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Ce que les québécois ont hérité de leurs cousins français


immigrant_1978

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  • Habitués

Pour ma petite experience je me dis que les gens sont vraiment corrects par ici, un exemple je prends l'autobus et le metro tous les jours je n'ai jamais vu un usager fraudé, même un jeune avec un gros pantalon style rappeur americain a sa carte Opus :) , et les gens font la file pour acceder à l'autobus, pour la premiere fois pour mon utilisation du bus, je n'avais pas fais attention à la file et je me suis placé devant tous le monde et la dame qui était devant m'a toisé, je me suis dis qu'elle a des problemes dans sa tête alors que c'était moi qui devais se mettre à la queue de la file :lol: , je me suis excusé et vite derriere, c'est rare que les gens montent par l'arriere de l'autobus.

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  • Habitués

en effet, ça m'a beaucoup étonné aussi, et assez agréablement.

Je trouve les québecois plus civilisés que leur cousins français.

Un autre point avec une petite anecdote.

Lors de mon premier voyage à Montréal, il y a 8ans, nous avions ouvert une carte touristique de Montréal avec ma soeur, pour savoir où nous allions allé...

On devait avoir l'air préoccupé car une dame s'est arrêté en nous disant "scusez... vous avez de la misère?", on avait pas bien compris sur le coup. Elle nous proposait de l'aide alors qu'on n'en cherchait pas. On l'a beaucoup remercié et on s'est regardé avec des yeux ronds en se demandant si on était pas chez des extra-terrestres.

J'avais vraiment été surprise par cette mentalité serviable et cette facilité à accoster les gens pour aider ou discuter.

Allez demander votre chemin en France... je pense que bien souvent vous allez vous faire rembarrer. Enfin je préfère pas trop m'avancer là dessus, mais sur la cote d'azur c'est clair. Les gens sont stressés et ont mieux à faire que de vous aider.

Modifié par seve kekebequoise
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  • Habitués

En passant, notre « engouement » pour les bons vins et les fromages ne datent pas d'il y a vingt ans. Nous sommes sortis du bois bien avant cela. J'ai l'impression parfois que les Français s'imaginent qu'il y a encore du « colon » en nous.

Ensaimada,

Ce qui ennuyant avec les Québécois, c'est qu'ils connaissent peu leur histoire et en plus, dès qu'on ose écorcher leurs certitudes (fantasmes?), on se fait traiter:

1) de méprisant, d'inconscient, d'utiliser une mauvaise documentation? (Zogu)

2) de prendre les Québécois pour des colons (toi)

Ben oui, C'était la grande noirceur jusqu'aux années 60 et la révolution tranquille, l'expo 67 ... hé bien, cela fait seulement 40-50 ans et pas 3 siècles. Il faudrait finir par l'accepter.

En quoi le fait de dire que le fromage (hors Cheddar frais ou non, tranché ou non), le vin, le pain genre baguette, la restauration hors cuisine canado-chinoise, étaient peu développés il y a 30-40 ans, renvoie une image de colons.

A moins que ne pas paraitre colon soit le boute du boute, un peu comme les Russes, Ukrainiens d'aujourd'hui qui font tout pour ne pas paraitre soviétique (l'insulte suprême).

Bon pour revenir à nos fromages:

Pour ceux qui mettent continuellement le fromage d'OKa comme exemple de la tradition québécoise du fromage, je rappelle que le fromage d'Oka est né à la fin du 19e siècle des connaissances acquises par le père Alphonse Juin, qui fabriquait déjà un fromage renommé, le Port-Salut, alors qu'il résidait en France.

Pour un bon reportage sur les produits laitiers au Québec (ben oui, il y a aussi les yaourts qui ne sont populaires au Québec que depuis peu):

http://www.radio-can...0321/lait.shtml

Enfin, une petite histoire du fromage au Québec:

1865-1890 : Implantation progressive

Les premières fromageries du Québec se sont implantées dans les Cantons-de-l'Est, à

proximité de la frontière américaine. La première aurait été érigée en 1865 à Durham,

dans le comté de Missisquoi (Fournier, 1995). Au début des années 1860, les Québécois

importaient du fromage, mais en 1870, ils en ont exporté un demi-million de livres

(Guay, 1992). Déjà en 1871, on comptait 10 fromageries pour ce même comté (Fournier,

1995). C'est à Rougemont, en 1872, que les francophones ouvrirent leur première

fromagerie pour être ensuite imités par les paroisses avoisinantes (Fournier, 1995). Ce

mouvement d'implantation s'est propagé dans les autres régions du Québec à partir de

1890 (Fournier, 1995). Cette implantation a été favorisée par la conjoncture nordaméricaine

des années 1860 et par la demande britannique en produits laitiers qui est

devenu, à cette époque, un marché privilégié pour les cultivateurs canadiens (Guay,

1992).

