rayan Posté(e) 17 septembre 2007 Posté(e) 17 septembre 2007 Une publicité consacrée à la langue française est depuis plusieurs jours diffusée sur les chaines de télévision québécoises. Je comprend la nécessité de remobiliser en faveur et autour du français face à la pression et au poids grandissant de l'anglais dans la province mais je trouve que cette publicité est d'une qualité médiocre. Qu'en pensez-vous?Je trouve particulièrement stupide la phrase "Elle peut même parler d'argent". On sent qu'on a pas fait d'efforts pour faire parler cette belle langue comme elle sait le faire. On dirait même que les concepteurs de la pub n'ont pas une maîtrise de la langue française. Citer
Habitués cherry Posté(e) 17 septembre 2007 Habitués Posté(e) 17 septembre 2007 Pas vu.Tourne-toi vers celle-ci pour te consoler, que je ne me lasse pas de visionner: Citer
rayan Posté(e) 17 septembre 2007 Auteur Posté(e) 17 septembre 2007 Merci. Oui ça fait une sacrée différence. Citer
Habitués Zemida Posté(e) 17 septembre 2007 Habitués Posté(e) 17 septembre 2007 C'est super, Cherry ! J'en ai eu des frissons dans le dos ! :blushing: Continuez de vous battre ... Citer
Habitués maxtaz Posté(e) 17 septembre 2007 Habitués Posté(e) 17 septembre 2007 Pas vu.Tourne-toi vers celle-ci pour te consoler, que je ne me lasse pas de visionner: Effectivement, elle est nettement mieux trouvée Citer
Habitués Lachtite Posté(e) 17 septembre 2007 Habitués Posté(e) 17 septembre 2007 Je trouve particulièrement stupide la phrase "Elle peut même parler d'argent". On sent qu'on a pas fait d'efforts pour faire parler cette belle langue comme elle sait le faire. On dirait même que les concepteurs de la pub n'ont pas une maîtrise de la langue française.En fait c'est une pierre dans le jardin de tous ceux qui dès qu'il s'agit de chiffres basculent en anglais... C'est le cas souvent dans les réunions... Une autre phrase que je trouve pertinente dans cette série : "elle comprend même les chiffres...." Je trouve ça pertinent.... Citer
O'Hana Posté(e) 17 septembre 2007 Posté(e) 17 septembre 2007 Rayan :Je trouve particulièrement stupide la phrase "Elle peut même parler d'argent". On sent qu'on a pas fait d'efforts pour faire parler cette belle langue comme elle sait le faire.Abstraction faite du fait que les goûts et les couleurs ne se discutent pas, je préfère aussi la version des 25 ans de la Charte de la Langue Française - cf. lien de Cherry - que celle des 30 ans dont tu parles.Probablement parce que la version 25 ans est axée sur le symbolique et vise à connecter directement avec l'affectif. Ce qui semble moins être le cas pour la version 30 ans qui fait davantage dans le pragmatisme en parlant d'argent et de chiffres.C'est évident que cela fait moins romantique. À tout le moins, cela a l'énorme avantage de rappeler qu'on peut aussi faire des affaires avec succès en français en Amérique du Nord. Comprenez que le transfert linguistique vers l'anglais seulement - plutôt que vers le français, surtout pour un immigrant allophone - n'a plus autant de justification économique qu'auparavant.Au-delà de l'esthétisme marketing, je suis plutôt en accord avec cette orientation plus pragmatique : défendre le fait français n'est souvent qu'une vue de l'esprit très éloignée des préoccupations très concrètes de l'immigrant qui arrive au Québec et qui cherche, en toute légitimité, à améliorer son sort sur le marché du travail. Rappeler, à ce moment-là, que le français est une avenue très profitable - au propre comme au figuré - en ce sens est donc une bonne chose.- O'Hana - Citer
Habitués bencoudonc Posté(e) 17 septembre 2007 Habitués Posté(e) 17 septembre 2007 En fait c'est une pierre dans le jardin de tous ceux qui dès qu'il s'agit de chiffres basculent en anglais... C'est le cas souvent dans les réunions... Une autre phrase que je trouve pertinente dans cette série : "elle comprend même les chiffres...." Je trouve ça pertinent....Je n'ai pas vu la pub dont Rayan parle donc je ne vais pas me prononcer, mais autrefois, on disait que le français était la langue des pauvres et l'anglais la langue de l'argent... c'est peut-être à ça que l'annonce fait référence ? Citer
