Habitués man_ofthe_world Posté(e) 6 mars 2010 Habitués Posté(e) 6 mars 2010 pour quoi nos amis Francais doivent ce justifier, pour leur français, je rencontre des français sur mon lieu de travail, a montreal, et des fois on ont la manie de s'excuser de leur (maudit accent) , cette autoflagelation répétée, pour quoi. c'est le meilleure français qui soit, et vous vous en excuser? vous allez me dire, on est au Québec, mais les gens dans le monde qui parle un français correcte et sans entorse majeur a la langue de Molière sont assez nombreux dans le monde, pour ne citer que les pays ayant une histoire longues et parfois tourmentée avec la France, comme le continent africain. soyez vous meme, avec le respect que nous devons au Québécois, qui sont des gens d'un grand sens des réalités. Citer
Habitués Azarielle Posté(e) 6 mars 2010 Habitués Posté(e) 6 mars 2010 Oupelaye! En flattant les Français, tu écorches les Québécois. Citer
Habitués man_ofthe_world Posté(e) 6 mars 2010 Auteur Habitués Posté(e) 6 mars 2010 Oupelaye! En flattant les Français, tu écorches les Québécois. le fait de dire que nous devons du respect a un peuple, qui nous accueille, et d'être des gens avec un grand sens des réalités. tu appel ca de l'écorchement pour nos amis québécois. je ne le pense pas. Citer
Habitués Azarielle Posté(e) 6 mars 2010 Habitués Posté(e) 6 mars 2010 En disant que leur français est supérieur à celui des Québécois, tu le fais. Citer
Habitués Guinness Posté(e) 6 mars 2010 Habitués Posté(e) 6 mars 2010 Oupelaye! En flattant les Français, tu écorches les Québécois. le fait de dire que nous devons du respect a un peuple, qui nous accueille, et d'être des gens avec un grand sens des réalités. tu appel ca de l'écorchement pour nos amis québécois. je ne le pense pas. Tu racontes vraiment n'importe quoi ! Même pas le courage d'argumenter la-dessus... Citer
Habitués man_ofthe_world Posté(e) 6 mars 2010 Auteur Habitués Posté(e) 6 mars 2010 Oupelaye! En flattant les Français, tu écorches les Québécois. le fait de dire que nous devons du respect a un peuple, qui nous accueille, et d'être des gens avec un grand sens des réalités. tu appel ca de l'écorchement pour nos amis québécois. je ne le pense pas. Tu racontes vraiment n'importe quoi ! Même pas le courage d'argumenter la-dessus... terrain glissant, j'argumente pour te faire plaisir. mais parlons franchement, ne pas savoir quand utiliser , le masculin ou le féminin c'est une chose récurrente. le (franglais) envahissant. mais en matière de français écrit rien a dire c'est excellent et merveilleux. je reconnait l'effort de certain québécois de parler en articulant et ayant un français plus international. Citer
Habitués Azarielle Posté(e) 6 mars 2010 Habitués Posté(e) 6 mars 2010 Qu'est-ce que je disais? Ah oui, il écorche les Québécois. Citer
Habitués bencoudonc Posté(e) 6 mars 2010 Habitués Posté(e) 6 mars 2010 (modifié) terrain glissant, j'argumente pour te faire plaisir. mais parlons franchement, ne pas savoir quand utiliser , le masculin ou le féminin c'est une chose récurrente. Par exemple comme quand quelqu'un écrit "soyez fière (sic) de votre français" dans le titre d'un message qui s'adresse aux Français en général ? Modifié 6 mars 2010 par bencoudonc petitefleur a réagi à ceci 1 Citer
Habitués man_ofthe_world Posté(e) 6 mars 2010 Auteur Habitués Posté(e) 6 mars 2010 Qu'est-ce que je disais? Ah oui, il écorche les Québécois. tu me donne l'impression d'avoir ouvert une boite de pandore. Citer
Habitués geez Posté(e) 6 mars 2010 Habitués Posté(e) 6 mars 2010 tu me donne l'impression d'avoir ouvert une boite de pandore. Je dirais plutôt que tu as savonné la planche tout seul ! Citer
Habitués Equinox Posté(e) 6 mars 2010 Habitués Posté(e) 6 mars 2010 Tu pensais nous caresser dans le sens du poils, mais je crois que tu t'es pendu tout seul ! En fait j'aime le Québécois, je garde mon français que j'émaille d'expression Québécoise, histoire de faire rire les Québécois avec mon accent. Et lorsque je vais dans ma campagne profonde et que je suis obligé de tendre l'oreille pour comprendre ce qui se dit....je m'éclate !!!! J'aime ça moué le Québécois, voyons donc !!! scrogn a réagi à ceci 1 Citer
