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Orenda

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    Orenda a reçu une réaction de Alex2020 dans C'est quoi/comment l'hiver au Canada pour vous?   
    Bonjour,
     
    j'appréhendais beaucoup l'hiver montréalais, car je souffrais beaucoup pendant l'hiver en Europe, raison pour laquelle j'étais partie vivre dans les îles. J'avais prévu un scénario catastrophe où il fallait que je reparte, d'ailleurs, tellement je suis sensible aux conditions climatiques.
     
    Et bien, ça fait deux hivers que je passe ici, et, contre toute attente... J'adore. Il neige ou il fait un grand soleil, pas de grisaille interminable comme j'ai connu en France ou en Angleterre. Et puis, j'ai moins froid par -20° ici qu'à 0° là-bas, je ne sais pas si c'est l'humidité ou quoi; mais le fait est que je ne souffre pas du tout du froid ici. Un jour, je suis arrivée chez quelqu'un la doudoune grande ouverte et la personne m'a dit qu'il faisait -30°, haha!!
     
    C'est peut-être une question d'attitude. Je suis super positive et je suis presque toujours contente. Tant qu'il neige, je suis ravie, quand c'est la fin de l'hiver, je n'en suis pas encore lassée. Mon seul souci est que j'ai des tendinites, donc je ne peux pas marcher sur de longues distances dans la neige molle sans avoir mal aux mollets. Dans ce cas, je prends le métro au lieu de marcher et s'il y a de la glace, je prévois un temps de déplacement plus long pour pouvoir faire attention. J'ai eu la chance d'avoir un logement pas loin d'une station de métro (ça faisait partie de mon plan pour essayer de ne pas trop souffrir du froid), donc je limite mes déplacements lorsque c'est nécessaire. Sinon, je marche avec plaisir, même en plein hiver.
     
    Je me suis acheté un manteau à 99$ l'année dernière, il a passé l'hiver glacial 2015 avec brio (je l'ai porté moins de 10 fois cette année, car il faisait moins froid!). Je trouve que la facture de chauffage est très raisonnable, bien que je vive dans un appart pas super bien isolé. Mon plus gros souci avec l'hiver, c'est la température abominable dans le métro ou dans certains lieux beaucoup trop chauffés. Ca me donne des coups de chaud horribles et je suis obligée de me trimballer avec des affaires de rechange pour être présentable lorsque j'atteins ma destination. Passer de -15° à je sais pas, on dirait qu'il fait 30° là-dedans, mon corps ne supporte pas. Donc bon, il y a pire comme inconvénient, je suppose. Pour moi, la clef, ce sont les chaussures. Du moment que tu as chaud aux pieds, tout va bien.
     
    Bref, attitude + prise en compte de ses propres besoins + bon équipement = hiver joyeux, en ce qui me concerne (-:
     
    Bref, je ne l'aurais jamais cru auparavant, mais je vis super bien l'hiver québécois, alors qu'en Europe je faisais un syndrome de dépression saisonnière monstrueux et que j'étais paralysée par le froid dès que la température approchait de 0. Peut-être que je suis née pour vivre ici! Ce que je peux dire, c'est que l'hiver montréalais a été très vite démystifié, en ce qui me concerne.
     
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    Orenda a réagi à Automne dans Prières dans les lieux publics, on est rendu là?   
    On dirait qu'ils ont un 'bout' de parc mais des gens sans rapport avec l’activité se promenaient dans le reste du parc. 
     
    Rien contre un lieu de rassemblement pour y fêter quelque chose ou faire une activité de groupe, mais la prière pouvait être fait ailleurs ou à un autre moment. 
     
    ça l'air d'avoir dérangé des gens qui étaient dans le parc safari.
     
    Célébrer une fête c'est pas la même chose. 
     
    Les nudistes sont obligés de se cacher pour pratiquer leur mode de vie. Ils vont pas dans les lieux publics lors d’activités . La liberté elle est où au final   Tu vas me dire que d'être nudiste c'est pas une religion. Mais pourquoi la religion devrait avoir plus de droits que d'autres groupes? 
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    Orenda a réagi à Automne dans Au Québec il manque la Dolce Vita Française   
    est-ce que j'ai dis que je m'en plaignais?
    Je dis que c'est surement pas assez pour encourager les femmes 'd'ici' à faire 4-5-6 enfants.
     
    Faudrait demander à ceux qui ont qu'un ou deux ou pas d'enfants à nous dire pourquoi ils en font pas plus.. 
    Pis c'est tannant aussi cette pression sociale de faire des enfants. On a le choix et personne devrait être forcé de faire quoi que ce soit. C'est ça qui est bien dans notre société d'aujourd'hui. 
     
    Je respecte les femmes qui font le choix de ne pas en avoir ou juste 1, ou 2. 
    J'en ai connu des femmes sans enfants et c'est pas parce qu'elles en voulaient pas, c'est juste qu'elles sont jamais tombé sur le 'bon gars' qui sera le père de ses enfants.
    Il y en a combien de femmes qui font des enfants avec n'importe qui ou 'juste pour avoir des enfants'.. Quand on choisit de faire des enfants, c'est sérieux..
    J'en ai connu une qui en voulait plusieurs mais son premier enfant est handicapé très lourdement...Pas facile après de penser à en faire d'autres..
    Puis il y en a d'autres qui n'en veulent tout simplement pas et c'est bien correct comme ça. 
     
    Je trouve ça chiant de dire aux autres ' ahh vous faites pas d'enfants, grâce à nous les immigrants on va tout arranger'.  Ben faites en des enfants mais venez pas chialer après que vous avez plus de vie ou pas assez de temps pour faire des lunchs.
     
    Mais on s'écarte du sujet parce que c'est pas le nombre d'enfants ici le 'problème'. C'est que tout est différent de la vie qu'elle avait avant. 
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    Orenda a réagi à Kweli dans Halifax: Un nouveau service de taxi 100 % féminin soulève la controverse   
    ça existe déjà des espaces réservés aux hommes. Le Clergé catholique, les ligues sportives, la plupart des CA d'entreprises, les entreprises de construction, les garages, etc. Décider entre hommes, ça te dit quelque chose? 
     
    Au fait il y a combien de chauffeurEs parmi les chauffeurs des taxis? Taxi Diamond? Taxi Laurier? Téo Taxi?
     
     
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    Orenda a reçu une réaction de Zeina dans Concordia university   
    Alors j'ai été très bien accueillie à Concordia et mon département était chaleureux et très dynamique. Ça m'a changé de l'ambiance lèche-bottes psychorigide qui m'avait franchement dégoûtée à la Sorbonne, disons. En plus, Concordia est assez dynamique, il y a beaucoup d'activités organisées pour mettre les étudiants en contact avec le monde du travail. Bref, les profs étaient compétents et aimaient leur travail (pour la plupart), et le niveau était bon. J'avais aussi été prise à l'UDEM, et faire le choix d'aller dans une université moins prestigieuse a été une très bonne décision, pour ma part. J'ai pu faire une tonne de choses que je n'ai jamais eu la chance de faire ailleurs (enseigner, assister à des ateliers sur les réalités professionnelles, faire une présentation pendant une conférence sans jugement et sur un sujet qui aurait défrisé des universités plus coincées, faire des projets créatifs originaux...). Enfin bref, les étudiants n'étaient pas anonymes et on sortait de là avec une bonne idée des réalités du travail, pour peu qu'on ait fait l'effort de s'impliquer dans les activités hors-cours.
     
    A prendre avec des pincettes, bien sûr, parce que je parle d'un département (tout petit, détail non négligeable), je ne sais pas comment ça se passe dans les autres.
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    Orenda a reçu une réaction de miya. dans Concordia university   
    J'ai étudié à Concordia après avoir étudié à Warwick et à la Sorbonne, et j'ai préféré Concordia de très loin. Mais je n'étais pas à John Molson.
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    Orenda a reçu une réaction de Zeina dans Concordia university   
    J'ai étudié à Concordia après avoir étudié à Warwick et à la Sorbonne, et j'ai préféré Concordia de très loin. Mais je n'étais pas à John Molson.
  8. J'aime
    Orenda a réagi à kuroczyd dans Une publicité qui se moque copieusement des Français   
    J ai encore des copains en France qui croient qu on a ici de la neige ici 12 mois/12 et qu' on porte tous des chemises rouges à carreaux
    Bonne pub pour les conforter dans cette idée
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    Orenda a réagi à Automne dans inscription en arabe sur auto de police. Le Canada en fait il trop ?   
    les deux langues officielles du Canada sont le français et l'anglais. Que vient faire l'arabe là dedans?
    Et pourquoi ne pas mettre toutes les langues parlées au Canada pour être juste envers tout le monde dans ce cas? Il va manquer de places pour écrire sur la voiture..
     
