Habitués Denisovan Posté(e) 22 mars Habitués Posté(e) 22 mars Alexandre Duval Publié à 4 h 00 HAE Annoncée l’an dernier, la réforme des programmes d’immigration du gouvernement Legault ne semble pas freiner le désir de nombreux travailleurs qualifiés de s’établir au Québec. Près de 155 000 demandeurs sont en attente dans le portail Arrima du gouvernement, a appris Radio-Canada, et de récentes données offrent un portrait très détaillé de leur profil sociodémographique. Plus précisément, en date du 31 janvier dernier, ce sont 154 700 travailleurs qualifiés qui avaient une déclaration d’intérêt active dans le portail Arrima, c’est-à-dire qu’ils avaient déjà formulé une demande en bonne et due forme, toujours valide, dans le but d’immigrer au Québec de manière permanente. En ordre décroissant, les Algériens semblent les plus intéressés par le Québec (20 465 demandes d’intérêt), suivis des Camerounais (17 249), des Marocains (14 073), des Sénégalais (13 088), des Égyptiens (10 969) et des Syriens (10 395). Suivent les Tunisiens (8284), les Ivoiriens (6148), les Français (6091), les Indiens (6038), les Togolais (2705) et les Haïtiens (2579). Viennent ensuite une longue série de pays d’origine qui ont tous généré moins de 2000 déclarations d’intérêt. Ces données, qui proviennent d’une demande d’accès à l’information disponible sur le site web du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI), démontrent que le Québec continue d’être attrayant, selon Me Maxime Lapointe, avocat en droit de l’immigration. Malgré la rigidité des politiques d'immigration du Québec, la demande demeure très forte. Une citation deMe Maxime Lapointe, avocat en droit de l'immigration Ouvrir en mode plein écran Me Maxime Lapointe, avocat en droit de l’immigration PHOTO : RADIO-CANADA / XAVIER GAGNON L’an dernier, le gouvernement Legault avait annoncé une série de changements à venir dans ses programmes d’immigration économique. PUBLICITÉ À compter de novembre 2024, par exemple, les travailleurs qualifiés qui déposeront une déclaration d’intérêt dans le portail Arrima devront démontrer une connaissance du français à l’oral de niveau 7 (intermédiaire) préalable à leur arrivée en sol québécois. Des talents éventuellement écartés? Cela étant, les données démontrent qu’à l’heure actuelle, à peine 30 000 déclarations d’intérêt actives, soit moins de 20 % du total, proviennent de travailleurs qualifiés ayant fait la démonstration de ce niveau de français. Cette donnée a de quoi surprendre puisque la liste des pays d’origine démontre que la majorité des déclarations d’intérêt sont issues de pays francophones ou francophiles. L’ex-directrice de la planification au MIFI, Anne Michèle Meggs, qui est d’ailleurs à l’origine de la demande d’accès à l’information qui a généré ces données, soupçonne que plusieurs demandeurs qui maîtrisent le français n’ont tout simplement pas passé le test de connaissance, peut-être en raison des coûts. Or, lorsque le critère de connaissance préalable du français entrera en vigueur, en novembre, ces travailleurs seront-ils rejetés à tort par le système? Mme Meggs s’en inquiète, car cela priverait le Québec de talents qui répondent pourtant aux exigences linguistiques. Il y a sûrement de très bonnes candidatures dans le bassin de personnes qui ont déclaré un intérêt qui, peut-être, seraient manquées [...] si elles n'ont pas inclus le fait qu'elles ont des preuves de test. Une citation deAnne Michèle Meggs, ancienne directrice de la planification au MIFI Ouvrir en mode plein écran Anne Michèle Meggs, ex-directrice de la planification et de la reddition de comptes au MIFI PHOTO : RADIO-CANADA / ZOOM / CAPTURE D'ÉCRAN Au moment d’écrire ces lignes, le MIFI n’avait pas encore répondu aux questions de Radio-Canada à ce sujet. PUBLICITÉ Des travailleurs jeunes et éduqués Les données démontrent par ailleurs que près des deux tiers (62,8 %) des déclarations d’intérêt sont faites par de jeunes adultes âgés de 18 à 35 ans. Plus de 7 demandeurs sur 10 (71,9 %) sont des hommes. Presque la moitié ont un diplôme universitaire, qu’il soit de premier cycle (29,5 %) ou de cycle supérieur (19 %). Environ 1 demandeur sur 10 (9,6 %) occupe une fonction de cadre supérieur ou intermédiaire, tandis que 31,2 % ont une profession exigeant un diplôme universitaire. Selon Mme Meggs, le Québec aurait tout intérêt à prioriser ces travailleurs dans la planification de l’immigration. Arrima est nettement préférable pour tout le monde, pour le gouvernement, pour la société, pour les personnes immigrantes, plutôt que de passer par toutes les étapes et des années de statut temporaire, dit-elle. Non seulement les personnes qui arrivent ont tous les droits et services dont elles ont besoin, une stabilité, et elles peuvent travailler pour qui elles veulent [...], mais on peut les planifier plus facilement. Une citation deAnne Michèle Meggs, ancienne directrice de la planification au MIFI Me Lapointe ne partage toutefois pas son avis. Il donne en exemple les immigrants temporaires, comme les étudiants et les travailleurs étrangers, qui sont déjà au Québec, qui s’intègrent déjà et qui pourront éventuellement essayer d’immigrer en passant par le Programme de l’expérience québécoise (PEQ). Je prioriserais quand même les gens au Québec versus des gens dans leur pays d'origine. Il y a déjà des gens au Québec qui sont sur les lignes de côté, illustre-t-il. L’offre ne suffit pas Par ailleurs, Me Lapointe maintient que les seuils d’immigration du Québec sont trop bas. En plus des 154 700 demandes d’intérêt actives dans Arrima, il rappelle que plus de 122 000 personnes étaient récemment en attente de leur résidence permanente dans la province. C’est sans compter les autres immigrants temporaires actuellement au Québec, qui pourraient bientôt déposer une demande de sélection permanente. Selon Me Lapointe, il y a [donc] plus de 300 000 personnes aujourd’hui qui aimeraient immigrer au Québec de manière permanente, mais le seuil du Québec devrait plutôt tourner autour de 60 000 pour l’année en cours. Ce déséquilibre entre l’offre et la demande n'a plus de sens, selon Me Lapointe, surtout dans la mesure où le gouvernement du Québec continue d’effectuer des missions de recrutement à l’étranger. Le gouvernement devrait peut-être cesser de faire des missions de recrutement à l'étranger pendant les prochaines années [...]. On recrute des travailleurs étrangers et, de l'autre côté, on se dit que la capacité d'accueil est atteinte [...]. Il y a un manque de cohérence, dit-il. Près de 155 000 travailleurs qualifiés veulent immigrer au Québec | Radio-Canada immigrer.com a réagi à ceci 1 Citer
Habitués mike_hustler Posté(e) 23 mars Habitués Posté(e) 23 mars Des gens avec des diplômes universitaires une fois ici on va pas reconnaître leurs diplômes ni leurs expériences et ils se retrouveront à conduire des taxis et à pousser des cadis... Je ne sais vraiment pas ce qui les attire au Québec? Citer
Habitués PowerRanger Posté(e) 25 mars Habitués Posté(e) 25 mars Le 2024-03-22 à 23:20, mike_hustler a dit : Des gens avec des diplômes universitaires une fois ici on va pas reconnaître leurs diplômes ni leurs expériences et ils se retrouveront à conduire des taxis et à pousser des cadis... Je ne sais vraiment pas ce qui les attire au Québec? Ont-ils aussi envie de s'intégrer ou juste de faire venir la famille? Car université ne signifie pas nécessairement éducation non plus. Les mentalités sont très différentes. Citer
Habitués juetben Posté(e) 25 mars Habitués Posté(e) 25 mars il y a 5 minutes, PowerRanger a dit : Ont-ils aussi envie de s'intégrer ou juste de faire venir la famille? Car université ne signifie pas nécessairement éducation non plus. Les mentalités sont très différentes. En même temps quand tu es sélectionné sur ton niveau scolaire et diplômes, c'est la moindre des choses de permettre de travailler dans le domaine où tu es sans devoir reprendre un cursus scolaire complet! Citer
