le socialisme a tout de même une influence sur une certaine manière de penser sociale-démocrate.

Et encore une fois, cela ne va pas en contradiction avec ton analyse.

  • Habitués
Posté(e)

Oui mais bon, les Québécois ne sont pas fous non plus: ils veulent récolter une partie des fruits de leur labeur, surtout que maintenant ils se sont appropriés leur économie (pas à 100%, mais c'est mieux qu'avant).

Donc oui pour la libre entreprise, mais pas au prix des acquis sociaux. Ou oui pour les programmes sociaux, mais il faut quand même s'aider un peu soi-même. Cet équilibre s'appelle la sociale-démocratie. Tu l'as déjà dit toi-même: la gauche québécoise n'a rien à voir avec la gauche française. Tu es de droite et tu votes pour le PQ, ça donne une idée... wink.gif

Le Québec n'est-il pas un pays merveilleux...? biggrin.gif

  • Habitués
Posté(e)
Le Québec n'est-il pas un pays merveilleux...?

Mets-en biggrin.gif

jimmy

ps. a noter l'utilisation par Cherry du mot "pays" rolleyes.gif

  • Habitués
Posté(e)
Le Québec n'est-il pas un pays merveilleux...?

Mets-en biggrin.gif

jimmy

ps. a noter l'utilisation par Cherry du mot "pays" rolleyes.gif

C'était calculé... wink.gif

Non mais, on est-ti hot ou on l'est pas? cool.gif

Et pour reprendre les propos de de Gaulle: "Vive le Québec! Vive le Québec libre!"

  • Habitués
Posté(e)

Voilà une belle leçon de politique dans la chronique de O'Hana même si je ne comprends pas toutes les subtilités de son argumentation. Il a le mérite de vouloir nous éclairer sur les tendances québécoises et d'en expliquer les causes. Le pari est ambition mais semble réussi. Sa pensée se veut la plus objective possible et n'est pas trop "alambiquée". Je regrette de ne pouvoir débattre sur ces idées du fait de mon ignorance sur le sujet.

A défaut d'être acteur, je reste donc témoin et me contente de revenir sur la notion d'Eldorado. A force de croire que l'herbe est plus verte ailleurs ou que nul n'est prophète en son pays, on s'imagine un monde qui n'existe pas. La part d'idéalisation laisse souvent sa place à une forte désillusion. La définition de "ce pays de merveilles, de plaisirs et de délices" n'est qu'un leurre pour masquer une réalité. Or, à mon sens, il est dangereux de se conforter dans cette illusion. Chaque immigrant devrait prendre sa décision en connaissance de cause et non pas s'attendre à recevoir quelque chose. Combien de personnes partent avec l'idée que tout sera plus facile à l'étranger et qu'ils pourront tout reprendre à zéro? Il y en a encore beaucoup trop...Tout porte à croire qu'il faille mesurer ses ardeurs et être plus lucide. Mesurer certes la chance qui nous est donné de partir mais en ne croyant surtout pas que tout est acquis. Sinon on se lèvera un beau matin un peu trop étourdi en se demandant tout ce qui s'est passé. La notion d'Eldorado est un mythe!!! Le Québec (et plus largement le Canada) ne doit pas faire l'objet d'un fantasme quelconque. Aussi beau soit-il, il demeure une région du monde avec des points forts et des faiblesses. Par contre, il nous est permis d'y chercher la quiétude et la qualité de vie. Certains parviennent à les trouver mais au prix d'un minimum d'efforts et de sacrifices. Voilà quelle pourrait être en substance ma vision de ce terme. L'Eldorado n'est pas une terre promise, ce serait davantage un idéal de valeurs où l'on peut s'épanouir... TOM

  • Habitués
Posté(e)

Tomcamp, personne ici n'a parlé d'Eldorado. Si tu veux développer de la sorte sur l'immigration et les idées reçues, il y a toujours la possibilité d'ouvrir un fil à ce propos, tu sais. wink.gif

On parle de social-démocratie, et O'Hana a fait une analyse objective de la situation ici. Il n'est nullement question de "pays des merveilles". On s'est contenté d'émettre des faits pour comprendre la chose, pour expliquer pourquoi on se démarque des USA à ce niveau. Car on ne peut le nier: il y a ici une façon différente d'aborder l'économie, ce n'est pas du pétage de bretelles. Su tu réagissais aux dernières interventions, tu remarqueras que le ton était à la dérision.

  • Habitués
Posté(e)

Tu remarqueras que dans ma remarque je n'ai fait que reprendre l'idée d'amorce d'O'hana. Je cite: "Qu'on le veuille ou non, le Québec - et dans une plus large mesure le Canada - représente souvent un eldorado pour beaucoup d'immigrants, moi le premier. Par définition, un eldorado est un pays de merveilles, de délices et de plaisirs (réels ou imaginaires). Voici une explication si vague qu?elle laisse le champ libre à toutes les interprétations possibles pour chaque immigrant. Cela va d'une interprétation à la lettre (et ici, attention à la dégringolade une fois arrivé ici) à une représentation subjective en fonction des objectifs personnels."

Si je me suis permis de développer sur ce thème, c'est parce que le poste en parlait tout simplement. Loin de moi de faire dans une quelconque polémique ou de dévier du sujet. D'ailleurs, tu auras pris note du fait que je ne prends pas position pour le reste, étant donné que je ne connais pas la politique québécoise. Excuse mon ignorance, je vais essayer de m'informer pour être plus au courant. Mais pour le coup, je ne pense pas avoir été totalement à côté de la plaque dans mes propos. TOM

Posté(e)

Salut la gang,

Vraiment sympas vos commentaires ! smile.gif

Tomcamp, j'avais commencé ma chronique en parlant de l'Eldorado car - de ma propre expérience bien évidemment - je constate qu'il y a une part significative d'immigrants qui ont développé une certaine illusion face au Québec :

D'un côté, il y a les entrepreneurs en herbe qui croient que parce que le Québec est en Amérique du Nord, ils n'auront plus aucune contrainte, que le Québec comprend "nécessairement" l'esprit d'entreprise vu que géographiquement, on est à la porte des États-Unis (mais à des années-lumières sur le plan culturel).

De l'autre côté, il y a les immigrants qui pensent à l'inverse que le particularisme québécois en fait un havre de paix sur le plan des avancées sociales.

Erreur monumentale de part et d'autre selon moi.

Il y a des Lois et des Normes du Travail ici pour la première catégorie d'immigrants et à l'inverse, il y a des mises à pied que je qualifie de sauvage également au Québec pour la seconde catégorie. Un "bel" exemple, c'est le départ du jour au lendemain il y a un mois environ de la compagnie ACI Telecentrics du Québec : l'employeur s'est enfui aux États-Unis et Emploi-Québecv a dû passer une annonce dans le journal de Sherbrooke pour pouvoir informer les employés qu'ils avaient droit à des services gratuits de reclassement (car ils n'avaient même pas le listing des employés avec leurs coordonnées).

En conclusion, je comprend que ma chronique ne soit pas si "accessible" que cela car cela prend une certaine connaissance de la société québécoise pour comprendre les liens que je fais et je m'en excuse. Mais comme me l'a écrit Laurence, ça prend de tout pour faire un monde d'immigration wink.gif

O'Hana

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