    Donc que l'anglais et le français, pas compliqué .
     
    Ils ont dit quoi la police de London pour justifier ceci?
    La photo date de 5 ans, est-ce toujours d'actualité? 
  10. J'aime
    Orenda a reçu une réaction de crazy_marty dans VISA ETUDIANT POUR IMMIGRER FACILEMENT AU CANADA   
    Mais les bourses du pays d'origine sont souvent assorties d'une condition de retour dans le pays d'origine après la formation, non? Ça paraît peu probable qu'un pays donne une bourse pour aller étudier à l'étranger si l'étudiant ne revient pas après...
     
    Bref, en tout cas, de ce que j'ai vu quand j'étudiais, je ne compterais pas trop sur les bourses. Ni sur le fait qu'étudier soit un "bon plan". Ça simplifie la procédure, soit, mais pour que ça serve à quelque chose il faut vraiment s'impliquer dans la formation, ne pas se contenter du minimum, etc. C'est comme ça qu'on décroche les bons stages et les meilleures références, ainsi que la première expérience canadienne, qui n'est pas si facile à obtenir que ça. Étudier, ça coûte cher, inutile d'essayer de couper les coins ronds, ce qu'on gagne en temps pour l'immigration, on le paye.
     
    Reste que c'est justement une très bonne manière de découvrir le pays et de savoir si on a des chances de s'y plaire et d'y réussir. Le temps des études permet de découvrir le milieu professionnel dans lequel on va évoluer, de nouer des contacts, de réseauter, de se bâtir une réputation. C'est au moins aussi important que les études. Mais le premier réseau, ce sera l'université, les autres étudiants mais aussi les profs. Le réseautage, c'est crucial ici. Je l'ai vite compris quand je suis arrivée ici en me disant que je prenais les études avec décontraction (j'avais déjà deux maîtrises, donc je n'y allais pas pour les notes).
     
    N'oubliez pas que souvent, les diplômes qui ne sont pas canadiens ne sont pas trop pris en compte ici, alors mieux vaut réussir le programme d'études ici le mieux possible, c'est ça qui va jouer pour décrocher un poste, plus tard.
  11. J'aime
    Orenda a reçu une réaction de kuroczyd dans VISA ETUDIANT POUR IMMIGRER FACILEMENT AU CANADA   
    Mais les bourses du pays d'origine sont souvent assorties d'une condition de retour dans le pays d'origine après la formation, non? Ça paraît peu probable qu'un pays donne une bourse pour aller étudier à l'étranger si l'étudiant ne revient pas après...
     
    Bref, en tout cas, de ce que j'ai vu quand j'étudiais, je ne compterais pas trop sur les bourses. Ni sur le fait qu'étudier soit un "bon plan". Ça simplifie la procédure, soit, mais pour que ça serve à quelque chose il faut vraiment s'impliquer dans la formation, ne pas se contenter du minimum, etc. C'est comme ça qu'on décroche les bons stages et les meilleures références, ainsi que la première expérience canadienne, qui n'est pas si facile à obtenir que ça. Étudier, ça coûte cher, inutile d'essayer de couper les coins ronds, ce qu'on gagne en temps pour l'immigration, on le paye.
     
    Reste que c'est justement une très bonne manière de découvrir le pays et de savoir si on a des chances de s'y plaire et d'y réussir. Le temps des études permet de découvrir le milieu professionnel dans lequel on va évoluer, de nouer des contacts, de réseauter, de se bâtir une réputation. C'est au moins aussi important que les études. Mais le premier réseau, ce sera l'université, les autres étudiants mais aussi les profs. Le réseautage, c'est crucial ici. Je l'ai vite compris quand je suis arrivée ici en me disant que je prenais les études avec décontraction (j'avais déjà deux maîtrises, donc je n'y allais pas pour les notes).
     
    N'oubliez pas que souvent, les diplômes qui ne sont pas canadiens ne sont pas trop pris en compte ici, alors mieux vaut réussir le programme d'études ici le mieux possible, c'est ça qui va jouer pour décrocher un poste, plus tard.
  12. J'aime
    Orenda a reçu une réaction de PACAtoQC dans Formulaire sur les voyages   
    Diantre, je sais que je fais de longues journées et que je suis fatiguée le soir, mais je me sens vraiment bête, là! Je n'ai jamais trouvé tout ça en épluchant le site du CIC !
     
    J'ai vraiment honte, mille mercis !
  13. J'aime
    Orenda a réagi à FFEEL dans Le burkini permis dans certaines écoles du Québec   
    moi je trouve cela inadmissible ... certes le Québec comme la France se veulent laïc mais quand il y a 14 ans j'ai voyagé en Egypte je me suis tenue aux règles du pays , pourquoi eux ne s'adaptent pas ... ils parlent tout juste ne français et restent dans leur communautés comme les chinois qui ne parlent pas le français et qui captent 1 mot sur 2 ... 
    on s'adapte ou pas dans le pays d'accueil ? 
     
     
  14. J'aime
    Orenda a reçu une réaction de Хаджу Амар dans liste des cours   
    Les universités ici sont procédurières au possible. Je vous suggère de rechercher le nom de la personne qui est à la tête du département dont relève le programme que vous visez. Appelez cette personne, soyez jovial et motivé, discutez un peu avec, et ensuite abordez le problème. Proposez-lui de fournir les références de son homologue dans votre université d'origine : le document requis n'existe pas, mais le directeur du programme que vous avez suivi pourra fournir tous les détails concernant les cours que vous avez suivis. Le fait d'appeler, de faire preuve de bonne volonté, de discuter, etc., vous permettra peut-être de découvrir la raison cachée derrière cette requête pénible et impossible à satisfaire. Personnellement, j'ai été embêtée pour m'inscrire aussi, mais j'ai découvert après coup que la résistance ne venait pas du tout du département ou des profs, mais des employés du bureau de recrutement étudiant (ou quelque chose comme ça). Sauf qu'un directeur de département peut au moins communiquer avec eux, ou vous donner des pistes de choses à faire. Bref : décrochez votre téléphone, faites-vous connaître, vous verrez bien ce qu'on vous répondra... Et bonne chance...
  15. J'aime
    Orenda a reçu une réaction de didierkagou dans Réponse UDEM Admission   
    Bonjour, j'avais postulé à l'UDEM en décembre 2013 et j'avais eu la réponse vers le mois d'avril suivant. C'était pour une maîtrise mais en fait pour les autres qui avaient envoyé leurs dossiers en même temps les temps de réponse avaient pas mal varié entre un mois et 4 à 5 mois...
  16. J'aime
    Orenda a réagi à Automne dans Chauffeur d'autobus intervient pour défendre une musulmane harcelée par un usager   
    bonne raison pour enlever cette tente qui n'a pas sa place ici . c'est pas un choix vestimentaire ,c'est de l'extrémiste religieux.
     
    je me demande en quoi elle étudie , en tout cas , bonne chance pour être engagée après..
  17. J'aime
    Orenda a reçu une réaction de aadghim dans trouver du travail avec sa thèse doctorat (Fr) semble difficile au Québec   
    Bonjour, 
     
    effectivement, piston ou pas piston, je pense qu'il y a très peu de postes, tout simplement. Je crois que le mieux est de garder l’œil ouvert au cas où une bonne occasion se présente, mais surtout de ne pas se cantonner à chercher un poste dans une université. J'avoue qu'une prof (super renommée) de l'UdeM m'a proposé de faire un doctorat sous sa direction, mais j'ai refusé, car je trouve que ce serait du suicide professionnel. J'ai déjà du mal avec mes maîtrises, alors un doctorat, ça jouerait carrément contre moi.
     
