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Que dire après 4 ans ? :blushing: Beaucoup de choses en vérité et surtout que si j'avais bien su ce qui m'attendait ... je ne serai pas là et pourtant...

Nous sommes venu 2 fois avant de nous décider à faire le grand saut.

Une première en 1986 pendant 6 mois d'hiver qui ont été radieux, agréables mais très dépaysants. Le Québec est en Amérique, il ne faut pas l'oublier, mais en même temps c'est un peu francophone, alors les gens ont un peu " le cul entre deux chaises" comme on dit. Ils ont été dominé par les Anglais pendant longtemps et ont gardé de cette époque un gout très fort pour le renoncement et l'humilité au point qu'ils aiment à se faire tondre la laine sur le dos par n'importe qui (gouvernement, patrons, syndicats,...), une attitude si différente de celle des français.

Nous sommes revenu en 2000 pour quelques semaines en été. Beurk ! la pluie ( juillet est très pluvieux au Québec), les vacances de la construction, les motels aux lits... douteux, les campings caricaturaux, les "grands espaces" (superbes au demeurant) inaccessibles puisque privés, bref un séjour pour le moins mitigé. Heureusement, l'accueil des Québécois est plutôt bon, les routes sont sûres (comparées aux routes françaises) si ont arrête de compter les trous au bout de 10000 ! et puis on était en vacances et ça... ça fausse tout. Pas besoin de chercher du travail, un logement ni un médecin, ni d'acheter des lunettes ou de se faire refaire une dent abimée.

Malgrés ces expériences, nous avons décidé d'immigrer. :w00t:

Le chomage des parents, la violence et l'insécurité dans la ville où nous résidions, l'adolescence sans avenir pour nos enfants, ont été des causes de départs ou plutôt des facteurs déclencheurs.

Il est certain que nous avons trouvés les choses très différentes au Québec. Un emploi, un sentiment de sécurité là où nous sommes, un avenir pour nos "petits", une maison à moindre coût etc etc , nous avons tout celà et sur le plan matériel c'est PARFAIT ! :wub:

Pour ce qui est de l'emploi : j'avais choisi de ne pas travailler tout de suite afin de nous imprégner de la vie locale en visitant la région, prenant des contacts, et cherchant de loin un emploi.

La sécurité, superbe, il y a des policiers partout, rien qu'aujourd'hui sur un parcourt de 75 Kms (entre Granby et Sherbrooke pour ceux qui veulent savoir) nous avons croisé pas moins de 5 auto-patrouilles et deux motards sur leurs BMW, j'allais oublier le policier en faction sur la rue King à Sherbrooke avec son radar. On a sans aucun doutes un sentiment de protection d'autant plus que les policiers ici ne ressemblent pas à Louis de Funes dans les Gendarmes à St Tropez, ils sont costauds, efficaces, agréables (même sympatiques) et professionnels (j'ai pu le vérifier quand j'en ai eu besoin).

L'avenir de nos enfants ... je pense qu'ici ils en ont ! les baby Boomers vont à la retraite, il est possible de faire une compagnie (entreprise) très facilement et si on rate une première fois, il n'est pas honteux de se tromper. Les études sont payantes mais efficaces. Ils n'apprennent pas tous les Rois, ni toutes leurs batailles. L'enseignement est plus pragmatique, plus pratique, plus axé sur le futur travail qu'ils vont accomplir. Ils savent lire, écrire ( pas trop mal), compter (plutôt bien), l'essentiel. On ne leur demande pas d'avoir de la culture générale comme en France. Pourquoi faire quand on va être chef d'entreprise, vendeuse ou employé dans une usine ? Pourquoi connaitre la musique classique ou l'Art Roman dans un pays où le travail est la seule distraction ?

Et puis au bout de 3 ans, nous avons fait construire une maison. Impenssable en France à l'époque ou nous y vivions. Les prix de la construction sont très inférieurs à ceux de notre pays d'origine, la vitesse de construction est impressionnante (début des travaux en septembre, emménagement en mi-décembre).

