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C'est marrant tout de même, c'est correct de dire qu'il faut laisser une chance au coureur, en l'occurrence Pauline Marois, mais il devient incorrect de dire la même chose à l'endroit de l'ADQ. C'est ça la critique face à l'offre politique ?

Sérieusement, Marois a changé son fusil d'épaule plusieurs fois au sujet du français, et quand elle parle économie, c'est du n'importe quoi ! Elle arrive même à changer radicalement son discours en moins d'un mois :

Pauline Marois la "lucide", le 28 janvier 2008:

Le constat est sévère, mais il faut accepter de le faire. Autrement, on napplique pas de solutions audacieuses. On fait des petits ronrons, comme dhabitude. Pauline Marois estime que les Québécois se sont assoupis, avec des chiffres qui nous apparaissent rassurants. Mais, dans les faits, létat de notre économie est aujourdhui très préoccupant. Résultat : Les Québécois sont moins riches que les Canadiens et beaucoup moins riches que les Américains.

Pauline Marois la marxiste, le 18 février 2008:

Pauline Marois trouve fatigant que le Québec soit dominé par la productivité et que la consommation de masse, la réussite liée au fric et aux biens de consommation aient éclipsé les autres valeurs, les autres dimensions de la vie. [] La vie, ça ne devrait pas être une course aux profits, à la productivité et à la consommation; jespère que, dans lavenir, lon va essayer de tempérer ça un petit peu.

Pour Dumont, c'est pareil... incapable de maintenir le cap qu'il s'était donné lors de la dernière campagne, il s'éfoire comme un soufflet au fromage trop vite sortit du four.

Je le répète, la démocratie a plus que jamais cédé sa place à la sondocratie. Chacun essayant de lancer des petites idées, sans aucune ambition, afin de tester l'opinion... l'anglais ou le bilinguisme chez Marois, puis elle fait marche arrière... Là, c'est la "conversation nationale" qui est maintenant retiré (il faut admettre qu'on se demande qu'est-ce qui a pris à Marois de lancer une telle stupidité)... Dumont qui allume des pétards, puis s'en va en courant en observant de loin l'effet que cela va faire...

Nous sombrons dans une profonde médiocrité, il faut tout de même s'en rendre compte ! ... Puis là, avec un gouvernement considéré comme "impopulaire", il ne serait même pas étonnant de le revoir au pouvoir si des élections étaient déclenchées demain ! ... et avec tout ça, vous arrivez à trouver des points positifs à l'opposition ? C'est une blague !

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C'est marrant tout de même, c'est correct de dire qu'il faut laisser une chance au coureur, en l'occurrence Pauline Marois, mais il devient incorrect de dire la même chose à l'endroit de l'ADQ. C'est ça la critique face à l'offre politique ?

Où lis-tu dans mes propos que c'est correct de donner une chance à Pauline Marois et non à Mario Dumont ? Depuis avril 2007, ce dernier est justement en train d'utiliser la chance qu'on lui a donné comme chef de l'opposition officielle. Je trouve que c'est une chance raisonnable qui lui a été accordé plutôt que de le faire passer du statut de groupe d'opposition non reconnu à l'Assemblée Nationale à celui de statut de parti au pouvoir.

Et si on s'entend, premièrement, que son bilan comme opposition officielle n'est pas reluisant jusqu'à maintenant et deuxièmement, qu'il n'y a pas d'indices probants à date qu'il y aurait un changement significativement positif s'il devenait le parti au pouvoir, je ne vois pas en quoi (re)donner une chance au coureur qu'est l'ADQ tient encore la route. Avec cette logique, autant porter immédiatement QS au pouvoir !

Nous sombrons dans une profonde médiocrité, il faut tout de même s'en rendre compte ! ... Puis là, avec un gouvernement considéré comme "impopulaire", il ne serait même pas étonnant de le revoir au pouvoir si des élections étaient déclenchées demain ! ... et avec tout ça, vous arrivez à trouver des points positifs à l'opposition ? C'est une blague !

