Habitués Sahaya Posté(e) 19 avril 2012 Habitués Posté(e) 19 avril 2012 (modifié) Certains immigrants issus de certains pays ( tels la France ) bénéficient d'une entente pour une reconnaissance mutuelle des diplômes et compétences, fait qui aide incontestablement à l'intégration. D'autres, tels les immigrants issus des pays du maghreb ou d'autres pays Européens ( cas de la Belgique où j'ai fais ma post -graduation ) n'en bénéficient malheureusement pas. Je me suis vu décerné des équivalences Québecoises : baccalauréat spécialisé de quatre ans en génie mécanique, une Maîtrise de deux ans en génie mécanique. Dans une école, on a carrément refusé mon inscription car il fallait détenir un DEC ... obtenu au Québec... , pourtant largement en dessous de la maîtrise... C'est là que le bât blesse. Alors, intégration pas terrible ? nécessairement ! Mais intégration il y aura, je me ferai une place dans cette société, malgré les embûches... Cela prendra nécessairement du temps, il ne faut pas se leurrer. " Recommencer sa vie à zéro " n'est pas qu'une simple formule... Rares sont ceux qui ont brûlé les dures étapes de leur intégration ( formation pour obtenir une références Québecoise, jobbines pour acquérir une expérience de travail locale,... ) pour se retrouver rapidement dans une situation relativement aisée. Dans mon entourage ( plus d'une cinquantaine d'amis installés ) , la norme moyenne est de quatre à cinq ans. Pour d'autres, pourtant diplômés du génie, cela a même été plus long... Ces délais pourront surprendre certains, ils feront certainement partie des quelques exceptions. Tu sais, ce n'est pas forcément reconnu nos jolis diplômes français... Ca marche tellement par le réseau ici que les diplômes et les expériences françaises ils ne regardent pas forcément. Je vais juste citer mon cas en exemple. J'ai un diplôme d'ingénieur généraliste, spécialisé en productique et logistique. Mon dernier poste, pendant presque 3 ans c'était responsable d'un service logistique pour une boite à portée internationnale, avec management, réalisation de 2 déménagements logistiques, d'une mise en place d'échange d'informations avec les prestataires, négociation de contrats de transports tous les ans et un budget de 2 millions d'€ par an à gérer. Résultat ici ? On ne me propose que des postes d'assistante logistique (enfin 1 poste pour le moment, mes autres candidatures n'ayant même pas eu de réponse)... Alors la reconnaissance... Et je précise que je cherche autant des postes d'assistante, de commis que des postes de chef d'équipe ou de gestionnaire. Je n'allais pas espérer avoir un poste similaire tout de suite, alors je cherche à tous les niveaux en adaptant CV et lettre de motivation. Maintenant je m'y attendais, donc j'accepte tout en continuant à chercher mieux, mais sans l'expérience québécoise je crains qu'ils n'en aient rien à faire. Comme je l'expliquais à des amis, je pense que pour avoir tout de suite un poste équivalent ou supérieur à ce qu'on avait en France il faut - soit avoir eu une expérience très particulière en France et donc recherchée ici (le cas de mon homme, qui perd quelques responsabilités mais qui était convoité par trois boites qui se sont battues pour l'avoir et a un salaire plus intéressant qu'en France) - soit avoir une expérience québécoise Quand tu es une personne lambda comme il existe d'autre Québécois, alors tu peux t'accrocher pour avoir le poste avant eux, surtout que tu n'as pas le réseau qu'ils ont... C'est frustrant, mais c'est ainsi... J'en suis aujourd'hui à vouloir travailler à (presque) tout prix, donc je pense que si l'entretien de demain fonctionne j'accepterai. On a les moyens de ne pas travailler tous les deux, mais j'avoue qu'après 8 mois à ne pas travailler, ça commence à me courrir sur le haricot Je pense, comme le dit Puda, que même s'il y a des ententes avec certains pays, on est quand même beaucoup mis dans la catégorie "immigrant", qu'on ait des diplômes ou pas. Ce qui rejoint ce que tu pointes du doigt vis à vis de l'université qui t'a refusé alors que tu avais un diplôme supérieur à ce qui était demandé... Modifié 19 avril 2012 par Sahaya Citer
