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Source L'Actualité, no. Vol: 31 No: 7 - 1 mai 2006, p. 9

Carole Beaulieu

Les jeunes Français ont raison d'être en colère. Mais ils se trompent de cible. C'est tout le Code du travail qu'il faut libéraliser.

Tout travailleur québécois non syndiqué qui a moins de deux ans d'ancienneté dans un emploi peut être congédié sans raison juste et suffisante, avec deux semaines de préavis. Ainsi va la Loi québécoise sur les normes du travail.

En France, le projet du gouvernement d'offrir aux employeurs la possibilité d'embaucher des jeunes de moins de 26 ans selon des règles semblables a déclenché des violences, fait descendre dans la rue des millions de personnes et pourrait réduire à néant les ambitions présidentielles de l'actuel premier ministre, Dominique de Villepin.

Les jeunes Français ont raison d'être en colère. Ils sont trop nombreux à être exclus du marché du travail. Exclus aussi des avantages qui accompagnent un emploi stable: accès au crédit, à la propriété, etc.

Ils ont raison de dire que le contrat première embauche (CPE) n'est pas la solution. Mais pas pour les raisons qu'ils invoquent. Ce contrat ne va pas assez loin! C'est tout le Code du travail français qu'il faudrait libéraliser. "Le vrai drame, ce n'est pas de perdre son emploi. C'est de ne pas en retrouver un autre", dit l'économiste Marc Van Audenrode, professeur à l'Université de Sherbrooke. "J'embauche des dizaines de jeunes à l'université, mais en France, je ne le ferais pas. Car si ça ne fonctionnait pas, je ne pourrais pas congédier mon employé comme je peux le faire ici. La vraie cause de la crise, c'est la rigidité du Code."

Dans l'Hexagone, congédier quelqu'un, peu importe son âge, c'est s'exposer à ce qu'il porte plainte aux prud'hommes - variante du Tribunal du travail - et obtienne gain de cause (dans plus de 75% des cas). Pour licencier un groupe d'employés, il faut obtenir une autorisation administrative de l'État. Le patron doit faire la preuve qu'il n'a pas d'autre choix. Il doit aussi proposer un "plan social" pour ces personnes remerciées. Lourd fardeau.

La sécurité d'emploi - et ses avantages sociaux - dont jouissent des millions de Français a un prix: la précarité et l'exclusion imposées à des millions d'autres. Au Québec, l'employeur doit cotiser, pour chacun de ses salariés, à l'assurance-emploi, à la CSST, à la Régie des rentes, etc. En France, il doit payer des contributions parfois égales au salaire de l'employé! La France est le pays de l'OCDE où ces cotisations sont les plus lourdes. (L'impôt sur le revenu des particuliers y est faible par comparaison au Canada; c'est l'impôt sur la masse salariale des entreprises qui finance l'État.)

Aucun Parlement ne peut imposer la croissance économique en légiférant ni forcer des entreprises à créer des emplois. C'est vrai. Mais il peut mettre en place des conditions pour susciter cette création. Et il doit faire un bon travail de communication pour expliquer les réformes qu'il juge nécessaires. Ce travail-là, le gouvernement Villepin ne l'a pas fait.

Un commerçant français installé au Québec depuis 20 ans me disait la semaine dernière être inondé de lettres de jeunes Français désireux de venir travailler pour lui. "En France, ils ne voient qu'un avenir bouché", m'expliquait-il. La même semaine, la chaîne de télévision France 2 avait diffusé un court reportage sur le "miracle canadien". On y rappelait certains des progrès récents du Canada: croissance soutenue, réduction du déficit, remboursement de la dette, faible taux de chômage. Rien de neuf pour les Québécois, mais des images d'eldorado pour des jeunes enlisés dans les sables mouvants du chômage.

Pourtant, ces jeunes hésitaient encore. Surtout lorsque ce commerçant évoquait avec eux les deux semaines de vacances payées (au lieu de quatre ou cinq), les 40 heures de travail par semaine (au lieu de 35), le moins grand nombre de jours fériés et de "ponts" - ainsi que les Français nomment les longues fins de semaine -, les congés de maternité moins généreux... et le risque d'être congédié si "ça n'allait pas". Devant tous ces "sacrifices", nombre d'entre eux préféraient attendre que ce soit leur tour d'accéder au saint des saints de la protection française.