Habitués Cherrybee Posté(e) 6 mars 2010 Habitués Posté(e) 6 mars 2010 Tu pensais nous caresser dans le sens du poils, mais je crois que tu t'es pendu tout seul ! En fait j'aime le Québécois, je garde mon français que j'émaille d'expression Québécoise, histoire de faire rire les Québécois avec mon accent. Et lorsque je vais dans ma campagne profonde et que je suis obligé de tendre l'oreille pour comprendre ce qui se dit....je m'éclate !!!! J'aime ça moué le Québécois, voyons donc !!! Et moi, je fais partie des minorités audibles :lol: Citer
Invité Posté(e) 6 mars 2010 Posté(e) 6 mars 2010 Celui qui juge l'un ou l'autre, je voudrais savoir de quel coté il se trouve!! S'il s'identifie aux français, il est nécessairement subjectif et complaisant; pareil s'il est plutot pro-québécois. S'il ne se reconnait dans aucune des deux communautés linguistiques, alors il est surement extra-terrestre. Il ya un français comme langue qui transparait dans l'API mais le reste consiste en des variations régionales. Citer
Habitués isabelle04 Posté(e) 6 mars 2010 Habitués Posté(e) 6 mars 2010 Moi j'aime bien les petites déviances telles que : la bus tu veux tu ? Siduler un RV (je sais même pas l'écrire !!!) On été mort de rire avec une collègue québécoise quand j'ai parlé de Singer, les machines à coudre. Prononcé saingère en France alors que Isaac Singer était américain. En général, mes petites expressions françaises sont perçues avec humour et amicalement, je ne me suis jamais senti mal par rapport à ça, je n'ai jamais eu de remarques désagréables non plus.... sauf pour mon anglais Citer
Habitués Azarielle Posté(e) 6 mars 2010 Habitués Posté(e) 6 mars 2010 (modifié) Moi j'aime bien les petites déviances telles que : la bus C'est très local comme façon de dire, c'est surtout autour de Québec qu'on dit féminise bus. Autour de Montréal (dont Berthierville, Joliette) on dit LE bus (prononcé souvent le boss). tu veux tu ? Siduler un RV (je sais même pas l'écrire !!!) Céduler, c'est un anglicisme. Modifié 6 mars 2010 par Azarielle Citer
Habitués isabelle04 Posté(e) 6 mars 2010 Habitués Posté(e) 6 mars 2010 Moi j'aime bien les petites déviances telles que : la bus C'est très local comme façon de dire, c'est surtout autour de Québec qu'on dit féminise bus. Autour de Montréal (dont Berthierville, Joliette) on dit LE bus (prononcé souvent le boss). tu veux tu ? Siduler un RV (je sais même pas l'écrire !!!) Céduler, c'est un anglicisme. Oui, je sais bien, d'ailleurs le tu veux tu ? aussi Un peu comme peuchere en Provence....ça m'Arrive encore souvent de le dire.... Citer
Habitués kiki75 Posté(e) 6 mars 2010 Habitués Posté(e) 6 mars 2010 Moi j'aime bien les petites déviances telles que : la bus C'est très local comme façon de dire, c'est surtout autour de Québec qu'on dit féminise bus. Autour de Montréal (dont Berthierville, Joliette) on dit LE bus (prononcé souvent le boss). tu veux tu ? Siduler un RV (je sais même pas l'écrire !!!) Céduler, c'est un anglicisme. Oui, je sais bien, d'ailleurs le tu veux tu ? aussi Un peu comme peuchere en Provence....ça m'Arrive encore souvent de le dire.... moi j'aime bien les differents accents qui peuvent exister, mais ce qui m'énerve un peu c'est les déformations! ex: hier ma coiffeuse parle à un jeune et lui dit "tu peux t'assir si tu veux" hop là, j'ai pris sur moi pour ne pas la reprendre!! ca j'ai du mal Citer
Habitués Azarielle Posté(e) 6 mars 2010 Habitués Posté(e) 6 mars 2010 Qu'est-ce que je disais? Ah oui, il écorche les Québécois. tu me donne l'impression d'avoir ouvert une boite de pandore. J'ai l'impression que tu savais très bien ce que tu faisais. N'était-ce pas une façon de chercher à dévier les sujets sensibles des derniers jours qui portent sur les accomodements raisonnables? Si les Québécois et les Français se déchirent entre eux sur la qualité du français, alors là, ils écriront moins ailleurs. Citer
