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Le White power au Québec


MicheldeMtl

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  • Habitués

J'ai une question toute simple, honnêtement,pourquoi ce sujet revient constamment sur ce forum?

Je ne comprends pas pourquoi cette obsession envers une religion et ses adeptes (non, non, ce n'est pas une race)?

Il y'a deux sujets récurrents sur ce forum, comment ne pas devenir un français maudit, et comment traiter mais de façon furtive tous les musulmans de terroristes, de racailles et des sous-m****.

Vous n'en avez pas un peu marre?

Parce que, sachez que vous donnez l'impression que tout le monde est pareil, c'est exactement comme font les médias, le bourrage de crâne, en insistant sur un sujet qui n'a ni queue ni tête.

Depuis un an ou plus que je suis sur ce forum, si je devais rester chez moi sans en sortir, je finirai par croire, que:

- Les français sont mal-élevés et se prennent pour les meilleurs du monde, donneurs de leçons.

- Les arabo-musulmans et non musulmans mais ça reste des arabes sont une menace à la liberté des uns et des autres, et qu'ils finiront tôt ou tard par se faire exploser (faut pas les chercher dans ce cas là).

- Que la femme arabo-musulmane ou non est une pauvre petite chose soumise, qui ne comprend rien à ce monde.

A un moment donné faudra changer de disque, parce que, 2/3 de la population est donneuse de leçons, mal-élevée et sent mauvais...Chaque être humain peut être une menace à autrui, la religion n'est pas un précurseur (dernier exemple en date, germenwings, pilote allemand, non musulman...) et je n'ai même pas cité les plus grands meurtriers de tous les temps et tous les bon catho qui brûlaient les femmes en les accusant de sorcellerie...Et la femme, malheureusement est toujours traité différemment de l'homme, sur tous les plans, salaire différent pour boulot identique, violence conjugale un peu partout, et pas plus tard qu'hier, j'ai appris qu'en Irlande on condamnait la femme à perpét' si elle se faisait avortée, et ce même si c'est le fruit d'un viol...

Je peux continuer comme ça durant toute la nuit à vous donner des exemples aberrants sur le genre humain qui ne soit pas forcément musulman.

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  • Habitués

Bon et avec tout cela quand le thermomètre va se stabiliser au dessus de 15 degrés ...?

C'est que moi j'ai du travail dehors....

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  • Habitués

La semaine prochaine, parait-il.

Bon alors soyons prêt pour le début de l'été, tondeuse révisée, taille haie aiguisé, hoses d'eau prêtes, révisions des vélos, trottinettes, et autres....préparation du patio, table chaises, gazébo, pour la piscine on va attendre encore un peu car j'ai encore un iceberg dedans lool, bon on est prêt alors vient en l'été.....

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  • Habitués

la chercheure n,est pas entrain de comparer des race, mais plutot des faits historiques. des faits qui ont (ou avaient) un poids dans les relations sociétales. la suprématie blanche était un fait, et l,islamophobie en est un autre il faut le voir de cet angle la. les blancs croyait etre le noyau de la terre (le mouvements des kkk en floride nous rappelle de nos jours cette mentalité moyenageuse), et puis pour ce qui est d,actualité les non croyants (ou generalemen les non musulmans) croyant etre plus civilisés, plus libre, plus saint d,esprit. suprématie d,esprit? tout est relatif bien sur....

Modifié par Othmac
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  • Habitués

Alors on va décortiquer tout tes dires. Pour le niqab l'appel est devant les tribunaux. Pour celle qui a refusé d'enlevé son voile si je me présente avec une casquette on va me la faire enlever, alors OUI mes droits sont bafoué car moi il faut que je sois tête découvert, ou est ton égalité moi je ne la vois pas.

Pour mon gagne pain, tu sauras que dans les grandes villes, pleins de procès sont justement en cour contre le bruit des avions. Fermeture de Mascouche et presque du lac à la tortue ou l'aviation au Canada est né, problème à Neuville avec les riverains et même Dorval et Mirabel et Sait Hubert, alors cela se passe déjà renseigne toi, et ne diffuse pas de la fausse information.

Ce que je veux c'est justement un pays ou les règles soient les mêmes pour TOUS les habitants et non pas soumis à des groupes de pressions ni à aucune influence de toute sorte.

