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Publié le 29 janvier 2011 à 05h00 | Mis à jour à 08h53

Mobilité des médecins France-Québec: avantage Québec, malgré les obstacles

Depuis l'entrée en vigueur de l'entente sur la mobilité de la main-d'oeuvre, 15 médecins français ont obtenu un permis de pratique au Québec. Une quinzaine d'autres sont actuellement en stage et 36 sont en attente.

Thommy Chouinard (Québec) Le Québec a gagné deux fois plus de médecins qu'il n'en a perdus au profit de la France depuis l'entrée en vigueur de l'entente sur la mobilité de la main-d'oeuvre, il y a un an. On est loin, pour l'instant, du déficit que certains appréhendaient.

Des médecins français dénoncent toutefois les obstacles auxquels ils se heurtent dans le processus de reconnaissance de leurs compétences.

D'après des données toutes fraîches obtenues par La Presse, 15 médecins français - 7 spécialistes et 8 généralistes - ont obtenu un permis de pratique au Québec au cours de la dernière année. Douze travaillent dans des établissements à l'heure actuelle, estime le Collège des médecins.

De son côté, le Conseil national de l'Ordre des médecins de France a indiqué que, en date du 8 janvier, six médecins québécois ont obtenu un permis. Il n'a pu préciser s'ils travaillent en France en ce moment ni combien de Québécois ont soumis une demande jusqu'à présent.

Quelque 90 médecins français ont fait une demande auprès du Collège des médecins depuis la signature, le 27 novembre 2009, de l'accord visant à faciliter la reconnaissance mutuelle des compétences des médecins. De ce nombre, 75 (30 spécialistes et 45 médecins de famille) ont remis un dossier complet; les 15 autres sont en train de le compléter. Le Collège des médecins a rejeté trois dossiers.

Le médecin français qui veut travailler ici doit se soumettre à un «stage d'adaptation» de trois mois en milieu hospitalier suivi d'une évaluation. S'il passe le test, il reçoit un permis restrictif qui l'autorise à exercer dans un établissement seulement - hôpital, CLSC ou CHSLD. Au bout de cinq ans, il pourra ouvrir son propre cabinet, par exemple.

Onze médecins de famille et quatre spécialistes sont en stage à l'heure actuelle. Et 36 autres - 19 médecins de famille et 17 spécialistes - sont en attente. Le délai d'attente moyen est de «trois à six mois», a dit Ernest Prégent, directeur adjoint des études médicales au Collège des médecins.

Le Dr Prégent explique ce délai par l'augmentation des cohortes étudiantes au cours des dernières années. Il y a en conséquence plus de demandes de stage en milieu hospitalier agréé.

Bien entendu, les 15 médecins français qui ont obtenu leur permis ont réussi leur stage. Or, cinq médecins de famille y ont échoué. C'est le cas de Christophe Jeay, qui habite à Magog et a fait son stage à Sherbrooke. Un stage obtenu non sans peine, car «ça bloque de tous les côtés», a-t-il dit.

Habitué d'exercer dans un cabinet en France, il n'a pas réussi à s'adapter au travail à l'hôpital. Il déplore que le Collège oblige les Français à pratiquer dans un établissement plutôt qu'en cabinet, surtout au moment où bien des Québécois n'ont pas un médecin de famille.

«Les besoins en médecine familiale sont principalement liés à des activités qui sont dans les établissements. C'est aussi une occasion de s'habituer au système», a rétorqué Ernest Prégent.

Pour le moment, le Dr Jeay travaille «un mois par-ci par-là» à Saint-Pierre-et-Miquelon. Il a demandé l'aide de l'hôpital de Magog, qui, selon lui, tente de convaincre le Collège des médecins de lui permettre de pratiquer à Stanstead, où il n'y a pas de généraliste.

Le «corporatisme» du Collège des médecins dénoncé

De son côté, le Dr Jean-Louis Brunier a réussi son stage à l'hôpital Louis-H.-LaFontaine, où il travaille depuis. «J'ai trouvé mon stage moi-même, car on n'arrivait pas à m'en fournir un», déplore cet omnipraticien. Il dénonce un «deux poids, deux mesures»: les médecins québécois n'ont pas à subir une évaluation en France. Ils n'ont qu'à soumettre une demande à l'Ordre des médecins. Celui-ci fait ensuite une recommandation au ministère de la Santé, qui délivre un permis sans condition.

Pour justifier le stage d'adaptation suivi d'une évaluation, «on dit que le médecin français doit être au niveau d'un résident qui sort des études. Moi, je voudrais bien qu'on teste tous les médecins québécois pour voir s'ils sont de ce niveau-là...» a laissé tomber le Dr Brunier. Selon lui, malgré l'entente France-Québec, «il y a vraiment un parcours du combattant en matière de formalités».

