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Posté(e)

http://www.cyberpresse.ca/article/20071021...30/CPACTUALITES

Notre langue d'affichage m'intrigue, tout comme notre langue de consignes, d'instructions, de procédures, de mises en garde, tout ce qu'on trouve au dos des contenants, dans les dépliants et les brochures qui accompagnent les objets qu'on achète.

Quelques exemples :

Ne pas jeter de papier dans la toilette. Ne pas gêner le fonctionnement des portes. Attendre ici qu'une place se libère. Suivre les instructions au verso. Prendre un numéro. Ne pas envoyer d'argent par la poste. Bien agiter avant l'application. Tenir éloigné de la flamme.

J'ignore quelle est cette langue. Elle évoque un dialogue du film Le roi de la jungle : «Moi Tarzan, toi Jane. Toi attendre ici, suivre instructions au verso et tenir éloigné de la flamme.» À ma connaissance, cette langue n'existe nulle part ailleurs.

Pour exprimer une consigne, un ordre ou une interdiction, notre langue a pourtant un mode, l'impératif. Ne jetez pas, ne gênez pas, attendez ici, suivez, prenez, n'envoyez pas, agitez bien, tenez éloigné.

Pourquoi ne l'utilise-t-on pas ? Est-ce un vieux fond d'humilité mal placée? Un souci de rectitude trop poussé? La crainte de paraître trop direct, trop brusque, trop dur ? Un complexe d'infériorité?

J'ai parfois tendance à penser qu'il s'agit d'anglicismes sournois, que ce ne pas traduit maladroitement le do not anglais.

En anglais, l'infinitif, l'indicatif et l'impératif écrits d'un verbe ont beau être d'une orthographe identique, un anglophone qui voit le mot stop à une intersection comprend instantanément arrêtez. Pour lui, c'est un verbe au mode

impératif. En anglais, le mot stop est aussi un nom commun. Pour des raisons que je m'explique mal, c'est ainsi que nous avons choisi de le traduire : arrêt, mais arrêt, ça ne m'intime absolument pas l'ordre d'arrêter. Quand on frappe à la porte du gars qui a pris cette décision, nous ouvre-t-il en disant «Entrez» ou «Pénétration»?

Il y a tout de même d'autres consignes que notre ministère des Transports a traduites de façon appropriée : ralentissez, serrez à droite, préparez-vous à arrêter, cédez. Pourquoi arrêt plutôt que arrêtez? Mystère.

D'autres expressions font plus que m'intriguer, elles m'agacent. À ce chapitre, la première priorité de nos politiciens remporte la palme. Peut-être aurons-nous

bientôt la première priorité la plus importante.

D'autres m'amusent . Les championnes en titre sont nos météorologues. Je tolère très bien leur ennuagement même si le mot n'est pas encore dans le dictionnaire.

Les dictionnaires s'écrivent à partir de l'usage, il finira bien par y être un jour. Là où je ne peux m'empêcher de sourire, c 'est quand nos Miss Météo précisent qu'on aura un ennuagement progressif ou graduel. Non seulement les mots ennuager et ennuagement portent-ils déjà cette notion de progressivité, mais je guette depuis des années le jour où l'ennuagement aura été instantané.

Me font également sourire leurs valeurs de saison plutôt que moyennes ou normales. Le besoin de changer le mal de place, j'imagine.

Me fait aussi sourire le je voudrais remercier des lauréats de trophée de nos galas. De mon salon, je leur crie chaque fois : «Arrête de dire que tu voudrais le faire pis fais-le! T'es là pour ça!» M'inquiètent les chefs d'antenne, journalistes, reporters et analystes qui nous invitent à nous rappeler de, rappeler étant transitif même lorsqu'il est pronominal. Quand ils revoient quelqu'un, lui disent-ils: «Rappelez-moi donc de votre nom»? M'attriste aussi l'appauvrissement toponymique qu'ont entraîné les fusions municipales.

Il me semble que la fusion administrative nécessaire de plusieurs villes et villages ne requérait pas qu'on fasse disparaître les noms respectifs de ceux-ci. Je me demande même si cela n'explique pas en grande partie la réticence de nombreux opposants à ces fusions. Chicoutimi, Jonquière, Kénogami, Laterrière,

La Baie, Shipshaw sont des noms magnifiques, colorés, à l'identité propre et distincte. Je n'ai rien contre Saguenay, sauf que c'était déjà le nom d'une région, d'un comté, d'une rivière, d'un fjord et d'un royaume. Voilà qu'en plus, c'est maintenant celui d'une ville. C'est ce que j'appelle une mauvaise bonne idée. Triste en plus.

