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Notre chroniqueur de Sherbrooke nous parle des projets d'école centroethnique.

À lire sur la page d'accueil.

Bonne lecture.

  • Habitués
Posté(e)

L'initiative de crèer cette école ne me semble pas paradoxale compte tenue de l'existence d'un ministère de l'immigration et des communautés culturelles. Donc de mon point de vue c'est conforme à la politique d'immigration du Canada en général et du Quebec en particulier.

Il est clair que c'est une initiative délicate du fait que cela constitue à mon sens le fondement d'un communautarisme qui, jusqu'où peut elle mener? No one knows.

Dès lors j'adhère à la clairvoyance de l'analyse de l'auteur de la chronique.

Seulement il ne serait pas mal de faire une articulation\desarticulation entre ce projet et l'existence du ministère mentionné ci dessus. Prenons l'exemple de la France il existe un ministère dit de l'immigration et de l'identité nationale; un tel projet en France releverait de l'impertinence et de la contradiction totale. Or c'est justement l'erection d'un tel ministere qui contribue à la cristalisation des communautés (les noirs, les arabes, de plus en plus les asisatiques ) et une solidarité developpante entre ces communautés.

Dès lors la grandeur, la clairvoyance du Canada, du Quebec (à travers la reconnaissance des communautés culturelles dans un ministère) se consoliderait d'avantange par une mise en place d'une politique éducative globale integratrice de ces dites communautés. je veux dire la partie est dans le tout et le tout ne saurait se comprendre qu'en prenant en considération les specificités des uns et des autres.

Encore une fois merci O'Hana pour ta chronique

Posté(e)
Seulement il ne serait pas mal de faire une articulation\desarticulation entre ce projet et l'existence du ministère mentionné ci dessus. Prenons l'exemple de la France il existe un ministère dit de l'immigration et de l'identité nationale; un tel projet en France releverait de l'impertinence et de la contradiction totale. Or c'est justement l'erection d'un tel ministere qui contribue à la cristalisation des communautés (les noirs, les arabes, de plus en plus les asisatiques ) et une solidarité developpante entre ces communautés.

C'est pas les noirs justement qui ont la reputation d'en avoir une grosse ? Pourquoi les arabes et asiatiques se sentiraient concernés ? :innocent:

Houlala .. je suis deja dehors -->>

  • Habitués
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Je ne peux pas lire la chronique d'O'Hana sur la page d'acceuil. Le lien ne fonctionne pas...

Serait-il possible de la reproduire sur ce fil s.v.p. ?

  • Habitués
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Tout un village

par Ohana

le 22/5/2008

On le sait maintenant, le rapport de la commission Bouchard-Taylor est attendu ce jeudi. Et comme ma chronique sera livrée avant, je ne spéculerai pas sur les morceaux choisis de The Gazette.

Par contre, voici de quoi alimenter la réflexion : en janvier dernier, le conseil scolaire de Toronto a accepté après un vote très serré que soit créée une école afrocentriste dans la Ville Reine, une première au Canada. Avec un taux déchec scolaire très élevé chez ses jeunes, cest la toute dernière solution que la communauté noire a en effet trouvé pour tenter denrayer le fléau.

Lidée est quen enseignant à ces jeunes lhistoire des Noirs, on veut les aider à se réapproprier leurs origines, se revaloriser sur le plan identitaire avec toutes les espérances attendues en termes de persévérance scolaire, dinsertion professionnelle et dintégration sociale. Précisons que ce projet doit sinscrire dans le programme du ministère de léducation et point important que cette école ne sera pas réservée uniquement aux noirs mais ouverte à tous (même si on vise en premier lieu les jeunes de la communauté afro-canadienne).

Au Québec, cest le 27 mai prochain que des commissaires de la Commission Scolaire English-Montréal (EMSB) entendront une demande pour ce même type décole dite ethnoculturelle à Montréal. Dans létat actuel des choses, je suis contre ce projet pour plusieurs raisons.

Dabord, pourquoi implanter une telle école au Québec quand nous aurons loccasion de voir lexpérience torontoise se dérouler ? Regardons-là aller, tirons-en les apprentissages pertinents et évaluons ensuite si les transferts sont possibles dans un contexte montréalais. Il y a urgence dagir pour lutter contre le décrochage scolaire mais parfois comme ici vite agir ne rime pas nécessairement avec bien agir.