Mais tout celà à un revers !

L'emploi ? oui j'en ai un. 4 jours par semaine de minuit à midi dans une usine (j'étais technicien informatique - développeur) pour un salaire de 12,5 $ de l'heure brut ( je gagnais 12,98 $ de l'heure brut il y a 5 ans sur 40 heures - quand j'avais un emploi) avec 15 jours de vacances ( au lieu de 5 semaines et ... de nombreux ponts). Il parait que c'est bien payé pour l'Estrie où les salaires sont plutôt de 7 à 8 $ mais difficile de faire vivre une famille avec ça.

Pour des raisons de santé, ma femme (ici on dit ma conjointe) ne peut pas travailler. Mais elle ne peut pas non plus essayer de se former car les études sont chers, très chers et longues. On nous demande 5000 $ par ans pour une formation dans une profession qu'elle pourrait faire et ça pendant 3 ans. Il y a bien des prêts de formation mais il y a de forts taux d'intérets.

Comme je viens de la dire, ma Femme est malade et ça ... il faut pas ici !!!

Il est possible que des immigrants de pays en voie de dévelloppement trouvent que le système médical Québécois est magnifique mais quand on vient de la France, on est un peu déçu (ça y est le "chialeux" a encore frappé). Un exemple ? c'est plus simple et révélateur.

Dans notre petite ville des cantons de l'Est, il y a le choix entre le CLSC, les médecins qui ont un cabinet et la clinique d'urgence.

Le CLSC, c'est ... a certaines heures, pour certains soins, mais ni pour tout, ni tout le temps, alors ... on y va jamais. Sauf notre fille pour avoir droit a sa pilule dès 14 ans sans que nous ne soyons au courant !!!

Le cabinet médical ... ne prend plus personne car ls ont atteint lequota fixé par le gouvernement.

La clinique d'urgence ... c'est drôle ! si ça n'était pas tragique. Imaginer un peu, vous avez mal, vous avez de la fièvre, vous n'êtes pas bien (normal vous allez chez le médecin, on n'y va pas pour rien), c'est l'hiver, février, il fait un peu frais, environ 20 sous zéro, il y a un peu de vent alors ça fait encore plus froid. La clinique ouvre à 8 h 30. Mais si vous voulez passer dans la matinée, il faut être là à 7 h. Et il faut attendre dehors, oui dehors dans le froid et le vent, même si vous êtes vraiment pas bien. PAs même une tente, un toit, une bâche, rien. Et vous êtes là avec 15 ou 20 autres malades qui toussent, crachent, tremblent, glissent sur le trottoir gelé. Quand enfin la clinique ouvre c'est la ruée pour donner sa carte Soleil, précieux sésame qui donnera le droit de rencontrer un médecin pendant une durée variant de 2 à 5 minutes ( si vous êtes chanceux ou bavards). On vous donne un petit papier de 10 par 15 cm environ sans vous demander quoique ce soit et on passe au suivant. La chaleur humaine, l'attention de son médecin, l'écoute, ne sont pas des matières enseignées aux futurs médecins.

Et on s'étonne de la progression fulgurente des médecines parallèles ? des charlatants qui n'ont de "docteur" que le cabinet ? pas moi. Et certain se demande comment faire pour qu'il n'y ait pas autant d'obésité ? mais où est la prévention ? où est l'attention ? l'écoute ?

Je pourrai continuer comme ça encore pendant des heures mais ça ne vaut pas la peine.

