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Posté(e)

Notre chroniqueur de Sherbrooke nous livre ses dernières réflexions dans ce papier.

À lire en page d'accueil.

  • Habitués
Posté(e)

Comme d'habitude, très intéressante chronique. Merci O'Hana pour cette prise de position citoyenne immigrante.

  • Habitués
Posté(e)

Un beau plaidoyer pour l'engagement, valable dans tous les domaines !

Posté(e)

Merci mesdames pour vos commentaires,

Cela m'encourage à persévérer dans ce que j'exprime dans ma chronique :)

O'Hana

  • Habitués
Posté(e)

Chronique d'O'Hana :

Dans les grands mouvements de tension que vit le Québec depuis plusieurs siècles, j?ai envie d?y voir non pas une société socialement instable ou culturellement confuse mais plutôt un lieu où la confrontation d?idées et d?opinions finit toujours par y faire émerger quelque chose de toujours nouveau. C?est probablement ce vent de fraîcheur que beaucoup d?immigrants sentent sur le visage en arrivant ici. Avec le temps, il nous appartient alors de lui donner un sens à ce vent.

Humm, bien dit ca O'Hana.

Belle belle chronique.

jimmy

  • Habitués
Posté(e)
Et c?est là où nous, immigrants, devons prendre position à mon sens. Dans une telle réalité socioculturelle, il m?apparaît important que notre processus d?intégration fasse une part importante à la recherche d?information et l?échange d?opinions pour aboutir à une réflexion personnelle. Pour en arriver à une décision quant au rôle de citoyen que nous souhaitons jouer au sein de la société québécoise. Nous ne pouvons pas rester indéfiniment spectateurs d?un show dont nous faisons pourtant partie intégrante du décor.

Je me demande depuis quelques temps quelle orientation je vais donner à mon parcours d'intégration. Est-ce que je dois participer activement, comme si j'étais une citoyenne à part entière ? Ou est-ce que je dois rester à l'écart ? Quelles sont mes responsabilités ? Jusqu'où puis-je aller dans la vie du pays dans lequel je vais vivre, dans lequel j'ai décidé de vivre.

Le Québec n'a jamais été un pays dans lequel j'ai rêvé de vivre, il est plutôt arrivé dans ma vie de façon inattendue. Je l'ai découvert petit à petit par des gens, québécois ou non, qui y vivent et qui l'aiment. Il y a des moments où je crois comprendre le Québec et ses particularités, voire ses complexités, d'autres où il me laisse complètement perplexe et où il m'énerve.

Mais quel que soit le chemin qui m'a amené au Québec, le fait est que je suis maintenant résidente permanente, et que je vais y vivre au mois de mai. Il serait bien confortable de décider que la vie politique du Québec ne me concerne pas mais l'indifférence vis-à-vis de la société d'accueil n'est pas synonyme d'intégration.

S'intégrer n'est pas facile, ça demande du temps, de la volonté, du courage. Comme tout nouvel arrivant je pense que j'aurais besoin de temps pour comprendre, c'est à dire de temps pour aimer.

Paméla

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Salût O'Hana ,

Sans verser dans la démagogie stérile ,et pour être honnète avec moi même , je vois en toi l'exemple de la réussite parfaite d'un immigré, qui est arrivé à s'intégrer et à faire communion avec le pays d'accueil.J'aime aussi quand tu exprimes ce lien presque d'allégeance à une province où d'après tes écrits tu as trouvé tous les moyens pour t'épanouir et vivre en harmonie et en symbiose avec toi même et avec le reste de la société d'accueil.

Personnellement ,je vis au Québec depuis maintenant 7 mois et je cherche encore ma voie ,non pas parce que je n'aime pas m'intégrer et que je rejète les idées d'un Québec libre ou bien d'un Québec fédéraliste ,mais il me faut moi aussi du temps pour pouvoir découvrir cette société ,parce que je refuse la citoyenneté aux rabais, jamais je ne l'accepterais.

Dans ta chronique tu soulignes par exemple le mouvement revendicatif d'un résident qui se trouve spolié de son droit par son bailleur et qui porte l'affaire devant la régie du logement et tu donnes à cet acte une connotation politique .Je suis d'accord. Cet exemple m'ammène à poser une question sur les droits politiques des immigrants qui sont pour partie d'entre eux intégrés , pourquoi attendre pour leurs reconnaître les droits politiques ? De quoi les Canadiens ont ils peur ? Des gens qui vivent avec eux et ont choisi d'être partie prenante pour le meilleur et pour le pire.