J'ai justement donné l'exemple de ton gagne-pain pour démontrer que la notion de nuisance est toute relative.

Je suis au courant pour les protestations des citoyens au sujet des avions, figure-toi. Ça m'étonnerait beaucoup qu'un juge leur donne un jour raison tant et aussi longtemps que tu respectes la réglementation sur le bruit, les heures de décollage et d'atterrissage, etc. Même si tu leur causes du désagrément, il faudra bien qu'ils fassent avec tant que tu respectes scrupuleusement les lois. Exactement ce que font ces femmes. Elles te causent peut-être du désagrément mais leur comportement est conforme aux lois en vigueur. Et c'est ça l'avantage d'un État de droit: les règles sont les mêmes pour tous. On peut être d'accord ou pas, mais ainsi va la démocratie.

Je suis la première à penser que s'imposer des vêtements, se priver d'alcool ou de certains aliments pour plaire à un dieu est d'un ridicule consommé. Si Dieu existe, il devrait se trouver des occupations beaucoup plus utiles que de la vérification du contenu de nos estomacs. Empêcher les guerres par exemple. Mais je vis dans un pays où les lois permettent ce genre de croyances, alors ...

Mais Kweli ce que je ne comprend pas dans ton discourt c'est de dire que c'est les mêmes lois pour tous les citoyens et ensuite tu dis que c'est normale que on autorise un comportement si tu fais parti d'une religion et que l'on te le refuse dans le cas d'une casquette de hockey dans un tribunal. Je peux aussi te citer les exemples des détenus en prisons qui on le droit à cause de leur religion à un repas différent voir même nos enfants ou la cantine ne sert plus de porc. Alors dit moi ou elle est l'égalité devant la loi, je ne suis pas sur de bien comprendre?.

À mon avis, tu confonds les lois, l'interprétation que les gens en font (au regard de leurs valeurs), les règles de bienséance et les conventions sociales.

Prenons la femme qui s'est présentée voilée au tribunal. Si tu as déjà reçu un subpoena, il est clairement indiqué qu'on doit aller habillé convenablement. Aucune tenue spécifique n'est précisée. Pour cette raison, personne ne s'y présente en maillot de bains ou avec une casquette vissée sur a tête. Par contre, la liberté de religion étant une liberté fondamentale inscrite dans la Charte, les prêtres peuvent s'y présenter en soutane, les juifs avec une kippa et les musulmanes avec un voile. Jusqu'ici, personne n'a plaidé ses croyances pour se présenter avec une casquette disons. Quand le hockey sera reconnu comme une religion officielle, cela changera. Mais pour l'instant une casquette de hockey n'est pas un signe religieux.

Est-ce que toi, tu vois d'autres moyens de gérer une société pluraliste? Devrions-nous enlever la liberté de religion de la liste des libertés fondamentales?

La règle de déférence en Cour veut que l'on retire son couvre-chef en présence du juge. On fait donc des exceptions à cette règle pour respecter les manifestations vestimentaires reliées aux diverses croyances religieuses des citoyens. Cela m'amène aux constatations suivantes:

Il y a une hiérarchie des droits, des droits reconnus comme étant plus importants, plus prioritaires que d'autres.

Les droits religieux sont de ceux-là, ils sont au sommet de la pile. Si P.K. Subban devait se présenter en Cour, il devrait enlever sa tuque aux couleurs des Canadiens, le club de hockey auquel il s'identifie fortement. Le respect de son identité de "sportif professionnel" n'étant pas jugé fondamental. Comme quoi aussi que les concepts de droit et de liberté ne sont pas absolus et plutôt bien relatifs.

Maintenant, je me questionne... En quoi le port ou non d'un quelconque attribut vestimentaire, et par extension, le droit ou le refus accordé de le porter constitue une atteinte à la véritable liberté de croyance, celle qui est spirituelle, celle qui émane de sa relation personnelle et intime avec son Dieu? Comme quoi, ce n'est pas la liberté fondamentale de croire qui est mis en cause mais certaines pratiques reliées à des choix personnels de vivre sa foi religieuse d'une certaine manière plutôt que d'une autre.

