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Une unilingue francophone refusée par l'Immigration


Jade

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  • Habitués
Le mercredi 12 décembre 2007

Une unilingue francophone refusée par l'Immigration

Archives La Presse

Hugo de Grandpré

La Presse

Ottawa

Le ministère de l'Immigration a refusé d'admettre une Rwandaise dans un programme de travail temporaire parce qu'elle ne parle que le français, et non l'anglais. Une situation que le Nouveau Parti démocratique juge inacceptable.

Le député néo-démocrate Yvon Godin a déposé une plainte la semaine dernière auprès du Commissariat aux langues officielles. Il estime que l'attitude du gouvernement dans ce dossier contrevient à la Loi sur les langues officielles et prive une citoyenne de son droit d'avoir des services dans la langue de son choix.

«Nous soupçonnons fortement que son histoire soit symptomatique d'un drame d'une plus grande ampleur», a écrit M. Godin dans la lettre envoyée au commissaire Graham Fraser le 4 décembre et obtenue par La Presse.

Antoinette Nyirandorero vit à Victoria, en Colombie-Britannique. Mme Nyirandorero cherche une gardienne francophone pour ses enfants, qui parlent français et fréquentent l'école française.

Elle a fait une offre d'emploi à une femme qui vit au Rwanda.

Cette femme en question, dont l'identité n'a pas été divulguée, a fait une demande au programme des aides familiaux résidants, qui permet à des étrangers d'habiter et de travailler temporairement dans une famille canadienne. Ces demandeurs pourront, par la suite, demander la résidence permanente.

Le programme pose certaines conditions. L'une d'elles: «Parler et comprendre suffisamment le français ou l'anglais pour communiquer sans l'aide de personne dans la maison de votre employeur. À titre d'exemple, vous devez être capable d'appeler le service d'urgence, au besoin, et de comprendre les directives sur les étiquettes de médicaments.»

Au terme d'une entrevue à l'ambassade de Kigali, les autorités canadiennes ont rejeté la demande. «J'explique à la requérant (sic) que je ne suis pas satisfaite qu'elle parle anglais (sic) suffisamment pour fonctionner de façon autonome», écrit un agent d'immigration dans un courriel envoyé au NPD.

«Le requérant vivra dans une communauté anglophone et devra très bien parler, lire et comprendre l'anglais pour pouvoir communiquer à l'extérieur de la famille, si une urgence devait survenir», écrit le même agent en anglais.

Cette réponse est loin de satisfaire Yvon Godin, député d'Acadie-Bathurst et habitué des combats des minorités francophones. «Ça ne tient pas la route, a-t-il dit à La Presse. Est-ce que ça veut dire que les francophones qui vont en Alberta ou en Colombie-Britannique sont en danger parce qu'ils ne parlent pas anglais?»

Selon lui, une simple formation suivie à Victoria aurait été suffisante pour permettre à la requérante de satisfaire aux exigences du ministère de l'Immigration. M. Godin souligne en outre que le gouvernement fédéral a déjà affirmé à plusieurs reprises sa volonté de recruter des immigrants francophones pour soutenir les communautés de langue française en situation minoritaire.

«Il va de soi que l'affaire () est le reflet antinomique d'une stratégie gouvernementale déficiente», a-t-il écrit.

Le Commissariat aux langues officielles a confirmé qu'il avait bien reçu la lettre, hier. Il réécrira au député et au ministère de l'Immigration d'ici quelques semaines pour leur faire part des conclusions de son enquête.

Par ailleurs, il a été impossible d'obtenir de commentaire du ministère de l'Immigration hier. Un premier porte-parole contacté en début d'après midi a vraisemblablement transféré le dossier à une autre porte-parole. Cette dernière a rappelé La Presse 15 minutes avant la fermeture des bureaux pour dire -en anglais- qu'elle n'avait pas compris la demande.

Source : http://www.cyberpresse.ca/article/20071212...88/CPACTUALITES

Pourtant :

.../...

1969 Suite aux travaux de la Commission, la première Loi sur les langues officielles est adoptée par le Parlement. Ses trois objectifs principaux sont :

le français et l'anglais sont les langues officielles du Canada et elles ont un statut et des droits et privilèges égaux quant à leur usage dans les institutions du Parlement et du gouvernement du Canada assujetties à la Loi;

favoriser l'épanouissement des minorités francophones et anglophones et appuyer leur développement;

promouvoir la pleine reconnaissance et l'usage du français et de l'anglais dans la société canadienne.

.../...

Source : http://www.pch.gc.ca/progs/lo-ol/biling/hist_f.cfm

Cela me semble pourtant explicite !

Et là, je m'interroge. Et si cette Rwandaise était anglophone et que son installation devait se faire au Québec, serait-elle refoulée par l'immigration pour ces mêmes motifs ? ... Probablement pas ! :whistlingb: Peut-être parce qu'au Québec, l'ouverture est autre et qu'il est possible de se faire servir en anglais, voir même de vivre assez bien en étant anglophone ... ce qui permet d'apprendre le français dans de bonnes conditions :D

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Le mercredi 12 décembre 2007

Une unilingue francophone refusée par l'Immigration

Archives La Presse

Hugo de Grandpré

La Presse

Ottawa

Le ministère de l'Immigration a refusé d'admettre une Rwandaise dans un programme de travail temporaire parce qu'elle ne parle que le français, et non l'anglais. Une situation que le Nouveau Parti démocratique juge inacceptable.

