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Malaise à shop....


Lachtite

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Salut Lachtite,

Voila un sujet bien difficile...

Personnellement, je ne regrette pas la France et ses relations de travail que je trouvais déplorable et où trop souvent celui qui crie le plus fort à raison.

Ici, je me sens comme un poisson dans l'eau, mais bizarrement je me suis endurci dans mes relations professionnelles (on va dire que je m'écrasais un peu trop souvent :rolleyes: ).

Une petite mise en contexte avant une anecdote qui peux se comparer à la tienne (sauf qu'à date, les conséquences sont opposées). Depuis le mois d'avril, je travaille plus de 50 heures par semaine (avec une pointe à 70 heures cette semaine) sur 2 projets importants : une maintenance qui demande l'arrêt et le redémarrage de tout les serveurs de notre client (une grosse banque québécoise) et la mise en place d'une infrastructure d'intelligence d'affaire pour ce même client.

La préparation de la maintenance a demandé beaucoup de travail (y compris 4 nuits blanches les 4 dernières fin de semaine) et sa réalisation a dépassé les espérance du client.

Sur mon 2eme projet, je subit depuis 4 mois un "bitchage" en règle du client et de notre partenaire (que tu connais bien :innocent: ). Durant tout ce temps, j'ai gardé mon calme et ai tenu mon management informé de la situation. Mercredi dernier, la fatigue aidant, j'ai haussé le ton durant une réunion regroupant une dizaine de personne (quand je dis hausser le ton, c'est relatif, mais 110 kg de viande n'a pas à faire beaucoup d' effort pour impressionner... sauf devant Scrogn et les affreux). Devant une énième attaque sur nos délais de réalisation pour une énième nouvelle priorité, j'ai indiqué ironiquement au client que oui, nous ne faisions rien, qu'on le faisait longtemps et que cela allait continuer mais que j'avais tenu 100% de mes délais (souvent dans le milieu informatique, on a tendance à penser qu'une infrastructure, c'est juste quelques boites à brancher, si cela était aussi simple, je n'aurai plus de travail :blushing: ).

En sortant de la réunion, je me suis dit que je m'étais définitivement grillé...

J'en parle à un collègue qui participait à la réunion : il est 100% avec moi, on se fait marcher sur les pieds depuis des mois, il fallait bien que quelqu'un bouge un peu...

... mais bon, il est français, son opinion ne me rassure donc pas vraiment.

J'en parle à mon chef : il me soutien à 100% et compte bien revenir sur le comportement de notre partenaire ainsi que celui du client avec ce dernier.

L'après-midi même : revue de projet, là je vais en prendre pour mon grade (la chef de projet cliente à une gamme très étendue de couleur faciale, et elle adore les plannings "optimisés"). Là encore, je tombe par terre, elle se montre charmante, me félicite de mon travail et de celui de mon équipe...

... alors que mon planning est en déphasage de 1 mois avec son objectif !!!

Ben finalement, dans certaines circonstances, une petite saute d'humeur justifiée semble avoir sa place icitte (du moins dans ma job)...

... je vous dirais en rentrant de vacances si j'ai toujours accès à mon bureau :w00t:

En tous cas, bon courage à toi Lachtite, je ne suis pas vraiment sûr de t'avoir aidé sur ce coup-là...

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  • Habitués

Salut Lachtite,

Après avoir lu ton message, voici mon analyse de la situation. Enfin, "analyse" étant un bien grand mot, je devrais plutôt dire ma lecture de la situation.

Si j'ai bien compris, tu viens d'être confrontée à une façon de gérer les difficultés à laquelle tu n'es pas habituée, ce qui est déstabilisant.

En fait, d'après ton récit de cette situation, tu estimes avoir été court-circuitée par une personne (une récidiviste ;-)), ce qui t'a été confirmé par des collègues proches. Tu as donc pensé que ta hiérarchie pouvait intervenir. Une rencontre entre les différents interlocuteurs a alors été provoquée. Cependant, ça ne s'est pas passé comme tu l'imaginais et tu ne t'es pas sentie soutenue par ta hiérarchie. Il me semble aussi que certains collègues te disent que cette personne voulait t'aider.

Ce que je pense, c'est que ta hiérarchie n'a pas essayé de se positionner en tant que juge. Elle a plutôt voulu écouter chacun, sans doute pour comprendre la situation. Ensuite, sachant que tu avais pris cette rencontre à cur, ta chef de service t'a reçue. À mon avis, si elle a fait le choix de te recevoir, c'est pour te montrer qu'elle te soutient et qu'elle est à ton écoute.

