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Test réussi pour la commission Bouchard-Taylor


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Et oui, c'est mieux d'en parler ouvertement (même si quelques morons prennent la parole aussi) que de fermer sa gueule au nom du politiquement correct. On appelle ça « sortir le méchant ». Une belle thérapie collective quoi.

Ben voilà, c'est ce que je pense. Les citoyens ont l'impression de ne jamais pouvoir faire entendre une "voix". On n'est pas à l'époque de Catherine de Russie devant qui on exhibait de faux villages lors de son passage. Même si cette séance de bitchage collectif rend mal à l'aise, à quoi ça sert de cacher ça ? On n'arrête pas de gueuler contre le politiquement correct, ben là, ce ne le sera pas. On entendra des niaiseries, et à les entendre, les gens soit s'identifieront, soit se diront que finalement, c'est pas mal niaiseux leur affaire. Mais que les gens, de toutes les classes de la société, puissent s'exprimer là-dessus, c'est très bien !!!

Et ce n'est pas de leur faute si la Commission a mal fixé les balises des témoignages........

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Posté(e) (modifié)
Et oui, c'est mieux d'en parler ouvertement (même si quelques morons prennent la parole aussi) que de fermer sa gueule au nom du politiquement correct. On appelle ça « sortir le méchant ». Une belle thérapie collective quoi.

Ben voilà, c'est ce que je pense. Les citoyens ont l'impression de ne jamais pouvoir faire entendre une "voix". On n'est pas à l'époque de Catherine de Russie devant qui on exhibait de faux villages lors de son passage. Même si cette séance de bitchage collectif rend mal à l'aise, à quoi ça sert de cacher ça ? On n'arrête pas de gueuler contre le politiquement correct, ben là, ce ne le sera pas. On entendra des niaiseries, et à les entendre, les gens soit s'identifieront, soit se diront que finalement, c'est pas mal niaiseux leur affaire. Mais que les gens, de toutes les classes de la société, puissent s'exprimer là-dessus, c'est très bien !!!

Et ce n'est pas de leur faute si la Commission a mal fixé les balises des témoignages........

Et j'espère qu'ultimement, ça nous mènera en quelque part, que ça ne sera pas vain. Les deux hommes en charge de cette commission ont du pain sur la planche car après les séances de défoulage (et certaines interventions n'ont vraiment rien à voir avec le sujet, c'est fou! :biohazar:), va falloir démêler tout ça. Méchant contrat.

P.S. La femme qui parle en ce moment a l'air d'avoir trop bu... :D

Modifié par cherry
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Coup donc, ça passe où, RDI ???

Aaaah OK, sur le Web...

Modifié par JayJay
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Le lien ne marche pas chez moi et RDI coupe pour ses @#$&*% de pubs et commentaires quand ça devient intéressant ...

Cherry, la madame n'a pas bu, elle a l'air d'avoir la maladie de Parkinson plutôt.

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Et oui, c'est mieux d'en parler ouvertement (même si quelques morons prennent la parole aussi) que de fermer sa gueule au nom du politiquement correct. On appelle ça « sortir le méchant ». Une belle thérapie collective quoi.

Ben voilà, c'est ce que je pense. Les citoyens ont l'impression de ne jamais pouvoir faire entendre une "voix". On n'est pas à l'époque de Catherine de Russie devant qui on exhibait de faux villages lors de son passage. Même si cette séance de bitchage collectif rend mal à l'aise, à quoi ça sert de cacher ça ? On n'arrête pas de gueuler contre le politiquement correct, ben là, ce ne le sera pas. On entendra des niaiseries, et à les entendre, les gens soit s'identifieront, soit se diront que finalement, c'est pas mal niaiseux leur affaire. Mais que les gens, de toutes les classes de la société, puissent s'exprimer là-dessus, c'est très bien !!!

Et ce n'est pas de leur faute si la Commission a mal fixé les balises des témoignages........

Y en a quand même qui auraient mieux fait de rester chez eux. Je ne les nomme pas, non pas pour respecter leur opinion, mais juste par respect pour leur personne.