... Et une petite question.... S'il appert que le hijab ne soit pas toujours porté pour des raisons religieuses mais aussi pour des raisons strictement identitaires (comme la tuque de P.K. Subban, par exemple), que devrait être la position d'un juge dans un tel cas? S'enquérir auprès de la prévenue de ses motifs personnels et s'ils sont d'ordre religieux, lui permettre de le conserver et, dans le cas contraire, lui demander de le retirer?

Voici ce qu'en dit Leila Benhadjoudja, notre chercheuse émérite de l'UQAM, sur les motifs des musulmanes de porter le voile.

Un voile, plusieurs sens

Leïla Benhadjoudja a concentré ses recherches sur un groupe bien particulier : des musulmanes engagées qui militent au sein de différents organismes. Sur le « terrain », elle a noté à quel point le voile pouvait avoir un sens différent d’une femme à l’autre.

« Il y en a qui le portent par appartenance à une religion. D’autres, par appartenance à une communauté. Certaines le portent par pure spiritualité, d’autres par pure esthétique. » Par esthétisme ? « Bien sûr ! Il y a des voiles roses, rouges. Il y a des femmes qui se sentent belles avec leur voile. Ça, je sais, c’est difficile à comprendre, parce qu’ici, la norme est autre. »

D’une génération à l’autre, l’islam est souvent vécu de façon différente. « Certaines femmes [plus âgées] ont porté le voile par tradition. Les jeunes sont beaucoup plus dans une recherche spirituelle. On s’approprie la religion et on en fait quelque chose d’individuel. »

http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/388157/port-du-voile-les-motifs-derriere-les-apparences

Modifié par kobico
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  • Habitués

Maintenant, je me questionne... En quoi le port ou non d'un quelconque attribut vestimentaire, et par extension, le droit ou le refus accordé de le porter constitue une atteinte à la véritable liberté de croyance, celle qui est spirituelle, celle qui émane de sa relation personnelle et intime avec son Dieu? Comme quoi, ce n'est pas la liberté fondamentale de croire qui est mis en cause mais certaines pratiques reliées à des choix personnels de vivre sa foi religieuse d'une certaine manière plutôt que d'une autre.

La même question se pose pour les repas. Objectivement, rien n'empêcherait un juif ou un musulman incarcéré de manger du porc. Mais au nom de la religion, on leur permet de ne pas en manger. Par contre, on ne permet pas aux musulmans, ni aux mormons, d'être polygames. La circoncision est permise, mais les musulmanes issues de certains pays africains qui se permettraient d'exciser leurs filles seraient condamnées par les tribunaux si elles étaient dénoncées.

Voilà, les pratiques religieuses elles-mêmes ne sont pas également acceptées et je doute qu'on pourra encadrer tout cela un jour ...

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  • Habitués

Pendant toutes vos chamailleries, j'en ai profité pour réécouter l'extrait sonore de Leila Benhadjoudja et lire aussi quelques uns de ses textes, question de mieux cerner sa grille d'analyse.

Son dada est ce qu'elle nomme le "féminisme islamique", mouvement ayant pris naissance en Iran et dont elle fait l'apologie. Un courant féministe qui contrairement à celui né en Occident, qu'elle qualifie de "féminisme laïque", ne crée pas de rupture entre le religieux et les droits des femmes.

C’est dans le contexte de ces mutations qu’est né le féminisme islamique. Et c’est dans cette même logique que se trouve la singularité de ce type de féminisme. Il est, à notre avis, en mesure de répondre à la manipulation du registre religieux et à la surenchère qu’en font certains partis politiques au nom de l’islam. Le féminisme de type « islamique » fournit des éléments de contestation des interprétations patriarcales de la religion et retire aux hommes le privilège d’être les seuls à produire du savoir et des lois au nom de la religion. Ce féminisme, loin d’être une spécificité des pays musulmans, prend également forme chez les intellectuelles musulmanes occidentales et élargit ainsi l’éventail du féminisme en Occident. Ce mouvement ne passe pas inaperçu et provoque, par le fait même, un débat (dont la commission Bouchard-Taylor nous a donné un aperçu) sur l’altérité et notre façon d’appréhender le couple religion et féminisme.

