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Posté(e)

Romain Schué

2019-11-25 | Mis à jour aujourd’hui à 1 h 32

Le ministère de l’Immigration dénonce de possibles « stratagèmes frauduleux impliquant des institutions d’enseignement de la grande région de Montréal ».

 

 

Alors que la dernière réforme en immigration avortée visait à combler les besoins du marché du travail, Radio-Canada a appris que l’objectif était aussi de répondre à de forts soupçons de fraudes, qui ont conduit à une enquête de l’Unité permanente anticorruption (UPAC). « L’intégrité » du système d’immigration économique du Québec serait menacée, selon le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI).

 

Au cours des dernières années, de supposés « documents faux ou trompeurs » ont été répertoriés par le MIFI. Ce dernier a évoqué ces allégations dans des rapports et notes qui ont été déposés dans le cadre d'une affaire judiciaire concernant le ministère de l'Immigration.

Ces fameux « documents » mis de l'avant sont en réalité des attestations qui permettaient à des étudiants étrangers de postuler au Programme de l’expérience québécoise (PEQ), qu’a voulu récemment réformer le ministre Simon Jolin-Barrette.

Elles servaient à prouver leur connaissance avancée du français, une des conditions nécessaires pour bénéficier de cette voie rapide vers l’immigration permanente.

 

Concrètement, des centaines de personnes, au minimum, ont affirmé connaître la langue française, par l'intermédiaire d’un cours suivi au Québec. Mais selon le ministère de l'Immigration, la réalité était tout autre.

Le ministre Jolin-Barrette, qui s'est entretenu avec Radio-Canada sur ce sujet, reconnaît officiellement une « situation problématique » qui menace « l'intégrité » de ce programme. Il promet « d'agir » dans les prochaines semaines.

 

Des signalements dès 2016

Il faut remonter à 2016 pour trouver la trace des premiers soupçons.

Des fonctionnaires du ministère de l'Immigration, en contact téléphonique avec des candidats au PEQ pour des questions administratives, s'aperçoivent que leur interlocuteur, dans certains cas, ne parle pas, ou peu, français.

Les doutes augmentent sensiblement avec la réception d’informations provenant des forces de l’ordre.

Dès septembre 2016, l’UPAC prévient le MIFI et décide d’ouvrir une enquête. Des « dénonciations » et des « signalements » arrivent alors aux oreilles ministérielles.

[Le ministère de l’Immigration a été informé] par une source externe fiable du fait de l’existence de stratagèmes frauduleux impliquant des institutions d’enseignement et qui mettent en doute l’authenticité des compétences acquises par les candidats à l’immigration qui ont fréquenté ces institutions.

Extrait d’une note interne du MIFI datée du 5 octobre 2016

Ces différents éléments sont également mentionnés dans un mémoire du ministre Jolin-Barrette, présenté au Conseil des ministres le 17 septembre dernier, qu’a pu consulter Radio-Canada. Dans ce texte, le député de Borduas y évoque l’ensemble des mesures d’immigration qu’il compte officialiser quelques semaines plus tard.

 

Sept candidats interrogés sur dix parlent peu français

À la suite de ces avertissements policiers, dans le but de « s’assurer de l’intégrité du PEQ », le MIFI a convoqué 1301 personnes en entrevue entre le 22 novembre 2016 et le 8 mai 2019, afin de « vérifier le niveau de compétence en français en production orale ». Résultat : « Plus de 68 % des candidats rencontrés n’ont pas démontré le niveau de compétences en français à l’oral requis au PEQ et n’ont donc pas été sélectionnés », selon ce rapport du ministre Jolin-Barrette.

 

suite : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1402091/immigration-quebec-peq-gouvernement-fraudes-enquete-upac

Posté(e)
Romain Schué
2019-11-25 | Mis à jour aujourd’hui à 1 h 32 Le ministère de l’Immigration dénonce de possibles « stratagèmes frauduleux impliquant des institutions d’enseignement de la grande région de Montréal ».
 
 

Alors que la dernière réforme en immigration avortée visait à combler les besoins du marché du travail, Radio-Canada a appris que l’objectif était aussi de répondre à de forts soupçons de fraudes, qui ont conduit à une enquête de l’Unité permanente anticorruption (UPAC). « L’intégrité » du système d’immigration économique du Québec serait menacée, selon le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI).