Dis, Jay: nous autres, immigrants, on entend beaucoup parler de la façon dont es Québécois ont botté le derrière à l'Église Catholique (ce que le monde entier devrait faire d'ailleurs). Mais à part des bribes d'Histoire qu'on nous sert à l'université, on ne sait pas grand chose de cette période. Comment vos parents ont-ils vécu ça? Surtout vos mères? Comment l'Église at-elle réagi? Elle ne cède jamais rien, la bougresse ... Avez-vous des témoignages? Y a-t-il des livres, des films qui racontent cette période où l'Église s'est réveillée un bon matin pour voir ses ouailles lui tourner le dos un à un? Moi je sais seulemet ce qui est arrivé dans le monde de l'éducation. Dans la vie de tous les jours, rien, nada! Comprendre aiderait peut-être certains à réfléchir davantage avant de demander des accomodements religieux ...

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Houille j'avoue que parfois ça fout la honte hein ! :rolleyes:

J'ai bien aimé l'intervention du Québécois-Rwandais, qui fut chaudement applaudi d'ailleurs quand il a intimé les Québécois à apprendre à leurs enfants à bien parler français !!! Il était pertinent sur toute la ligne... enfin moi j'étais d'accord avec lui....

Dis, Jay: nous autres, immigrants, on entend beaucoup parler de la façon dont es Québécois ont botté le derrière à l'Église Catholique (ce que le monde entier devrait faire d'ailleurs). Mais à part des bribes d'Histoire qu'on nous sert à l'université, on ne sait pas grand chose de cette période. Comment vos parents ont-ils vécu ça? Surtout vos mères? Comment l'Église at-elle réagi? Elle ne cède jamais rien, la bougresse ... Avez-vous des témoignages? Y a-t-il des livres, des films qui racontent cette période où l'Église s'est réveillée un bon matin pour voir ses ouailles lui tourner le dos un à un? Moi je sais seulemet ce qui est arrivé dans le monde de l'éducation. Dans la vie de tous les jours, rien, nada! Comprendre aiderait peut-être certains à réfléchir davantage avant de demander des accomodements religieux ...

C'est un vaste débat Angela, et intéressant. Brièvement, je sais que ma mère était ravie de la séparation Église-État. Elle était croyante, mais elle détestait le clergé. Orpheline, elle en a bavé je crois. Et notamment à cause de sa soeur, qui était mère supérieure (genre) à l'hôpital où elle a fait ses stages. Elle a été adoptée par un couple sans enfant, elle n'a donc pas été la "servante" des garçons de la famille, ce dont ses amies ont BEAUCOUP souffert. Par contre à la fin de ses études (d'infirmière), on lui a dit "Vous auriez dû étudier la médecine mademoiselle". Mais... à l'époque les filles ne pouvaient pas beaucoup faire de cours classique (or la fac de médecine exigeait le cours classique). Elle n'a jamais été amère à ce propos, mais je sais que ça a dû lui faire un pincement au coeur de savoir qu'elle aurait pu, du simple point de vue de l'intelligence.

Je te reviens plus tard pour la bibliographie... il y a quelques ouvrages qui décrivent cette période... des ouvrages académiques, pas des romans.

D'ailleurs le discours sous-jacent à plusieurs témoignages, c'est ce profond désir de maintenanir l'égalité hommes-femmes, et pour certains témoins, il semble que ce n'est pas une valeur perçue comme importante par certains immigrants...

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Moi j'ai raté le débat en direct aujourd'hui mais j'espère qu'il sera rediffusion ce soir à 11 h sur LCN.

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Houille j'avoue que parfois ça fout la honte hein ! :rolleyes:

J'ai bien aimé l'intervention du Québécois-Rwandais, qui fut chaudement applaudi d'ailleurs quand il a intimé les Québécois à apprendre à leurs enfants à bien parler français !!! Il était pertinent sur toute la ligne... enfin moi j'étais d'accord avec lui....