Si l'on définit par droits politiques : tout ce qui permet à ceux qui vivent sur un territoire, faut il attendre que les immigrés soient émancipés politiquement pour leurs concéder le droit de vote ? Certes ce n'est pas avec un bulletin de vote qu'on obtient l'égalité des droits, certes le droit de vote ouvre la voie à un clientélisme électoral qui peut consister à mobiliser les immigrants sur des problèmes qui se posent avec acuité à la société canadienne comme par exemple le mouvement séparatiste québécois .

Le Québec lui même cherche sa voie et l'immigré se trouve malgré lui entrainé dans le champ de bataille politique ( si j'ose m'exprimer ainsi )par la sacralisation d'un lien symbolique entre le vote, la citoyenneté, le territoire, la nation,et l'état . Ce lien reste pour le moment à mon avis problématique.

Seul un acte , accordant aux immigrés le bénéfice du droit de vote immédiat ( sans attendre ) , sous des conditions qui restent à déterminer, permettrait à ceux -ci d'échapper un peu à des stratégies politiques qui se constituent à la fois sans eux et autour d'eux.

Ainsi ce vote immigré pourrait représenter un élément décisif pour des majorités faibles et inciterait les partis politiques à porter plus d'attention par l'immigration, à l'équilibre sociopolitique québécois caractérisé selon certains par un mixte contradictoire entre une société civile pluriculturelle et une identité qui se trouve menacée.

Mais il convient au préalable de bousculer les concepts devenus adéquats et de lever tous les obstacles .Ainsi pourrait voir le jour des propositions telles qu'un droit de résident fondé sur le fait de vivre en société et de travailler, venant se substituer progressivement à la notion de citoyenneté en tant que corps de droits et devoirs attaché à une province québécoise faisant partie d'un ensemble, ou à un état québécois souverain .

Alors serait reconnue la présence étrangère dans le pays d'accueil ,fondée sur les idées généreuses de ''société politique pluraliste'' et du Québec des citoyens.

mais personnellement, moi qui vit ici au Québec depuis 7 mois, je ne suis pas convaincu que le Québec souverain soit totalement prêt à accepter une société vraiment multiculturelle, ni même que tous les immigrants aient les moyens de contribution à la fabrication d'une telle société, tant que beaucoup d'entre nous , sommes culturellement démunis, ni même que celà soit souhaitable.Un pays n'est pas un conservatoire de culture minoritaire, mais on peut dire que même la conviction de tenter ce que peut être tenté fait pour l'instant défaut.

  • Habitués
Posté(e)

Salût O'Hana ,

Sans verser dans la démagogie stérile ,et pour être honnète avec moi même , je vois en toi l'exemple de la réussite parfaite d'un immigré, qui est arrivé à s'intégrer et à faire communion avec le pays d'accueil.J'aime aussi quand tu exprimes ce lien presque d'allégeance à une province où d'après tes écrits tu as trouvé tous les moyens pour t'épanouir et vivre en harmonie et en symbiose avec toi même et avec le reste de la société d'accueil.

Personnellement ,je vis au Québec depuis maintenant 7 mois et je cherche encore ma voie ,non pas parce que je n'aime pas m'intégrer et que je rejète les idées d'un Québec libre ou bien d'un Québec fédéraliste ,mais il me faut moi aussi du temps pour pouvoir découvrir cette société ,parce que je refuse la citoyenneté aux rabais, jamais je ne l'accepterais.

Dans ta chronique tu soulignes par exemple le mouvement revendicatif d'un résident qui se trouve spolié de son droit par son bailleur et qui porte l'affaire devant la régie du logement et tu donnes à cet acte une connotation politique .Je suis d'accord. Cet exemple m'ammène à poser une question sur les droits politiques des immigrants qui sont pour partie d'entre eux intégrés , pourquoi attendre pour leurs reconnaître les droits politiques ? De quoi les Canadiens ont ils peur ? Des gens qui vivent avec eux et ont choisi d'être partie prenante pour le meilleur et pour le pire.