François Lubrina, conseiller élu de l'Assemblée des Français à l'étranger, dénonce le «corporatisme» du Collège des médecins. Il demande au gouvernement Charest un amendement au Code des professions. «On se retrouve dans une situation surréaliste où la France autorise facilement les Québécois à exercer pleinement en France, mais par contre les Français sont soumis à des évaluations au Québec. Et ils sont obligés d'attendre des années pour pouvoir exercer à leur guise. Il faudrait que les ordres professionnels cessent de donner les permis d'exercice. Ce devrait être la tâche du gouvernement, dans l'intérêt de la population québécoise», qui a besoin de plus de médecins, a-t-il expliqué.

Selon Ernest Prégent, le Collège des médecins «a essayé de faciliter le plus possible» le processus. Les stages d'adaptation sont nécessaires pour «assurer la sécurité des patients», a-t-il ajouté.

source : http://www.cyberpres...33_accueil_POS1

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

les médecins québécois n'ont pas à subir une évaluation en France. Ils n'ont qu'à soumettre une demande à l'Ordre des médecins. Celui-ci fait ensuite une recommandation au ministère de la Santé, qui délivre un permis sans condition.

Et pourquoi en France y'a pas d'évaluation des médecins québécois et ici faut qu'ils attendent plus de 5 ans (permis restrictif et tout) ?

C'est pas normal ca... elles sont ou les ententes ???

Et qu'on vienne pas me dire qu'un médecin francais n'est plus un médecin quand il arrive au Québec. Je veux bien qu'ils aient un stage pour apprendre les nouveaux médicaments et un petit temps d'adaptation mais 5 ans, c'est long et surtout c'est valable que dans un sens...

Je suis de l'avis de ce médecin francais, les ordres (de médecin et autres) en font un peu a leur tete et c'est la population qui subit les conséquences je trouve.

C'est pas demain que je vais avoir un médecin de famille moi avec ce comportement

Modifié par laureenfr
  • Habitués
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Tu as les réponses dans le sujet permis restrictif...Ce n'est pas brimer les français, c'est surtout mieux les former au réalité d'ici...

Le Dr Brunier souffre du complexe de supériorité des français vis à vis des autres médecins...

  • Habitués
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Tu as les réponses dans le sujet permis restrictif...Ce n'est pas brimer les français, c'est surtout mieux les former au réalité d'ici...

Le Dr Brunier souffre du complexe de supériorité des français vis à vis des autres médecins...

Oui mais en france, ils ont a faire ce permis restrictif ?

Parce que vu comme c'est dit dans l'article c'était du genre : les francais doivent attendre 5 ans pour pouvoir exercer dans leur propre cabinet et les québécois ils ont juste a dire bonjour c'est moi, je m'installe ou ?

(si je reprends le texte : "On se retrouve dans une situation surréaliste où la France autorise facilement les Québécois à exercer pleinement en France, mais par contre les Français sont soumis à des évaluations au Québec. Et ils sont obligés d'attendre des années pour pouvoir exercer à leur guise.")

Et dans ma petite tete, je me disais, c'est pas normal -_-

  • Habitués
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Bonjour Laurent,

J'ai mis le même article dans le fil "Permis restrictif et ARM" sans faire attention que tu l'as déjà publié dans un autre fil. Je m'excuse.

  • Habitués
Posté(e)

Tu as les réponses dans le sujet permis restrictif...Ce n'est pas brimer les français, c'est surtout mieux les former au réalité d'ici...

Le Dr Brunier souffre du complexe de supériorité des français vis à vis des autres médecins...

Oui mais en france, ils ont a faire ce permis restrictif ?

Parce que vu comme c'est dit dans l'article c'était du genre : les francais doivent attendre 5 ans pour pouvoir exercer dans leur propre cabinet et les québécois ils ont juste a dire bonjour c'est moi, je m'installe ou ?

(si je reprends le texte : "On se retrouve dans une situation surréaliste où la France autorise facilement les Québécois à exercer pleinement en France, mais par contre les Français sont soumis à des évaluations au Québec. Et ils sont obligés d'attendre des années pour pouvoir exercer à leur guise.")

Et dans ma petite tete, je me disais, c'est pas normal -_-

Effectivement, mais tu ne peux pas comparer 2 réalités très différentes

En france : il y a 2 systèmes l'hospitalier et le Libéral. Je pense que les Québécois qui iront en france choisiront en majorité un exercice hospitalier que devient très demandeur, et surtout plus proche de l'exercice Québécois. Il n'y aura personne qui se risquera d'exercer en libéral, c'est bien trop alléatoire pour un médecin Québécois qui reviendra au pays au bout de quelques années...4 années exactement, parce qu'ainsi ils n'auront pas à passer un examen de mise à niveau du CMQ...Eh oui !!!