Notre chercheuse est très consciente que ce féminisme islamique ne fait pas l'unanimité:

Le féminisme islamique se développe et prend différentes formes. Il suscite de vives réserves auprès des féministes, tant en Occident que dans les pays musulmans. Ce phénomène nouveau fait douter de sa capacité à concilier les exigences contemporaines d’égalité et le texte religieux estimé sacré chez les musulmans. S’il est vrai, d’une part, qu’il ne s’agit pas de surestimer les possiblités de réformes du féminisme islamique, il faut, d’autre part, comprendre que le féminisme connaît de nouveaux paradigmes et que l’on doive repenser ses expressions. Les sociétés multiculturelles, comme le Québec, sont confrontées à ce changement et font face aux défis de penser le féminisme autrement.

http://cjf.qc.ca/fr/ve/article.php?ida=2834

...Et c'est en répondant au pourquoi du rejet de ce type de féminisme islamique qu'elle se perd dans les méandres d'une pensée axée sur la "white supremacy". Fallait y penser...., on rejette parce que ça ne vient pas de nous! :smile:

Pour elle nous sommes de méchants colonisateurs. D'où son usage de guillemets pour parler du "Québec", signifiant par là que nous sommes les descendants de Français colonisateurs qui se sont appropriés sans droit la terre des autochtones. Le Québec, comme nation, n'a donc aucune légitimité à ses yeux. En fait, pour elle les peuples "blancs" portent en eux le racisme, la haine, l'injustice, la violence, la domination de l'autre.... Le colonialisme ne peut être que l'uvre de l'homme blanc occidentale, aucun autre peuple, groupe humain n'a pu s'adonner a l'invasion de territoire et la l'esclavage, surtout pas les ara bos-musulman.

C'est pas mal ce qu'elle dit dans l'extrait audio: Nos institutions actuelles, postcoloniales :tongue: ,ont intégré la matrice raciale de la suprématie blanche en parfaite continuité historique du 15e et 16e siècle, des génocides amérindiens (où ça au Québec...???), de l'esclavage des Noirs (où ça au Québec...???) des colonialistes français ( tous repartis en France en 1760 à la conquête britannique sauf les gens du petit peuple de paysans dont nous sommes issus) bref, les Blancs définit comme les seuls et uniques suprématistes de la planète.

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  • Habitués

C'est pas mal ce qu'elle dit dans l'extrait audio: Nos institutions actuelles, postcoloniales :tongue: ,ont intégré la matrice raciale de la suprématie blanche en parfaite continuité historique du 15e et 16e siècle, des génocides amérindiens (où ça au Québec...???), de l'esclavage des Noirs (où ça au Québec...???) des colonialistes français ( tous repartis en France en 1760 à la conquête britannique sauf les gens du petit peuple de paysans dont nous sommes issus) bref, les Blancs définit comme les seuls et uniques suprématistes de la planète.

Une analyse qui escamote pas mal de faits historiques et récents. Entre autres, que les Québécois n'ont accédé au statut de "white" que très récemment; que l'islamophobie est davantage alimenté par les islamistes que par le monde "white", surtout depuis le 11/9; que si l'islamophobie n'a pas encore atteint les proportions énormes, c'est parce que le monde "white" dispose d'institutions et d'outils pour la combattre. Bref ...

Cela étant dit, sa théorie n'est pas plus loufoque que toutes les autres qui se développent de par le monde. Entre autres, celle portant sur la négation du génocide des amérindiens.

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Alors qu'elle prêche une vision nuancée des femmes musulmanes (elles ne sont pas toutes soumises, etc...), elle fait preuve d'un monolithisme sans faille quant à l'Occident. Son jupon idéologique dépasse.

Le génocides des Amérindiens n'est pas à l'échelle continentale. C'est plutôt un fait historique essentiellement américain.

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Elle a tort aussi de penser que le féminisme occidental est laïque. On a qu'à penser aux pressions des femmes pour devenir prêtres, notamment au sein des églises protestantes.

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Je pense néanmoins qu'elle met le point sur un truc qui ne me semble pas si faux que cela.

Le Québec se voit comme "victime" ou "colonisé" si on préfère et il est très dur alors pour les Québecois de s'accepter dans leur rôle de "bourreau" ou de "colonisateur". Je trouve que c'est intéressant car on parle de plus en plus de l'intimidation et on commence à comprendre que la victime d'un jour peut très bien être le bourreau le lendemain.