    Pour l'enseignement, le doctorat est une étape entre deux eaux, d'après ce que je constate dans mon département. Les cours de niveau bacc. ne requièrent pas d'être aussi diplômé que ça, j'ai obtenu une charge de cours grâce à mon expérience en enseignement (pas universitaire) et mes notes de maîtrise (j'ai 100 % dans les deux cours que j'ai suivis dans cette matière). Au niveau second cycle, hormis quelques exceptions, ce sont les professeurs titulaires et les chargés de cours les plus anciens qui dispensent les enseignements. Les professeurs titulaires se comptent sur les doigts de la main et les chargés de cours ont une activité professionnelle à côté de l'enseignement. Ils n'ont pas de poste fixe de chargé de cours et ils reçoivent une somme forfaitaire pour chaque charge donnée. Le nombre de charges qu'une personne peut se voir confier pour une session est variable d'une année à l'autre et chaque charge est indépendante, comme des missions.
     
    Autre solution, c'est de jouer le jeu du réseautage, prendre contact avec les gens du milieu, assister à des colloques, etc. Mais, s'il y a peu de postes, il faudra accepter le premier job qui viendra, où qu'il soit, quel qu'il soit. Je dirais même qu'à ce niveau-là, il faudrait être prêt à accepter un poste dans n'importe quel pays, plutôt que de ne penser qu'au Canada.
     
    Après j'ai un copain qui fait un post-doc ici et il est venu d'Angleterre. Je pense qu'il restera dans son université après. Peut-être que cela pourrait être une piste ? Ça montre en tout cas que c'est quand même possible. Peut-être a-t-il eu beaucoup de chance, peut-être est-il excellent, je ne sais pas, mais en tout cas il est bien ici.
  18. J'aime
    Orenda a réagi à Miss Cerise dans Nombre de pages CV ?   
    En théorie, c'est vraiment mieux de ne pas dépasser deux pages. Après, dans certains contextes, des CV plus longs sont tolérés (ex: consultant qui fait une soumission qui doit détailler ses compétences, poste à responsabilités importantes et demandant beaucoup d'expérience...)
    En gros, si le recruteur va recevoir 50-100 CV pour le poste, il ne se fera pas ch*er à lire des longs CV. Si c'est un truc plus restreint et spécialisé ca se justifie probablement.
    Essayez quand meme d'aller à l'essentiel  (pour l'anecdote, mon conjoint qui est en RH a récemment reçu un CV de 16 pages... il était moyennement content). 
  19. J'aime
    Orenda a reçu une réaction de neha dans 14 mois à Montréal   
    Bonjour,
     
    cela fait des mois que je ne me suis pas connectée. Je me suis dit que j'allais laisser un petit mot pour faire un bilan rapide de mon expérience. Je suis débordée de travail donc je vais à l'essentiel.
     
    J'ai commencé un diplôme de traduction professionnelle à Concordia en septembre 2014. J'ai été très bien accueillie et je n'ai pas regretté mon choix même si j'ai été assez déroutée par le fonctionnement de l'université ici, qui fait que ça devient vite compliqué de finir sa formation dans le temps annoncé. En fait, au moment où je suis arrivée, Concordia inaugurait sa nouvelle maîtrise en traduction professionnelle et j'ai pu faire une demande pour glisser vers ce programme. Je vais donc bientôt obtenir ma troisième maitrise. J'ai un peu l'impression d'être un cancre qui triple sa classe mais bon. J'avais aussi été prise à l'UdeM, mais, ayant déjà étudié en prépa (à Henri IV svp), à la Sorbonne et à Warwick, j'en avais ma claque des établissements prestigieux mais pète-sec, je voulais profiter de la vie. Finalement, Concordia est très bonne en traduction, victime de son propre succès même, de nombreux étudiants quittent les autres facs pour y venir. Aux derniers Jeux de la traduction, Concordia a littéralement écrasé les autres facs et remporté TOUS les prix. Donc, non seulement j'ai fait le bon choix, mais en plus je me retrouve à faire la seule maîtrise en traduction qui sera reconnue par l'Ordre des Traducteurs (OTTIAQ). Quel coup de bol !
     
    Je n'ai eu aucun mal à m'acclimater et je n'ai pas éternué une seule fois de l'hiver, je n'ai pas non plus eu de problème de dépression saisonnière comme je le craignais, en fait, je suis dans une forme olympique, je suis un peu surprise mais je me porte vraiment bien depuis que je suis ici.
     
    Mon problème principal a été de trouver du travail. Je travaillais comme traductrice pour une boîte qui payait honteusement mal (non, sérieusement, impossible de trouver plus bas, j'ai regardé) et ne respectait pas mon travail. Mais je me suis accrochée car je ne trouvais pas autre chose et en plus je me suis rendu compte que toutes les annonces pour des jobs de traducteur débutant demandent 3 ans d'expérience. Alors j'ai tenu un an et j'ai démissionné. On était alors en avril, "l'été" commençait et j'ai voulu chercher un travail. J'ai envoyé un tas de CV, je n'ai jamais eu de réponse. Pas une seule. Assez inquiète, je suis allée montrer mon CV à une conseillère d'orientation qui n'y a pas trouvé à redire. Je commençais donc à me demander quoi faire s'il était aussi difficile de trouver un poste, mais plutôt que de déprimer, j'ai fait du sport et j'ai travaillé pour moi. J'ai commencé à traduire un recueil de poésie et des articles de psychologie, j'ai lu, j'ai blogué, j'ai trouvé par hasard un groupe sur Facebook pour les jeunes langagiers (LSPC-CLEP) où j'ai trouvé des ressources, du réseautage, et où quelqu'un a posté une annonce pour une traduction de site Internet bénévole. J'ai répondu et eu la mission (car j'avais des compétences dans le domaine en question). Pour me remercier, un des bénévoles m'a demandé de lui transmettre mon CV pour sa boîte qui employait des traducteurs, sans pouvoir me garantir quoi que ce soit. Il se trouve que la boîte (une GROSSE boîte) m'a fait passer un test et m'a prise comme sous-titreuse en mai, mais sans me confier de mission. Sauf le 15 août, où ils ont commencé à me bombarder de projets. Juste avant la rentrée, bien sûr !
     
    En parallèle, j'ai commencé à m'intéresser à un sujet totalement décalé, après avoir eu un travail de terminologie à faire dessus, et totalement par hasard j'ai trouvé qu'une association spécialisée dans le domaine ouvrait tout juste une antenne au Québec. J'ai écrit pour proposer mes services. C'est rendu que je suis présentement leur directrice des communications !!
     
    J'ai aussi trouvé ma première cliente, qui me fait traduire un morceau de sa thèse de sociologie en catastrophe pour une somme modique, je le sens passer et cela me met en difficulté vis à vis de mon travail universitaire, mais c'est la vie.
     
    Cerise sur le gâteau, j'avais prévenu que je voulais faire un stage l'été prochain, mais Concordia m'a demandé si je serais volontaire pour faire un stage cet hiver car ils manquent de candidats. Je viens de réussir le test très sélectif d'une agence vraiment sympa et dynamique, et située à quelques minutes à pied de chez moi. Je me trouve donc en position d'aller demander à Concordia de me laisser faire des tutorats à la place de certains cours (il est interdit de prendre plus d'un cours en plus d'un stage, mais moi je dois prendre trois cours minimum à chaque fois, pour le visa), car bien sûr il est hors de question que j'attende 2017 pour prendre les cours que je vais manquer à cause du stage. Moi, ça m'arrange. Rendue à ma troisième maîtrise, certains cours sont vraiment trop destinés à des jeunes qui débarquent, c'est compréhensible, mais je n'y apprends rien alors que j'ai plein de projets personnels utiles à développer. Donc je vais leur dire : donnant-donnant !
     
