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Chroniques & Dépendances


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Inscrite depuis 1ans, je ne suis pas très bavarde et pourtant je hante souvent le site sous le masque d’un invité ou d’un pseudo.

Fervente lectrice des chroniques, je confirme, p’tit prince, ce site est d’une grande richesse !!

Alors un grand merci aux webmaster/se, chroniqueurs/ses, modérateurs/rices !!

Les dernières chroniques m’ont particulièrement touchées, sûrement parce qu’elles ont des points avec mon histoire, et certaines de mes perceptions.

Pour ma part ce n’est pas le chemin de Compostelle, mais le GR20 (corse) qui m’a permis de retrouver paix intérieure et illumination pour immigrer, pour avoir la volonté de « trouer » le cadre établi d’une fille bien rangée et socialement intégrée.

J’ai effectivement le sourire béat, et les yeux dans les nuages….lorsque, non pas Charlevoix, mais Jean Leloup envahit l'ambiance sonore mon appart. tongue.gif

Il y a tout de même une différence : je suis ENCORE en France !

Et c’est cette différence qui me pousse à réagir, car dans vos bilans vous faites peu mention de cette peur qui vous prend aux tripes avant le départ.

Mais l’avez-vous ressentie ?

Je parle de cette peur qui vous prends au ventre, resserre la gorge, accélère le rythme cardiaque.

La pression qui monte, le corps qui se met sous tension comme s’il se préparait au grand saut.

A chaque fois que je pense à ce voyage initiatique, le film de ma courte vie défile inlassablement : des lieux, des visages, des événements, des états d’âme….et le blues m’envahit.

Mes yeux sont rivés sur ce futur inconnu, avec l’étrange sensation d’être au bord d’un précipice effrayée par le vide et pourtant irrésistiblement appelée par lui !

J’attends avec impatience que le réveil m’indique l’heure de l’envol, mais aussi avec ce sentiment paradoxal qui me poursuit : être convaincue de vouloir faire cette expérience tout en ayant peur de l’échec comme du succès de cette aventure.

Vous l’aurez compris, avant de faire entrer la lumière dans le cadre, avant de se sentir épanoui, c’est plutôt la tempête dans ma tête ! sad.gif

Rien de bien important dans ce message, il s’agit juste de soulager mes maux par ces mots.

Retenez juste une chose : CONTINUER d’écrire chers chroniqueurs/ses !!

Au plaisir de vous lire.

Indi

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  • Habitués
Il y a tout de même une différence : je suis ENCORE en France !

Et c?est cette différence qui me pousse à réagir, car dans vos bilans vous faites peu mention de cette peur qui vous prend aux tripes avant le départ.

Mais l?avez-vous ressentie ?

Je parle de cette peur qui vous prends au ventre, resserre la gorge, accélère le rythme cardiaque.

La pression qui monte, le corps qui se met sous tension comme s?il se préparait au grand saut.

Merci pour tes commentaires... je me reconnais assez! Cela m'a pris pas mal de temps pour être sûre que j'avais envie de partir, et une fois la décision prise je n'ai plus eu trop le temps de me poser des questions existentielles, happée par les préparatifs de départ qui se sont finalement enchaînés très vite.

C'est une fois dans l'avion entre Londres et Toronto que j'ai commencé à réaliser vraiment ce qui m'attendait - débarquer dans une ville que je ne connaissais pas, dans un pays où je n'avais jamais mis les pieds, ne connaissant personne, obligée de survivre dans une langue que je ne maitrisais pas très bien à l'époque... et en plus en plein mois de janvier!! Là, oui, j'ai vraiment paniqué et je me demandais bien quelle folie m'avais prise de partir comme ça avec juste mes deux valises. Mais j'ai survécu - et je ne regrette rien! biggrin.gif

Bonne chance pour la suite,

Tartine

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  • Habitués

franchement sa te donne pas envie d'y aller toi aussi tongue.gif

aller AVOUE biggrin.gif

je m'en douter laugh.gif

aller passe le cap

lance toi

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  • Habitués

Moi aussi je me retrouve assez dans tes sentiments. la peur de l'échec est toujours là mais je me raisonne en me disant qu'en se donnant les moyens on peut réussir.

Et puis en cas de véritable échec, quoiqu'il arrive ça aura été une expérience.

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Ben tu va être gâtée par ma chronique qui est sur le point de sortir, parce que si moi, je suis au Québec depuis 4 ans et demi, je ne suis au Yukon que depuis 5 semaines, et le doute s'installe parfois ces derniers temps ... suspense ... wink.gif

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  • Habitués

C'est bien ecris Indi, j'ai pris plaisir à te lire... d'autant plus que moi aussi je suis ENCORE en france

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  • Habitués

Bonjour Indi,

Pour moi aussi c'est bientôt le départ. Enfin quand je dis bientôt... tout est relatif. Je vais passer l'hiver au chaud sous la couette en France avec ma femme et décoller aux alentours du mois d'avril. Toujours avec ma femme évidement...