Je suis fatigué du Québec, du gouvernement qui ne dit pas la vérité aux immigrants, des charlatans qui ne pensent qu'a s'enrichir sur le dos des immigrants, des marchants de voitures qui vendent des poubelles sur roues, des super-marchés qui vendent des produits avariés ou abimés, de la viande de poulet gonflée avec de l'eau et des produit pour qu'elle reste dedans, de la viande de boeuf élevés aux hormones, des fruits pas mures, des fromages insipides et chers ( les fromages importés sont moins chers que les Québécois), des magasins qui vendent des vêtements mals coupés, des services téléphoniques sans service, de l'internet lent et si cher, des salaires de misères et qui ne montent jamais, des paysages dont on ne peut pas rpofiter fautes d'autorisation pour se promener (de toute façon avec 15 jours de vacances...), des "party" ou arrivent des personnes qui ne sont même pas invités, de la drogue en vente dans la cour de l'école de notre village mais ça ne dérange pas la direction, des filles habillées comme des prostitués avec le gras qui dépasse d'un pantalon si serré qu'il empêche de respirer la peau. Je suis fatigué de la gueguerre entre les anglophones et les fracophones, du racisme permanent envers les immigrants, de l'inculture (apparente, puisqu'il y a heureusement de très bon films québécois ou un théatre florissant).

Mais vais-je pour autant revenir en France ? NON, parce que je n'ai plus les moyens ! et aussi parce que j'ai un emploi, parce que mes enfants apprennent un métier, parce que je vais moi aussi créer une compagnie, parce qu j'ai une maison qui a pris 10% en 8 mois, parce que j'ai deux voitures, une télé, un micro-onde, un congélateur, un poële à bois, une cuisinière avec plaque en vitro-céramique, des enfants dans une école privée, une vue sur n lac (tellement polué qu'il est interdit de se baigner de mai à septembre) ... et puis aussi parce que avec ce que le gouvernement m'a pris pour que je vienne (volontairement) je ne vais pas partir de ci-tôt.

ZébulonQC

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Merci zebulonQC pour ton temoignage...Je confirme pas mal de points, meme avec mes petits 19 mois...

Je souhaite remercier aussi les autres immigrants qui racontent leurs annees. C'est tres instructif et ca change des magasines !

Posté(e)

J ai beaucoup de mal a comprendre , avec un tel opinion sur le quebec, pourquoi vous insistez et restez la-bas !!! votre resignation me semble terrifiante, si vous preferez etre malheureux mais garder votre maison et votre confort, c'est votre choix et il ne faut pas s'en plaindre!!

stefanie

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Posté(e)

Merci pour ce témoignage basé sur des points très concrets, en espérant pour vous des jours meilleurs.

  • Habitués
Posté(e)

Je pourrai continuer comme ça encore pendant des heures mais ça ne vaut pas la peine.

Je suis fatigué du Québec, du gouvernement qui ne dit pas la vérité aux immigrants, des charlatans qui ne pensent qu'a s'enrichir sur le dos des immigrants, des marchants de voitures qui vendent des poubelles sur roues, des super-marchés qui vendent des produits avariés ou abimés, de la viande de poulet gonflée avec de l'eau et des produit pour qu'elle reste dedans, de la viande de boeuf élevés aux hormones, des fruits pas mures, des fromages insipides et chers ( les fromages importés sont moins chers que les Québécois), des magasins qui vendent des vêtements mals coupés, des services téléphoniques sans service, de l'internet lent et si cher, des salaires de misères et qui ne montent jamais, des paysages dont on ne peut pas rpofiter fautes d'autorisation pour se promener (de toute façon avec 15 jours de vacances...), des "party" ou arrivent des personnes qui ne sont même pas invités, de la drogue en vente dans la cour de l'école de notre village mais ça ne dérange pas la direction, des filles habillées comme des prostitués avec le gras qui dépasse d'un pantalon si serré qu'il empêche de respirer la peau. Je suis fatigué de la gueguerre entre les anglophones et les fracophones, du racisme permanent envers les immigrants, de l'inculture (apparente, puisqu'il y a heureusement de très bon films québécois ou un théatre florissant).

(...)

Mais vais-je pour autant revenir en France ? NON, parce que je n'ai plus les moyens !

Tu as besoin de combien, au juste? Il y a sûrement moyen de te financer.