Que proposes-tu alors ?

- O'Hana -

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C'est marrant tout de même, c'est correct de dire qu'il faut laisser une chance au coureur, en l'occurrence Pauline Marois, mais il devient incorrect de dire la même chose à l'endroit de l'ADQ. C'est ça la critique face à l'offre politique ?

Sérieusement, Marois a changé son fusil d'épaule plusieurs fois au sujet du français, et quand elle parle économie, c'est du n'importe quoi ! Elle arrive même à changer radicalement son discours en moins d'un mois :

Pauline Marois la "lucide", le 28 janvier 2008:

Le constat est sévère, mais il faut accepter de le faire. Autrement, on napplique pas de solutions audacieuses. On fait des petits ronrons, comme dhabitude. Pauline Marois estime que les Québécois se sont assoupis, avec des chiffres qui nous apparaissent rassurants. Mais, dans les faits, létat de notre économie est aujourdhui très préoccupant. Résultat : Les Québécois sont moins riches que les Canadiens et beaucoup moins riches que les Américains.

Pauline Marois la marxiste, le 18 février 2008:

Pauline Marois trouve fatigant que le Québec soit dominé par la productivité et que la consommation de masse, la réussite liée au fric et aux biens de consommation aient éclipsé les autres valeurs, les autres dimensions de la vie. [] La vie, ça ne devrait pas être une course aux profits, à la productivité et à la consommation; jespère que, dans lavenir, lon va essayer de tempérer ça un petit peu.

Pour Dumont, c'est pareil... incapable de maintenir le cap qu'il s'était donné lors de la dernière campagne, il s'éfoire comme un soufflet au fromage trop vite sortit du four.

Je le répète, la démocratie a plus que jamais cédé sa place à la sondocratie. Chacun essayant de lancer des petites idées, sans aucune ambition, afin de tester l'opinion... l'anglais ou le bilinguisme chez Marois, puis elle fait marche arrière... Là, c'est la "conversation nationale" qui est maintenant retiré (il faut admettre qu'on se demande qu'est-ce qui a pris à Marois de lancer une telle stupidité)... Dumont qui allume des pétards, puis s'en va en courant en observant de loin l'effet que cela va faire...

Nous sombrons dans une profonde médiocrité, il faut tout de même s'en rendre compte ! ... Puis là, avec un gouvernement considéré comme "impopulaire", il ne serait même pas étonnant de le revoir au pouvoir si des élections étaient déclenchées demain ! ... et avec tout ça, vous arrivez à trouver des points positifs à l'opposition ? C'est une blague !

Quest-ce que tu veux quon fasse P.P.? Quon aille tous en cur se jeter à leau avec des chaînes aux pieds parce tout espoir de solution est perdu ?

Moi je dis que le Québec a traversé bien dautres crises et quon va se sortir de cette période difficile comme on sest sorti des autres

Que la solution adéquate vienne de Marois ou de Mario, je men fous. Limportant est de trouver une solution. Et pour linstant, loption péquiste me paraît la meilleure.

Nous sommes encore en période de recherche de solutions et condamner toute initiative à lavance me paraît quelque peu absurde

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Que doit-on faire ?

Déjà créer une véritable plate-forme de propositions. Le programme du PQ n'existe pas, dans le sens qu'il est continuellement contesté et changé, du côté de l'ADQ, il n'y a aucune constance dans le suivi des propositions. Comment voulez-vous convaincre les électeurs quand vous savez que les partis ne savent même pas où ils vont ! Comment voulez-vous monter aux électeurs que vous êtes capables de gouverner une province, alors que vous êtes incapable de tenir votre propre parti ?

Les faits sont là : d'après les sondages d'opinions, rien n'a vraiment évolué depuis les dernières élections, ça montre tout de même toute l'ampleur du malaise !