C'est un choix. Ou c'est un symptôme, comme l'écrivait l'ancien premier ministre Michel Rocard dans un récent numéro du Monde, d'une "société qui a peur".

Le capitalisme a beaucoup changé depuis 30 ans. En refusant de tenir compte des mutations qui se sont produites et de proposer à ses citoyens de nouvelles façons de faire, la France ralentit sa croissance. Et condamne ses citoyens au chômage. Le CPE n'y changera rien. Ou si peu.

Catégorie : Éditorial et opinions

Sujet(s) uniforme(s) : Lois et règlements; Syndicats

© 2006 L'Actualité. Tous droits réservés.

Doc. : news·20060501·TU·0013

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  • Habitués
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Salut.

SI je peux me permettre, c'est sans doute sur une 6em république qu'il faut partir, le chantier est vaste et les reformes profondes.

BEn

  • Habitués
Posté(e)

Source L'Actualité, no. Vol: 31 No: 7 - 1 mai 2006, p. 9

Carole Beaulieu

Les jeunes Français ont raison d'être en colère. Mais ils se trompent de cible. C'est tout le Code du travail qu'il faut libéraliser.

Pourtant, ces jeunes hésitaient encore. Surtout lorsque ce commerçant évoquait avec eux les deux semaines de vacances payées (au lieu de quatre ou cinq), les 40 heures de travail par semaine (au lieu de 35), le moins grand nombre de jours fériés et de "ponts" - ainsi que les Français nomment les longues fins de semaine -, les congés de maternité moins généreux... et le risque d'être congédié si "ça n'allait pas". Devant tous ces "sacrifices", nombre d'entre eux préféraient attendre que ce soit leur tour d'accéder au saint des saints de la protection française.

Le capitalisme a beaucoup changé depuis 30 ans. En refusant de tenir compte des mutations qui se sont produites et de proposer à ses citoyens de nouvelles façons de faire, la France ralentit sa croissance. Et condamne ses citoyens au chômage. Le CPE n'y changera rien. Ou si peu.

belle analyse,tellement proche de la réalité...quand je vois les commentaires d'étudiants lors des manifestations anti-cpe du style:"on veut un emploi a vie ! on veut etre fonctionnaire,ne pas trop se fatiguer et avoir beaucoup de vacances"...

et bien c'est pas gagné,il y en a un paquet qui vont tomber de haut dans quelques temps c'est moi qui vous le dit !

la france n'est pas réformable(on en a vu la preuve avec le cpe...)la faute a un cloisonnement d'idées politiques,plus dure sera la chute !

quand je vois les conditions de travail au québec,ça ne me dérange pas,j'ai été intérimaire pendant 10 ans avec dans souvent des cas 1 semaines de congés/an non rémunérée et des heures supplémentaires a gogo !

mais au moins j'ai progressé et gagné de l'argent.

je viens de remplir avec mon amie le dossier d'immigration et les conditions de travail ne m'effrayent pas,au contraire !

  • Habitués
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J'avais lu ça hier soir, et nous nous sommes félicité une fois de plus d'avoir quitté ce bourbier à enfants qu'est devenu la france. La seule remarque, à la fin, elle dit que tout celà ralenti la croissance de la france, Quelle croissance ?????????

  • Habitués
Posté(e)

Salut.

SI je peux me permettre, c'est sans doute sur une 6em république qu'il faut partir, le chantier est vaste et les reformes profondes.

BEn

Je suis d'accord avec toi!

Mais on va sortir du sujet... ;)

  • Habitués
Posté(e)

Bonjour, c'est vraiment une très bonne vision de la réalité en France; ce que les étudiants ne veulent pas admettre. J'en suis écoeuré de voir les infos à la télé qui montre ce pays d'assités.

Nous allons bientot commence la procédure d'immigration et on attend avec impatience que cela aboutisse.

A +

Posté(e) (modifié)

Salut.

SI je peux me permettre, c'est sans doute sur une 6em république qu'il faut partir, le chantier est vaste et les reformes profondes.

BEn

Je suis d'accord avec toi!