Voyant l'importance de l'industrie laitière, le gouvernement québécois autorisa, en

1882, la création de la Société d'industrie laitière de la province et encouragea également

la création de fabriques-écoles. Devant le nombre croissant de fabricants, cette société fut

remplacée, en 1891, par un système de syndicats de fabriques et d'inspecteurs ambulants

(Fournier, 1995). Entre 1868 et 1906, l'exportation du fromage a connu une croissance

géométrique (Guay, 1992). Désirant exercer un contrôle sur cette industrie, le

gouvernement ordonna à partir de 1912, que toutes les fabriques soient enregistrées et

que les fabricants détiennent un certificat de compétence de l'École de laiterie de Saint-

Hyacinthe, seule institution accréditée par le gouvernement (Fournier, 1995).

Parallèlement à ces mesures visant à améliorer cette industrie viennent s'ajouter des

découvertes et des innovations technologiques telles que les progrès enregistrés dans le

domaine de la réfrigération artificielle, l'introduction du séparateur-centrifugeur en 1882

et, finalement, le développement du réseau routier et ferroviaire. (Fournier, 1995).

1890-1920 : Expansion rapide

La production fromagère de l'époque est essentiellement celle du cheddar. Le Canada

en produit et en exporte beaucoup grâce à son appartenance au Commonwealth. À la fin

du XIXe siècle et au début du XXe siècle, quelque 200 millions de livres de cheddar

fabriqué au Canada, dans de petites fromageries paroissiales ou locales, quittent les

campagnes en train pour l'exportation. Le Québec en produit pour le marché anglais et

selon le goût anglais, mais il se distingue, pour sa propre consommation, par son intérêt

pour le cheddar frais (MAPAQ, 2004).

Cette phase se traduit par une diffusion intense des établissements à la grandeur du

territoire (Fournier, 1995). Pendant cette période, le nombre a grimpé jusqu'à 348

fabriques combinées (beurre et fromage), 669 beurreries, 605 fromageries et 57 postes

d'écrémage pour un total de 1679 usines de transformation (Côté, 2005). Le sommet a

atteint le nombre 2 142 (1 062 fromageries) en 1911 grâce à la production de fromage qui

connaît une croissance extraordinaire (Guay, 1992). La qualité des produits est cependant

le point faible d'une industrie laitière en développement rapide (Guay, 1992).

L'entrée en jeu de nouveaux pays producteurs donne un coup dur à l'industrie laitière

canadienne bien qu'elle ait eu un court répit pendant la Première Guerre mondiale (1914-

1918). La fin de la guerre marque la fin de la prospérité de l'industrie fromagère

québécoise. Les principaux éléments responsables sont le contrôle insuffisant du lait, le

trop grand nombre de fabriques, le système d'inspection inadéquat et la qualité inférieure

du produit. À cela vient s'ajouter la concurrence des autres produits laitiers (Fournier,

1995).

1920-1950 : Concentration des entreprises

Les années 1920 furent catastrophiques pour l'industrie fromagère québécoise en

raison de l'effondrement des prix du cheddar sur les marchés. Les fabricants ont alors

délaissé le fromage pour se tourner vers la production de beurre (Fournier, 1995). Le

commissaire fédéral de l'industrie laitière J.-A. Ruddick est d'avis qu'il faut faire

disparaître les fabriques en « bout de planche » si le Canada veut concurrencer la

Nouvelle-Zélande et augmenter la qualité de ses produits laitiers (Guay, 1992).

L'arrivée de Kraft en 1921 avec son fromage fondu a aussi été un élément majeur

avec lequel les petites fabriques devaient composer. En plus de cette importante société

privée, plusieurs coopératives se sont formées à cette époque cherchant aussi à accaparer

leur part du marché. NUTRINOR, AGRINOVE et AGROPUR sont des exemples

d'imposantes coopératives qui sont nées pendant cette période (Fournier, 1995).

