Sistarima Posté(e) 26 juillet 2006 Posté(e) 26 juillet 2006 Salut à tous,Désolée si un post a déjà été crée à ce sujet, j'ai cherché mais je n'ai rien trouvé...Voilà, je souhaite moi aussi venir vivre au Québec, à Montréal plus exactement, et, en glanant des renseignements ici et là, j'entends de plus en plus de témoignages d'expatriés qui sont assez négatifs surtout au niveau de leur relations avec les Québecquois et sur d'autres sujets tels que les impots (qui aime ça en même temps les impôts?).Je ne peux me résoudre à me perdre dans le combat entre les "pro" et les "antis", qui sont trop extrêmes, c'est pour ça que j'aimerais avoir vos impressions, vos expériences à vous, pour savoir si ce n'est pas juste un problème d'adaptation à une nouvelle vie, à une nouvelle culture ou si vraiment, il y a un vrai problème relationnel entre Français et Québecquois.Merci de m'éclairer dans ce débat qui a l'air sans fin...Au plaisir de vous lire... Citer
Habitués Sianhurley Posté(e) 26 juillet 2006 Habitués Posté(e) 26 juillet 2006 Entre Québécois et Français, de petites taquineries seulement. Les premiers reprochent aux seconds leur parlure prétendûment affectée, leur air supérieur parfois, le fait qu'ils râlent volontiers et surtout leur tendance à vouloir tout apprendre aux Québécois (considérés comme des cousins un peu demeurés). Du vent, quoi ! Les Français pourraient reprocher aux Québécois d'être obsédés par les « Anglais » (les Canadiens anglophones), par la météo, de ne diffuser à la radio que des tounes (chansons) québécoises dans le genre larmoyant/plaintif si bien représenté par l'horrible Marie-Chantal Toupin, de passer plus de temps à récurer leurs piscines qu'à y barboter, de défendre avec fougue la langue française tout en abusant d'anglicismes, etc. Bref, pas de quoi fouetter un caribou. Je suis au Québec depuis un peu plus d'un an, à la campagne qui plus est, et nul, jamais, ne m'a fait grief d'être Belge. Au contraire, je n'ai eu que des témoignages de sympathie. Citer
Habitués Redflag Posté(e) 26 juillet 2006 Habitués Posté(e) 26 juillet 2006 Salut Sistarima, Je comprends que tu veuilles t'informer le plus possible, mais en même temps je ne crois pas qu'il faille décider de venir vivre au Québec sur la seule base de témoignages négatifs ou positifs. Tes motivations et raisons personnelles doivent primer sur le "on dit". Pour revenir à tes inquiétudes : relations avec les Québécois. Les relations avec les Québécois sont faciles au premier abord, et plus difficiles quand il s'agit de se faire de vrais amis. Quand on parle d'amitié, il y a des paramètres généraux qui sont indépendants du pays où l'on se trouve : se faire des amis est de plus en plus difficile à mesure que l'on prend de l'âge. Nos meilleurs amis sont souvent des amis d'enfance, d'adolescence ou de l'université. La facillité à se faire des amis dépend beaucoup de notre caractère : jovial, indépendant, "ours", extraverti... Les critères "Québec" maintenant : les Québécois ont déjà leur cercle d'amis, leur famille, et ne sont pas forcément prêts à se faire un nouvel ami. Paramètre supplémentaire si le candidat ami est Français : est-il sympa ou un "maudit Français", et aussi, le convoîté ami Québécois a-t-il des préjugés sur les Français ? Comme tu le vois, pas forcément facile. Certains se font des amis Québécois plus facilement que s'ils avaient déménagé de Marseille à Paris, d'autres sont essentiellement entourés d'amis Français des années après avoir immigré au Québec. Je crois que seule ta propre expérience devrait compter, et pour cela, il faut venir faire cette expérience. Le mieux serait même de partir sans aucun a priori sur tes chances de te faire des amis au Québec. On retient facilement les témoignages négatifs et ceux-ci peuvent nous influencer lors de nos débuts ici. L'idée est, même si on a eu plein d'infos via ce site par exemple, d'essayer d'oublier temporairement tout ça pour pouvoir, lors de nos débuts en tant qu'immigrant, regarder et observer avec un regard neuf. Quant aux impôts, ils sont élevés, en gros les mêmes qu'en France. Le prélèvement est direct, et la déclaration annuelle compare ce qu'il y