L'amitié à la québécoise selon Benito

[Invité]

Je crois que mes propos on été mal interprète ... Ce que je voulais dire c'est que ça m'est égal que la personne soit de l'Abitibi ou des îles mouqu-mouq à partir du moment que j'ai pas d'intérêts commun avec elle je n'irais pas lui parler encore moins l'invité chez moi ! Je répondais au propos de Kweli qui dit que si on invite pas d'immigrants ils ne l'intégrerons pas ... Je crois que ça c'est la responsabilité du gouvernement pas la mienne ! Et je vois pas ce que le civisme vient faire là-dedans !

On devient ami avec quelqu'un par le temps et les intérêts commun. Ma meilleure amie est née au Salvador, bon je l'ai rencontré à l'école secondaire. À cette âge là notre cercle d'amis n'est pas encore complété et forcément elle a pleins d'intérêts commun avec moi donc oui on est devenue amie, mais ça rien à voir avec le fait qu'elle soit née ailleurs qu'ici ! C'est sûr que maintenant mon cercle d'amis est complet et oui je ressens pas le besoin d'en faire collection simplement ! Dernièrement, je suis mise à être pas mal amie avec une collège de travail, c'est venue naturellement parce que toutes les deux on a environ le même âge et on aime toutes les deux la cuisine. Je maintiens que l'amitié c'est un question d'intérêts, de goûts et de valeur commun pas de l'origine de la personne.

Encore là, je pense comme vous Sora.

[jimmy]

Est-ce que ça répond à ta question, Jimmy ?

Je ne peux répondre que ce que j'ai écrit plus haut:

Mon meilleur ami est immigrant...mes deux ex sont des immigrantes...et elles étaient le bienvenue chez moi

jimmy

[Invité]

Je suis d'accord avec Sora et Ensaimada. Les Québéocois sont très accueillants mais n'ouvrent pas facilement leur porte. C'est leur droit le plus stricte. C'est une différence culturelle bien différente des Européens ou Africains, et qui explique les relations amicales décrites par les immigrants. Finalement Macipsa vit aussi le choc culturel comme les autres

N'importe quoi...festival du cliché, comme d'habitude avec le capitaine panda

Mon meilleur ami est immigrant...mes deux ex sont des immigrantes...et elles étaient le bienvenue chez moi

Ma porte est grande ouverte...pour qui n'est pas un mor*n

jimmy

C'est tout à fait cela; je n'ouvre pas ma porte à n'importe qui. Je peux ouvrir ma porte à quiconque, qu'il soit immigrant ou québécois, mais pas aux morons . En fait, je blague, mais je travaille avec des personnes au bureau, dans mon équipe, avec qui je n'ai pas vraiment d'affinités. Je ne saurais pas vraiment de quoi discuter avec elles. Et personnellement, parler des séries télé (que je ne regarde pas), ça m'embête.

[tohonu]

Est-ce que ça répond à ta question, Jimmy ?

Je ne peux répondre que ce que j'ai écrit plus haut:

Mon meilleur ami est immigrant...mes deux ex sont des immigrantes...et elles étaient le bienvenue chez moi

jimmy

.. et lui non ? ... bon je sors

Je corrige " elles etaient ..." car leur statut est d'etre des "ex .." .. elles ne sont donc plus les bienvenues

Modifié 26 février 2011 par tohonu

[isseo17]

Mon meilleur ami est immigrant...mes deux ex sont des immigrantes...et elles étaient le bienvenue chez moi

Ça me rappelle ma fille : Nous avons un (gros) chien et un chat, et quand on lui demande si elle aime les animaux, elle répond :" J'ai horreur de ça, mais j'aime MON chien et MON chat !"

Chacun a SON immigrant adoré.....

Non, trêve de plaisanterie...Je voulais répondre à ta question : "pourquoi vous immigrez, alors?". Ben nous, c'ètait ,entre autre, pour cultiver notre envie de découvertes....