Mais on va sortir du sujet... ;)

+1 mais le probleme de fond est le "francais" le raleur, l'immobiliste, celui qui a peur du changement, des dinosaures qui dirigent la france, des boites a facs et surtout l'Education nationale (a rebatir) car plus adapte au marche du travail ... Degraissons pas que le mammouth ...

Ah oui j'arrete car je reve, ce n'est plus possible pour la France !

Modifié par yottawa
  • Habitués
Posté(e)

Salut.

SI je peux me permettre, c'est sans doute sur une 6em république qu'il faut partir, le chantier est vaste et les reformes profondes.

BEn

Je suis d'accord avec toi!

Mais on va sortir du sujet... ;)

+1 mais le probleme de fond est le "francais" le raleur, l'immobiliste, celui qui a peur du changement, des dinosaures qui dirigent la france, des boites a facs et surtout l'Education nationale (a rebatir) car plus adapte au marche du travail ... Degraissons pas que le mammouth ...

Ah oui j'arrete car je reve, ce n'est plus possible pour la France !

eh bien dis donc, vous l'aimez votre pays, c est beau à voir.

C'est à la limite de vomir vos propos!

  • Habitués
Posté(e)

Un article qui correspond assez à ce que je pense : à force de légiférer sur tout, la France a rendu la société rigide et réfractaire aux changements, tout en se construisant de véritables castes sociales.

Tout cela coûte très cher, en argent, mais aussi en emploi... effectivement, le problème va bien au-delà du CPE qui n'était qu'un pis-aller.

À force, on tue les initiatives, on emprisonne le travail et on crée une sécurité d'emploi artificielle ou se reposant sur l'effort des autres contribuables. C'est donc le travail et les initiatives qu'il faut libérer !

Salut.

SI je peux me permettre, c'est sans doute sur une 6em république qu'il faut partir, le chantier est vaste et les reformes profondes.

BEn

Est-ce la solution "miracle" ? Est-ce en changeant le nom du produit qu'il devient meilleur ? Nos aînés portaient aussi beaucoup d'espoirs dans la Ve république, et cela a fonctionné au début... Mais cette réussite ne venait-elle pas plus de la croissance des trente-glorieuses ?

N'est-ce donc pas les mentalités et l'état qu'il faut réformer ?

Même si j'ai mes propres réponses, je pense qu'il faut commencer tout de même par se poser les bonnes questions.

Posté(e) (modifié)

eh bien dis donc, vous l'aimez votre pays, c est beau à voir.

C'est à la limite de vomir vos propos!

Ben je parle de choses que je sais pour l'Education ! vas dans les universites, fais de l'enseignement, Par exemple DEUG de Strasbourg (il ya 2 ans) en psycho 900 etudiants :blink: sais tu juste de faire du chiffre sans suivi... et j'en passe.

Sinon les conseillers d'orientation, lors des Journees des Universites, qui viennent avec leur caddie pour prendre les fiches sans autre renseignements ... Ca va aider les lyceens a se renseigner ??!!???. Le niveau a la sortie du bac qui est de moins en moins bon ...

Regarde les concours des universites et du CNRS tu comprendras aussi certaines choses pour etre un chercheur et/ou enseignant ... Des absurdites administratives empechant d'utiliser les lows-costs pour voyager ou d'acheter par le net pour gagner des sous ...

J'ai bosse pour arriver ou j'en suis mais desole faut que certains recoivent un bon coup de pied au derriere pour changer ... mais c'est de moins en moins evident a donner ! la mentalite est a changer ...

8% des salaries sont syndiques et qques pourcents pour les etudiants et ils arrivent a tout bloquer, degrader, casser, c'est pas de la liberte, ce fut une replique des greves de 1995 que j'ai vecu a l'epoque...

Et puis les blagues de Coluche sont toujours d'actualite !

Pour le reste il faut ouvrir les yeux et etre realiste que la France a des possibilites et des gens qui veulent bien travailler a fond, encore faudrait-il leur donner les moyens .. je rejoints Petit-Prince.

Modifié par yottawa
  • Habitués
Posté(e)

Un article qui correspond assez à ce que je pense : à force de légiférer sur tout, la France a rendu la société rigide et réfractaire aux changements, tout en se construisant de véritables castes sociales.

Tout cela coûte très cher, en argent, mais aussi en emploi... effectivement, le problème va bien au-delà du CPE qui n'était qu'un pis-aller.