a à payer versus ce que tu as déjà payé. En fonction du résultat, tu payes encore des impôts ou tu reçois un remboursement. La plupart du temps, les comptes sont assez équilibrés, ou tu reçois un remboursement. Redflag Salut à tous,Désolée si un post a déjà été crée à ce sujet, j'ai cherché mais je n'ai rien trouvé...Voilà, je souhaite moi aussi venir vivre au Québec, à Montréal plus exactement, et, en glanant des renseignements ici et là, j'entends de plus en plus de témoignages d'expatriés qui sont assez négatifs surtout au niveau de leur relations avec les Québecquois et sur d'autres sujets tels que les impots (qui aime ça en même temps les impôts?).Je ne peux me résoudre à me perdre dans le combat entre les "pro" et les "antis", qui sont trop extrêmes, c'est pour ça que j'aimerais avoir vos impressions, vos expériences à vous, pour savoir si ce n'est pas juste un problème d'adaptation à une nouvelle vie, à une nouvelle culture ou si vraiment, il y a un vrai problème relationnel entre Français et Québecquois.Merci de m'éclairer dans ce débat qui a l'air sans fin...Au plaisir de vous lire... Citer
Habitués petiboudange Posté(e) 26 juillet 2006 Habitués Posté(e) 26 juillet 2006 Difficile de ne pas tomber dans le débat anti et pro, puisque certains ici te diront selon leur propre expérience que les québécois ne sont pas ouverts, pas sympas, pas ci- trop ça....Mais puisque tu veux des témoignages, je te transmets le mien.De mon côté, j'ai des amis québécois, pas une relation encore aussi profonde que celle que j'ai avec mes amis d'enfance ou d'université, mais simplement parce qu'elle est plus récente. Il faut ensuite donner le temps au temps comme on dit.Je sais qu'on reproche souvent aux québécois de ne pas t'inviter chez eux et cela en choquent certains. Pour ma part, avoir des amis ne signifient pas forcément me rendre chez eux à tout bout de champs. Faire la fête avec eux, aller boire un café et se raconter nos petites vies, décompresser ensemble autour d'un verre ou d'un repas, faire des escapades un week-end ou une journée sont autant des marques d'entente cordiale. Et je n'ai de ce côté eu aucun soucis avec "mes" québécois. Plusieurs ont fait un détour par la france cette année et tous savaient que je ne les logerais pas, aucun n'a vu mon chez moi mais reste qu'ils ont fait le détour jusque dans le sud pour venir me voir, moi. Une a même fait un détour depuis la finlande pour venir me voir. Même si on s'est loupé de peu, il n'en reste pas moins que ce sont pour moi des marques d'amitié, ou d'envie de me voir en tout cas et de passer du temps ensembles, plus importantes qu'une invitation chez eux.Mon expérience n'est guère plus négative avec les québécois qu'elle pourrait l'être avec les français. On trouve des gens sympas et ouverts qui veulent vous connaîte, et puis il y a les autres... Chacun vit sa propre expérience comme le dit redflag, et selon moi cela tient autant de la différence culturelle que la différence individuelle. Ce qui compte à mon avis c'est que Québécois, Belges, Italiens ou autres, les amis que tu te feras sur place soient à ton goût et que ta vie ne soit ni plus ni moins influencée par leur nationalité que dans ton pays d'origine finalement. Puisque si tu es super bien au Québec, cela ne tiendra pas à la nationalité de tes amis je pense, non? Citer
Sistarima Posté(e) 26 juillet 2006 Auteur Posté(e) 26 juillet 2006 Merci à tous de vos témoignages Tout d'abord, je ne suis pas trop inquiète, car je n'en suis qu'aux prémices de la prise de renseignements et savoir si les Québecquois n'aiment pas les français n'influera absolument pas dans ma décision. C'est juste qu'à force de parler sur différents forums, de lire certaines réactions, et surtout, à voir que ce sujet revenait beaucoup sur le tapis, je voulais juste savoir si ce phénomène existait vraiment, ou si, c'était plus un problème de personalité de chacun ou carrément une petite "légende"...Et sincérement, je suis d'accord avec vous, peu importe qu'on soit à Paris, à New-York ou à Pékin, si on ne sait pas s'adapter difficile de se sentir bien dans une culture différente.Je ne compte de toute façon pas m'installer à Montréal pour vivre en française, c'est tout le contraire, je compte bien pomper tout ce que ce pays pourra me donner en expériences nouvelles et en enrichissement personnel du à ses différences et à sa culture propre.En tout cas merci beaucoup de m'avoir répondu! Citer
