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«Passer par une université est une façon judicieuse d’immigrer au Canada»


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Les étudiants d’HEC Montréal viennent de tous les pays francophones, de France mais aussi du Maroc et de Tunisie. Crédits photo: HEC Montréal

 

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ENTRETIEN - Né à Montréal, d’un père italien et d’une mère francophone, Federico Pasin nous fait découvrir HEC Montréal, école de commerce québécoise fondée en 1907.

Federico Pasin est venu à Paris nous parler de la plus ancienne école de commerce du Canada. Créée par la Chambre de commerce de Montréal en 1907, elle s’est inspirée des meilleures écoles européennes comme HEC Paris et l’ESCP. Le premier directeur, Auguste-Joseph de Bray, était d’ailleurs un jeune professeur belge de 33 ans. Accessible après le bac, son BBA en quatre ans est très prisé des étudiants francophones.

 

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HEC Montréal possède trois accréditations, Equis, AACSB et Amba.

 

LE FIGARO ETUDIANT- Pourquoi un Français irait à HEC Montréal alors qu’il existe d’excellentes écoles de commerce en France?

Federico PASIN- L’intérêt pour un jeune est d’avoir une expérience nord-américaine tout en étant dans un pays ayant un lien de parenté avec l’Europe. Un jeune Français peut postuler directement à HEC Montréal, sans faire de classes préparatoires ni d’années d’université. Il entrera directement en BBA en quatre ans, que nous appelons le baccalauréat. L‘autre gros avantage est le multilinguisme, puisque les jeunes qui viennent à HEC Montréal doivent étudier à la fois en anglais et en français. Ainsi, ils feront de la comptabilité en français et de la finance en anglais. Le trilinguisme est aussi possible avec l’espagnol. Enfin HEC Montréal est l’école de commerce canadienne qui propose le plus important programme d’échanges internationaux.

Comment se déroule la première année d’études à HEC Montréal?

La première année est une année générale. Les étudiants apprennent à se mettre au travail de manière autonome. C’est une année indispensable pour se mettre au niveau des Québécois qui finissent leur lycée un an après les Français. Les étudiants ont environ quinze heures de cours hebdomadaires. Pour une heure de cours en classe avec le professeur, deux à trois heures de travail personnel sont nécessaires. En effet, les professeurs attendent des étudiants qu’ils aient travaillé avant de venir en classe pour pouvoir être actifs pendant le cours, prendre part aux débats. La salle de classe est considérée comme un lieu d’échange. Si l’étudiant n’a pas effectué son travail en amont, il ne pourra pas s’y investir. Tout est fait pour que les étudiants participent activement, y compris la taille des groupes. Ils sont environ une soixantaine en classe pour que tout le monde se connaisse.

Quel est le profil des étudiants qui viennent à HEC Montréal?

En premier cycle, pour le BBA en quatre ans, nous accueillons des Canadiens bien sûr mais aussi des jeunes venus du monde francophone, d’Afrique avec de nombreux Marocains Tunisiens, Algériens mais aussi des Belges par exemple. Par la suite en MSC, puisque le cursus peut être totalement en français ou en anglais, nous avons également des étudiants non francophones notamment des Chinois et des Indiens. En première année du BBA (année préparatoire pour les étudiants non issus du système québécois), un peu plus d’un étudiant sur deux est de nationalité française. À l’issue de cette première année, les Français retrouvent tous les Québécois et ne représentent plus que 12% des effectifs du programme.

« En cas de doute sur le dossier d’un candidat, nous n’hésitons pas à contacter l’établissement d’origine».Federico Pasin, directeur d’HEC Montréal

Comment sélectionnez-vous les candidats?

Nous prenons 250 étudiants en première année. Nous prenons les étudiants ayant eu leur bac avec mention bien au minimum, ayant conservé les maths en première et en terminale. Nous regardons les bulletins de première et le bulletin du premier trimestre de terminale car la date de fin des inscriptions est fixée au 15 février. Le coût des études est de 10 500 dollars canadiens par an (environ 7000 euros) pour les Français et les Belges francophones, grâce à un accord bilatéral avec le Québec.

Certains viennent sans doute dans l’espoir de faciliter leur arrivée dans le pays? N’est-ce pas un problème?

Nous sommes très rigoureux sur la sélection des candidats étrangers. Si nous avons un doute sur le niveau du candidat, nous n’hésitons pas à contacter son établissement d’origine. Nous sommes bien conscients que des candidats viennent pour s’installer au Canada, car la procédure est plus facile si l’on vient d’abord pour y étudier. Mais c’est très bien vu des Québécois qui pensent que venir en passant par une université leur donnera le temps de s’habituer à la vie locale. Tous les atouts sont là pour avoir une immigration de grande qualité. Car le Canada cherche à attirer des migrants, certains restaurants ferment faute de personnel. Mais nous cherchons aussi des diplômés en finance et en comptabilité.

suite et source: https://etudiant.lefigaro.fr/article/federico-pasin-hec-montreal-passer-par-une-universite-est-une-facon-judicieuse-d-immigrer-au-canada_cca9b016-2634-11ee-b73e-f8f9fcecead6/

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