    En résumé : après une période d'inquiétude, tout semble en train de se combiner fort joliment pour moi, donc même si je suis assez surmenée, je savoure ce moment de succès car je suis venue ici pour me reconvertir et gagner ma vie pour faire des projets qui me tiennent à cœur, alors quand j'ai vu que personne ne voulait m'employer j'ai commencé à désespérer de m'intégrer quelque part un jour. Je précise que l'agence qui me prend en stage a pour politique d'être sélective car après les stagiaires sont employés en interne. Donc c'est un progrès majeur que je suis en train de faire en ce moment car il est possible que mon avenir à moyen terme soit réglé !
     
    Je tiens à dire qu'en tant que personne Asperger (ça ne se voit pas forcément que je le suis, mais les gens voient que je suis un peu disons... différente), je me sens vraiment bien accueillie ici. Quand je demande à porter mon casque dans la salle informatique, personne ne me regarde de travers, quand je fais un faux-pas social, les gens sont compréhensifs, etc. Ça me facilite vraiment la vie. J'ai pris beaucoup d'assurance et je peux être moi-même sans qu'on me fasse remarquer toutes les deux minutes que je "fitte" moyennement. Disons que mon seul souci est que j'ai pris un tel coup de jeune ces derniers mois que les gens croient tous que je sors du Cégep alors que je suis trentenaire. Ils s'adressent à moi en conséquence et ça peut être assez ennuyeux en fait. Et quand je suis face à un mauvais prof, c'est assez délicat, ayant été prof moi-même. Parfois, j'ai envie de les virer et de faire cours à leur place, tellement ils manquent de pédagogie et d'idées.
     
    Je suis une personne qui n'a aucune idée de ce qu'est le dépaysement ou le mal du pays. Je me suis sentie chez moi ici immédiatement, et mon ancien pays ne me manque jamais, même si j'y étais bien. Pour moi, la décision de reprendre des études était un gros échec. J'avais déjà eu du mal à trouver un travail et à ne plus être dépendante de mes parents, il était humiliant de me retrouver à nouveau dans cette situation, et j'ai vraiment commencé à paniquer cet été. Je suis à présent rassurée et je peux dire que je suis très heureuse dans ma vie à Montréal.
     
    Bienvenue à tous les nouveaux et bon courage à tous car je sais que ce n'est pas tout le monde qui vit l'immigration aussi positivement.
  20. J'aime
    Orenda a reçu une réaction de Krinele dans 14 mois à Montréal   
    Bonjour,
     
    cela fait des mois que je ne me suis pas connectée. Je me suis dit que j'allais laisser un petit mot pour faire un bilan rapide de mon expérience. Je suis débordée de travail donc je vais à l'essentiel.
     
    J'ai commencé un diplôme de traduction professionnelle à Concordia en septembre 2014. J'ai été très bien accueillie et je n'ai pas regretté mon choix même si j'ai été assez déroutée par le fonctionnement de l'université ici, qui fait que ça devient vite compliqué de finir sa formation dans le temps annoncé. En fait, au moment où je suis arrivée, Concordia inaugurait sa nouvelle maîtrise en traduction professionnelle et j'ai pu faire une demande pour glisser vers ce programme. Je vais donc bientôt obtenir ma troisième maitrise. J'ai un peu l'impression d'être un cancre qui triple sa classe mais bon. J'avais aussi été prise à l'UdeM, mais, ayant déjà étudié en prépa (à Henri IV svp), à la Sorbonne et à Warwick, j'en avais ma claque des établissements prestigieux mais pète-sec, je voulais profiter de la vie. Finalement, Concordia est très bonne en traduction, victime de son propre succès même, de nombreux étudiants quittent les autres facs pour y venir. Aux derniers Jeux de la traduction, Concordia a littéralement écrasé les autres facs et remporté TOUS les prix. Donc, non seulement j'ai fait le bon choix, mais en plus je me retrouve à faire la seule maîtrise en traduction qui sera reconnue par l'Ordre des Traducteurs (OTTIAQ). Quel coup de bol !
     
    Je n'ai eu aucun mal à m'acclimater et je n'ai pas éternué une seule fois de l'hiver, je n'ai pas non plus eu de problème de dépression saisonnière comme je le craignais, en fait, je suis dans une forme olympique, je suis un peu surprise mais je me porte vraiment bien depuis que je suis ici.
     
    Mon problème principal a été de trouver du travail. Je travaillais comme traductrice pour une boîte qui payait honteusement mal (non, sérieusement, impossible de trouver plus bas, j'ai regardé) et ne respectait pas mon travail. Mais je me suis accrochée car je ne trouvais pas autre chose et en plus je me suis rendu compte que toutes les annonces pour des jobs de traducteur débutant demandent 3 ans d'expérience. Alors j'ai tenu un an et j'ai démissionné. On était alors en avril, "l'été" commençait et j'ai voulu chercher un travail. J'ai envoyé un tas de CV, je n'ai jamais eu de réponse. Pas une seule. Assez inquiète, je suis allée montrer mon CV à une conseillère d'orientation qui n'y a pas trouvé à redire. Je commençais donc à me demander quoi faire s'il était aussi difficile de trouver un poste, mais plutôt que de déprimer, j'ai fait du sport et j'ai travaillé pour moi. J'ai commencé à traduire un recueil de poésie et des articles de psychologie, j'ai lu, j'ai blogué, j'ai trouvé par hasard un groupe sur Facebook pour les jeunes langagiers (LSPC-CLEP) où j'ai trouvé des ressources, du réseautage, et où quelqu'un a posté une annonce pour une traduction de site Internet bénévole. J'ai répondu et eu la mission (car j'avais des compétences dans le domaine en question). Pour me remercier, un des bénévoles m'a demandé de lui transmettre mon CV pour sa boîte qui employait des traducteurs, sans pouvoir me garantir quoi que ce soit. Il se trouve que la boîte (une GROSSE boîte) m'a fait passer un test et m'a prise comme sous-titreuse en mai, mais sans me confier de mission. Sauf le 15 août, où ils ont commencé à me bombarder de projets. Juste avant la rentrée, bien sûr !
     
    En parallèle, j'ai commencé à m'intéresser à un sujet totalement décalé, après avoir eu un travail de terminologie à faire dessus, et totalement par hasard j'ai trouvé qu'une association spécialisée dans le domaine ouvrait tout juste une antenne au Québec. J'ai écrit pour proposer mes services. C'est rendu que je suis présentement leur directrice des communications !!
     
    J'ai aussi trouvé ma première cliente, qui me fait traduire un morceau de sa thèse de sociologie en catastrophe pour une somme modique, je le sens passer et cela me met en difficulté vis à vis de mon travail universitaire, mais c'est la vie.
     
    Cerise sur le gâteau, j'avais prévenu que je voulais faire un stage l'été prochain, mais Concordia m'a demandé si je serais volontaire pour faire un stage cet hiver car ils manquent de candidats. Je viens de réussir le test très sélectif d'une agence vraiment sympa et dynamique, et située à quelques minutes à pied de chez moi. Je me trouve donc en position d'aller demander à Concordia de me laisser faire des tutorats à la place de certains cours (il est interdit de prendre plus d'un cours en plus d'un stage, mais moi je dois prendre trois cours minimum à chaque fois, pour le visa), car bien sûr il est hors de question que j'attende 2017 pour prendre les cours que je vais manquer à cause du stage. Moi, ça m'arrange. Rendue à ma troisième maîtrise, certains cours sont vraiment trop destinés à des jeunes qui débarquent, c'est compréhensible, mais je n'y apprends rien alors que j'ai plein de projets personnels utiles à développer. Donc je vais leur dire : donnant-donnant !
     
    En résumé : après une période d'inquiétude, tout semble en train de se combiner fort joliment pour moi, donc même si je suis assez surmenée, je savoure ce moment de succès car je suis venue ici pour me reconvertir et gagner ma vie pour faire des projets qui me tiennent à cœur, alors quand j'ai vu que personne ne voulait m'employer j'ai commencé à désespérer de m'intégrer quelque part un jour. Je précise que l'agence qui me prend en stage a pour politique d'être sélective car après les stagiaires sont employés en interne. Donc c'est un progrès majeur que je suis en train de faire en ce moment car il est possible que mon avenir à moyen terme soit réglé !
     
