Laurent Posté(e) 16 février 2014 Posté(e) 16 février 2014 « Ruée vers l’Ouest » : le Québec, c’est vraiment l’eldorado ? Marie PârisJournaliste Publié le 15/02/2014 à 11h18 Le 1er février dernier, l’ambassade canadienne en France ouvrait les candidatures au fameux Permis Vacances-Travail (PVT), qui permet aux Français de 18 à 35 ans de venir facilement au Canada pour travailler, voyager ou juste changer d’air. Souvent, les heureux élus considèrent ce permis d’un an comme une porte d’entrée vers l’immigration définitive. Alors que 6 750 permis annuels sont délivrés, plus de 40 000 personnes attendaient fébrilement de décrocher leur visa cette année – le quota s’était écoulé en 24 heures en 2013. Les médias sont chaque année plus nombreux à traiter le maronnier PVT, décrivant des dizaines de milliers de candidats pressés de s’exiler vers ce paradis où les jobs semblent faciles à décrocher et les gens tellement plus sympas. Pour prendre le contrepied, voici cinq témoignages de Français partis au Québec et revenus au pays – pour différentes raisons... Lac dans les Laurentides (Marie Pâris) 1 Clémentine, 27 ans « On a l’image des “cousins d’Amérique”, mais ça n’a rien à voir » Je voulais travailler ailleurs qu’en France. J’ai passé trois mois à Montréal avant d’avant d’obtenir mon PVT, pour voir quel était le marché du travail et commencer à me faire un réseau. Je connaissais déjà le Québec pour y avoir travaillé en tant que stagiaire en 2009, donc je savais que ce qu’on nous vend en France est complètement différent de la réalité : on a l’image de nos « cousins d’Amérique », mais ça n’a rien à voir. Les Québécois sont, je pense, plus proches des Américains que des Français. On s’en rend vite compte dans les relations professionnelles, où les méthodes de management sont complètement différentes. En France, on est habitué à se faire « bacher »... Au Québec, tout est toujours bien, mais tu peux te faire virer sans explications du jour au lendemain. Les Français arrivent souvent en conquérants, comme si tout nous était dû et qu’on avait tout à apporter ; c’est très mal vu par les Québécois et je pense qu’avec le temps ils se méfient de plus en plus des Français. Dans les relations sociales aussi, ce n’est pas ce qu’on nous vend. Ce n’est pas si simple d’être amis avec des Québécois – tout comme un immigré en France ne se fait pas facilement d’amis français. Rien ne m’a particulièrement déçue, parce que je connaissais déjà et que j’avais déjà pu me faire une idée avec mon stage, qui m’a aidée à mieux appréhender mon séjour d’un an. Je comptais rester ensuite avec un permis Jeune Professionnel ; un autre visa de 18 mois me paraissait dans un premier temps assez raisonnable avant de faire une demande de Résidence Permanente (RP). Mais les conditions de sélection ont été durcies, et je n’ai pas pu demander un troisième visa de travail temporaire. Sinon j’aime les Québécois, la poutine, la neige, les parcs, les concerts, l’accès à la culture... Un conseil pour les aspirants immigrants : arrêtez de prendre l’accent, c’est bizarre au bout de trois mois ! Et ne comparez pas tout à tout bout de champ devant les Québécois, même si c’est très tentant... 2 Marie-Hélène, 59 ans « Nous étions trop amoureux du patrimoine et de la gastronomie française » En 1993, j’étais scénariste de théâtre à Montréal. Vivre au Québec a été une super expérience, surtout pour mon mari qui n’avait pas beaucoup voyagé. La vie était environ 30% moins chère qu’en France – mais apparemment aujourd’hui ça a changé, avec le débarquement massif des francophones. Ce qui nous a gênés, c’est les températures ; pas celles de l’hiver, mais celles de l’été ! En avril, j’étais enceinte de quatre mois et ne me voyais vraiment pas vivre le mois de juillet au Québec sous plus de 40°C, me faire attaquer par les mouches noires... Ayant vécu à New York, j’ai aussi trouvé l’ambiance de Montréal un peu trop baba-cool. Et mon mari et moi étions trop amoureux du patrimoine et de la gastronomie français, donc on a fini par rentrer. Mais je comprends les jeunes qui partent aujourd’hui ; l’Europe est devenue totalement has-been. Nous, à notre âge, nous sommes entrés dans la résistance de la décroissance... 