Habitués Denisovan Posté(e) 26 février Habitués Posté(e) 26 février (Québec) Le réseau de l’enseignement supérieur devra se passer de milliers d’étudiants étrangers. Québec serre la vis en particulier aux collèges privés et impose des plafonds aux cégeps et aux universités. Publié à 5 h 00 Fanny LévesqueLa Presse Le gouvernement Legault passe à l’acte Après avoir légiféré pour s’attribuer le pouvoir de limiter le nombre d’étudiants étrangers, le gouvernement Legault passe à l’acte : il réduit de 20 % le nombre de demandes pouvant être faites par des étudiants étrangers voulant fréquenter un établissement d’enseignement québécois. Plus particulièrement, Québec agit en limitant le nombre de certificats d’acceptation du Québec (CAQ), un document essentiel à l’obtention du permis d’études délivré par Ottawa. Le gouvernement a attribué 156 647 certificats en 2024, et réduira ce nombre à 124 760 en 2025. Chaque établissement se verra donc attribuer un quota à respecter. Une nuance est importante : le nombre de certificats n’est pas représentatif du nombre d’étudiants étrangers au Québec puisque le certificat est accordé pour la durée d’une formation. Les collèges privés écopent La baisse est concentrée dans les collèges et établissements d’enseignement privés. « Là où vraiment, il va y avoir une réduction substantielle, c’est dans les AEC [attestations d’études collégiales] », explique la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry. Québec cible les AEC et les formations de courte durée qui, déplore-t-elle, « servent de voies rapides » pour obtenir la résidence permanente. On parle de formations en administration, en courtage immobilier, en planification d’évènements, en design, par exemple. « Il y a plein, plein de programmes d’AEC très populaires […] où il y a eu une croissance substantielle du nombre d’étudiants étrangers, constate la ministre. Est-ce qu’on a besoin de tous ces étudiants étrangers dans des programmes d’attestation d’études collégiales ? La réponse, c’est non. » Selon le décret, le Collège Ellis (Trois-Rivières), le Collège Universel (Montréal), le Collège LaSalle (Montréal) et l’Institut Teccart (Montréal) sont les établissements privés qui accueillent – et de loin – le plus d’étudiants étrangers. Québec serre également la vis aux établissements d’enseignement qui offrent des formations professionnelles et, comme cela a été démontré dans les médias, qui ont « développé des modèles d’affaires » autour du recrutement à l’étranger. Cégeps : des programmes « protégés » Québec protège les AEC au collégial et la formation professionnelle qui visent à former des travailleurs dans trois domaines : santé, services sociaux et éducation. Des programmes « nichés » en région ou dans des secteurs stratégiques, comme l’aviation, ne subiront pas non plus de diminution, assure Mme Déry. Les cohortes en région vont toutes démarrer, assure-t-elle. En revanche, le nombre d’étudiants étrangers dans l’ensemble des programmes d’études techniques (DEC) et préuniversitaires sera plafonné. Cela veut dire que Québec attribuera, pour 2025-2026, le même nombre de certificats par établissement qu’en 2024. D’ailleurs, le décret publié mercredi est d’une durée d’un an seulement. Le gouvernement Legault veut prendre en considération sa planification pluriannuelle de l’immigration – qui inclura pour la première fois l’immigration temporaire – pour définir les seuils pour les trois prochaines années dans le milieu de l’enseignement. « La première étape, c’est de freiner cette croissance qu’on a eue au cours des dernières années, pour toute la pression que ça crée sur les services publics, sur le logement [des étudiants] dans mon cas », illustre la ministre. Le nombre d’étudiants étrangers ayant un permis d’études valide a explosé au Québec de 2014 à 2023, passant de 50 000 à 120 000, une hausse de 140 %, selon le gouvernement. Coup de frein dans les universités Comme pour les cégeps, Québec donne un coup de frein dans le nombre d’étudiants étrangers admis dans les universités en plafonnant la délivrance des certificats au niveau de 2024. Or, il s’agit d’une année où le nombre d’admissions a connu « une légère baisse », notamment en raison des actions du gouvernement fédéral, qui a plafonné pour une période