En outre, si Toronto et lOntario ont jugé quils pouvaient se le permettre, je ne pense pas que Montréal et le Québec puissent encore se payer ce luxe. Question de survie culturelle et linguistique de la société québécoise : à mon sens et sur des enjeux spécifiques, cette survie doit transcender les intérêts communautaires. Au nom de la préservation du « vivre-ensemble » qua rappelé notre ministre de léducation, Michelle Courchesne, pour justifier sa réticence face à ce projet décole ethnoculturelle au Québec.

Car lécole est le lieu par excellence du développement du fond culturel commun, là où sapprend la langue officielle, là où se transmettent les valeurs communes, là où sacquière la formation initiale. Oui, léducation est un concept plus large que lécole et quopter pour un système public, cest favoriser dans un sens létatisation de léducation. Mais on ne le répétera jamais assez : dans une société aussi petite que le Québec, il faut rester très vigilant sur les messages lancés à la population en général et aux néo-québécois en particulier. Ce qui est sûrement possible en Ontario ne lest pas nécessairement au Québec et ceci ne signifie en rien que le premier est « plus ouvert » que le second.

Parlant de message : nest-ce pas paradoxal que de chercher à améliorer ses chances dintégration sociale dans la société en utilisant volontairement un moyen qui vous distingue clairement comme communauté ? Je ne prône pas la convergence uniformisante : je crois seulement quil est possible de sintégrer tout en préservant lessence de son individualité. Par exemple, à la création décoles de différentes confessions, je préfère lenseignement de lhistoire des religions dans un seul système scolaire public. Dit autrement, au lieu davoir une structure pour chaque différence, mieux vaut avoir une structure intégrant le plus possible toutes les différences.

Ainsi, si la mission de lécole est notamment de préparer à lintégration sociale, cest-à-dire à linsertion dans une société diversifiée sur le plan culturel, comment une école ethnoculturel pourrait mieux y parvenir si son credo est de favoriser une culture en particulier ? Il est dailleurs ironique de constater que le concept décole ethnoculturelle peut largement sappuyer sur la philosophie du multiculturalisme canadian, celle-là même qui prétend pourtant créer une société multiculturelle.

Enfin, comme le souligne avec raison la sociologue Sirma Bilge, le développement décoles ethnoculturelles peut créer deux dérives importantes : premièrement, créer le sentiment chez le groupe culturel majoritaire dêtre désormais déchargé de sa mission éducative auprès des groupes minoritaires. Ce qui ne manquerait pas de favoriser le développement dune école monoculturelle au sein du groupe majoritaire avec les risques, à terme, dassimilation chez les groupes minoritaires. Autrement dit, la prédominance dun groupe culturel majoritaire linterculturalisme québécois ici en loccurrence pourrait constituer une bien meilleure option pour les groupes minoritaires. Ainsi, si Tocqueville parle de la démocratie comme étant « la tyrannie de la majorité », Camus de répliquer que la démocratie cest aussi « la protection de la minorité ».

Pourtant, la communauté afro-canadienne nest pas une communauté immigrante au sens de groupe culturel ayant récemment immigré au Québec, bien au contraire. Et bien sûr, lélévation du niveau général de scolarité de limmigration a mis davantage en lumière les difficultés scolaires de cette communauté. Toutefois, le taux de chômage élevé dune frange importante de néo-québécois pourtant hautement scolarisés pensons aux maghrébins montre à quel point linsertion professionnelle et lintégration sociale sont des enjeux très complexes. À ce point complexes que lécole quelle soit ethnoculturelle ou non ne peut quêtre quun maillon dans toute la grande chaîne que représente lintégration sociale.

Et elle ne doit rester quun maillon pour nous rappeler en permanence que léducation de chacun reste laffaire de tous. Ny a-t-il pas un proverbe qui dit que « ça prend tout un village pour éduquer un enfant » ? Ainsi, refuser le 27 mai prochain ce projet décole afrocentriste à la Commission Scolaire English-Montreal serait une bonne façon de montrer que ce proverbe a toujours sa place dans la société québécoise en létat actuel des choses.