Je n'ai toujours pas réussi à démêler les assurances qui sont pour de celles qui sont contre. Assurance-maladie ou assurance santé ? Assurance emploi ou assurance chômage? Assuranceemprunt ou assurance remboursement? Assurance salaire ou assurance invalidité? Assurance vie ou assurance mort ?

J'aime bien aussi entendre un expert déclarer qu'on a pris toutes les mesures nécessaires afin de réduire au maximum les risques d'un accident.

J'aime aussi la pharmacie où des gens demandent des comprimés pour le mal de

tête, j'aime encore plus les garages où on entend des perles telles : Mon derrière est trop bas. Le bout de mon tuyau est noir. Mes noix sont mal serrées. La fenêtre ferme pas sur le côté de ma femme. Le soir, j'suis pas capable de me mettre sur les grosses. J'ai de la boucane bleue qui me sort en arrière.

Question qui me reste : Les gens qui ferment les lumières, est-ce qu'ils éteignent les robinets?

J'avoue à contre coeur, que certaines formules ne m'ont pas choquées de prime abord

et que j'ai du les relire 2-3 fois pour me rendre compte qu'effectivement il a raison,

comme quoi, on s'habitue à tout

d'autres bien sur m'ont fait sourire car je les avais déjà remarqués dans ma vie courante

comme des comprimés pour le mal de tête et les gens qui ferment les lumières,

Après il y a celles qui sont pas dans l'article barrer les portes d'une voitures

Un trou de mémoires pour les autres, mais vous en connaissez sûrement d'autres.

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http://www.cyberpresse.ca/article/20071021...30/CPACTUALITES

Notre langue d'affichage m'intrigue, tout comme notre langue de consignes, d'instructions, de procédures, de mises en garde, tout ce qu'on trouve au dos des contenants, dans les dépliants et les brochures qui accompagnent les objets qu'on achète.

Quelques exemples :

Ne pas jeter de papier dans la toilette. Ne pas gêner le fonctionnement des portes. Attendre ici qu'une place se libère. Suivre les instructions au verso. Prendre un numéro. Ne pas envoyer d'argent par la poste. Bien agiter avant l'application. Tenir éloigné de la flamme.

J'ignore quelle est cette langue. Elle évoque un dialogue du film Le roi de la jungle : «Moi Tarzan, toi Jane. Toi attendre ici, suivre instructions au verso et tenir éloigné de la flamme.» À ma connaissance, cette langue n'existe nulle part ailleurs.

Pour exprimer une consigne, un ordre ou une interdiction, notre langue a pourtant un mode, l'impératif. Ne jetez pas, ne gênez pas, attendez ici, suivez, prenez, n'envoyez pas, agitez bien, tenez éloigné.

Pourquoi ne l'utilise-t-on pas ? Est-ce un vieux fond d'humilité mal placée? Un souci de rectitude trop poussé? La crainte de paraître trop direct, trop brusque, trop dur ? Un complexe d'infériorité?

J'ai parfois tendance à penser qu'il s'agit d'anglicismes sournois, que ce ne pas traduit maladroitement le do not anglais.

En anglais, l'infinitif, l'indicatif et l'impératif écrits d'un verbe ont beau être d'une orthographe identique, un anglophone qui voit le mot stop à une intersection comprend instantanément arrêtez. Pour lui, c'est un verbe au mode

impératif. En anglais, le mot stop est aussi un nom commun. Pour des raisons que je m'explique mal, c'est ainsi que nous avons choisi de le traduire : arrêt, mais arrêt, ça ne m'intime absolument pas l'ordre d'arrêter. Quand on frappe à la porte du gars qui a pris cette décision, nous ouvre-t-il en disant «Entrez» ou «Pénétration»?

Il y a tout de même d'autres consignes que notre ministère des Transports a traduites de façon appropriée : ralentissez, serrez à droite, préparez-vous à arrêter, cédez. Pourquoi arrêt plutôt que arrêtez? Mystère.

Pour les descriptions ou les notices derrière les aliments, oui je crois que cela vient d'un anglais mal traduit, ou traduit mot à mot comme on voudra. J'ai acheté du fromage, et au dos il y avait écrit : "il devient fruité et corsé à sa date de meilleur avant" pour traduire "at the best defore date" Et on retrouve ça pour beaucoup de termes québécois qui viennent de l'anglais mais qui sont soit des faux amis, soit la traduction directe : "je me sens confortable", "ça goûte bon", le mot régulier pour normal etc etc

  • Habitués
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j'en ai une autre qui me pince l'oreil dans le genre fermer la lumiere...

c'est qu'ici on écoute la TV on ne la regade pas....