Ça prendrait quelqu'un qui puisse secouer cette léthargie. Qui puisse sortir l'opposition de cette médiocrité idéologique. Franchement, quand on a connu René Lévesque, Jacques Parizeau, Lucien Bouchard et même Robert Bourrassa et que l'on regarde aujourd'hui Jean Charest, Pauline Marois et Mario Dumont, on est obligé de reconnaître qu'on fait durs pour le moment.

Certes, je suis convaincu que l'on sortira de cette médiocratie (je n'ai d'ailleurs jamais dit le contraire !), mais je le répète, vaut mieux laisser passer cette période en espérant que cela finisse par bouger.

En fait, je pense que l'on est en train de se rendre compte que dès que la question nationale est mise de côté, on voit bien que la structure partisane ne tient plus du tout la route.

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On tourne un peu en rond là PP parce que, finalement, tu écris la même chose que nous. C'est quand même ¸a ça que sert un congrès national : élaborer une plateforme. Et à ce jeu-là, n'est-ce pas Curieuse et moi qui donnons plutôt la chance au coureur en attendant de voir ce qui va être proposé au lieu de condamner en avance (que ce soit le PQ, le PLQ ou l'ADQ) ?

Une "véritable" plate-forme de propositions n'est souvent possible que s'il y a un chef d'envergure, c'est-à-dire ayant le charisme nécessaire pour fédérer, l'autorité suffisante pour taire les plus récalcitrants et la vision à long terme pour convaincre. On en a évidemment un bon contre-exemple de ce type de chef avec Stéphane Dion au PLC.

Par contre, un programme de transition est tout à fait possible : à ce chapitre, Pauline Marois a de l'allure car si elle n'a pas le charisme du leader, elle a l'expérience de la mécanique de l'état pour préparer le terrain. Avec un bémol cependant : la logique messianique du grand boss qu'on attend après les Lévesque, Trudeau et cie peut avoir le fâcheux défaut de nourrir davantage le statu quo que l'action.

- O'Hana -

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Le problème vois-tu, c'est que tu pourras bâtir le plus beau programme au sein du PQ, il sera toujours contesté ! ... tant que Laviolette et sa petite mafia aura autant d'importance au sein du PQ, je ne vois pas comment il pourrait y avoir une stabilité durable au sein de cette formation. Je dirais même, cyniquement parlant, que pendant que le PQ change ses chefs et se tire dans le pied, le PLQ gouverne.

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Le problème vois-tu, c'est que tu pourras bâtir le plus beau programme au sein du PQ, il sera toujours contesté ! ... tant que Laviolette et sa petite mafia aura autant d'importance au sein du PQ, je ne vois pas comment il pourrait y avoir une stabilité durable au sein de cette formation. Je dirais même, cyniquement parlant, que pendant que le PQ change ses chefs et se tire dans le pied, le PLQ gouverne.

Je suis un peu surpris de te voir avancer cet argument : tu sais aussi bien que moi que la contestation - publique notamment - est inscrite dans l'ADN du PQ depuis ses débuts. Lucien Bouchard n'a pas quitté le PQ le sourire aux lèvres et c'était avant l'installation officielle du SPQ-libre dans le PQ.

Et depuis la râclée qu'ils ont pris aux dernières élections provinciales, les choses bougent tranquillement au PQ : rien que de savoir que Lisée et Facal font partie de l'équipe de conseillers de Pauline Marois, ça montre qu'il y a eu évolution. Faut laisser du temps au temps.

Mais bon, je connais aussi ton amour immodéré envers les syndicats ! ;)

- O'Hana -

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Voici ce qui sest dit au dernier congrès du P.L.Q

Français à Montréal

«Foutez-nous la paix, ça va bien!»

Yves Chartrand

Journal de Montréal

09/03/2008 10h00

De toute évidence, les Montréalais péquistes et libéraux ne vivent pas dans la même île. Les premiers ont tiré la sonnette d'alarme cette semaine sur la situation linguistique montréalaise à la suite du bilan de l'Office québécois de la langue française, mais hier, dans un atelier sur ce sujet au 30e congrès du PLQ, c'était l'indifférence générale ou carrément le deni.