Par contre, contrairement à toi. Ce n'est ni de la peur ni de la nostalgie précoce que je ressens. Ce serait plutôt du trac. Le genre de sentiment qui prend les tripes avant de sauter en parachute, pour les adeptes. Une excitation du à un mélange d'adrénaline et d'inquiétude.

Bref, j'adore ça. Et j'en ai encore pour 5 mois... le pied total!

J'ai un énorme sourire accroché au visage chaque fois que j'y pense. Comme un jeune amoureux, c'est mignon tout plein.

C'est peut être plus simple parce que je pars avec ma femme...

Aller, ne stresse pas. Je suis sur que ce sera une chouette expérience.

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Salut la gang,

Il y a tout de même une différence : je suis ENCORE en France !

Et tu fais bien de souligner cette différence Indi : nous les chroniqueurs (et par extension tous les immigrants déjà installés au Canada), nous relatons notre expérience d'arrivée à postériori. C'est-à-dire, avec le recul qu'ont permis les mois ou les années d'installation déjà à notre actif, et ce recul signifie la sérénité de l'intégration professionnelle achevée ou en voie de l'être et l'adaptation culturelle et climatique (!) qui vient avec.

De fait, nous ne voyons pas la situation avec la même perspective mais sois assuré, dans mon cas en tout cas, que lorsque je suis arrivé ici il y a plus de cinq ans, je traversais 24/24 les mêmes émotions et tourments que toi.

Je vois ma vie en quelque sorte comme un puzzle : avant que le projet Québec ne s'installe en moi, mon puzzle était très bien organisé, chaque pièce (études, travail, vie familiale, personnelle et même valeurs, vision du monde, etc) avait une place bien précise et tout était cohérent. Et cette cohérence me permettait donc de me projeter dans l'avenir (mon passé et mon présent déterminant mon futur) : c'est ce que j'appelle le long fleuve tranquille dans ma chronique.

Quand le projet Québec est arrivé, cela signifiait qu'une nouvelle pièce cherchait à s'insérer dans mon puzzle : au début, un nouvel arrivant, ça crée toujours des tensions, positives ou non. Et cela est d'autant plus difficile à vivre car c'est nous-mêmes qui cherchons à insérer cette nouvelle pièce (car rien ne nous oblige à immigrer dans un nouveau pays, j'exclue ici le cas des réfugiés bien évidemment). Il se crée donc cette situation paradoxale que tu décris si bien : une sorte de tiraillement entre ce que je veux de neuf en moi et ce que je veux préserver de connu en moi.

Et je trouve ce tiraillement sain car il démontre ta volonté de t'actualiser (toujours rechercher ce qu'il y a de mieux pour moi, ne jamais me contenter de ce qui est acquis). Avec le temps, la nouvelle pièce finit par trouver doucement sa place et, par le fait même, ce processus vient changer tout ton puzzle sans que tu t'en rendes compte. Pour réaliser finalement qu'au bout du tunnel, c'est le retour à la lumière wink.gif

O'Hana

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  • Habitués

Chacun vit différemment son départ...

De mon côté, oh oui la peur au ventre j'ai bien connu. Je n'ai passé le cap qu'il y a un mois et demi de ça... et pour l'instant j'avoue que l'avant départ a été bcp plus difficile que l'après.

Bon courage ;o)

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  • Habitués

Salut !

Même si je ne suis qu'un "ex-chroniqueur", je te remercie pour ce message.

Comme cela a été dit plus haut, chacun vit son immigration à SA manière. Chacun connaît des émotions diverses, des expériences différentes, sans compter les rencontres qui peuvent changer la perception des choses... et tout ceci, c'est autant de richesse qui est mis à la disposition des autres, de ceux qui sont encore dans leur pays d'origine.

Pour ce qui est des chroniqueurs, la plupart écrivent leurs premières chroniques alors qu'ils viennent de débarquer sur le sol québécois ou sur le sol canadien. Il y a des questions, des remises en question parfois, des problèmes ou des interrogations qui ne trouvent pas toujours de réponses. Nous sommes tous passés par là même si les questions ne sont pas toujours les mêmes.

Il est certain qu'aujourd'hui j'ai beaucoup d'assurance, tout comme d'autres ici qui sont installés depuis pas mal de temps. La capacité d'intégration y est aussi pour beaucoup... mais cela ne veut pas dire que tout c'est nécessairement bien passé pour tout et partout !

Malgré cela, c'est la somme de tout ce que le Québec nous apporte qui doit être pris en considération... des pertes, il y en a toujours, que cela soit d'amis, de parents qu'on a perdu de vue, de choses qui nous manquent... le Québec n'est pas le Paradis. Mais ce qui importe donc, c'est la globalité de son expérience et de voir où l'on se sent le mieux... Pour moi il n'y a même pas l'ombre du plus petit doute : c'est ici au Québec que je suis bien.