  • Habitués
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Hey, les Québécois sont capable de parler Québécois ET Français, alors pourquoi ne pas en faire autant. Tu ecriras " attendez à la sortie des toilettes" et tu diras : pousses toi d'la que je fasses pleurer zezette !!!

  • Habitués
Posté(e)
j'en ai une autre qui me pince l'oreil dans le genre fermer la lumiere...

c'est qu'ici on écoute la TV on ne la regade pas....

Oui c'est vrai que ça fait bizarre qd on n'a pas l'habitude mais les personnes un peu âgées disent ça en France, à la campagne on dit "fermer la lumière" je l'ai toujours entendu ça, comme quoi....

Mais au premier abord c'est ça qui nous a étonné, le Québec défend corps et âme la francophonie contre l'hégémonie anglophone (et heureusement!!) mais à côté de ça, la moitié de leur vocabulaire est une traduction directe de l'anglais, c'est très intéressant d'un point de vue linguistique je trouve.

J'ai d'ailleurs cherché un cours sur l'histoire de la langue québécoise, mais j'ai pas trouvé, ça m'intéresserait bcp d'étudier les impacts entre l'anglais et le français en Amérique du nord.... Si quelqu'un a une piste...

  • Habitués
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Grizzli, c'est avec un grand plaisir que je te lis, principalement pour deux raisons.

La première c'est que tu me fais bien sourire.

La deuxième c'est que tu m'ôtes ce petit sentiment coupable que j'ai lorsque je relève quelques "perles" que tu cites. Pour les autres, c'est vrai qu'on s'habitue à tout.

Je vis au quotidien avec un jeune Québécois, mon beau-fils, que je reprends souvent sur un mot ou sur une tournure de phrase. Si je me conforme assez facilement avec le fait que le mot en question existe, parce qu'il me dit que c'est un terme courant au Québec (et cela, même dans le vocabulaire de sa maîtresse d'école), j'ai plus de peine à laisser passer une grammaire ou une conjugaison un peu boiteuse.

Comment justifier "Descends de d'là", par exemple ? Et j'ai en tête une annonce publicitaire : "Je pourrais vous en donner plein des raisons pourquoi j'ai choisi..." Je me demander encore si cette phrase est correctement tournée, ou bien si c'est moi qui suis trop... rigide !

Mais avouons que personne n'est à l'abri d'une répétition (comment appelle-t-on cela déjà ? un pléonasme ?) Comme ce collègue qui disait souvent qu'il devait "monter en haut" jusqu'au jour où je lui ai demandé s'il pouvait, pour me faire plaisir, "monter en bas".

Me voilà partagée entre deux sentiments. D'un côté, je me dis que je ne me suis pas encore bien intégrée puisque je relève encore tous ces petits détails. De l'autre côté, j'ai peur d'être, un jour, trop bien intégrée en parlant moi-même ainsi, et en allant jusqu'à oublier certains mots français remplacés par des anglicismes.

J'espère arriver à mi-chemin entre ces deux possibilités: enrichir mon français tout en n'oubliant pas ce que mes maîtresses d'école m'ont enseigné pendant des années.

Je pense que ce soir, j'écouterai la télévision avec encore plus d'attention. Eh oui, j'écoute la télévision, comme la radio, parce que je la regarde rarement... Et pourtant, je regarde un film à la télévision alors que j'écoute aussi! Tiens, tiens... finalement, est-ce que je cause si bien la France que ça ? :blushing:

:dodotime:

  • Habitués
Posté(e)
j'en ai une autre qui me pince l'oreil dans le genre fermer la lumiere...

c'est qu'ici on écoute la TV on ne la regade pas....

Oui c'est vrai que ça fait bizarre qd on n'a pas l'habitude mais les personnes un peu âgées disent ça en France, à la campagne on dit "fermer la lumière" je l'ai toujours entendu ça, comme quoi....

Mais au premier abord c'est ça qui nous a étonné, le Québec défend corps et âme la francophonie contre l'hégémonie anglophone (et heureusement!!) mais à côté de ça, la moitié de leur vocabulaire est une traduction directe de l'anglais, c'est très intéressant d'un point de vue linguistique je trouve.

J'ai d'ailleurs cherché un cours sur l'histoire de la langue québécoise, mais j'ai pas trouvé, ça m'intéresserait bcp d'étudier les impacts entre l'anglais et le français en Amérique du nord.... Si quelqu'un a une piste...

Voici un site très complet et hyper intéressant du département des langues de l'Université Laval. Tu remarqueras qu'en plus de l'histoire de la langue française au Québec, il y a un dossier sur la langue française en général, un autre sur le français en Louisiane et un autre sur la langue anglaise. Et quand on va en page d'accueil, on constate que le site ratisse très large et que toutes les régions du monde et toutes les grandes familles linguistiques sont étudiées.

