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Québec: Diplôme en poche, et ensuite?

Par Marie Cousin, publié le

01/07/2013

Revue des atouts et des inconvénients d'un diplôme québécois sur le marché du travail français.

Le long de la Seine coule la bière canadienne. Ce soir-là, au Canadian Pub, à Paris, la réunion des diplômés des universités québécoises bat son plein, à mi-chemin entre l'amicale des anciens et le networking... On ne perd jamais les bons réflexes! À la lumière bleutée des écrans géants, les groupes se rassemblent en fonction de leur établissement d'origine: Université de Laval, Polytechnique, Université de Montréal, HEC Montréal, McGill...

Grâce à l'entente franco-québécoise qui permet aux Français de payer des frais d'inscription équivalent à ceux des Québécois, quelque 10 000 étudiants choisissent la Belle Province pour leurs études supérieures. Mais la grande majorité rentre en France pour sa carrière professionnelle. Quels sont les atouts de ces jeunes diplômés? Quel accueil les recruteurs et les entreprises leur réservent-ils?

"Leur principal avantage est d'avoir étudié au milieu d'équipes multiculturelles, répond sans hésiter Yvette Cogne, directrice du bureau international de HEC Montréal. Ils sont très à l'aise pour travailler à l'international et/ou avec les clients ou partenaires installés à l'étranger." Bilingues, ces jeunes ont aussi souvent démontré, par l'expérience même des études à l'étranger, leur capacité d'adaptation et de débrouillardise.

Benoit Giraud, 29 ans, s'est totalement coulé dans le moule canadien et a profité de ses études à HEC Montréal pour travailler en parallèle. Il a fini ses deux dernières années en cours du soir. Résultat: au bout de quatre ans, il pouvait inscrire sur son CV non seulement un diplôme nord-américain en finance mais aussi trois ans d'expérience professionnelle. De quoi séduire les recruteurs.

Il décroche un premier job d'analyste financier, au Québec, balayé par la crise. Il décide de rentrer en France, en juillet 2009. Il ne mettra qu'un petit mois pour convaincre le cabinet d'audit-conseil Ernst & Young de l'embaucher au bureau de Lyon. "Mon parcours et mon diplôme à l'étranger les intéressaient, confirme le jeune homme. Mais ils ont eu beaucoup de mal à évaluer mon premier salaire. Je n'entrais dans aucune grille de diplômé français. J'ai dû expliquer les tenants et aboutissants de l'école et ils ont estimé un salaire équivalent aux sortants de l'EM Lyon."

En France, la réputation des diplômés québécois se fait d'abord par le bouche à oreille et le réseaux d'anciens déjà recrutés. "Il y a toujours un capital sympathie à l'évocation de la Belle Province mais cela s'arrête là, résume Mr Lastel, président de l'association des anciens de l'Université de Laval. Les entreprises ne connaissent pas ou peu les universités québécoises."

Même les diplômés de Mc Gill -l'une des meilleures universités nord-américaines et la plus réputée au Canada- doivent se rendre à l'évidence. Il faut convaincre les entreprises françaises. TramNguyen Trinh y a décroché son MBA en 1999. Sur place, elle multiplie les opportunités, travaille comme consultante. Elle reçoit très vite plusieurs offres d'emplois. L'une d'elles lui permet de rentrer en France avec un bon poste assuré, chez Johnson & Johnson.

Retravaillez votre CV

"Les recruteurs à la recherche de profils de cadres dirigeants sont toujours intéressés par mon MBA à Mc Gill, même s'ils jugent d'abord sur les compétences, explique celle qui dirige aujourd'hui sa propre start-up. Ils savent que l'esprit d'entrepreunariat est particulièrement aiguisé et connaissent la qualité des professeurs. Mais, dans la plupart des entreprises, il faut expliquer, faire la promotion du diplôme et de l'enseignement."

Consciente de cet écueil, HEC Montréal a décidé de créer un bureau des carrières qui rayonne sur la France et l'Europe. "Leur vision anglo-saxonne du travail, moins sectorisée, ne correspond pas forcément aux cases françaises, explique Olivier Cruchot, président du club des chasseurs de tête, partenaire du bureau des carrières, qui reçoit des jeunes diplômés d'HEC Montreal deux fois par an. Je leur conseille souvent de retravailler leur CV en insistant moins sur leur polyvalence que sur les compétences qui répondent au poste recherché. Quitte ensuite à montrer sa capacité d'adaptation et son envie d'évolution, une fois intégré à l'entreprise."

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/emploi-carriere/emploi/quebec-diplome-en-poche-et-ensuite_1260266.html#h1qrHt4p8psXItp2.99

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Posté(e) (modifié)

Trés intéressant merci,

Moi même je compte faire des études d’ingénieur au Quebec mais j'ai de sérieux doutes sur la reconnaissance du diplôme en France.

Modifié par galaxys

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