Merci donc pour ton message et n'hésite pas, toi aussi, à nous parler de tes sensations, de tes expériences et de tes doutes. Il y en aura toujours ici pour t'écouter et te comprendre.

À plus !

Jean-Philippe

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Salut Indi !

Merci beaucoup pour ton message, très touchant, et très bien écrit.

Les dernières chroniques m?ont particulièrement touchées, sûrement parce qu?elles ont des points avec mon histoire, et certaines de mes perceptions.

Pour ma part ce n?est pas le chemin de Compostelle, mais le GR20 (corse) qui m?a permis de retrouver paix intérieure et illumination pour immigrer, pour avoir la volonté de « trouer » le cadre établi d?une fille bien rangée et socialement intégrée.

Alors là, ça me fait bien plaisir ce que tu écris là !! La rando à pieds, c'est une vraie thérapie. wink.gif

Il y a tout de même une différence : je suis ENCORE en France !

Moi aussi Indi ! Moi aussi !!! Je ne pars que le 7 novembre. C'est pour te dire que je passe actuellement par tous les états d'âme dont tu parles.

Alors rendez-vous à la prochaine chronique !

Katy

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Merci pour tous ces commentaires....ah bon !?!!, Finalement je ne suis pas seule au monde.... wink.gif

Même Momo, la fonçeuse, a des doutes (oufff !!) tongue.gif

débarquer dans une ville que je ne connaissais pas, dans un pays où je n'avais jamais mis les pieds, ne connaissant personne, obligée de survivre dans une langue que je ne maitrisais pas très bien à l'époque... et en plus en plein mois de janvier!! Là, oui, j'ai vraiment paniqué et je me demandais bien quelle folie m'avais prise de partir comme ça avec juste mes deux valises.

Oui c?est exactement ça Tartine !! Départ en janvier, absolument pas ?fluent?, avec 2 valises, et jamais mis les pieds dans ce pays....mais c?est bien moi qui est choisi cette folie, d?où le paradoxe des sentiments qui te balance un coup dans l?exitation et l?autre dans les vertiges de l?angoisse.

Mais il n?y a aucun doute : j?ai envie de sauter (même sans parachute !!! waaOoouu), vers cette nouvelle vie, construire un nouveau puzzle...... biggrin.gif

A plus tard................

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  • Habitués

Salut,

Je n'ai pas encore immigré mais la peur que tu décris, je l'ai connu à ma première arrivée à Mirabel à 23h15 avec mes valises sans contact et hotel. Le tout est de surmonter cette trouille qui t'envahit et de foncer

A+

Laurent

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Salut,

La peur, cette peur de "l'inconnu" elle est normale, stimulante, effrayante, omniprésente ! Et lorsque cette peur s'estompe pour faire face au présent (lorsque tu aura franchi l'océan), ça te fait un vide énorme ! c'est là qu'il faut être fort moralement.

J'ai fait quelques sauts en parachute, cette peur du saut dans le vide est incroyable, le silence de l'avion avant le saut est indescriptible. Tu est très seule avec les battements de ton coeur qui font un bruit énorme, et puis tu sautes, t'es tellement bien dans les airs, et puis tu atterri (tant bien que mal!) et là toutes tes émotions laissent place au présent, ça y est c'est fini ! C'était géant ! Et maintenant ?...

De toute façon t'as fait le gr20 !!! A ce propos, c'est sublime la Corse !!!

Allez saute mais prépare bien ton atterrissage !

Yapuka

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[...] les battements de ton coeur qui font un bruit énorme, et puis tu sautes, t'es tellement bien dans les airs, et puis tu atterri (tant bien que mal!) et là toutes tes émotions laissent place au présent, ça y est c'est fini ! C'était géant ! Et maintenant ?...

Je vais préparer l'atterrissage.....car c'est exact, aujourd'hui les battements de coeur sont assez violents...... blink.gif

Merci pour ce précieux conseil.

Mais concernant le "futur" présent, j'espère être emerveillée par la nouveauté, la blancheur du Québec, et l'enthousiame de rencontrer de nouveaux amis...... je prévois le "véritable" l'atterrissage 6 mois après le passage de la douane.

Encore merci.

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  • Habitués

les battements du coeur, la gorge qui se serre, l'estomac qui se tracte, le souffle qui se coupe... comme tu dis ce sont les symptomes du grand départ..

On y passe tous par là...

C'est parceque on se dit : ce ne sera plus comme avant...

Normal...

mais au moins on se dit : on a décidé ainsi et on assume ces choix, alors on remet la casquette et on fonce de l'avant...

je le dit toujours je n'ai rein regretté... que je vis une bonne situation ou mauvaise je la vie comme elle est en l'acceptant comme lle est .. et j'en suis content.

Bon courage pour toi aussi

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