[juetben]

Si j'ai un collège immigrant je vais forcément lui parler, pour le boulot et peut-être qu'on parlera d'autre truc. Mais de bases avec mes collèges (québécois ou étranger), je parle travail et uniquement travail. Je crois que mélanger le travail avec sa vie personnel ça fait pas bon mélange. On va peut-être éventuellement avoir une conversation autre, mais ça va s'arrêter là. Je vois pas pourquoi j'agirais différemment avec un immigrant qu'un collège québécois ! Lorsque je vais travailler c'est pour gagner ma vie point final. J'y vais pas pour rencontrer des gens ... C'est ma façon voir les choses. Je sens pas la nécessité de faire plus d'amis que j'en ai déjà !

et donc voila le problème... un immigrant arrive et travaille et il fait comment alors pour tisser des liens d'amitié, en premier lieu il se tourne vers ses collègues de travail, les personnes qui sont avec lui entre 8 et 11h par jour... bref les personnes qu'il cotoie le plus, mais ces mêmes personnes lui tournent le dos car elles ne mélangent pas travail et personnel...

comment fais l'immigrant alors? il se promène avec une pancarte cherche amis!! pourquoi quand on est aux études on devient amis alors qu'après on ne mélange plus travail et domaine personnel... comment se fait alors l'intégration!!

[Invité]

Je ne généraliserai pas à partir de deux situations, mais nous avons eu une voisine française qui a vécu en face de chez nous presque deux ans. Je la croisais tous les matins lorsqu'elle allait attendre le bus scolaire avec ses deux plus jeunes. Je l'ai abordée, lui ai parlé, mais elle semblait très fermée. Par la suite, j'ai continué à la saluer le matin, avec le sourire, mais elle m'ignorait presque, alors j'ai fini par me lasser.

Presque tous les matins, près de mon boulot, je croise une femme qui amène sa fille au Collège français. Elle est française (je l'ai entendue). Encore là, je lui ai toujours souri (puisque je la vois très régulièrement) ... eh bien son visage reste de glace. Alors tant pis !

Par contre, j'ai un boucher français hyper-dynamique et souriant et c'est le genre de personne avec qui mon mari et moi prendrions volontiers un verre.

[tohonu]

comment fais l'immigrant alors? il se promène avec une pancarte cherche amis!! pourquoi quand on est aux études on devient amis alors qu'après on ne mélange plus travail et domaine personnel... comment se fait alors l'intégration!!

lorsque tu es aux etudes tu es pleins de reves, d'illusions et tu refais le Monde ... lorsque tu bosses, c'est tout le contraire

[Invité]

Si j'ai un collège immigrant je vais forcément lui parler, pour le boulot et peut-être qu'on parlera d'autre truc. Mais de bases avec mes collèges (québécois ou étranger), je parle travail et uniquement travail. Je crois que mélanger le travail avec sa vie personnel ça fait pas bon mélange. On va peut-être éventuellement avoir une conversation autre, mais ça va s'arrêter là. Je vois pas pourquoi j'agirais différemment avec un immigrant qu'un collège québécois ! Lorsque je vais travailler c'est pour gagner ma vie point final. J'y vais pas pour rencontrer des gens ... C'est ma façon voir les choses. Je sens pas la nécessité de faire plus d'amis que j'en ai déjà !

et donc voila le problème... un immigrant arrive et travaille et il fait comment alors pour tisser des liens d'amitié, en premier lieu il se tourne vers ses collègues de travail, les personnes qui sont avec lui entre 8 et 11h par jour... bref les personnes qu'il cotoie le plus, mais ces mêmes personnes lui tournent le dos car elles ne mélangent pas travail et personnel...

comment fais l'immigrant alors? il se promène avec une pancarte cherche amis!! pourquoi quand on est aux études on devient amis alors qu'après on ne mélange plus travail et domaine personnel... comment se fait alors l'intégration!!

Attention, il y a des immigrants dans nos équipes de travail. On parle ensemble, on partage diverses choses, mais ce n'est pas pour autant que j'irais faire du camping avec ... et même s'il était québécois.

Là où je travaille, les immigrants s'intègrent très bien; je suis aux RH et n'ai jamais eu vent de la moindre plainte concernant du harcèlement dû à la nationalité.