Car le contexte actuel reste fragile : un récent sondage du Strategic Counsel (CTV et du Globe & Mail) révèle que 61% des canadiens-anglais estiment que le Canada est trop accommodant avec ses minorités visibles (un pourcentage qui grimpe à 72% au Québec). Bien sûr, un sondage est toujours à prendre avec un grain de sel. Par ailleurs, il y aura toujours des gens au pays qui vont considérer quon en fait trop pour les minorités visibles. Mais je crois néanmoins quil sagit dun indice supplémentaire dune tendance lourde au Canada dont le dossier des accommodements raisonnables au Québec nen est que la pointe la plus visible.

Dailleurs, au sujet des accommodements raisonnables : quelque soient les conclusions de la commission Bouchard-Taylor, parmi toutes les choses quil faudra bien garder à lesprit, une mimporte en particulier mais dont lévidence sera certainement mise de côté.

Se (re)gratter le bobo identitaire au Québec sera certainement à tort ou à raison ce qui va dominer le débat public une fois le rapport rendu public. Et cest normal : cest une commission québécoise pour une société québécoise. Il serait cependant incohérent et surtout facile de la part de nos chers amis fédéralistes, du Québec comme dans le reste du Canada, de ne pas saisir loccasion pour entamer, eux aussi, une réflexion sur lidentitaire canadien et leur multiculturalisme.

Incohérent en premier lieu parce que si on tient réellement à remettre ce rapport dans toute sa perspective, il faudra donc dans ce cas-là tenir compte aussi bien du contexte de linterculturalisme québécois que du contexte du multiculturalisme canadian. Pourquoi ? Parce que sur le plan sociologique, il est impossible de nier linfluence du multiculturalisme dans toute la vaste question des accommodements raisonnables. Pensez à la Charte Canadienne des Droits et Libertés Individuelles. Je ne dis pas quil ny aurait pas eu de défis sur les accommodements raisonnables si le multiculturalisme navait pas existé : je dis seulement que ces défis auraient probablement connu une nature et une gestion certainement différentes.

Qui, parmi nos amis fédéralistes, rejetterait cet argument du revers de la main rejetterait en même temps sa propre conception de lintégration culturelle. En effet, en agissant ainsi cest-à-dire en affirmant que le multiculturalisme canadian est un bien meilleur modèle qui na pas à se remettre en question il établirait une distinction entre canadiens et québécois. Un aspect distinctif qui est pourtant une notion que le multiculturalisme canadian sévertue à effacer de toutes ses forces.

Facilité en second lieu car ça serait insulter toutes les communautés culturelles au pays que dexhiber avec fierté le Québec comme une province canadienne comme toutes les autres quand ce dernier file droit et de le traiter de mouton noir honteux de la confédération quand ce dernier ose vouloir exprimer sa différence culturelle. Deux poids, deux mesures : nest-ce pas justement ce que Pierre-Elliot Trudeau, le père du multiculturalisme canadian, voulait faire disparaître en sacharnant à ce que toutes les communautés culturelles au pays soient traités de la même façon ? Cest-à-dire quil ny ait quune mesure pour tout le monde ?

Quand on ne veut quun seul village et rien quun seul village dans tout le Canada, il faut être prêt à lassumer jusquau bout.

  • Habitués
Posté(e)

Très intéressante chronique comme dhabitude. (merci Cassis :) )

Posté(e) (modifié)
L'initiative de crèer cette école ne me semble pas paradoxale compte tenue de l'existence d'un ministère de l'immigration et des communautés culturelles. Donc de mon point de vue c'est conforme à la politique d'immigration du Canada en général et du Quebec en particulier.

En apparence, il n'y a en effet aucun paradoxe à créer une école ethnoculturelle quand les deux paliers gouvernementaux ont explicitement reconnu la présence et l'apport des communautés culturelles.

Toutefois, je crois qu'il faut distinguer reconnaissance formelle et approbation sociale : reconnaître en tant que société québécoise que la communauté afro-canadienne - ici en l'occurrence - est minée par plusieurs fléaux sociaux dont le décrochage scolaire ne signifie pas nécessairement que cette même société va accepter toutes les solutions proposées pour les enrayer et en particulier celles avancées par la communauté en particulier.