Au Québec : l'exercice se fait en hôpital ou CLSC, l'exercice libéral au même titre qu'en france est en train de mourir à petit feu. Le permis restrictif, pour les français, n'existe maintenant que pour l'équivalence du diplôme (pendant 5 ans ils ont une reconnaissance de leur diplôme) et la possibilité de s'installer en ville. Les français, choisissent leur lieu d'installation, et ils peuvent changer d'établissement à loisir comme les Québécois.

La différence, c'est que la majorité des français reste au Québec !!!!

  • 4 months later...
Posté(e) (modifié)

J'ai 34 ans, je suis installé depuis quelques mois dans un des départements les plus sous médicalisés de France. Les attaques incessantes contre les MG , et ce pays, mon pays, m'apparait quotidiennement décadent : pas de valeurs, pas d'éducation etc etc ... Je me pose la question de l'expatriation, et j'explore toutes les possibilités.

Si sur le papier, l'ARM a l'air simple, de tout ce qu'on lit, ça a l'air bien verrouillé....

Néanmoins, j'ai véritablement l'impression d'un grand écart entre l'activité du médecin de famille québecquois et français. Pour avoir fait ma thèse sur le relation médecin patient, j'ai étudié superficiellement le système de santé du Québec, et je pense que l'activité du médecin de famille a muté en 20 ans au Québec pour le rendre énormément plus responsable, plus omnivalent et plus omnicompétent. Aujourd'hui en 2011 en France, nous sommes au début des années 90 du Québec. Déjà qu'à mon niveau, la rareté des spé libéraux dans mon département fait que je fais des bilans de plus en plus importants sur des choses de plus en plus compliquées, comparé à la MG parisienne qui se résume la plupart du temps à faire de la rhino et du renouvellement mensuel (je caricature un peu mais pas tant que ça).

De sorte, que lorsque je lis l'affectation possible des médecins sur les PREM et les postes dans le détail, j'ai véritablement l'impression que je vais tomber dans un exercice qui ne m'est plus du tout familier, voire qui ne l'a jamais été. A titre d'exemple, je vois des hôpitaux avec bon nombre de médecins de famille, mais pas le moindre cardiologue, je me dis qu'aux urgences, je n'ai pas vraiment été formé (même si ça s'apprend), à démarrer la cordarone en IVSE (sur veine de gros calibre sinon bonjour l'état de la veine périphérique) , pour une ACFA mal tolérée, sous couvert d'héparine bien entendu. Bref, ralentissement, réduction, tout ça en France, c'est quand même très souvent le boulot du cardio qui descend de son étage.

On peut également parler de l'hématémèse... si y'a pas de gastro pour faire la fibro et l'hémostase, on le laisse barboter en prescrivant la glypressine ?

Enfin voilà, je suis très humble face à la médecine Québecquoise... Donc j'en suis à me demander si avant d'aller là bas, faut que je fasse une formation d'usic, d'onco,etc etc.. LA seule différence avec la France, c'est que la densité en bien moindre en habitants.

Mon autre point d'interrogation, c'est ma famille. Si j'avais 30 ans, pas d'enfants, je me lancerai là dedans sans hésiter mais j'ai 3 charmants enfants et une épouse formidable, environnement propice pour un équilibre familial car la médecine n'est pas de tout repos psychologiquement

Donc si quelqu'un peut me dire le salaire moyen d'un médecin en PREM / mois net ? Je lui en serai reconnaissant.

L'autre souci, c'est effectivement cette relative opacité pour arriver jusqu'au bout de l'équiivalence, je suis prêt à passer le concours au bout d'un an, mais si de l'autre côté, personne ne joue le même jeu, c'est quelque part dérangeant... Surtout quand on a une famille à nourrir.

Voilà je serai ravi d'entendre un médecin québecquois ou français expatrié pour avoir son avis sur mes quelques remarques.... Si quelqu'un peut m'orienter vers un médecin expatrié français (email), je serai ravi de discuter avec lui XXXXX

Michael, un médecin français qui a bien compris que le Québec ça se mérite (et je trouve ça parfaitement normal)

Mettero, comme vous avez dû le lire dans les règles du forum avant de poster votre message, il est préférable que vous ne communiquiez pas vos données personnelles sur ce forum. Nous vous conseillons de proposer de vous joindre en MP

La modération

Modifié par Satinka
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  • Habitués
Posté(e)

J'ai 34 ans, je suis installé depuis quelques mois dans un des départements les plus sous médicalisés de France. Les attaques incessantes contre les MG , et ce pays, mon pays, m'apparait quotidiennement décadent : pas de valeurs, pas d'éducation etc etc ... Je me pose la question de l'expatriation, et j'explore toutes les possibilités.