Ne parvenant plus à compétitionner avec les grands, plusieurs fabriques ont fermé

leurs portes même après la tentative du gouvernement canadien de relancer l'industrie du

cheddar pendant la Deuxième Guerre mondiale. À la fin de cette guerre, on note une

baisse significative de plus de 50 % de la production fromagère tant québécoise que

canadienne (Fournier, 1995). Les fabriques de fromage voient leur nombre réduit à 320

en 1931.

1950-1970 : Restructuration

En 1950, on comptait plus de coopératives que de particuliers dans la gestion des

établissements laitiers d'autant plus que les législateurs provinciaux et fédéraux aidaient

financièrement les petites entreprises à se fusionner (Fournier, 1995). Cela a amené les

entreprises à se diversifier dans la production de divers produits laitiers tels que le beurre,

le yogourt, la crème glacée et la poudre de lait pour pallier les fluctuations du marché et

diminuer les coûts d'exploitation et de mise en marché (Fournier, 1995). Parmalat

Canada et Saputo inc. sont des exemples d'entreprises de l'époque qui ont fusionné et

diversifié leur production. La dernière est maintenant d'envergure internationale

(MAPAQ, 2004).

La période des années 1950 aux années 1970 est aussi caractérisée par l'amorce du

développement de la fromagerie, qu'on nomme à cette époque « fromagerie de

spécialité » (MAPAQ, 2004). Dans ces années, des savoir-faire ont été importés par des

ressortissants français, suisses, allemands, grecs, italiens, hollandais, danois et juifs venus

s'installer au pays. Le travail de ces importateurs s'avère précieux, car il fait connaître de

nouveaux fromages aux consommateurs québécois et canadiens et il donne lieu à une

demande suffisante pour que puisse s'installer une fabrication locale (MAPAQ, 2004).

L'école de laiterie a aussi contribué à l'évolution des fromages de spécialité au Québec

en faisant la démonstration et l'adaptation, entre autres, des fromages gruyère, richelieu,

gouda, bleu etc. (Fournier, 1995).

À la fin des années 1960, la croissance des importations de fromages de spécialité au

port de Montréal atteint 20 % ou plus par année. C'est alors que le bureau du ministère de

l'Agriculture du Canada, responsable du contrôle et de la compilation des volumes

transités aux fins d'inspection et d'étiquetage, réalise les possibilités que représente ce

phénomène pour l'industrie. Quant au ministère de l'Agriculture du Québec, son travail

de conseiller, jumelé à l'apport qu'il fournit pour appuyer et faire connaître ces nouveaux

produits, prépare la première vague d'implantation de la fine fromagerie au Québec

(MAPAQ, 2004).

1970-1995 : Nouvel essor

Cette période est principalement caractérisée par la naissance de nouvelles

productions de fromages de spécialité et le cheddar frais du jour est en plein essor

(MAPAQ, 2004). En 1960, la production de fromages fins ne représentait que 8 % de la

consommation; elle est passée à 46 % en 1987 (Guay, 1992). Ces productions éprouvent

cependant des difficultés, car l'approvisionnement est irrégulier et insuffisant, surtout

l'automne et l'hiver, un temps de l'année où l'on note une baisse de la production de lait.

Ces difficultés sont éprouvées par les petites et moyennes entreprises qui produisent non

seulement des fromages fins, mais aussi du fromage cheddar frais ou destiné au

mûrissement (MAPAQ, 2004).

La principale difficulté des années 1980, outre l'approvisionnement en lait, est de

faire connaître les produits et de lutter contre un préjugé très courant selon lequel les

fromages importés seraient meilleurs parce qu'ils sont faits en Europe, où l'on possède un

savoir-faire traditionnel (MAPAQ, 2004).

L'industrie laitière du Québec était aussi très critiquée par les autres provinces

canadiennes en raison de la trop grande part de marché qu'occupait la production du

beurre et de poudre dans l'utilisation de son lait (MAPAQ, 2004). La diversification des

produits fabriqués au Québec en vue de la production de fromages fins était donc

stratégiquement importante pour le maintien du plan national du lait; c'est pourquoi, au

début de 1984, on a fondé l'Association des fabricants de fromages du Québec qui

regroupa les entreprises intéressées à travailler à la mise en marché des fromages

(MAPAQ, 2004). L'Ontario, à cette époque, produisait un plus grand volume de

fromages de spécialité que le Québec (MAPAQ, 2004).

