Aller au contenu

Accent québécois ou parler québécois


Benito

Messages recommandés

  • Habitués
Bien, disons, il est tout de même vrai que l'on ne peut pas beaucoup gloser sur le fait que l'accent québécois soit directement ou non issu de l'accent de leurs ancêtres d'il y a 400 ans car, en principe, personne ne dispose d'enregistrements qui datent d'une telle époque.

Un as des as, un parfait qui connaît tout sur tout, un spécialiste de l'orthographe et de la syntaxe comme toi ne sait sais pas que le mot "bien" a besoin du "e" pour être conforme à la langue française ? Comment ça que tu oublies d'employer la négation et que tu utilises des expressions aussi "pauvre" telles que "qu'on" au lieu de "que l'on " ??

Le "bin" est une exclamation tout à fait habituelle. C'est un raccourci pour "eh bien".

Le NE est la négation et le PAS est juste un signe auditif, qu'on peut absolument (il faudrait que tu lises plus souvent, je crois) être négligé, surtout quand on écrit.

Quant au ON, il est ridicule d'affirmer qu'on soit obligé d'écrire L'ON, car c'est un archaïsme.

Quand on se permet le moindre repproche reproche aux autres, il faut être irréprochable de son côté.... <_<

Entièrement d'accord ! A propos : le verbe repprocher n'existe pas.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Réponses 67
  • Created
  • Dernière réponse

Top Posters In This Topic

  • Habitués
Je m'éloigne comme la peste de ces esprits négatifs!

Ceci dit, l'inverse est vrai. Les cuistres n'intéressent pas les gens doués d'esprit critique .

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonsoir...

Benito a "presque" raison lorsqu'il dit que l'accent québécois est le Jurassique de l'accent Français...

De plus l'article donné par Billboquet est pas mal... il explique très bien le principe d'uniformisation linguisitique rencontré au Québec...

J'ai remarqué que plusieurs semblent mélanger Français régional (FR) et Langues régionales (LR). Il est important de faire la différence entre ces deux réalités. Le FR est le résultat des différents processus d'assimilation et de contact de langues.

Je vous recopie ici un extrait d'une communication que j'avais faite dans le cadre d'un cours nommé Langue & Enjeux Politiques

Le melting-pot moyenâgeux

Sans entrer dans les détails de la formation des dialectes eux-mêmes (du latin au gallo-roman), il est nécessaire de revenir au Moyen-Âge lorsque la France est morcelée en différentes petites régions dont l'économie reste très locale. En effet les gens voyagent très peu et se marient entre villageois. Ces enclaves ont, en quelque sorte, contribué à morceler la langue en autant de régions qu'il en existait alors (même si on peut relier la plupart des dialectes sous trois grands domaines linguistiques : langue d'oil (parlée au nord de la France); langue d'oc (parlée au sud) et le franco-provençal (parlé à l'est de la France dans les actuelles régions Rhône-Alpes et Jura). Durant ces années le latin reste la langue littérale de ces dialectes, mais peu de gens l'écrivent ou le parlent. On le comprend même de moins en moins bien dans les messes et liturgies, de sorte que les prêtres sont encouragés à traduire les homélies dans le dialecte local.

Un premier aménagement linguistique : Villers-Cotterêts ou qui a dit qu'une langue était un dialecte qui avait réussi ?

Au sein de ce melting-pot linguistique, le dialecte de Paris jouit d'un prestige particulier comme il est la langue parlée par le Roi. Il prendra d'autant plus d'importance après l'Édit de Villers-Cotterêts en 1539 lorsque François 1er déclare que le français doit être la langue des textes administratifs, de la loi, des actes officiels, des décrets C'est un premier aménagement linguistique qui exclut de ce fait le latin mais également les autres dialectes présents sur le territoire gouverné par le roi.

L'expansion du français et les patois

A partir de ce moment le français se généralise et est reconnu comme une langue à part entière : on le codifie, on le chante dans la littérature, on l'étudie, on en fait des grammaires etc. et l'aboutissement de tous ces efforts donne naissance à l'Académie Française en 1635. Ainsi, le français, par ces différentes voies de communication se répand peu à peu dans le royaume. Le contact entre le dialecte local et celui de Paris donnera naissance à ce qu'on appelle le patois, c'est-à-dire une langue autre que celle parlée par le Roi et l'Administration. Selon les régions on passera progressivement d'un patois francisé à un français patoisé. Dans ce dernier cas, on dit que le patois est ce qui reste du dialecte après que le français eut gagné du terrain sur celui-ci. Au cours du 17ième siècle on parle d'ailleurs de plus en plus français (avec une maîtrise qui varie cependant) dans les grands et moyens centres urbains, le patois restant plutôt cantonné à la campagne.