Habitués Sacoflab Posté(e) 19 avril 2012 Habitués Posté(e) 19 avril 2012 Certains immigrants issus de certains pays ( tels la France ) bénéficient d'une entente pour une reconnaissance mutuelle des diplômes et compétences, fait qui aide incontestablement à l'intégration. D'autres, tels les immigrants issus des pays du maghreb ou d'autres pays Européens ( cas de la Belgique où j'ai fais ma post -graduation ) n'en bénéficient malheureusement pas. Je me suis vu décerné des équivalences Québecoises : baccalauréat spécialisé de quatre ans en génie mécanique, une Maîtrise de deux ans en génie mécanique. Dans une école, on a carrément refusé mon inscription car il fallait détenir un DEC ... obtenu au Québec... , pourtant largement en dessous de la maîtrise... C'est là que le bât blesse. Alors, intégration pas terrible ? nécessairement ! Mais intégration il y aura, je me ferai une place dans cette société, malgré les embûches... Cela prendra nécessairement du temps, il ne faut pas se leurrer. " Recommencer sa vie à zéro " n'est pas qu'une simple formule... Rares sont ceux qui ont brûlé les dures étapes de leur intégration ( formation pour obtenir une références Québecoise, jobbines pour acquérir une expérience de travail locale,... ) pour se retrouver rapidement dans une situation relativement aisée. Dans mon entourage ( plus d'une cinquantaine d'amis installés ) , la norme moyenne est de quatre à cinq ans. Pour d'autres, pourtant diplômés du génie, cela a même été plus long... Ces délais pourront surprendre certains, ils feront certainement partie des quelques exceptions. Tu sais, ce n'est pas forcément reconnu nos jolis diplômes français... Ca marche tellement par le réseau ici que les diplômes et les expériences françaises ils ne regardent pas forcément. Je vais juste citer mon cas en exemple. J'ai un diplôme d'ingénieur généraliste, spécialisé en productique et logistique. Mon dernier poste, pendant presque 3 ans c'était responsable d'un service logistique pour une boite à portée internationnale, avec management, réalisation de 2 déménagements logistiques, d'une mise en place d'échange d'informations avec les prestataires, négociation de contrats de transports tous les ans et un budget de 2 millions d'€ par an à gérer. Résultat ici ? On ne me propose que des postes d'assistante logistique (enfin 1 poste pour le moment, mes autres candidatures n'ayant même pas eu de réponse)... Alors la reconnaissance... Et je précise que je cherche autant des postes d'assistante, de commis que des postes de chef d'équipe ou de gestionnaire. Je n'allais pas espérer avoir un poste similaire tout de suite, alors je cherche à tous les niveaux en adaptant CV et lettre de motivation. Maintenant je m'y attendais, donc j'accepte tout en continuant à chercher mieux, mais sans l'expérience québécoise je crains qu'ils n'en aient rien à faire. Comme je l'expliquais à des amis, je pense que pour avoir tout de suite un poste équivalent ou supérieur à ce qu'on avait en France il faut - soit avoir eu une expérience très particulière en France et donc recherchée ici (le cas de mon homme, qui perd quelques responsabilités mais qui était convoité par trois boites qui se sont battues pour l'avoir et a un salaire plus intéressant qu'en France) - soit avoir une expérience québécoise Quand tu es une personne lambda comme il existe d'autre Québécois, alors tu peux t'accrocher pour avoir le poste avant eux, surtout que tu n'as pas le réseau qu'ils ont... C'est frustrant, mais c'est ainsi... J'en suis aujourd'hui à vouloir travailler à (presque) tout prix, donc je pense que si l'entretien de demain fonctionne j'accepterai. On a les moyens de ne pas travailler tous les deux, mais j'avoue qu'après 8 mois à ne pas travailler, ça commence à me courrir sur le haricot Je pense, comme le dit Puda, que même s'il y a des ententes avec certains pays, on est quand même beaucoup mis dans la catégorie "immigrant", qu'on ait des diplômes ou pas. Ce qui rejoint ce que tu pointes du doigt vis à vis de l'université qui t'a refusé alors que tu avais un diplôme supérieur à ce qui était demandé... Cool un entretien demain ? tu me raconteras. C'est certain que redescendre d'un ou plusieurs niveaux hiérarchiques est la démarche préconisée pour débuter sa carrière ici. Il faut voir ça comme un mal pour un bien : cela évite de se brûler les ailes pour un tas de raisons. Différences culturelles, changement de méthode de travail, incompréhensions linguistiques... les écueils sont nombreux. Alors passer par cette étape pour 2 ou 3 ans le temps de montrer patte blanche ? à l'échelle d'une carrière c'est très peu finalement. Surtout qu'ici la progression est plus facile qu'en France, donc en quelques années si on n'est pas un boulet, on s'y retrouve largement. Reculer pour mieux sauter finalement Bonne chance pour demain ! Citer