Si l'on définit par droits politiques : tout ce qui permet à ceux qui vivent sur un territoire, faut il attendre que les immigrés soient émancipés politiquement pour leurs concéder le droit de vote ? Certes ce n'est pas avec un bulletin de vote qu'on obtient l'égalité des droits, certes le droit de vote ouvre la voie à un clientélisme électoral qui peut consister à mobiliser les immigrants sur des problèmes qui se posent avec acuité à la société canadienne comme par exemple le mouvement séparatiste québécois .

Le Québec lui même cherche sa voie et l'immigré se trouve malgré lui entrainé dans le champ de bataille politique ( si j'ose m'exprimer ainsi )par la sacralisation d'un lien symbolique entre le vote, la citoyenneté, le territoire, la nation,et l'état . Ce lien reste pour le moment à mon avis problématique.

Seul un acte , accordant aux immigrés le bénéfice du droit de vote immédiat ( sans attendre ) , sous des conditions qui restent à déterminer, permettrait à ceux -ci d'échapper un peu à des stratégies politiques qui se constituent à la fois sans eux et autour d'eux.

Ainsi ce vote immigré pourrait représenter un élément décisif pour des majorités faibles et inciterait les partis politiques à porter plus d'attention par l'immigration, à l'équilibre sociopolitique québécois caractérisé selon certains par un mixte contradictoire entre une société civile pluriculturelle et une identité qui se trouve menacée.

Mais il convient au préalable de bousculer les concepts devenus adéquats et de lever tous les obstacles .Ainsi pourrait voir le jour des propositions telles qu'un droit de résident fondé sur le fait de vivre en société et de travailler, venant se substituer progressivement à la notion de citoyenneté en tant que corps de droits et devoirs attaché à une province québécoise faisant partie d'un ensemble, ou à un état québécois souverain .

Alors serait reconnue la présence étrangère dans le pays d'accueil ,fondée sur les idées généreuses de ''société politique pluraliste'' et du Québec des citoyens.

mais personnellement, moi qui vit ici au Québec depuis 7 mois, je ne suis pas convaincu que le Québec souverain soit totalement prêt à accepter une société vraiment multiculturelle, ni même que tous les immigrants aient les moyens de contribution à la fabrication d'une telle société, tant que beaucoup d'entre nous , sommes culturellement démunis, ni même que celà soit souhaitable.Un pays n'est pas un conservatoire de culture minoritaire, mais on peut dire que même la conviction de tenter ce que peut être tenté fait pour l'instant défaut.

Je n'ai absolument rien contre le fait de donner le droit de vote aux immigrants, mais pas dès qu'ils touchent le sol québécois. Franchement, il faut avoir vécu un minimum de temps, connaître l'histoire d'un peuple et comprendre les enjeux pour pouvoir décider de son sort. Le Fédéral ouvrirait grande les portes à l'immigration à la veille du prochain référendum. On en a vu d'autres. Commencez par apprendre et comprendre avant de décider, c'est logique non?

Passemots

  • Habitués
Posté(e)

Totalement d'accord ! On ne doit pas donner le droit de vote aux immigrants qui débarquent alors que la plupart ignorent le fonctionnement institutionnel du Canada, ignorent même qu'il y a un premier ministre dans chaque province, ignorent même les réalités socioculturelles...

Je vous dirais même franchement, que trois ans, comme c'est le cas en ce moment, c'est déjà assez court ! Surtout quand on lit certaines aberrations de quelques immigrants qui sont pourtant là depuis quelques temps.

  • Habitués
Posté(e)

Absolument, le droit de vote doit avant tout etre un droit du citoyen et non du resident.

Posté(e)

Absolument, le droit de vote doit avant tout etre un droit du citoyen et non du resident.

On peut avoir le droit de vote sans être citoyen :

Il n'existe aucune règle de droit international obligeant les Etats à limiter le bénéfice du droit de vote à leur nationaux.

Certains Etats accordent le droit de vote à leurs étrangers .C'est le cas du Royaume-Uni pour les citoyens de Commonwealth et d'Irlande qui ont le droit de participer à toutes les élections britanniques; de l'Australie pour les ressortissants du Commonwealth et les citoyens irlandais.

