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La discrimination positive, c'est une façon de faciliter l'accès, mais en aucun cas, une personne de minorité visible incompétente aura la préférence par rapport à une personne de la majorité dont les compétences et l'expérience la surpassent.

Faux. Ya des postes qui sont réservés seulement aux minoritées visibles. La "discrimination positive", c'est de la discrimination

pur et simple et c'est inacceptable....

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Par exemple ????

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Par exemple ????

Ministère des Transports. TRAITEMENT: Le salaire annuel se situe entre 50 159$ et 63 118$. Un montant forfaitaire annuel de 8 879$ sera ajouté au salaire jusqu'en septembre 2002, avec possibilité de prolongation. EXIGENCES LINGUISTIQUES: Bilingue, impératif. LES LANGUES OFFICIELLES : RENSEIGNEMENTS UTILES Anglais Français Compréhension de l'écrit Expression écrite Interaction orale B B B Compréhension de l'écrit Expression écrite Interaction orale C C C QUI EST ADMISSIBLE: Le poste sera doté en vertu du Programme d'équité en emploi conformément à la loi sur l'emploi dans la fonction publique, et sont admissibles à ce concours uniquement les personnes du groupe sous-représenté suivant: les minorités visibles. Les personnes ayant ce statut et résidant ou travaillant dans les régions suivantes sont admissibles: la région métropolitaine et périphérique de Québec, le Bas St-Laurent/Gaspésie, la Côte-Nord,les Iles-de-la-Madeleine, la Mauricie, les Bois-Francs, le Saguenay-Lac St-Jean, la région métropolitaine de Montréal, l'Ouest de l'Île de Montréal, l'Est de l'Île de Montréal, la Rive-Sud de Montréal, le Sud-Ouest du Québec, le Sud-Ouest(Centre) du Québec, le Sud-Ouest (Ouest) du Québec, la région de St-Hyacinthe/Drummondville/Sorel, les Cantons de l'Est, la Rive-Nord de Montréal, la région des Laurentides, le Nord-Ouest du Québec et l'Abitibi. SCOLARITÉ REQUISE: Baccalauréat d'une université reconnue en génie civil ou dans un autre domaine du génie relié aux fonctions du poste. Attestation professionnelle: Être admissible au titre d'ingénieur dans une association canadienne d'ingénieurs. EXPÉRIENCE REQUISE: Expérience valable de l'élaboration, de la planification et de la gestion de projets de construction et d'entretien; Expérience des logiciels courants de MS Office (Word, Excel, Outlook, etc.); Quoique non obligatoires, les expériences suivantes constituent un atout qui sera compensé par des points additionnels : Expérience de la gestion de projets touchant les infrastructures maritimes et les immeubles; Expérience de la gestion immobilière. AUTRES CRITÈRES DE SÉLECTION / COMMENTAIRES: Le/la titulaire sera appelé(e) à voyager dans le cadre de ses fonctions; Une vérification approfondie de la fiabilité sera effectuée. NUMÉRO DE RÉFÉRENCE: MOT94887SM25 DATE LIMITE: le 23 août 2002 Les candidats qui satisfont aux critères ci-haut mentionnés seront également évalués en fonction de l'énoncé de qualités de ce poste. Si vous soumettez votre demande en direct, NE PAS envoyer de duplicata par télécopieur ou par la poste. Remarque.-- Si vous souhaitez postuler un emploi par télécopie ou par envoi postal, nous vous prions de bien vouloir remplir le formulaire PSC 3391 intitulé "Demande d'emploi". Si vous avez de la difficulté à obtenir ce formulaire, vous devez indiquer clairement votre citoyenneté ainsi que le titre et le numéro de référence du poste convoité. Votre curriculum vitae doit démontrer que vous satisfaites à toutes les exigences ci-haut mentionnées. Les candidates et candidats ayant obtenu des titres de scolarité à l'étranger sont tenus de fournir une preuve d'équivalence canadienne. Veuillez consulter le Centre d'information canadien sur les diplômes internationaux au http://www.cicic.ca pour plus de renseignements. Veuillez vous assurer d'indiquer clairement votre citoyenneté. La préférence sera accordée aux citoyens canadiens et citoyennes canadiennes. Nous remercions d'avance ceux et celles qui auront soumis une demande d'emploi, mais nous ne contacterons que les personnes choisies pour la prochaine étape de sélection. Puisque la fonction publique du Canada favorise l'équité en matière d'emploi, nous encourageons les candidats et candidates à préciser volontairement leur groupe d'appartenance: populations autochtones, groupes de minorités visibles ou personnes handicapées . Commission de la fonction publique du Canada Gare Maritime Champlain 901, rue du Cap Diamant Pièce 349 Québec (Qc) G1K 4K1 TÉLÉCOPIEUR: (418) 648-4575 Nous souscrivons au principe de l'équité en matière d'emploi.