Et à l'instar de Jimmy, je rappelle que nous avons un ami français de très longue date, un autre qu nous connaissons depuis quelques années (un collègue de mon mari... mais ils partagent une foule d'intérêts en commun), j'ai plusieurs amies en France et ma première vraie amie, que j'ai connue à 10 ans, était une Française. C'est la première a m'avoir accueillie dans ma nouvelle école à Montréal (j'ai changé d'école primaire quatre fois !). Eh bien, 45 plus tard, même si elle est retournée en France avec ses parents à l'âge de 17 ans, nous sommes toujours en contact et nous nous sommes revues.

[jimmy]

Non, trêve de plaisanterie...Je voulais répondre à ta question : "pourquoi vous immigrez, alors?". Ben nous, c'ètait ,entre autre, pour cultiver notre envie de découvertes....

..et c'est tout a votre honneur.

Mais quand je lis sur ce forum des commentaires désobligeants sur les Québécois et leur culture....je me demande pourquoi ils y immigrent.

Des trucs du genre : '' la bouffe est dégueulasse, la télé Québécoise est insipide, les Québécois parlent mal, les ancêtres des Québécois étaient des briguants et les femmes de putes, les Québécois sont racistes'' , tout ca c'est juste dans la dernière année sur le forum !

Alors vous croyez que l'on a le goût d'inviter ces gens la chez nous ?

jimmy

[juetben]

Si j'ai un collège immigrant je vais forcément lui parler, pour le boulot et peut-être qu'on parlera d'autre truc. Mais de bases avec mes collèges (québécois ou étranger), je parle travail et uniquement travail. Je crois que mélanger le travail avec sa vie personnel ça fait pas bon mélange. On va peut-être éventuellement avoir une conversation autre, mais ça va s'arrêter là. Je vois pas pourquoi j'agirais différemment avec un immigrant qu'un collège québécois ! Lorsque je vais travailler c'est pour gagner ma vie point final. J'y vais pas pour rencontrer des gens ... C'est ma façon voir les choses. Je sens pas la nécessité de faire plus d'amis que j'en ai déjà !

et donc voila le problème... un immigrant arrive et travaille et il fait comment alors pour tisser des liens d'amitié, en premier lieu il se tourne vers ses collègues de travail, les personnes qui sont avec lui entre 8 et 11h par jour... bref les personnes qu'il cotoie le plus, mais ces mêmes personnes lui tournent le dos car elles ne mélangent pas travail et personnel...

comment fais l'immigrant alors? il se promène avec une pancarte cherche amis!! pourquoi quand on est aux études on devient amis alors qu'après on ne mélange plus travail et domaine personnel... comment se fait alors l'intégration!!

Attention, il y a des immigrants dans nos équipes de travail. On parle ensemble, on partage diverses choses, mais ce n'est pas pour autant que j'irais faire du camping avec ... et même s'il était québécois.

Là où je travaille, les immigrants s'intègrent très bien; je suis aux RH et n'ai jamais eu vent de la moindre plainte concernant du harcèlement dû à la nationalité.

Et à l'instar de Jimmy, je rappelle que nous avons un ami français de très longue date, un autre qu nous connaissons depuis quelques années (un collègue de mon mari... mais ils partagent une foule d'intérêts en commun), j'ai plusieurs amies en France et ma première vraie amie, que j'ai connue à 10 ans, était une Française. C'est la première a m'avoir accueillie dans ma nouvelle école à Montréal (j'ai changé d'école primaire quatre fois !). Eh bien, 45 plus tard, même si elle est retournée en France avec ses parents à l'âge de 17 ans, nous sommes toujours en contact et nous nous sommes revues.

est ce que j'ai parlé de harcèlement ou autre chose faudrait peut être arréter de tout mélanger!!! je te parle de personnes qui essaient de s'intégrer dnas une nouvelle vie avec les personnes qu'elles voient le plus dans une journée!! et ces mêmes personnes elles ne mèlangent pas travail et vie personnelle!!!

et tu confortes mes propos... les amis se font jeunes à l'école... après on travail on s'en fou des nouveaux on ne mélange pas, on a nos amis pourquoi en avoir d'autres... alors que les autres veulent tisser des liens...

ah ben oui c'Est vrai c'Est au gouvernemaman d'intègrer les immigrants, il devrait y avoir le CAIQ (centre des amis immigrants-québécois) tous les ans on tire au sort des québécois qui devront être amis par obligation avec les nouveaux arrivants!!