Si sur le papier, l'ARM a l'air simple, de tout ce qu'on lit, ça a l'air bien verrouillé....

Néanmoins, j'ai véritablement l'impression d'un grand écart entre l'activité du médecin de famille québecquois et français. Pour avoir fait ma thèse sur le relation médecin patient, j'ai étudié superficiellement le système de santé du Québec, et je pense que l'activité du médecin de famille a muté en 20 ans au Québec pour le rendre énormément plus responsable, plus omnivalent et plus omnicompétent. Aujourd'hui en 2011 en France, nous sommes au début des années 90 du Québec. Déjà qu'à mon niveau, la rareté des spé libéraux dans mon département fait que je fais des bilans de plus en plus importants sur des choses de plus en plus compliquées, comparé à la MG parisienne qui se résume la plupart du temps à faire de la rhino et du renouvellement mensuel (je caricature un peu mais pas tant que ça).

De sorte, que lorsque je lis l'affectation possible des médecins sur les PREM et les postes dans le détail, j'ai véritablement l'impression que je vais tomber dans un exercice qui ne m'est plus du tout familier, voire qui ne l'a jamais été. A titre d'exemple, je vois des hôpitaux avec bon nombre de médecins de famille, mais pas le moindre cardiologue, je me dis qu'aux urgences, je n'ai pas vraiment été formé (même si ça s'apprend), à démarrer la cordarone en IVSE (sur veine de gros calibre sinon bonjour l'état de la veine périphérique) , pour une ACFA mal tolérée, sous couvert d'héparine bien entendu. Bref, ralentissement, réduction, tout ça en France, c'est quand même très souvent le boulot du cardio qui descend de son étage.

On peut également parler de l'hématémèse... si y'a pas de gastro pour faire la fibro et l'hémostase, on le laisse barboter en prescrivant la glypressine ?

Enfin voilà, je suis très humble face à la médecine Québecquoise... Donc j'en suis à me demander si avant d'aller là bas, faut que je fasse une formation d'usic, d'onco,etc etc.. LA seule différence avec la France, c'est que la densité en bien moindre en habitants.

Mon autre point d'interrogation, c'est ma famille. Si j'avais 30 ans, pas d'enfants, je me lancerai là dedans sans hésiter mais j'ai 3 charmants enfants et une épouse formidable, environnement propice pour un équilibre familial car la médecine n'est pas de tout repos psychologiquement

Donc si quelqu'un peut me dire le salaire moyen d'un médecin en PREM / mois net ? Je lui en serai reconnaissant.

L'autre souci, c'est effectivement cette relative opacité pour arriver jusqu'au bout de l'équiivalence, je suis prêt à passer le concours au bout d'un an, mais si de l'autre côté, personne ne joue le même jeu, c'est quelque part dérangeant... Surtout quand on a une famille à nourrir.

Voilà je serai ravi d'entendre un médecin québecquois ou français expatrié pour avoir son avis sur mes quelques remarques.... Si quelqu'un peut m'orienter vers un médecin expatrié français (email), je serai ravi de discuter avec lui XXX

Michael, un médecin français qui a bien compris que le Québec ça se mérite (et je trouve ça parfaitement normal)

Salut Michael, bienvenue parmi nous!

Je ne peut te renseigner sur la pratique des médecin généralistes au Quebec car je suis Psychiatre, autant te dire que je n'y connais plus rien ou si peu en soins somatiques :ph34r2:

L'ARM n'a rien d'insurmontable en terme de démarches, je suis en plein dedans (pas pour l'ARM mais c'est quasi similaire).

Bon je peut au moins te répondre pour le salaire des médecins: pour un généraliste le salaire moyen au quebec était de 180.000$ annuel si je ne dit pas de bétise, soit 15k$/mois, ou encore 100$/heure.

Bien sur c'est un statut de travailleur indépendant, comme le libéral ici, donc pas de congés payé.

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Salut Michael, bienvenue parmi nous!

Je ne peut te renseigner sur la pratique des médecin généralistes au Quebec car je suis Psychiatre, autant te dire que je n'y connais plus rien ou si peu en soins somatiques :ph34r2:

L'ARM n'a rien d'insurmontable en terme de démarches, je suis en plein dedans (pas pour l'ARM mais c'est quasi similaire).

Bon je peut au moins te répondre pour le salaire des médecins: pour un généraliste le salaire moyen au quebec était de 180.000$ annuel si je ne dit pas de bétise, soit 15k$/mois, ou encore 100$/heure.

