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Elles ont quitté la France pour enseigner au Canada : «On m’a proposé un salaire trois fois supérieur» Par Ludovic Hirtzmann Publié le 22/08/2024 à 06:00, mis à jour le 22/08/2024 à 10:37 TÉMOIGNAGES - Ces Françaises ont quitté l'Hexagone pour les provinces atlantiques du Canada. Elles livrent leurs impressions. Irène Constantin est professeure à l'université Sainte-Anne, Nouvelle-Ecosse. « Je n'avais pas le profil pour être professeure, mais on m'a donné ma chance ». Cette phrase, Irène, comme bien des immigrants français au Canada, la répète à satiété. Et dans le cas de cette jeune professeure de l'université Sainte-Anne, cela sonne comme une reconnaissance envers le Canada. Il y a 11 ans, Irène Constantin, diplômée d'un Master 2 en éducation de l'université de Caen et originaire de la même ville, décide de partir pour le Canada. Elle s'installe en Nouvelle-Ecosse, dans le cadre d'une mission de service civique et entame brièvement une carrière de journaliste. C'est à la suite d'une rencontre avec le doyen de l'université Saint-Anne qu'elle est embauchée comme professeur. Elle est surprise du manque de culture générale de ses élèves Irène, 35 ans, aime la province, mais elle est toujours surprise du manque de culture générale de ses élèves. « La France ? Non ils ne connaissent pas, mais nous sommes plutôt bien vus, mieux que les Québécois pour qui les rapports avec les Acadiens sont compliqués ». Pourquoi n'enseigne-t-elle pas dans un lycée ? « Je n'aurais pas pu enseigner », souligne Irène. Lors de l'embauche dans l'enseignement secondaire, il est obligatoire d'obtenir le certificat d'enseignant de la Nouvelle-Écosse. Porte-parole du Conseil scolaire acadien provincial, qui représente 6750 élèves dans 23 écoles de la province, Stéphanie Comeau explique que le dossier du candidat professeur est analysé au « préalable avec le bureau de la certification de la Nouvelle Ecosse. Si le résultat de l'analyse est positif, nous procédons à une entrevue de sélection basée sur nos normes d'enseignement et si la personne est sélectionnée, nous offrons un contrat conditionnel ». Mais sans certificat, il n'y a point de possibilité d'enseigner. Au niveau universitaire, les choses sont plus faciles et, comme partout en Amérique du Nord, les employeurs, beaucoup plus pragmatiques et plus ouverts qu'en France, donnent leur chance aux débutants ou aux immigrants. Mais Irène a tout de même attendu cinq ans, en probation, avant d'être titularisée à l'université. La professeure insiste sur la spécificité de l'Acadie. « Malgré un attachement au Français, les Acadiens demeurent tournés vers la culture anglophone, notamment les jeunes. » Les élèves la trouvent sévère Ces derniers maîtrisent mal la langue de Molière. C'est pourquoi les élèves trouvent Irène parfois sévère dans sa notation. La jeune Normande précise qu'il est vraiment important de tenir compte des différences et de s'adapter à la culture locale. Les Canadiens insistent sur la pédagogie, le travail en équipe et le bien-être de l'enfant. L'approche française, même transposée au Canada, est différente. Sylvain Olivier, le directeur du futur lycée français d'Halifax, dont les portes devraient ouvrir à la rentrée, sélectionne les futurs professeurs, tous Français, en fonction de « leur expérience dans la profession, de leur bilinguisme, d'un goût pour l'innovation, la flexibilité, l'adaptation et l'adhésion au projet de l'établissement. » Mais à aucun moment la pédagogie, le travail en équipe si cher à l'environnement canadien ne sont évoqués. Je suis arrivée au Nouveau Brunswick en 2019, frustrée du système français et à la recherche d'un nouveau souffle et de solutions éventuelles pour faire avancer les pratiques pédagogiques Murielle Rialt Murielle Rialt est professeure d'anglais à l'université de Moncton, Nouveau-Brunswick. « Je suis arrivée au Nouveau Brunswick en 2019, frustrée du système français et à la recherche d'un nouveau souffle et de solutions éventuelles pour faire avancer les pratiques pédagogiques. », confie Murielle Rialt, enseignante de français langue seconde à l'université de Moncton. Ses élèves sont des adultes. Un changement d'environnement radical pour cette professeure d'anglais, certifiée depuis 1994 et passée par un large spectre d'enseignements en France : écoles primaires, collèges et lycées, mais aussi l'Institut universitaire de formation des maîtres de Grenoble. Cette passionnée de pédagogie a pendant 25 ans été à « la recherche des approches les plus efficaces pour faire réussir les élèves. » Ici, la pédagogie active est généralisée à toutes les écoles Murielle Rialt Elle a parcouru le monde avec ces derniers lors de voyages au Royaume-Uni et aux États-Unis, mais