Dis, Jay: nous autres, immigrants, on entend beaucoup parler de la façon dont es Québécois ont botté le derrière à l'Église Catholique (ce que le monde entier devrait faire d'ailleurs). Mais à part des bribes d'Histoire qu'on nous sert à l'université, on ne sait pas grand chose de cette période. Comment vos parents ont-ils vécu ça? Surtout vos mères? Comment l'Église at-elle réagi? Elle ne cède jamais rien, la bougresse ... Avez-vous des témoignages? Y a-t-il des livres, des films qui racontent cette période où l'Église s'est réveillée un bon matin pour voir ses ouailles lui tourner le dos un à un? Moi je sais seulemet ce qui est arrivé dans le monde de l'éducation. Dans la vie de tous les jours, rien, nada! Comprendre aiderait peut-être certains à réfléchir davantage avant de demander des accomodements religieux ...

C'est un vaste débat Angela, et intéressant. Brièvement, je sais que ma mère était ravie de la séparation Église-État. Elle était croyante, mais elle détestait le clergé. Orpheline, elle en a bavé je crois. Et notamment à cause de sa soeur, qui était mère supérieure (genre) à l'hôpital où elle a fait ses stages. Elle a été adoptée par un couple sans enfant, elle n'a donc pas été la "servante" des garçons de la famille, ce dont ses amies ont BEAUCOUP souffert. Par contre à la fin de ses études (d'infirmière), on lui a dit "Vous auriez dû étudier la médecine mademoiselle". Mais... à l'époque les filles ne pouvaient pas beaucoup faire de cours classique (or la fac de médecine exigeait le cours classique). Elle n'a jamais été amère à ce propos, mais je sais que ça a dû lui faire un pincement au coeur de savoir qu'elle aurait pu, du simple point de vue de l'intelligence.

Je te reviens plus tard pour la bibliographie... il y a quelques ouvrages qui décrivent cette période... des ouvrages académiques, pas des romans.

D'ailleurs le discours sous-jacent à plusieurs témoignages, c'est ce profond désir de maintenanir l'égalité hommes-femmes, et pour certains témoins, il semble que ce n'est pas une valeur perçue comme importante par certains immigrants...

Il n'y a pas de quoi avoir honte, tout le monde sait qu'il faut de tout pour faire un monde.

Pour la médecine, je sais. J'ai lu "Blanche" et j'ai vu les films. J'ai vécu aussi la même chose, à 10000 km d'ici, quand le ministère a choisi pour moi que je devais me préparer à l'enseignement alors que je rêvais d'une carrière scientifique ...

Ça me laisse quand même perplexe de voir ce Québec qui se proclame laïc, alors que des parents catho sont en train de réclamer haut et fort le maintien de la religion à l'école. Je l'ai déjà dit et je le répète: les Québécois semblent vouloir la laïcité, mais que ce soit celle des autres, pas la leur ...

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Ça me laisse quand même perplexe de voir ce Québec qui se proclame laïc, alors que des parents catho sont en train de réclamer haut et fort le maintien de la religion à l'école. Je l'ai déjà dit et je le répète: les Québécois semblent vouloir la laïcité, mais que ce soit celle des autres, pas la leur ...

Justement, les parents catho ne représente nullement la majorité des Québécois. Ils sont militants cependant donc ils donnent l'impression d'etre plus nombreux qu'il sont en réalité. Beaucoup d'églises au Québec sont vides, il doit bien y a voir une raison...

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Moi j'ai raté le débat en direct aujourd'hui mais j'espère qu'il sera rediffusion ce soir à 11 h sur LCN.

Je pense que la chaîne parlementaire (CPAC 1) rediffuse aussi les travaux de la commision Bouchard Taylor.

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Ça me laisse quand même perplexe de voir ce Québec qui se proclame laïc, alors que des parents catho sont en train de réclamer haut et fort le maintien de la religion à l'école. Je l'ai déjà dit et je le répète: les Québécois semblent vouloir la laïcité, mais que ce soit celle des autres, pas la leur ...