3 Florent, 32 ans « Les Français qui sont restés avaient longuement réfléchi leur projet » J’ai découvert le Québec en 2001 lors d’un voyage. J’ai tellement aimé l’ambiance, les gens et les paysages que j’ai décidé de revenir l’année suivante pour mes études. Puis je suis rentré en France, mais j’ai gardé dans un coin de ma tête un rêve de revenir travailler à Montréal. Fin 2009, j’ai persuadé ma compagne de venir découvrir un pays et des gens que j’adore. Avec elle et notre petite fille, nous arrivons à Montréal avec le programme PVT, sans contrat de travail mais avec beaucoup d’enthousiasme, des contacts et des amis sur place. Nous voulions d’abord faire une pause dans notre carrière, nous mettre un peu en danger. On avait envie de prendre l’air, quitter l’ambiance un peu morose en France et découvrir l’Amérique du Nord en travaillant et en voyageant. Nous n’avons pas eu de problème à nous intégrer. La météo n’a pas été une difficulté insurmontable, ni la culture ou la nourriture... Le plus dur, c’est peut-être le monde du travail. La grosse tromperie dans les campagnes de communication sur l’immigration au Québec, c’est de « promettre » du travail pour tout le monde, dans un pays très dynamique économiquement. C’est vrai que le pays va mieux que les autres, et que la France en particulier, mais un immigré ne va pas se faire offrir un travail sur un plateau d’argent. Il faut se battre comme tout le monde ! En revanche, j’ai beaucoup apprécié la flexibilité du monde du travail et son caractère décloisonné ; j’ai passé des entretiens dans la pub avec un CV de journaliste sans que cela ne gêne le recruteur. Le contact avec la hiérarchie est également très facile. J’ai vraiment mis à profit cette année pour faire des rencontres et découvrir des univers différents. Avec de la volonté et du réseautage, nous sommes arrivés à nous en sortir. Nous avons travaillé toute l’année, gagné suffisamment et voyagé à New York, Niagara, Toronto, Ottawa et Québec. « La longueur de traitement du dossier a freiné notre envie de poursuivre l’aventure » Nous sommes rentrés à la fin du PVT, en ayant quand même engagé une demande de RP. On aurait aimé rester plus longtemps, et on pensait revenir vite ; finalement, le retour à la routine française, la reprise du travail et la longueur de traitement du dossier a freiné notre envie de poursuivre l’aventure. Je pense avec le recul que nous aurions du faire une demande de RP depuis la France pour émigrer ; le PVT est une solution rapide et efficace pour découvrir le pays et la culture, pas forcément pour s’installer durablement – surtout pour un couple avec enfants. A la fin du permis, les difficultés administratives s’accumulent, c’est long et compliqué pour ceux qui veulent rester. Les nombreux PVT que j’ai rencontrés sont tous rentrés à la fin. En revanche, les Français émigrés qui sont restés avaient longuement réfléchi leur projet en engageant la procédure de résidence permanente depuis la France. Pour ceux qui veulent émigrer, il est essentiel de bien connaître le marché du travail dans son domaine, et si possible de partir avec une promesse d’embauche. Je conseille aussi de venir découvrir le pays en vacances ou sur de plus longues périodes avant d’engager les procédures pour s’y installer. En tout cas, j’ai toujours eu une image très positive du pays. Et cela n’a pas changé. La vie y est très agréable... 4 Sonia, 30 ans « Le monde du travail peut être déstabilisant, ce ne sont pas les mêmes codes » Je suis venue au Canada en couple, avec un travail et un permis. J’avais envie d’une expérience à l’étranger, de découvrir une autre culture. Mon image du Québec ? Tel qu’il est : une belle qualité de vie, un mélange entre l’Europe et les Etats-Unis, une vie calme... Le monde du travail au Québec peut être déstabilisant, ce ne sont pas du tout les mêmes codes qu’en France. Il faut un temps d’adaptation. En revanche, le côté positif c’est la liberté d’action, la possibilité d’être force de proposition même quand on est junior. Et ils laissent la chance aux gens de tester de nouveaux métiers ; de toute façon, si ça ne marche pas on est viré ! Les conditions de mon permis n’étaient pas confortables car elles ne me permettaient pas de changer d’employeur, et me liait à mon travail. J’étais stressée à l’idée de me faire licencier (les lois n’étant pas les mêmes, pas besoin de raison pour être viré du jour au lendemain), de devoir rentrer en France... En cas de licenciement, un autre employeur n’aurait pas pu reprendre mon permis de travail – ou alors via des démarches assez compliquées, comme apporter la preuve que je ne prends pas un poste qu’un Canadien aurait pu occuper à ma place. Nous avons du prendre une décision de rester ou rentrer, et ces raisons ont fait peser la balance pour un retour. Le Québec était une belle expérience : une très belle qualité de vie (un peu comme des vacances tous les jours), la proximité des Etats-Unis, même l’hiver est agréable ! Mais attention, ce n’est pas le paradis... Quand on est français, il ne faut surtout pas arriver en terrain conquis, les Québécois ne supportent pas ce comportement et le font bien savoir. Nous ne sommes pas en France. Certes, ils parlent français, mais nous avons une culture différente. D’ailleurs c’est assez difficile de se faire des amis québecois. 5 Sophie, 27 ans « Ce que je déplore, c’est la pauvreté de la culture » Je suis arrivée il y cinq ans avec un permis d’études. Après ma licence, j’avais envie de quitter la France, qui m’écœurait à cette époque et où je ne voyais aucun débouché. Aller en Amérique, c’était un rêve de gosse. C’était aussi peut-être un moyen de me prouver que je pouvais réussir comme une grande à 6 000 km de ma famille. A part Céline Dion et Roch Voisine, je ne connaissais pas grand-chose du Québec ! Mon image des Québécois était assez stéréotypée : l’accent rigolo, des gens sympathiques, du sirop d’érable qui coule à flots... (mais je me doutais qu’on ne faisait pas de ski-doo dans Montréal). Je suis arrivée au mois de décembre et je voyais les températures qui chutaient dangereusement (je pensais qu’on mourrait à -30°C ; oui, vous avez le droit de vous moquer). Je suis venue faire un certificat universitaire en animation et recherche culturelle. Puis j’ai découvert le permis post-diplôme, la résidence permanente, bref, cinq ans plus tard je suis toujours là ! Mais je rentre bientôt. D’abord à cause de l’éloignement avec la famille et les amis. Ensuite, en étant au Québec, j’ai réappris à aimer la France et à me dire que finalement, les Français ne sont pas si mal ! Le Québec n’était jamais une fin en soi, j’avais toujours le cœur qui balançait entre rester et rentrer. Les deux premières années, c’est la lune de miel : tout est mieux que chez soi. Après, on commence à voir des aspects négatifs et se rendre compte que c’est comme partout, rien n’est pas parfait. « On restera toujours l’étranger ou la petite Française » Ce que je déplore ici, c’est la pauvreté de la culture québécoise. C’est très américanisé : entre le hockey ou le langage qui – malgré ce que les Québécois disent – contient bien plus d’anglicismes qu’en France, je ne me retrouve pas. Montréal est très dynamique, avec plein de festivals et de créativité, mais ça manque d’histoire et de profondeur. Les rapports sont assez hypocrites, à l’américaine : on va te prendre dans les bras, te dire qu’on t’adore et quand tu as besoin d’un vrai service, tu peux courir. Les gens sont individualistes et n’ont pas les mêmes valeurs qu’en Europe. Rien que la politesse : ça fait trois ans que j’habite dans le même immeuble et mes voisins baissent la tête quand on se croise pour aller chercher le courrier ! Et puis, qu’on soit au Québec depuis un an ou dix ans, on restera toujours l’étranger ou la petite Française... Les Québécois ne sont pas beaucoup plus tolérants que les Français ; il y a beaucoup de racisme, il est juste moins visible. La vie est assez chère. Pas les loyers, mais pour faire ses courses, le téléphone, Internet... Il faut payer pour tout. Et puis la bouffe : je ne sais plus de quoi est fait ce que je mange depuis que je suis ici. Au supermarché, l’origine des fruits et légumes n’est pas obligatoire, tout doit être bourré d’OGM car pas mal de produits viennent des États-Unis, il n’y a pas de vrai label bio. Pas de médecin de famille, mais des cliniques où il faut arriver à l’aube si on veut avoir la chance de voir un médecin... J’ai eu un jour une fracture ouverte au pied, on n’a pas été foutu de me raccompagner en fauteuil roulant à ma sortie de l’hôpital alors que je n’arrivais pas à poser le pied à terre ! Mon message aux futurs immigrés : il faut bien prendre conscience que même si le Québec est une province francophone, on est en Amérique du Nord et la plupart de nos repères d’Européens vont être bouleversés. Il ne faut pas penser que tout est meilleur là-bas, et être conscient qu’il faudra un bon bout de temps pour faire son trou et être réellement intégré. source : http://blogs.rue89.nouvelobs.com/quebecoscope/2014/02/15/ruee-vers-louest-le-quebec-cest-vraiment-leldorado-232314 Bérénice007 a réagi à ceci 1 Citer