Habitués Nemesis Posté(e) 26 juillet 2006 Habitués Posté(e) 26 juillet 2006 Difficile de dépeindre un portrait type des relations entre français et québécois. Nous sommes tous différents, et nous avons nos propres façons d'agir et de réagir. Pour ma part, je trouve les québécois ouverts d'esprit et curieux des autres. Pour l'exemple, lors de notre dernier voyage au Québec en octobre dernier, nous avons discuté pendant presque 8h avec une amie québécoise, chacun étant curieux de l'un et de l'autre. Une vraie révélation ! D'ailleurs, si la fatigue dûe au décalage horaire encore présent n'avait pas été là, nous aurions certainement prolongé cette discussion encore "un peu" D'une manière générale, les rencontres faites avec des québécois ont toujours été enrichissantes pour nous. Les échanges sont simples, faciles et agréables, le tout sans prise de tête. Au final, tout est une question d'affinité, de comportement, de respect mutuel et de sens relationnel. Dans les petites choses à savoir, il vaut mieux éviter d'arriver au Québec en terrain conquit, avec certains préjugés ou idées reçues. Hormis la langue et une partie d'histoire en commun, pas mal de choses nous séparent, et c'est tant mieux, ça permet d'apprendre et de découvrir de nouvelles choses ! N'est-ce pas une des raisons qui motive généralement notre choix d'immigrer ? Après, choisir ou non le Québec, c'est quelque chose de personnel, chacun a ses raisons et ses motivations. L'idéal est d'y passer un peu de temps avant de commencer les démarches d'immigration pour être sûr de ne pas se tromper. Citer
Habitués Zogu Posté(e) 26 juillet 2006 Habitués Posté(e) 26 juillet 2006 (modifié) C'est quoi ça un Québecqois? Didier à la rescousse! :niark1:[edit Nemesis] => Québecquois Modifié 26 juillet 2006 par Nemesis Citer
Habitués jimmy Posté(e) 26 juillet 2006 Habitués Posté(e) 26 juillet 2006 Didier dirait : un Québec quoi ? jimmy Citer
Habitués MIMOSA06 Posté(e) 26 juillet 2006 Habitués Posté(e) 26 juillet 2006 Je ne peux me résoudre à me perdre dans le combat entre les "pro" et les "antis", qui sont trop extrêmes, c'est pour ça que j'aimerais avoir vos impressions, vos expériences à vous, pour savoir si ce n'est pas juste un problème d'adaptation à une nouvelle vie, à une nouvelle culture ou si vraiment, il y a un vrai problème relationnel entre Français et Québecquois.Merci de m'éclairer dans ce débat qui a l'air sans fin...LIBRE ARBITRE surtout libre arbitre sistarimapour les impots la question est est d'un ordre trés pratique , dit moi combien tu gagnes je te dirai qui tu es ... Citer
Habitués Zhu Posté(e) 26 juillet 2006 Habitués Posté(e) 26 juillet 2006 Vu que j'habite en Ontario, je peux te donner mon opinion sur la province voisine... et le pourquoi de mon choix de ne pas habiter au Québec. Juste histoire d'avoir un autre son de cloche ! J'aime les Québécois, et je m'intéresse à la culture de cette province. Au passage, le Québec est à 10 minutes de chez moi, vu que je suis à Ottawa, qui est frontalière... je connais donc un peu ! Pourquoi je n'y vivrais personnellement pas ? Déjà, pour des raisons pratiques : mon mari est anglophone, et il aurait du mal à trouver du travail en n'étant pas bilingue. C'est déjà le cas - dans une moindre mesure - à Ottawa.Ensuite, le poids de l'histoire me gène au Québec. Il y a une longue histoire pas mal douloureuse entre le Québec et le Canada anglophone (lis certaines de nos fils de discussion ici, tu verras !) et j'ai l'impression que le Québec est resté "bloqué" sur ca. Le poids de l'histoire, c'est justement une des choses que j'avais envie de quitter en Europe... Sans faire table rase de tout, je pense qu'il faudrait avancer. J'ai l'impression (peut-être fausse ! Je le répète, c'est juste mon point de vue... ) d'être plus "libre" au Canada anglophone. La mosaique de langues, d'immigrants, de cultures est telle que tu peux facilement te fondre dans la masse. Tandis que le Québec insiste sur une identité (provinciale pour les uns, nationale pour les autres ) très forte et me parait plus assimilateur. Ceci dit, rien ne vaut un petit voyage pour te faire ta propre opinion ! Certains problèmes que des expats ont pu rencontrés ne sont peut-être pas dus au Québec mais plutot à l'immigration en elle-même. Citer