[juetben]

Des trucs du genre : '' la bouffe est dégueulasse, la télé Québécoise est insipide, les Québécois parlent mal, les ancêtres des Québécois étaient des briguants et les femmes de putes, les Québécois sont racistes'' , tout ca c'est juste dans la dernière année sur le forum !

Alors vous croyez que l'on a le goût d'inviter ces gens la chez nous ?

tu crois qu'un français a plus envie d'inviter un québécois qui lui dit que les françaises sont toutes des connes, laides car elles ne se rasent jamais, que les français puent car ils se parfument à la place de se laver, qui me demande si nos maisons ont des toilettes à l'intérieur, si on est assez en avance sur le point de vue technologique pour avoir un micro ondes, qui me dit qu'en france les français sont tous des arabes car il y a que ça la bas...

ben tu vois ça je l'ai entendu de mes oreilles l'année passée... c'Est bien mieux hein!!

[sora]

L'amitié ça va avec l'affinité et les intérêts qu'on a avec une personne et malheureusement on choisi pas nos collèges ou même nos voisins. Ça se commande pas ... Et moi j'aime mieux pas côtoyer mes collèges de travail pour pas qu'il est des ragots sur moi. C'est arrivé à des collèges je tiens pas ce que ça m'arrive parce que justement on les voit souvent nos collèges ! Et tu peux pas forcer des gens à se faire plus d'amis ! Si pour eux ce qu'ils ont leur suffit je vois pas pourquoi on les obligerait à en faire collection ! La quantité ne fait pas la qualité !

[jimmy]

si on est assez en avance sur le point de vue technologique pour avoir un micro ondes

Hein ? Vous avez des micro-ondes ?

jimmy

[Kweli]

et tu confortes mes propos... les amis se font jeunes à l'école... après on travail on s'en fou des nouveaux on ne mélange pas, on a nos amis pourquoi en avoir d'autres... alors que les autres veulent tisser des liens...

Cela m'étonne encore après huit ans!

Pourquoi les Québécois perdraient-ils leur capacité à tisser des liens solides quand ils ont passé 20 ans?

Mon fils fête aujourd'hui 17 ans, il a 10 invités, tous des Tremblay! Mon sous-sol va être chargé de décibels à vous écorcher les tympans ce soir. Cela veut-il dire qu'il est pogné avec cette gang pour les prochaines 70 ans?

Non, je n'y crois pas. Les Québécois sont des êtres humains comme tant d'autres. Et cette capacité de tisser des liens, ils la gardent toute la vie, toute la question réside dans la volonté de l'utiliser. Cela explique sans doute pourquoi 40% des adultes vivent seuls et tant de gens vieillissent tout seuls?

J'habite un quartier de retraités et quand je les regarde passer quasiment leur vie devant leur poste de télé quand ils ne promènent pas leur chien, je trouve que c'est une VDM.

[Equinox]

Des trucs du genre : '' la bouffe est dégueulasse, la télé Québécoise est insipide, les Québécois parlent mal, les ancêtres des Québécois étaient des briguants et les femmes de putes, les Québécois sont racistes'' , tout ca c'est juste dans la dernière année sur le forum !

Alors vous croyez que l'on a le goût d'inviter ces gens la chez nous ?

tu crois qu'un français a plus envie d'inviter un québécois qui lui dit que les françaises sont toutes des connes, laides car elles ne se rasent jamais, que les français puent car ils se parfument à la place de se laver, qui me demande si nos maisons ont des toilettes à l'intérieur, si on est assez en avance sur le point de vue technologique pour avoir un micro ondes, qui me dit qu'en france les français sont tous des arabes car il y a que ça la bas...

ben tu vois ça je l'ai entendu de mes oreilles l'année passée... c'Est bien mieux hein!!