L'Abée Grégoire, Ferry et la Grande Guerre

Suite à la révolution de 1789 et du rapport de l'Abée Grégoire quelques années plus tard sur « La nécessité et les moyens d'anéantir les patois et d'universaliser l'usage de la langue française » (c'est pas moi qui le dit! C'est lui!), on tente par différents moyens d'imposer le français à la population mais sans grand succès. C'est en fait la loi Ferry de 1882 qui rendait alors l'école gratuite et obligatoire (et dont l'enseignement se faisait dans la langue de l'état à savoir le français) qui a permis une meilleure diffusion de la langue française. Et la 1ère guerre mondiale vint sonner le glas des patois lorsque les soldats issus de différentes régions se sont retrouvés au sein des mêmes compagnies. Leur survie dépendant de leur capacité à communiquer entre eux, le français s'est donc naturellement imposé comme langue de communication qu'ils avaient apprise à l'école. Et au retour de ces longues campagnes, plusieurs avaient gardé l'habitude de parler français à la maison. Les femmes, souffrant davantage de ce qu'on appelle "l'insécurité linguistique" ont eu également un rôle à jouer dans la diffusion du dialecte de Paris. En effet il a été prouvé que les femmes ont plus tendance à se conformer à une norme linguistique et à y élever sa progéniture.

Ainsi, on pourrait dire que le français régional est ce qui reste lorsque le patois a disparu. Lorsqu'on parle de français régional on fait donc bien référence à la langue française, celle de Paris, teinté d'accents locaux issus des patois tels des mots de vocabulaire, des tournures syntaxiques, une prononciation et une prosodie différente de celle de Paris

Il y a donc une différence entre le FR et les LR car pour ces dernières, il s'agit bien de langues en tant que telles et non du résultat de l'assimilation d'une langue avec le dialecte de Paris. La DGLFLF les décrit comme suit : Les langues de France sont les langues parlées traditionnellement par des citoyens français sur le territoire de la République, et qui ne sont langue officielle d'aucun État ».

Et le Québécois là-dedans?

Je vous renvois à l'article cité par Billboquet en ajoutant ceci:

A l'époque de l'arrivée des premiers colons (qui soit-dit en passant n'étaient pas des cul-terreux comme on a souvent essayé de nous le faire croire. La plupart venaient de grandes et moyennes villes où le français de Paris était appris et assez bien compris) l'accent standard était celui de la cour du Roi. C'est ce français qui était la norme et considéré comme le "bien parler". Seulement comme vous tous savez, les Anglais sont venus et ont foutu leur petit bordel. Séparation d'avec la France "pour un ostie d'boutte" donc. Entre temps les Français ont décidé de révolutionner. Ils y ont été tellement fort que cette révolution n'aura pas été que politique! Elle fut également linguistique! Tout à coup le parler du Roi devait être bani au profit du parler bourgeois... (par exemple sous Louis XIV dire Moé et Toé était le bon parler alors que les bourgeois disaient Moi et Toi qui était beaucoup moins considéré... voilà comment une norme en supplante une autre par un truchement de l'histoire!

Sur ce je vous dire bien bas ma révérence.

Bonne soirée!

Dariane tu as une belle gueule, dommage que tu n'es pas européenne.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
Je m'éloigne comme la peste de ces esprits négatifs!

Ceci dit, l'inverse est vrai. Les cuistres n'intéressent pas les gens doués d'esprit critique .

voilà angela, c'est pas casse-couilles le qualificatif , mais oasquare a trouvé tout seul : cuistre

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonsoir...

Benito a "presque" raison lorsqu'il dit que l'accent québécois est le Jurassique de l'accent Français...

De plus l'article donné par Billboquet est pas mal... il explique très bien le principe d'uniformisation linguisitique rencontré au Québec...