Mes parents et grand-parents sont très croyants et pourtant ils ne veulent plus que l'église se mêle à l'État et ça je crois qu'une majeure partie des québécois s'entendent là-dessus. Là où le bas blesse selon moi est que souvent les pratiques religieuses sont associées à notre culture, à notre tradition alors de les perdre, c'est comme de dire adieu à notre passé. Bien sûr, il y en a qui y vont plus forts que d'autres... De mon côté, mon avis est qu'il faut encore donner des cours de religion à l'école mais avec moins de parti pris, de donner ça un peu comme des cours d'histoire quoi question de savoir d'où nous venons et où le monde s'en va.

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Mes parents et grand-parents sont très croyants et pourtant ils ne veulent plus que l'église se mêle à l'État et ça je crois qu'une majeure partie des québécois s'entendent là-dessus. Là où le bas blesse selon moi est que souvent les pratiques religieuses sont associées à notre culture, à notre tradition alors de les perdre, c'est comme de dire adieu à notre passé. Bien sûr, il y en a qui y vont plus forts que d'autres... De mon côté, mon avis est qu'il faut encore donner des cours de religion à l'école mais avec moins de parti pris, de donner ça un peu comme des cours d'histoire quoi question de savoir d'où nous venons et où le monde s'en va.

C'est exactement ce que les parents cathos ne veulent pas. Ils veulent avoir le choix entre la religion intégrale, à l'ancienne, et ce que tu proposes (que le ministère de l'éducation propose aussi). C'est ça qui est bizarre. Si les musulmans, les juifs, les bouddhistes, les athés, les évangélistes, les témoins de Jéhovah, les mormons, etc. réclament tous la même chose - ce qu'ils seraient en droit de faire si les cathos l'obtiennent - on n'est pas sortis du bois ...

  • Habitués
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Il y a une vingtaine d'années (maintenant je ne sais plus, mes enfants ont 30 ans) il y avait l'éducation religieuse a l'école, si tu ne voulais pas que tes enfants y assistent il fallait les envoyer au cours de morale.

Le problème des cours de morale est que s'y retrouvait les témoins de Jehovah et autres religions bizarres, on se disait que plutot envoyer nos enfants avec ceux ci autant les envoyer au cours de religion même si on ne pratique pas, au moins ils ne se feront pas contaminer (laver ! ) le cerveau par les témoins de Jehovah .

La présence religieuse était quand même beaucoup plus forte en campagne qu'en ville et la grosse génération pratiquante (époque Duplessis et avant ) est beaucoup passée de vie a trépas, les plus jeunes tannés de ce joug religieux se sont eloignés , le hic est qu'il est apparu toute sorte de religions bizarres .

Mais la vie est un cycle , une roue qui tourne et ce qui est bon ou mauvais aujourd'hui ne le sera pas obligatoirement demain.

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La religion au Québec a laissé des traces dans la culture, dans les coutumes et si on a rejetté la tyrannie du clergé, je ne suis pas sûre qu'on soit prêts à rejeter cet héritage en totalité.

Il y a une contradiction : on a rejetté la religion de la sphère publique, pourtant on se rend bien compte qu'on continue de fêter l'Action de Grâce, Noël, Pâques... et les gens sont conscients de cette contradiction. Est-ce que la laïcité signifie qu'on jette ça aussi ? Est-ce que ça signifie qu'on nie notre histoire, notre passé, nos coutumes ? On est dans cette phase de transition, où on doit établir nos valeurs. Aussi, il y a une sorte de vide existentiel après ce rejet de la religion, et certains en souffrent. On est dans une solitude parfois extrême, plus ou moins coupés de nos familles, alors qu'autrefois, la famille était très présente et servait de réseau. On souffre présentement d'une crise d'identité. Et je ne peux que me réjouir du fait qu'on en débatte, même si parfois le débat ne vole pas haut (faut savoir lire entre les lignes), même si ça peut sembler un peu brouillon. Il n'y a pas beaucoup de sociétés où on peut faire ça...

  • Habitués
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De mon côté, mon avis est qu'il faut encore donner des cours de religion à l'école mais avec moins de parti pris, de donner ça un peu comme des cours d'histoire quoi question de savoir d'où nous venons et où le monde s'en va.

