Habitués kzrystof Posté(e) 30 septembre 2013 Auteur Habitués Posté(e) 30 septembre 2013 D'ailleurs j'ai eu beaucoup de mal à m'endormir après avoir lu ce sujet ça cogitait Désolé Citer
Habitués kzrystof Posté(e) 30 septembre 2013 Auteur Habitués Posté(e) 30 septembre 2013 Pour reparler du sujet initial, à mon sens, la vision de l'immigration n'est pas la même à 20 ans qu'à 40 et l'éloignement de la famille n'est pas tellement la préoccupation principale quand on a la vingtaine, parce qu'on cherche à se faire des expériences culturelles, copains internationaux, colloc (je parle pour une expatriation en général, pas le Québec) ou une expérience de travail. Bien entendu à 40 ans, on regrette l'éloignement de la famille, surtout quand on a des enfants. Maintenant, il y a une évolution aussi des membres restés en France. Encore une fois, ça dépend de votre ancienneté en matière d'expatriation. Si vous avez commencé à 20 ans, il me semble qu'on recherche des choses différentes par rapport à ceux pour lesquels l'expatriation commence à 30 ou 35 ans. La famille généralement s'habitue à l'éloignement, et finalement il s'instaure des habitudes (les visites entre autres) et aussi des moments plus intenses et inoubliables que si on allait manger chez ses parents toutes les deux semaines. Bref, ça dépend aussi de la mentalité des membres restés en France. Cela dépend aussi de savoir si votre départ est définitif ou pas. Je le redis encore, l'immigration est un processus très personnel. Mon départ s'est fait au début de la vingtaine avec l'intention de m'installer définitivement. Cela dit, on ne sait pas si le départ va réellement être définitif à l'avance: tout dépend de notre capacité d'intégration et d'une part de chance. Citer
Habitués futurquébecois Posté(e) 30 septembre 2013 Habitués Posté(e) 30 septembre 2013 Je reste surpris de la voir apparaitre aussi souvent Mais ne pensez pas que je crois qu'il s'agisse là d'une raison ridicule à avancer lorsqu'on immigre; l'immigration est une processus très personnelle et chacun a ses raisons qu'il estime valable. C'est certain, mais disons que les grands espaces ne font pas vivre, trop de candidats à l'immigration semblent perdre cela de vue.... Et ils se perdent dans les grands espaces... ??? Citer
Habitués emma1068 Posté(e) 1 octobre 2013 Habitués Posté(e) 1 octobre 2013 Pour reparler du sujet initial, à mon sens, la vision de l'immigration n'est pas la même à 20 ans qu'à 40 et l'éloignement de la famille n'est pas tellement la préoccupation principale quand on a la vingtaine, parce qu'on cherche à se faire des expériences culturelles, copains internationaux, colloc (je parle pour une expatriation en général, pas le Québec) ou une expérience de travail. Bien entendu à 40 ans, on regrette l'éloignement de la famille, surtout quand on a des enfants. Maintenant, il y a une évolution aussi des membres restés en France. Encore une fois, ça dépend de votre ancienneté en matière d'expatriation. Si vous avez commencé à 20 ans, il me semble qu'on recherche des choses différentes par rapport à ceux pour lesquels l'expatriation commence à 30 ou 35 ans. La famille généralement s'habitue à l'éloignement, et finalement il s'instaure des habitudes (les visites entre autres) et aussi des moments plus intenses et inoubliables que si on allait manger chez ses parents toutes les deux semaines. Bref, ça dépend aussi de la mentalité des membres restés en France. Cela dépend aussi de savoir si votre départ est définitif ou pas. Je le redis encore, l'immigration est un processus très personnel. Mon départ s'est fait au début de la vingtaine avec l'intention de m'installer définitivement. Cela dit, on ne sait pas si le départ va réellement être définitif à l'avance: tout dépend de notre capacité d'intégration et d'une part de chance. D'accord, il y a ceux qui savent déjà qu'ils resteront un an ou deux (je parle de l'expatriation en général), mais à la vingtaine, je crois que beaucoup de gens se font des expériences et il adviendra ce qu'il adviendra. Je pense que pas mal ne se posent pas forcément la question de la durée. Quand on est célibataire ou en couple, franchement, on a pas forcément toutes ces questions à se poser. Si on s'y plaît, on essaie de prolonger; sinon, on tente un autre pays. Bien entendu pour les familles, c'est différents, parce qu'on inclut les enfants dans le processus... Il n'y a pas que la capacité d'intégration en jeu, il y a aussi les facteurs comme le climat dans certains pays (trop chaud, trop froid) qui sont difficilement supportables. Je parle en général et non de Votre processus personnel. Citer