Le droit de vote peut être aussi fondé sur la surée du séjour.En Irlande , les étrangers résidents dans la commune au moment de la confection des listes électorales, sont électeurs et éligibles aux élections locales depuis 1974.En Israel les résidents permanents peuvent voter aux élections municipales.En Suisse, les communes du Canton de Neuchatel accordent depuis 1849( et oui 1849 ), aux étrangers résidents en Suisse depuis 5 ans et dans la commune depuis un an , le droit de voter à l'élection des conseils municipaux, mais ils ne sont pas éligibles.

Quelques pays d'immigration européens se sont acheminés dans cette voie, limitant généralement le droit de vote aux éléctions locales et le liant à la durée du séjour.Ainsi en Suède, depuis 1975 , les étrangers sont électeurs et éligibles aux élections cpmmunales, départementales et religieuses s'ils sont inscrits à l'état civil depuis plus de trois ans. au Danemark tous les étrangers, résidants dans le pays depuis trois ans au moins sont électeurs et éligibles aux éléctions municipales et départementales. En 1983, la Norvège a aussi franchi le pas.

En France du temps de Mitterand, quand la gauche faisait la pluie et le beau temps ,il était question d' accorder le droit de vote aux étrangers lors des élections municipales , et Gaston De Ferre l'ancien maire de Marseille , Ministre d'Etat et ministre de l'intérieur sous le gouvernement Mauroy en 1981 ,en avait fait son cheval de bataille.

Pour changer les mentalités, il conviendrait de banaliser davantage le droit de vote et sa signification symbolique ( à ne pas confondre avec l'importance du vote lui même et de sa portée) , en faisant abandonner l'idée que la naturalisation et le seul engagement civique et en faisant admettre que l'on peut légitimement participer aux affaires publiques sans pour autant renoncer à son identité et à son passé.

Maintenant pour ce qui est du délai , c'est vrai que c'est discutable .

  • Habitués
Posté(e)

Je n'ai absolument rien contre le fait de donner le droit de vote aux immigrants, mais pas dès qu'ils touchent le sol québécois. Franchement, il faut avoir vécu un minimum de temps, connaître l'histoire d'un peuple et comprendre les enjeux pour pouvoir décider de son sort. Le Fédéral ouvrirait grande les portes à l'immigration à la veille du prochain référendum. On en a vu d'autres. Commencez par apprendre et comprendre avant de décider, c'est logique non?

Passemots

Tout à fait d'accord avec toi Passemots. Si j'avais le droit de voter dès mon arrivée au Québec je n'irais pas parce que je ne suis pas capable de voter. Je ne connais pas les partis, leurs idées, je ne connais quasiment pas la situation politique du Québec, si ce n'est dans ses grandes lignes, ce qui est trop insuffisant pour voter.

Alors oui, apprendre et comprendre avant de décider, c'est plus que logique.

Paméla

  • Habitués
Posté(e)

En France du temps de Mitterand, quand la gauche faisait la pluie et le beau temps ,il était question d' accorder le droit de vote aux étrangers lors des élections municipales , et Gaston De Ferre l'ancien maire de Marseille , Ministre d'Etat et ministre de l'intérieur sous le gouvernement Mauroy en 1981 ,en avait fait son cheval de bataille.

Ça, c'était une promesse électorale pour avoir plus de votes ! ... Voyons ! C'était effectivement un projet de Deferre, puis ressorti en 1988 (comme par hasard juste avant les présidentielles). Mais de 1981 à 1995, JAMAIS mis en pratique. Bizarre... ils ont quand même eu 14 ans pour le faire... ;)

Anyway, c'est pas ça l'important... l'important, c'est de connaître un minimum de choses avant de pouvoir voter. Citoyen ou pas, rien a foutre ! Tu crois franchement qu'un immigrant qui débarque ici connaît la différence entre le NPD, le PLC, le PCC ? Absolument pas ! ... Et pourtant, tu le laisserais décider pour TON avenir ?

Je sais bien que le vote n'est pas forcément relié à une citoyenneté, mais je pense qu'il serait essentiel que les deux soient liées.

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Je pense en effet aussi que donner le droit de vote à un immigrant fraîchement arrivé n'est pas lui rendre service!

Si on part du principe de "politisation" de la conscience de quelqu'un, période où il apprend les règles de la vie politique (droits mais aussi DEVOIRS du citoyen, les différents partis, leurs connexions provinciales-fédérales, leurs programmes, leurs réussites, leurs échecs et la corde qu'ils vont venir faire vibrer chez nous), je trouve que 3 ans c'est bien court aussi.

