Habitués Automne Posté(e) 29 août 2016 Habitués Posté(e) 29 août 2016 http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2016/08/28/003-ecole-rentree-collectif-education-sans-frontiere.shtml Alors que les jeunes reprendront le chemin de l'école cette semaine au Québec, des centaines d'enfants d'immigrants sans statut ne pourront pas, cette année encore, fréquenter l'école. Le collectif Éducation sans frontière bataille pour que tout enfant, quel que soit son statut migratoire, ait accès gratuitement à l'éducation publique. Il somme le ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport Sébastien Proulx d'intervenir dans ce dossier. Les immigrants sans statut doivent débourser plus de 6000 $ par an et par personne pour des droits de scolarité exigés par le gouvernement, s'ils veulent envoyer leur enfant sur les bancs de l'école. Ce qui va à l'encontre de la Convention relative aux droits de l'enfant des Nations unies, signée par le Québec en 1991, qui prévoit l'éducation gratuite pour tous les enfants, sans égard à leur origine ou à leur statut. Toutefois, la Loi québécoise sur l'instruction publique n'a pas été modifiée et exclut toujours les enfants d'immigrants sans-papiers. À la veille de la rentrée scolaire, le collectif Éducation sans frontière dénonce cette année encore ce statu quo et rappelle que dans d'autres pays, comme aux États-Unis, les enfants peuvent aller à l'école, peu importe leur statut. Anne Buisson, membre du collectif, dénonce l'inertie du ministre de l'Éducation dans ce dossier. « Cela fait des années qu'on dénonce ce problème, on est quand même allé parler au ministre de l'Éducation, mais concrètement il y a encore des enfants qui vont rester sur le carreau et ne rentreront pas à l'école », regrette-t-elle. À lire aussi : Toujours plus d'un millier d'enfants sans-papiers privés d'éducation au Québec L'école pour les sans-papiers, un casse-tête pour Québec Les sans-papiers privés d'éducation, dénonce Éducation sans frontières Sara, une Algérienne d'origine, s'estime chanceuse. La directrice de la commission scolaire où elle voulait inscrire ses enfants les avait acceptés à condition qu'elle signe une entente de paiement d'un montant de 6500 $ par personne. « Au mois de juin, elle m'a appelée et elle m'a dit : "Madame, juin arrive et vous n'avez rien payé, vous avez signé une entente de paiement vous devez la respecter sinon vos enfants seront rejetés." Et mes enfants effectivement étaient rejetés », raconte-t-elle. La mère de famille et ses enfants viennent d'obtenir leur statut de résidents permanents, ce qui leur permettra de fréquenter une école de la Commission scolaire de la Pointe-de-l'Île. L'an dernier, à pareille date, le ministre de l'Éducation de l'époque, François Blais, disait qu'il comptait agir prochainement dans ce dossier. Aujourd'hui, le bureau de son successeur assure qu'il suit le dossier de près et que la question des élèves sans papiers sera débattue cet automne. D'après un reportage de Diana Gonzalez Citer
Habitués bencoudonc Posté(e) 29 août 2016 Habitués Posté(e) 29 août 2016 Je ne sais pas trop quoi penser à ce sujet. D'un côté, les enfants n'ont pas à payer pour les conneries de leurs parents. De l'autre côté, on parle de gens qui se trouvent ici dans l'illégalité... Citer
Habitués crazy_marty Posté(e) 29 août 2016 Habitués Posté(e) 29 août 2016 (modifié) il y a 23 minutes, bencoudonc a dit : Je ne sais pas trop quoi penser à ce sujet. D'un côté, les enfants n'ont pas à payer pour les conneries de leurs parents. De l'autre côté, on parle de gens qui se trouvent ici dans l'illégalité... En effet. Tu résumes pas mal la situation. Perso par contre, même si je suis le premier à m'offusquer de l'illégalité et du non respect des lois, dans un cas comme celui-ci, je pense sincèrement que les enfants doivent aller à l'école malgré tout, c'est important pour leur futur et leur intégration au monde. On ne peut pas en faire des analphabètes sous prétexte que leurs parents vivent en dessus des lois. Ceci étant dit, je refuse quand-même que le prétexte des enfants scolarisés, et donc intégrés, blablabla, puissent servir pour empêcher les expulsions. Modifié 29 août 2016 par crazy_marty Citer
Habitués bencoudonc Posté(e) 29 août 2016 Habitués Posté(e) 29 août 2016 (modifié) il y a 8 minutes, crazy_marty a dit : En effet. Tu résumes pas mal la situation. Perso par contre, même si je suis le premier à m'offusquer de l'illégalité et du non respect des lois, dans un cas comme celui-ci, je pense sincèrement que les enfants doivent aller à l'école malgré tout, c'est important pour leur futur et leur intégration au monde. On ne peut pas en faire des analphabètes sous prétexte que leurs parents vivent en dessus des lois. Ceci étant dit, je refuse quand-même que le prétexte des enfants scolarisés, et donc intégrés, blablabla, puissent servir pour empêcher les expulsions. Il me semble évident qu'on doit respecter la Convention sur les droits de l'enfant mais en même temps, qui va se retrouver avec la facture ? Et puis il y a quand même quelque chose d'un peu absurde dans tout ça. Si quelqu'un est illégal et envoie ses enfants à l'école, il est facilement identifiable et rien n'empêche les autorités d'immigration de l'arrêter et l'expulser, non ? Modifié 29 août 2016 par bencoudonc Cherrybee a réagi à ceci 1 Citer