  • Habitués
Posté(e)

Ils savent lire, écrire ( pas trop mal), compter (plutôt bien), l'essentiel. On ne leur demande pas d'avoir de la culture générale comme en France. Pourquoi faire quand on va être chef d'entreprise, vendeuse ou employé dans une usine ? Pourquoi connaitre la musique classique ou l'Art Roman dans un pays où le travail est la seule distraction ?

Ok Zébulon Wong. Ça va faire là. On a eu notre lot dinsultes et de propos diffamatoires pour cette semainela cour est pleine.

Ton arrogance et ta condescendance sont à vomir.

La joke est pu drôle.

Tu connais la sortie

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Posté(e)

J'aimerais juste savoir pourquoi à chaque fois qu'un bilan négatif pouvant retenir certains d'immigrer la moitié des membres lui saute dessus?

A mon avis il dit pas tout faux puisque nombreux canadiens que j'ai rencontré grâce à des échanges, nous ont confirmé la même chose...

C'est pas parce qu'il est un peu sévère envers le peuple qu'il dit faux, comment expliquez vous alors que nous les suisses ou vous les français vous deviez refaire vos études là bas, alors qu'elles sont bien plus poussé en europe?

C'est un peu facile de ne vouloir montrer que le bon côté de la chose, comme si il n'y avait qu'un revers à la médaille...

  • Habitués
Posté(e)

Beaucoup de griefs envers le pays que tu as quitté... au moins autant contre celui où tu as atterri !

Finalement, est-ce que le noeud du problème ne se situe pas ailleurs ?

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Posté(e)

Merci pour ton témoignage, ZebulonQC, rempli de nuances et de contradictions, bref somme toute très humain !!

Il serait bon que ton bilan soit accessible en page d'accueil, ce qui me permettrait d'espérer une évolution de ce forum vers plus d'objectivité et d'impartialité !

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Posté(e)

Tu as besoin de combien, au juste? Il y a sûrement moyen de te financer.

Un déménagement trans-continental coûte cher, avant-pendant-et après le déménagement.

Pas seulement la logistique, mais aussi tout ce qui s'en suit : retrouver un travail, un logement... c'est bien des galères et de gros coûts, dans un sens comme dans l'autre, et une période de transition particulièrement délicate.

"Ton arrogance et ta condescendance sont à vomir." : Curieuse, merci pour lui de confirmer son écoeurement au vu de tout le forum...

J'ai loupé quelque chose ou bien c'est écrit quelque part sur ce forum qu'il est interdit d'avoir un avis négatif ??? C'est pourtant particulièrement constructif d'avoir aussi ce genre d'avis. Je suis certain que c'est loin de décourager de futurs immigrants motivés : ça leur permet juste de mieux se préparer. Si tu viens ici -uniquement- pour nourrir un chauvinisme goulû, c'est pas bien malin et ça ne pourra générer que plus de ce genre de déceptions.

Le Québec bénéficie en France d'une image complètement idyllique, et cela induit beaucoup d'erreurs d'aiguillage de ce genre : faudrait arrêter de nourrir cette lubie, et ça passe par accepter "de ne pas être parfait", comme tout le monde quoi... Désolé.

JB

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Posté(e)

c'est vrai que je suis un peu étonné et déçu de voir que l'on ne peut faire partager un vécu décevant. Je pense que ce que ressent Zébulon traduit une très grande déception et une désillusion. C'est son expérience, son vécu, et il a droit d'exprimer ce qu'il ressent. d'autres ont mieux réussit, tant mieux pour eux, mais l'immigration ce sont des réussites, des insuccés et aussi des échecs qui peuvent avoir plein de causes, objectives mais aussi subjectives. je pense que les expériences de chacun sont enrichissantes en particulier pour les immigrants en quête d'information et de vécu.

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Posté(e)

On préfère toujours lire des bilans positifs mais il ne faut pas se voiler la face il y en a qui sont négatifs.