Ainsi, reconnaître une communauté culturelle en tant que groupe ayant droit dans l'espace public avec les droits et responsabilités qui y sont reliés ne veut pas dire qu'on lui donne alors un chèque en blanc. Cela ne veut pas dire que la communauté en question doit se contenter d'une reconnaissance symbolique (cf. par exemple la motion reconnaissant la nation québécoise) : cela veut dire que cela constitue la première étape indispensable pour une négociation vers des éléments plus concrets en fonction des intérêts en jeu, des enjeux, etc.

Autrement dit, les démarches actuelles pour créer une première école afrocentriste au Québec constitue un de ses éléments concrets qui va faire l'objet de négociations ; démarches au sujet desquelles je suis tout à fait contre pour les raisons invoquées dans ma chronique.

Dès lors la grandeur, la clairvoyance du Canada, du Quebec (à travers la reconnaissance des communautés culturelles dans un ministère) se consoliderait d'avantange par une mise en place d'une politique éducative globale integratrice de ces dites communautés. je veux dire la partie est dans le tout et le tout ne saurait se comprendre qu'en prenant en considération les specificités des uns et des autres.

Tout à fait ! Mais la "clairvoyance" tant du Canada que du Québec est aussi dans une crainte partagée d'une judiciarisation de ce dossier, c'est-à-dire par le fait d'être ultimement lié par un jugement de la Cour Suprême du Canada qui se ferait saisir par un citoyen, une association, un gouvernement, etc. Selon le jugement prononcé, il faudrait alors prendre des mesures (probablement législatives) qui pourraient coûter chères politiquement pour les deux partis qui seraient au pouvoir à ce moment à Ottawa et à Québec.

Comme par exemple encadrer juridiquement les accommodements raisonnables (Québec) ou réviser l'article 27 de la Charte Canadienne traitant du multiculturalisme (Ottawa). Il est donc encore politiquement plus sage de favoriser le plus possible le statu quo en répétant ad nauseam que le "fruit n'est pas mûr".

Car seule une réouverture de la Constitution Canadienne délibérée (ronde constitutionnelle) ou forcée (référendum) permettra de viabiliser pour un autre cinquante ans encore peut-être le concept marketing actuel qu'on appelle Canada.

- O'Hana -

Modifié par O'Hana
  • Habitués
Posté(e)

Totalement contre les écoles ethnocentristes. On ne pas pas se dire "interculturels" et encourager ce genre d'établissement. L'école, c'est le tout premier endroit où l'on apprend à socialiser. C'est hyper important. S'ils ne socialisent qu'entre eux, ils vont s'isoler encore plus des autres et vont conserver cette tendance après. Même phénomène qu'avec les écoles anglophones (ça ne m'étonne d'ailleurs pas que ce soit leur initiative), mais en pire. Le décrochage scolaire peut être contré autrement. Quand je pense que dans les années 60, on cherchait justement à fermer ces écoles "for blacks only" car racistes... :dodotime:

D'ailleurs, l'idée d'offrir des écoles comme ça au Québec, sur mesure, a été avancée car les anglophones craignent d'être forcés d'en fermer par manque de clientèle. Le décrochage scolaire n'est pas vraiment leur première motivation. Aussi, il y a d'autres projets en branle basés sur le même principe. Certaines écoles offrent déjà des programmes spéciaux axés sur l'ethnicité ou la religion. Dans l'article, le maire de Côte St-Luc parle même d'une école publique avec concentrations axées sur la culture juive ou italienne! Heille... <_<

En lisant les journaux anglophones du ROC (dont les réactions à notre "crise" des derniers jours), on constate que de plus en plus de gens doutent des bienfaits du multiculturalisme. Les langues se délient et sauf exceptions, eux aussi trouvent que ça va trop loin.

  • Habitués
Posté(e)

Belle chroniques comme d'habitude , quelques objections aussi notament sur le bien fondé de la création de tels établissements .

Posté(e)
D'ailleurs, l'idée d'offrir des écoles comme ça au Québec, sur mesure, a été avancée car les anglophones craignent d'être forcés d'en fermer par manque de clientèle. Le décrochage scolaire n'est pas vraiment leur première motivation.

En effet. D'autant plus important donc de surveiller la décision à venir de la Cour Suprême sur la validité de la Loi 104 car cela constituera sans aucun doute du matériel à réflexion pour le projet d'école afrocentriste à Montréal.