Habitués PowerRanger Posté(e) 25 mars Habitués Posté(e) 25 mars Il y a 1 heure, juetben a dit : En même temps quand tu es sélectionné sur ton niveau scolaire et diplômes, c'est la moindre des choses de permettre de travailler dans le domaine où tu es sans devoir reprendre un cursus scolaire complet! Effectivement, c'est un problème aussi. Citer
Habitués saabe Posté(e) 27 mars Habitués Posté(e) 27 mars Le 2024-03-25 à 17:24, PowerRanger a dit : Ont-ils aussi envie de s'intégrer ou juste de faire venir la famille? Car université ne signifie pas nécessairement éducation non plus. Les mentalités sont très différentes. On n’émigre pas pour s'intégrer, mais pour améliorer sa qualité de vie (économique pour les ressortissants du tier-monde, ....raisons subjectives pour les "riches"). Même les "riches" Français créent leurs "ghettos" à Montréal (See Mont royal). C'est naturel et humain vouloir maintenir une connexion avec ses racines, tout en profitant des avantages du pays d'accueil. L'important c'est de respecter les lois et les normes, et contribuer à une cohabitation pacifique et un enrichissement culturel pour la société hôte. Avec le temps ça devient un melting pot. Le multiculturalisme en soi n'est pas un problème. Le problème vient quand une communauté devient dominante, que ça soit dans un pays, une ville ou un quartier. Ça crée le monoculturalisme et ça crée des conflits. C'est pourquoi le canada doit apprendre de l'Europe, et s'assurer que les sources d'immigration soient diversifiées. Trop d'indiens à Toronto c'est pas bon, trop de maghrébins à Montréal ce n'est pas bon non plus. Un peu de tout ça serait le bon équilibre. Citer
Habitués Hei Posté(e) 27 mars Habitués Posté(e) 27 mars Le 2024-03-22 à 23:20, mike_hustler a dit : Des gens avec des diplômes universitaires une fois ici on va pas reconnaître leurs diplômes ni leurs expériences et ils se retrouveront à conduire des taxis et à pousser des cadis... Je ne sais vraiment pas ce qui les attire au Québec? Tout est rendu tellement plus cher +13% par rapport à la France. La raison que j'entends souvent c’est pour la qualité de vie sauf que ça se dégrade vitesse V et parce qu’on paie beaucoup d’impôts en France. Ici ils ne seront pas dépaysés. Après je peux comprendre que certains cherchent à améliorer leurs conditions mais le plus souvent ils se retrouvent ruinés et obligés de repartir dans leur pays parce non, le Québec est loin d’être un eldorado et c’est tellement vrai, j’ai rencontré un médecin dans son pays obligé de faire le taxi ici pour survivre. https://www.combien-coute.net/cout-de-la-vie/quebec/ Citer
Habitués PowerRanger Posté(e) 27 mars Habitués Posté(e) 27 mars Il y a 3 heures, saabe a dit : On n’émigre pas pour s'intégrer, mais pour améliorer sa qualité de vie (économique pour les ressortissants du tier-monde, ....raisons subjectives pour les "riches"). Même les "riches" Français créent leurs "ghettos" à Montréal (See Mont royal). C'est naturel et humain vouloir maintenir une connexion avec ses racines, tout en profitant des avantages du pays d'accueil. L'important c'est de respecter les lois et les normes, et contribuer à une cohabitation pacifique et un enrichissement culturel pour la société hôte. Avec le temps ça devient un melting pot. Le multiculturalisme en soi n'est pas un problème. Le problème vient quand une communauté devient dominante, que ça soit dans un pays, une ville ou un quartier. Ça crée le monoculturalisme et ça crée des conflits. C'est pourquoi le canada doit apprendre de l'Europe, et s'assurer que les sources d'immigration soient diversifiées. Trop d'indiens à Toronto c'est pas bon, trop de maghrébins à Montréal ce n'est pas bon non plus. Un peu de tout ça serait le bon équilibre. Quand on voit le nombre par nationalité, le risque du trop est élevé. Surtout, que certaines origines ont du mal à vouloir respecter les normes occidentales. On l'a vu ailleurs, le risque est élevé ici et il ne fait pas faire les mêmes erreurs.... Citer