Après cette rapide "analyse", plusieurs idées me viennent, en vrac :

- on peut tout dire, à condition d'y mettre la forme. La suggestion de te servir de ton humour pour faire passer des messages semble intéressante, si tu réussis à prendre suffisamment de recul ;

- peut-être as-tu mal interprété les intentions de cette personne ;

- demande-toi ce que tu aurais fait à la place de ta hiérarchie ,

- peut-être que ta hiérarchie ne peut tout simplement pas se permettre de prendre position et surtout d'afficher sa position ;

- peut-être est-ce encore un des nombreux dysfonctionnement de l'entreprise ;

- se miner pour tout ça, ça n'en vaut pas la peine.

:haouais:

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Effectivement pas facile de faire dans le politiquement correct quand on est en colère, c'est comme pas dans nos gènes :D

J'ai également quelques petits soucis avec ca ici ... j'ai beaucoup de mal a me défaire des réflexes français ou le boss n'est pas une personne que tu peux aller voir a tout bout de champ pour demander des tas de trucs sur le boulot. Partout ou j'ai travaillé en France c'était très hiérarchique et entrer dans LE bureau était synonyme soit de GROS problème professionnel soit de soufflante en perspective :lol:

Ici mon boss voydrait que j'aille le voir dès que j'ai une question mais j'ai gardé ces vieux réflexes de tout garder pour moi jusqu'à l'explosion et il y a eu quelques engueulades deja. Je sais qu'ils ne le prennent pas très bien et ne parlent jamais plus fort que moi, ils restent super calme et essayent de trouver des solutions (c'est agacant ca :lol:) mais je pense que je ne suis pas non plus encore passé au-dela de mon bagage culturel latino-francais :P

Donc je te comprends Lachtite :unsure:

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  • Habitués

Tout le monde a plus ou moins une anecdote ou deux à raconter sur ce sujet.

Quelques petits conseils :

- Ici, comme tu le sais, on aime pas la confrontation ni la violence. Donc, il faut rester calme en toute circonstance. On le sait tous. Pour des personnes, c'est plus facile que d'autres.

- On peut parler de problèmes à un boss mais il faut venir avec des solutions

- Il faut éviter d'en dire trop, éviter de se confier

Un truc qui m'étonne toujours : toutes les annonces d'emplois insistent fortement sur le "travail d'équipe". Il faut être quelqu'un d'équipe. Dès leur plus jeune âge, les enfants apprennent beaucoup à fonctionner en projet, en groupe. Même à l'université, beaucoup de travaux sont faits en groupe.

Le hic, c'est que si ce critère est si souvent cité cité dans les annonces, c'est que selon moi, dans la réalité, c'est différent et ça cache quelque chose. Dans les faits, les gens ne sont pas si "équipe" que ça et n'hésitent pas à se valoriser de façon personnelle. Donc, dans un climat de concurrence, tous les coups sont permis. Les gestionnaires ont souvent le rôle de réparer les pots cassés ou de promouvoir le travail d'équipe de façon à préserver cette harmonie.

Dans mon ancien boulot, on était quoi, 3 ou 4 à être des gens d'équipe. Les autres fonctionnaient de façon très individuelle, cachaient l'information qu'ils connaissaient relative au travail et aux projets. Si on parle autant de "travail d'équipe" partout, c'est que selon moi, il y a anguille sous roche mais c'est juste mon avis et mon expérience. Cela dépend aussi des milieux de travail, j'imagine.

En france, j'aimais bien la franchise des gens. Quand quelque chose n'allait pas, on le savait tout de suite. Ici, tu apprends que ce que tu penses être une discussion banale, c'est le début de ta fin dans l'entreprise car on ne va pas forcément te dire en face ce qu'on pense de toi.

En france, j'avais par contre horreur non pas de la hiérarchie mais des relations que l'on pouvait entretenir avec nos boss.

Je vouvoyais mon petit chef de rien qui se prenait pour un autre. On ne traitait pas d'égal à égal. Rares étaient les fois où le grand boss venait s'asseoir avec nous et manger une bouchée. Tout était cloisonné.

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  • Habitués

Quand j'ai lu ton message Lachtite, j'ai eu tout de suite le même réflexe que Opal (toujours de bon conseil!)