Habitués Cherrybee Posté(e) 29 août 2016 Habitués Posté(e) 29 août 2016 Il y a 2 heures, bencoudonc a dit : Il me semble évident qu'on doit respecter la Convention sur les droits de l'enfant mais en même temps, qui va se retrouver avec la facture ? Et puis il y a quand même quelque chose d'un peu absurde dans tout ça. Si quelqu'un est illégal et envoie ses enfants à l'école, il est facilement identifiable et rien n'empêche les autorités d'immigration de l'arrêter et l'expulser, non ? C'est clair. La responsabilité va pour moitié aux parents et à un gouvernement irresponsables. Quand l'un se décidera à faire sa job, les autres problèmes seront réglés en deux temps trois mouvements. Citer
Habitués Kweli Posté(e) 29 août 2016 Habitués Posté(e) 29 août 2016 Il y a 3 heures, bencoudonc a dit : Il me semble évident qu'on doit respecter la Convention sur les droits de l'enfant mais en même temps, qui va se retrouver avec la facture ? Et puis il y a quand même quelque chose d'un peu absurde dans tout ça. Si quelqu'un est illégal et envoie ses enfants à l'école, il est facilement identifiable et rien n'empêche les autorités d'immigration de l'arrêter et l'expulser, non ? Tout est dans la notion d'illégalité. Dans les faits, qui est "illégal"? Pas mal de monde : une personne qui est en attente de son statut de réfugié est "illégale", un étudiant ou un travailleur étranger en attente de renouvellement de son permis est "illégal", une personne à qui le statut de réfugié est refusé et qui attend que sa demande humanitaire aboutisse est "illégale", une personne en situation de parrainage intérieur est souvent "illégale" tant que le parrainage n'est pas accepté. Même les personnes sous statut "implicite" sont "illégales". Toutes ces vies suspendues au bon vouloir des ministères de l'immigration provinciaux ou fédéral. Et elles ne méritent pas forcément tous une expulsion. Et ceux qui la méritent ne sont pas forcément expulsables à cause de moratoires (exemple: les expulsions vers la RDC ne peuvent pas être exécutées). Je ne pense pas que ce soit approprié de parler de "conneries" quand un parent congolais cherche à mettre ses filles à l'abri des viols. Comme convaincre les agents d'immigration tient souvent de la loterie que d'autres choses, ça fait des enfants "illégaux" qui ne peuvent prendre le chemin de l'école si leurs parents ne peuvent allonger les 6 000 $ à la commission scolaire. Comme la plupart des demandeurs d'asile ne sont pas tous des Trabelsi bencoudonc, Hei et jimmy ont réagi à ceci 3 Citer
Habitués bencoudonc Posté(e) 29 août 2016 Habitués Posté(e) 29 août 2016 il y a 16 minutes, Kweli a dit : Tout est dans la notion d'illégalité. Dans les faits, qui est "illégal"? Pas mal de monde : une personne qui est en attente de son statut de réfugié est "illégale", un étudiant ou un travailleur étranger en attente de renouvellement de son permis est "illégal", une personne à qui le statut de réfugié est refusé et qui attend que sa demande humanitaire aboutisse est "illégale", une personne en situation de parrainage intérieur est souvent "illégale" tant que le parrainage n'est pas accepté. Même les personnes sous statut "implicite" sont "illégales". Toutes ces vies suspendues au bon vouloir des ministères de l'immigration provinciaux ou fédéral. Et elles ne méritent pas forcément tous une expulsion. Et ceux qui la méritent ne sont pas forcément expulsables à cause de moratoires (exemple: les expulsions vers la RDC ne peuvent pas être exécutées). Je ne pense pas que ce soit approprié de parler de "conneries" quand un parent congolais cherche à mettre ses filles à l'abri des viols. Comme convaincre les agents d'immigration tient souvent de la loterie que d'autres choses, ça fait des enfants "illégaux" qui ne peuvent prendre le chemin de l'école si leurs parents ne peuvent allonger les 6 000 $ à la commission scolaire. Comme la plupart des demandeurs d'asile ne sont pas tous des Trabelsi Vu sous cet angle, tu as parfaitement raison. Lorsque je parlais d'illégaux, je pensais aux clandestins, pas à ce type de cas. Manifestement, je ne connais pas assez ce dossier pour en parler intelligemment ! Citer
Habitués Kweli Posté(e) 29 août 2016 Habitués Posté(e) 29 août 2016 il y a 36 minutes, bencoudonc a dit : Vu sous cet angle, tu as parfaitement raison. Lorsque je parlais d'illégaux, je pensais aux clandestins, pas à ce type de cas. Manifestement, je ne connais pas assez ce dossier pour en parler intelligemment ! Mais bien sûr qu'il y a aussi de méchants plaisantins dans la gang. Comme ceux qui "oublient" de renouveler leurs papiers et qui vont ensuite larmoyer dans les médias, ceux qui épuisent leurs recours et se réfugient dans des églises, ceux qui inventent des menaces à leur vie pour rester ici (comme récemment, un Américain, si si), ceux qui s'inventent une vie homosexuelle pour justifier leur demande d'asile. Bref, tous ceux qui encombrent les bureaux d'immigration et empêchent les demandes sérieuses d'aboutir. Ce sont eux les véritables bourreaux d'enfants, pas les commissions scolaires qui ne savent plus où se tirer pour financer adéquatement les services. Citer
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