Habitués Blueberry Posté(e) 1 octobre 2013 Habitués Posté(e) 1 octobre 2013 Je reste surpris de la voir apparaitre aussi souvent Mais ne pensez pas que je crois qu'il s'agisse là d'une raison ridicule à avancer lorsqu'on immigre; l'immigration est une processus très personnelle et chacun a ses raisons qu'il estime valable. C'est certain, mais disons que les grands espaces ne font pas vivre, trop de candidats à l'immigration semblent perdre cela de vue.... Et ils se perdent dans les grands espaces... ??? Ben non, cela ne risque pas puisqu'ils n'ont pas les moyens de se les payer... . Citer
Wapman Posté(e) 7 janvier 2014 Posté(e) 7 janvier 2014 Merci pour ce texte plein de bon sens ! Pour ce qui est de l'éloignement familial et amical, il est bon de noter que l'on peut être très proche géographiquement, mais finalement très éloignés. Depuis qu'on est au Québec on partage des moments plus intenses avec certains membres de notre famille que l'on voit lors de visites ici ou en France. En étant proche géographiquement en France (2h00 de route) on se voyait beaucoup moins car très éloignés dans la tête... Certains vivent à 15 mn de leur famille et ne se voient pas plus que s'ils étaient à 8h d'avion. En immigrant, on a retrouvé des moments de qualité avec notre famille, car en se voyant physiquement moins souvent, il y a plus d'efforts de chaque côté, en diminuant aussi les dîners polémiques, politiques et critiques tous les dimanches en famille. Pour ce qui est des décès, il faut se mettre dans l'idée que l'on va rater des enterrements et que chacune des visites aux grands-parents est probablement la dernière, il faut l'admettre dès que possible ! Enfin, pour les amis, l'éloignement va nécessairement effriter les relations et il ne faut surtout pas essayer de faire survivre des amitiés à distance. De notre côté, on est passé de dizaines d'amis à seulement 2 ou 3 avec qui on fait perdurer des relations en France, car le plus important est de développer des amitiés en local et pas à distance. Mais bon, inutile d'immigrer de l'autre côté de l'Atlantique pour connaître ce phénomène, car les amitiés se font et se défont toute la vie.... quelque soit la distance géographique. En conclusion, je dirais qu'en ayant immigré on a renvoyé un certain message à notre entourage proche : chacun doit vivre sa vie et il ne faut pas vivre seulement pour les autres (sans tomber dans l'égoïsme pour autant). En France, comme au Canada, le temps éloigne certains et rapproche d'autres tout au long de la vie, et il faut vivre pour ses projets et ses choix, plutôt que de chercher à toujours conserver ses acquis et s'enraciner en parmanence au passé. looli, lorelai, Maraudeur et 4 autres ont réagi à ceci 7 Citer
Habitués ciboulette71 Posté(e) 9 janvier 2014 Habitués Posté(e) 9 janvier 2014 Bonjour à tous, vos interventions me touchent vraiment....parce qu'elles résonnent en moi comme des expériences personnelles...Dans ma propre immigration, après 40 ans de bons et loyaux services rendus à ma famille (maman très malade, aînée d'une famille nombreuse) et 20 ans de ces mêmes services à ma société de consultance industrielle, par amour pour un homme, j'ai décidé de prendre mon envol vers le Canada...et m' éloigner de ce qui me paraissait être des obligations contraignantes et si peu gratifiantes...Je me suis donc fondue dans le paysage québécois...c'est plus difficile de le faire à 40 ans je trouve...sans doute moins flexible, un passé et présent plus "lourd".....mais me suis intéressée à tout..culture, politique, goûts culinaires, cinéma, artisanat, géographie... Plus tard, quelques amis "icite" et de nombreuses expériences amusantes et épanouissantes en plus, je reste malgré tout fort attachée à mes "alter ego" ...que j'ai laissés là-bas et qui sont restés inconditionnellement liés à moi ....Et ce foutu océan qui nous sépare me frustre quelquefois très fort....Anniversaire de ma mère aujourd'hui, dont j'ai dû arranger la mise en maison de retraite 'à distance'...Bref, on oublie parfois...que derrière toute cette paperasserie (csq, VM, dossier fédéral...etc), nous restons des êtres humains avec nos fragiles, nos forces, nos possibles et difficultés, nos espérances et nos tremblements, nos désirs et nos désespoirs.... La vie est page blanche de tous les possibles.... looli et lorelai ont réagi à ceci 2 Citer