Habitués kobico Posté(e) 6 mars 2010 Habitués Posté(e) 6 mars 2010 pour quoi nos amis Francais doivent ce justifier, pour leur français, je rencontre des français sur mon lieu de travail, a montreal, et des fois on ont la manie de s'excuser de leur (maudit accent) , cette autoflagelation répétée, pour quoi. c'est le meilleure français qui soit, et vous vous en excuser? vous allez me dire, on est au Québec, mais les gens dans le monde qui parle un français correcte et sans entorse majeur a la langue de Molière sont assez nombreux dans le monde Misère!!!!! J'ai envie d'aller me recoucher quand je lis pareilles inepties profondément indélicates par un beau samedi matin.... Allez, Kobico, prends ton courage à deux mains, ton café dans celle qu'il te reste et ponds pour cet homme du monde, une savante réponse "pleine d'allure", je veux dire une réponse empreinte d'un "grand sens des réalités", ce qui manifestement semble manquer à ce si gentil et compréhensif petit monsieur. Ce que tu nous fais là, ça s'appelle une "appréciation normative", c'est-à-dire, une évaluation totalement subjective du français québécois en fonction d'une norme supérieure qui est le français de France et plus précisément le français parisien car ce dernier est aussi la référence "absolue" pour tous les parlers régionaux en France. Que je prononce "brun" pour désigner la couleur "brun" au lieu de "brin" qui est la tendance à la mode à Paris (tiens, je n'ai pas dit "sur" Paris à la manière européenne, me suis-je mal exprimée en "bon" français?) Et puis, je diphtongue certaines consonnes, j'aime ça "au boutte", en "titi", rajouter des "z" ici et là, une faculté que peu de francophones à travers le monde réussissent à aussi bien maîtriser que nous les Québécois! Essaie pour voir de bien prononcer "TZITzI", tu m'en donneras des nouvelles! Ce que j'essaie de te faire comprendre est que ton affirmation sous-tend une perception négative de l'accent québécois et cela n'est absolument pas la preuve scientifique que le dit accent est mauvais, moins joli, réussi et pire encore, qu'il faille le modifier!!!! De nos jours, les linguistes s'entendent pour affirmer qu'il y a plusieurs variétés régionales de français, le français belge, suisse, antillais, acadien, québécois, etc. Notre variété de français se distingue davantage de la norme que les autres variétés pour les raisons socio-historiques que nous connaissons bien. Nous avons donc notre propre variété nationale de français avec sa norme qu'on appelle le français standard québécois. Comme dans tout ensemble langagier, il y a des usages allant du familier (dont le joual fait parti) au soutenu. Notre maîtrise langagière n'est pas parfaite, encore une fois pour d'évidentes raisons historiques. Pour autant, il ne s'agit pas de dévaloriser l'ensemble de la "parlure" québécoise et de se river les yeux sur la norme parisienne. Longue citation, mon café est refroidi depuis longtemps.... Une nouvelle conception de la langue française: Depuis l'accession à l'indépendance des anciennes colonies françaises et l'édification de la francophonie, le concept de langue française s'est radicalement transformé. Jusqu'à récemment, le français était la langue de la France et pour ainsi dire l'apanage des Français. Cette réalité entraînait la conception d'une seule norme du français, celle que véhiculaient les dictionnaires et les grammaires publiés le plus souvent à Paris. D'ailleurs, le terme même de "français" entretient la confusion entre le premier sens de "appartenant ou relatif à la France" et le second sens se rapportant au mot langue dans le syntagme "langue française", qui est la langue commune à tous les francophones. [Vise-moi c' mec avec ses pompes et son costard à faire gerber! Il a cramé une clope puis il s'est tiré vite fait avec son clébard dans une caisse qui schlinguait! FL] De la grande variation linguistique à l'échelle de la francophonie sont apparus une nouvelle réalité linguistique et, en même temps, un malaise face à notre réalité. Cet embarras vient d'abord du fait que le concept de variation semble contraire à l'esprit français, puisque le français est devenu, depuis la Révolution de 1789, un des moyens importants d'assurer l'unité nationale de la France[FL], grâce à l'imposition de la seule norme de Paris à tous les citoyens du pays. La centralisation politique de la France s'est en effet accompagnée d'une centralisation linguistique très poussée, ce qui n'a pas été le cas, à la même échelle, dans certains autres pays européens, qu'il s'agisse de l'Italie ou de l'Allemagne, pays où la variation des usages normés a fait et fait toujours partie d'habitudes linguistiques fort bien reçues par les sujets parlants. Comme suite à cette prise de conscience de la diversité linguistique, on a dû admettre