À force, on tue les initiatives, on emprisonne le travail et on crée une sécurité d'emploi artificielle ou se reposant sur l'effort des autres contribuables. C'est donc le travail et les initiatives qu'il faut libérer !

C'est normal d'avoir peur des changements.

Mes parents n'arrêtent pas de s'inquiéter sur les changements qui se produisent en France : ils voulaient partir a la retraite, et bien ils sont maintenant obligés d'attendre. Et dans le cas de mon père qui fait un travail physique et qui va d'arrêt maladie en arrêt maladie (2 ans de travail, 2 ans en accident de travail) ca devient complètement ridicule.

Quand t'as l'impression que tu arrivais a peine a t'en sortir et que tu dois toujours sacrifier un peu plus tes acquis. A la moindre réforme proposée il y a du stress. C,es normal moi je stresserais. Pour être rassuré il faut au moins qu'on te donne l'illusion que ca ira mieux. C'est possible ca que ca aille mieux ?

Il y en a d'autres pour qui la qualité de vie est parfaite : emploi assuré à vie (fonctionnaire ou non) pas de renvois possible, 6 semaines de congés payés, les ponts à n'en plus finir, pas de travail le week-end ni le soir. Il y en a qui quand tu as connu que ca et que ca te plait faut être con pour pas être stréssé par les changements.

Le mec pépère dans la situation décrite plus haut on lui dit fini maintenant le paradis c'est fini voila tes nouvelles conditions de travail : 2 semaines de vacances, travail le week-end et parfois de nuit, on te vire quand on veut, on vire les avantages sociaux ca coute tellement cher, tiens on diminue aussi ton salaire du même coup, tout ca c'est tellement bon pour l'économie. Vous croyez qu'on arrivera a le convaincre d'être heureux car ca pourrait être bon pour la société ?

  • Habitués
Posté(e)

C'est normal d'avoir peur des changements.

Mes parents n'arrêtent pas de s'inquiéter sur les changements qui se produisent en France : ils voulaient partir a la retraite, et bien ils sont maintenant obligés d'attendre. Et dans le cas de mon père qui fait un travail physique et qui va d'arrêt maladie en arrêt maladie (2 ans de travail, 2 ans en accident de travail) ca devient complètement ridicule.

Quand t'as l'impression que tu arrivais a peine a t'en sortir et que tu dois toujours sacrifier un peu plus tes acquis. A la moindre réforme proposée il y a du stress. C,es normal moi je stresserais. Pour être rassuré il faut au moins qu'on te donne l'illusion que ca ira mieux. C'est possible ca que ca aille mieux ?

Il y en a d'autres pour qui la qualité de vie est parfaite : emploi assuré à vie (fonctionnaire ou non) pas de renvois possible, 6 semaines de congés payés, les ponts à n'en plus finir, pas de travail le week-end ni le soir. Il y en a qui quand tu as connu que ca et que ca te plait faut être con pour pas être stréssé par les changements.

Le mec pépère dans la situation décrite plus haut on lui dit fini maintenant le paradis c'est fini voila tes nouvelles conditions de travail : 2 semaines de vacances, travail le week-end et parfois de nuit, on te vire quand on veut, on vire les avantages sociaux ca coute tellement cher, tiens on diminue aussi ton salaire du même coup, tout ca c'est tellement bon pour l'économie. Vous croyez qu'on arrivera a le convaincre d'être heureux car ca pourrait être bon pour la société ?

C'est normal d'avoir peur des changements, mais il ne faut pas pour autant dramatiser... Au Canada, pays où il y a beaucoup plus de flexibilité du travail, on n'est pas plus malheureux !

En France, j'avais sept semaines de congés payés, des ponts en veux-tu en voilà, une assurance privée défiant toute concurrence, un salaire correct et une job que j'aimais. Ici, j'ai commencé avec deux semaines de congés, pas d'assurance (au début), travaillant la fin de semaine et le soir... et pouvant être viré du jour au lendemain.

Mais est-ce que j'étais plus stressé ? Non ! Au contraire ! ... Pourquoi donc ?