Ne jamais regarder une situation de son seul point de vue, mais prendre plutôt celui de l'entreprise et ne jamais se montrer émotif (y compris la colère). Si tu expliques calmement qu'un comportement est nocif pour la bonne marche de l'entreprise, c'est bcp plus convaincant que si tu présentes la situation en te positionnant comme victime.

Mais Opal l'a bcp mieux expliqué que moi...

Modifié par Jas06
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  • Habitués

Je ne peux pas laisser passer ce message sans pousser un soupir de reconnaissance : ENFIN un sujet pertinent, intéressant, riche, réfléchi. Et ENFIN une forumiste qui parle de ses doutes, de son incompréhension de certains codes sociaux, malgré un sentiment paradoxal dintégration codes sociaux qui sont, ultimement, lobstacle le plus difficile à franchir lorsquon immigre.

Jai particulièrement aimé : « Je me rend compte que ce que j'apprecie ici je ne suis pas capable de le redonner... » et « pas évident de remplacer des modes de communications par d'autres qu'on a pas encore adoptés, voire même trouvés »... OUI, tu es claire. Je nai pas la réponse, mais je midentifie complètement à ta quête.

J'ai bien aimé la réflexion d'Opal qui suggère l'approche "viens prendre un café" plutôt que de se lancer dans des joutes de pouvoir visant à déterminer un gagnant. Pour toutes sortes de raisons, professionnelles ou personnelles, je ne peux que renchérir, particulièrement en ce moment. Oh que oui, la discussion one-to-one, informelle, spontanée, sans risques d'interprétations de part et d'autre, est nettement préférable à la joute en équipe, incluant les chefs qui, même si on a parfaitement raison, risquent de nous percevoir comme le trouble-maker.

Quoiqu'il en soit, je comprends tes doutes, ton choc "culturel" et tout ce flou dans lequel on doit obligatoirement naviguer...

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  • Habitués

Bon alors étant donné l'anecdote relevante (anglicisme...) de Grizzli, j'y vais.

Je pense que s'affirmer n'est pas forcément mal perçu ici, au contraire.

Il y a 2 ans, je bossais pour des ingénieurs, je faisais du bon travail. De leur propre aveu, j'avais radicalement changé leur image.

Un des associés rencontre une petite poulette lors d'une partie de golf, une diplômée de cégep en communications, pas foutue d'écrire trois mots sans faire de faute. Ils l'embauchent donc comme agent des communications.

J'avale, mais de travers. Pendant des semaines, elle vient me voir pour me demander carrément de faire son boulot à sa place. Elle avait des pubs à rédiger, et elle venait vers moi, en pleurnichant car elle n'avait "jamais fait ça". La goutte qui fait déborder le vase, c'est un jour alors que je dois préparer une super offre de service pour une multinationale. On veut me briefer sur le visuel à donner à l'offre, à la page couverture, etc., et on la convoque également pour qu'elle donne ses idées et "m'aide". Or la miss n'a aucun talent artistique et aucune connaissance en graphisme. Rebelotte le mois plus tard, on a un événement à organiser, la miss ne sait rien faire, ne comprend rien, est perdue, et me refile son boulot en plus du mien bien sûr (je travaille trois semaines non stop, semaine et fins de semaine comprises). Et là... je pète un câble. J'en parle aux boss. Je suis relativement calme (quelques larmes couleront, mais ça c'est moi), très convaincante, articulée, j'ai des preuves à l'appui. Et je leur demande des comptes. Pourquoi l'embaucher, elle, alors que je faisais déjà le boulot, et plus que très bien? J'étais convaincue de me brûler à ce moment. Plus tard, un associé me dira : "Tu nous as ouvert les yeux, tu as gagné notre estime ce jour-là". J'obtiendrai ensuite tout ce que je voulais (un bureau tranquille, un titre, un salaire...). Je les ai quittés, non sans peine, pour la fonction publique, pour un meilleur salaire. Mais la leçon a été fort appréciée : "Parle-nous. N'attends plus jamais de te rendre à bout pour nous parler".

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  • Habitués
[...]Un des associés rencontre une petite poulette lors d'une partie de golf, une diplômée de cégep en communications, pas foutue d'écrire trois mots sans faire de faute. Ils l'embauchent donc comme agent des communications.

[...]

Or la miss n'a aucun talent artistique et aucune connaissance en graphisme

[...]

Plus tard, un associé me dira : "Tu nous as ouvert les yeux, tu as gagné notre estime ce jour-là".