aussi comme enseignante pendant trois ans au lycée français de Kuala Lumpur, en Malaisie. Mais c'est au Nouveau-Brunswick que l'enseignante s'est épanouie. « Ici, la pédagogie active est généralisée à toutes les écoles. Tout est mis en place pour la réussite et l'épanouissement de l'élève. Avec la présence de nombreux assistants dans les classes pour accompagner les élèves en difficulté, d'enseignants ressources, de médiateurs dans les écoles pour accompagner les enfants en petits groupes dans leurs apprentissages ou leur savoir-être », confie-t-elle. À l'instar de nombreux profs étrangers au Canada, Murielle loue la qualité des équipements scolaires et le travail en équipe dans les écoles. Sans oublier des conditions de travail permettant « la flexibilité de l'emploi et les possibilités d'évolution de carrière, la facilité de changer de poste, de prendre des responsabilités, de travailler dans un autre secteur, puis de réintégrer facilement l'enseignement ». suite et source: https://etudiant.lefigaro.fr/article/stage-alternance/elles-ont-quitte-la-france-pour-enseigner-au-canada-on-m-a-propose-un-salaire-trois-fois-superieur-20240822/
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«Acheter à Montréal a été si facile alors que c’était impensable à Paris»: comment Camille, 41 ans, et Benoît, 39 ans, sont devenus propriétaires Par Jean-Bernard Litzler Publié hier à 14:00, mis à jour il y a 5 heures TOI, MON TOIT - Coups de cœur, projets plus ou moins fous, galères et plus-values… Dans cette série, les Français racontent au Figaro leurs aventures immobilières. Ce couple qui a choisi de s’installer au Québec a rapidement pu acheter un confortable appartement où la famille s’est agrandie. Avec son mari Benoît, 39 ans, Camille, 41 ans, se décrit spontanément comme une parfaite incarnation de la «vraie classe moyenne à Paris» même si pouvoir vivre dans la capitale est déjà, aux yeux de certains, un privilège. À leurs débuts professionnels, cet ingénieur informaticien issu de Centrale Lille et cette webdesigner indépendante gagnent raisonnablement bien leur vie. Assez pour se loger à Paris, mais y devenir propriétaire leur semble totalement hors de portée. Grâce à un bon plan familial, ils louent entre 2012 et 2016 un appartement de 60 m² dans le 15e arrondissement pour 1650 euros par mois. Le logement, dans un immeuble des années 60, est vraiment «dans son jus» mais le tarif reste intéressant pour une telle surface, très bien située vers le métro Cambronne. suite et source : https://www.lefigaro.fr/placement/acheter-a-montreal-a-ete-si-facile-alors-que-c-etait-impensable-a-paris-comment-camille-41-ans-et-benoit-39-ans-sont-devenus-proprietaires-20240128?
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Les étudiants d’HEC Montréal viennent de tous les pays francophones, de France mais aussi du Maroc et de Tunisie. Crédits photo: HEC Montréal ENTRETIEN - Né à Montréal, d’un père italien et d’une mère francophone, Federico Pasin nous fait découvrir HEC Montréal, école de commerce québécoise fondée en 1907. Federico Pasin est venu à Paris nous parler de la plus ancienne école de commerce du Canada. Créée par la Chambre de commerce de Montréal en 1907, elle s’est inspirée des meilleures écoles européennes comme HEC Paris et l’ESCP. Le premier directeur, Auguste-Joseph de Bray, était d’ailleurs un jeune professeur belge de 33 ans. Accessible après le bac, son BBA en quatre ans est très prisé des étudiants francophones. HEC Montréal possède trois accréditations, Equis, AACSB et Amba. LE FIGARO ETUDIANT- Pourquoi un Français irait à HEC Montréal alors qu’il existe d’excellentes écoles de commerce en France? Federico PASIN- L’intérêt pour un jeune est d’avoir une expérience nord-américaine tout en étant dans un pays ayant un lien de parenté avec l’Europe. Un jeune Français peut postuler directement à HEC Montréal, sans faire de classes préparatoires ni d’années d’université. Il entrera directement en BBA en quatre ans, que nous appelons le baccalauréat. L‘autre gros avantage est le multilinguisme, puisque les jeunes qui viennent à HEC Montréal doivent étudier à la fois en anglais et en français. Ainsi, ils feront de la comptabilité en français et de la finance en anglais. Le trilinguisme est aussi possible avec l’espagnol. Enfin HEC Montréal est l’école de commerce canadienne qui propose le plus important programme d’échanges internationaux. Comment se déroule la première année d’études à HEC Montréal? La première année est une année générale. Les étudiants apprennent à se mettre au travail de manière autonome. C’est une année indispensable pour se mettre au niveau des Québécois qui finissent leur lycée un an après les Français. Les étudiants ont environ quinze heures de cours