C'est justement ce qui s'en vient: un cours sur LES religions, avec mise en contexte mais sans lavage de cerveau. Christiane Charette a fait une entrevue avec un conseiller en éthique, professeur de philosophie à l'UQAM, qui a collaboré à l'élaboration du cours.

http://www.radio-canada.ca/radio/christian...amp;numero=1880

Le lien direct vers l'entrevue radio ici. L'entrevue dure 19 minutes, mais vous pouvez sauter les 4 premières minutes.

C'est important que les enfants aient une culture à ce propos, la religion étant très importante dans la vie de milliards de personnes, mais j'apprécie qu'on le fasse de façon neutre.

On est dans cette phase de transition, où on doit établir nos valeurs. Aussi, il y a une sorte de vide existentiel après ce rejet de la religion, et certains en souffrent. On est dans une solitude parfois extrême, plus ou moins coupés de nos familles, alors qu'autrefois, la famille était très présente et servait de réseau. On souffre présentement d'une crise d'identité. Et je ne peux que me réjouir du fait qu'on en débatte, même si parfois le débat ne vole pas haut (faut savoir lire entre les lignes), même si ça peut sembler un peu brouillon. Il n'y a pas beaucoup de sociétés où on peut faire ça...

J'abonde dans le même sens. Le Québec est passé de la société la plus catho du monde - en tout cas, la plus contrôlée par le clergé - à la société la plus déchristiannisée du monde en très peu de temps, et c'est particulièrement fascinant. Nulle part a-t-on vu pareil changement aussi radical et sans effusions de sang. Là on est en lendemain de brosse après un gros party de quelques décennies. Le débat public qui a court - et qui dépasse de loin les accomodements raisonnables, au point où on aurait dû l'intituler Commission sur l'identité québécoise - est bienvenue dans les circonstances. J'aime l'idée qu'on se donne la peine de discuter, qu'on mette nos tripes sur la table, qu'on lave notre linge sale en famille, ça ne peut qu'être bénéfique à long terme. J'ai espoir que les deux hommes en charge de nous pondre un rapport sauront bien résumer nos angoisses et nos espoirs. Les Québécois sont un peu perdus et ils ont besoin de se faire dire: « Voici ce que vous êtes ». À partir de là, on saura mieux où l'on va et on le fera de façon plus sereine.

  • Habitués
Posté(e)
La religion au Québec a laissé des traces dans la culture, dans les coutumes et si on a rejetté la tyrannie du clergé, je ne suis pas sûre qu'on soit prêts à rejeter cet héritage en totalité.

Il y a une contradiction : on a rejetté la religion de la sphère publique, pourtant on se rend bien compte qu'on continue de fêter l'Action de Grâce, Noël, Pâques... et les gens sont conscients de cette contradiction. Est-ce que la laïcité signifie qu'on jette ça aussi ? Est-ce que ça signifie qu'on nie notre histoire, notre passé, nos coutumes ? On est dans cette phase de transition, où on doit établir nos valeurs. Aussi, il y a une sorte de vide existentiel après ce rejet de la religion, et certains en souffrent. On est dans une solitude parfois extrême, plus ou moins coupés de nos familles, alors qu'autrefois, la famille était très présente et servait de réseau. On souffre présentement d'une crise d'identité. Et je ne peux que me réjouir du fait qu'on en débatte, même si parfois le débat ne vole pas haut (faut savoir lire entre les lignes), même si ça peut sembler un peu brouillon. Il n'y a pas beaucoup de sociétés où on peut faire ça...

Vaut mieux ouvrir cette boîte de Pandore à temps, même si c'est difficile d'imaginer comment on va dénouer ce noeud de vipères. Nous sommes mieux que certains qui se réveillent lorsque les banlieux flambent.

Bon, on ne veut pas d'une société complètement laïque (même si certains disent le contraire). Ça s'appelle jeter le bébé et l'eau du bain. On ne veut pas trop de religieux dans l'espace public non plus. Et cela vaut pour la religion catholique autant que pour toutes les autres. Nous voilà revenus au point de départ: qu'est-ce qui est raisonable et qu'est-ce qui ne l'est pas?