En 1990, la tendance à la concentration força les coopératives laitières à se regrouper

pour faire face à la concurrence des entreprises privées, nationales et multinationales, et

s'inscrit ainsi dans le mouvement de mondialisation des marchés (Guay, 1992). En 2003,

le Québec comptait 103 fromageries sur son territoire (MAPAQ, 2004), nombre qui ne

cesse de croître depuis.

http://atlas.uqac.ca...ute-fromage.pdf

Modifié par Dela
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  • Habitués

En passant, notre « engouement » pour les bons vins et les fromages ne datent pas d'il y a vingt ans. Nous sommes sortis du bois bien avant cela. J'ai l'impression parfois que les Français s'imaginent qu'il y a encore du « colon » en nous.

Ensaimada,

Ce qui ennuyant avec les Québécois, c'est qu'ils connaissent peu leur histoire et en plus, dès qu'on ose écorcher leurs certitudes phantasmagoriques, on se fait traiter:

1) de méprisant, d'inconscient, d'utiliser une mauvaise documentation? (Zogu)

2) de prendre les Québécois pour des colons (toi)

En quoi le fait de dire que le fromage (hors Cheddar frais ou non, tranché ou non), le vin, le pain genre baguette, la restauration hors cuisine canado-chinoise, étaient peu développés il y a 30-40 ans, renvoie une image de colons.

A moins que ne pas paraitre colon soit le boute du boute, un peu comme les Russes, Ukrainiens d'aujourd'hui qui font tout pour ne pas paraitre soviétique (l'insulte suprême).

Bon pour revenir à nos fromages:

Pour ceux qui mettent continuellement le fromage d'OKa comme exemple de la tradition québécoise du fromage, je rappelle que le fromage dOka est né à la fin du 19e siècle des connaissances acquises par le père Alphonse Juin, qui fabriquait déjà un fromage renommé, le Port-Salut, alors quil résidait en France.

Pour un bon reportage sur les produits laitiers au Québec (ben oui, il y a aussi les yaourts qui ne sont populaires au Québec que depuis peu):

http://www.radio-canada.ca/actualite/semaineverte/ColorSection/agriculture/040321/lait.shtml

Enfin, une petite histoire du fromage au Québec:

1865-1890 : Implantation progressive

Les premières fromageries du Québec se sont implantées dans les Cantons-de-lEst, à

proximité de la frontière américaine. La première aurait été érigée en 1865 à Durham,

dans le comté de Missisquoi (Fournier, 1995). Au début des années 1860, les Québécois

importaient du fromage, mais en 1870, ils en ont exporté un demi-million de livres

(Guay, 1992). Déjà en 1871, on comptait 10 fromageries pour ce même comté (Fournier,

1995). Cest à Rougemont, en 1872, que les francophones ouvrirent leur première

fromagerie pour être ensuite imités par les paroisses avoisinantes (Fournier, 1995). Ce

mouvement dimplantation sest propagé dans les autres régions du Québec à partir de

1890 (Fournier, 1995). Cette implantation a été favorisée par la conjoncture nordaméricaine

des années 1860 et par la demande britannique en produits laitiers qui est

devenu, à cette époque, un marché privilégié pour les cultivateurs canadiens (Guay,

1992).

Voyant limportance de lindustrie laitière, le gouvernement québécois autorisa, en

1882, la création de la Société dindustrie laitière de la province et encouragea également

la création de fabriques-écoles. Devant le nombre croissant de fabricants, cette société fut

remplacée, en 1891, par un système de syndicats de fabriques et dinspecteurs ambulants

(Fournier, 1995). Entre 1868 et 1906, lexportation du fromage a connu une croissance

géométrique (Guay, 1992). Désirant exercer un contrôle sur cette industrie, le

gouvernement ordonna à partir de 1912, que toutes les fabriques soient enregistrées et

que les fabricants détiennent un certificat de compétence de lÉcole de laiterie de Saint-

Hyacinthe, seule institution accréditée par le gouvernement (Fournier, 1995).

Parallèlement à ces mesures visant à améliorer cette industrie viennent sajouter des

découvertes et des innovations technologiques telles que les progrès enregistrés dans le

domaine de la réfrigération artificielle, lintroduction du séparateur-centrifugeur en 1882

et, finalement, le développement du réseau routier et ferroviaire. (Fournier, 1995).