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En voilà un exemple.... il y en a d'autres... Mais je suis convaincu que la Cour Suprême du Canada vas imiter la cours Suprême

des Etats-Unis et abolir ce programme stupide et discriminatoire de "discrimination positive"...

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A ton avis, c'est quoi la solution pour contrer la discrimination à l'emploi ?

Pas eux!

Trop vieux. Trop noir. Trop croyant. Trop gai. Trop amoché. Trop femme. Il nen faut pas plus pour que des employeurs les paient moins, leur ferment la porte au nez, leur montrent la sortie ou fassent en sorte quils la trouvent. Dans un Québec fier de ses lois égalitaires, la discrimination en emploi frappe encore, et de plus en plus sournoisement. Portrait en six temps des coups bas qui font le plus mal aux travailleurs daujourdhui.

Dans les années 1950, des patrons ne se gênaient pas pour dire quils ne voulaient pas de Noirs dans leur entreprise et que la place des femmes était dans une cuisine. Autre temps, autres murs? Pas tout à fait.

«Quand on demande aux Québécois si la discrimination existe, ils répondent quil y en avait avant, mais quon a fait le ménage depuis», constate Hélène Lee-Gosselin, professeure au Département de management de lUniversité Laval. «Ils veulent croire quils vivent dans une société égalitaire, mais ce nest pas le cas.»

En effet, selon un récent sondage mené par Les Services Kelly, 37 % des Québécois disent faire lobjet de discrimination au moment de chercher un emploi.

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse reçoit des centaines de plaintes par année relativement à la discrimination en emploi. Et ce ne serait que la pointe de liceberg, estime Me Michèle Turenne, conseillère juridique à la Commission. «On dit quune victime de violence conjugale attend dêtre frappée jusquà 10 fois avant de se décider à porter plainte contre son conjoint. On peut supposer que cest la même chose pour un travailleur victime de discrimination.»

Au Québec, lun des principaux moyens de se défendre contre la discrimination en emploi consiste à déposer une plainte auprès des organismes compétents. Or, ce processus est «très dissuasif» pour les victimes, estime Marie-Thérèse Chicha, professeure à lÉcole des relations industrielles à lUniversité de Montréal. Certains ont peur des représailles de la part de lemployeur ou craignent davoir du mal à décrocher un nouvel emploi à cause de mauvaises références professionnelles. Dautres ignorent leurs droits ou préfèrent se faire maltraiter plutôt que de perdre leur revenu. «La plupart choisissent de se taire, entre autres les immigrants», affirme Khadija Mounib, responsable depuis neuf ans du service demployabilité dAlternatives, une ONG établie à Montréal qui aide notamment les nouveaux arrivants à intégrer le marché du travail. «Ils sont venus ici pour refaire leur vie, pas pour avoir des problèmes devant les tribunaux», dit-elle.