l'existence de divers usages dans une société donnée. En effet, devenu une langue de grande diffusion, le français a pris de ce fait des colorations particulières et différentes selon les pays (variation géographique), les couches sociales (variation socioculturelle) et les époques (variation temporelle). Une conception variationniste de la langue française La conception variationniste, découlant de cette prise de conscience, a entraîné la redéfinition du concept de langue française, qui cesse d'être associée à la variété française de France (en fait celle de Paris) pour recouvrir la totalité des usages de cette langue dans les différentes régions où on l'utilise. Ne faut-il pas s'étonner que, pour des Québécois et autres francophones, la norme demeure encore unique et centralisée à Paris? La francophonie ne doit pas se donner comme objectif l'usage du même français pour tous, c'est-à-dire une même manière pour tous de parler français, soit en somme la plus grande illusion qui plane sur nous, ou qui nous soit proposée (Corbeil 1981a : 274). Le mythe d'une seule et même norme pour tous s'en est donc trouvé éclaté. Les francophones doivent maintenant mettre au point une stratégie de la variation linguistique. Cette stratégie s'articule autour de l'existence d'un noyau linguistique central qui assure l'intercompréhension [FL: important mais non suffisant] des pays entièrement ou partiellement de langue française. Les francophones doivent valoriser ce qu'ils ont en commun sur le plan linguistique, en général les structures profondes de la langue (les règles syntaxiques, morphologiques...) et accepter la variation des faits de surface (notamment le vocabulaire). Ainsi, la nouvelle conception de la langue française pose l'existence de plusieurs normes légitimes de l'usage du français avec, en corollaire, l'acceptation de la variation linguistique et une stratégie de communication neutralisant les variantes quand la situation de communication l'exige (Corbeil 1986:60). On verra que cette nouvelle vision de la langue entraîne pour nous l'existence d'un usage autonome du français au Québec. Une seule langue française mais plusieurs variétés de français : Cette nouvelle conception permet d'abord de maintenir l'unicité de la langue française (voir F dans le schéma à la fin du chapitre). Ainsi, il ne saurait exister qu'une seule langue française qui comprend, par exemple, la totalité du vocabulaire connu et utilisé par tous les francophones. Cette langue est cependant une abstraction, car tout locuteur, qu'il soit Français (Parisien, Marseillais, etc.), Belge (Bruxellois, Namurois, etc.), Québécois (Montréalais, Sherbrookois, etc.), Africain (Marocain, Sénégalais, etc.), ou autre, parle le français, mais un français nécessairement marqué par des mots, un accent, des tournures du pays où il est né et où il vit. Cette langue unique et abstraite correspond à l'essentiel du code de la langue française. Note 2 : Le français de référence correspond au noyau de la langue (mots, sens, emplois...) largement employé par les francophones. Ce français de référence est celui auquel se " réfère "tout francophone, qu'il soit français, belge, suisse, québécois C'est le français décrit par les principaux dictionnaires d'usage fabriqués en France, moins les mots, les sens, les emploisd'usage restreint et marqués à l'aide d'indications limitatives comme " régional ", " vieilli ", " au Canada ", etc. Le français de référence sert de point de comparaison et ne constitue pas en soi la norme du français. Le français de référence: [Le français des dictionnaires] Le français de référence doit être distingué du français de France. Il n'est pas possible de connaître parfaitement, ou complètement, la langue française, car aucun ouvrage ne contient tous les emplois (mots, expressions, etc., utilisés par l'ensemble des francophones) appartenant à cette langue. Par contre, nous pouvons nous en faire une bonne idée en consultant les grammaires et les différents dictionnaires du français contemporain, comme le Nouveau Petit Robert, Le Petit Larousse illustré, Le Trésor de la langue française (Édition du CNRS, Nancy, France; 16 tomes), etc. Le français de référence, nous le rappelons, est celui qui est décrit par ces dictionnaires, moins les mots, les sens, les