1890-1920 : Expansion rapide

La production fromagère de lépoque est essentiellement celle du cheddar. Le Canada

en produit et en exporte beaucoup grâce à son appartenance au Commonwealth. À la fin

du XIXe siècle et au début du XXe siècle, quelque 200 millions de livres de cheddar

fabriqué au Canada, dans de petites fromageries paroissiales ou locales, quittent les

campagnes en train pour lexportation. Le Québec en produit pour le marché anglais et

selon le goût anglais, mais il se distingue, pour sa propre consommation, par son intérêt

pour le cheddar frais (MAPAQ, 2004).

Cette phase se traduit par une diffusion intense des établissements à la grandeur du

territoire (Fournier, 1995). Pendant cette période, le nombre a grimpé jusquà 348

fabriques combinées (beurre et fromage), 669 beurreries, 605 fromageries et 57 postes

décrémage pour un total de 1679 usines de transformation (Côté, 2005). Le sommet a

atteint le nombre 2 142 (1 062 fromageries) en 1911 grâce à la production de fromage qui

connaît une croissance extraordinaire (Guay, 1992). La qualité des produits est cependant

le point faible dune industrie laitière en développement rapide (Guay, 1992).

Lentrée en jeu de nouveaux pays producteurs donne un coup dur à lindustrie laitière

canadienne bien quelle ait eu un court répit pendant la Première Guerre mondiale (1914-

1918). La fin de la guerre marque la fin de la prospérité de lindustrie fromagère

québécoise. Les principaux éléments responsables sont le contrôle insuffisant du lait, le

trop grand nombre de fabriques, le système dinspection inadéquat et la qualité inférieure

du produit. À cela vient sajouter la concurrence des autres produits laitiers (Fournier,

1995).

1920-1950 : Concentration des entreprises

Les années 1920 furent catastrophiques pour lindustrie fromagère québécoise en

raison de leffondrement des prix du cheddar sur les marchés. Les fabricants ont alors

délaissé le fromage pour se tourner vers la production de beurre (Fournier, 1995). Le

commissaire fédéral de lindustrie laitière J.-A. Ruddick est davis quil faut faire

disparaître les fabriques en « bout de planche » si le Canada veut concurrencer la

Nouvelle-Zélande et augmenter la qualité de ses produits laitiers (Guay, 1992).

Larrivée de Kraft en 1921 avec son fromage fondu a aussi été un élément majeur

avec lequel les petites fabriques devaient composer. En plus de cette importante société

privée, plusieurs coopératives se sont formées à cette époque cherchant aussi à accaparer

leur part du marché. NUTRINOR, AGRINOVE et AGROPUR sont des exemples

dimposantes coopératives qui sont nées pendant cette période (Fournier, 1995).

Ne parvenant plus à compétitionner avec les grands, plusieurs fabriques ont fermé

leurs portes même après la tentative du gouvernement canadien de relancer lindustrie du

cheddar pendant la Deuxième Guerre mondiale. À la fin de cette guerre, on note une

baisse significative de plus de 50 % de la production fromagère tant québécoise que

canadienne (Fournier, 1995). Les fabriques de fromage voient leur nombre réduit à 320

en 1931.

1950-1970 : Restructuration

En 1950, on comptait plus de coopératives que de particuliers dans la gestion des

établissements laitiers dautant plus que les législateurs provinciaux et fédéraux aidaient

financièrement les petites entreprises à se fusionner (Fournier, 1995). Cela a amené les

entreprises à se diversifier dans la production de divers produits laitiers tels que le beurre,

le yogourt, la crème glacée et la poudre de lait pour pallier les fluctuations du marché et

diminuer les coûts dexploitation et de mise en marché (Fournier, 1995). Parmalat

Canada et Saputo inc. sont des exemples dentreprises de lépoque qui ont fusionné et

diversifié leur production. La dernière est maintenant denvergure internationale

(MAPAQ, 2004).

La période des années 1950 aux années 1970 est aussi caractérisée par lamorce du

développement de la fromagerie, quon nomme à cette époque « fromagerie de

spécialité » (MAPAQ, 2004). Dans ces années, des savoir-faire ont été importés par des

ressortissants français, suisses, allemands, grecs, italiens, hollandais, danois et juifs venus

sinstaller au pays. Le travail de ces importateurs savère précieux, car il fait connaître de

nouveaux fromages aux consommateurs québécois et canadiens et il donne lieu à une

demande suffisante pour que puisse sinstaller une fabrication locale (MAPAQ, 2004).

Lécole de laiterie a aussi contribué à lévolution des fromages de spécialité au Québec

en faisant la démonstration et ladaptation, entre autres, des fromages gruyère, richelieu,

gouda, bleu etc. (Fournier, 1995).