Habitués cherry Posté(e) 27 juillet 2006 Habitués Posté(e) 27 juillet 2006 Ensuite, le poids de l'histoire me gène au Québec. Il y a une longue histoire pas mal douloureuse entre le Québec et le Canada anglophone (lis certaines de nos fils de discussion ici, tu verras !) et j'ai l'impression que le Québec est resté "bloqué" sur ca. Le poids de l'histoire, c'est justement une des choses que j'avais envie de quitter en Europe... Sans faire table rase de tout, je pense qu'il faudrait avancer.J'ai l'impression (peut-être fausse ! Je le répète, c'est juste mon point de vue... ) d'être plus "libre" au Canada anglophone. La mosaique de langues, d'immigrants, de cultures est telle que tu peux facilement te fondre dans la masse. Tandis que le Québec insiste sur une identité (provinciale pour les uns, nationale pour les autres ) très forte et me parait plus assimilateur. Oui, il y a un certain poids de l'histoire ici, mais pas du tout comme en Europe!!! J'aime beaucoup l'Europe et j'ai déjà fantasmé à l'idée d'y habiter (en France), mais c'est justement ce poids lourd qui m'a fait reculer, qui m'a fait réaliser qu'il y avait des avantages à vivre en Amérique du Nord. Ici, on n'a peut-être pas autant de monuments historiques, nos villes et villages ne sont pas aussi beaux, mais au moins il y a beaucoup plus de légèreté, moins de traditions bien ancrées, moins de conservatisme, moins d'immobilisme, et plus d'espace pour bouger. Bref, c'est relatif comme perception. Notre histoire en tant que Québécois "affranchis" est récente (40 ans!) et on a le visage collé dessus. Pour moi, c'est comme si la révolution tranquille se poursuivait: la nation québécoise est encore en train de se définir, se remet constamment en question et s'ajuste au fur et à mesure. Elle se crée une mémoire collective, regarde derrière et constate le chemin parcouru en si peu de temps, se pose des questions quant à son avenir. Quoi de plus normal pour une nation qui dormait il n'y a pas si longtemps! Le changement a été si énorme, si spectaculaire! Or, le Québec n'a pas encore atteint sa pleine maturité, qui pour moi est ni plus ni moins la création d'un pays qui nous ressemble. D'autres préfèreront le statu quo, par peur ou par sentiment canadien, mais tant et aussi longtemps que le Québec n'aura pas signé la constitution canadienne, les problèmes persisteront. Et même si par miracle il y avait terrain d'entente, la dualité Québec francophone vs Canada anglais resterait, étant très différents depuis le début. Oui, ça peut devenir lourd, surtout pour un immigrant qui n'a rien demandé. Mais il doit assumer: il débarque au Québec, là où une nation d'expression française tente tant bien que mal de garder la tête hors de l'eau, malgré son faible poids démographique de 2% en Amérique du Nord, malgré la mondialisation, malgré l'afflux d'immigrants pour qui la langue anglaise est très attirante.Tu as raison Zhu: notre identité est très forte quand on nous compare avec les Canadiens anglais. Elle n'a pas le choix de l'être. Ça doit certainement constitué un obstacle de plus à l'intégration des nouveaux immigrants, qui s'attendent à se retrouver dans une tour de Babel et rien d'autre, surtout avec la politique multiculturaliste canadienne... qui visait au départ à noyer le poisson québécois. Or au Québec, notre langue nous démarque du reste de l'Amérique et la culture qu'elle véhicule est assez forte pour qu'un effort supplémentaire soit demandé aux immigrants. Nous prônons l'interculturalisme et voulons éviter le communautarisme, nous voulons VRAIMENT intégrer les immigrants dans la famille québécoise. C'est facile de reprocher au Québec son approche plus assimilatrice, mais soyons honnête: l'identité du Canada anglais est floue, de plus en plus floue, donc je