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Le PQ suggère d'appliquer la loi 101 aux cégeps


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  • Habitués
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Oui, et c'est aussi une question de comportement. Les Québécois se mettent à parler anglais dans la vie courante alors qu'ils pourraient très bien discuter en français. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi d'ailleurs. Je suis immigrant et je n'ai jamais eu à parler anglais dans la vie courante. Le mythe de l'immigrant responsable est qu'un argument politique.

Munis de drapeaux égyptiens et de pancartes affichant le slogan «Moubarak, dégage !», une centaine de manifestants se sont réunis devant le consulat égyptien, situé au centre-ville de Montréal. Pendant plusieurs minutes, ils ont scandé «No Moubarak, No Souleimane. Egypt has to be free now.» (Ni Moubarak, Ni Souleimane. L'Égypte doit maintenant être libre.)

Source : CyberPresse

Dans une manif de chinois, de pakistanait, de Grec, de Mexicain, d'Indien, les slogans auraient également été en anglais, dans une proportion de 90%. Va faire un tour au Carrefour Laval, et ce sera la meme chose...

Mais bon, a quoi bon discutté, ici, les Québécois sont toujours les grands méchants.

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Bonjour à tous et à toutes,

Je me permets une petite immixtion dans cette discussion.

Dire que si le français recule à Montréal, c'est de la faute des immigrants, c'est une conclusion un peu hâtive et je dirais même de mauvaise foi. Combien d'immigrants francophones (pour la plupart des immigrants économiques) débarquent au Québec chaque année en quête d'un mieux-être? Des milliers me répondrez-vous.

Par ailleurs, la plupart des offres d'emploi pour des postes qualifiés exigent un parfait bilinguisme qu'ils ne possèdent pas toujours hélas. Aussi sont-ils confinés à exercer des "petits boulots" dits jobs alimentaires sous-qualifiés pour pouvoir subvenir à leurs besoins essentiels, en attendant sans doute que la chance leur sourit un jour.

Il n'est un secret pour personne que dans bien des entreprises à Montréal (région où s'installent plus de la moitié des immigrants), la langue de travail ne soit pas le français, mais l'anglais. cette dernière est aussi la langue des affaires, de la promotion et de la réussite sociale n'en déplaisent à certains. Cet état de choses tient pour l'essentiel à des raisons économiques (les USA étant le plus important partenaire du Canada et donc par ricochets du Québec).

Selon l'observation que j'ai faite (je précise que je ne m'appuie sur aucune étude scientifique), tant que la langue de travail à Montréal ne sera pas le français, ce dernier sera toujours en perte de vitesse face à l'anglais et j'ajouterais même qu'il va continuer ainsi à s'étioler au file des années. Pour ma part, toutes les mesures comme les Cégep en français, ne serviront strictement à rien pour endiguer le phénomène. Je persiste donc à croire qu'il vaut mieux être unilingue anglophone et baragouiner quelques mots de français pour trouver un emploi qualifié à Montréal, plutôt qu'être unilingue francophone avec quelques notions d'anglais.

Aussi, les immigrants suivent-ils cette tendance, guider par leurs intérêts (la réussite sociale, le mieux-être...) et je dirais un certains pragmatisme. Pour combien de temps encore, allez-vous les blâmer pour cela? Qu'auriez-vous fait à leur place? Je vous suggère fortement de commencer à imposer votre langue dans toutes les sphères de la vie en société (le quotidien, le travail...), avant de jeter l'anathème sur les immigrants.

Ca fait mille cinq cent fois qu'on l'explique, mais il y en a qui comprenne pas du premier coup....alors voici encore une fois:

Je suis moi-même parfaitement bilingue, je fais affaire avec les USA et le ROC a la journée longue, je travaille 60% du temps en anglais, mes enfants sont parfaitement bilingue (ma fille est traductrice diplomée...de l'université de Montréal...université francophone je le précise).

Et nous n'avons pas eu a aller a l'école anglaise pour devenir bilingue.

La différence c'est que nous les Québécois, lorsque l'on apprend l'anglais ...on ne devient pas un anglophone (qui pense comme un anglophone, qui vote comme un anglophone, qui consomme comme un anglophone etc...)

Les immigrants, statistiquement dans une proportion gigantesque, lorsqu'ils passent quelques années dans le système scolaire anglo...et bien ils deviennent tout simplement des anglos, qui donc adoptent tous les comportements des anglos que je décrivais plus haut...et en prime, ils se mettent a mépriser les Québécois francophone.

jimmy

Modifié par jimmy
  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Je persiste donc à croire qu'il vaut mieux être unilingue anglophone et baragouiner quelques mots de français pour trouver un emploi qualifié à Montréal, plutôt qu'être unilingue francophone avec quelques notions d'anglais.

T'es chanceux toi.... Je n'ai pas le temps de te répondre de manière exhaustive!:lol:

Je commente donc que cette coriace illusion de croire qu'il vaut mieux être unilingue anglophone. La réalité est qu'il vaut toujours mieux être bilingue et de préférence francophone bilingue.... Voici un graphique qui démontrant l'évolution du salaire moyen selon le groupe d'appartenance linguistique et le bilinguisme. S'il est vrai qu'en 1970, le salaire moyen d'un unilingue anglophone était plus élevé, cela n'est plus vrai 30 ans plus tard.

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Selon des données de Statistiques Canada tiré de cette étude de OLFQ ICI

Modifié par kobico
  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Oui, et c'est aussi une question de comportement. Les Québécois se mettent à parler anglais dans la vie courante alors qu'ils pourraient très bien discuter en français. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi d'ailleurs. Je suis immigrant et je n'ai jamais eu à parler anglais dans la vie courante. Le mythe de l'immigrant responsable est qu'un argument politique.

L'idée n'est pas de culpabiliser l'immigrant au niveau individuel. L'idée est plutôt de reconnaitre que l'immigration en tant que phénomène social contribue à l'anglicisation de la société. La base de l'analyse étant les transferts linguistiques en faveur de l'anglais, c'est-à-dire, le passage à la langue maternelle anglaise pour les enfants (la deuxième génération) d'un certain nombre d'immigrants.

Comme le dis très bien Jimmy, les Québécois francophones bilingues ajoutent une corde à leur arc, ils ne perdent pas leur "francophonie" tandis que les immigrants (surtout allophones) ajouteront l'anglais sans jamais apprendre le français. Ils ne consommeront pas de culture française et utiliseront comme langue publique uniquement l'anglais.

Modifié par kobico

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