À la fin des années 1960, la croissance des importations de fromages de spécialité au

port de Montréal atteint 20 % ou plus par année. Cest alors que le bureau du ministère de

lAgriculture du Canada, responsable du contrôle et de la compilation des volumes

transités aux fins dinspection et détiquetage, réalise les possibilités que représente ce

phénomène pour lindustrie. Quant au ministère de lAgriculture du Québec, son travail

de conseiller, jumelé à lapport quil fournit pour appuyer et faire connaître ces nouveaux

produits, prépare la première vague dimplantation de la fine fromagerie au Québec

(MAPAQ, 2004).

1970-1995 : Nouvel essor

Cette période est principalement caractérisée par la naissance de nouvelles

productions de fromages de spécialité et le cheddar frais du jour est en plein essor

(MAPAQ, 2004). En 1960, la production de fromages fins ne représentait que 8 % de la

consommation; elle est passée à 46 % en 1987 (Guay, 1992). Ces productions éprouvent

cependant des difficultés, car lapprovisionnement est irrégulier et insuffisant, surtout

lautomne et lhiver, un temps de lannée où lon note une baisse de la production de lait.

Ces difficultés sont éprouvées par les petites et moyennes entreprises qui produisent non

seulement des fromages fins, mais aussi du fromage cheddar frais ou destiné au

mûrissement (MAPAQ, 2004).

La principale difficulté des années 1980, outre lapprovisionnement en lait, est de

faire connaître les produits et de lutter contre un préjugé très courant selon lequel les

fromages importés seraient meilleurs parce quils sont faits en Europe, où lon possède un

savoir-faire traditionnel (MAPAQ, 2004).

Lindustrie laitière du Québec était aussi très critiquée par les autres provinces

canadiennes en raison de la trop grande part de marché quoccupait la production du

beurre et de poudre dans lutilisation de son lait (MAPAQ, 2004). La diversification des

produits fabriqués au Québec en vue de la production de fromages fins était donc

stratégiquement importante pour le maintien du plan national du lait; cest pourquoi, au

début de 1984, on a fondé lAssociation des fabricants de fromages du Québec qui

regroupa les entreprises intéressées à travailler à la mise en marché des fromages

(MAPAQ, 2004). LOntario, à cette époque, produisait un plus grand volume de

fromages de spécialité que le Québec (MAPAQ, 2004).

En 1990, la tendance à la concentration força les coopératives laitières à se regrouper

pour faire face à la concurrence des entreprises privées, nationales et multinationales, et

sinscrit ainsi dans le mouvement de mondialisation des marchés (Guay, 1992). En 2003,

le Québec comptait 103 fromageries sur son territoire (MAPAQ, 2004), nombre qui ne

cesse de croître depuis.

http://atlas.uqac.ca/saguenay-lac-saint-jean/docDownload/Route-fromage.pdf

Ce sont les meme marques de fromage qu'on retrouve aussi ici en Alberta ( majoritairement du Cheddar) :unsure:

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  • Habitués

Wow, on me cite comme exemple de tare des Québécois. La belle affaire!

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  • Habitués

Ce qui ennuyant avec les Québécois, c'est qu'ils connaissent peu leur histoire et en plus, dès qu'on ose écorcher leurs certitudes (fantasmes?), on se fait traiter:

1) de méprisant, d'inconscient, d'utiliser une mauvaise documentation? (Zogu)

2) de prendre les Québécois pour des colons (toi)

Ce qui est chiant avec les français, c'est qu'ils savent toujours tout mieux que les autres :huh:

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  • Habitués

Ce qui ennuyant avec les Québécois, c'est qu'ils connaissent peu leur histoire et en plus, dès qu'on ose écorcher leurs certitudes (fantasmes?), on se fait traiter:

Dela, votre argumentation est intéressante, mais cette remarque est quelque peu péjorative. Merci de rester courtoise dans vos échanges, afin de ne pas faire dévier le débat.

La modération

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Ce qui ennuyant avec les Québécois, c'est qu'ils connaissent peu leur histoire et en plus, dès qu'on ose écorcher leurs certitudes (fantasmes?), on se fait traiter:

1) de méprisant, d'inconscient, d'utiliser une mauvaise documentation? (Zogu)

2) de prendre les Québécois pour des colons (toi)

Ce qui est chiant avec les français, c'est qu'ils savent toujours tout mieux que les autres :huh:

Guinness, je vous embrasse. Moi, les Français qui sont arrivés ici depuis peu et viennent nous donner des cours sur NOTRE histoire, NOTRE culture, NOS luttes ... disons que ça m'énerve.