Habitués Tinavire Posté(e) 19 avril 2012 Habitués Posté(e) 19 avril 2012 Dans cette (déjà vue) chronique, C'est (malheureusement) encore une réalité que personne ne veut entendre ou voir dans la période de préparation et d'étude de faisabilité de son projet d'immigration. Et une problématique plus que débattue. Voyons dans 6 mois, 1an, 3ans ou 5 ans ? ce qu'il sera advenu de cette famille...? Le Québec, c'est fait pour de jeunes entrepreneurs, célibataires et en bonne santé. Pas pour des travailleurs dont l'exercice est régit (entre autre) par un ordre professionnel...Et pour des gens originaires de pays qui n'offrent pas grand chose à leurs administrés. Puda a réagi à ceci 1 Citer
Habitués Sahaya Posté(e) 19 avril 2012 Habitués Posté(e) 19 avril 2012 Cool un entretien demain ? tu me raconteras. Bien sûr ! C'est certain que redescendre d'un ou plusieurs niveaux hiérarchiques est la démarche préconisée pour débuter sa carrière ici. Il faut voir ça comme un mal pour un bien : cela évite de se brûler les ailes pour un tas de raisons. Différences culturelles, changement de méthode de travail, incompréhensions linguistiques... les écueils sont nombreux. Alors passer par cette étape pour 2 ou 3 ans le temps de montrer patte blanche ? à l'échelle d'une carrière c'est très peu finalement. Surtout qu'ici la progression est plus facile qu'en France, donc en quelques années si on n'est pas un boulet, on s'y retrouve largement. Reculer pour mieux sauter finalement Oui, c'est ce que je me dis... Que ça me permettra de renforcer encore mes bases et de mieux progresser ici... Et je m'estime heureuse car ça reste dans ma branche et que ce n'est pas un métier difficile physiquement ou que sais-je ! Alors ne crachons pas dans la soupe Bonne chance pour demain ! Je dis pas merci, ça porte malheur Citer
Habitués Sahaya Posté(e) 19 avril 2012 Habitués Posté(e) 19 avril 2012 Dans cette (déjà vue) chronique, C'est (malheureusement) encore une réalité que personne ne veut entendre ou voir dans la période de préparation et d'étude de faisabilité de son projet d'immigration. Et une problématique plus que débattue. Voyons dans 6 mois, 1an, 3ans ou 5 ans ? ce qu'il sera advenu de cette famille...? Le Québec, c'est fait pour de jeunes entrepreneurs, célibataires et en bonne santé. Pas pour des travailleurs dont l'exercice est régit (entre autre) par un ordre professionnel...Et pour des gens originaires de pays qui n'offrent pas grand chose à leurs administrés. C'est assez restrictif ce que tu dis non ? Je doute que toutes les familles ou tous les couples qui ont immigré ici soient repartis dans leur pays ! Sinon on est mal barré avec mon homme et Sacoflab avec sa famille... Citer
Habitués Tinavire Posté(e) 19 avril 2012 Habitués Posté(e) 19 avril 2012 Dans cette (déjà vue) chronique, C'est (malheureusement) encore une réalité que personne ne veut entendre ou voir dans la période de préparation et d'étude de faisabilité de son projet d'immigration. Et une problématique plus que débattue. Voyons dans 6 mois, 1an, 3ans ou 5 ans ? ce qu'il sera advenu de cette famille...? Le Québec, c'est fait pour de jeunes entrepreneurs, célibataires et en bonne santé. Pas pour des travailleurs dont l'exercice est régit (entre autre) par un ordre professionnel...Et pour des gens originaires de pays qui n'offrent pas grand chose à leurs administrés. C'est assez restrictif ce que tu dis non ? Je doute que toutes les familles ou tous les couples qui ont immigré ici soient repartis dans leur pays ! Sinon on est mal barré avec mon homme et Sacoflab avec sa famille... C'est un point de vue qui ne parle aucunement de retour dans le pays d'origine et qui n'exclut ni échecs ni succès. Personnellement et tenant compte des informations récoltées à l'époque (lors de ma préparation à ce "voyage"), je n'aurai pas franchi le pas si mon métier avait eu un ordre professionnel...En passant j'avais même couvert mes arrières en gardant ma maison et en me fixant une date limite de "non-retour" ou de retour. Je me suis d'ailleurs, déjà plus longuement exprimé à ce sujet...J'estimais et j'estime toujours que compte tenu du profil du pays "France", ce n'est pas raisonnable (pour une famille et quelles que soient les motivations) de ne pas se garder une poire pour un retour éventuel (et non pour la soif!)... Puda a réagi à ceci 1 Citer