Habitués kjaerlighet Posté(e) 16 février 2014 Habitués Posté(e) 16 février 2014 Le dernier témoignage est assez cave quand même ... Citer
Habitués mimssimo Posté(e) 16 février 2014 Habitués Posté(e) 16 février 2014 Ba c'est normal que le Canada est différent de le France Envoyé par l'application mobile Forum IC Citer
Habitués trefle Posté(e) 16 février 2014 Habitués Posté(e) 16 février 2014 Pourquoi il est cave ? Elle raconte des menteries ? Le dernier témoignage est assez cave quand même ... Citer
Habitués samsara Posté(e) 16 février 2014 Habitués Posté(e) 16 février 2014 C'est du rebelotte ce genre de témoignages j'ai l'impression, je ne comprends pas le but au final ! Citer
Habitués kjaerlighet Posté(e) 16 février 2014 Habitués Posté(e) 16 février 2014 Pourquoi il est cave ? Elle raconte des menteries ? Le dernier témoignage est assez cave quand même ... Pour commencer elle parle de la pauvreté de la culture Québécoise parce que les Québécois s'intéresse au hockey, utilisent des anglicismes différent de ceux utilisé en france et ils sont très américanisé, peut être qu'en venant s'installer au Québec elle n'étais pas au courant qu'elle venais dans un autre pays sur un autre continent ... Après ça elle dit que les rapports sont hypocrite, comme si les français n'étaient pas hypocrite, l'hypocrisie fait partie de la nature humaine c'est partout pareil, elle avait peut être besoin de changer de pays pour se rendre compte de l’hypocrisie du monde. Je trouve très drôle aussi son accès de paranoïa sur les fruits et légumes parce qu'ils sont pas contrôlé donc surement bourré d'OGM, et les méchants OGM tuent des milliers de personnes chaque année bien sur ... Elle peut même pas trouver son salut dans le bio parce qu'il n'y a pas de vrai label, dur. C'est à se demander comment survivent les Canadiens et les Américains si ils peuvent pas manger du bio, les pauvres. apache a réagi à ceci 1 Citer
Habitués mimssimo Posté(e) 16 février 2014 Habitués Posté(e) 16 février 2014 Pourquoi il est cave ? Elle raconte des menteries ? Le dernier témoignage est assez cave quand même ... Pour commencer elle parle de la pauvreté de la culture Québécoise parce que les Québécois s'intéresse au hockey, utilisent des anglicismes différent de ceux utilisé en france et ils sont très américanisé, peut être qu'en venant s'installer au Québec elle n'étais pas au courant qu'elle venais dans un autre pays sur un autre continent ... Après ça elle dit que les rapports sont hypocrite, comme si les français n'étaient pas hypocrite, l'hypocrisie fait partie de la nature humaine c'est partout pareil, elle avait peut être besoin de changer de pays pour se rendre compte de l’hypocrisie du monde. Je trouve très drôle aussi son accès de paranoïa sur les fruits et légumes parce qu'ils sont pas contrôlé donc surement bourré d'OGM, et les méchants OGM tuent des milliers de personnes chaque année bien sur ... Elle peut même pas trouver son salut dans le bio parce qu'il n'y a pas de vrai label, dur. C'est à se demander comment survivent les Canadiens et les Américains si ils peuvent pas manger du bio, les pauvres. Sur les aliments la personnes a tout a fais raisons, concernât les OGM, il y a toujours des inquiétudes sur leur effet, car aucune étude ne démontre le contraire les seuls études qui disent que les OGM n'ont pas d'impact négative sur la santé sont finance par les industriels de secoures , donc des études sont baisé, mais aussi il y'a la viande enrichie avec les hormones de croissance est c'est très difficile de trouve la viande an Amérique de nord sans les hormones de croissance, Envoyé par l'application mobile Forum IC Citer
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