J'ai remarqué que plusieurs semblent mélanger Français régional (FR) et Langues régionales (LR). Il est important de faire la différence entre ces deux réalités. Le FR est le résultat des différents processus d'assimilation et de contact de langues.

Je vous recopie ici un extrait d'une communication que j'avais faite dans le cadre d'un cours nommé Langue & Enjeux Politiques

Le melting-pot moyenâgeux

Sans entrer dans les détails de la formation des dialectes eux-mêmes (du latin au gallo-roman), il est nécessaire de revenir au Moyen-Âge lorsque la France est morcelée en différentes petites régions dont l'économie reste très locale. En effet les gens voyagent très peu et se marient entre villageois. Ces enclaves ont, en quelque sorte, contribué à morceler la langue en autant de régions qu'il en existait alors (même si on peut relier la plupart des dialectes sous trois grands domaines linguistiques : langue d'oil (parlée au nord de la France); langue d'oc (parlée au sud) et le franco-provençal (parlé à l'est de la France dans les actuelles régions Rhône-Alpes et Jura). Durant ces années le latin reste la langue littérale de ces dialectes, mais peu de gens l'écrivent ou le parlent. On le comprend même de moins en moins bien dans les messes et liturgies, de sorte que les prêtres sont encouragés à traduire les homélies dans le dialecte local.

Un premier aménagement linguistique : Villers-Cotterêts ou qui a dit qu'une langue était un dialecte qui avait réussi ?

Au sein de ce melting-pot linguistique, le dialecte de Paris jouit d'un prestige particulier comme il est la langue parlée par le Roi. Il prendra d'autant plus d'importance après l'Édit de Villers-Cotterêts en 1539 lorsque François 1er déclare que le français doit être la langue des textes administratifs, de la loi, des actes officiels, des décrets C'est un premier aménagement linguistique qui exclut de ce fait le latin mais également les autres dialectes présents sur le territoire gouverné par le roi.

L'expansion du français et les patois

A partir de ce moment le français se généralise et est reconnu comme une langue à part entière : on le codifie, on le chante dans la littérature, on l'étudie, on en fait des grammaires etc. et l'aboutissement de tous ces efforts donne naissance à l'Académie Française en 1635. Ainsi, le français, par ces différentes voies de communication se répand peu à peu dans le royaume. Le contact entre le dialecte local et celui de Paris donnera naissance à ce qu'on appelle le patois, c'est-à-dire une langue autre que celle parlée par le Roi et l'Administration. Selon les régions on passera progressivement d'un patois francisé à un français patoisé. Dans ce dernier cas, on dit que le patois est ce qui reste du dialecte après que le français eut gagné du terrain sur celui-ci. Au cours du 17ième siècle on parle d'ailleurs de plus en plus français (avec une maîtrise qui varie cependant) dans les grands et moyens centres urbains, le patois restant plutôt cantonné à la campagne.

L'Abée Grégoire, Ferry et la Grande Guerre

Suite à la révolution de 1789 et du rapport de l'Abée Grégoire quelques années plus tard sur « La nécessité et les moyens d'anéantir les patois et d'universaliser l'usage de la langue française » (c'est pas moi qui le dit! C'est lui!), on tente par différents moyens d'imposer le français à la population mais sans grand succès. C'est en fait la loi Ferry de 1882 qui rendait alors l'école gratuite et obligatoire (et dont l'enseignement se faisait dans la langue de l'état à savoir le français) qui a permis une meilleure diffusion de la langue française. Et la 1ère guerre mondiale vint sonner le glas des patois lorsque les soldats issus de différentes régions se sont retrouvés au sein des mêmes compagnies. Leur survie dépendant de leur capacité à communiquer entre eux, le français s'est donc naturellement imposé comme langue de communication qu'ils avaient apprise à l'école. Et au retour de ces longues campagnes, plusieurs avaient gardé l'habitude de parler français à la maison. Les femmes, souffrant davantage de ce qu'on appelle "l'insécurité linguistique" ont eu également un rôle à jouer dans la diffusion du dialecte de Paris. En effet il a été prouvé que les femmes ont plus tendance à se conformer à une norme linguistique et à y élever sa progéniture.