rayan Posté(e) 18 septembre 2007 Auteur Posté(e) 18 septembre 2007 O'hana et Bencoudonc ont peut être raison au sujet de la phrase sur l'argent mais je crois que les concepteurs auraient pu trouver de meilleurs mots pour dire qu'on peut bien gagner sa vie en utilisant le Français mais bon c'est vrai que les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Ma conjointe me dit que c'est une question de culture. Selon elle, les non américains n'ont pas le même rapport à l'argent que les québécois. Je garde mon point de vue sur la pub surtout après avoir vue celle que Cherry nous a proposée. Citer
O'Hana Posté(e) 18 septembre 2007 Posté(e) 18 septembre 2007 Rayan :O'hana et Bencoudonc ont peut être raison au sujet de la phrase sur l'argent mais je crois que les concepteurs auraient pu trouver de meilleurs mots pour dire qu'on peut bien gagner sa vie en utilisant le Français mais bon c'est vrai que les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Ma conjointe me dit que c'est une question de culture. Selon elle, les non américains n'ont pas le même rapport à l'argent que les québécois.Nous pourrions en effet discuter très longtemps sur la manière dont les concepteurs ont voulu faire passer le message du français comme langue économiquement pertinente sans pouvoir réellement trancher. Et j'aurais tendance à aller dans le même sens que ta conjointe en ce que le jugement de valeur que nous allons porter sur la façon dont la publicité aborde le rapport langue/économie va beaucoup dépendre du rapport personnel que chacun de nous entretient, dès le départ, et avec l'argent et avec la langue.On entre ici dans le domaine du symbolique, lui-même étant souvent rattaché aux conventions culturelles et sociales propres à la société concernée.Ainsi, même si personnellement je confère une valeur hautement affectivo-symbolique à la langue en tant que concept (et en tant que véhicule d'une culture particulièrement au Québec), je trouve extrêmement intéressant ce virage pragmatique pris dans cette annonce. Il y a tout une transformation sociologique de la pensée québécoise derrière cela dans la mesure où il est heureusement révolu le temps où faire de l'argent était mauvais et qu'il fallait mieux viser le salut céleste que la réalisation terreste prônée par les "méchants" anglo-protestants.C'est correct de faire l'éloge d'une certaine richesse et cela ne sous-entend pas nécessairement la vision d'un Québec irrémédiablement livré aux démons du néo-libéralisme sauvage et de la privatisation à outrance.On entend souvent que les québécois sont les européens de l'Amérique du Nord. Ce qui signifie également qu'ils sont aussi les plus nord-américanisés des européens dans ce cas-là. C'est bon de le rappeler. Et on peut le faire sans tomber dans les clichés et surtout, en exprimant ainsi son refus de céder à une certaine rectitude politique ambiante à ce sujet.Enfin, je trouve drôlement intéressante la coïncidence à savoir que c'est sous un gouvernement péquiste que la publicité des 25 ans a été réalisée alors que celle des 30 ans fût réalisée sous un gouvernement libéral. Sachant que le PQ s'est beaucoup construit autour de la symbolique (du peuple, de la nation, de l'émancipation) alors que le PLQ a plutôt une tradition de pragmatisme économique.- O'Hana - Citer