Et, si on sort de ce que dit la chercheuse et on parle du drame des femmes autochtones, on se rend compte qu'on est un peu dans cette dynamique, dans ce reflexe colonial. En ce sens les Québécois ne sont ni mieux ni pire que les anglos du ROC si on en crois les informations dans la presse.

La différence étant que d'être colonisateur pour les anglos n'est pas une nouveauté, ils ne se sont jamais vu comme victime. Pour les Québécois c'est un changement de paradigme comme disent les cousins british.

Je pense comme vous qu'elle fait des raccourcis, et j'aurai aimé avoir l'explication de ceux-ci. Par contre Kobi, il est clair que l'essentiel du mouvement féminisme en occident c'est laïque. Si maintenant tu en entend dire que les femmes devraient pouvoir être prêtre, les revendication du féminisme à la base sont la liberté de disposer de son corps, de ses finances, égalité homme femme, avortement, divorce autorisé. En 70, les femmes se bousculaient pas franchement sur le thème religieux. À vrai dire plus que laïc le féminisme était même anti-clérical.

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  • Habitués

Alors qu'elle prêche une vision nuancée des femmes musulmanes (elles ne sont pas toutes soumises, etc...), elle fait preuve d'un monolithisme sans faille quant à l'Occident. Son jupon idéologique dépasse.

Le génocides des Amérindiens n'est pas à l'échelle continentale. C'est plutôt un fait historique essentiellement américain.

Tu ne voulais pas dire plutôt l'inverse de ce que j'ai souligné?

L'extermination des amérindiens n'est pas un fait local ou régional. Il s'est étendu, sous diverses formes (guerres, épidémies par contamination intentionnelle, travaux forcés, déportation, retrait et assimilation forcée des enfants, etc.) de l'Amérique du nord à l'Amérique latine en passant par les Caraïbes.

Comme l'indique Francky plus haut, les Québécois ont beaucoup de misère à se positionner par rapport à l'étiquette de colonisateur. En gros, le discours officiel est "C'est pas nous, c'est les Anglais, c'est le fédéral, ou encore c'est l'Église". Or, aussi inconfortable que cela puisse être, on est bien obligés de constater que la domination anglaise et le pouvoir de l'Église n'existent plus depuis un demi-siècle et que rien n'a changé. Quand la société québécoise peut intégrer des immigrants comme moi qui ait une vie qualité de vie bien meilleure que 95% des amérindiens, il y a comme un méchant problème et ce ne sont pas les amérindiens les fautifs.

Modifié par Kweli
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  • Habitués

Alors qu'elle prêche une vision nuancée des femmes musulmanes (elles ne sont pas toutes soumises, etc...), elle fait preuve d'un monolithisme sans faille quant à l'Occident. Son jupon idéologique dépasse.

Le génocides des Amérindiens n'est pas à l'échelle continentale. C'est plutôt un fait historique essentiellement américain.

Tu ne voulais pas dire plutôt l'inverse de ce que j'ai souligné?

L'extermination des amérindiens n'est pas un fait local ou régional. Il s'est étendu, sous diverses formes (guerres, épidémies par contamination intentionnelle, travaux forcés, déportation, retrait et assimilation forcée des enfants, etc.) de l'Amérique du nord à l'Amérique latine en passant par les Caraïbes.

Je pensais davantage aux Amérindiens de l'Amérique du Nord et non pas à tous les peuples autochtones du Nouveau-Monde soit les grandes batailles génocidaires de la conquête de l'Ouest américain.

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Je pense néanmoins qu'elle met le point sur un truc qui ne me semble pas si faux que cela.

Le Québec se voit comme "victime" ou "colonisé" si on préfère et il est très dur alors pour les Québecois de s'accepter dans leur rôle de "bourreau" ou de "colonisateur". Je trouve que c'est intéressant car on parle de plus en plus de l'intimidation et on commence à comprendre que la victime d'un jour peut très bien être le bourreau le lendemain.

Et, si on sort de ce que dit la chercheuse et on parle du drame des femmes autochtones, on se rend compte qu'on est un peu dans cette dynamique, dans ce reflexe colonial. En ce sens les Québécois ne sont ni mieux ni pire que les anglos du ROC si on en crois les informations dans la presse.

La différence étant que d'être colonisateur pour les anglos n'est pas une nouveauté, ils ne se sont jamais vu comme victime. Pour les Québécois c'est un changement de paradigme comme disent les cousins british.