[...]

J'ai déjà vécu cette situation en France, et au final c'est moi qui suis parti, incapable de rivaliser malgré mes 10 années d'expériences, contre un 95B ( connais pas léquivalent Nord Américain, désolé ) et 90cm de jambes fines et élancées...

On peut se demander, dans l'exemple que tu donnes, quel fut le critère dembauche de cette personne.

Son cursus universitaire ainsi que ses compétences ou une jupe courte et une agilité particulière à manier le fer de golf?

Quel est le plus incompétent des deux ? La "petite poulette" ou l'associé ?

Cest quand même dingue que ça soit à toi de lui montrer son erreur dappréciation, et den faire les frais pendant un certain temps, te pénalisant personnellement et professionnellement.

Je pensais être hors sujet sur le coup là, mais au final non, ça rejoint pas mal l'idée de départ, la gestion des conflits au travail (quelqu'en soit l'origine :innocent: )

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  • Habitués
J'ai déjà vécu cette situation en France, et au final c'est moi qui suis parti, incapable de rivaliser malgré mes 10 années d'expériences, contre un 95B ( connais pas léquivalent Nord Américain, désolé ) et 90cm de jambes fines et élancées...
Ah, vécu en France aussi. Je devais prendre le rôle d'assistante du e-Learning, j'avais déjà démarré le projet, techniquement j'avais les épaules pour le faire. Mais entre temps ils avaient embauché une petite jupette pour faire de la vente. Au bout de six mois, elle n'avait rien vendu, et ils ne savaient pas trop où la caser, alors ils lui ont donné le poste d'assistante du e-learning, qui demandait pas mal de connaissances techniques qu'elle n'avait absolument pas.

On peut se demander, dans l'exemple que tu donnes, quel fut le critère dembauche de cette personne.

Son cursus universitaire ainsi que ses compétences ou une jupe courte et une agilité particulière à manier le fer de golf?

Quel est le plus incompétent des deux ? La "petite poulette" ou l'associé ?

En fait, tout le monde se le demandait, car la poulette en question, si jeune et fraîche, n'était pas super jolie au final (le stress du travail lui provoquant une acné très sévère que les tournois de golf n'avaient pas révélé...). Et ce fut le lieu d'une guéguerre de pouvoir entre associés, puisqu'elle avait été embauchée par un associé différent de ceux à qui j'ai parlé et qui étaient mes supérieurs... gniak gniak gniak... Les deux autres étaient trop contents de dire au premier qu'il s'était gouré gravement!!! (Morale, en cas de désespoir, n'hésitez pas à diviser les associés... ils ne demandent que ça...) :rolleyes: Certain qu'il ne faut pas forcément compter sur des managers pour être des experts en RH. C'est souvent pas le cas du tout, même. Mon chum s'est fait virer par eux au profit d'une jeune nymphe totalement incompétente et paresseuse, quelques mois plus tard...

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  • Habitués

Hey, les filles, je trouve la discussion sexiste ! Perso je travaille dans un milieu de femmes et je trouve que la compétition est féroce. Il semble que les femmes aiment ce genre de "combat pour la vie " en français !

Ainsi, la selection des dames, faite par les monsieur, est probablement basée sur cette compétition !! :rolleyes: , pas seulement sur leur beau cul ! NA !!!

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  • Habitués
Il semble que les femmes aiment ce genre de "combat pour la vie " en français !

C'est un genre de "penis envy" freudien bizarrement canalisé. Les femmes pensent ainsi imiter les hommes. Depuis 10 mois, mon bureau est à côté de ceux d'une gang d'officiers. Je vous garantis que les hommes ne sont pas tendres entre eux. L'histoire des femmes qui se battent entre elles, c'est un mythe, mon pit.

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  • Habitués
L'histoire des femmes qui se battent entre elles, c'est un mythe,

Non, je ne crois pas, pour ma part...

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  • Habitués

Bon tout d'abord merci à tous pour votre participation.... C'est super intéressant et pertinent... je vais essayer de répondre globalement aux points qui me sautent aux yeux....