de deux ans le nombre d’étudiants étrangers admis au pays. « Cette mesure a déjà un impact, reconnaît Mme Déry. Donc, dans le réseau universitaire, il n’y aura pas de réduction comme telle. On vient stabiliser le nombre de CAQ par rapport à 2024. » Selon la ministre, il s’agit d’une mesure « responsable, équilibrée et balancée ». Les cégeps et les universités avaient rejeté le projet de loi du ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge1. Les universités de Montréal, de Sherbrooke, McGill et Laval avaient même demandé d’être soustraites à la nouvelle loi. Pour les années à venir, « tout est sur la table », a prévenu la ministre, mardi. Elle invite les universités et les cégeps à participer aux consultations sur la planification de l’immigration, qui doit avoir lieu ce printemps. Selon elle, le décret va « encourager et même pousser » les établissements universitaires « à mieux recruter des étudiants » pour être « certains qu’ils vont vraiment venir au Québec ». Mme Déry estime que leur « autonomie institutionnelle » est conservée, puisque les établissements vont « gérer la distribution » de leur quota. https://www.lapresse.ca/actualites/education/2025-02-26/etudiants-etrangers/quebec-impose-un-plafond-aux-etablissements.php Citer
Habitués bencoudonc Posté(e) 26 février Habitués Posté(e) 26 février Dans le cas des collèges privés qui sont souvent des moulins à diplômes (inutiles), ce n'est pas forcément une mauvaise idée. Mais peut-être aurait-il fallu sévir contre ceux-ci plutôt que de pénaliser tout le réseau... Citer
Habitués crazy_marty Posté(e) 27 février Habitués Posté(e) 27 février Le 2025-02-26 à 23:36, bencoudonc a dit : Dans le cas des collèges privés qui sont souvent des moulins à diplômes (inutiles), ce n'est pas forcément une mauvaise idée. Mais peut-être aurait-il fallu sévir contre ceux-ci plutôt que de pénaliser tout le réseau... Expand Il y a aussi des tas de diplômes inutiles dans les établissements publics hein ... c'est pas réservé qu'au privé. Mais comme tu le dis, fermer les vannes aurait dû être fait bien avant. On s'est endormi dans notre petit confort, comme tout l'Occident. Pendant que le reste du monde a continué d'avancer et à forcer nos portes. YASA et abdoul86 ont réagi à ceci 1 1 Citer
Habitués YASA Posté(e) 27 février Habitués Posté(e) 27 février Le 2025-02-27 à 00:49, crazy_marty a dit : Il y a aussi des tas de diplômes inutiles dans les établissements publics hein ... c'est pas réservé qu'au privé. Mais comme tu le dis, fermer les vannes aurait dû être fait bien avant. On s'est endormi dans notre petit confort, comme tout l'Occident. Pendant que le reste du monde a continué d'avancer et à forcer nos portes. Expand Tu es un des personnes qui à forcer la porte du Canada hhhhh Je kif avec la mentalité française hhhh Citer
Habitués crazy_marty Posté(e) 27 février Habitués Posté(e) 27 février Le 2025-02-27 à 10:52, YASA a dit : Tu es un des personnes qui à forcer la porte du Canada hhhhh Je kif avec la mentalité française hhhh Expand Ben non ... je suis pas venu sous de faux prétextes. Les choses étaient aussi bien différentes il y a 15 ans qu'elles ne le sont aujourd'hui. C'est malheureux pour tous ceux qui rêvent du Canada, mais les capacités d'accueil sont dépassées depuis un bout. YASA a réagi à ceci 1 Citer
Habitués Snoopy_ Posté(e) 27 février Habitués Posté(e) 27 février Le 2025-02-27 à 14:57, crazy_marty a dit : Ben non ... je suis pas venu sous de faux prétextes. Les choses étaient aussi bien différentes il y a 15 ans qu'elles ne le sont aujourd'hui. C'est malheureux pour tous ceux qui rêvent du Canada, mais les capacités d'accueil sont dépassées depuis un bout. Expand Ce que je comprend pas , c'est lorsque des étudiants étrangers font une demande de visa on leur demande de prouver qu'ils vont retourner dans leurs pays à la fin de leurs études, alors pourquoi faire des programmes d'immigration pour leur permettre de rester après . Il y a même des étudiants indiens qui ont fait une gréve de la faim lorsque la province de l'île de Prince Edouard avait annulé un programme d'immigration leur permettant de rester, comme si rester au Canada à la fin de leurs études est un droit acquis pour eux. Citer
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