Parce que cette flexibilité me permettait de me faire virer en cinq minutes, MAIS, procurait l'avantage de trouver autre chose très rapidement. Je schématise, mais pour un employé lambda, on peut se faire virer en cinq minutes et trouver un autre emploi dans la demie-journée. Certes, c'est plus compliqué pour un immigrant qui vient juste d'arriver, mais une fois l'expérience acquise, c'est beaucoup plus simple.

En France, perdre son emploi devient un drame... drame familial, personnel et financier. On a honte et on abuse des calmants (la France est de très loin le premier consommateur mondial de calmants). Il faudra parfois des mois avant de retrouver un emploi... et il sera compliquer de démarrer une entreprise si tu n'as pas d'argent.

J'ai des amis pourtant diplômés d'un troisième cycle et qui sont restés plus d'un an au chômage en France ! L'un d'entre-eux, parti en Grande-Bretagne, a trouvé son premier emploi en une semaine !!! Vous savez, la Grande-Bretagne, cet affreux pays qui vit encore à l'heure de la révolution thatcherienne !

Pourtant, la France est le pays où il y a le plus de protection et le plus d'aide au chômage... Qu'est-ce qui explique cette morosité ? Qu'est-ce qui explique que nous, immigrés dans un pays moins progressiste et plus flexible au niveau de l'emploi, rejetons ce sacro-saint "modèle" français ?

Ici donc, alors qu'il y a beaucoup moins d'aide, beaucoup plus de flexibilité, les gens perdant leur emploi sont plus optimistes. Certains en profitent même pour prendre des vacances !!! Et ce n'est pas une légende.

Entre les deux systèmes, je préfère... et DE TRÈS LOIN, la flexibilité nord-américaine. Masochisme ? Non ! Je trouve que je profite plus de mes temps libres, je me sens beaucoup moins stressé, beaucoup moins nerveux... ce qui ne veut pas dire que tout soit parfait !

  • Habitués
Posté(e)

Les gens n'ont tout simplement pas été habitué a vivre comme ici et n'en n'ont pas envie.

Le problème c'est qu'on tourne en rond. Oui ca me dérange pas d'être viré si je sais que l'on peut trouver quelque chose rapidement par après.

Sauf qu'en France ca ne marche pas comme ca. Tu perds ton emploi t'es dans la merde.

Qui en France est aujourd'hui prêt à se sacrifier pour que ca arrete de tourner en rond ?

D'après ce que j'ai compris, sont pas trop pour

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Les gens n'ont tout simplement pas été habitué a vivre comme ici et n'en n'ont pas envie.

Le problème c'est qu'on tourne en rond. Oui ca me dérange pas d'être viré si je sais que l'on peut trouver quelque chose rapidement par après.

Sauf qu'en France ca ne marche pas comme ca. Tu perds ton emploi t'es dans la merde.

Qui en France est aujourd'hui prêt à se sacrifier pour que ca arrete de tourner en rond ?

D'après ce que j'ai compris, sont pas trop pour

Ils n'auront pas le choix un jour ou l'autre ! Le système dans lequel ils vivent, l'état-providence, aurait peut-être une raison d'être dans une société prospère, ayant une bonne croissance et ayant atteint le plein-emploi... mais dans la situation actuelle, il est suicidaire de continuer à vivre de la sorte alors que la dette publique n'a jamais été aussi grande, que le chômage des jeunes est parmi les pires de l'OCDE...

Cette sécurité d'emploi et cette protection sociale a un prix : un état endetté, un chômage persistant. La Grande-Bretagne a su faire ce grand virage salutaire à la fin des années 70 que même les partis de gauche ne remettent plus en cause, pourquoi la France n'en serait-elle pas capable ?

Évidemment, cela a pris une forte personnalité pour y arriver... cela prend des dirigeants qui mettent leurs culottes, non pas des flans-mous qui reculent à la moindre difficulté. Le problème, c'est qu'il a toujours fallu des grosses crises en France pour pouvoir bouger, rien de grand ne s'est fait sans douleur... alors que dans bien des pays, les réformes se font souvent en douceur.

Pourquoi donc tant de conservatisme ? Avec des millions de chômeurs, une croissance économique ridicule et une dette publique vertigineuse, la France a t-elle les ressources pour vivre au-dessus de ses moyens ?

Les Français attendent trop de l'état... quand on regarde bien, l'état devrait être la réponse à tout ! L'état doit nous trouver un emploi, nous le garantir, nous donner des aides en cas de problème, gérer notre vie et faire les choix à notre place...