    Je tiens à dire qu'en tant que personne Asperger (ça ne se voit pas forcément que je le suis, mais les gens voient que je suis un peu disons... différente), je me sens vraiment bien accueillie ici. Quand je demande à porter mon casque dans la salle informatique, personne ne me regarde de travers, quand je fais un faux-pas social, les gens sont compréhensifs, etc. Ça me facilite vraiment la vie. J'ai pris beaucoup d'assurance et je peux être moi-même sans qu'on me fasse remarquer toutes les deux minutes que je "fitte" moyennement. Disons que mon seul souci est que j'ai pris un tel coup de jeune ces derniers mois que les gens croient tous que je sors du Cégep alors que je suis trentenaire. Ils s'adressent à moi en conséquence et ça peut être assez ennuyeux en fait. Et quand je suis face à un mauvais prof, c'est assez délicat, ayant été prof moi-même. Parfois, j'ai envie de les virer et de faire cours à leur place, tellement ils manquent de pédagogie et d'idées.
     
    Je suis une personne qui n'a aucune idée de ce qu'est le dépaysement ou le mal du pays. Je me suis sentie chez moi ici immédiatement, et mon ancien pays ne me manque jamais, même si j'y étais bien. Pour moi, la décision de reprendre des études était un gros échec. J'avais déjà eu du mal à trouver un travail et à ne plus être dépendante de mes parents, il était humiliant de me retrouver à nouveau dans cette situation, et j'ai vraiment commencé à paniquer cet été. Je suis à présent rassurée et je peux dire que je suis très heureuse dans ma vie à Montréal.
     
    Bienvenue à tous les nouveaux et bon courage à tous car je sais que ce n'est pas tout le monde qui vit l'immigration aussi positivement.
  21. J'aime
    Orenda a reçu une réaction de lorelai dans 14 mois à Montréal   
    Bonjour,
     
    cela fait des mois que je ne me suis pas connectée. Je me suis dit que j'allais laisser un petit mot pour faire un bilan rapide de mon expérience. Je suis débordée de travail donc je vais à l'essentiel.
     
    J'ai commencé un diplôme de traduction professionnelle à Concordia en septembre 2014. J'ai été très bien accueillie et je n'ai pas regretté mon choix même si j'ai été assez déroutée par le fonctionnement de l'université ici, qui fait que ça devient vite compliqué de finir sa formation dans le temps annoncé. En fait, au moment où je suis arrivée, Concordia inaugurait sa nouvelle maîtrise en traduction professionnelle et j'ai pu faire une demande pour glisser vers ce programme. Je vais donc bientôt obtenir ma troisième maitrise. J'ai un peu l'impression d'être un cancre qui triple sa classe mais bon. J'avais aussi été prise à l'UdeM, mais, ayant déjà étudié en prépa (à Henri IV svp), à la Sorbonne et à Warwick, j'en avais ma claque des établissements prestigieux mais pète-sec, je voulais profiter de la vie. Finalement, Concordia est très bonne en traduction, victime de son propre succès même, de nombreux étudiants quittent les autres facs pour y venir. Aux derniers Jeux de la traduction, Concordia a littéralement écrasé les autres facs et remporté TOUS les prix. Donc, non seulement j'ai fait le bon choix, mais en plus je me retrouve à faire la seule maîtrise en traduction qui sera reconnue par l'Ordre des Traducteurs (OTTIAQ). Quel coup de bol !
     
    Je n'ai eu aucun mal à m'acclimater et je n'ai pas éternué une seule fois de l'hiver, je n'ai pas non plus eu de problème de dépression saisonnière comme je le craignais, en fait, je suis dans une forme olympique, je suis un peu surprise mais je me porte vraiment bien depuis que je suis ici.
     
    Mon problème principal a été de trouver du travail. Je travaillais comme traductrice pour une boîte qui payait honteusement mal (non, sérieusement, impossible de trouver plus bas, j'ai regardé) et ne respectait pas mon travail. Mais je me suis accrochée car je ne trouvais pas autre chose et en plus je me suis rendu compte que toutes les annonces pour des jobs de traducteur débutant demandent 3 ans d'expérience. Alors j'ai tenu un an et j'ai démissionné. On était alors en avril, "l'été" commençait et j'ai voulu chercher un travail. J'ai envoyé un tas de CV, je n'ai jamais eu de réponse. Pas une seule. Assez inquiète, je suis allée montrer mon CV à une conseillère d'orientation qui n'y a pas trouvé à redire. Je commençais donc à me demander quoi faire s'il était aussi difficile de trouver un poste, mais plutôt que de déprimer, j'ai fait du sport et j'ai travaillé pour moi. J'ai commencé à traduire un recueil de poésie et des articles de psychologie, j'ai lu, j'ai blogué, j'ai trouvé par hasard un groupe sur Facebook pour les jeunes langagiers (LSPC-CLEP) où j'ai trouvé des ressources, du réseautage, et où quelqu'un a posté une annonce pour une traduction de site Internet bénévole. J'ai répondu et eu la mission (car j'avais des compétences dans le domaine en question). Pour me remercier, un des bénévoles m'a demandé de lui transmettre mon CV pour sa boîte qui employait des traducteurs, sans pouvoir me garantir quoi que ce soit. Il se trouve que la boîte (une GROSSE boîte) m'a fait passer un test et m'a prise comme sous-titreuse en mai, mais sans me confier de mission. Sauf le 15 août, où ils ont commencé à me bombarder de projets. Juste avant la rentrée, bien sûr !
     
    En parallèle, j'ai commencé à m'intéresser à un sujet totalement décalé, après avoir eu un travail de terminologie à faire dessus, et totalement par hasard j'ai trouvé qu'une association spécialisée dans le domaine ouvrait tout juste une antenne au Québec. J'ai écrit pour proposer mes services. C'est rendu que je suis présentement leur directrice des communications !!
     
    J'ai aussi trouvé ma première cliente, qui me fait traduire un morceau de sa thèse de sociologie en catastrophe pour une somme modique, je le sens passer et cela me met en difficulté vis à vis de mon travail universitaire, mais c'est la vie.
     
    Cerise sur le gâteau, j'avais prévenu que je voulais faire un stage l'été prochain, mais Concordia m'a demandé si je serais volontaire pour faire un stage cet hiver car ils manquent de candidats. Je viens de réussir le test très sélectif d'une agence vraiment sympa et dynamique, et située à quelques minutes à pied de chez moi. Je me trouve donc en position d'aller demander à Concordia de me laisser faire des tutorats à la place de certains cours (il est interdit de prendre plus d'un cours en plus d'un stage, mais moi je dois prendre trois cours minimum à chaque fois, pour le visa), car bien sûr il est hors de question que j'attende 2017 pour prendre les cours que je vais manquer à cause du stage. Moi, ça m'arrange. Rendue à ma troisième maîtrise, certains cours sont vraiment trop destinés à des jeunes qui débarquent, c'est compréhensible, mais je n'y apprends rien alors que j'ai plein de projets personnels utiles à développer. Donc je vais leur dire : donnant-donnant !
     
    En résumé : après une période d'inquiétude, tout semble en train de se combiner fort joliment pour moi, donc même si je suis assez surmenée, je savoure ce moment de succès car je suis venue ici pour me reconvertir et gagner ma vie pour faire des projets qui me tiennent à cœur, alors quand j'ai vu que personne ne voulait m'employer j'ai commencé à désespérer de m'intégrer quelque part un jour. Je précise que l'agence qui me prend en stage a pour politique d'être sélective car après les stagiaires sont employés en interne. Donc c'est un progrès majeur que je suis en train de faire en ce moment car il est possible que mon avenir à moyen terme soit réglé !
     
    Je tiens à dire qu'en tant que personne Asperger (ça ne se voit pas forcément que je le suis, mais les gens voient que je suis un peu disons... différente), je me sens vraiment bien accueillie ici. Quand je demande à porter mon casque dans la salle informatique, personne ne me regarde de travers, quand je fais un faux-pas social, les gens sont compréhensifs, etc. Ça me facilite vraiment la vie. J'ai pris beaucoup d'assurance et je peux être moi-même sans qu'on me fasse remarquer toutes les deux minutes que je "fitte" moyennement. Disons que mon seul souci est que j'ai pris un tel coup de jeune ces derniers mois que les gens croient tous que je sors du Cégep alors que je suis trentenaire. Ils s'adressent à moi en conséquence et ça peut être assez ennuyeux en fait. Et quand je suis face à un mauvais prof, c'est assez délicat, ayant été prof moi-même. Parfois, j'ai envie de les virer et de faire cours à leur place, tellement ils manquent de pédagogie et d'idées.
     