Habitués Hei Posté(e) 27 mars Habitués Posté(e) 27 mars il y a 3 minutes, PowerRanger a dit : Quand on voit le nombre par nationalité, le risque du trop est élevé. Surtout, que certaines origines ont du mal à vouloir respecter les normes occidentales. On l'a vu ailleurs, le risque est élevé ici et il ne fait pas faire les mêmes erreurs.... l’erreur que Trudeau a faite est d’avoir accueilli trop d’immigrants en si peu de temps et maintenant on est aux abois Citer
Habitués PowerRanger Posté(e) 27 mars Habitués Posté(e) 27 mars il y a 1 minute, Hei a dit : l’erreur que Trudeau a faite est d’avoir accueilli trop d’immigrants en si peu de temps et maintenant on est aux abois Ça, c'est certain. Et je suis désolé mais certains ne veulent pas vivre à l'occidentale, alors ils n'ont rien à faire ici. Qualifiés ou non. Il existe des pays plus adaptés pour ces personnes. Citer
Habitués Hei Posté(e) 27 mars Habitués Posté(e) 27 mars il y a 3 minutes, PowerRanger a dit : Ça, c'est certain. Et je suis désolé mais certains ne veulent pas vivre à l'occidentale, alors ils n'ont rien à faire ici. Qualifiés ou non. Il existe des pays plus adaptés pour ces personnes. Ils ne sont pas obligés de vivre à « l’occidentale », ils ont le droit de vivre avec leur langue et leur culture du moment qu’ils ne transgressent pas les lois du pays qui les accueille. On appelle ça les accommodements raisonnables. Il ne faut pas voir des extrémistes partout non plus. juetben a réagi à ceci 1 Citer
Habitués fryggo Posté(e) 27 mars Habitués Posté(e) 27 mars Le 2024-03-22 à 23:20, mike_hustler a dit : Des gens avec des diplômes universitaires une fois ici on va pas reconnaître leurs diplômes ni leurs expériences et ils se retrouveront à conduire des taxis et à pousser des cadis... Je ne sais vraiment pas ce qui les attire au Québec? Pour mes collègues brésiliens, c'est clairement la sécurité, la leur et surtout celle de leurs enfants. Même si leur titre d'ingénieur n'est pas reconnu. Tsé, ne pas être obligé de grillager le "toit" de ton jardin ou de payer pour des vitres blindées sur ton auto..... bencoudonc a réagi à ceci 1 Citer
Habitués saabe Posté(e) 28 mars Habitués Posté(e) 28 mars Il y a 7 heures, Hei a dit : l’erreur que Trudeau a faite est d’avoir accueilli trop d’immigrants en si peu de temps et maintenant on est aux abois La plus grosse erreur c'est d'avoir ouvert les vannes de l'immigration temporaire (et je commence à voir des vrais "blédards" à Montréal). N'importe qui avec un snack, un salon de coiffure ou un garage de mécanique peut désormais recruter ses cousins à l'étranger. Sans parler de la politique laxiste avec les visas visiteur (Tous les demandeurs d'asile entrent par l'Aéroport de Montréal), et l'avalanche de faux étudiants de l'Inde (Problème plus flagrant en Ontario et BC,...et leurs Diploma Mills privées). Citer
Habitués saabe Posté(e) 28 mars Habitués Posté(e) 28 mars Il y a 7 heures, PowerRanger a dit : Quand on voit le nombre par nationalité, le risque du trop est élevé. Surtout, que certaines origines ont du mal à vouloir respecter les normes occidentales. On l'a vu ailleurs, le risque est élevé ici et il ne fait pas faire les mêmes erreurs.... Si le Québec continue avec son obsession francophoniste, on sait parfaitement d'où ils viendront, et pas nécessairement de la France et la Suisse. C'est préférable d'importer un petit peu de tout de partout du monde, tout en fixant un quota maximal par nationalité. C'est ça le multiculturalisme. PowerRanger a réagi à ceci 1 Citer
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