 

Au cours des dernières années, de supposés « documents faux ou trompeurs » ont été répertoriés par le MIFI. Ce dernier a évoqué ces allégations dans des rapports et notes qui ont été déposés dans le cadre d'une affaire judiciaire concernant le ministère de l'Immigration.

Ces fameux « documents » mis de l'avant sont en réalité des attestations qui permettaient à des étudiants étrangers de postuler au Programme de l’expérience québécoise (PEQ), qu’a voulu récemment réformer le ministre Simon Jolin-Barrette.

Elles servaient à prouver leur connaissance avancée du français, une des conditions nécessaires pour bénéficier de cette voie rapide vers l’immigration permanente.

 

Concrètement, des centaines de personnes, au minimum, ont affirmé connaître la langue française, par l'intermédiaire d’un cours suivi au Québec. Mais selon le ministère de l'Immigration, la réalité était tout autre.

Le ministre Jolin-Barrette, qui s'est entretenu avec Radio-Canada sur ce sujet, reconnaît officiellement une « situation problématique » qui menace « l'intégrité » de ce programme. Il promet « d'agir » dans les prochaines semaines.

 

Des signalements dès 2016

Il faut remonter à 2016 pour trouver la trace des premiers soupçons.

Des fonctionnaires du ministère de l'Immigration, en contact téléphonique avec des candidats au PEQ pour des questions administratives, s'aperçoivent que leur interlocuteur, dans certains cas, ne parle pas, ou peu, français.

Les doutes augmentent sensiblement avec la réception d’informations provenant des forces de l’ordre.

Dès septembre 2016, l’UPAC prévient le MIFI et décide d’ouvrir une enquête. Des « dénonciations » et des « signalements » arrivent alors aux oreilles ministérielles.

[Le ministère de l’Immigration a été informé] par une source externe fiable du fait de l’existence de stratagèmes frauduleux impliquant des institutions d’enseignement et qui mettent en doute l’authenticité des compétences acquises par les candidats à l’immigration qui ont fréquenté ces institutions.

Extrait d’une note interne du MIFI datée du 5 octobre 2016

Ces différents éléments sont également mentionnés dans un mémoire du ministre Jolin-Barrette, présenté au Conseil des ministres le 17 septembre dernier, qu’a pu consulter Radio-Canada. Dans ce texte, le député de Borduas y évoque l’ensemble des mesures d’immigration qu’il compte officialiser quelques semaines plus tard.

 

Sept candidats interrogés sur dix parlent peu français

À la suite de ces avertissements policiers, dans le but de « s’assurer de l’intégrité du PEQ », le MIFI a convoqué 1301 personnes en entrevue entre le 22 novembre 2016 et le 8 mai 2019, afin de « vérifier le niveau de compétence en français en production orale ». Résultat : « Plus de 68 % des candidats rencontrés n’ont pas démontré le niveau de compétences en français à l’oral requis au PEQ et n’ont donc pas été sélectionnés », selon ce rapport du ministre Jolin-Barrette.

 

suite : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1402091/immigration-quebec-peq-gouvernement-fraudes-enquete-upac

Pratique révoltante de quelques individus qui va jeter l'opprobre sur les autres et un bon argument pour revoir au complet un système qui était fonctionnel même si imparfait.

Malheureusement, tant qu'il y a de l'argent en jeu et des gens malintentionnés, il y aura toujours des profiteurs, aucun système n'est infaillible.

Dommage qu'on ne parle pas davantage de l'entente avec les médecins spécialistes qui concerne directement tout le monde....

Envoyé de mon PH-1 en utilisant application mobile Immigrer.com

  • Habitués
Posté(e)

c'est choquant que des gens parlant pas du tout français viennent s'installer au Québec et passe par le PEQ en fraudant en plus..

Pourquoi ils choisissent pas le reste du Canada?

 

Y'avait un ancien collègue de travail à mon mari qui lui parlait ni anglais ni français . Il était chinois. Je me demande comment il a pu avoir la RP. En tout cas, il est pas resté longtemps là, même si tu sais programmer , si t'es pas capable de communiquer avec les autres ça sert à rien. 