«Mon plus beau rêve, ce serait qu'on réponde aux péquistes: foutez-nous la paix, ça va bien» le français à Montréal, a lancé René Miglierina, un militant de Sainte-Marie/Saint-Jacques qui siège à la commission des aînés du PLQ.

Selon lui, le PQ a inventé «une situation artificielle» qui a provoqué «une mentalité d'assiégé». «Je ne vois pas la nécessité d'être vigilant car je ne vois pas de trouble: le français se porte bien», selon lui.

Préoccupation réprimée

Au cours de l'atelier portant sur l'avenir du français dans l'économie montréalaise, un seul militant, Gilles Leduc de Charlesbourg, s'est préoccupé de la francisation des nouveaux arrivants. Il a vite été réprimé par un autre militant de Laval, Vincent Piazza.

"N'oubliez pas que nous sommes le Parti libéral et dans le mot libéral, il y a le mot liberté, a dit le jeune homme lavallois qui a signalé que rien dans la loi 101 n'oblige un nouvel arrivant à apprendre le français.

«Je suis contre les mesures coercitives (pour obliger l'apprentissage du français).» Cela lui a valu les applaudissements de la salle.

Un autre militant, de Chauveau cette fois, a affirmé pour sa part que «l'avenir du Québec est plus important que l'avenir du français». Personne n'a cru bon de lui répliquer!

Les panélistes de l'atelier, Jean-Claude Corbeil, un linguiste qui a participé à la conception de la loi 101 en 1977 et Isabelle Hudon, présidente de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, ont conclu en renouvelant la nécessité de demeurer vigilant devant la situation linguistique à Montréal.

Ensuite ils se surprennent que 85% des Québécois francophones ne votent pas pour eux....

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Ensuite ils se surprennent que 85% des Québécois francophones ne votent pas pour eux....

D'un autre côté, pas surprenant que les anglophones et allophones votent autant pour eux...

peanut

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Ce que je ne comprends pas, c'est que lorsquon est par exemple souverainiste, comment peut-on donner sa chance à un parti qui ne l'est pas. On ne peut avoir des attentes que vis à vis de quelqu'un qu'on croit capable ou prêt à les prendre en charge. Aussi et je m'adresse aux souverainistes, qu'est ce que vous espérez de l'ADQ ou même du PLQ si la question fondamentale pour vous est la souveraineté du Québec. Et je ne parle pas dautres différences idéologiques entre le PQ et ces partis. Lun est plutôt à gauche quant les autres et notamment lADQ est franchement à droite.

En tout cas, ma confusion reste intacte sur les ressors politiques et politiciens au Québec.

Modifié par rayan
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De toute ma vie d'électrice, je n'ai jamais voté pour le parti libéral(et à voir leur comportement, ça m'étonnerait que ça m'arrive un jour!), mais je dois avouer que j'ai passé proche de voter ADQ aux dernières élections...mais non, je n'ai pas succombé rendu dans l'isoloir! ;) Et pourtant, je demeure à Québec, ville où les conservateurs et adéquistes ont fait le plus de gains électoraux...Même si parfois les partis souverainistes me déçoivent(bloc québécois et parti québécois), j'ai toujours voté pour eux depuis que j'ai 18 ans, car les autres ne me rejoignent vraiment pas...

peanut souverainiste...molle!(pardon Jimmy!) :unsure::lol:

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peanut souverainiste...molle!(pardon Jimmy!)
Peut être que beaucoup de Québécois, y compris parmi les élites, sont finalement des souverainistes mous? Non?

certains souverainistes se sont déplacés du PQ vers l'ADQ parce qu'ils n'en pouvaient plus de voter pour un parti de gauche. Ils se sentent plus "à l'aise" comme on dit ici avec le programme de droite de l'ADQ, très pragmatique, très pro-famille

Et fédéraliste.