me demande bien ce qu'on pourrait demander aux immigrants pour être de parfaits petits Canadiens, sauf le respect des lois. Les Canadiens anglais dorment un peu trop sur le gaz selon moi, ils ne réalisent pas à quel point les États-Unis menacent ce qui leur reste d'identité, se nourrissant de la culture américaine à satiété. Ils ne sont pas encore étatsuniens, ils se démarquent encore d'eux, ils sont plus à gauche et plus pacifiques, mais pour combien de temps...?Certains trouveront que c'est trop et préfèreront se fondre dans le paysage canadien anglais. D'autres au contraire comprendront, apprendront le français, travailleront ici, se feront des amis ici, et se sentiront ultimement québécois. Je croise des immigrants provenant de partout à Montréal, j'en vois régulièrement intervenir à la télévision québécoise, et je suis convaincue d'une chose: il est possible de s'intégrer ici sans y perdre son âme, il est possible de s'épanouir pleinement au Québec et d'y être heureux. Et je trouve ça très beau... Citer
Sistarima Posté(e) 27 juillet 2006 Auteur Posté(e) 27 juillet 2006 Je ne peux me résoudre à me perdre dans le combat entre les "pro" et les "antis", qui sont trop extrêmes, c'est pour ça que j'aimerais avoir vos impressions, vos expériences à vous, pour savoir si ce n'est pas juste un problème d'adaptation à une nouvelle vie, à une nouvelle culture ou si vraiment, il y a un vrai problème relationnel entre Français et Québecquois.Merci de m'éclairer dans ce débat qui a l'air sans fin...LIBRE ARBITRE surtout libre arbitre sistarimapour les impots la question est est d'un ordre trés pratique , dit moi combien tu gagnes je te dirai qui tu es ... Je ne peux me résoudre à me perdre dans le combat entre les "pro" et les "antis", qui sont trop extrêmes, c'est pour ça que j'aimerais avoir vos impressions, vos expériences à vous, pour savoir si ce n'est pas juste un problème d'adaptation à une nouvelle vie, à une nouvelle culture ou si vraiment, il y a un vrai problème relationnel entre Français et Québecquois.Merci de m'éclairer dans ce débat qui a l'air sans fin...LIBRE ARBITRE surtout libre arbitre sistarimapour les impots la question est est d'un ordre trés pratique , dit moi combien tu gagnes je te dirai qui tu es ... Heu....excuse moi, mais je ne crois pas avoir empêché personne de penser ou de dire ce qu'il veut, c'est juste que pour quelqu'un qui veut avoir une vision globale de la chose, les extrêmités ne me paraissent pas la meilleure solution...En tout cas, si quelqu'un a cru que je ne voulais pas lire des témoignages d'anti ou de pro, ce n'était pas mon intention, je veux lire les expériences de tout le monde, à condition que ça ne parte pas en guéguerre personnelle entre les "oui" et les "non" comme j'ai pu le lire un peu partout sur certains forums...Personnellement, je ne trouve pas ça constructif. Et c'est aussi mon libre arbitre qui me fait voir les choses comme ça...Donc voilà, ce sujet est ouvert à tous, au contraire! Citer
Sistarima Posté(e) 27 juillet 2006 Auteur Posté(e) 27 juillet 2006 Merci pour vos nouveaux témoignages Tout ce que vous racontez est très interessant car en dehors du fait de ma surprise sur ce débat des antis et des pros, je découvre aussi cette brêche qui existe entre les anglophones et les francophones...Car jamais je n'aurais pensé que ce problème (grand ou petit, je n'en sais rien) existait au Canada.En tant qu'étrangère habitant à des milliers de kilomères, et bien naïvement apparemment, je pensais qu'au contraire le Canada était un lieu où se mêlaient ces deux langues sans distinction aucune et surtout qu'elles ne donnaient pas lieu a une telle "séparation" de ce pays...Comme quoi, je suis très heureuse d'avoir ouvert ce sujet ici, j'en apprends bien plus qu'ailleurs...Merci beaucoup, et continuez à partager vos expériences, j'ai encore beaucoup à apprendre Citer