Surtout que quand tu es immigrant, tu as toute ta vie à reconstruire en commençant par l'envie de revenir au moins au niveau que tu avais avant de partir. Et ça peut-être très long (on estime le cycle moyen d'une immigration achevée et accomplie à 7 ans! Si la personne n'est pas partie à ce moment-là, il y a peu de chance qu'elle le fasse ensuite à cause de son immigration- mais peut toujours le faire pour trouver autre chose ailleurs!) de satisfaire les besoins primaires (à savoir besoins physiologiques-nourriture, sommeil, santé et sécurité- et d'accomplissement minimal- travail, cercle restreint famille/amis) alors de là à penser à se politiser...

[début de parenthèse]

Y a qu'à voir les pays où la population ne peut pas subvenir à ses besoins primaires de nourriture et d'eau, de santé ou de sécurité. La population ne pensera pas en premier à élire quelqu'un mais bien plus à comment vivre jusqu'à demain!

[/Fin de la parenthèse]

Puis comme l'ont dit PP ou Passemot, il faut connaître le pays et ses fondements avant de pouvoir en être citoyen. C'est ainsi dans toutes les démocraties actuelles (et c'était bien pire dans les anciennes puisqu'un "barbare"- dans le sens d'étranger chez les grecs- par exemple n'accédait jamais au statut de citoyen, aussi riche et conscient de sa société qu'il pouvait être!) et cela ne me semble vraiment pas mauvais.

Qui plus est si l'immigrant ne peut pas voter, rien ne l'empêche de militer, de se rendre dans des meetings, de faire des propositions et de mener campagne pour ce qu'il soutient et qu'il trouve dans les partis actuels. C'est la meilleure façon d'apprendre. Y compris d'apprendre que aucun de ces partis ne nous représente et d'envisager d'en fonder un nouveau... et là encore 3 ans c'est court!

Bref, ce n'est pas seulement le papier qu'on met dans l'urne qui fait qu'on est citoyen, c'est aussi et avant tout l'implication dans la société qui nous rend citoyen!

Modifié par petiboudange
Posté(e)

En France du temps de Mitterand, quand la gauche faisait la pluie et le beau temps ,il était question d' accorder le droit de vote aux étrangers lors des élections municipales , et Gaston De Ferre l'ancien maire de Marseille , Ministre d'Etat et ministre de l'intérieur sous le gouvernement Mauroy en 1981 ,en avait fait son cheval de bataille.

Ça, c'était une promesse électorale pour avoir plus de votes ! ... Voyons ! C'était effectivement un projet de Deferre, puis ressorti en 1988 (comme par hasard juste avant les présidentielles). Mais de 1981 à 1995, JAMAIS mis en pratique. Bizarre... ils ont quand même eu 14 ans pour le faire... ;)

Anyway, c'est pas ça l'important... l'important, c'est de connaître un minimum de choses avant de pouvoir voter. Citoyen ou pas, rien a foutre ! Tu crois franchement qu'un immigrant qui débarque ici connaît la différence entre le NPD, le PLC, le PCC ? Absolument pas ! ... Et pourtant, tu le laisserais décider pour TON avenir ?

Je sais bien que le vote n'est pas forcément relié à une citoyenneté, mais je pense qu'il serait essentiel que les deux soient liées.

De 1981 à 1995 ,JAMAIS mis en pratique........ils ont eu 14 ans pour le faire ... dixit Petit-Prince.

Non la gauche n'a gouverné que 10 ans durant cette période où il ne faut pas l'oublier il y a eu deux cohabitations en 1986 gouvernement de la droite avec J. Chirac comme 1er ministre jusqu'aux élections présidentielles de 1988 avec la victoire de Mitterand cette fois-ci sur Chirac et puis la nouvelle cohabitation de 1993 avec Balladur comme 1er ministre et qui duré 2 ans .

C'est vrai que la gauche pouvait mettre en pratique cette promesse électorale largement médiatisée à l'époque et surtout que la gauche a eu une autre occasion pour tenir son engagement ,avec le gouvernement de Jospin en 1997 qui a duré 5 ans ( la 3eme cohabitation)

Mais ça c'est une autre histoire .