Elle ne met pas le doigt dessus, elle en fait carrément fi! En tant que Blancs, nous somme tous porteurs de la white supremacy, toi comme moi, c'est cela qu'elle dit.

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Je pense comme vous qu'elle fait des raccourcis, et j'aurai aimé avoir l'explication de ceux-ci. Par contre Kobi, il est clair que l'essentiel du mouvement féminisme en occident c'est laïque. Si maintenant tu en entend dire que les femmes devraient pouvoir être prêtre, les revendication du féminisme à la base sont la liberté de disposer de son corps, de ses finances, égalité homme femme, avortement, divorce autorisé. En 70, les femmes se bousculaient pas franchement sur le thème religieux. À vrai dire plus que laïc le féminisme était même anti-clérical.

Disons qu'il n'est pas essentiellement religieux et dans ma tête, laïque ne signifie pas anti-religieux.

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Comme l'indique Francky plus haut, les Québécois ont beaucoup de misère à se positionner par rapport à l'étiquette de colonisateur. En gros, le discours officiel est "C'est pas nous, c'est les Anglais, c'est le fédéral, ou encore c'est l'Église". Or, aussi inconfortable que cela puisse être, on est bien obligés de constater que la domination anglaise et le pouvoir de l'Église n'existent plus depuis un demi-siècle et que rien n'a changé. Quand la société québécoise peut intégrer des immigrants comme moi qui ait une vie qualité de vie bien meilleure que 95% des amérindiens, il y a comme un méchant problème et ce ne sont pas les amérindiens les fautifs.

Comme je l'ai dit à yow_lys, la question n'est pas là. La question est que l'auteur se fonde sur une continuité historique d'un concept de suprématie blanche pour expliquer que l'islamophobie est un racisme qui s'abreuve à cette même source. C'est cela qu'elle dit et c'est avec cela que je suis en profond désaccord.

J'aurais aussi beaucoup de nuances à apporter sur le discours officiel, celui de la "disculpation de la faute", comme si c'était cela notre recherche et notre but. Mais bon, ce n'est pas le sujet pis jimmy n'est pas là pour y participer avec ses gros sabots :wink:

Modifié par kobico
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  • Habitués

Je vous conseille de visionner ce film. C'est un documentaire sur les débats entourant le complexe hydroélectrique de La Grande Rivière, vingt ans après la signature de la Convention de la baie James et du Nord québécois. Tandis que les uns célèbrent les succès du génie québécois, les autres crient à l'apocalypse et au génocide. Une lutte hautement médiatisée qui a pour enjeu le contrôle de la Radissonie.

https://www.onf.ca/film/sur_le_dos_de_la_grande-baleine

Puis la lecture de ces articles :

Une histoire, des histoires

Dans L’Indien malcommode, cet essai célébré de Thomas King qui y réécrit l’histoire de l’Amérique du Nord d’un point de vue autochtone, une contradiction, tout à coup, saute aux yeux. « Quel mal y a-t-il, demande l’auteur, à demander à un acteur indien de jouer au médecin, ou à l’avocat, ou au joueur de baseball, ou au sale richard que tout le monde déteste ? Les acteurs noirs jouent toutes sortes de personnages [:] pilote de combat […], conseiller matrimonial […], superhéros… »

Jusque-là, ça va. Mais après avoir énuméré toute une brochette d’acteurs autochtones hollywoodiens, King ajoute : « [ils] jouaient, et pour la plupart continuent de jouer, des Indiens, avec une régularité sidérante. Le plus souvent dans des rôles mineurs. […] J’ai consacré pas mal de temps à trouver des acteurs indiens […] à qui on a fait jouer des premiers ou des seconds rôles de personnages qui n’étaient pas indiens, et je n’en ai pas trouvé beaucoup. »

D’accord. Mais on n’a jamais demandé à Will Smith ou Denzel Washington d’incarner des personnages qui n’étaient pas noirs. Question : pour piloter un avion de chasse, un Chippewa ou un Cri doit-il cesser d’être un Indien ? Dans ce glissement de sens dont l’auteur lui-même ne paraît pas se rendre compte, on peut voir la plus éloquente illustration du fait qu’être Indien, ce n’est pas seulement une réalité ethnique, c’est aussi l’enfermement dans un stéréotype culturel fabriqué et renforcé par la mythologie populaire.