Bon déjà merci à tous les messages de soutien, même si je dois avouer que ce n'était pas ça que je cherchais, mon but 1er était surtout (suite à la lecture d'un message sur le choc culturel où la personne disait qu'il n'y en avait pas...) de profiter de ce qui m'arrivait pour vous montrer concrétement ce qu'était pour moi une partie du choc culturel; et comment cela pouvait se concrétiser concrétement pour un immigrant..ça ne veut pas dire que ça arrivera à tout le monde de cette façon mais ça permettait juste de s'en rendre compte.... oui il y a une méchante différence entre ici et là-bas (où que soit le là-bas d'ailleurs...) Alors une fois que j'ai dit ça, je dois avouer que vos commentaires de soutien ou vos conseils sont très très appreciés.... Je ne suis pas venue chiâler/brâmer sur votre épaule mais je vous remercie du mouchoir que vous m'avez tendu...

Pour la personne qui me dit que je suis surmenée, oui c'est vrai, je travaille beaucoup; je fais la job de 2 personnes en ce moment; mais je vais bientôt avoir de l'aide.... Mais je ne pense pas que le surmenage soit la cause de ça...

Pour les personnes qui m'ont dit qu'il y avait d'autres jobs à Montréal... Euh je compte pas partir pour ça... Au contraire, je veux le dépasser et que ce soit juste un mauvais souvenir.... C'est juste une étape que j'espere pouvoir gérer de la façon la plus positive qui soit.... Mais si je partais maintenant sans vraiment travailler sur moi là ce serait un échec....

Concernant le coeur du pb (le fait que j'ai étée squizzé/bypassée) ça importe peu en fait, c'était juste pour planter le contexte... C'était juste pour dire que dans une situation où j'avais raison, je suis passée pour celle qui avait tort car je n'avais pas les bons codes/les bons reflexes.... Au final le fond était une excuse pour parler de la forme.... Car c'est la forme qui importe..... Partout dans le monde d'ailleurs... En fait c'est un peu ça le choc culturel pour moi : Je joue au tarot alors que tout le monde joue à la belote.... Petit à petit j'apprend les regles de la belote mais il est normal que je perde parfois, que je m'enfarge dans les fleurs du tapis, ou que je ne comprenne juste pas les regles..... Certaines regles de la belote deviendront peut-être un jour naturelles pour la joueuse de tarot que je suis mais je ne peux pas m'attendre à savoir tout de suite jouer à la belote sans qu'on m'explique les regles ou qu'au moins je les observe... Et même parfois si je connais les regles, je ne peux pas forcément les mettre en pratique malheureusment (notamment en situation de stress...)

Petite note personnelle : merci à toux ceux qui m'ont dit Bravo pour ma capacité à me remettre en question; je vais faire un copier coller et les imprimer pour mon chum; qui me reproche souvent de ne pas me remettre en question... :w00t: (Il vient aussi de me reprocher de ne pas avor sorti le linge de la machine à laver alors si quelqu'un pouvait m'envoyer une attestation de bonne ménagère ça serait grandement apprecié...) Plus sérieusement concernant la remise en question, je pense que d'une façon ou d'une autre c'est le propre de l'immigrant... Je doute qu'une adaptation puisse se faire de façon complétement naturelle, sans remise en question de soi; je pense que l'immigration nécessite une bonne connaissance de soi et de ses propres valeurs pour pouvoir dans la mesure du possible les adapter.... Il y a toujours des moments où ça coince, où ça gene aux entournures et c'est à nous de rendre les coins ronds.... Même si le plus souvent on a de l'aide.....

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  • Habitués
Il semble que les femmes aiment ce genre de "combat pour la vie " en français !

C'est un genre de "penis envy" freudien bizarrement canalisé. Les femmes pensent ainsi imiter les hommes. Depuis 10 mois, mon bureau est à côté de ceux d'une gang d'officiers. Je vous garantis que les hommes ne sont pas tendres entre eux. L'histoire des femmes qui se battent entre elles, c'est un mythe, mon pit.

+1.... Pour avoir travaillé dans le BTP (construction) pendant 4 ans, je peux te dire que les couteaux volent aussi très bas entre hommes.... Les seuls rapports qui soient équilibrés c'est des équipes mixtes.....

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  • Habitués

Je pense que ce message mériterait d'être dans la FAQ, dans un sujet "Codes sociaux" ou "Choc culturel"... ou "Le B-A-BA de l'intégration". Ton expérience concrète et tes constatations-interrogations pourraient sûrement servir à ceux qui seront assez intelligents pour s'en rendre compte.