  • Habitués
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Ce que je ne comprends pas, c'est que lorsquon est par exemple souverainiste, comment peut-on donner sa chance à un parti qui ne l'est pas. On ne peut avoir des attentes que vis à vis de quelqu'un qu'on croit capable ou prêt à les prendre en charge. Aussi et je m'adresse aux souverainistes, qu'est ce que vous espérez de l'ADQ ou même du PLQ si la question fondamentale pour vous est la souveraineté du Québec. Et je ne parle pas dautres différences idéologiques entre le PQ et ces partis. Lun est plutôt à gauche quant les autres et notamment lADQ est franchement à droite.

En tout cas, ma confusion reste intacte sur les ressors politiques et politiciens au Québec.

Je suis souverainiste mais la question fondamentale pour moi nest pas la souveraineté du Québec pour linstant. Limportant pour moi est quon trouve un moyen efficace pour contrer le recul du francais au Québec et promouvoir son utilisation chez les immigrants.

Et peu importe de quel parti la solution originera. Car qui dit langue, dit identité. Et protéger notre identité devrait être naturellement au programme de tous les partis dici. Ceci dépasse la simple appartenance à un parti ou à une option que ce soit la souveraineté ou le statut quo. Sauf que le noyau dur du parti libéral sur cette question est anglophone. Et que les deux visions de notre avenir sont diamétralement opposées de par la nature linguistique même des intervenants.

Maintenant, sil savère que le seul et unique moyen de passer du statut peu incitatif de minorité à celui plus invitant de majorité est de se doter dun pays bien à nous, et bien je nai rien contre...

  • Habitués
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Et de dire le premier ministre libéral aujourdhui :

« J'ai une forte préoccupation pour la langue et la culture. C'est une mission sacrée pour le premier ministre et le gouvernement du Québec de protéger et promouvoir notre langue», a dit solennellement Jean Charest. Il a ajouté que «Christine Saint-Pierre allait bouger là-dessus».

Alors quils bougent. On attend que ça

http://www.canoe.com/infos/quebeccanada/ar...310-093657.html

Posté(e)
Je suis souverainiste mais la question fondamentale pour moi nest pas la souveraineté du Québec pour linstant. Limportant pour moi est quon trouve un moyen efficace pour contrer le recul du francais au Québec et promouvoir son utilisation chez les immigrants.

Et peu importe de quel parti la solution originera. Car qui dit langue, dit identité. Et protéger notre identité devrait être naturellement au programme de tous les partis dici. Ceci dépasse la simple appartenance à un parti ou à une option que ce soit la souveraineté ou le statut quo. Sauf que le noyau dur du parti libéral sur cette question est anglophone. Et que les deux visions de notre avenir sont diamétralement opposées de par la nature linguistique même des intervenants.

Mais un parti, ce nest pas uniquement un programme sur la question linguistique. LADQ, cest aussi des positions sur la famille, la place de la religion dans lespace public, la question de lénergie,etc. Je ne crois pas que le PQ et lADQ ont une identité de vue sur ces questions. Dailleurs, même sur la question du Français, on ne peut pas dire que lADQ a fait plus de propositions intéressantes que le PQ.

  • Habitués
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Ce que je ne comprends pas, c'est que lorsquon est par exemple souverainiste, comment peut-on donner sa chance à un parti qui ne l'est pas. On ne peut avoir des attentes que vis à vis de quelqu'un qu'on croit capable ou prêt à les prendre en charge. Aussi et je m'adresse aux souverainistes, qu'est ce que vous espérez de l'ADQ ou même du PLQ si la question fondamentale pour vous est la souveraineté du Québec. Et je ne parle pas dautres différences idéologiques entre le PQ et ces partis. Lun est plutôt à gauche quant les autres et notamment lADQ est franchement à droite.

En tout cas, ma confusion reste intacte sur les ressors politiques et politiciens au Québec.