rayan Posté(e) 18 septembre 2007 Auteur Posté(e) 18 septembre 2007 O'hanaMême si je ne partage visiblement pas ta définition de l'argent, ton raisonnement se tient sauf quand tu dis:Il y a tout une transformation sociologique de la pensée québécoise derrière cela dans la mesure où il est heureusement révolu le temps où faire de l'argent était mauvais et qu'il fallait mieux viser le salut céleste que la réalisation terrestre prônée par les "méchants" anglo-protestants.Je trouve que c'est réducteur. On peut considérer que c'est bien, utile et nécessaire de vouloir gagner de l'argent et ne pas en faire l'éloge. Pour ma part, je trouve au contraire que les Québécois sont plus pudiques sur un certain nombre de plans et y compris sur l'argent et je trouve cela bien. Et bien sur cela n'a pas forcément, et toujours, quelque chose à voir avec leurs croyances religieuses. Quand je suis arrivé au Québec, jai vite remarqué que contrairement à lEurope (Et peut être même aux USA), il y avait une certaine pudeur dans le comportement des couples en public. Quand on a quasiment des relations sexuelles en plein air et en public à Paris, à Barcelone, dans les villes du Québec, les câlins et les flirts de jeunes couples sont faits en général dans une certaine discrétion. (Peut être que je ne connais pas très bien Montréal mais à Québec cest le cas). Attention, je ne suis pas en train de juger les uns ou les autres. (La liberté cest sacré pour moi) mais indépendamment de mon éducation, je me comporterais plus en québécois. Un grand écrivain algérien arabophone et athée (Tahar Ouettar) disait un jour ceci : « Quand je me retrouve en pleine intimité avec ma campagne, je suis quelquun qui préfère éteindre la bougie ». Et pour revenir à la langue française, je te dirais que je préfère de loin les mots: partage, liberté, solidarité, amour, justice aux mots : argent, fric, bourgeois, lobby, magnat. La coïncidence que tu cites est en effet intéressante même si, apparemment, de l'eau a coulé sous les ponts du PQ depuis. Citer
O'Hana Posté(e) 18 septembre 2007 Posté(e) 18 septembre 2007 Rayan :Même si je ne partage visiblement pas ta définition de l'argent, ton raisonnement se tient sauf quand tu dis:1° j'ai pourtant bien pris la peine de spécifier dans mon message précédent que le rapport de chacun face à l'argent est, grosso modo, fonction des conventions sociales et culturelles de la société d'origine et, évidemment, de notre propre perception subjective et personnelle. Ceci voulant dire qu'il n'existe pas de définition universelle de rapport à l'argent. Et que par conséquent, il est normal que nous ayons des avis divergents2° en relisant mon dernier message, je ne vois aucune ligne donnant explicitement ma définition de l'argent : je fournis plutôt une hypothèse du rapport à l'argent - et non une définition de ce qu'est l'argent - que la société québécoise a longtemps entretenu et qui semble en voie d'évoluerJe trouve que c'est réducteur. On peut considérer que c'est bien, utile et nécessaire de vouloir gagner de l'argent et ne pas en faire l'éloge. Pour ma part, je trouve au contraire que les Québécois sont plus pudiques sur un certain nombre de plans et y compris sur l'argent et je trouve cela bien.Opinion réductrice ou opinion (trop) schématisée ? Je vais opter pour la seconde possibilité : comme l'écrit Bencoudonc, le français a longtemps été associé au petit peuple - canadien-français et ouvrier, cf. poème de Lalonde - alors que l'anglais était associé à la haute société (anglophone industriel). Et on peut raisonnablement rattacher cette dichotomie à la religion dominante dans chaque communauté concernée : catholique romaine pour les premiers et protestante pour les seconds. Il est incontestable que le clergé canadien-français a pendant longtemps tenu ses ouailles dans l'endoctrinement de l'argent comme étant sale, mauvais et même satanique.Il y a donc eu pendant longtemps un sentiment collectif de culpabilité au Québec face à l'argent, la fortune, la richesse. Le célèbre monologuiste Yvon Deschamps trouvait d'ailleurs indécent de se faire autant d'argent quand sa carrière a commencé à décoller qu'il s'est pendant longtemps évertué à s'en débarasser ! Qu'on se comprenne bien : je n'ai rien du tout contre le fait que les québécois - ou quiconque - soient pudiques face à l'argent. Je suis par contre extrêmement mal à l'aise