Merci de nous faire part de tes impressions cela nous permet de se préparer, il vaut mieux en savoir le plus possible.

De toute façon nous sommes assez grands pour se faire notre propre opinion et nous savons pourquoi nous immigrons.

Bon courage à toute la famille pour la suite.

  • Habitués
Posté(e)

Je trouve également qu'il ne sert à rien de tomber sur ceux qui ont le courage d'écrire des choses dures à exprimer mais qui sont leur expérience, leur vécu.

A partir du moment où on a décidé de partir immigrer, il ne faut pas se baser uniquement sur des vacances passées au Québec, ou croire qu'on arrive dans un nouvel Eldorado. Zebulon Qc a parfaitement raison: les vacances ne reflètent pas la réalité... Maintenant pour nuancer, à mon humble avis, si on part de France ou autre pour fuire (violence, coût de la vie, ou autre) c'est pas le meilleur moyen de réussir son immigration. Il me semble qu'en plus de ces raisons de fuite, il faut surtout choisir le Québec pour des raisons positives : découverte de la culture, grands espaces etc... C'est pas pour rien qu'on parle de choc des cultures ! Si on part pour trouver mieux et qu'on se heurte à un autre mur, on n'avance pas. Il y a tellement de différences (système santé, congés, monde du travail, culture).

Je ne me permets pas de tirer plus de conclusions car je ne suis pas encore installée. Mais il serait dommage sur ce forum qu'il n'y ait pas d'avis négatif !

D'ailleurs pour aller dans le sens de Babylou, peut être faudrait-il mettre en place d'autres menus sur la page d'accueil dont un lien réservé à tous les bilans ?! Les liens réseau de travail, stats... sont très bien mais après tout, ce qui compte c'est l'expérience de chaque nouvel arrivant. Ca permet de se faire une opinion globale...

  • Habitués
Posté(e)

"Ton arrogance et ta condescendance sont à vomir." : Curieuse, merci pour lui de confirmer son écoeurement au vu de tout le forum...

J'ai loupé quelque chose ou bien c'est écrit quelque part sur ce forum qu'il est interdit d'avoir un avis négatif ??? C'est pourtant particulièrement constructif d'avoir aussi ce genre d'avis.

Wow un instant là! Affirmer que notre culture générale est si peu évoluée que nous ne connaissont pas ou peu la musique classique et lart Roman, cest déjà une insulte en soi et ça n'a rien de constructif. Et rajouter que notre seule distraction est le travail, impliquant insidieusement que notre niveau de culture nest pas assez élevé pour y puiser de la distraction, cest franchement odieux.

Ce genre de jugement de valeur est très mal reçu ici.

Ce nest pas en insultant les gens de son pays daccueil quon a les meilleures chances de sadapter.

D'ailleurs leur attitude n'est certainement pas étrangère à leur échec...

Posté(e)

je ne veux surtout pas mettre de l'huile sur le feu mais peut-on revenir sur ces points :

de la drogue en vente dans la cour de l'école de notre village mais ça ne dérange pas la direction, des filles habillées comme des prostitués avec le gras qui dépasse d'un pantalon si serré qu'il empêche de respirer la peau

Je ne porte AUCUN jugement, je veux juste des précisions car ce n'est pas la première fois que j'entends cela ou que j'en fais la lecture... Et franchement cela ne correpond pas à l'idée que je me fais de la vie au Quebec :(

Et si on prend certains endroits en france on a exactement la même chose... Ces problèmes sont-ils liés à certaines différences sociales ou bien est-ce en fait généralisé et devons-nous être hyper préventif avec les enfants pour éviter d'en arriver là....

Merci pour ceux qui me répondront sincèrement !