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  • Habitués
Au risque de me répéter, nous sommes une minorité avec un comportement de minorité ; or une des caractéristiques pratiquement universelles des minorités, c'est l'importance accordée à la préservation d'une harmonie apparente au sein du groupe... d'où des comportements souvent passifs-agressifs qui vous tapent sûrement sur le gros nerf, mais c'est comme ça et il faut faire avec. Moi même j'ai du mal et je suis née ici mais que veux-tu...

Tout a fait...et moi aussi parfois j'ai du mal.

En fréquentant des Francais, j'ai souvent eu l'occasion d'admirer leur facon de foncer, de ne pas se laisser faire, de faire valoir leur point avec énergie alors que les Québécois on a plutôt tendance a s'écraser.

Mais bon comme l'explique très bien Bencoudonc on a un réflexe de minorité. Ca fait partie des défauts de nos qualités.

Un ami Francais m'a déja dit que ce qui se passait dans des cas comme ca, c'est que les Francais joue sur le débat d'idée, l'émotivité alors que les Québécois sont plutôt dans la convivialité.

Je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent que c'est de l'hypocrésie.

Je suis d'accord avec toi Jimmy, nous on le vit comme de l'hypocrisie car on est obligé de la fermer là où on l'aurait ouverte en France....Mais il ne faut pas s'aveugler, l'hypocrisie existe aussi en France... Oui c'est sûr qu'en France on est opiniatres, pugnaces, combattifs.. mais... on l'est trop... Et là peut-être que je l'ai été trop.... Il y a une différence entre défendre son bout de gras et être obstineuse; et là j'ai été obstineuse.... Enfin je crois, avec le recul je pense que mon problème ça a été de ne pas prendre conscience que le seul fait qu'il ait une réunion impliquait qu'ils avaient conscience du problème mais moi je ne le voyais pas comme ça... Je continuais à défendre mon point avec energie comme tu dis.... Je n'ai pas réussi à sentir ça.... Mais c'est vrai que je me suis rendue compte en d'autres situations de ça... en France l'acharnement/pugnacité est vu comme une qualité, ici c'est la versatilité qui est une qualité..... On voit bien la diiférence je trouve....

Tres concretement donc, je te suggere de prendre les choses avec detachement au travail, et de ne jamais y etre aggressive (en France c'est l'agressivite qui fait souvent avancer, mais pas ici). Prends de la hauteur et ne personnalises pas, meme si c'est l'intention de la personne en question de te toucher. Au lieu donc de ton ego, utilises un autre prisme: ce qui est mieux pour le projet, l'entreprise, le service, l'equipe, etc...Et ce faisant analyses en portant un regard sur l'avenir au lieu de ruminer le passe (non pas "c'est la troisieme fois qu'il me le fait", mais "quel est l'impact sur notre productivite, notre esprit d'equipe, notre budget, etc...si ce dysfonctionnement continue?"). Sois personnellement inaccessible, je veux dire ne laisses aucune breche affecter ton habit professionnel, et ca tu verras, ca va desarconner les plus enclins a t'atteindre, surtout si tu trouves la repartie pour toujours avoir la pirouette qui te fait tout ramener a un plan exclusivement professionnel (ca ne t'atteint pas presonnellement); avec ton humour et on intelligence, je n'en doutes pas une seconde. Et la prochaine fois, abordes directement et gentiement la personne, en l'invitant a descendre chercher un cafe par exemple, ce qui fait moins officiel et la mettra moins sur la defensive, puis essayes de comprendre pourquoi elle persiste a te court-circuiter. Tu n'imagines pas ce que ce genre de discussion informelle peut reveler, eclairer, debloquer comme incomprehension...Et lors des reunions, adoptes la meme attitude: explication rationnelle de l'impact negatif du dysfonctionnement sans agressivite, et sans montrer que ca te touches personnellement.

En faisant cela, tu t'envelopperas d'un voile de mystere, qui en fait n'en est pas un, et tu seras toujours respectee de tous. Ne t'abaisses donc pas a entrer dans des joutes individuelles, car il y aura toujours quelqu'un pour chercher la petite bete, et ce quel que soit l'environnement de travail ou le pays. Tu sais, quand tu es un manager responsable de gros budgets, de plusieurs personnes ou equipes, et ayant a faire a plusieurs interlocuteurs internes comme externes ainsi que des delais serres, le stress est permanent et la seule facon de tenir et d'avancer et de ne pas personnaliser les eccueils, de rationnaliser et de compartimenter.

Sois donc comme un tel manager et n'aies pas de temps pour jouer.