Bien sur c'est un statut de travailleur indépendant, comme le libéral ici, donc pas de congés payé.

On ne va quand même pas les plaindre de ne pas avoir de congés payés, tout de même! :)

Je vous rappelle qu'ici, les simples mortels n'ont que 2 semaines de vacances payées...

Avec 180000$, je pense que je pourrais me prendre 2 ou 3 semaines de congés sans solde!

Modifié par may_line
  • Habitués
Posté(e)

Personne n'a dit qu'il fallait les plaindre :whistlingb:

La plupart des travailleurs n'ont que 2 semaines de congés payés/an?!

Posté(e)

Euh en France, c'est 5 semaines, + 2 de RTT et 1 pour les enfants malades :)

Donc au mini c'est 8 ;)

  • Habitués
Posté(e)

oui en début de carrière, ensuite ça augment en fonction de l'ancienneté jusqu'a 5 semaines, possibilité de sans solde..

Pour Mettero : la formation pour les urgences Québécoises, existent en France sous forme de stage.

Ensuite une mise à jour en Obstétrique/Gynécologie et Psychiatrie sont suffisante pour réussir le stage.

Pour ce qui concerne le concours au bout d'un an, c'Est facultatif...Tu peux conserver ton statut de permis restrictif pendant 5 ans et devenir automatiquement un médecin avec un permis Québécois.

Posté(e)

oui en début de carrière, ensuite ça augment en fonction de l'ancienneté jusqu'a 5 semaines, possibilité de sans solde..

Pour Mettero : la formation pour les urgences Québécoises, existent en France sous forme de stage.

Ensuite une mise à jour en Obstétrique/Gynécologie et Psychiatrie sont suffisante pour réussir le stage.

Pour ce qui concerne le concours au bout d'un an, c'Est facultatif...Tu peux conserver ton statut de permis restrictif pendant 5 ans et devenir automatiquement un médecin avec un permis Québécois.

Sais tu si la capacité de pratiques médicojudiciaires de 2 ans, est reconnue par le CMQ ?

Et si le Québec cherche des médecins légistes ? Sont ils comme en France cliniciens ou bien c'est plutôt sur le profil du modèle anglosaxon, à savoir le coroner simplement.... ?

Merci

  • Habitués
Posté(e)

oui en début de carrière, ensuite ça augment en fonction de l'ancienneté jusqu'a 5 semaines, possibilité de sans solde..

Pour Mettero : la formation pour les urgences Québécoises, existent en France sous forme de stage.

Ensuite une mise à jour en Obstétrique/Gynécologie et Psychiatrie sont suffisante pour réussir le stage.

Pour ce qui concerne le concours au bout d'un an, c'Est facultatif...Tu peux conserver ton statut de permis restrictif pendant 5 ans et devenir automatiquement un médecin avec un permis Québécois.

Sais tu si la capacité de pratiques médicojudiciaires de 2 ans, est reconnue par le CMQ ?

Et si le Québec cherche des médecins légistes ? Sont ils comme en France cliniciens ou bien c'est plutôt sur le profil du modèle anglosaxon, à savoir le coroner simplement.... ?

Merci

non la capacité n'est pas reconnu, et ici ce sont des coroner.

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Voici un cas flagrant de corporatisme du Collège de Médecins!

Quelle est maintenant l'excuse pour retarder l'accès des médecins Français dans le système québécois de santé???

Les médecins Français ne parlent pas bien le français? :woot:

La France est un pays sous-développé?

Les Français ont des maladies très différentes à celles des Québécois?

La formation universitaire française en Médecine est minable? (la France a 12 Prix Nobel en Médecine...)

Modifié par argentino2003
  • Habitués
Posté(e)

Non tout simplement : le système judiciaire français n'a rien a voir avec celui du Québec et encore moins du Canada.

Si tu te prépares pour une campagne électorale, ou syndicale, tu t'es trompé de tribune, mon cher...sleeping.gif

  • Habitués
Posté(e)

J'ai 34 ans, je suis installé depuis quelques mois dans un des départements les plus sous médicalisés de France. Les attaques incessantes contre les MG , et ce pays, mon pays, m'apparait quotidiennement décadent : pas de valeurs, pas d'éducation etc etc ... Je me pose la question de l'expatriation, et j'explore toutes les possibilités.

Si sur le papier, l'ARM a l'air simple, de tout ce qu'on lit, ça a l'air bien verrouillé....

Cher Mettero, bienvenue. Faut il dire Ouaouh! un jeune généraliste français installé, excusez du peu. (c'est rien c'est l'émotion, je n'en ai pas vu depuis longtemps!) :give_rose:

Nous sommes deux généralistes français qui avons choisi l'expatriation et le permis restrictif en vertu de l'ARM. Mon conjoint a obtenu son permis, et pour ma part je suis en train de terminer mon stage.