    Je suis une personne qui n'a aucune idée de ce qu'est le dépaysement ou le mal du pays. Je me suis sentie chez moi ici immédiatement, et mon ancien pays ne me manque jamais, même si j'y étais bien. Pour moi, la décision de reprendre des études était un gros échec. J'avais déjà eu du mal à trouver un travail et à ne plus être dépendante de mes parents, il était humiliant de me retrouver à nouveau dans cette situation, et j'ai vraiment commencé à paniquer cet été. Je suis à présent rassurée et je peux dire que je suis très heureuse dans ma vie à Montréal.
     
    Bienvenue à tous les nouveaux et bon courage à tous car je sais que ce n'est pas tout le monde qui vit l'immigration aussi positivement.
  22. J'aime
    Orenda a reçu une réaction de Mapiki3 dans 14 mois à Montréal   
    Bonjour,
     
    cela fait des mois que je ne me suis pas connectée. Je me suis dit que j'allais laisser un petit mot pour faire un bilan rapide de mon expérience. Je suis débordée de travail donc je vais à l'essentiel.
     
    J'ai commencé un diplôme de traduction professionnelle à Concordia en septembre 2014. J'ai été très bien accueillie et je n'ai pas regretté mon choix même si j'ai été assez déroutée par le fonctionnement de l'université ici, qui fait que ça devient vite compliqué de finir sa formation dans le temps annoncé. En fait, au moment où je suis arrivée, Concordia inaugurait sa nouvelle maîtrise en traduction professionnelle et j'ai pu faire une demande pour glisser vers ce programme. Je vais donc bientôt obtenir ma troisième maitrise. J'ai un peu l'impression d'être un cancre qui triple sa classe mais bon. J'avais aussi été prise à l'UdeM, mais, ayant déjà étudié en prépa (à Henri IV svp), à la Sorbonne et à Warwick, j'en avais ma claque des établissements prestigieux mais pète-sec, je voulais profiter de la vie. Finalement, Concordia est très bonne en traduction, victime de son propre succès même, de nombreux étudiants quittent les autres facs pour y venir. Aux derniers Jeux de la traduction, Concordia a littéralement écrasé les autres facs et remporté TOUS les prix. Donc, non seulement j'ai fait le bon choix, mais en plus je me retrouve à faire la seule maîtrise en traduction qui sera reconnue par l'Ordre des Traducteurs (OTTIAQ). Quel coup de bol !
     
    Je n'ai eu aucun mal à m'acclimater et je n'ai pas éternué une seule fois de l'hiver, je n'ai pas non plus eu de problème de dépression saisonnière comme je le craignais, en fait, je suis dans une forme olympique, je suis un peu surprise mais je me porte vraiment bien depuis que je suis ici.
     
    Mon problème principal a été de trouver du travail. Je travaillais comme traductrice pour une boîte qui payait honteusement mal (non, sérieusement, impossible de trouver plus bas, j'ai regardé) et ne respectait pas mon travail. Mais je me suis accrochée car je ne trouvais pas autre chose et en plus je me suis rendu compte que toutes les annonces pour des jobs de traducteur débutant demandent 3 ans d'expérience. Alors j'ai tenu un an et j'ai démissionné. On était alors en avril, "l'été" commençait et j'ai voulu chercher un travail. J'ai envoyé un tas de CV, je n'ai jamais eu de réponse. Pas une seule. Assez inquiète, je suis allée montrer mon CV à une conseillère d'orientation qui n'y a pas trouvé à redire. Je commençais donc à me demander quoi faire s'il était aussi difficile de trouver un poste, mais plutôt que de déprimer, j'ai fait du sport et j'ai travaillé pour moi. J'ai commencé à traduire un recueil de poésie et des articles de psychologie, j'ai lu, j'ai blogué, j'ai trouvé par hasard un groupe sur Facebook pour les jeunes langagiers (LSPC-CLEP) où j'ai trouvé des ressources, du réseautage, et où quelqu'un a posté une annonce pour une traduction de site Internet bénévole. J'ai répondu et eu la mission (car j'avais des compétences dans le domaine en question). Pour me remercier, un des bénévoles m'a demandé de lui transmettre mon CV pour sa boîte qui employait des traducteurs, sans pouvoir me garantir quoi que ce soit. Il se trouve que la boîte (une GROSSE boîte) m'a fait passer un test et m'a prise comme sous-titreuse en mai, mais sans me confier de mission. Sauf le 15 août, où ils ont commencé à me bombarder de projets. Juste avant la rentrée, bien sûr !
     
    En parallèle, j'ai commencé à m'intéresser à un sujet totalement décalé, après avoir eu un travail de terminologie à faire dessus, et totalement par hasard j'ai trouvé qu'une association spécialisée dans le domaine ouvrait tout juste une antenne au Québec. J'ai écrit pour proposer mes services. C'est rendu que je suis présentement leur directrice des communications !!
     
    J'ai aussi trouvé ma première cliente, qui me fait traduire un morceau de sa thèse de sociologie en catastrophe pour une somme modique, je le sens passer et cela me met en difficulté vis à vis de mon travail universitaire, mais c'est la vie.
     
    Cerise sur le gâteau, j'avais prévenu que je voulais faire un stage l'été prochain, mais Concordia m'a demandé si je serais volontaire pour faire un stage cet hiver car ils manquent de candidats. Je viens de réussir le test très sélectif d'une agence vraiment sympa et dynamique, et située à quelques minutes à pied de chez moi. Je me trouve donc en position d'aller demander à Concordia de me laisser faire des tutorats à la place de certains cours (il est interdit de prendre plus d'un cours en plus d'un stage, mais moi je dois prendre trois cours minimum à chaque fois, pour le visa), car bien sûr il est hors de question que j'attende 2017 pour prendre les cours que je vais manquer à cause du stage. Moi, ça m'arrange. Rendue à ma troisième maîtrise, certains cours sont vraiment trop destinés à des jeunes qui débarquent, c'est compréhensible, mais je n'y apprends rien alors que j'ai plein de projets personnels utiles à développer. Donc je vais leur dire : donnant-donnant !
     
    En résumé : après une période d'inquiétude, tout semble en train de se combiner fort joliment pour moi, donc même si je suis assez surmenée, je savoure ce moment de succès car je suis venue ici pour me reconvertir et gagner ma vie pour faire des projets qui me tiennent à cœur, alors quand j'ai vu que personne ne voulait m'employer j'ai commencé à désespérer de m'intégrer quelque part un jour. Je précise que l'agence qui me prend en stage a pour politique d'être sélective car après les stagiaires sont employés en interne. Donc c'est un progrès majeur que je suis en train de faire en ce moment car il est possible que mon avenir à moyen terme soit réglé !
     
    Je tiens à dire qu'en tant que personne Asperger (ça ne se voit pas forcément que je le suis, mais les gens voient que je suis un peu disons... différente), je me sens vraiment bien accueillie ici. Quand je demande à porter mon casque dans la salle informatique, personne ne me regarde de travers, quand je fais un faux-pas social, les gens sont compréhensifs, etc. Ça me facilite vraiment la vie. J'ai pris beaucoup d'assurance et je peux être moi-même sans qu'on me fasse remarquer toutes les deux minutes que je "fitte" moyennement. Disons que mon seul souci est que j'ai pris un tel coup de jeune ces derniers mois que les gens croient tous que je sors du Cégep alors que je suis trentenaire. Ils s'adressent à moi en conséquence et ça peut être assez ennuyeux en fait. Et quand je suis face à un mauvais prof, c'est assez délicat, ayant été prof moi-même. Parfois, j'ai envie de les virer et de faire cours à leur place, tellement ils manquent de pédagogie et d'idées.
     