Habitués Zogu Posté(e) 27 juillet 2006 Habitués Posté(e) 27 juillet 2006 Voilà, je souhaite moi aussi venir vivre au Québec, à Montréal plus exactement, et, en glanant des renseignements ici et là, j'entends de plus en plus de témoignages d'expatriés qui sont assez négatifs surtout au niveau de leur relations avec les Québecquois et sur d'autres sujets tels que les impots (qui aime ça en même temps les impôts?).Je ne peux me résoudre à me perdre dans le combat entre les "pro" et les "antis", qui sont trop extrêmes, c'est pour ça que j'aimerais avoir vos impressions, vos expériences à vous, pour savoir si ce n'est pas juste un problème d'adaptation à une nouvelle vie, à une nouvelle culture ou si vraiment, il y a un vrai problème relationnel entre Français et Québecquois.Les impôts sont relativement élevés au Québec, tout comme en France. L'état est assez lourd, car il est sur le modèle d'état-providence, avec un certain filet social. Par contre, j'ai souvent entendu des Français dire que la bureaucratie québécoise est beaucoup moins lourde, ce qui est avantageux pour réduire le stress. Les temps d'attente pour régler divers papiers sont raisonnables (de l'ordre de la demi-heure pour le permis de conduire, par exemple) et les formulaires sont raisonnablement complexes. Par exemple, j'ai fait mes impôts moi-même pendant 8 ans et ça me prenait 3 heures pour faire les DEUX déclarations (fédéral et provincial).Puisqu'il y a l'impôt progressif au Québec, le taux payé varie en fonction de ton revenu brut et des ajustements selon les programmes sociaux (crédits d'impôts aux parents, aide aux étudiants, dépenses déductibles, etc). Tu peux trouver de nombreux tableaux avec les taux d'imposition si tu fais des recherches sur Internet.Au niveau relationnel, il y a parfois une certaine incompréhension, née des différences culturelles. L'incompréhension est souvent plus forte entre Québécois et Français, qu'entre Québécois et Marocains par exemple, pour diverses raisons.Faisons une liste des choses qu'un Français pourrait reprocher au Québec ou aux Québécois:- il trouve que les Québécois sont trop conciliants- il n'est pas du tout d'accord avec les souverainistes et ne se gêne pas pour le dire tout haut- il ne trouve pas au Québec les mêmes marques ou produits qu'en France- les produits qu'il consommait en France sont hors de prix au Québec- le climat et les moustiques le découragent- les Québécois sont supposément froids et distants- les Québécois auraient un complexe d'infériorité- les Québécois sont susceptibles, ils n'ont aucun humour quand on se moque d'eux- les Québécois sont "difficiles à comprendre"- les Québécois utilisent "des tas d'anglicismes"- il ne comprend pas pourquoi les Québécois ne veulent pas se faire enseigner la civilisation par un authentique Français- "si mon CV est acceptable en France, il sera superbe au Québec" suivi de "les Québécois sont racistes, ils ne veulent pas m'embaucher"- les Québécois sont obsédés par la survie du Français, mais "ils ne savent même pas le parler correctement"- le Québec essaie de le transformer, il ne veut pas "perdre son identité"- ils ont féminisé les noms de professions, les cons- le Québec n'est pas assez différent de la France (impôts, syndicats, grèves)- le Québec est trop différent de la France- les Québécois sont des lopettes, les Québécoises sont des bûcheronnes qui boivent de la bièreFaisons maintenant une liste des choses qu'un Québécois pourrait reprocher à un immigrant Français:- il est hautain, il juge les gens de haut, il méprise les Québécois- il se plaint tout le temps, il râle- il compare tout à Paris ou à la France- il cherche à avoir le dernier mot dans des débats futiles- il ne trouve QUE des choses négatives au Québec (et passe à côté de tout ce qui est positif)- il utilise autant d'anglicismes que nous, sinon plus, mais il ne s'en rend pas compte ou il croit que c'est cool- il ne retourne pas ses appels et se plaint ensuite qu'on ne l'invite pas assez souvent- il mange de la camelote et se plaint ensuite de la nourriture- non mais tu l'as entendu, il ne fait même pas la différence entre "patte" et "pâte" et il nous reproche de parler mal!