hebdomadaires. Pour une heure de cours en classe avec le professeur, deux à trois heures de travail personnel sont nécessaires. En effet, les professeurs attendent des étudiants qu’ils aient travaillé avant de venir en classe pour pouvoir être actifs pendant le cours, prendre part aux débats. La salle de classe est considérée comme un lieu d’échange. Si l’étudiant n’a pas effectué son travail en amont, il ne pourra pas s’y investir. Tout est fait pour que les étudiants participent activement, y compris la taille des groupes. Ils sont environ une soixantaine en classe pour que tout le monde se connaisse. Quel est le profil des étudiants qui viennent à HEC Montréal? En premier cycle, pour le BBA en quatre ans, nous accueillons des Canadiens bien sûr mais aussi des jeunes venus du monde francophone, d’Afrique avec de nombreux Marocains Tunisiens, Algériens mais aussi des Belges par exemple. Par la suite en MSC, puisque le cursus peut être totalement en français ou en anglais, nous avons également des étudiants non francophones notamment des Chinois et des Indiens. En première année du BBA (année préparatoire pour les étudiants non issus du système québécois), un peu plus d’un étudiant sur deux est de nationalité française. À l’issue de cette première année, les Français retrouvent tous les Québécois et ne représentent plus que 12% des effectifs du programme. Comment sélectionnez-vous les candidats? Nous prenons 250 étudiants en première année. Nous prenons les étudiants ayant eu leur bac avec mention bien au minimum, ayant conservé les maths en première et en terminale. Nous regardons les bulletins de première et le bulletin du premier trimestre de terminale car la date de fin des inscriptions est fixée au 15 février. Le coût des études est de 10 500 dollars canadiens par an (environ 7000 euros) pour les Français et les Belges francophones, grâce à un accord bilatéral avec le Québec. Certains viennent sans doute dans l’espoir de faciliter leur arrivée dans le pays? N’est-ce pas un problème? Nous sommes très rigoureux sur la sélection des candidats étrangers. Si nous avons un doute sur le niveau du candidat, nous n’hésitons pas à contacter son établissement d’origine. Nous sommes bien conscients que des candidats viennent pour s’installer au Canada, car la procédure est plus facile si l’on vient d’abord pour y étudier. Mais c’est très bien vu des Québécois qui pensent que venir en passant par une université leur donnera le temps de s’habituer à la vie locale. Tous les atouts sont là pour avoir une immigration de grande qualité. Car le Canada cherche à attirer des migrants, certains restaurants ferment faute de personnel. Mais nous cherchons aussi des diplômés en finance et en comptabilité. suite et source: https://etudiant.lefigaro.fr/article/federico-pasin-hec-montreal-passer-par-une-universite-est-une-facon-judicieuse-d-immigrer-au-canada_cca9b016-2634-11ee-b73e-f8f9fcecead6/
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Olivier Chicheportiche Le 18/05/2023 à 7:08 Le pactole peut s'élever à 20.000 dollars canadiens (13.700 euros) pour un cursus de 4 ans. Evidemment, toutes les filières ne sont pas concernées. Comment inciter les étudiants à rejoindre les filières en pénurie de main d'oeuvre et les inciter à boucler leurs cursus? Pour le gouvernement de la province du Québec au Canada, la réponse est simple: en les rémunérant. Ainsi, "les bourses Perspective Québec" lancées à la rentrée 2022 permettent aux élèves des collèges d’enseignement technique de toucher 3000 dollars canadiens (2055 euros) par an pendant 3 ans et aux étudiants des universités de percevoir entre 15.000 (10.300 euros) et 20.000 dollars (13.700 euros) pour un cursus de trois ou quatre ans, relaie Le Figaro. L'informatique mais aussi la sexologie Evidemment, toutes les filières ne sont pas concernées puisqu'il s'agit bien d'inciter les jeunes québécois à rejoindre des formations pour des métiers en tension dans une région où le chômage est désormais sous les 2%. Il s'agit pour le ministère de l'Education "d'augmenter le nombre de personnes qualifiées dans des services publics essentiels ou dans des domaines stratégiques où il y a une rareté de main-d’œuvre". Une trentaine de métiers est concernée. Sont visés les étudiants en technologies de l’information, génie logiciel, informatique, enseignement, mais aussi... en sexologie. source: https://www.bfmtv.com/economie/international/au-quebec-le-gouvernement-paye-les-etudiants-pour-etudier_AV-202305180069.html Également : https://www.lefigaro.fr/conjoncture/au-quebec-les-etudiants-sont-payes-pour-etudier-20230517#:~:text=Le Québec sort son carnet,de dollars de leur gouvernement. https://lactualite.com/finances-personnelles/etre-paye-pour-etudier-cest-possible/