En outre, le marché de lemploi actuel, de plus en plus marqué par la précarité, ne favorise pas la défense des droits de la main-duvre. Quand on est travailleur autonome, en disponibilité ou à forfait, le lien qui nous unit à lemployeur est flou. Sur le plan légal, il devient plus difficile de porter plainte à la suite dun acte de discrimination.

En cas de plainte, encore faut-il avoir des preuves pour coincer lemployeur fautif. Car aujourdhui, la discrimination directe est rarissime. «Un employeur sait bien quen vertu des chartes, il ne peut pas dire à Fatima quil ne lembauchera pas parce quelle porte le voile», explique Daniel Salée, professeur de sciences politiques à lUniversité Concordia. Par conséquent, la discrimination se manifeste de façon plus subtile. «Les gens tentent de la camoufler derrière des arguments qui semblent logiques, fondés sur le mieux-être de lentreprise», croit Hélène Lee-Gosselin. Par exemple, lemployeur dira quand il veut bien ladmettre quil na pas embauché un candidat africain de peur que ses valeurs ne cadrent pas avec celles de lentreprise ou quil sintègre mal.

Qui se ressemble sassemble

Est-ce donc dire que les gestionnaires québécois sont racistes? «Les études sur la discrimination en emploi démontrent que le Québec nest pas pire que le reste du Canada», soutient Daniel Salée.

Précisons quen situation dembauche, préjugés et stéréotypes peuvent influencer un gestionnaire de manière inconsciente. Beaucoup ne réalisent pas quils excluent des candidats sur la prémisse de fausses croyances, souvent intégrées depuis lenfance (une fausse croyance étant, par exemple, que les Noirs sont nonchalants).

La discrimination peut aussi découler dune tendance répandue qui est de rechercher des gens à notre image. «La différence fait peur, ajoute Daniel Salée. Par réflexe naturel, on se braque. Se tenir en terrain connu est plus confortable.»

Au bout du compte, ce réflexe peut exclure tout un bassin de la population de certains emplois. Une enquête menée en 1998 par Marie-Thérèse Chicha a en effet révélé que 70 % des entreprises sondées privilégiaient le bouche-à-oreille pour recruter. «Cest un vrai gâchis de ressources humaines!» sexclame Sylvie Morel, professeure au Département de relations industrielles de lUniversité Laval. «Il en coûte cher à la nation de ne pas utiliser tout ce talent à son plein potentiel.»

«Hélas, peu dentreprises mesurent les bénéfices davoir une main-duvre diversifiée», déplore Patricia Rimok, présidente du Conseil des relations interculturelles du Québec. Par exemple, des travailleurs dorigines différentes peuvent aider à commercer avec des pays étrangers. «Cest aussi un plus sur le plan de la créativité et de linnovation», souligne Marie-Thérèse Chicha.

«Pour le moment, la majorité des compagnies ne voient pas la nécessité dêtre plus inclusives, parce quil ny a pas péril en la demeure, soutient Patricia Rimok. Mais quand elles perdront des parts de marché ou quelles manqueront de main-duvre, elles changeront peut-être leurs façons de faire.»

Mentionnons dailleurs que ni le Conseil du patronat, ni la Fédération canadienne de lentreprise indépendante (section Québec), ni le Conseil canadien des chefs dentreprise nont souhaité répondre à nos questions concernant la discrimination en emploi.

Pas de police

Même si des lois et des programmes visant à améliorer légalité en emploi ont été instaurées, au Québec, bon nombre dorganisations ne sont pas forcées dy adhérer: la fonction publique québécoise, les PME et les grandes entreprises privées qui ne reçoivent pas dimportantes sub-ventions (voir encadré).

«Je trouve inconcevable que personne ne demande au moteur économique du Québec, les PME, de se mettre les yeux en face des trous par rapport à la discrimination, sindigne Lucie Lamarche, professeure à la Faculté de science politique et de droit de lUQAM. Cest une faille énorme dans la loi.»