- il vient ici pour apprendre l'Anglais, alors que nous nous battons pour la survie du Français- il ne veut absolument pas d'adapter au Québec, il a son "ghetto Français"- il critique la chasse aux phoques, les ampoules électriques et la gestion de l'eau au Québec- il est trop macho, elle est trop agressiveCes critiques reviennent souvent dans le forum, et ailleurs. Ce sont des symptomes d'une profonde incompréhension, qui prend forme chez les Français les moins flexibles et chez les Québécois les moins accueillants. Ce qui est dommage, c'est quand les mauvaises expériences d'une minorité finissent par gâcher la "sauce collective".On trouve des courants de pensée surprenants chez bien des gens. Par exemple, j'ai déjà demandé à un immigrant Français: "Combien de Québécois écrivent mieux que toi, à ton avis?" Et il m'a répondu: "Aucun. Ce sont des Québécois." Ce qui est inquiétant, c'est quand une telle personne se mette à se plaindre que les Québécois sont susceptibles. On devine que cette susceptibilité est très circonstancielle... surtout quand le gars répond aux Québécois "Qu'est-ce qu'y dit? Mais qu'est-ce qu'y dit?" en regardant le ciel d'un air exaspéré!Chez certains Québécois, ce sont des préjugés et des clichés en vrac qui peuvent gâcher le premier contact: le mythe du "Maudit Français", l'attitude défensive, une certaine méfiance, le manque de patience face aux comportements plus typés/sexués des Français(e)s, la désir de les québéciser le plus rapidement possible, les questions en rafale sur le tourisme en France, etc.Mais heureusement, il y a aussi des choses qui nous rapprochent!!!- la langue: à partir du moment qu'on accepte les différences mutuelles sans porter de jugement, elle devient un élément rassembleur- le caractère latin: Québécois et Français sont de chauds lapins, avec chacun ses stratégies!- l'humour: il est souvent compatible- la musique et la chanson: un intérêt commun et soutenu- la gastronomie: redécouverte par les Québécois et toujours appréciée par les Français- le fignolage truc-machin-chose: nous sommes deux peuples de bricoleurs assidus- le pacifisme- la social-démocratie- la guitare autour du feu de camp, le camping et la rando- le bla-bla: tous aiment jaser, parler et déblatérer, surtout autour d'un bon repas entre amis Citer
Sistarima Posté(e) 27 juillet 2006 Auteur Posté(e) 27 juillet 2006 Merci beaucoup pour ton message, il est très instructif!Ce qui est marrant, c'est que les reproches que les Québecquois et les Français peuvent se faire, c'est à peu de choses près ce qui peut se passer dans un couple Et pareil pour tout ce qui les rapproche...En fait, mon sentiment premier quand j'ai lu toutes ces guerres des pro et des antis, c'est que tout ça était une question de personnalité, et tous vos témoignages me poussent à croire que j'ai raison...(petit HS: est ce normal que je ne puisse pas envoyer de mp?) Citer
Habitués Nemesis Posté(e) 27 juillet 2006 Habitués Posté(e) 27 juillet 2006 Faisons une liste des choses qu'un Français pourrait reprocher au Québec ou aux Québécois:- il trouve que les Québécois sont trop conciliants- il n'est pas du tout d'accord avec les souverainistes et ne se gêne pas pour le dire tout haut- il ne trouve pas au Québec les mêmes marques ou produits qu'en France- les produits qu'il consommait en France sont hors de prix au Québec- le climat et les moustiques le découragent- les Québécois sont supposément froids et distants- les Québécois auraient un complexe d'infériorité- les Québécois sont susceptibles, ils n'ont aucun humour quand on se moque d'eux- les Québécois sont "difficiles à comprendre"- les Québécois utilisent "des tas d'anglicismes"- il ne comprend pas pourquoi les Québécois ne veulent pas se faire enseigner la civilisation par un authentique Français- "si mon CV est acceptable en France, il sera superbe au Québec" suivi de "les Québécois sont racistes, ils ne veulent pas m'embaucher"- les Québécois sont obsédés par la survie du Français, mais "ils ne savent même pas le parler correctement"- le Québec essaie de le transformer, il ne veut pas "perdre son identité"- ils ont féminisé les noms de professions, les cons- le Québec n'est pas assez différent de la France (impôts, syndicats, grèves)- le Québec est trop différent de la France- les Québécois sont des lopettes, les Québécoises sont des bûcheronnes qui boivent de la bièreFaisons maintenant une liste des choses qu'un Québécois pourrait