Enseigner au Québec, questions...

[Azarielle]

Les cegeps et les Universités recrutent peu et il y a déjà des listes d'ancienneté des remplaçants...la précarité est aussi effrayante et le chemin très, voire trop long avant l'obtention de la permanence (j'ai 28 ans et moins patient qu'avant lol).

Tu trouveras aussi un peu la même chose au secondaire. Il y a des listes de priorités sur lesquelles il y a déjà beaucoup d'enseignants. Comme je disais, présentement dans ma commission scolaire, on vit une décroissance au niveau de la clientèle, du coup, plusieurs enseignants permanents ont même perdu leur emploi et ont dû changer de commission scolaire ou de champ d'enseignement, certains ont dû retourner à l'école pour se former à enseigner une autre matière.

Tu vois, j'ai fini en 96 et j'ai ma permanence que depuis 3 ans. Et en même temps, j'ai connu des personnes qui sont allées chercher la formation pour une autre matière et qui ont eu leur permanence 2 ans après être sorties de l'université. Dans mon coin, une personne qui enseigne l'anglais se trouve rapidement un emploi permanent, une personne qui enseigne l'histoire ou la géographie fera des années et des années sur la liste de priorité à occuper de petits contrats ou à faire des remplacements dans des matières où elle n'est pas formée. Et moi, je me trouvais entre les deux, je n'enseigne ni une matière en pénurie, ni une matière où il y a des surplus.

D'une région à l'autre, les besoins ne sont pas les mêmes, par exemple, il y a moins de pénurie en anglais dans le coin de Montréal que dans d'autres coins du Québec, comme dans ma région. C'est pour ça que je te suggérais de vérifier avec les commissions scolaires de l'île de Montréal. Je ne connais pas leurs besoins en enseignants.

[Azarielle]

Remarque que la précarité sera peut-être différente, les enseignants quittent de plus en plus la profession. Chaque année, j'ai un (ou des collègues) qui donne sa démission. Peu de mes anciens compagnons d'université enseignent encore. Et avec ce que les patrons ont demandé pour les négociations en cours, il y aura encore des enseignants qui quitteront le bateau.

Alors si vraiment ça te tient à coeur, il y aura des possibilités, mais ça ne sera pas facile, autant pour obtenir les qualifications légales, que pour obtenir une stabilité et éventuellement garder la force de ne pas tout laisser tomber.

[perran]

Ayoye, c'est le vrai parcours du combattant! L'enseignement m'a l'air plus qu'improbable.

Côté précarité: j'ai des amis québécois qui enseignent au cegep 2 mois par année ( et encore c'est beau) et qui travaillent dans un domaine qui n'a rien à voir à côté pour survivre...

Le statut d'enseignant n'est peut-être pas assez valorisé...je ne sais pas et ne me suis pas assez tenu au courant des réformes au Québec.

Peut-être resterai-je dans les services sociaux, néanmoins je m'informerai comme tu me l'as conseillé auprès de la CSDM.

[grizzli]

je reviens de chez mon ami prof au secondaire, et nous avons discuter de ton cas,

alors voici sa réflexion.

si tu veux enseigner au secondaire, va faire ton cours en Ontario, 1 an

et revient ensuite au Québec, par les équivalence Ontario-Québec, tu aura le droit d'enseigner ici.

ou essaie d'enseigner au Cegep, mais pas dans le triangle Montréal-Québec-Sherbrooke.

la c'est pas mal bouché...

mais en Abitibi, en Beauce, Cote-nord, lac st-jean, Charlevoix, Gaspésie, bas st-laurent;

là, il devrait être possible de trouver un poste de prof en Cegep.

[Azarielle]

À ce moment-là, si tu vas étudier en Ontario, tu devras aller lire ce lien-là qui explique comment obtenir ton autorisation légale d'enseigner.

http://www.mels.gouv.qc.ca/sections/publications/index.asp?page=fiche&id=1152

[perran]

Merci Azarielle et Grizzli pour vos précieux conseils