Bon sang !!!!!, vous vivez où tous les 2, en 6 ans je n'ai jamais entendu de telles énormités !!!!

[Azarielle]

Non, je n'y crois pas. Les Québécois sont des êtres humains comme tant d'autres. Et cette capacité de tisser des liens, ils la gardent toute la vie, toute la question réside dans la volonté de l'utiliser. Cela explique sans doute pourquoi 40% des adultes vivent seuls et tant de gens vieillissent tout seuls?

Je crois qu'il y a une nuance à apporter. Je crois que toute la question réside dans le besoin de se faire des nouveaux amis.

Un nouvel arrivant ne traîne pas dans ses valises ses amis qu'il a déjà. Il ressent donc peut-être le besoin de se créer un nouveau cercle d'amis.

Le Québécois déjà établi et installé a déjà un cercle d'amis. Il ne ressent donc peut-être pas le besoin de s'en trouver des nouveaux.

Maintenant qu'on connaît ses 2 prémisses. Il ne faut pas comprendre qu'il n'y a plus de place dans le cercle d'amis des Québécois, mais comme le besoin n'est pas là, il ne mettra pas la même énergie à rencontrer de nouveaux amis que la personne qui a un cercle d'amis très restreint.

L'amitié se tisse souvent très facilement dès le jeune âge, par la suite, ce sont les intérêts communs qui alimenteront le cercle d'amis.

Est-il vrai que les amitiés issues de l'enfance et l'adolescence perdurent à l'âge adulte? Pas toujours. Parmi mes amies que je fréquente encore, aucune n'a été rencontrée pendant mon enfance ou mon adolescence. Ces amis sont sortis de mon cercle d'amitié parce que la vie nous a menés sur des chemins bien différents. Ceux que je fréquentent encore aujourd'hui sont des personnes que j'ai rencontrées à l'université (période où j'avais aussi besoin de me faire des nouveaux amis, puisque j'étais "immigrée" à Montréal où je ne connaissais personne) ou au travail. Mais j'ai croisé des centaines de personnes au travail, je ne suis pas amie avec toutes ces personnes. Et c'est là que les intérêts communs font la différence.

Au boulot, on dîne ensemble, on prend des pauses, on discute. C'est là qu'on apprend à connaître l'autre. Pour avoir envie de rencontrer l'autre personne hors des lieux du boulot, il faut déjà qu'on sente une certaine complicité ou curiosité. Et bien avant d'inviter l'autre chez soi, on va aller discuter autour d'un café, d'un verre, en mangeant une bouchée.

Et puis on fait une distinction entre les termes "ami", "copain", "connaissance".

L'ami, on l'invite à une fête avec la famille, il est présent au mariage, au baptême du bébé, etc. Le copain ou la connaissance, on l'invite au resto, on discute pendant une heure avec lui devant le comptoir des produits réfrigérés à l'épicerie...

Quand je vois à quel point je dois courir ici et là pendant ma semaine (boulot, famille, amours), quand je constate que je néglige aussi parfois mes amis, je me demande où je trouverais le temps d'accorder du temps de qualité à de nouvelles personnes, qu'elles soient d'ici ou d'ailleurs. La porte est-elle fermée? Non, du tout. Mais je ne cherche pas à créer ces occasions non plus, si elles se présentent, je ne ferme pas la porte systématiquement.

Je ne sais pas si c'est plus clair, moins clair... Bref, j'aurai tenté d'apporter un peu d'eau au moulin.

[Equinox]

+1 Azarielle !

[Kweli]

Je crois qu'il y a une nuance à apporter. Je crois que toute la question réside dans le besoin de se faire des nouveaux amis.

Un nouvel arrivant ne traîne pas dans ses valises ses amis qu'il a déjà. Il ressent donc peut-être le besoin de se créer un nouveau cercle d'amis.