  • Habitués
Posté(e)

je ne veux surtout pas mettre de l'huile sur le feu mais peut-on revenir sur ces points :

de la drogue en vente dans la cour de l'école de notre village mais ça ne dérange pas la direction, des filles habillées comme des prostitués avec le gras qui dépasse d'un pantalon si serré qu'il empêche de respirer la peau

Je ne porte AUCUN jugement, je veux juste des précisions car ce n'est pas la première fois que j'entends cela ou que j'en fais la lecture... Et franchement cela ne correpond pas à l'idée que je me fais de la vie au Quebec :(

Et si on prend certains endroits en france on a exactement la même chose... Ces problèmes sont-ils liés à certaines différences sociales ou bien est-ce en fait généralisé et devons-nous être hyper préventif avec les enfants pour éviter d'en arriver là....

Merci pour ceux qui me répondront sincèrement !

Salut!

La problématique des drogues à l'école est bien au-delà des différences sociales des uns et des autres. En France tu peux aller dans une super école huppée du 16ème arrondissement de Paris avec les filles et les fils de "bonne famille bien pensante", la drogue y circulera tout autant que dans un école de quartier dit "difficile". La différence sociale n'est pas dans le fait que la drogue circule ou non dans les écoles mais plutôt dans le problème de savoir QUELLE drogue circule ou non... C'est le type de drogue qui est fonction des différences sociales...

Je te parle de ce que j'ai pu constater il y a plusieurs années lorsque je dirigeais (pendant 8 ans) une association nationale de jeunes qui luttaient contre la toxicomanie à travers des plans de prévention (y compris dans les écoles du 16ème arrdt de Paris) et de soutien aux toxicos.

Pour ce qui est de la drogue au Québec, certes on se fait tous peut être des films sur le fait que ce pays est la 8ème merveille du Monde, mais cela, je le crains, n'est qu'illusion et utopie... La drogue est, et restera, (tant que ce sera une économie intéressante pour bon nombre de têtes pensantes) un fléau qui ne se borne à aucune frontière. Quid de la vie de certains jeunes au Québec? Quel échappatoire ont-ils? Ce sont là les questions.

Contre cela il n'existe aucun remède miracle.. un bon dialogue, des explications claires nettes et précises, une écoute attentive envers ses enfants restant une solution pour diminuer les risques! Mais, par pitié, que personne ne me dise "ca n'arrivera jamais chez moi..." !

Pour revenir au fil principal, je pense en effet que l'immigration est faite de désillusions, d'un côté de la flaque, en espérant y remédier pour tout ou partie de l'autre côté... C'est effectivement une erreur, le Québec a ses bons et ses mauvais côtés.

Maintenant la vraie question, dans ce fil, semble peut être plus profonde que la culture (ou l'inculture pour certains...) des québécois par rapport à la culture (ou l'inculture pour d'autres) des français...

Ce dont on doit être certain, c'est qu'en faisant le grand saut de 6.000 km, on atterrit sur un territoire Nord Américain pour vivre un changement radical, mais accompagné de problèmes... Le Québec n'est pas la France, et la France n'est pas le Québec ! (pas mal, hein?).

Sur ce, j'apprécie moi de pouvoir lire des avis négatifs, divergents, etc... mon immigration est en cours et, croyez moi, j'aime encore lire des points négatifs, parceque je sais pourquoi je veux traverser la flaque, et qu'au bout de 15 ans de projet pharaonique de l'immigration, je sais à 75% ce que je trouverai là bas, grace à vous tous entre autres...

Nils

  • Habitués
Posté(e)

je ne veux surtout pas mettre de l'huile sur le feu mais peut-on revenir sur ces points :

de la drogue en vente dans la cour de l'école de notre village mais ça ne dérange pas la direction, des filles habillées comme des prostitués avec le gras qui dépasse d'un pantalon si serré qu'il empêche de respirer la peau

Je ne porte AUCUN jugement, je veux juste des précisions car ce n'est pas la première fois que j'entends cela ou que j'en fais la lecture... Et franchement cela ne correpond pas à l'idée que je me fais de la vie au Quebec :(

Et si on prend certains endroits en france on a exactement la même chose... Ces problèmes sont-ils liés à certaines différences sociales ou bien est-ce en fait généralisé et devons-nous être hyper préventif avec les enfants pour éviter d'en arriver là....