quant à ce que l'argent soit encore considéré comme quelque chose de mauvais. Qu'il ne faut pas être trop riche. Que trop de croissance économique c'est vendre son âme au diable. Ce n'est pas être de la pudeur ici : c'est de l'aliénation.Personne au Québec n'a de problème de conscience de voir la Caisse de Dépôt et de Placement obtenir de hauts rendements avec les actifs sous sa gestion. Personne au Québec n'a de problème de conscience à voir les faramineux profits d'Hydro-Québec. Pourtant, on parle de milliards de dollars ici.Et j'ai fait exprès de prendre ces deux exemples (CDPQ et HQ) pour illustrer le fait que l'argent peut être une très bonne chose car, ici, elle est au service de la collectivité. Et même à ça, garder une pudeur malsaine face à l'argent comme à l'époque de la main-mise du clergé, c'est tuer dans l'oeuf l'esprit d'entreprise chez le/la québécoise. C'est implicitement valoriser la médiocrité et faire croire que la richesse ne se crée pas : elle va se chercher chez les méchants anglos sur Bay Street.Je n'irais pas te suivre sur le terrain de la pudeur que tu amènes en exemple car je ne connais pas suffisamment le sujet (relation sociologique entre pudeur et histoire collective du Québec) pour me prononcer.Et pour revenir à la langue française, je te dirais que je préfère de loin les mots: partage, liberté, solidarité, amour, justice aux mots : argent, fric, bourgeois, lobby, magnat.Là encore, j'ai pourtant bien pris la peine de spécifier dans mon message précédent que faire l'éloge d'une certaine richesse ne signifie pas nécessairement qu'on est à la solde du grand capitalisme. C'est là faire un raccourci intellectuel. Et c'est surtout le discours d'une certaine gauche québécoise qui, pour remplir ses engagements figurant dans sa plate-forme électorale, aura besoin d'inventer l'arbre qui fait pousser les billets de banque. Parce qu'il y a une réalité comptable dont elle semble n'avoir que très peu entendu parler.- O'Hana - Citer
rayan Posté(e) 18 septembre 2007 Auteur Posté(e) 18 septembre 2007 O'hana. Tu marques un autre point: On parle d'une langue et je ne suis pas très habile avec le jeu de mots dans lequel tu veux mentraîner. Il y a donc eu pendant longtemps un sentiment collectif de culpabilité au Québec face à l'argent, la fortune, la richesse. Le célèbre monologuiste Yvon Deschamps trouvait d'ailleurs indécent de se faire autant d'argent quand sa carrière a commencé à décoller qu'il s'est pendant longtemps évertué à s'en débarrasser ! Beaucoup comme cet artiste trouvent indécent de gagner, et surtout de conserver, des milliards alors que des centaines de millions dêtres humains vivent avec moins dun dollar par jour. Ils ne sen débarrassent pas. Ils reversent une grande partie à ceux qui en ont besoin. Moi je nai rien contre ça. Au contraire. Est ce qu'on doit pour autant diaboliser tous ceux qui ne font pas de même? Bien sur que non. Personne au Québec n'a de problème de conscience de voir la Caisse de Dépôt et de Placement obtenir de hauts rendements avec les actifs sous sa gestion. Personne au Québec n'a de problème de conscience à voir les faramineux profits d'Hydro-Québec. Pourtant, on parle de milliards de dollars ici.Si Hydro-Québec fait autant de profits, elle devrait penser à réduire ses tarifs. Il ny aurait personne au Québec à partager mon point de vue?Là encore, j'ai pourtant bien pris la peine de spécifier dans mon message précédent que faire l'éloge d'une certaine richesse ne signifie pas nécessairement qu'on est à la solde du grand capitalismeJe n'ai pas dit que tu es un adepte du grand capital et après tout ce serait ton droit. Je parle juste des mots pudeur et éloge. Voici quelques synonymes trouvés sur internet pour les deux mots: éloge : acclamation, apologie, apothéose, applaudissement, approbation, célébration, chant, coups d'encensoir, défense, discours, encens, encensement, exaltation, fanfare, gloria, glorification, honneur, louange, magnification. pudique: correct, décent, délicat, discret, honnête, modeste, pur, réservé, retenu, sage, secret, sucré, vertueux. on peut gagner de l'argent dignement et légalement et ne pas l'acclamer, ne pas en faire l'apologie, ni le célébrer, ..... C'est à dire qu'on peut vivre sa richesse décemment, délicatement, ...etc.Deux citations d'Yvon DesChamps en rapport avec le sujetVaut mieux être riche et en santé que pauvre et malade (L'Argent)Ce qui revient à dire qu'un vrai Québécois, c't'un communiste de cur, c't'un socialiste d'esprit, pis c't'un capitaliste de poche. (La fierté d'être Québécois) Citer
Habitués Moi Posté(e) 18 septembre 2007 Habitués Posté(e) 18 septembre 2007 Je n'ai pas vu la pub dont Rayan parle donc je ne vais pas me prononcer, mais autrefois, on disait que le français était la langue des pauvres et l'anglais la langue de l'argent... c'est peut-être à ça que l'annonce fait référence ?Moi c'est a ca aussi que j'ai pense quand j'ai vu la pub. Avant on disait que les quebecois etait nes pour un petits pains. C'est les anglophones qui avait l'argent. Moi j'ai compris cette pub plutot comme: on parle francais, mais on est aussi capable que les anglo... Citer
O'Hana Posté(e) 18 septembre 2007 Posté(e) 18 septembre 2007 Rayan :On parle d'une langue et je ne suis pas très habile avec le jeu de mots dans lequel tu veux mentraîner.Quel jeu de mots dans lequel je suis censé supposer t'entraîner ?Beaucoup comme cet artiste trouvent indécent de gagner, et surtout de conserver, des milliards alors que des centaines de millions dêtres humains vivent avec moins dun dollar par jour. Ils ne sen débarrassent pas. Ils reversent une grande partie à ceux qui en ont besoin. Moi je nai rien contre ça. Au contraire. Est ce qu'on doit pour autant diaboliser tous ceux qui ne font pas de même? Bien sur que non.Moi aussi je n'ai rien du tout contre le mécénat : c'est son argent après tout, il en fait bien ce qu'il en veut. Là n'est pas mon point : l'anecdote que je donnais d'Yvon Deschamps était surtout pour illustrer le fait qu'il était inconfortable avec le fait de gagner beaucoup d'argent à l'époque. "S'en débarasser" ici - que ce soit en faisant du mécénat ou non - est alors l'expression d'un sentiment de culpabilité injustifié à mes yeux.Autrement dit, ce n'est pas l'acte en tant que tel que je questionne que la motivation sous-jacente.Si Hydro-Québec fait autant de profits, elle devrait penser à réduire ses tarifs. Il ny aurait personne au Québec à partager mon point de vue?Dans une approche progressiste et sociale, ça serait la pire chose à faire. Nous avons l'immense privilège au Québec de posséder une ressource hydroélectrique capable de dégager des profits que l'état peut réinjecter en programmes sociaux et diverses mesures. Réduire les tarifs reviendrait non seulement à réduire les recettes de l'état mais en plus, favoriserait le gaspillage qui serait une perte pour tout le monde, société comme état.À l'inverse, augmenter (graduellement) les tarifs au Québec permettrait :° d'inciter les québécois à réduire leur consommation et faire preuve d'éducation civique face au gaspillage° la production ainsi non consommée pourrait être exportée vers le marché états-unien où le Kwh est vendu beaucoup plus cher qu'au Québec, ce qui permettrait d'augmenter les profits de HQ et donc d'augmenter les capacités de l'état dans sa mission sociale° aux États-Unis d'acheter plus d'hydroélectricité et donc moins d'électricité produite avec des sources polluantes (charbon, nucléaire)Et assortir cette hausse de tarifs par des crédits d'impôts aux plus démunis afin qu'ils soient pas pénalisés par cette hausse. Non seulement la justice sociale serait ainsi (mieux) respectée mais en plus, on augmenterait la capacité budgétaire de l'état et on contribuerait aux objectifs environnementaux.on peut gagner de l'argent dignement et légalement et ne pas l'acclamer, ne pas en faire l'apologie, ni le