Le Québécois déjà établi et installé a déjà un cercle d'amis. Il ne ressent donc peut-être pas le besoin de s'en trouver des nouveaux.

Maintenant qu'on connaît ses 2 prémisses. Il ne faut pas comprendre qu'il n'y a plus de place dans le cercle d'amis des Québécois, mais comme le besoin n'est pas là, il ne mettra pas la même énergie à rencontrer de nouveaux amis que la personne qui a un cercle d'amis très restreint.

L'amitié se tisse souvent très facilement dès le jeune âge, par la suite, ce sont les intérêts communs qui alimenteront le cercle d'amis.

Est-il vrai que les amitiés issues de l'enfance et l'adolescence perdurent à l'âge adulte? Pas toujours. Parmi mes amies que je fréquente encore, aucune n'a été rencontrée pendant mon enfance ou mon adolescence. Ces amis sont sortis de mon cercle d'amitié parce que la vie nous a menés sur des chemins bien différents. Ceux que je fréquentent encore aujourd'hui sont des personnes que j'ai rencontrées à l'université (période où j'avais aussi besoin de me faire des nouveaux amis, puisque j'étais "immigrée" à Montréal où je ne connaissais personne) ou au travail. Mais j'ai croisé des centaines de personnes au travail, je ne suis pas amie avec toutes ces personnes. Et c'est là que les intérêts communs font la différence.

Au boulot, on dîne ensemble, on prend des pauses, on discute. C'est là qu'on apprend à connaître l'autre. Pour avoir envie de rencontrer l'autre personne hors des lieux du boulot, il faut déjà qu'on sente une certaine complicité ou curiosité. Et bien avant d'inviter l'autre chez soi, on va aller discuter autour d'un café, d'un verre, en mangeant une bouchée.

Et puis on fait une distinction entre les termes "ami", "copain", "connaissance".

L'ami, on l'invite à une fête avec la famille, il est présent au mariage, au baptême du bébé, etc. Le copain ou la connaissance, on l'invite au resto, on discute pendant une heure avec lui devant le comptoir des produits réfrigérés à l'épicerie...

Quand je vois à quel point je dois courir ici et là pendant ma semaine (boulot, famille, amours), quand je constate que je néglige aussi parfois mes amis, je me demande où je trouverais le temps d'accorder du temps de qualité à de nouvelles personnes, qu'elles soient d'ici ou d'ailleurs. La porte est-elle fermée? Non, du tout. Mais je ne cherche pas à créer ces occasions non plus, si elles se présentent, je ne ferme pas la porte systématiquement.

Je ne sais pas si c'est plus clair, moins clair... Bref, j'aurai tenté d'apporter un peu d'eau au moulin.

Je pense que de par le métier que tu fais (ce qui est vrai pour Equinox aussi d'ailleurs), tu ne peux pas te payer le luxe d'être une personne fermée Forcément, les visages se renouvellent chaque année dans ta vie, tu t'y intéresses, ils t'amènent à voir les parents, etc. (Il m'est parfois arrivé de penser à toi en écoutant "30 vies"). Les portes fermées à double tour et le métier que certaines personnes font, ça ne va pas forcément ensemble.

Moi, je fais un travail de bureau et je suis effarée du niveau de solitude que je vois chez certains de mes collègues. Il y a d'ailleurs une expression pour ça au bureau: une gang de tout seuls ensemble. C'est censé être drôle mais je trouve cela plutôt triste.

[Azarielle]

Puisque tu parles de mon emploi, Kweli, il me rend plus sauvage.

Après avoir enseigné à une centaine d'élèves en pleine adolescence dans ma journée (sur les 130 auxquels j'enseigne), après avoir circulé dans les corridors bondés entre les cours ou sur l'heure du dîner, après avoir croisé les 75 collègues avec qui je travaille, après avoir rencontré un parent ou deux... Je suis bien contente de rentrer à la maison, dans la tranquillité.

Peut-être parce que ça fourmille constamment autour de moi dans la journée, que j'interagis chaque jour avec des dizaines et des dizaines de personnes, j'apprécie mon cocon familial.