Merci pour ceux qui me répondront sincèrement !

Bon une chose est sûre, j'ai quitté le lycée y a un bout mais on avait aussi notre superette à paradis artificiel dans cette bonne vieille france. Si si LSD, héroine et cannabis. Et la police en dehors du lycée, et une ville pas tellement connue pour être violente ou un repaire de bandits, et un lycée avec un bon taux de réussite sans être élitiste. Un truc banal quoi. Donc le côté drogue existe partout, Québec ou France, la drogue à l'école c'est le même co,bat.

Par contre, tout autant que j'apprécie le Québec, et tout autant que je comprenne ce qui fait piler Curieuse, je trouve que ce bilan est intéressant. Il y a des points avec lesquels je suis d'accord mais je les ai pris en concidération avant de partir et ces soucis là (le système de santé pour ne pas le citer) font partir de l'équation qui m'a fait décidé ou non d'aller au Québec. Mieux, c'est également une motivation depuis mon dernier stage dans le domaine de l'économie sociale, de la prévention sanitaire et sociale, parce qu'il y a clairement des choses à faire et à commencer par la prévention. C'est sûr ça prend de l'argent mais ça prend également des gens qui seront tannés de ce système mais qui chialeront moins et agiront plus ;)

Anyway, bonne chance quand même Zebulon, ta vie est loin d'être aussi moche que tu sembles le croire!

  • Habitués
Posté(e)

Juste un petit commentaire, car je pense que chacun a le droit de s'exprimer et de raconter son vécu bon, moins bon ou franchement mauvais. C'est toujours intéressant pour nous, en processus d'immigration, d'avoir les diffeérents avis, tout en sachant que bien souvent la subjectivité (et donc les excès de langage) recouvre l'objectivité et le recul que l'on devrait essayer d'avoir. Ce témoignage de Zébulon est donc intéressant, même si la déception (que j'imagine grande) s'exprime par des excès de langage. Mais je ne pense pas qu'il ait voulu blessé qui que ce soit.

  • Habitués
Posté(e)

un temoignange bien courageux, pas toujours facile de dire ce qui va pas.

Ceux qui me lisent regulierement, s'ils ont lu mes bilans, mon blog, savent que c'est pas toujours facile l'imigration

J'ai connu aussi les charlatans (achat de ma premiere voiture) et c'est vrai que c'est pas facile de les voir venir quand on est immigrant

maintenant la vie est un choix perpetuel et on choisi le choix le moins pire ... je suis content que tu restes ici pour des valeurs qui te tiennent a coeur.

bonne continuation ;)

  • Habitués
Posté(e)

Ben, c'est sûr que de s'en prendre à la culture générale des Québécois, c'est pas fort... et surtout, ridicule puisque l'on reproche de ne pas avoir une culture générale européenne à des personnes qui ne vivent même pas sur le même continent... alors que les européens sont totalement ignares sur la culture d'ici, mais ça, personne ne va leur reprocher ! Hein ? ;)

Ceci dit, c'est intéressant... cependant, au niveau professionnel, je suis très étonné ! Commencer dans ton domaine à 12 piasses, c'est normal... Commencer avec des horaires un peu ingrats, c'est possible aussi... Mais lorsque ça dure 4 ans, il y a un problème ! C'est assez évident !

Moi aussi j'ai commencé en travaillant tard, travaillant samedi et dimanche à 11$ de l'heure. Mais après trois mois, mon salaire à monté... après un an, je travaillais la semaine... après trois ans, je devenais cadre... Certes, je ne suis pas dans le domaine de l'informatique, mais je sais que la progression est encore plus grande... généralement.

Et puis si ce n'est pas le cas, il y a toujours moyen de chercher ailleurs... ou dans une autre région ! À Montréal, on en cherche des informaticiens !

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