célébrer, ..... C'est à dire qu'on peut vivre sa richesse décemment, délicatement, ...etc.Et pourquoi pas ? Pourquoi ne pas célébrer ses québécois qui ont réussi en mettant l'accent en particulier sur ceux dont la richesse est politiquement correcte si tu veux comme Yvon Deschamps (humour), Guy Laliberté (Cirque du Soleil) ou encore Joseph-Armand Bombardier (sea/ski-doo) ? Je parle d'une éloge non pas accès sur l'aspect financier mais davantage sur leurs qualités, leurs convictions, leur détermination. C'est différent. Et cela n'enlève en rien la capacité des personnes ci-haut nommées de vivre leur richesse décemment.Une société - notamment celle du Québec - a toujours besoin de modèles pour ses jeunes générations. Je ne parle pas ici de créer une génération de jeunes loups aux dents longues à la Donald Trump mais de gens qui peuvent être portés par un espoir qu'ils peuvent trouver dans leur Québec au lieu d'être obligés de s'en chercher aux États-Unis par exemple.- O'Hana - Citer
Habitués pitpit Posté(e) 18 septembre 2007 Habitués Posté(e) 18 septembre 2007 j'essaie de trouver le lien sur youtube de la pub qui parle de l'argent...mais je n'y arrive pas...quelqu'un l'aurait déjà trouvé par hasard?Merci! Citer
Habitués Lachtite Posté(e) 18 septembre 2007 Habitués Posté(e) 18 septembre 2007 En fait c'est une pierre dans le jardin de tous ceux qui dès qu'il s'agit de chiffres basculent en anglais... C'est le cas souvent dans les réunions... Une autre phrase que je trouve pertinente dans cette série : "elle comprend même les chiffres...." Je trouve ça pertinent....Je n'ai pas vu la pub dont Rayan parle donc je ne vais pas me prononcer, mais autrefois, on disait que le français était la langue des pauvres et l'anglais la langue de l'argent... c'est peut-être à ça que l'annonce fait référence ?Je pense quon parle vraiment plus d'affaires dans le sens économie que d'argent dans ce sens-là.... Mais je te laisse te faire ta propre opinion... OQLF pub 30 ans... Comme le dit O'hana celle des 25 ans est poétique et magnifique(Merci Cherry ) mais celle des 30 ans est plus pragmatique et ancrée dans son temps....Texte de la vidéoContexte Dans une suite de décors réels, permettant de circuler dans divers milieux (géographiques et multiculturels), des silhouettes d'hommes et de femmes (animation 3D) sont dessinées à laide du texte lu. Scène : Au petit matin, une femme habille son enfant.Texte : Elle se lève de bonne heure. Elle se retrousse les manches. Scène : Scène sportive avec des jeunes.Texte : Elle déplace des montagnes. Elle saffiche avec fierté. Scène : Dans une école.Texte : Elle donne le meilleur delle-même. Scène : Des amoureux, seuls au monde.Texte : Elle chuchote des « Je taime ». Scène : Intérieur dun bureau dans un quartier daffaires.Texte : Elle peut même parler dargent. Scène : Un grand-père joue avec son petit-fils.Texte : Elle inspire les plus belles chansons. Elle réinvente des traditions. Scène : Des jeunes de diverses ethnies déambulent à la sortie dune école, certains avec leur cellulaire.Texte : Elle passe de la parole aux actes. Elle est sur toutes les lèvres. Elle évolue avec son temps. En surimpression : La Charte de la langue française a 30 ans ! Texte : La langue française, elle est bien québécoise. Citer
Habitués pitpit Posté(e) 18 septembre 2007 Habitués Posté(e) 18 septembre 2007 bien poétique et intéressant vos échanges, surtout ce que vous mentionnez sur l'évolution du sentiments des Québécois par rapport à l'argent ... mais je suis tout à faire avec MOI sur ce qu'elle mentionne: les canadiens français étaient la cheap labour, les grandes entreprises nées au Québec appartenaient aux anglais ... mais les temps ont changé, et il y a maintenant de beaux exemples québécois d'innovation et d'entrepreneurship (que vous avez déjà mentionné ci-haut).vraiment, cette phrase sur l'argent me touche et je crois que les publicistes l'ont très bien choisi et ceux qui travaille