Personnellement, je situe l'ADQ au centre... et, sur quelques rares positions, au centre-droit. D'ailleurs, nombre de membres de l'ADQ ont d'abord été au Parti Libéral du Québec (Mario Dumont, Jean Allaire...). D'ailleurs, c'est parce que Dumont et Allaire trouvait le PLQ pas assez nationaliste (voire même souverainiste), qu'ils ont claqué la porte du Parti Libéral.

Maintenant, revenons aux bases du Parti Québécois (non pas ce monstre qu'il est devenu). Le PQ était avant tout un rassemblement avant d'être un parti. Un rassemblement de plusieurs associations et mouvements, dans un premier temps, puis de personnes issues d'horizons parfois très différents. Il y avait des syndicalistes, des gens de gauche (le RIN), des gens plus pragmatiques, quelques hommes d'affaires et des gens se situant plus à droite. C'était un rassemblement de souverainistes, point final !

Sauf qu'à force de côtoyer le pouvoir (à partir de 1976), le PQ s'est institutionnalisé. Évidemment, une fois au gouvernement, il fallait gouverner... ouais, mais gouverner comment ? Un projet économique de gouvernement, cela n'a rien de souverainiste. Un projet pour la santé, c'est en rien souverainiste... bref, le PQ, durant trente ans, a erré dans plusieurs directions : centre-gauche avec Lévesque, centre-droit avec Parizeau puis Bouchard, social-démocrate avec Landry. Et, à chaque fois, cela provoquait plus de dissensions, puisque l'on pouvait toujours trouver des mécontents.

Depuis Landry, le PQ s'est beaucoup plus radicalisé en embrassant la cause sociale-démocrate sans compromis. La gauche marxiste était en beau maudit : ils sont partis à l'extrême-gauche (Québec Solidaire), les gens à droite se sont abstenus ou sont partis à l'ADQ. Résultat : le PQ n'arrive plus du tout à rassembler l'électorat souverainiste qui s'établit aux alentours de 40% minimum.

En région, là où l'électorat adéquiste est puissant, c'est un peu différent. Autour de Québec, par exemple, il y a toujours eu un électorat souverainiste-conservateur. Ce même électorat qui avait fait la campagne de Brian Mulroney à l'époque où il était le premier ministre conservateur du Québec. On le sait, sans l'appui des souverainistes du Québec, il n'aurait pas connu un aussi grand succès.

Ce même électorat s'estime, à très juste titre, trahi par le PQ, et même par le Bloc Québécois. Le PQ étant de moins en moins un parti indépendantiste et de plus en plus, un parti de gauche, comme n'importe quel autre parti de gauche. Je ne sais même pas pourquoi le PQ ne change pas son nom pour Parti Socialiste du Québec, ça serait beaucoup plus en accord avec ce qu'il est devenu.

Enfin, l'ADQ représente une vision alternative entre le PLQ (inféodée aux anglophones et aux minorités ethniques), et le PQ "conversationiste" et gauchiste. D'ailleurs, je trouve ça très drôle que les donneurs de leçons de la dernière campagne se moquaient de la posture "autonomiste" de l'ADQ, alors qu'il y aurait beaucoup à dire sur l'étapisme "conversationiste" du PQ !

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Posté(e)
Ce que je ne comprends pas, c'est que lorsquon est par exemple souverainiste, comment peut-on donner sa chance à un parti qui ne l'est pas. On ne peut avoir des attentes que vis à vis de quelqu'un qu'on croit capable ou prêt à les prendre en charge. Aussi et je m'adresse aux souverainistes, qu'est ce que vous espérez de l'ADQ ou même du PLQ si la question fondamentale pour vous est la souveraineté du Québec. Et je ne parle pas dautres différences idéologiques entre le PQ et ces partis. Lun est plutôt à gauche quant les autres et notamment lADQ est franchement à droite.

En tout cas, ma confusion reste intacte sur les ressors politiques et politiciens au Québec.