  • Habitués
Posté(e)

Sans même emmigrer dans un pays étranger, juste le fait d'arriver pour les municipales dans une nouvelle commune, nous ne sommes pas allés voter. Nous ne connaissions pas vraiment la localité et ses enjeux économiques et sociaux.

Après 5 ans, nous savons à quoi nous en tenir.

Alors à l'arrivée au Québec se sera pareil, avec en plus toute une histoire et des institutions à appréhender.

Même si nous préparons notre immigration, il y aura toujours une différence entre théorie et pratique

Benzo

  • Habitués
Posté(e)

La plupart des Québécois seraient d'accord pour nous donner le droit de vote dès notre arrivée si on promet de voter dans leur sens.... bien évidemment.

J'estime qu'il serait totalement idiot de voter sans connaître et comprendre vraiment les intentions des gens qui nous gouvernent (mais ça, quel que soit le pays, héhé, de toute façon, on ne le sait jamais, faque...) Cela m'a pris 3 ans (oui je suis pas vite sur ce genre de sujet) pour commencer vraiment à m'intéresser à la politique d'ici et pour très rapidement conclure que c'est autant n'importe quoi qu'ailleurs :). L'intérêt de cet intérêt éclair a été de comprendre le seul intérêt à mes yeux d'un éclatement du Canada. En effet, d'un point de partis politiques, le Canada ne fait aucun aucun aucun aucun aucun sens. La plupart des partis n'ont un sens que dans une province et jamais dans toute (imaginez comment les gens de Colombie-Britannique s'en crissent du PQ) et du coup comme aucun parti de peut représenter des Canadiens de n'importe quelle province, tout le système politique est totalement bloqué.

Bref, j'en ai conclu qu'une "Europe" du Canada (pour conserver le "poids" du Canada en Amérique du Nord et pas donner toute la place aux US, résultat inévitable à mon avis si le Canada éclate sans aucune union) serait plus intelligente, mais pour ça il faudrait, comme les Français ont appris à vivre avec les Allemands sans tout le temps revenir aux guerres, aux occupations et autres, que les Québécois et les Albertins, par exemple, passent à côté de leurs différences (mais là, bizarrement, ça paraît encore plus difficile, il semblerait, que de faire s'entendre des Anglais, des Français, des Finlandais et des Chypriotes.... allez comprendre....)

Donner le droit de vote à de nouveaux arrivants est à mon goût aussi insensé que d'avoir toujours le droit de vote en France et en Europe alors que j'habite à temps plein ailleurs et que je n'ai aucunement l'intention d'y retourner. Voter pour des idées dans un pays où l'on ne vit pas au quotidien est je trouve totalement hallucinant et c'est se foutre à mon avis des gens qui y vivent, tout comme donner le droit de vote à de nouveaux immigrants n'ayant pas nécessairement l'intention de rester vivre ici serait se foutre des Canadiens.

Donner le droit de vote aux nouveaux arrivants serait simplement donner un droit de vote supplémentaire aux québécois qui auront réussi les premiers à convaincre ces nouveaux venus sans que ces derniers aient eu le temps de connaître tous les points de vue. Depuis que je suis arrivée ici, je suis passée par tous les stades d'opinions (en fonction des gens s'évertuant à me tirer de leur bord) pour en arriver à une opinion qui ne me semble juste pas possible....

(une "Union" des provinces canadiennes sur le mode européen donnerait une indépendance sans doute pas trop inconfortable aux grosses provinces riches mais ferait mourir de faim les petites provinces. Personnellement, ça m'emmerderait que Terre-Neuve et Labrador, le Nunavut, etc. deviennent des pays sous-développés juste pour répondre aux caprices d'enfants gâtés des québécois ou albertains..... mais c'est mon opinion et je n'ai pas encore tout étudié sur le sujet...)

Pour pouvoir voter quelque part il me semble qu'il faut avoir l'intention de vraiment y rester, y VIVRE, pour bien subir les conséquences de notre vote, sinon c'est de la grosse hypocrisie idéologique et je trouve ça vraiment dégueulasse... à bon entendeur....

Posté(e)

Salût FrenchPeg,

Content de te voir de nouveau dans le Forum et c'est toujours un plaisir pour moi de te lire !

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