emplois d'usage restreint et marqués (voir note 2 de l'introduction). Si l'on ne peut observer directement la langue elle-même, système abstrait et mental, par contre, on entend et on lit des DISCOURS, c'est-à-dire des TEXTES français qui sont émis par l'un ou l'autre des millions de francophones. Ces discours écrits ou oraux sont observables et peuvent être décrits. Le français commun: [Compris par tous les francophones du monde] Enfin, le français commun (FC) est celui qui est partagé par tous les francophones. Le français commun devrait se définir comme tout et uniquement tout ce qui est commun aux locuteurs du français, indépendamment de la variation linguistique sous toutes ses formes. Il est impossible à l'heure actuelle de repérer avec exactitude ce français commun, car les différents français ne sont pas encore tous décrits, mais on peut imaginer, par exemple, que tout le vocabulaire fréquent, appelé vocabulaire fondamental, appartient à ce vocabulaire commun. Par exemple, monde, enfant, petit, pouvoir, aimer, chose, père, femme, affaire, vie, espace, mort, etc. [selon la conception ancienne et centralisatrice du français, les variétés de français en Belgique, au Québec, en Suisse et ailleurs étaient considérés comme des variétés régionales, alors qu'il faut les considérer comme des variétés nationales, comportant elles-mêmes des variétés régionales.] Les français nationaux Les français nationaux comprennent de grands ensembles géographiques. D'abord ceux où le français est la langue maternelle de l'ensemble de la population, c'est-à-dire l'Europe et l'Amérique du Nord. En Europe (FE dans le schéma), on distingue le français de France (FF), le français de Belgique (FB) et le français de Suisse (FS). En Amérique du Nord (FA dans le schéma), on distingue deux principales variétés: le français acadien (Fac incluant le français de la Louisiane, etc.) et le français québécois (FQ incluant également tout le français à l'ouest du Québec). Les français nationaux peuvent donc être définis comme étant la langue parlée et écrite dans l'un des cinq pays où le français est la langue maternelle: France, Belgique, Suisse, Québec et Acadie. Aussi définit-on aujourd'hui le français québécois comme étant 1'ensemble des usages linguistiques constituant la variété de français utilisée sur le territoire du Québec. Par immigration, ce français s'est répandu à l'ouest du pays, notamment en Ontario et au Manitoba. Le français québécois comprend lui-même des variations attribuables à divers facteurs, soit géographique, soit temporel, soit social ou encore de registre de langue. Les français régionaux Les français régionaux (voir schéma) existent en France, en Belgique, en Suisse et au Québec. Ils représentent l'ensemble des usages linguistiques d'une communauté francophone bien circonscrite sur le plan géographique (y compris Paris). Les français régionaux représentent alors les usages des régions il peut donc y avoir des mots régionaux tant en France qu'au Québec. Le terme régionalisme désigne ainsi toute particularité de l'une ou l'autre de ces variétés de français. Le français québécois: Un sous-ensemble de DISCOURS est constitué de tous tes textes écrits et oraux formant le français québécois. De plus en plus de gens se demandent comment nommer le français parlé et écrit au Québec. Est-ce une langue différente du français utilisé en France, que l'on pourrait désigner par le québécois? Doit-on l'appeler français régional ou français national? Au fil des ans, la notion de " français québécois" a constamment évolué. On note deux époques marquantes: [Avant]Le français québécois vu comme une variété régionale: Jusqu'au début des années 1980, le français québécois a été perçu comme une variété régionale du français. C'est pourquoi les descriptions du français québécois des époques antérieures se contentent de présenter des particularismes, des différences spécifiques du français québécois par rapport au français de France. Ces différences prennent ta forme soit de conservatismes hérités de la France (archaïsmes et dialectalismes), soit d'innovations québécoises (emprunts et innovations, voir chapitre 2, La qualité de la langue au Québec et tout le premier chapitre du présent volume). De plus, à cette époque, les relevés lexicaux