Sur le papier, l'ARM a l'air simple. En réalité c'est simple. Peut-être juste un peu long et encore : un an pour nous entre le début des démarches et l'obtention du permis.

On lit tout et n'importe quoi. Surtout de la part des aigris. Le mieux si vous êtes réellement intéressé est de contacter le Collège des Médecins ainsi que Recrutement Santé Québec qui vous fourniront des chiffres exacts, voire même les causes d'échec à l'obtention du permis.

Néanmoins, j'ai véritablement l'impression d'un grand écart entre l'activité du médecin de famille québecquois et français. Pour avoir fait ma thèse sur le relation médecin patient, j'ai étudié superficiellement le système de santé du Québec, et je pense que l'activité du médecin de famille a muté en 20 ans au Québec pour le rendre énormément plus responsable, plus omnivalent et plus omnicompétent. Aujourd'hui en 2011 en France, nous sommes au début des années 90 du Québec. Déjà qu'à mon niveau, la rareté des spé libéraux dans mon département fait que je fais des bilans de plus en plus importants sur des choses de plus en plus compliquées, comparé à la MG parisienne qui se résume la plupart du temps à faire de la rhino et du renouvellement mensuel (je caricature un peu mais pas tant que ça).

Ca ce n'est pas très gentil pour les confrères franciliens...Mais comme je ne suis pas rancunière, je vous dirais que même en exerçant anciennement en région parisienne, on s'en sort sans difficulté majeure en région éloignée au Québec.

De sorte, que lorsque je lis l'affectation possible des médecins sur les PREM et les postes dans le détail, j'ai véritablement l'impression que je vais tomber dans un exercice qui ne m'est plus du tout familier, voire qui ne l'a jamais été. A titre d'exemple, je vois des hôpitaux avec bon nombre de médecins de famille, mais pas le moindre cardiologue, je me dis qu'aux urgences, je n'ai pas vraiment été formé (même si ça s'apprend), à démarrer la cordarone en IVSE (sur veine de gros calibre sinon bonjour l'état de la veine périphérique) , pour une ACFA mal tolérée, sous couvert d'héparine bien entendu. Bref, ralentissement, réduction, tout ça en France, c'est quand même très souvent le boulot du cardio qui descend de son étage.

On peut également parler de l'hématémèse... si y'a pas de gastro pour faire la fibro et l'hémostase, on le laisse barboter en prescrivant la glypressine ?

Les omnis québécois sont polyvalents c'est vrai, mais ce ne sont pas les seuls. Par exemple, dans mon milieu de stage, c'est l'hémato qui fait l'onco, le pneumo qui fait les biopsies de moelle osseuse et la médecine interne à l'occasion, l'interniste qui fait les échos coeur et les chirurgiens digestifs qui font les gastroscopies urgentes...et les colonoscopies non urgentes. Le cardio lui s'occupe des ECG et des épreuves d'effort, mais il est très bon là-dedans. Et les patients s'en sortent très bien.

Pour ce qui est de la cardioversion par cordarone... si les omnis smuristes français savent le faire dans leur camion, je ne vois pas pourquoi les omnis urgentologues québécois n'y arriveraient pas, bien au chaud dans leurs urgences. Mais je vous avoue que si ça arrive la nuit à l'endroit où je suis, ça démarrera sur une grosse voie périph car les voies centrales ne sont posées que par les anesthésistes...qui ne sont là que le jour.

Vous vous doutez bien qu'en cas de syndrome coronarien aigu on thrombolyse beaucoup plus en région alors que la coronaro sera le premier choix à Montréal ou à Québec... Mais il me semble bien que c'est pareil en France.

Enfin voilà, je suis très humble face à la médecine Québecquoise... Donc j'en suis à me demander si avant d'aller là bas, faut que je fasse une formation d'usic, d'onco,etc etc.. LA seule différence avec la France, c'est que la densité en bien moindre en habitants.

L'autre différence, c'est qu'il me semble que les omnis et spécialistes collaborent mieux ensemble, et que l'esprit de caste, même s'il existe toujours (je ne suis pas un bisounours quand même :rolleyes: ) , l'est à un bien moindre degré qu'en France.

Mon autre point d'interrogation, c'est ma famille. Si j'avais 30 ans, pas d'enfants, je me lancerai là dedans sans hésiter mais j'ai 3 charmants enfants et une épouse formidable, environnement propice pour un équilibre familial car la médecine n'est pas de tout repos psychologiquement

34 ans ce n'est pas non plus la fin des haricots :tongue: . Nous avons 33 et 36 ans et 3 enfants, nous l'avons fait et nous en sommes très heureux. C'est peut-être l'enthousiasme qui parle, mais il nous semble que même en six mois de stress de stage, expatriation etc... nous avons été plus épanouis que ces dernières années de pratique en France.