Et là où les lois sont appliquées, le laxisme régnerait, selon plusieurs observateurs. «Il ny a pas de surveillance. Les gouvernements ne donnent pas de moyens financiers aux organismes chargés de vérifier si les programmes déquité salariale ou daccès à légalité sont respectés», se désole Marie-Thérèse Chicha.

«Des compagnies obligées dimplanter un programme daccès à légalité en emploi disent navoir pas reçu la visite denquêteurs depuis cinq ans. Certaines entreprises nont même jamais entendu parler dun tel programme! Il y a clairement un manque de volonté politique», constate-t-elle.

Même appliquées avec rigueur, les lois ont un champ daction limité. «Elles disent que lÉtat ne cautionne pas les comportements discriminatoires et elles donnent des remèdes juridiques. Mais pour ce qui est de changer les mentalités et dabolir les stéréotypes, beaucoup de chemin reste à faire», remarque Me Michèle Turenne. «Ça prend des mesures éducatives, aussi bien dans les écoles que dans les entreprises», pense Hélène Lee-Gosselin.

La lutte à la discrimination en emploi nest donc pas gagnée. Mais il ny a pas lieu de se décourager, estime Hélène Lee-Gosselin, à linstar des autres spécialistes interviewés. «Ma vie est infiniment plus riche de chances à saisir que celle de ma mère, dit-elle. Mes enfants ont grandi dans un milieu multiculturel. La mode et la cuisine sont plus métissées quavant. Quand je vois ça, je me dis quil doit y avoir de lespoir!»

DISCRIMINATION BASÉE SUR LE SEXE

En règle générale, toute sexualisation dun poste est discriminatoire. Ainsi, une offre demploi qui sadresse aux travailleurs dun seul sexe ou un patron qui élimine demblée les candidats masculins ou féminins au moment de lembauche enfreint la loi.

En plus de recruter de façon juste, un employeur doit favoriser lintégration des employés des deux sexes dans son milieu de travail (en prévoyant des salles de bains et des vêtements de travail adaptés, par exemple). Le harcèlement sexuel et le non-respect de léquité salariale constituent aussi de la discrimination fondée sur le sexe.

À noter : la grossesse constitue un motif de discrimination distinct. Un employeur qui congédie ou refuse dembaucher une travailleuse parce quelle est enceinte, ou qui sinforme des intentions dune femme davoir des enfants ou non au moment de lembauche, est coupable de discrimination fondée sur la grossesse plutôt que sur le sexe. Davril 2005 à mars 2006, 42 dossiers sur des cas de discrimination au travail fondée sur le sexe et 13 sur des cas de discrimination fondée sur la grossesse ont été ouverts par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.

Témoignage de Claudine, Montréal

Jai travaillé pendant 15 ans dans la mode. Il y a quelques années, jétais employée par une entreprise très bien cotée qui figurait sur la liste des 100 meilleurs employeurs au Canada. Un ami sest fait embaucher dans le même service que moi. Quand il ma divulgué son salaire, jai réalisé quil gagnait 5 000 dollars par année de plus que moi, alors quil était mon subalterne! Jétais vraiment déçue. Comme je mapprêtais à quitter mon emploi, je nen ai pas parlé avec mon employeur. Mais au moment de remettre ma démission, quelques semaines plus tard, jai mentionné que cet écart salarial faisait partie des raisons de mon départ.

Mon patron na pas bronché et ma regardée de façon très condescendante, comme sil trouvait tout à fait normal que je sois moins payée quun collègue masculin. Cest lune des pires humiliations que jaie subies dans ma vie. Et cest un des facteurs qui mont poussée à quitter définitivement le milieu de la mode, un domaine où ceux qui signent les chèques sont généralement des hommes, tandis que la main-duvre est majoritairement féminine. Léquité salariale y est à peu près inexistante : les hommes y sont fréquemment mieux payés que les femmes.