Habitués sophie.1940 Posté(e) 9 janvier 2014 Habitués Posté(e) 9 janvier 2014 Bonjour à tous, vos interventions me touchent vraiment....parce qu'elles résonnent en moi comme des expériences personnelles...Dans ma propre immigration, après 40 ans de bons et loyaux services rendus à ma famille (maman très malade, aînée d'une famille nombreuse) et 20 ans de ces mêmes services à ma société de consultance industrielle, par amour pour un homme, j'ai décidé de prendre mon envol vers le Canada...et m' éloigner de ce qui me paraissait être des obligations contraignantes et si peu gratifiantes...Je me suis donc fondue dans le paysage québécois...c'est plus difficile de le faire à 40 ans je trouve...sans doute moins flexible, un passé et présent plus "lourd".....mais me suis intéressée à tout..culture, politique, goûts culinaires, cinéma, artisanat, géographie... Plus tard, quelques amis "icite" et de nombreuses expériences amusantes et épanouissantes en plus, je reste malgré tout fort attachée à mes "alter ego" ...que j'ai laissés là-bas et qui sont restés inconditionnellement liés à moi ....Et ce foutu océan qui nous sépare me frustre quelquefois très fort....Anniversaire de ma mère aujourd'hui, dont j'ai dû arranger la mise en maison de retraite 'à distance'...Bref, on oublie parfois...que derrière toute cette paperasserie (csq, VM, dossier fédéral...etc), nous restons des êtres humains avec nos fragiles, nos forces, nos possibles et difficultés, nos espérances et nos tremblements, nos désirs et nos désespoirs.... La vie est page blanche de tous les possibles.... à 40 ans t'es plus mature.... tu sais ce que tu ne veux pas!!!! j'ai pas encore 40 ans, alors, simplement je soupçonne... Citer
Habitués kzrystof Posté(e) 14 janvier 2014 Auteur Habitués Posté(e) 14 janvier 2014 (modifié) L'immigration favorise l'introspection pour ceux qui ont la chance de pouvoir en prendre conscience et en tirer profit. J'ai réalisé (entre autre) l'importance de l'amitié et l'importance de l'écoute des autres (et de soi-même). Et plus cette immigration est éloignée, plus certaines situations deviennent claires et des décisions qui étaient auparavant difficile à prendre, deviennent simple et évidentes. Je ne sais pas si je serais devenu la personne que je suis aujourd'hui si je n'avais pas vécu ce changement de vie... Modifié 14 janvier 2014 par kzrystof Rbreg a réagi à ceci 1 Citer
fazz Posté(e) 15 janvier 2014 Posté(e) 15 janvier 2014 Bonjour à tous, j'ai trouvé le texte initial et les interventions qui ont suivies très sensés et chargés de bon sens parce qu'elles interpellent sur des questions très sérieuses et importantes, merci à tous. Nous sommes nouveaux sur le forum, et pour être brefs, nous sommes un couple de RP qui arrivera à Montréal dans moins de 3 mois et je vous avoue que la boule au ventre commence à se former, en partie à cause de ces questions. Nous sommes conscients qu’en optant pour le Québec et on faisant beaucoup d’efforts (apprendre le Québec, acquérir de nouvelles références) on y gagnera oui mais nous laisserons en même temps quelques plumes en cours de route, on ne peut pas gagner sur tous les tableaux c’est juste irréalisable, c’est ça l’équation de l’immigration au final et c’est ce qui vient d’être étayer par notre ami Kzrystof dont le message a le mérite de dégarnir quelques questionnements ambigus dans nos esprits de futurs immigrés, mais aussi de nous faire prendre conscience de choses sérieuses et profondes, nous te remercions encore une fois pour ce partage très éclairant. Citer
Habitués Putch' Posté(e) 16 janvier 2014 Habitués Posté(e) 16 janvier 2014 Merci pour cette réflexion pertinente! Citer
Habitués janisjoplin Posté(e) 3 février 2014 Habitués Posté(e) 3 février 2014 c'est décourageant. Citer
Habitués gmontibelli Posté(e) 3 février 2014 Habitués Posté(e) 3 février 2014 Ce n'est pas découragant janisjoplain c'est réaliste et très bien écrit Citer