Le député néo-démocrate Yvon Godin a déposé une plainte la semaine dernière auprès du Commissariat aux langues officielles. Il estime que l'attitude du gouvernement dans ce dossier contrevient à la Loi sur les langues officielles et prive une citoyenne de son droit d'avoir des services dans la langue de son choix.

«Nous soupçonnons fortement que son histoire soit symptomatique d'un drame d'une plus grande ampleur», a écrit M. Godin dans la lettre envoyée au commissaire Graham Fraser le 4 décembre et obtenue par La Presse.

Antoinette Nyirandorero vit à Victoria, en Colombie-Britannique. Mme Nyirandorero cherche une gardienne francophone pour ses enfants, qui parlent français et fréquentent l'école française.

Elle a fait une offre d'emploi à une femme qui vit au Rwanda.

Cette femme en question, dont l'identité n'a pas été divulguée, a fait une demande au programme des aides familiaux résidants, qui permet à des étrangers d'habiter et de travailler temporairement dans une famille canadienne. Ces demandeurs pourront, par la suite, demander la résidence permanente.

Le programme pose certaines conditions. L'une d'elles: «Parler et comprendre suffisamment le français ou l'anglais pour communiquer sans l'aide de personne dans la maison de votre employeur. À titre d'exemple, vous devez être capable d'appeler le service d'urgence, au besoin, et de comprendre les directives sur les étiquettes de médicaments.»

Au terme d'une entrevue à l'ambassade de Kigali, les autorités canadiennes ont rejeté la demande. «J'explique à la requérant (sic) que je ne suis pas satisfaite qu'elle parle anglais (sic) suffisamment pour fonctionner de façon autonome», écrit un agent d'immigration dans un courriel envoyé au NPD.

«Le requérant vivra dans une communauté anglophone et devra très bien parler, lire et comprendre l'anglais pour pouvoir communiquer à l'extérieur de la famille, si une urgence devait survenir», écrit le même agent en anglais.

Cette réponse est loin de satisfaire Yvon Godin, député d'Acadie-Bathurst et habitué des combats des minorités francophones. «Ça ne tient pas la route, a-t-il dit à La Presse. Est-ce que ça veut dire que les francophones qui vont en Alberta ou en Colombie-Britannique sont en danger parce qu'ils ne parlent pas anglais?»

Selon lui, une simple formation suivie à Victoria aurait été suffisante pour permettre à la requérante de satisfaire aux exigences du ministère de l'Immigration. M. Godin souligne en outre que le gouvernement fédéral a déjà affirmé à plusieurs reprises sa volonté de recruter des immigrants francophones pour soutenir les communautés de langue française en situation minoritaire.

«Il va de soi que l'affaire () est le reflet antinomique d'une stratégie gouvernementale déficiente», a-t-il écrit.

Le Commissariat aux langues officielles a confirmé qu'il avait bien reçu la lettre, hier. Il réécrira au député et au ministère de l'Immigration d'ici quelques semaines pour leur faire part des conclusions de son enquête.

Par ailleurs, il a été impossible d'obtenir de commentaire du ministère de l'Immigration hier. Un premier porte-parole contacté en début d'après midi a vraisemblablement transféré le dossier à une autre porte-parole. Cette dernière a rappelé La Presse 15 minutes avant la fermeture des bureaux pour dire -en anglais- qu'elle n'avait pas compris la demande.

Source : http://www.cyberpresse.ca/article/20071212...88/CPACTUALITES

Pourtant :

.../...

1969 Suite aux travaux de la Commission, la première Loi sur les langues officielles est adoptée par le Parlement. Ses trois objectifs principaux sont :

le français et l'anglais sont les langues officielles du Canada et elles ont un statut et des droits et privilèges égaux quant à leur usage dans les institutions du Parlement et du gouvernement du Canada assujetties à la Loi;

favoriser l'épanouissement des minorités francophones et anglophones et appuyer leur développement;

promouvoir la pleine reconnaissance et l'usage du français et de l'anglais dans la société canadienne.

.../...

Source : http://www.pch.gc.ca/progs/lo-ol/biling/hist_f.cfm

Cela me semble pourtant explicite !

Et là, je m'interroge. Et si cette Rwandaise était anglophone et que son installation devait se faire au Québec, serait-elle refoulée par l'immigration pour ces mêmes motifs ? ... Probablement pas ! :whistlingb: Peut-être parce qu'au Québec, l'ouverture est autre et qu'il est possible de se faire servir en anglais, voir même de vivre assez bien en étant anglophone ... ce qui permet d'apprendre le français dans de bonnes conditions :D

C'est un cas de discrimination, et c'est monnaie courante en afrique, dans nombre d'ambassades et consults canadiens..

ma copine s,est vu refusr un permis de travail il ya quelques semaines, bien qu'ayant fait valider son offre par ressources humaines canadiennes, et un CAQ en poche, aussi bien une prise en charge financiere par un citoyen canadien...

le seul motif residait du fait qu'elle n'a pu convaincre l'agent qu'elle retournera dans son pays apres son sejour.....

C'est scandaleuxx..

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  • Habitués

Au risque de facher beaucoup de monde et de heurter pas mal de personnes sensibles, en CB et en Alberta, si on ne parle pas Anglais point de salut!! Soit, on peut beneficier de services en Francais aupres des bureaux du Gouvernement Federal, mais cela s'arrete la! Meme au niveau du gouvernement provincial de CB, cela laisse franchement a desirer.

OK, cette personne aurait ete dans un environnement a majorite francophone, mais le motif de l'agent d'immigration n'est pas totalement infonde.

Stephanie.

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  • Habitués

Ce sujet existe déjà par ailleurs, je ferme ce fil.

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