A 18 ans ... je savais ce qu'était le Reblochon; j'en avais mangé et quand je peux en trouver, j'en mange encore. Et déjà l'oncle de mon mari s'intéressait aux vins et avait même une cave à vin ... il y a 50 ans de cela. Et il était allé en France en plus ! :P

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  • Habitués

Pourrait-on rapidement revenir au sujet initial ?

La modération

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Comme j'ai eu l'occasion de passer par le Québec avant de partir m'installer dans le Canada anglais, j'ai pu constater le différence de mentalité, de culture et meme de politique et d'administration ,surtout le fait que les canadiens anglais sont plus proches des valeurs américaines. Et donc je me demande si c'est pas l'héritage des ancêtres français qui fait des québécois différents des canadiens anglais .Donc mon fil s'adresse aux immigrants français sur le forum pour savoir ce qu'ils ont trouvé de commun avec les québécois et ce que les québécois ont hérité de leurs cousins. Surtout que je remarque que la plupart des interventions se focalisent sur ce qui est différent et sur le fait que les québécois sont des nord américains différents des français, mais pour ma part je trouve que les canadiens anglais sont plus nord-américains et les québécois sont plus européens.

Je connais très bien les deux pays (France-Québec) Je connais bien le Canada (anglais) Je suis québécois, marié à une française.

Donc,

1- Les Québécois sont des nord-américains

2- Les Français sont des européens

3- Ils sont tous deux de la même famille

4- Ils ont des facons différentes de voir les choses ou les problèmes.

5- Le Q est plus libéral individualiste, le F plus socialo-gaucho mais étrangement les classes sociales ou le paraître semble important pour F

6- La française sensuelle et très femme est un mythe ^_^

7- La québécoise est très audacieuse :)

8- Le québécois n'aime pas les choses compliqués

9- Le Français les choses doivent être compliquées

Je sais que tout cela sont de gros clichés. Mais il y a un fond de vrai dans tout cela, comme québécois j'aime le coté simple et bon enfant des américains. J'aime le coté cartésien et organisé des français. J'aime la France plus que les USA, mais vivre en France ouf, non pas vraiment.

Modifié par hdelmondo
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  • Habitués

En fin de compte les québecois n'ont plus rien de le France, hormis la langue.

Je crois que le fromage est apprécié de part le monde ainsi que le vin, ça n'en fait donc pas une spécificité française.

L'architecture est un mélange de la française, de l'anglaise et de l'américaine... au même titre que dans beaucoup d'autre provinces anglophones.

Les mentalités sont le résultat d'une histoire forgée sur plusieurs générations de colons et immigrants...

Conclusion: Le Québec a sa propre identité nord-américaine.

Sève

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Comme j'ai eu l'occasion de passer par le Québec avant de partir m'installer dans le Canada anglais, j'ai pu constater le différence de mentalité, de culture et meme de politique et d'administration ,surtout le fait que les canadiens anglais sont plus proches des valeurs américaines. Et donc je me demande si c'est pas l'héritage des ancêtres français qui fait des québécois différents des canadiens anglais .Donc mon fil s'adresse aux immigrants français sur le forum pour savoir ce qu'ils ont trouvé de commun avec les québécois et ce que les québécois ont hérité de leurs cousins. Surtout que je remarque que la plupart des interventions se focalisent sur ce qui est différent et sur le fait que les québécois sont des nord américains différents des français, mais pour ma part je trouve que les canadiens anglais sont plus nord-américains et les québécois sont plus européens.

Je connais très bien les deux pays (France-Québec) Je connais bien le Canada (anglais) Je suis québécois, marié à une française.

Donc,

1- Les Québécois sont des nord-américains

2- Les Français sont des européens

3- Ils sont tous deux de la même famille

4- Ils ont des facons différentes de voir les choses ou les problèmes.

5- Le Q est plus libéral individualiste, le F plus socialo-gaucho mais étrangement les classes sociales ou le paraître semble important.

6- La française sensuelle et très femme est un mythe ^_^

7- La québécoise est très audacieuse

Amen

+1

hahahha, une bonne conclusion

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6- La française sensuelle et très femme est un mythe

Ha bravo, ça valait bien la peine d'épouser une française...