portaient essentiellement sur la langue parlée, familière et populaire. Le français québécois, en tant que variété régionale du français, est presque toujours décrit par rapport à ce dernier; il s'agit surtout de rechercher et d'analyser les différences spécifiques de ta variante québécoise. En général, les études montrent qu'au niveau du lexique et de la prononciation, grâce à une accumulation de conservatismes de France et d'innovations québécoises, le français québécois est un français régional très fortement marqué (Martel 1984: 39). [Maintenant] Le français québécois vu comme une variété nationale En 1986, le linguiste Franz Joseph Haussman apporte un élément nouveau à la réflexion sur le français québécois, en suggérant de le considérer comme une variante nationale du Québec, au même titre que le français en France même, et non plus comme une variante régionale. En réalité, région n'est pas région et régionalisme n'est pas régionalisme. On ne peut assigner au Québec, à la Belgique wallonne ou au Sénégal le statut de région au même titre qu'à l'Ouest de la France. De par leur souveraineté nationale, ces unités géolinguistiques méritent la dénomination de pays tout autant que la France. Les particularités lexicales de ces pays par rapport au français de France ne sont donc pas des régionalismes. Ils ne constituent pas une variante régionale de la langue française mais une variante nationale (Haussmann 1986: 4). Cet auteur soulève en outre une question de fond: les Français considèrent naturellement le québécois cumule une variante extérieure de leur langue. Mais pourquoi les Québécois ne considéreraient- ils pas à leur tour le français de France comme une variante extérieure de leur langue? (Haussmaun 1986: 5) Aussi le français québécois en arrive-t-il à être défini comme une variante nationale, extérieure du français de France, et nos particularités lexicales, à ne plus être considérées comme des régionalismes. Des notions connexes à celle de français québécois Plusieurs variantes terminologiques ont été employées pour désigner le français québécois: franco-québécois (Guilbert 1976), québécois contemporain et français d'ici (Boulanger 1990), franco-canadien et français canadien (Corbett 1990). Ce sont toutefois les prises de position sur la notion de français québécois standard ou de français standard d'ici qui permettent le mieux de dégager l'idéologie et les orientations actuelles des principaux spécialistes de la langue au Québec. Non plus une seule norme mais des normes: Dans notre réflexion sur l'établissement d'une norme québécoise, il importe de distinguer deux sens importants du mot " norme" : la norme linguistique, qui relève de l'observation objective de la langue, et la norme sociale, laquelle est unique et décrit le "bon usage". le modèle linguistique idéal. Ainsi, au lieu de parler de la norme, ce singulier trompeur (Rey 1983), nous devons parler des normes, puisqu'il y en a plusieurs. Quelle norme choisir? Mais pour le rendre conforme à quelle norme? Est-ce la norme du français de Paris? D'une part, il semble très clair pour les Québécois et Québécoises que nous avons façonné un modèle "canadien" de bon français d'ici pour la prononciation (certains l'ont appelé "radio-canadien"). D'autre part, à l'écrit, il n'est pas aussi évident que nous ayons déterminé une norme qui nous est propre et qui réponde à nos besoins de communication, aux réalités de la vie nord-américaine et à notre vision du monde. Certains ont affirmé que le français québécois était limité aux registres familier et populaire de notre langue. Nous croyons que ces affirmations sont fausses et cachent une partie de la réalité. En effet, nous relevons des milliers de mots et de sens propres à l'univers culturel, socioéconomique, géographique, etc. du Québec, et ce, dans tous les domaines de la vie courante. Ces mots et expressions ne relèvent pas des niveaux familier et populaire. Ils sont essentiels à notre expression publique écrite. Après analyse de centaines d'écrits de niveau soutenu publiés au Québec (textes techniques, scientifiques, sociopolitiques, etc.), nous pouvons affirmer qu'aucun d'entre eux n'est neutre. Chacun révèle des marques, des manifestations, des expressions, qui indiquent clairement que l'auteur est québécois. Ces