Les Noirs et les Latinos nord-américains ont eux aussi à composer avec ces ghettos de la perception et de la représentation créés par l’imaginaire du grand public. La différence, c’est que ces minorités considèrent le plus souvent l’assimilation et l’American way of life comme un avenir souhaitable, un sort enviable. Pas les Indiens d’Amérique, qui incarnent la résistance au melting pot.

Dans une nouvelle du recueil qui sort en même temps que L’Indien malcommode, on trouve un bout dialogué qui résume à merveille cette délicate question identitaire. Un jeune autochtone lit, pour un devoir, le passage de la Loi sur les Indiens où il est stipulé que tout « Sauvage » qui devient médecin, avocat, notaire ou prêtre pourra, « en adressant une pétition au Surintendant-général », être libéré de son statut d’Indien. « Belle façon de limiter les choix offerts aux autochtones, observe son grand-père. – Absolument, opine le petit-fils. Je ne crois pas que j’aurais envie d’être “émancipé”, moi. – Ça sonne mieux qu’“assimilé”, renchérit l’aîné. Mais ça revient probablement au même. »

Traduit ici

Quand l’émancipation devient une menace… Toute la tragédie amérindienne est dans ce dilemme apparemment insoluble. En même temps, le biais politique de l’auteur est transparent dans cet échange, car si je lis bien la citation, il faut, pour se voir accorder l’émancipation, présenter une demande officielle en ce sens. N’en déplaise à Thomas King, il ne semble donc pas qu’une telle disposition légale ait réellement pour effet de « limiter les choix offerts aux autochtones ». La réalité est évidemment plus complexe, comme toujours. Il est plutôt rare de voir le jupon de l’essayiste dépasser autant chez ce créateur de fictions dont l’ironie et un humour délirant et absurde demeurent les armes favorites. Il est d’habitude plus subtil.

Mais bon, je n’essaierai pas de dissimuler l’immense plaisir que j’éprouve en voyant les nouvelles de ce recueil enfin traduites en français. Et non seulement traduites en français, mais en français du Québec, ce qui, sans vouloir paraître chauvin, fait une énorme différence. Mon ravissement personnel devant ce Toronto où des personnages blancs s’exclament « Saint-Sicroche ! » et « Sainte-Bénite ! » pourrait sembler un peu égoïste, mais tous les lecteurs de fiction nord-américaine traduite à Paris seront d’accord avec moi pour dire qu’un Canadien qui dit « Ça parle au diable » et qu’un jeune autochtone qui se sauce dans une piscine ont plus d’allure que les « sapristi » et les « faire trempette » que l’inévitable traducteur hexagonal leur aurait mis en bouche.

Inévitable ? Justement pas. En traduisant des auteurs comme Thomas King, les Québécois, en plus de réoccuper symboliquement un espace imaginaire continental, retrouvent enfin ce rôle de truchements et d’interprètes qui fut le leur auprès des nations de l’Amérique avant l’expansion anglo-saxonne et la Conquête.

Terre et territoire

Si l’essai de King est, par certains côtés, éclairant, il n’a rien de cet enchantement de lecture que procurent ses nouvelles. L’imagination provocante et cocasse mise en oeuvre dans ces dernières se plie moins bien à l’exercice d’une réflexion cohérente. Tout de même, il passe ses messages, son argumentation ne manque pas de force. « Pour maintenir le culte et le caractère sacré de l’Indien mort, l’Amérique du Nord a décidé que les Indiens vivants d’aujourd’hui ne peuvent pas être de vrais Indiens. […] L’un est un rappel romantique d’un passé héroïque mais fictif. L’autre est tout simplement une surprise contemporaine désagréable. »

Un des chapitres les plus instructifs arrive à la fin du livre, alors que King, pour terminer sur une note positive, et après avoir relevé la constante de toutes les luttes aborigènes — le titre foncier et la revendication territoriale, autrement dit, dans le Dakota du Nord comme au Chiapas, la terre toujours —, King, donc, détaille deux importantes ententes qui offrent pour la suite des choses des modèles prometteurs encore qu’imparfaits : la Loi sur le règlement des revendications foncières des autochtones de l’Alaska ; l’Accord sur les revendications territoriales du Nunavut.