DISCRIMINATION BASÉE SUR LA RELIGION

Les croyances religieuses des Québécois sont de plus en plus diversifiées, et un employeur ne peut discriminer un individu sous prétexte quil appartient (ou non) à une confession religieuse. Par ailleurs, un patron doit sefforcer dadapter les horaires de travail aux pratiques religieuses de sa main-duvre. Dans la mesure du possible, une entreprise doit permettre à ses employés musulmans dinterrompre leurs tâches pour les prières quotidiennes ou permettre aux juifs et aux catholiques de faire relâche respectivement les samedis et dimanches.

Évidemment, une PME qui compte quelques salariés nest pas tenue aux mêmes accommodements quune entreprise où un plus grand nombre demployés et de quarts de travail permet plus de souplesse. Une demi-douzaine denquêtes sur des cas de discrimination au travail fondée sur la religion ont été ouvertes par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse entre les mois davril 2005 et mars 2006.

Témoignage de Latîfa, Montréal

Je suis aux études et lannée dernière, jai décroché mon premier emploi à temps partiel dans un magasin de cartes de souhaits. Au début, tout allait bien, et mes relations avec la gérante étaient bonnes. Après quatre mois, elle sest mise à me donner systématiquement des quarts de travail incompatibles avec mon horaire de cours. Quand jen ai discuté avec un collègue, il ma avoué que des clients avaient porté plainte parce que je suis voilée (je suis musulmane et je porte le hidjab pour me couvrir les cheveux).

La gérante avait confié à ce collègue que la patronne lui avait demandé de sarranger pour que je parte. À quelques reprises, javais subi lintolérance des clients, qui me demandaient, par exemple, si un autre employé que moi pouvait le servir. Mais je ne mattendais pas à ce que mes supérieurs adoptent la même attitude. Quand jen ai parlé à la gérante, elle a nié que des clients sétaient plaints. Nous avons eu une conversation très tendue, elle criait et je pleurais. Je sentais quelle voulait que je démissionne et quand je lai fait, elle na pas protesté. Jai été très blessée.

DISCRIMINATION BASÉE SUR LÂGE

Les jeunes travailleurs sont souvent perçus comme pas assez mûrs et inexpérimentés, tandis que les plus âgés sont réputés moins dynamiques, moins créatifs et plus rigides. Or, les capacités réelles dun employé ne sont pas liées au nombre de chandelles sur son gâteau danniversaire! Il est donc interdit par la loi de stipuler, dans une offre demploi, lâge que doit avoir un postulant, que ce soit de façon précise («de 25 à 35 ans») ou vague («personne jeune et dynamique»).

Exiger un nombre inutilement élevé dannées dexpérience pour un poste (éliminant de facto les jeunes candidats) ou exercer des pressions sur un travailleur grisonnant pour quil prenne sa retraite est tout aussi illégal. La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec a ouvert 55 enquêtes sur des cas de discrimination au travail fondée sur lâge entre avril 2005 et mars 2006.

Témoignage de Jean-Marie, Granby

Lété dernier, à 60 ans, jai perdu mon emploi à lusine où je travaillais depuis 22 ans. Sous prétexte quil avait moins de contrats, le propriétaire a temporairement mis à pied sept employés. Dans les faits, seuls les deux plus vieux (moi et un collègue dans la cinquantaine) ont perdu leur job : les cinq autres ont continué à travailler. Il a même embauché un jeune quelques semaines plus tard.

Le patron voulait se débarrasser de ses «vieilles mains», cest clair! Jétais pourtant encore aussi productif que les autres. Mais au fil du temps, javais acquis un bon salaire et quatre semaines de vacances par année. Un jeune employé coûte beaucoup moins cher. Perdre mon emploi de cette façon a été dur pour mon ego. Jai pris ça comme un coup de poing sur la gueule. Cest un manque total de respect envers mon expérience et les années investies dans lentreprise. Je mattendais à plus de considération. Aux yeux des patrons, je suis simplement trop vieux pour travailler dans une usine. Je dois me tourner vers des emplois de service à la clientèle où les salaires sont moins intéressants. Je trouve ça dommage quon ne valorise pas plus les travailleurs âgés.