J'en profite pour remercier à toutes et tous pour vos bons mots sur ma chronique, je suis passé tout droit dans mon dernier message : désolé !

- O'Hana -

  • Habitués
Posté(e)

Bonjour O'Hana,

Merci pour cette chronique. Une fois de plus, j'aime beaucoup.

Chronique qui me touche tout particulièrement à cause des questions que je me pose. Questions qui apparemment se posent si loin, au Canada et au Québec!!!

Bonne continuation.

  • Habitués
Posté(e)
D'ailleurs, l'idée d'offrir des écoles comme ça au Québec, sur mesure, a été avancée car les anglophones craignent d'être forcés d'en fermer par manque de clientèle. Le décrochage scolaire n'est pas vraiment leur première motivation.

En effet. D'autant plus important donc de surveiller la décision à venir de la Cour Suprême sur la validité de la Loi 104 car cela constituera sans aucun doute du matériel à réflexion pour le projet d'école afrocentriste à Montréal.

Ce qui me fait tiquer, c'est qu'ils disent que tout le monde peut fréquenter ce type d'école. Où est donc l'intérêt pour moi d'aller dans une école ou de suivre un programme du genre? Qu'est-ce que je foutrais donc là? Pourquoi je me placerais volontairement dans leur ghetto ethnique ou religieux? Ils disent ça car ils savent qu'ils n'auront pas droit aux subventions si c'est uniquement réservé à une communauté précise. Gang d'hypocrites. Déjà que la langue anglaise les isole de la majorité québécoise...

Tant qu'à moi, je subventionnerais beaucoup moins ou carrément plus les écoles privées, qu'elles soient anglophones ou francophones, catholiques ou juives, italiennes ou grecques. On rapatrie le fric et on le donne au public. Qu'il se démerdent s'ils sont si hot. Quant à ouvrir une école secondaire publique avec ce genre de programme, rêve caressé par le maire de Côte-Saint-Luc, c'est moi ou qui dit public, dit laïcité et neutralité même en anglais? Ou ils font ce qu'ils veulent sans avoir à rendre de comptes au gouvernement? On ne peut pas mettre les programmes de sports-études ou d'arts-études sur le même pied que leurs idées farfelues, ça n'a rien à voir! Les études sur telle communauté ou telle religion, ils n'ont qu'à les faire à l'université. Ou à aller au privé en sortant leur chéquier. <_<

  • Habitués
Posté(e)
je crois seulement quil est possible de sintégrer tout en préservant lessence de son individualité. Par exemple, à la création décoles de différentes confessions, je préfère lenseignement de lhistoire des religions dans un seul système scolaire public. Dit autrement, au lieu davoir une structure pour chaque différence, mieux vaut avoir une structure intégrant le plus possible toutes les différences.

Parfaitement d'accord avec ce point de vue. Créer une école réservée à une culture en particulier serait le début d'une apparition soudaine d'écoles uniculturelles et individualistes (alors que l'un des objectifs de l'école est effectivement d'apprendre à vivre en société malgré nos différences) parce que si le test fonctionne pour la culture africaine (je veux dire, si l'établissement dont il est question dans ce sujet devient populaire auprès du public), on va dire "allons-y, construisons aussi une école de culture maghrébine, une autre de culture asiatique, etc" et tout ça ne va faire que regrouper les gens selon leur culture respective au lieu de s'intégrer à la culture canadienne ou nord-américaine. Après on va dire : "les gens de telle nationalité ne s'intègrent pas, il reste toujours entre eux, ne sortent pas de leur quartier, bla bla bla" La faute à qui ? C'est sûr que si on fait tout pour leur permettre de rester au sein de leur propre culture, ce n'est pas comme ça qu'on va les encourager à se mêler au reste de la population. Et puis ce serait comme régresser, dans le sens où on se croirait revenir au temps où certains lieux étaient réservés aux Blancs pendant que les Noirs avaient les leurs et se voyaient sanctionnés s'ils n'étaient pas à leur place (aux États-Unis par exemple). Bon, ce n'est peut-être pas tout à fait comparable du fait que dans le cas qui nous intéresse, cette école serait tout de même ouverte aux gens d'autres cultures aussi, mais c'est un peu le même principe. Bref, je ne pense pas que ce soit une bonne idée et que ça va leur donner meilleure image.

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