Habitués Sahaya Posté(e) 19 avril 2012 Habitués Posté(e) 19 avril 2012 C'est un point de vue qui ne parle aucunement de retour dans le pays d'origine et qui n'exclut ni échecs ni succès. Personnellement et tenant compte des informations récoltées à l'époque (lors de ma préparation à ce "voyage"), je n'aurai pas franchi le pas si mon métier avait eu un ordre professionnel...En passant j'avais même couvert mes arrières en gardant ma maison et en me fixant une date limite de "non-retour" ou de retour. Je me suis d'ailleurs, déjà plus longuement exprimé à ce sujet...J'estimais et j'estime toujours que compte tenu du profil du pays "France", ce n'est pas raisonnable (pour une famille et quelles que soient les motivations) de ne pas se garder une poire pour un retour éventuel (et non pour la soif!)... Je n'avais pas compris que c'était un point de vue vu que tu disais "le Québec c'est fait". C'est tout de même très affirmatif comme tournure de phrase. Mais au temps pour moi si j'ai mal compris. Citer
Habitués Tinavire Posté(e) 20 avril 2012 Habitués Posté(e) 20 avril 2012 C'est un point de vue qui ne parle aucunement de retour dans le pays d'origine et qui n'exclut ni échecs ni succès. Personnellement et tenant compte des informations récoltées à l'époque (lors de ma préparation à ce "voyage"), je n'aurai pas franchi le pas si mon métier avait eu un ordre professionnel...En passant j'avais même couvert mes arrières en gardant ma maison et en me fixant une date limite de "non-retour" ou de retour. Je me suis d'ailleurs, déjà plus longuement exprimé à ce sujet...J'estimais et j'estime toujours que compte tenu du profil du pays "France", ce n'est pas raisonnable (pour une famille et quelles que soient les motivations) de ne pas se garder une poire pour un retour éventuel (et non pour la soif!)... Je n'avais pas compris que c'était un point de vue vu que tu disais "le Québec c'est fait". C'est tout de même très affirmatif comme tournure de phrase. Mais au temps pour moi si j'ai mal compris. Qu'est ce que tu veux dire par "le Québec c'est fait" ? Citer
Habitués Sahaya Posté(e) 20 avril 2012 Habitués Posté(e) 20 avril 2012 Qu'est ce que tu veux dire par "le Québec c'est fait" ? Je ne veux rien dire du tout, je ne fais que te citer. Tu as écrit dans ton premier message "le Québec c'est fait blablabla". Je faisais remarquer alors que je n'avais pas compris que cette phrase était juste un point de vue car ça ressemblait plus à une affirmation, pas à une opinion personnelle. Je te cite : Dans cette (déjà vue) chronique, C'est (malheureusement) encore une réalité que personne ne veut entendre ou voir dans la période de préparation et d'étude de faisabilité de son projet d'immigration. Et une problématique plus que débattue. Voyons dans 6 mois, 1an, 3ans ou 5 ans ? ce qu'il sera advenu de cette famille...? Le Québec, c'est fait pour de jeunes entrepreneurs, célibataires et en bonne santé. Pas pour des travailleurs dont l'exercice est régit (entre autre) par un ordre professionnel...Et pour des gens originaires de pays qui n'offrent pas grand chose à leurs administrés. Citer
Habitués ilham1989 Posté(e) 22 avril 2012 Habitués Posté(e) 22 avril 2012 Un grand merci à Futurquébécois d'avoir partagé avec nous son expérience... Juste une remarque, j'ai des amis ingénieurs diplomés (hors Canada évidemment) qui ont tout simplement fait des études supérieures en génie (Maitrise ou Doctorat) dans une université Québédoise, non seulement c'est rémunéré avec un salaire confortable (Montréal ou Sherbrooke), mais ça ouvre des opportunité de carrière car si on pense au réseautage, les directeurs de recherche vous recommandent volontiers. Le tout biensur est d'avoir un bon dossier... Enfin, vivement la suite Citer
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