marques, ces québécismes, ne sont pas des écarts, ni des fautes, mais bien des attestations d'une norme québécoise qui est différente de la norme française. Quand, dans un texte scientifique traitant de différentes recherches, l'auteur écrit "nos universités francophones ...du patient ou de la patiente... l'affiliation départementale... les agglomérations autochtones...", on peut conclure avec assurance qu'il est québécois et non français, car si ces mots et ces emplois sont tout à fait français, les Français ne les utilisent pas dans leurs discours. Ainsi, si nous possédons la même langue que les Français, nous avons des emplois différents des mêmes mots et nous n'utilisons pas toujours les mêmes mots. Certaines de nos affirmations linguistiques révèlent en outre notre vision particulière du monde qui nous entoure. L'utilisation des anglicismes et des calques (traductions littérales) sont d'autres exemples de ces manifestations d'une norme spécifique au Québec. On trouve abondamment dans les textes les plus "corrects" de France des mots comme ferry-boat, stick, sponsor, light... alors que, au Québec, on trouve plutôt traversier, bâton désodorisant, commanditaire, légère... Les Québécois ont fait des choix, les Français en ont fait d'autres. Le français s'est adapté à notre réalité nord-américaine; il exprime parfaitement notre monde et notre vision du monde, nos valeurs, souvent différentes de celles des Français. C'est notamment le cas de la féminisation des titres (professeur / professeure, agent / agente...) que refusent les Français. Il faut admettre que la vision des Français et des Françaises diffère à cet égard profondément de la nôtre. Il y a deux manières différentes de voir l'égalité des sexes. En France, l'égalité des sexes est mieux atteinte par une désignation faisant abstraction du sexe. Au Québec, l'égalité exige que les femmes soient reconnues en tant que telles. Deux visions du monde! Il en est ainsi d'une quantité d'autres mots. Par exemple, le mot fleuve a le même sens pour les Québécois et les Français. Mais en France on parle rarement de fleuve, car il y en a plusieurs, le terme est plutôt d'usage technique. Dans le quotidien, ils utilisent le nom particulier à chaque fleuve : la Seine, la Loire, le Rhône... Ici, fleuve est toujours singulier (le fleuve... du fleuve...). Il est le centre de notre histoire, il est le centre de notre géographie, il est le centre de notre économie, il a été la seule voie de nos transports et le demeure encore dans une large mesure... en somme, c'est Le fleuve aux grandes eaux (inutile de le nommer, car le singulier suffit), qui est le titre d'un magnifique ouvrage du célèbre Frédéric Back. Ainsi, le français québécois n'est pas composé, d'une part, de mots français, communs avec ceux des Français de France, et d'autre part, de québécismes, c'est-à-dire de nos particularités. La réalité est tout autre. Le français québécois est une variété nationale de français qui fonctionne comme un véritable système organisé et intégré en un tout. On note dans ce système linguistique non seulement des mots de niveaux de langue familier et populaire, des anglicismes, des emplois critiqués, etc., mais également un niveau standard , qu'on appelle le français québécois standard et qui sert de modèle, de norme, àl'oral comme à l'écrit, pour tous les Québécois et Québécoises. Il importe enfin de décrire et de consigner, dans des outils pouvant être mis à la disposition de la population québécoise, ce français québécois standard ainsi qu'une certaine hiérarchisation des autres usages linguistiques du Québec et de la francophonie. Bonne journée! Citer
Habitués kobico Posté(e) 6 mars 2010 Habitués Posté(e) 6 mars 2010 Qu'est-ce que je disais? Ah oui, il écorche les Québécois. tu me donne l'impression d'avoir ouvert une boite de pandore. J'ai l'impression que tu savais très bien ce que tu faisais. N'était-ce pas une façon de chercher à dévier les sujets sensibles des derniers jours qui portent sur les accomodements raisonnables? Si les Québécois et les Français se déchirent entre eux sur la qualité du français, alors là, ils écriront moins ailleurs. J'ai pensé la même chose que toi. Une diversion... ...et je me suis divertie! Citer
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