Habitués kzrystof Posté(e) 4 février 2014 Auteur Habitués Posté(e) 4 février 2014 (modifié) Je suis content que mon message ait pu être prit en compte dans vos réflexions. Bon courage pour la suite ! Modifié 4 février 2014 par kzrystof gmontibelli a réagi à ceci 1 Citer
Habitués dentan Posté(e) 4 février 2014 Habitués Posté(e) 4 février 2014 Je suis content que mon message ait pu être prit en compte dans vos réflexions. Bon courage pour la suite ! Tu devrais écrire plus souvent! Citer
Skydream Posté(e) 4 février 2014 Posté(e) 4 février 2014 C'est vrai qu'on oublie souvent l'aspect "j'abandonne tout" quand on réfléchit à l'immigration. C'est bien de le rappeler, qu'on risque de rater des choses importantes (positives ou négatives), qu'on va devoir avancer seule dans un pays inconnu sans soutien moral tel que la famille, les amis. On se laisse trop souvent envahir par l'idée d'une vie meilleure, un peu trop rose par moment. Ca remet un peu les choses dans l'ordre quand on y réfléchis. Citer
Habitués lorelai Posté(e) 7 février 2014 Habitués Posté(e) 7 février 2014 Bonjour, En ce qui nous concerne, nous sommes en plein processus d'immigration. Nous ne savons d'ailleurs même pas si notre projet va aboutir, après tout rien n'est jamais acquis. Quand j'ai annoncé notre projet de partir au Québec à ma famille, ça a été très dur pour ma mère (mon père est décédé il y a 15 ans). Elle vivait seule et ne voulait pas que je parte. J'ai bien dit "ne voulait pas". Mais je lui ai bien expliqué qu'il s'agit de MA vie, et que autant sa vie était derrière elle (elle avait 80 ans), autant la mienne était encore devant moi (j'ai 42 ans). Elle a eu beaucoup de mal à l'accepter. Elle ne l'a d'ailleurs jamais vraiment accepté, je crois... Malheureusement ma mère est décédée en novembre dernier. Mais quelque part je me dis que du coup, partir de France sera moins difficile pour moi. Je n'aurais plus à avoir peur de laisser ma mère, et peur de recevoir le coup de fil fatidique de ma soeur le jour où ma mère décèderait... Pour les amis, ils sont tous ravis, ils s'imaginent bien entendu qu'ils auront le gîte et le couvert pour les vacances !!! DOUDACHE, looli et Maraudeur ont réagi à ceci 3 Citer
Habitués kzrystof Posté(e) 15 février 2014 Auteur Habitués Posté(e) 15 février 2014 Ce n'est jamais très évident d'accepter le choix de vie de nos enfants... surtout à un âge avancé ou les années sont comptées. On a tous nos valeurs mais on n'a qu'une vie. Bonne chance dans vos projets Citer
Habitués Cherrybee Posté(e) 15 février 2014 Habitués Posté(e) 15 février 2014 Ce n'est jamais très évident d'accepter le choix de vie de nos enfants... surtout à un âge avancé ou les années sont comptées. On a tous nos valeurs mais on n'a qu'une vie. Bonne chance dans vos projets Hi hi, quand c'est les parents qui partent, ça n'est jamais très évident pour les enfants d'accepter leur choix de vie. Je ne dirais pas qu'ils se sentent abandonnés, mais ... Quand même. Heureusement que dans tous les cas, le temps fait bien son oeuvre. kzrystof et Bérénice007 ont réagi à ceci 2 Citer
Habitués Hawaiienne 54 Posté(e) 15 février 2014 Habitués Posté(e) 15 février 2014 Mes parents non plus ne voulaient pas qu'on parte...ils nous voulaient pas en entendre parler...on a avancé notre projet sans pouvoir leur en parler, ils refusaient de nous écouter. Lorsque notre départ est arrivé c'etait le drame...ils sont venus pour notre premier Noël et ça a été l'enfer, ils ne voyaient que le négatif. En été ils sont revenus et là y'a fallu taper du poing sur la table. Suffit! Ça suffit! Ils venaient chaque années deux fois et au bout de deux ans, ils se sont mis à aimer ce Québec qui leur vole leurs petits enfants, ils ont leur habitude et voyagent dans le Canada et le font découvrir à mes enfants. Cette année la maladie fait qu'ils n'ont pas pu venir et ça leur manque!!!! Jusque y'a pas longtemps ils disaient qu'ils subissaient notre immigration, maintenant ils sont heureux de nous savoir heureux...ça prend du temps, de l'écoute, de la compréhension et surtout beaucoup d'amour... Cyrille21, Frenchie_in_the_US, angela57 et 1 autre ont réagi à ceci 4 Citer
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