dans le domaine du commerce ou des affaires internationals le savent:l a langue française est souvent mise de côté, et oui, au Canada et aux USA, les québécois doivent la mettre de côté, mais il ne faut pas oublier les entreprises de chez-nous qui ont réussi...c'est une belle phrase...mais il y a quand même du chemin à faire...je travaille dans une organisation internationale qui réunit les pays des Amériques, et même si cette organisation se vante de ''travailler dans les 4 langues des Amériques''...le français est presque inexistant, seulement présent dans nos communications avec Haïti, car avec le Canada, c'est ENGLISH of course. Et de tous les fonctionnaires qui y travaillent...trouvez ceux qui parlent bien et peuvent écrire en français...ils sont rares, et en plus, les canadiens sont hyper sous représentés, alors imaginez les Québécois et ... et même les Haïtiens. Citer
Habitués cherry Posté(e) 19 septembre 2007 Habitués Posté(e) 19 septembre 2007 (modifié) Enfin, je trouve drôlement intéressante la coïncidence à savoir que c'est sous un gouvernement péquiste que la publicité des 25 ans a été réalisée alors que celle des 30 ans fût réalisée sous un gouvernement libéral. Sachant que le PQ s'est beaucoup construit autour de la symbolique (du peuple, de la nation, de l'émancipation) alors que le PLQ a plutôt une tradition de pragmatisme économique.J'allais dire la même chose, c'est drôle. Et ce n'est pas un hasard...Et c'est bien beau le pragmatisme économique, je n'ai rien contre, mais il me semble qu'on aurait pu à la fois aborder la langue sous cet angle ET nous toucher davantage. Cette pub me laisse de glace, au point il a fallu que je regarde le lien de Lachtite pour me rappeler que je l'avais déjà vue. Et je n'aime pas la fin: « Elle évolue avec son temps », avec en surimpression la mention « La Charte de la langue française a 30 ans ! ». Ce n'était peut-être pas voulu mais on dirait qu'on excuse ainsi les derniers trous qu'on y a fait! Vraiment cynique... :ouafouaf: Modifié 19 septembre 2007 par cherry Citer
rayan Posté(e) 19 septembre 2007 Auteur Posté(e) 19 septembre 2007 (modifié) O'hanaMoi aussi je n'ai rien du tout contre le mécénat : c'est son argent après tout, il en fait bien ce qu'il en veut. Là n'est pas mon point : l'anecdote que je donnais d'Yvon Deschamps était surtout pour illustrer le fait qu'il était inconfortable avec le fait de gagner beaucoup d'argent à l'époque. "S'en débarasser" ici - que ce soit en faisant du mécénat ou non - est alors l'expression d'un sentiment de culpabilité injustifié à mes yeuxCe n'est pas forcément du mécénat. Et les gens qui reversent une partie de ce qu'ils gagnent ne se culpabilisent de gagner beaucoup d'argent sinon ils procéderaient autrement. Ce que je trouve indécent par exemple c'est que des chefs d'entreprise se payent des salaires et des indémnités de départ de plusieurs millions de dollars en décidant en même des plans sociaux se soldant par des licenciements massifs. Dans une approche progressiste et sociale, ça serait la pire chose à faire. Nous avons l'immense privilège au Québec de posséder une ressource hydroélectrique capable de dégager des profits que l'état peut réinjecter en programmes sociaux et diverses mesures. Réduire les tarifs reviendrait non seulement à réduire les recettes de l'état mais en plus, favoriserait le gaspillage qui serait une perte pour tout le monde, société comme état. L'état ou plutôt le gouvernement peut aussi décider non pas les réinjecter en programmes sociaux mais laisser ces profits filer dans les comptes personnels de chefs d'entreprise et autres membres des conseils d'administration. Québéec solidaire ne gouvernerait pas de la même manière que l'ADQ. Mais on s'éloigne sans doute du sujet initial. On aura peut être l'occasion d'en débattre autour d'un café à Montréal un jour si tu veux. Modifié 19 septembre 2007 par rayan Citer
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