    Je suis une personne qui n'a aucune idée de ce qu'est le dépaysement ou le mal du pays. Je me suis sentie chez moi ici immédiatement, et mon ancien pays ne me manque jamais, même si j'y étais bien. Pour moi, la décision de reprendre des études était un gros échec. J'avais déjà eu du mal à trouver un travail et à ne plus être dépendante de mes parents, il était humiliant de me retrouver à nouveau dans cette situation, et j'ai vraiment commencé à paniquer cet été. Je suis à présent rassurée et je peux dire que je suis très heureuse dans ma vie à Montréal.
     
    Bienvenue à tous les nouveaux et bon courage à tous car je sais que ce n'est pas tout le monde qui vit l'immigration aussi positivement.
  23. J'aime
    Orenda a reçu une réaction de Harry Haller dans 14 mois à Montréal   
    Bonjour,
     
    cela fait des mois que je ne me suis pas connectée. Je me suis dit que j'allais laisser un petit mot pour faire un bilan rapide de mon expérience. Je suis débordée de travail donc je vais à l'essentiel.
     
    J'ai commencé un diplôme de traduction professionnelle à Concordia en septembre 2014. J'ai été très bien accueillie et je n'ai pas regretté mon choix même si j'ai été assez déroutée par le fonctionnement de l'université ici, qui fait que ça devient vite compliqué de finir sa formation dans le temps annoncé. En fait, au moment où je suis arrivée, Concordia inaugurait sa nouvelle maîtrise en traduction professionnelle et j'ai pu faire une demande pour glisser vers ce programme. Je vais donc bientôt obtenir ma troisième maitrise. J'ai un peu l'impression d'être un cancre qui triple sa classe mais bon. J'avais aussi été prise à l'UdeM, mais, ayant déjà étudié en prépa (à Henri IV svp), à la Sorbonne et à Warwick, j'en avais ma claque des établissements prestigieux mais pète-sec, je voulais profiter de la vie. Finalement, Concordia est très bonne en traduction, victime de son propre succès même, de nombreux étudiants quittent les autres facs pour y venir. Aux derniers Jeux de la traduction, Concordia a littéralement écrasé les autres facs et remporté TOUS les prix. Donc, non seulement j'ai fait le bon choix, mais en plus je me retrouve à faire la seule maîtrise en traduction qui sera reconnue par l'Ordre des Traducteurs (OTTIAQ). Quel coup de bol !
     
    Je n'ai eu aucun mal à m'acclimater et je n'ai pas éternué une seule fois de l'hiver, je n'ai pas non plus eu de problème de dépression saisonnière comme je le craignais, en fait, je suis dans une forme olympique, je suis un peu surprise mais je me porte vraiment bien depuis que je suis ici.
     
    Mon problème principal a été de trouver du travail. Je travaillais comme traductrice pour une boîte qui payait honteusement mal (non, sérieusement, impossible de trouver plus bas, j'ai regardé) et ne respectait pas mon travail. Mais je me suis accrochée car je ne trouvais pas autre chose et en plus je me suis rendu compte que toutes les annonces pour des jobs de traducteur débutant demandent 3 ans d'expérience. Alors j'ai tenu un an et j'ai démissionné. On était alors en avril, "l'été" commençait et j'ai voulu chercher un travail. J'ai envoyé un tas de CV, je n'ai jamais eu de réponse. Pas une seule. Assez inquiète, je suis allée montrer mon CV à une conseillère d'orientation qui n'y a pas trouvé à redire. Je commençais donc à me demander quoi faire s'il était aussi difficile de trouver un poste, mais plutôt que de déprimer, j'ai fait du sport et j'ai travaillé pour moi. J'ai commencé à traduire un recueil de poésie et des articles de psychologie, j'ai lu, j'ai blogué, j'ai trouvé par hasard un groupe sur Facebook pour les jeunes langagiers (LSPC-CLEP) où j'ai trouvé des ressources, du réseautage, et où quelqu'un a posté une annonce pour une traduction de site Internet bénévole. J'ai répondu et eu la mission (car j'avais des compétences dans le domaine en question). Pour me remercier, un des bénévoles m'a demandé de lui transmettre mon CV pour sa boîte qui employait des traducteurs, sans pouvoir me garantir quoi que ce soit. Il se trouve que la boîte (une GROSSE boîte) m'a fait passer un test et m'a prise comme sous-titreuse en mai, mais sans me confier de mission. Sauf le 15 août, où ils ont commencé à me bombarder de projets. Juste avant la rentrée, bien sûr !
     
    En parallèle, j'ai commencé à m'intéresser à un sujet totalement décalé, après avoir eu un travail de terminologie à faire dessus, et totalement par hasard j'ai trouvé qu'une association spécialisée dans le domaine ouvrait tout juste une antenne au Québec. J'ai écrit pour proposer mes services. C'est rendu que je suis présentement leur directrice des communications !!
     
    J'ai aussi trouvé ma première cliente, qui me fait traduire un morceau de sa thèse de sociologie en catastrophe pour une somme modique, je le sens passer et cela me met en difficulté vis à vis de mon travail universitaire, mais c'est la vie.
     
    Cerise sur le gâteau, j'avais prévenu que je voulais faire un stage l'été prochain, mais Concordia m'a demandé si je serais volontaire pour faire un stage cet hiver car ils manquent de candidats. Je viens de réussir le test très sélectif d'une agence vraiment sympa et dynamique, et située à quelques minutes à pied de chez moi. Je me trouve donc en position d'aller demander à Concordia de me laisser faire des tutorats à la place de certains cours (il est interdit de prendre plus d'un cours en plus d'un stage, mais moi je dois prendre trois cours minimum à chaque fois, pour le visa), car bien sûr il est hors de question que j'attende 2017 pour prendre les cours que je vais manquer à cause du stage. Moi, ça m'arrange. Rendue à ma troisième maîtrise, certains cours sont vraiment trop destinés à des jeunes qui débarquent, c'est compréhensible, mais je n'y apprends rien alors que j'ai plein de projets personnels utiles à développer. Donc je vais leur dire : donnant-donnant !
     
    En résumé : après une période d'inquiétude, tout semble en train de se combiner fort joliment pour moi, donc même si je suis assez surmenée, je savoure ce moment de succès car je suis venue ici pour me reconvertir et gagner ma vie pour faire des projets qui me tiennent à cœur, alors quand j'ai vu que personne ne voulait m'employer j'ai commencé à désespérer de m'intégrer quelque part un jour. Je précise que l'agence qui me prend en stage a pour politique d'être sélective car après les stagiaires sont employés en interne. Donc c'est un progrès majeur que je suis en train de faire en ce moment car il est possible que mon avenir à moyen terme soit réglé !
     
    Je tiens à dire qu'en tant que personne Asperger (ça ne se voit pas forcément que je le suis, mais les gens voient que je suis un peu disons... différente), je me sens vraiment bien accueillie ici. Quand je demande à porter mon casque dans la salle informatique, personne ne me regarde de travers, quand je fais un faux-pas social, les gens sont compréhensifs, etc. Ça me facilite vraiment la vie. J'ai pris beaucoup d'assurance et je peux être moi-même sans qu'on me fasse remarquer toutes les deux minutes que je "fitte" moyennement. Disons que mon seul souci est que j'ai pris un tel coup de jeune ces derniers mois que les gens croient tous que je sors du Cégep alors que je suis trentenaire. Ils s'adressent à moi en conséquence et ça peut être assez ennuyeux en fait. Et quand je suis face à un mauvais prof, c'est assez délicat, ayant été prof moi-même. Parfois, j'ai envie de les virer et de faire cours à leur place, tellement ils manquent de pédagogie et d'idées.
     
    Je suis une personne qui n'a aucune idée de ce qu'est le dépaysement ou le mal du pays. Je me suis sentie chez moi ici immédiatement, et mon ancien pays ne me manque jamais, même si j'y étais bien. Pour moi, la décision de reprendre des études était un gros échec. J'avais déjà eu du mal à trouver un travail et à ne plus être dépendante de mes parents, il était humiliant de me retrouver à nouveau dans cette situation, et j'ai vraiment commencé à paniquer cet été. Je suis à présent rassurée et je peux dire que je suis très heureuse dans ma vie à Montréal.
     