DISCRIMINATION BASÉE SUR LORIENTATION SEXUELLE

Selon un sondage réalisé pour le compte de la Fondation Émergence et Gai Écoute au printemps dernier, 55 % des Québécois considèrent quun travailleur qui affiche son homosexualité au travail risque de nuire à sa carrière. Aussi, plus dun quart des répondants disent avoir été témoins de comportements hostiles à légard dune personne gaie ou lesbienne en milieu de travail.

Pourtant, traiter un collègue ou un employé différemment dun autre à cause de son orientation sexuelle est interdit. Un patron enfreint la loi si, par exemple, il refuse denvoyer un représentant homosexuel chez un client (même si celui-ci est homophobe) ou sil rechigne à attribuer des tâches nécessitant une force physique à un employé gai (en tenant pour acquis quil est moins robuste). La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a ouvert une dizaine denquêtes sur des cas de discrimination au travail fondée sur lorientation sexuelle entre avril 2005 et mars 2006.

Témoignage de Serge, Valleyfield

Je suis préposé aux élèves qui souffrent dun handicap dans une commission scolaire. Il y a une dizaine dannées, des élèves ont vandalisé mon bureau et y ont fait des graffitis homophobes, alors quun autre ma agressé physiquement il ma pris au cou parce que je suis gai. La direction ne ma pas soutenu pendant ces moments difficiles. Elle na même pas fait nettoyer mon bureau, un collègue sen est chargé. Jai porté plainte à la Commission des droits de la personne et de la jeunesse. Malheureusement, trois ans plus tard, le dossier a été fermé, faute de preuves.

Depuis, la discrimination à mon endroit se poursuit, mais de façon plus sournoise. Si les élèves font des commentaires désobligeants sur ma sexualité (par exemple, certains garçons sexclament «Tenez-vous les fesses serrées, les gars!» quand je passe devant eux), la direction me recommande de ne rien dire «pour ne pas jeter de lhuile sur le feu». Et dune année à lautre, je nai jamais le choix du poste ou de lécole où je travaillerai, malgré mon ancienneté. Plus ça va, plus mes assignations de tâches sont «plates», et je ne prends aucun plaisir à travailler. Jai limpression que la commission scolaire espère ma démission. Cela matteint beaucoup. Je trouve dommage que les écoles ne donnent pas lexemple de la tolérance aux élèves.

DISCRIMINATION BASÉE SUR LE HANDICAP

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse définit de façon très large ce qui constitue un handicap. Les maux de dos, lobésité, le daltonisme, les difficultés dapprentissage et les désavantages causés par des maladies comme le sida, larthrite, le cancer ou le diabète sont considérés comme des handicaps au même titre que les limitations plus importantes comme celles entraînées par la paraplégie ou la trisomie 21. Mais la loi est claire : à moins que le handicap nempêche un travailleur deffectuer les tâches dun emploi, il est défendu de le congédier ou de refuser de lembaucher.

Ainsi, un employeur qui renvoie un travailleur à cause de son obésité (sous prétexte quelle ne correspond pas à limage que lentreprise souhaite projeter) ou qui sabstient dadapter lordinateur dun employé non voyant, par exemple, est dans lillégalité. Cent onze dossiers sur des cas de discrimination au travail fondée sur le handicap ont été ouverts par la Commission entre avril 2005 et mars 2006.