Il y a beaucoup de souverainistes à l'ADQ, d'ailleurs il y a un député je ne sais plus lequel dans la région de Québec qui s'était déclaré ouvertement souverainiste. Il y a aussi plusieurs personnes célèbres et souverainistes convaincuent comme Victor Lévi-Beaulieu et Réjean Tremblay qui ont ouvertement donné leurs appuient à l'ADQ !

Ce programme autonomiste du parti est pratiquement la même chose que la Souveraineté-Association de René Lévesque mais appelé autrement !!! Allez voir le programme du parti, vous allez voir c'est pratiquement de la souveraineté que l'on parle... Mais ils veulent le faire à l'intérieur du Canada !!! Mais où j'ai déconnecté du parti c'est à partir du moment que je me suis rendu compte qu'ils ne savent pas comment arriver à ce but. Négocier peu à peu qu'ils disent mais si tu te fais dire non qu'elle est la suite, ils me répondaient négocier !!!

Pour le Parti Québécois, son erreur a été de jouer la carte du multiculturaliste !!! À force de vouloir plaire à tout le monde il a déplu à la base du parti qui est un parti d'abord et avant tout nationaliste. Mais surtout le Parti Québécois sera toujours un parti difficilement dirigeable parce qu'il est un parti du peuple, se sont des nationalistes qui aspirent à la souveraineté tout les membres sont d'accord là-dessus, mais pour tout les autres points de la gouvernance du Québec l'entente est plutôt difficile. Mais surtout c'est un parti d'émotion les écarts de conduite sont fréquentes... C'est le Québec à l'état pur !!!

Posté(e) (modifié)
Ce que je ne comprends pas, c'est que lorsquon est par exemple souverainiste, comment peut-on donner sa chance à un parti qui ne l'est pas. On ne peut avoir des attentes que vis à vis de quelqu'un qu'on croit capable ou prêt à les prendre en charge. Aussi et je m'adresse aux souverainistes, qu'est ce que vous espérez de l'ADQ ou même du PLQ si la question fondamentale pour vous est la souveraineté du Québec. Et je ne parle pas dautres différences idéologiques entre le PQ et ces partis. Lun est plutôt à gauche quant les autres et notamment lADQ est franchement à droite.

En tout cas, ma confusion reste intacte sur les ressors politiques et politiciens au Québec.

Personnellement, je situe l'ADQ au centre... et, sur quelques rares positions, au centre-droit. D'ailleurs, nombre de membres de l'ADQ ont d'abord été au Parti Libéral du Québec (Mario Dumont, Jean Allaire...). D'ailleurs, c'est parce que Dumont et Allaire trouvait le PLQ pas assez nationaliste (voire même souverainiste), qu'ils ont claqué la porte du Parti Libéral.

Maintenant, revenons aux bases du Parti Québécois (non pas ce monstre qu'il est devenu). Le PQ était avant tout un rassemblement avant d'être un parti. Un rassemblement de plusieurs associations et mouvements, dans un premier temps, puis de personnes issues d'horizons parfois très différents. Il y avait des syndicalistes, des gens de gauche (le RIN), des gens plus pragmatiques, quelques hommes d'affaires et des gens se situant plus à droite. C'était un rassemblement de souverainistes, point final !

Sauf qu'à force de côtoyer le pouvoir (à partir de 1976), le PQ s'est institutionnalisé. Évidemment, une fois au gouvernement, il fallait gouverner... ouais, mais gouverner comment ? Un projet économique de gouvernement, cela n'a rien de souverainiste. Un projet pour la santé, c'est en rien souverainiste... bref, le PQ, durant trente ans, a erré dans plusieurs directions : centre-gauche avec Lévesque, centre-droit avec Parizeau puis Bouchard, social-démocrate avec Landry. Et, à chaque fois, cela provoquait plus de dissensions, puisque l'on pouvait toujours trouver des mécontents.