Donc si quelqu'un peut me dire le salaire moyen d'un médecin en PREM / mois net ? Je lui en serai reconnaissant.

Tous les médecins sont soumis aux PREM. Il y a les mêmes disparités de revenus qu'en France : si on travaille beaucoup d'heures, on gagne beaucoup de sous...

L'autre souci, c'est effectivement cette relative opacité pour arriver jusqu'au bout de l'équiivalence, je suis prêt à passer le concours au bout d'un an, mais si de l'autre côté, personne ne joue le même jeu, c'est quelque part dérangeant... Surtout quand on a une famille à nourrir. Passer l'équivalence n'a pour seul intérêt que de pouvoir exercer en libéral plus rapidement, étant donné que le permis est converti en permis régulier sur demande au bout de 5 ans... Tout dépend des motivations à émigrer, gagner plus ou travailler et vivre mieux... Pour la famille à nourrir, nous y avons pensé, mais seulement un peu : immigrer a un coût, faire le stage qui est non-rémunéré aussi, imaginez pour deux, tout ça en l'absence de revenus. SI on y avait trop pensé, on ne serait jamais partis, mais à date personne n'est mort de faim chez nous :pardon:

Voilà je serai ravi d'entendre un médecin québecquois ou français expatrié pour avoir son avis sur mes quelques remarques.... Si quelqu'un peut m'orienter vers un médecin expatrié français (email), je serai ravi de discuter avec lui XXXXX

A votre service

Michael, un médecin français qui a bien compris que le Québec ça se mérite (et je trouve ça parfaitement normal)

La Blonde, ancien médecin français déçue et nouveau médecin québécois ravie.

Mettero, comme vous avez dû le lire dans les règles du forum avant de poster votre message, il est préférable que vous ne communiquiez pas vos données personnelles sur ce forum. Nous vous conseillons de proposer de vous joindre en MP

La modération

Posté(e)

Bonjour,

Je suis dans la même situation que Mettero, sauf en un peu plus âgé (42 ans) :

je me suis installé seul en milieu rural depuis 9 ans (à l'heure où je vous écris je vais faire le long WE de garde h24, j'ai déjà commencé hier... soit 5 jours d'affilé). La déliquescence de notre situation de médecin généraliste et la "mentalité" française m'entraînent à aller voir ailleurs depuis environ un an et demi.

Mais il y a souvent beaucoup de propos décourageants pour venir au Quebec (je ne maîtrise pas encore suffisamment l'anglais pour les autres régions du Canada). J'ai lu pas mal d'ouvrages sur le Canada et les modalités pour y vivre. J'y vais cet été 15 jours.

Par ailleurs, il est difficile de connaître l'activité moyenne du médecin généraliste québecois, son salaire net, son niveau de vie dans la population, la possibilité de choix de son installation (ma femme est cadre sup. dans le contrôle de gestion : il faut qu'elle puisse trouver aussi dans son domaine...).

Hors le désir de m'installer, j'ai essayé de parcourir le net pour voir s'il existait des associations médicales de "jumelage" entre les médecins canadiens et français. j'aurai voulu échanger sur nos pratiques, car finalement nous soignons d'abord des êtres humains avant de soigner des français et des québecois (même si le rôle des spécificités des deux "tribus" est important dans la prise en charge du soin). Il ne me semble pas qu'il existe d'associations amicales entre médecins québecois et français.

  • Habitués
Posté(e)

La blonde est une excellente référence et je pense de plus en plus a lui laisser le flambeau !

Lisez ce qu 'elle vient d'ecrire et vous aurez tous les renseignements nécessaires.

Bonne route

  • 9 months later...
Posté(e)

J'ai 34 ans, je suis installé depuis quelques mois dans un des départements les plus sous médicalisés de France. Les attaques incessantes contre les MG , et ce pays, mon pays, m'apparait quotidiennement décadent : pas de valeurs, pas d'éducation etc etc ... Je me pose la question de l'expatriation, et j'explore toutes les possibilités.

Si sur le papier, l'ARM a l'air simple, de tout ce qu'on lit, ça a l'air bien verrouillé....

Néanmoins, j'ai véritablement l'impression d'un grand écart entre l'activité du médecin de famille québecquois et français. Pour avoir fait ma thèse sur le relation médecin patient, j'ai étudié superficiellement le système de santé du Québec, et je pense que l'activité du médecin de famille a muté en 20 ans au Québec pour le rendre énormément plus responsable, plus omnivalent et plus omnicompétent. Aujourd'hui en 2011 en France, nous sommes au début des années 90 du Québec. Déjà qu'à mon niveau, la rareté des spé libéraux dans mon département fait que je fais des bilans de plus en plus importants sur des choses de plus en plus compliquées, comparé à la MG parisienne qui se résume la plupart du temps à faire de la rhino et du renouvellement mensuel (je caricature un peu mais pas tant que ça).