Bonne lecture! :)

  • Habitués
Posté(e)
Hey, les Québécois sont capable de parler Québécois ET Français, alors pourquoi ne pas en faire autant. Tu ecriras " attendez à la sortie des toilettes" et tu diras : pousses toi d'la que je fasses pleurer zezette !!!

Excellent cet article, merci Grizzli.

Equinox, dans la meme veine que ce que tu dis, hier soir je regardais ma chere et tendre une emission quebecoise avec Michel Boujenah, et a un moment en mentionnant la parlure quebecoise, il s'etonnait gentiment de l'expression "tu-peux-tu" a laquelle il disait repondre "oui, je-peux-je". C'est alors que ma femme, d'origine capverdienne me demande: "mais pourquoi les quebecois ne parlent-ils donc pas le francais comme ils l'ecrivent?". Et la j'ai eu l'inspiration de lui dire" tu sais c'est comme au Cap-Vert ou tout le monde parle creole qui est du portugais deforme, et ecrit portugais, ils pourraient ne parler que portugais, mais le creole c'est leur culture et leur identite, et certain humour ne peut se communiquer par exemple qu'en creole, ou en l'occurrence en quebecois populaire, ca n'aurait pas le meme effet drole en portugais ou en francais. Faque!

  • Habitués
Posté(e)

Opal t'as tout compris... :wub:

Parfois, c'est dommage mais c'est seulemement en Québécois que les blagues sont drôles...

  • Habitués
Posté(e)
Grizzli, c'est avec un grand plaisir que je te lis, principalement pour deux raisons.

La première c'est que tu me fais bien sourire.

La deuxième c'est que tu m'ôtes ce petit sentiment coupable que j'ai lorsque je relève quelques "perles" que tu cites. Pour les autres, c'est vrai qu'on s'habitue à tout.

Je vis au quotidien avec un jeune Québécois, mon beau-fils, que je reprends souvent sur un mot ou sur une tournure de phrase. Si je me conforme assez facilement avec le fait que le mot en question existe, parce qu'il me dit que c'est un terme courant au Québec (et cela, même dans le vocabulaire de sa maîtresse d'école), j'ai plus de peine à laisser passer une grammaire ou une conjugaison un peu boiteuse.

Comment justifier "Descends de d'là", par exemple ? Et j'ai en tête une annonce publicitaire : "Je pourrais vous en donner plein des raisons pourquoi j'ai choisi..." Je me demander encore si cette phrase est correctement tournée, ou bien si c'est moi qui suis trop... rigide !

Mais avouons que personne n'est à l'abri d'une répétition (comment appelle-t-on cela déjà ? un pléonasme ?) Comme ce collègue qui disait souvent qu'il devait "monter en haut" jusqu'au jour où je lui ai demandé s'il pouvait, pour me faire plaisir, "monter en bas".

Me voilà partagée entre deux sentiments. D'un côté, je me dis que je ne me suis pas encore bien intégrée puisque je relève encore tous ces petits détails. De l'autre côté, j'ai peur d'être, un jour, trop bien intégrée en parlant moi-même ainsi, et en allant jusqu'à oublier certains mots français remplacés par des anglicismes.

J'espère arriver à mi-chemin entre ces deux possibilités: enrichir mon français tout en n'oubliant pas ce que mes maîtresses d'école m'ont enseigné pendant des années.

Je pense que ce soir, j'écouterai la télévision avec encore plus d'attention. Eh oui, j'écoute la télévision, comme la radio, parce que je la regarde rarement... Et pourtant, je regarde un film à la télévision alors que j'écoute aussi! Tiens, tiens... finalement, est-ce que je cause si bien la France que ça ? :blushing:

:dodotime:

Et lorsque je serai bien reveillée, je remarquerai que "ton" texte n'est pas le tien, mais celui de l'article dont le lien se trouve en haut...

Je m'en retourne au fond du lit et je relirai mieux demain... :wacko:

  • Habitués
Posté(e)

La langue "parlé" ici c'est du vendéen qu'a pris un coup de vieux.

Je l'sai j'comprends tout keskidize j'suis né à 5 bornes, et j'habitais à une avant de venir ici.

j'ai pas d'misère à comprendre s'qui disent icite ils parle comme chez moi. :dodotime:

  • Habitués
Posté(e)
La langue "parlé" ici c'est du vendéen qu'a pris un coup de vieux.

Je l'sai j'comprends tout keskidize j'suis né à 5 bornes, et j'habitais à une avant de venir ici.

j'ai pas d'misère à comprendre s'qui disent icite ils parle comme chez moi. :dodotime:

C'est presque ca, pasque des bornes ca existe pas icite ;)

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