Depuis Landry, le PQ s'est beaucoup plus radicalisé en embrassant la cause sociale-démocrate sans compromis. La gauche marxiste était en beau maudit : ils sont partis à l'extrême-gauche (Québec Solidaire), les gens à droite se sont abstenus ou sont partis à l'ADQ. Résultat : le PQ n'arrive plus du tout à rassembler l'électorat souverainiste qui s'établit aux alentours de 40% minimum.

En région, là où l'électorat adéquiste est puissant, c'est un peu différent. Autour de Québec, par exemple, il y a toujours eu un électorat souverainiste-conservateur. Ce même électorat qui avait fait la campagne de Brian Mulroney à l'époque où il était le premier ministre conservateur du Québec. On le sait, sans l'appui des souverainistes du Québec, il n'aurait pas connu un aussi grand succès.

Ce même électorat s'estime, à très juste titre, trahi par le PQ, et même par le Bloc Québécois. Le PQ étant de moins en moins un parti indépendantiste et de plus en plus, un parti de gauche, comme n'importe quel autre parti de gauche. Je ne sais même pas pourquoi le PQ ne change pas son nom pour Parti Socialiste du Québec, ça serait beaucoup plus en accord avec ce qu'il est devenu.

Enfin, l'ADQ représente une vision alternative entre le PLQ (inféodée aux anglophones et aux minorités ethniques), et le PQ "conversationiste" et gauchiste. D'ailleurs, je trouve ça très drôle que les donneurs de leçons de la dernière campagne se moquaient de la posture "autonomiste" de l'ADQ, alors qu'il y aurait beaucoup à dire sur l'étapisme "conversationiste" du PQ !

Intéressant.

Ce que je retiens, c'est que l'objectif de souveraineté du Québec doit être pris en charge par une sorte de front de libération du Québec qui regrouperait tous les souverainistes de gauche comme de droite. Ce que visiblement n'arrive pas à faire le PQ. Pourquoi? Je crois que tu as donné la raison. Un front pour la souveraineté ça sert à mener les Québécois vers un état indépendant et non vers autre chose. Or, puisque il n'y a pas eu encore de majorité électorale en faveur de l'indépendance, les souverainistes sont tout de même une « offre » parmi d'autres du jeu électoral. Et quand le PQ accède au pouvoir, il doit appliquer un programme avec des orientations économiques et sociales bien précises qui peuvent déplaire à tel ou tel autre courant à l'intérieur de ce front : que ce soit la gauche du PQ comme le SPQ libre ou sa droite.

Je ne sais pas si le PQ version Marois est à gauche mais je sais que Joseph Facal, le conseiller de la Chef, ne lest pas. Jai eu à lécouter à plusieurs reprises et il est clair quil est de droite. Cependant, Facal le souverainiste de droite, est dans le seul grand parti souverainiste qui est le PQ. Ce que je comprends parfaitement. Encore une fois, lADQ ne lest pas et ne le cache dailleurs pas.

Que faire? (La fameuse question). Que faire quand les Québécois hésitent à franchir le pas pour se séparer du Canada? Gouverner et là en effet, si le PQ est devenu un parti social-démocrate, il pourrait laffirmer publiquement et sa droite pourrait rejoindre lADQ ou le PLQ en attendant que la flamme indépendantiste sallume à nouveau. Ou bien que la droite du parti liquide le SPA libre et il y aurait donc un troisième parti de droite (Le PQ) au Québec. Ce qui ne déplairait pas à Québec solidaire. Il y a aussi lautre solution que semble proposer la direction actuelle du PQ, soit de poser des gestes de souveraineté mais avec le risque de voir le PQ et lADQ se marcher sur les pieds. Nuance tout de même, jai lu ce soir une version SPQ libre de ces gestes et je ne pense pas que Mario Dumont les assumerait. Car là, il ny a aucun doute, il sagit dun programme orienté à gauche.

Enfin, cest juste une réflexion personnelle et je reste bien sur à l'écoute des spécialistes de la question.

Modifié par rayan

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