    Bienvenue à tous les nouveaux et bon courage à tous car je sais que ce n'est pas tout le monde qui vit l'immigration aussi positivement.
  24. J'aime
    Orenda a reçu une réaction de Lampa dans 14 mois à Montréal   
    Bonjour,
     
    cela fait des mois que je ne me suis pas connectée. Je me suis dit que j'allais laisser un petit mot pour faire un bilan rapide de mon expérience. Je suis débordée de travail donc je vais à l'essentiel.
     
    J'ai commencé un diplôme de traduction professionnelle à Concordia en septembre 2014. J'ai été très bien accueillie et je n'ai pas regretté mon choix même si j'ai été assez déroutée par le fonctionnement de l'université ici, qui fait que ça devient vite compliqué de finir sa formation dans le temps annoncé. En fait, au moment où je suis arrivée, Concordia inaugurait sa nouvelle maîtrise en traduction professionnelle et j'ai pu faire une demande pour glisser vers ce programme. Je vais donc bientôt obtenir ma troisième maitrise. J'ai un peu l'impression d'être un cancre qui triple sa classe mais bon. J'avais aussi été prise à l'UdeM, mais, ayant déjà étudié en prépa (à Henri IV svp), à la Sorbonne et à Warwick, j'en avais ma claque des établissements prestigieux mais pète-sec, je voulais profiter de la vie. Finalement, Concordia est très bonne en traduction, victime de son propre succès même, de nombreux étudiants quittent les autres facs pour y venir. Aux derniers Jeux de la traduction, Concordia a littéralement écrasé les autres facs et remporté TOUS les prix. Donc, non seulement j'ai fait le bon choix, mais en plus je me retrouve à faire la seule maîtrise en traduction qui sera reconnue par l'Ordre des Traducteurs (OTTIAQ). Quel coup de bol !
     
    Je n'ai eu aucun mal à m'acclimater et je n'ai pas éternué une seule fois de l'hiver, je n'ai pas non plus eu de problème de dépression saisonnière comme je le craignais, en fait, je suis dans une forme olympique, je suis un peu surprise mais je me porte vraiment bien depuis que je suis ici.
     
    Mon problème principal a été de trouver du travail. Je travaillais comme traductrice pour une boîte qui payait honteusement mal (non, sérieusement, impossible de trouver plus bas, j'ai regardé) et ne respectait pas mon travail. Mais je me suis accrochée car je ne trouvais pas autre chose et en plus je me suis rendu compte que toutes les annonces pour des jobs de traducteur débutant demandent 3 ans d'expérience. Alors j'ai tenu un an et j'ai démissionné. On était alors en avril, "l'été" commençait et j'ai voulu chercher un travail. J'ai envoyé un tas de CV, je n'ai jamais eu de réponse. Pas une seule. Assez inquiète, je suis allée montrer mon CV à une conseillère d'orientation qui n'y a pas trouvé à redire. Je commençais donc à me demander quoi faire s'il était aussi difficile de trouver un poste, mais plutôt que de déprimer, j'ai fait du sport et j'ai travaillé pour moi. J'ai commencé à traduire un recueil de poésie et des articles de psychologie, j'ai lu, j'ai blogué, j'ai trouvé par hasard un groupe sur Facebook pour les jeunes langagiers (LSPC-CLEP) où j'ai trouvé des ressources, du réseautage, et où quelqu'un a posté une annonce pour une traduction de site Internet bénévole. J'ai répondu et eu la mission (car j'avais des compétences dans le domaine en question). Pour me remercier, un des bénévoles m'a demandé de lui transmettre mon CV pour sa boîte qui employait des traducteurs, sans pouvoir me garantir quoi que ce soit. Il se trouve que la boîte (une GROSSE boîte) m'a fait passer un test et m'a prise comme sous-titreuse en mai, mais sans me confier de mission. Sauf le 15 août, où ils ont commencé à me bombarder de projets. Juste avant la rentrée, bien sûr !
     
    En parallèle, j'ai commencé à m'intéresser à un sujet totalement décalé, après avoir eu un travail de terminologie à faire dessus, et totalement par hasard j'ai trouvé qu'une association spécialisée dans le domaine ouvrait tout juste une antenne au Québec. J'ai écrit pour proposer mes services. C'est rendu que je suis présentement leur directrice des communications !!
     
    J'ai aussi trouvé ma première cliente, qui me fait traduire un morceau de sa thèse de sociologie en catastrophe pour une somme modique, je le sens passer et cela me met en difficulté vis à vis de mon travail universitaire, mais c'est la vie.
     
    Cerise sur le gâteau, j'avais prévenu que je voulais faire un stage l'été prochain, mais Concordia m'a demandé si je serais volontaire pour faire un stage cet hiver car ils manquent de candidats. Je viens de réussir le test très sélectif d'une agence vraiment sympa et dynamique, et située à quelques minutes à pied de chez moi. Je me trouve donc en position d'aller demander à Concordia de me laisser faire des tutorats à la place de certains cours (il est interdit de prendre plus d'un cours en plus d'un stage, mais moi je dois prendre trois cours minimum à chaque fois, pour le visa), car bien sûr il est hors de question que j'attende 2017 pour prendre les cours que je vais manquer à cause du stage. Moi, ça m'arrange. Rendue à ma troisième maîtrise, certains cours sont vraiment trop destinés à des jeunes qui débarquent, c'est compréhensible, mais je n'y apprends rien alors que j'ai plein de projets personnels utiles à développer. Donc je vais leur dire : donnant-donnant !
     
    En résumé : après une période d'inquiétude, tout semble en train de se combiner fort joliment pour moi, donc même si je suis assez surmenée, je savoure ce moment de succès car je suis venue ici pour me reconvertir et gagner ma vie pour faire des projets qui me tiennent à cœur, alors quand j'ai vu que personne ne voulait m'employer j'ai commencé à désespérer de m'intégrer quelque part un jour. Je précise que l'agence qui me prend en stage a pour politique d'être sélective car après les stagiaires sont employés en interne. Donc c'est un progrès majeur que je suis en train de faire en ce moment car il est possible que mon avenir à moyen terme soit réglé !
     
    Je tiens à dire qu'en tant que personne Asperger (ça ne se voit pas forcément que je le suis, mais les gens voient que je suis un peu disons... différente), je me sens vraiment bien accueillie ici. Quand je demande à porter mon casque dans la salle informatique, personne ne me regarde de travers, quand je fais un faux-pas social, les gens sont compréhensifs, etc. Ça me facilite vraiment la vie. J'ai pris beaucoup d'assurance et je peux être moi-même sans qu'on me fasse remarquer toutes les deux minutes que je "fitte" moyennement. Disons que mon seul souci est que j'ai pris un tel coup de jeune ces derniers mois que les gens croient tous que je sors du Cégep alors que je suis trentenaire. Ils s'adressent à moi en conséquence et ça peut être assez ennuyeux en fait. Et quand je suis face à un mauvais prof, c'est assez délicat, ayant été prof moi-même. Parfois, j'ai envie de les virer et de faire cours à leur place, tellement ils manquent de pédagogie et d'idées.
     
    Je suis une personne qui n'a aucune idée de ce qu'est le dépaysement ou le mal du pays. Je me suis sentie chez moi ici immédiatement, et mon ancien pays ne me manque jamais, même si j'y étais bien. Pour moi, la décision de reprendre des études était un gros échec. J'avais déjà eu du mal à trouver un travail et à ne plus être dépendante de mes parents, il était humiliant de me retrouver à nouveau dans cette situation, et j'ai vraiment commencé à paniquer cet été. Je suis à présent rassurée et je peux dire que je suis très heureuse dans ma vie à Montréal.
     
    Bienvenue à tous les nouveaux et bon courage à tous car je sais que ce n'est pas tout le monde qui vit l'immigration aussi positivement.
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    Orenda a réagi à Mapiki dans Bilan après un an et demi : je crève de solitude   
    Elle n'a tendu aucun bâton, elle a juste ouvert son coeur. C'est vous, parce que vous la voyez fragile, qui foncez et donnez des coups. C'est moche.
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