De sorte, que lorsque je lis l'affectation possible des médecins sur les PREM et les postes dans le détail, j'ai véritablement l'impression que je vais tomber dans un exercice qui ne m'est plus du tout familier, voire qui ne l'a jamais été. A titre d'exemple, je vois des hôpitaux avec bon nombre de médecins de famille, mais pas le moindre cardiologue, je me dis qu'aux urgences, je n'ai pas vraiment été formé (même si ça s'apprend), à démarrer la cordarone en IVSE (sur veine de gros calibre sinon bonjour l'état de la veine périphérique) , pour une ACFA mal tolérée, sous couvert d'héparine bien entendu. Bref, ralentissement, réduction, tout ça en France, c'est quand même très souvent le boulot du cardio qui descend de son étage.

On peut également parler de l'hématémèse... si y'a pas de gastro pour faire la fibro et l'hémostase, on le laisse barboter en prescrivant la glypressine ?

Enfin voilà, je suis très humble face à la médecine Québecquoise... Donc j'en suis à me demander si avant d'aller là bas, faut que je fasse une formation d'usic, d'onco,etc etc.. LA seule différence avec la France, c'est que la densité en bien moindre en habitants.

Mon autre point d'interrogation, c'est ma famille. Si j'avais 30 ans, pas d'enfants, je me lancerai là dedans sans hésiter mais j'ai 3 charmants enfants et une épouse formidable, environnement propice pour un équilibre familial car la médecine n'est pas de tout repos psychologiquement

Donc si quelqu'un peut me dire le salaire moyen d'un médecin en PREM / mois net ? Je lui en serai reconnaissant.

L'autre souci, c'est effectivement cette relative opacité pour arriver jusqu'au bout de l'équiivalence, je suis prêt à passer le concours au bout d'un an, mais si de l'autre côté, personne ne joue le même jeu, c'est quelque part dérangeant... Surtout quand on a une famille à nourrir.

Voilà je serai ravi d'entendre un médecin québecquois ou français expatrié pour avoir son avis sur mes quelques remarques.... Si quelqu'un peut m'orienter vers un médecin expatrié français (email), je serai ravi de discuter avec lui XXXXX

Michael, un médecin français qui a bien compris que le Québec ça se mérite (et je trouve ça parfaitement normal)

Mettero, comme vous avez dû le lire dans les règles du forum avant de poster votre message, il est préférable que vous ne communiquiez pas vos données personnelles sur ce forum. Nous vous conseillons de proposer de vous joindre en MP

La modération

Tout à fait d'accord avec votre analyse.

Je ne connais pas le système de santé en France, mais j'ai fait 1 stage d'externat la bas (je suis étudiante en médecine du Québec, je n'ai jamais fait des études de médecine ailleurs dans le monde) et je peux confirmer un très très grand écart au niveau de la prise en charge clinique. En effet, un externe québecois doit évaluer le patient et faire un plan de traitement, biensur, à discuter avec le patron par la suite, par contre, en France, les externes ne font rien (d'après le stage que j'ai fait), ils quittaient à midi et faisaient plus de l'observation. Mes collègues en France étaient impressionnés par mon niveau d'autonomie et mon initiative et on a même songé à changer les responsabilités des externes lors de ce stage (les inciter à au moins faire une journée entière de travail! à s'impliquer pendant les gardes...etc).

Je pense que si on est déjà autonome à l'externat, la résidence sera en conséquence encore plus enrichissante pour l'établissement d'acceuil (un résident ici a l'autonomie absolue et exerce souvent seul sans même la présence du patron).

En conséquent, un médecin de famille canadien est totalement différent du généraliste français en matière d'expertise de gestion des soins de première ligne à tous les niveaux de la population.

Il y'a plusieurs universités françaises qui sont en contact avec des universités québecoises pour implémenter le programme de résidence en médecine de famille en France, je citerais comme exemple, les discussions entre l'université de Sherbrooke et l'université Montpellier en France....Par contre, je ne sais pas si ces projets vont se concrétiser un jour.

Donc, pour finir, je dirais que je suis d'accord avec la remise à niveau des omnipraticiens étrangers au Québec (pas juste les français). On ne rabaisse pas les compétences ni le prestige de ceux-ci, cependant, on a des besoins spécifiques ici au Québec et ca nous prend plusieurs années pour les maîtriser (même plus que 5ans).

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