 

Posté(e)
c'est choquant que des gens parlant pas du tout français viennent s'installer au Québec et passe par le PEQ en fraudant en plus..
Pourquoi ils choisissent pas le reste du Canada?
 
Y'avait un ancien collègue de travail à mon mari qui lui parlait ni anglais ni français . Il était chinois. Je me demande comment il a pu avoir la RP. En tout cas, il est pas resté longtemps là, même si tu sais programmer , si t'es pas capable de communiquer avec les autres ça sert à rien. 
 
Malheureusement, des cas comme cela on pourrait en voir davantage, vu le durcissement des mesures pour les candidats du Québec et les délais appliqués, de plus en plus de personnes vont passer par entrée express, se faire un semblant d'installation en province anglophone pour partir ensuite au Québec.



Envoyé de mon PH-1 en utilisant application mobile Immigrer.com

  • Habitués
Posté(e)
il y a 26 minutes, Hei a dit :

 

Apres il ne faut pas s’étonner si le Quebec durcit ses mesures en matière d’immigration. D’autres gens honnêtes en paient le prix à cause de ces fraudeurs.

Malheureusement, les gens malhonnêtes, qui ont envie de venir, mais qui n'ont pas les qualifications/langues/compétences requises naviguent entre les différents programmes (travailleurs qualifiés, EE, Candidats des Provinces, MPQ/Arrima, investisseurs si moyens adéquats, étudiants...) et vont trouver celui qui contiendra une brèche permettant de se faufiler et d'obtenir la RP.

On l'a vu avec les investisseurs québécois, mais qui habitent Toronto ou Vancouver, les MPQistes qui ont saturé le système alors que clairement les attendus n'étaient pas remplis, les EE qui valident dans la Province désignées et qui après un gros effort d'une semaine viennent à Montréal trouver l'emploi qu'ils n'ont même pas cherché, les personnes qui font toutes les demandes "Je suis très intéressé par telle province" et qui ne savent même pas où c'est situé sur la carte, quelle est la capitale, etc., 

Comme dit @Hei , cela entraîne des durcissements, des fermetures de programmes et des allongements de délais puisque les vérifications deviennent plus systématiques, plus rigoureuses. Tout ceci au détriment des personnes honnêtes.

  • Habitués
Posté(e)

Qu'ils nous explique aussi pour quoi certaines personnes on eu leurs csq via MPQ et d'autres pas .je parle bien entendu de la zone Europe.

 

Et pour quoi la ministre de l'époque a reçu 10000 demandes alors que MIDI n'avais pas les capacités de traitements pour un tel cota ?????

 

Est ce que les mpquiste on financés  ARRIMA ??

@Nikos ta vue magouilles et compagnie.

  • Habitués
Posté(e)
Qu'ils nous explique aussi pour quoi certaines personnes on eu leurs csq via MPQ et d'autres pas .je parle bien entendu de la zone Europe.
 
Et pour quoi la ministre de l'époque a reçu 10000 demandes alors que MIDI n'avais pas les capacités de traitements pour un tel cota ?????
 
Est ce que les mpquiste on financés  ARRIMA ??
[mention=157489]Nikos[/mention] ta vue magouilles et compagnie.
Zone Europe ou non, si tu as pas les attendus, tu n'as pas de CSQ. Que tu parles français est un critère, mais pas le seul. Sur les forums de l'époque tu te rendais compte que certains n'étaient pas qualifiés, n'avaient pas de points mais comme on était sur le principe 1er arrivé, 1er servi pour le dépôt du dossier seulement, ils tentaient le dépôt en espérant que ça passe. D'où les taux d'acceptation très bas. Ces personnes ont pris la place de gens visés par le programme. En 2016, c'était risible de lire certains commentaires, mais quand tu es rejeté et que tu peux pas déposé tu ris moins. Je peux comprendre la frustration de ceux qui sont encore en attente.

Envoyé de mon SM-A520W en utilisant application mobile Immigrer.com

  • Habitués
Posté(e)
Il y a 9 heures, Automne a dit :

 

Pourquoi ils choisissent pas le reste du Canada?

 

Parce que le montant "d'autonomie financière" exigé est beaucoup plus élevé pour le ROC, entre autres...

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