reprocher à un immigrant Français:- il est hautain, il juge les gens de haut, il méprise les Québécois- il se plaint tout le temps, il râle- il compare tout à Paris ou à la France- il cherche à avoir le dernier mot dans des débats futiles- il ne trouve QUE des choses négatives au Québec (et passe à côté de tout ce qui est positif)- il utilise autant d'anglicismes que nous, sinon plus, mais il ne s'en rend pas compte ou il croit que c'est cool- il ne retourne pas ses appels et se plaint ensuite qu'on ne l'invite pas assez souvent- il mange de la camelote et se plaint ensuite de la nourriture- non mais tu l'as entendu, il ne fait même pas la différence entre "patte" et "pâte" et il nous reproche de parler mal!- il vient ici pour apprendre l'Anglais, alors que nous nous battons pour la survie du Français- il ne veut absolument pas d'adapter au Québec, il a son "ghetto Français"- il critique la chasse aux phoques, les ampoules électriques et la gestion de l'eau au Québec- il est trop macho, elle est trop agressiveCe sont là une série de points "négatifs", totalement vrais, qui font qu'effectivement, les relations entre français et québécois peuvent se passer plus ou moins mal. Ce qui serait intéressant, ce serait de lister l'opposé, c'est à dire les points positifs, qui eux peuvent nous rapprocher (les qualités des uns et des autres, la complémentarité sur certains points, l'enrichissement personnel par rapport à nos deux cultures, etc.). Là par contre, c'est nettement moins évident, car totalement subjectif. Citer
Habitués Zogu Posté(e) 27 juillet 2006 Habitués Posté(e) 27 juillet 2006 Si on me posait la Question: dans quelles situations un Québécois et un Français s'entendraient-ils le mieux? Je répondrais:1- autour d'un feu de camp à faire griller des saucisses allemandes et à chanter des chansons grivoises2- dans un restaurant 4 ou 5 étoiles avec une belle carte des vins3- dans une immense manifestation contre la guerre4- devant un duo d'humoristes5- au spectacle de la Saint-Jean du parc Maisonneuve Citer
Habitués geez Posté(e) 27 juillet 2006 Habitués Posté(e) 27 juillet 2006 - il critique la chasse aux phoques, les ampoules électriques et la gestion de l'eau au QuébecQu'est-ce qu'elles ont de différent les ampoules électriques ? Et pour la gestion de l'eau ? Citer
Habitués Zogu Posté(e) 27 juillet 2006 Habitués Posté(e) 27 juillet 2006 - il critique la chasse aux phoques, les ampoules électriques et la gestion de l'eau au QuébecQu'est-ce qu'elles ont de différent les ampoules électriques ? Et pour la gestion de l'eau ?On a souvent vu dans ce forum et ailleurs des Français faire le procès des comportements environnementaux "indésirables" des Québécois, incluant: l'éclairage urbain, l'absence de compteurs d'eau, la chasse aux orignaux et la chasse aux phoques, les piscines hors-terre et leurs filtreurs, les gazons de banlieue, la gestion de la forêt, des terrains privés, etc. Et ces mêmes gens de nous citer la France en exemple (tout en se gardant bien de parler du nucléaire, des marées noires, des espèces animales éteintes, de la cigarette, du mazout, du diésel, de la pollution de la méditerranée, etc.) Finalement... la critique passe mieux quand elle se fait par petites doses et sans faire de comparaisons boîteuses sur le mérite relatif des peuples et de leur dépotoirs Citer
Habitués Nemesis Posté(e) 27 juillet 2006 Habitués Posté(e) 27 juillet 2006 Si on me posait la Question: dans quelles situations un Québécois et un Français s'entendraient-ils le mieux? Je répondrais:1- autour d'un feu de camp à faire griller des saucisses allemandes et à chanter des chansons grivoises2- dans un restaurant 4 ou 5 étoiles avec une belle carte des vins3- dans une immense manifestation contre la guerre4- devant un duo d'humoristes5- au spectacle de la Saint-Jean du parc Maisonneuve Les points positifs semblent bien plus futiles que les points négatifs. Au final donc, il y a plus de choses qui nous opposent que de choses qui nous rapprochent ... Marrant, je n'avais pas vraiment cette vision des choses, mais c'est intéressant d'avoir un avis différent. Citer
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