Témoignage de Marie-France, Québec

Je suis atteinte de neurofibromatose, une maladie génétique cutanée qui se traduit par des nodules sur le corps (un peu comme des boutons difformes). Jen ai beaucoup sur les bras et dans le cou. Cest très visible et ça nuit énormément à ma vie professionnelle. Plusieurs employeurs mont carrément dit quils ne voulaient pas de moi à cause de ma peau. Lannée dernière, un employeur ma prise à lessai dans la cuisine de son casse-croûte. Après une semaine, il ma annoncé quil était très satisfait de mon travail (jai un diplôme détudes professionnelles en cuisine détablissement), mais quil ne pouvait pas me garder à cause de mon apparence. Il avait peur que je fasse fuir sa clientèle. Je me suis sentie rejetée.

Jai vécu tellement dexpériences semblables que jai perdu confiance en moi. Jadore le contact avec le public et jaimerais beaucoup être réceptionniste, mais je nose pas postuler pour ce genre demploi par peur dêtre refusée. Jai des compétences à mettre à profit, mais, en près de 20 ans, presque personne ne ma donné une chance. Je pense parfois chercher un emploi où le contact avec le public est minimal, même si je nai pas envie de me cacher.

DISCRIMINATION BASÉE SUR LA RACE, LA COULEUR, LORIGINE ETHNIQUE OU NATIONALE

Écarter la candidature dun travailleur ou refuser de lui accorder une promotion en raison de la couleur de sa peau ou de son appartenance à une communauté culturelle est illégal. Un employeur ne peut pas non plus tabler sur les réticences de sa clientèle et prétexter, par exemple, que ses consommateurs sont hostiles aux employés issus des communautés culturelles pour justifier de telles actions.

Toute forme de harcèlement racial blagues ou remarques racistes, commentaires désobligeants sur les tenues vestimentaires ou sur lodeur dun travailleur ou de la nourriture quil consomme, etc. est interdite. Entre avril 2005 et mars 2006, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a ouvert 70 enquêtes sur des cas de discrimination au travail fondée sur la race, la couleur, lorigine ethnique ou nationale.

Témoignage de Mawuena, MontréalOriginaire du Togo, je suis au Québec depuis 25 ans. Jai obtenu un diplôme en coiffure ici et je pratique depuis 16 ans. Lété dernier, jai fait des remplacements pour une compagnie qui gère plusieurs salons dans des résidences pour personnes âgées. Tout allait bien : la clientèle et la compagnie étaient satisfaites de mon travail. À la fin du mois daoût, la compagnie ma offert un remplacement à long terme, car une coiffeuse atteinte dun cancer partait en congé de maladie. Lorsque jai commencé, jai installé mes brosses et mes séchoirs et jai coiffé toute la journée. Quand je suis arrivée le lendemain, une autre coiffeuse était à ma place et avait emballé tous mes outils de travail. Jai insisté pour en connaître la raison, et la directrice du personnel a avoué que des clients sétaient plaints de la présence dune «personne de couleur» au salon et que la compagnie avait décidé de donner le poste à quelquun dautre. Ça ma mise dans tous mes états : je tremblais, je pleurais, javais la nausée, jétais humiliée. À un point tel que je nai toujours pas commencé à chercher un nouvel emploi. Je suis encore trop marquée par ces événements.

Source : http://www.canoe.com/artdevivre/carrieres/...2474898-jm.html

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kyo

A ton avis, c'est quoi la solution pour contrer la discrimination à l'emploi ?

J'ai déjà répondu à cette question. Ceux qui se sentent discriminés peuvent porté plainte à la Commision des droits de la

personnes. Cette commision a justement été fait pour ça !!!

  • Habitués
Posté(e)
A ton avis, c'est quoi la solution pour contrer la discrimination à l'emploi ?

Tu ne combat pas la discrimination en créant plus de discrimination!!!!("discrimination positive") Ça c'est totalement illogique et ridicule !!! Il y a une organisation qui combat la discrimination à l'emploi et c'est la Commission des droits de la personne...

  • Habitués
Posté(e)
kyo

A ton avis, c'est quoi la solution pour contrer la discrimination à l'emploi ?