Ainsi, on pourrait dire que le français régional est ce qui reste lorsque le patois a disparu. Lorsqu'on parle de français régional on fait donc bien référence à la langue française, celle de Paris, teinté d'accents locaux issus des patois tels des mots de vocabulaire, des tournures syntaxiques, une prononciation et une prosodie différente de celle de Paris

Il y a donc une différence entre le FR et les LR car pour ces dernières, il s'agit bien de langues en tant que telles et non du résultat de l'assimilation d'une langue avec le dialecte de Paris. La DGLFLF les décrit comme suit : Les langues de France sont les langues parlées traditionnellement par des citoyens français sur le territoire de la République, et qui ne sont langue officielle d'aucun État ».

Et le Québécois là-dedans?

Je vous renvois à l'article cité par Billboquet en ajoutant ceci:

A l'époque de l'arrivée des premiers colons (qui soit-dit en passant n'étaient pas des cul-terreux comme on a souvent essayé de nous le faire croire. La plupart venaient de grandes et moyennes villes où le français de Paris était appris et assez bien compris) l'accent standard était celui de la cour du Roi. C'est ce français qui était la norme et considéré comme le "bien parler". Seulement comme vous tous savez, les Anglais sont venus et ont foutu leur petit bordel. Séparation d'avec la France "pour un ostie d'boutte" donc. Entre temps les Français ont décidé de révolutionner. Ils y ont été tellement fort que cette révolution n'aura pas été que politique! Elle fut également linguistique! Tout à coup le parler du Roi devait être bani au profit du parler bourgeois... (par exemple sous Louis XIV dire Moé et Toé était le bon parler alors que les bourgeois disaient Moi et Toi qui était beaucoup moins considéré... voilà comment une norme en supplante une autre par un truchement de l'histoire!

Sur ce je vous dire bien bas ma révérence.

Bonne soirée!

Dariane tu as une belle gueule, dommage que tu n'es pas européenne.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
Je m'éloigne comme la peste de ces esprits négatifs!

Ceci dit, l'inverse est vrai. Les cuistres n'intéressent pas les gens doués d'esprit critique .

voilà angela, c'est pas casse-couilles le qualificatif , mais oasquare a trouvé tout seul : cuistre

Belle trouvaille, non ? J'espère qu'Angéla se servira souvent de ce mot.

Attention, un cuistre n'est pas un mauvais cuisinier.

C'est quelqu'un(e) qui applique la devise "moins j'en sais, plus j'en tartine".

Du style nous parler de "l'Abée Grégoire" (je pensais qu'on disait l'Abbé mais si c'est Dariane qui le dit ...) ou de tel ou tel acronyme à six lettres, dont personne n'a aucune idée, comme si on avait besoin de savoir ces noms ou ces acronymes.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
L'accent montrealais est vraiment quelque chose qui vous frappe de suite et à laquelle il faut un temps d'adaptation. Moi ds la rue, je ne comprend pas toujours ce que se disent les gens entre eux, qd ils parlent très vite. Entre l'accent et les expressions typiquement québécoises, j'ai du mal.

Un truc que j'ai adoré, demandez à un québécois pure laine de vous prononcer "c'est écoeuramment bon" (qui veut dire en passant ici "trop bon"). Eh bien, ça donne "c'est écoeurant manbon".... :)

Sinon je trouve kil y a beaucoup de traductions qui sont faite de façon littérale, de l'anglais au français. La première fois que j'ai acheté un truc ds une boutik, j'a dit "merci", le caissier m'a répondu "bienvenu".....en anglais on dit "thank you....you are welcome". La parfaite traduction littérale. Pendant un moment, j'ai cru que le caissier avait deviné que j'étais nouvelle à montreal, et à son bienvenu, j'ai répondu à nouveau "merci".

:)

Auréola, je suis content d'en voir une qui est à la fois mignonne et intelligente.

Comme tu l'as deviné, la connaissance de l'anglais est le vrai atout pour comprendre les québécois et plus largement, d'ailleurs, les franco-canadiens.

De ces temps ci je baigne davantage parmi eux et je n'en finis pas d'avoir droit à de véritables cours d'anglais.

"J'ai pris une chance", par exemple : I took a chance.

Leur gestuelle, leurs mimiques, leurs approximations, tout est nettement plus proche de l'English que du vieux français, comme on voudrait nous le faire gober.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.



×
×
  • Créer...
Ouvrir un compte bancaire avant mon départ
© 2024 immigrer.com

Advertisement