Mais elle doivent avoir beaucoup de charme pour que tu te sois fait ensorcelé comme mon québecois de mari ;):blush:

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Comme j'ai eu l'occasion de passer par le Québec avant de partir m'installer dans le Canada anglais, j'ai pu constater le différence de mentalité, de culture et meme de politique et d'administration ,surtout le fait que les canadiens anglais sont plus proches des valeurs américaines. Et donc je me demande si c'est pas l'héritage des ancêtres français qui fait des québécois différents des canadiens anglais .Donc mon fil s'adresse aux immigrants français sur le forum pour savoir ce qu'ils ont trouvé de commun avec les québécois et ce que les québécois ont hérité de leurs cousins. Surtout que je remarque que la plupart des interventions se focalisent sur ce qui est différent et sur le fait que les québécois sont des nord américains différents des français, mais pour ma part je trouve que les canadiens anglais sont plus nord-américains et les québécois sont plus européens.

Je connais très bien les deux pays (France-Québec) Je connais bien le Canada (anglais) Je suis québécois, marié à une française.

Donc,

1- Les Québécois sont des nord-américains

2- Les Français sont des européens

3- Ils sont tous deux de la même famille

4- Ils ont des facons différentes de voir les choses ou les problèmes.

5- Le Q est plus libéral individualiste, le F plus socialo-gaucho mais étrangement les classes sociales ou le paraître semble important pour F

6- La française sensuelle et très femme est un mythe ^_^

7- La québécoise est très audacieuse :)

8- Le québécois n'aime pas les choses compliqués

9- Le Français les choses doivent être compliquées

Je sais que tout cela sont de gros clichés. Mais il y a un fond de vrai dans tout cela, comme québécois j'aime le coté simple et bon enfant des américains. J'aime le coté cartésien et organisé des français. J'aime la France plus que les USA, mais vivre en France ouf, non pas vraiment.

Le grançais socialo-gaucho : C'est un mythe ! La France est un pays de droite qui vote parfois à gauche ; et encore , c'est parce que le droite était divisée ...

La manière de draguer est tres différente : directe d'un coté avec des initiatives féminines et de l'autre avec un jeu de séduction qui peut durer ...

Moi je trouve que les françaises sont plus féminines , mieux sapées que les nord-américaines ...

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5- Le Q est plus libéral individualiste, le F plus socialo-gaucho mais étrangement les classes sociales ou le paraître semble important pour F

Pourtant le Québec parait plus socialo-gauche au sein de l'ensemble canadien.J'ai trouvé l'Alberta plus libérale individualiste

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6- La française sensuelle et très femme est un mythe

Ha bravo, ça valait bien la peine d'épouser une française...

Mais elle doivent avoir beaucoup de charme pour que tu te sois fait ensorcelé comme mon québecois de mari ;):blush:

Bon, ensorcelé ?? Mouais tu sais les amours à distance c'est toujours très dangereux !! :lol: :lol: :lol:

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5- Le Q est plus libéral individualiste, le F plus socialo-gaucho mais étrangement les classes sociales ou le paraître semble important pour F

Pourtant le Québec parait plus socialo-gauche au sein de l'ensemble canadien.J'ai trouvé l'Alberta plus libérale individualiste

Exactement ! Il n y a pas de partis de droite au Québec ; du moins un parti qui ferait un score significatif ...

Si on considère le PQ comme de gauche , puisqu'il a voulu adhérer à l'Internationale socialiste , les partis de gauche rassemblent pres de 50% des voix .Sans compter les libéraux qui sont centristes ...

Il y a aussi le role des syndicats : FTQ et cie ...

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5- Le Q est plus libéral individualiste, le F plus socialo-gaucho mais étrangement les classes sociales ou le paraître semble important pour F

Pourtant le Québec parait plus socialo-gauche au sein de l'ensemble canadien.J'ai trouvé l'Alberta plus libérale individualiste

Oui les québécois dans l'ensemble Nord-américain sont des gauchistes, des assistés de l'état. Mais si tu les compare aux français ils sont des individualiste libéraux.

Les francais sont drôle lorsqu'il voient et analyse la politique américaine, Obama est élu ! Oh éloge dans les journaux francais surtout de gauche. Pourtant Obama dans la pratique il est plus à droit que l'UMP. :lol:

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Eau gratos , monopole de l'Etat sur l'alcool , ordres professionnels en veux tu en voilà , impot sur le revenu tres élevés , taux de syndicalisation plus élevés qu'en France ! Pour le libéralisme , on repassera ...

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