Habitués soulman Posté(e) 25 octobre 2012 Habitués Posté(e) 25 octobre 2012 Je rêve, je ne comprends pas ton point. On dit que les jeunes notamment passent de plus en plus de temps à cuisiner, que de plus en plus de gens deviennent "critiques" dans leurs choix gastronomiques, et tu nous arrives avec "oui, mes dans les milieux plus défavorisés ils mangent mal", en finissant par "mais en France c'est pareil". Tu mélanges tout, je trouve. Effectivement, comme tu dis, que ce soit en France, en Belgique, au Québec ou n'importe où, il y a un bassin de population plus défavorisé, qui va sans doute moins lire, regarder les chaines plus populaires, s'intéresser très peu à la politique ou à ce qui se passe dans le reste du monde, et par extension aussi manger des produits peu chers, du No name ici, la marque No1 en France si je me rappelle bien (est-ce que quelqu'un a deja pris la peine de regarder les ingredients de cette marque ? Ca a pas d'allure). Et dans ce bassin de population, on va trouver peut être plus de violence conjugale, de décrochage scolaire, de troubles du comportement, d'illétrisme, etc. Est-ce que c'est vraiment le débat ici et est-ce qu'on compare vraiment ces tristes réalités ? Je pense plutôt qu'on parle des habitudes des étudiants, des consommateurs middle classe moyens, pour dire que, effectivement, les habitudes changent et les gouts s'affinent. Citer
Habitués argentino2003 Posté(e) 26 octobre 2012 Habitués Posté(e) 26 octobre 2012 Peu à peu, les sociétés changent ses comportements et ses traditions, puis l'immigration est toute une influence. Quand je suis arrivé en 2003, boire un espresso ou un latte n'était pas tellement populaire ici, c'était un truc des Italiens ou des Arabes, pas des Canadians ni des Québécois. Aujourd'hui, beaucoup de Canadiens ont leurs machines à espresso, apprennent à faire le café de spécialité, goûtent les grains du Yemen, du Kenya ou du Costa Rica, savent que l'eau ne doit pas bouillir comme si c'était pour stériliser des instruments de chirurgie, etc. Il y a aussi plus d'hommes qui préfèrent le thé (avant perçu comme un boisson de femmes ou de pointus) ou qui deviennent végétariens (avant c'était aussi vu comme une excentricité). Le monde change, nous changeons avec mais on se rend pas compte... Citer
Invité Posté(e) 26 octobre 2012 Posté(e) 26 octobre 2012 (modifié) @soulman Je ne parle pas de classe sociale, car le fast food touche à peu près les 3/4 de la population y compris les classes moyennes et même parmi les plus riche, pas sur que leur alimentation soit nécessairement de meilleure qualité. Ce que je constate c'est que la qualité d'une alimentation dans nos sociétés ne correspond pas forcemment avec le montant de tes revenus mais plutôt du temps et de l'effort que tu est prêt à y mettre. Donc oui c'est bien beau d'avoir de belle cuisine en inox, des machines à expresso multifonctions dernier cri, mais si c'est pour continuer à aller chercher son café chez Tim Hortons chaque matin et le Donuts qui va avec à quoi bon? On a beau me sortir des endroits branchés comme la brûlerie de saint dénis et du café de l'Himalaya mais ce qui m'intéresse c'est ce que boivent les gens chaque matin sur une base quotidienne pas quand il veulent se pavaner entre amis avec leur petit verre de rouge pour se la péter ( parceque la bière ça fait vulgaire ....). Ok c'est super les places à sushi, mais sérieusement combien de gens adoptent au quotidien un véritable alimentation japonaise à base de poisson, produits de la mer et légumes frais ? La encore c'est bien beau, mais les boîtes à lunch des québécois sont encore loin de ressembler à des bento! C'est ce que j'appelle moi une "gastronomie de façade", présente pour les grande occasion, les parades, la TV alors qu'au quotidien c'est tout le contraire. Parceque une alimentation saine ça prend avant tout du temps et de l'effort et que la majorité des gens ne veulent ou peuvent plus consacrer. Alors qu'il suffit de se rappeler, ce temps ou les gens n'avaient pas forcemment de s'offrir de la viande à chaque repas, ou ils cultivaient et transformaient la plupart de leur produit eux même et ce qui a donné de nos jours nos fameux produits du terroir. Ces gens n'étaient pas plus riches et pourtant leur qualité alimentaire étaient nettement supérieure à celle d'aujourd'hui. Donc ce n'est pas parceque tu as les moyens de t'offrir un resto 4 étoiles chaque midi, ou que tu consommes des macaroni Kraft chaque soir devant ta TV qu'on peut considérer que tu as une meilleure alimentation. pareil pour les enfants, qui a de meilleurs chance d'avoir un meilleur lunch entre celui dont les parents leur file un billet chaque matin pour aller chez Macdo et le plus pauvre ou la mère lui a prépare artisanalement la veille une salade de patate au thon + une pomme ? Il y a même tout un tas de recette qui aujourd'hui sont mondialement reconnue et qui pourtant a la base sont des recettes de pauvres. Prends la pizza ou les crêpes, c'est limite si les gens n'ont pas inventé ces recettes car il n'avait pas les moyens de s'offrir une miche de pain complète. Donc oui, il y a encore un gros décalage entre ce qu'on voit autour de nous et la réalité quotidienne. Vivre mieux n'est pas une simple question de richesse ou pauvreté. C'est bêtes de dire cela comme ça aujourd'hui alors que ça doit faire des siècles que des illuminés comme le Christ, Gandhi, l'abbé pierre et je ne sais qui encore n'ont cesse de nous le répéter. Modifié 26 octobre 2012 par Je reve Citer
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