J'ai déjà répondu à cette question. Ceux qui se sentent discriminés peuvent porté plainte à la Commision des droits de la

personnes. Cette commision a justement été fait pour ça !!!

apparement tu ne t'es pas donné la peine de lire ne serait ce que le premier article que j'ai mis ci-dessus, sinon tu te serait rendu compte que la plainte n'est pas une solution et ce pour plusieurs raisons. Je te remet le passage qui en parle:

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse reçoit des centaines de plaintes par année relativement à la discrimination en emploi. Et ce ne serait que la pointe de liceberg, estime Me Michèle Turenne, conseillère juridique à la Commission. «On dit quune victime de violence conjugale attend dêtre frappée jusquà 10 fois avant de se décider à porter plainte contre son conjoint. On peut supposer que cest la même chose pour un travailleur victime de discrimination.»

Au Québec, lun des principaux moyens de se défendre contre la discrimination en emploi consiste à déposer une plainte auprès des organismes compétents. Or, ce processus est «très dissuasif» pour les victimes, estime Marie-Thérèse Chicha, professeure à lÉcole des relations industrielles à lUniversité de Montréal. Certains ont peur des représailles de la part de lemployeur ou craignent davoir du mal à décrocher un nouvel emploi à cause de mauvaises références professionnelles. Dautres ignorent leurs droits ou préfèrent se faire maltraiter plutôt que de perdre leur revenu. «La plupart choisissent de se taire, entre autres les immigrants», affirme Khadija Mounib, responsable depuis neuf ans du service demployabilité dAlternatives, une ONG établie à Montréal qui aide notamment les nouveaux arrivants à intégrer le marché du travail. «Ils sont venus ici pour refaire leur vie, pas pour avoir des problèmes devant les tribunaux», dit-elle.

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Kyo

Je ne crois pas à cette mentalité défaitiste de perdant.... Il y a un individu dernièrment qui a obtenu plusieurs dizaines de milliers de dollars en compensation de la part de la Commission des droits de la personne... entre temps il s'est trouvé un autre emploi chez un autre employeur.. Lui n'as pas eu une mentalité défaitiste de perdant !!!!! Si ça ne fonctionne pas avec un employeur, tu te trouve un emploi chez un autre employeur... Et vient pas me dire que tous les patrons québécois sont racistes parce que c'est une généralisation excessive innacceptable... c'est comme dire que tous les arabes sont des terroristes... évidemment cela est faux. Pour les patrons québécois, c'est la même chose.Il est faux de dire qu'ils sont tous racistes. La preuve de ça c'est la quantité importante de noirs, arabes, latinos etc etc, qui ont été engagés par des patrons québécois.... Faut arrêter avec les mentalités défaitistes de perdants....

Modifié par Magic777
  • Habitués
Posté(e)

Je crois qu'il faut effectivement une remise en question voire une refonte complète, notamment des exigences/critères de sélection et/ou formation demandé etc., des divers ordres professionnels ce qui ne veut pas dire de niveler par le bas sous prétexte de pénurie.

Qu'il y ait des immigrants déçus de ne pas avoir trouvé l'eldorado dont ils rêvaient ... soit !

Que notre pays n'est pas parfait (euhhhh le paradis c'est plus haut) ... je pense que ça aussi c'est facile à comprendre pour des personnes avec une intelligente ne serait-ce que moyenne.

Y'a-t'il place à amélioration ? OUI.

Est-ce que tout est à ch**r ? NON.

Maintenant je présume qu'il doit bien y avoir une raison qui vous a poussez à quitter votre pays non ? Quoi ? C'était pas le paradis là non plus ?

Finalement ... ce n'est peut-être pas raisonnable de vouloir le beurre, l'argent du beurre et la crémière tout en même temps.

Si chacun d'entre nous doit agir pour améliorer les choses ... ne croyez vous pas qu'il y aurait lieu

de faire des pressions auprès des ordres professionnels et de nos députés ... plutôt que de blablatérer dans le vide ?

Mon humble avis sur la question.

:rolleyes:

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