C'est vrai que peu de sociétés se sont résolues à passer par là. Je ne m'empêche jamais de sursauter quand je vois "Conseil scolaire catholique" en Ontario, en Saskatchewan ... Le Québec va sûrement réveiller le Canada, d'après ce que je lis sur d'autres sites.

Un mot sur les débats qui ne volent pas haut: pourquoi la modération laisse-t-elle passer des énormités sans mettre les points sur les i? La liberté d'expression signifie-t-elle qu'on peut laisser passer des conneries sans intervenir?

  • Habitués
Posté(e)
C'est vrai que peu de sociétés se sont résolues à passer par là. Je ne m'empêche jamais de sursauter quand je vois "Conseil scolaire catholique" en Ontario, en Saskatchewan ... Le Québec va sûrement réveiller le Canada, d'après ce que je lis sur d'autres sites.

Ils sont loin en arrière! Le gros débat en ce moment en Ontario - ils sont en pleine campagne électorale - c'est le financement public des écoles privées à vocation religieuse. Le leader du Parti conservateur voudrait l'augmenter et étendre le financement à toutes les religions. Le hic, et c'est un gros gros hic, c'est que contrairement au Québec où l'on exige que le programme scolaire soit respecté autant au privé qu'au public, on exige pas ça en Ontario. En gros, ces écoles privées peuvent bien faire ce qu'elles veulent et enseigner le créationnisme si ça leur plaît. Hahum...

Une exemple de ce que ça donne: une école de mennonites fermée ici car illégale va pouvoir ouvrir ses portes en Ontario. Un article à ce sujet ici.

Vive le Québec.

  • Habitués
Posté(e)
Ils sont loin en arrière! Le gros débat en ce moment en Ontario - ils sont en pleine campagne électorale - c'est le financement public des écoles privées à vocation religieuse. Le leader du Parti conservateur voudrait l'augmenter et étendre le financement à toutes les religions. Le hic, et c'est un gros gros hic, c'est que contrairement au Québec où l'on exige que le programme scolaire soit respecté autant au privé qu'au public, on exige pas ça en Ontario. En gros, ces écoles privées peuvent bien faire ce qu'elles veulent et enseigner le créationnisme si ça leur plaît. Hahum...

Une exemple de ce que ça donne: une école de mennonites fermée ici car illégale va pouvoir ouvrir ses portes en Ontario. Un article à ce sujet ici.

Vive le Québec.

Ahurissant, cette histoire ... Encore plus ahurissant ces commentateurs qui appuient les Ménonnites. Comme quoi lorsqu'on se compare ...

En tout cas, ils ont raison sur un point: si les catholiques sont subventionnés, pourquoi pas les autres? Voilà ce que les parents catholiques du Québec qui réclament le retour de la religion pure à l'école ne comprennent pas ... Ils s'imaginent que la religion catholique est plus égale que les autres religions égales, car faisant partie du fondement de la société. Mais pas grave: cette religion est connue pour ne jamais lâcher prise et surtout pour ne jamais le reconnâitre quand elle est dans le champ.

Moi j'appuie à fond la réforme de ce cours. Que nos enfants apprennent toutes les religions. Rendus plus loin, comme secondaire 5, qu'ils apprennent les biens que les religions ont rendu à l'humanité mais aussi tous les maux infligés par elles: l'inégalité entre les hommes et les femmes, l'Inquisition, les Croisades, l'implication du clergé dans les pages sombres de l'Histoire du monde (esclavage, colonisation, la Shoah, le génocide rwandais et j'en passe), les djihads passés et actuels, ...

Que nos jeunes apprennent à faire la part des choses entre la religion (=idéologie) et le religion (=spiritualité).

Et je dirais à ces parents catho: vous voulez donc que vos enfants apprennent une seule religion? Très bien. Allez vous arranger avec votre curé, celui-là même qui les a baptisés ou un autre, comme vous voulez, payez-lui ce qu'il faut et lâchez-nous les baskets ...

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