Dommage qu’il connaisse moins bien la situation des Cris du Québec (il confond, à un moment donné, les projets hydroélectriques de la Baie-James et de Grande-Baleine). La paix des braves (4,5 milliards sur 50 ans et un rôle de partenaire économique) et le gouvernement régional du territoire d’Eeyou Istchee (330 000 kilomètres carrés gérés en collégialité 50 % - 50 % avec les non-autochtones) ne sont pas des solutions locales dont le Québec aura à rougir devant l’histoire.

http://www.ledevoir.com/culture/livres/404563/une-histoire-des-histoires


Et histoire qu'on pense que ce n'est pas juste un problème québecois. Bien que les projets de barrage hydroélectrique au Québec sont beaucoup plus importants qu'ailleurs, voici un autre article :

Yukon : des Autochtones consultés sur un futur barrage hydroélectrique

Des Premières Nations du Yukon craignent les effets potentiels d'un futur barrage hydroélectrique sur leur territoire.

Ces inquiétudes sont notamment soulevées cette semaine à Whitehorse au moment où la Corporation de développement du Yukon rencontre des Premières Nations au sujet de 10 sites potentiels pour un tel projet. Elle fera ensuite des recommandations au gouvernement.

Le président du Conseil des ressources renouvelables de Selkirk, Jerry Kruse, redoute les changements qu'entraînerait un nouveau barrage aux chutes Fraser sur la rivière Stewart dans sa communauté, à l'est de Mayo. « Les gens vivent depuis des générations près de la rivière. Alors toutes les parties de la rivière que vous inondez, vous démolissez une partie de l'histoire, de la tradition, de la culture », lance-t-il.

« Traditionnellement, comme Premières Nations, nous avons besoin de notre poisson. Ça fait partie de la chaîne alimentaire. Nous devons planifier de 35 à 50 ans à l'avance parce que nous avons besoin de notre terre. » — Frank Patterson, Conseil des ressources renouvelables de Mayo

De son côté, le président du Conseil des ressources renouvelables de Mayo, Frank Patterson, appréhende les effets sur la faune. « La rivière Hess est remplie de plantes. Il y a aussi des orignaux et des caribous dans le secteur. Nous avons vraiment besoin des poissons. Alors, je ne suis pas particulièrement en faveur pour ce secteur », explique-t-il.

Il ajoute que les chefs des Premières Nations pensent que d'autres options que l'hydroélectricité n'impliqueraient pas d'inonder des terres.

http://ici.radio-canada.ca/regions/colombie-britannique/2015/01/30/002-hydroelectricite-yukon-projet-barrage.shtml

Modifié par BisounoursCanada
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Je pense néanmoins qu'elle met le point sur un truc qui ne me semble pas si faux que cela.

Le Québec se voit comme "victime" ou "colonisé" si on préfère et il est très dur alors pour les Québecois de s'accepter dans leur rôle de "bourreau" ou de "colonisateur". Je trouve que c'est intéressant car on parle de plus en plus de l'intimidation et on commence à comprendre que la victime d'un jour peut très bien être le bourreau le lendemain.

Et, si on sort de ce que dit la chercheuse et on parle du drame des femmes autochtones, on se rend compte qu'on est un peu dans cette dynamique, dans ce reflexe colonial. En ce sens les Québécois ne sont ni mieux ni pire que les anglos du ROC si on en crois les informations dans la presse.

La différence étant que d'être colonisateur pour les anglos n'est pas une nouveauté, ils ne se sont jamais vu comme victime. Pour les Québécois c'est un changement de paradigme comme disent les cousins british.

Elle ne met pas le doigt dessus, elle en fait carrément fi! En tant que Blancs, nous somme tous porteurs de la white supremacy, toi comme moi, c'est cela qu'elle dit.

Et je suis pas nécessairement en désaccord extrême avec cela.

Il y a eu des siècles de culture du blanc qui civilise les autres. Et les français (dont les québécois en sont les descendants) étaient très friands de cela. Et je pense que l'actualité avec les autochtones peut s'expliquer ainsi.

Par contre ce qui est amusant c'est que sa théorie place du coup les musulmans dans ce paradigme de victime.... et si elle continue sa logique... de victime à bourreau il n'y a qu'un pas.

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