Voila, en esperant que cela peut t'aider un peu.

+1

Je vais imprimer ça et le relire tous les matins.... Rien de personnel, mais quand tu prends ton travail à coeur c'est pas évident....

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  • Habitués

Hum moi aussi je trouve les conseils d'Opal très instructifs et très pertinents.

Mais je rajouterai comme le pense elle même La Chtite qu'il y a une dimension culturelle la dedans.

J'ai l'impression que tu as vécu ce problème vraiment comme une injustice à ton égard et en bonne française tu t'es posé en justicière. Or je pense que cette idée de se faire justice ou de rendre justice est beaucoup moins présente dans le monde du travail québécois.

Les québécois, on le perçoit très vite nous immigrés, détestent les conflits et essayent pas tous les moyens de les éviter. Quitte à passer pour des hypocrites du moins dans l'idée qu'on peut en avoir ou passer pour "un peuple de cowards" comme aiment à les appeler leurs voisins américains.

Bref, la notion d'harmonie est primordiale et elle est à conserver au maximum. C'est aussi pour ça qu'on apprécie le Québec, pour sa tranquilité !

Voilà, de mon expérience j'ai tendance à penser que ce n'est pas en s'imposant/ en écrasant les autres comme il prévaut dans beaucoup d'entreprises françaises que l'on avance professionnellement icitte mais plutôt par sa façon d'être convivial avec ses collègues et sa propension à savoir conserver l'harmonie au sein de son équipe.

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en France l'acharnement/pugnacité est vu comme une qualité, ici c'est la versatilité qui est une qualité..... On voit bien la diiférence je trouve....

Lachtite, je pense que tu as mis le doigt sur le bobo. Tout un choc culturel hein !

Les Québécois sont consensuels et cherchent toujours l'harmonie alors qu'en France c'est la confrontation et l'argumentaire.

Bon courage pour le reste.

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  • Habitués

Je fais juste une petite parenthèse dans ce sujet pour l'anecdocte de la jeune agente de communication et les propos quelques peu misogynes de certains.

Etant moi-même agente aux communications, j'ai déjà eu à vivre ce genre de situation. J'aurai une remarque quant au cliché plus qu'usé de la jeune écervelée au joli cul ou au 95C voire les 2 (lol): il faut aussi vous mettre dans la tête que le physique peut compter dans le monde de la com et pas seulement pour faire plaisir à son patron! Il peut être un atout pour faire passer une idée auprès d'un client voire faire passer une demande de partenariat ou de budget qu'un ingénieur binoclard (je grossis volontairement le trait) aussi compétent soit-il, n'arrivera jamais à obtenir. :rolleyes:

Ca n'excuse pas l'incompétence de la demoiselle mais c'est aussi une chose à prendre en considération me semble-t-il.

Peut-être aussi l'intelligence aurait voulu que plutôt que de se sentir en compétition (sur des critères où il était objectivement difficile de rivaliser), que tu l'aides à avancer dans son travail, à prendre ses marques et à lui mettre des objectifs à atteindre pour la motiver plutôt que de te taper tout le boulot à sa place et subir une double charge de travail qui, on le comprend, pouvait t'énerver au plus haut point.

Encore une fois: collaboration aurait peut-être était plus profitable que compétition et rabaissement! :innocent:

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  • Habitués

Non TitNini, y a des fois où les patrons, sont juste cons.

Est-ce que c'est de jouer au requin que de s'affirmer et de protester lorsque quelqu'un est embauché vaguement pour faire un boulot qu'on fait déjà, et très bien selon tous les gestionnaires? Si c'est jouer au requin, tant pis. Moi, pas question que j'aide quelqu'un qui visiblement ne m'aurait jamais renvoyé l'ascenseur et, puisqu'elle avait accès à aux infos RH, révélait les rémunérations de tout le monde à tout le monde (wow la crédibilité)... On parle de communications/publications, pas de relations publiques, et les exigences du poste étaient claires : rédaction impeccable, bilinguisme, talents créatifs, maîtrise des logiciels d'infographie. Aucun contact extérieur, donc joli cul complètement superflu. De toute façon, ma jeune cégepienne ne possédait aucune de ces qualités. C'est au mérite, pas à la tête de l'employé, que ça doit marcher, et de toute façon cette employée en l'occurrence n'a pas fait long feu... "Elle sait bien se vendre, mais c'est tout ce qu'elle a", m'a dit un associé.

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