Après la religion d'état... voici la religion de l'état. On ne s'en sort pas...

Modifié par Petit-Prince
  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Ils n'auront pas le choix un jour ou l'autre ! Le système dans lequel ils vivent, l'état-providence, aurait peut-être une raison d'être dans une société prospère, ayant une bonne croissance et ayant atteint le plein-emploi... mais dans la situation actuelle, il est suicidaire de continuer à vivre dans la sorte alors que la dette publique n'a jamais été aussi grande, que le chômage des jeunes est parmi les pires de l'OCDE...

Je crois que pour ca que ils ont du ouvrir les yeux. Ils se rendent bien comptent qu'ils essaient de faire des réformes dans plusieurs secteurs (retraites, sécu) et que ca grignote petit à petit quelques acquis,

Je crois qu'ils (les francais) savent que ca ne pourra pas durer, mais mais ne veulent pas se l'avouer car si ils avouaient alors il faudrait accepter de faire quelque chose. Et ca ils ne veulent pas.

Modifié par rimouski29
  • Habitués
Posté(e)

Le seul truc qui me dérangeait réellement dans cette idée de CPE c'est que cela ne s'adressait qu'aux jeunes, ceux à qui on a dit d'étudier comme de manger leur soupe: pour devenir grand.

Grande je le suis devenue dans les études, j'ai fait mon bon gros Bac+4 dans un domaine soi disant porteur. En arrivant il y a 3 ans à cette foutue maitrise il était bouché, en 4 ans, plus aucun espoir pour ma génération, mouais je vais bien réfléchir à mon mémoire et attendre que ça passe. Sauf que ça passe pas et qu'aujourd'hui c'est pire, parce que nous autres jeunes même diplômés on trouve pas vraiment mais que les autres "vieux" ils lachent rien non plus!

C'est bien de dire aux jeunes: oh ça va hein, il va falloir accepter la flexibilité quand ils n'arrivent même pas à accepter de lacher un seul petit jour férié solidaire (bon on est pour ou contre le fond mais moi je parle de la forme là!), quand ils capitalisent leurs jours de RTT obtenus sur les 35h qu'ils font en 39 et qui ont à peine ouvert quelques postes, quand ils veulent pas reculer l'âge de la retraite de 65 ans et préfère que nous autres, on soit endettés pour leur retraite en entrant à l'université (je grossis volontairement mais c'est pratiquement ça !)...

Alors je comprends les étudiants dans la rue à qui on répète depuis petits: étudie, mange ta soupe et surtout fais ce que je dis mais pas ce que je fais!

Personnellement la flexibilité ne me dérange pas et perso, si je pouvais, je bosserai uniquement sur contrat, (c'est un choix de vie conscient et volontaire pour des raisons personnelles, mais en France je ne le ferai pas étant donné l'image que l'on a de ces pauvres "contractuels" qui parfois le sont par choix et pas par obligation conjonturelle malheureuse! Bref pas en france qui me refuserait et crédit et logement et aide et subvention et reconnaissance tout simplement!)mais j'aimerai bien qu'on m'explique pourquoi ce serait seulement à une frange de faire ce qui devrait remettre tout le pays à flot?

En tout cas, c'est une des grosses raisons qui me fait partir vers d'autres horizons: pour vivre une autre vision du monde (meilleure ou pire elle n'en sera que différente c'est sûr... et meilleure j'en ai l'impression avec ce que j'en sais pour le moment :P)

  • Habitués
Posté(e)

Je crois que pour ca que ils ont du ouvrir les yeux. Ils se rendent bien comptent qu'ils essaient de faire des réformes dans plusieurs secteurs (retraites, sécu) et que ca grignote petit à petit quelques acquis,

Je crois qu'ils (les francais) savent que ca ne pourra pas durer, mais mais ne veulent pas se l'avouer car si ils avouaient alors il faudrait accepter de faire quelque chose. Et ca ils ne veulent pas.

Heureux de voir que tu as encore confiance en la france et en l'intellect des français. Moi j'ai préféré sacré mon camp après 20 ans de loyaux services et de financement des conneries gouvernementales. :angry:

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Je crois que pour ca que ils ont du ouvrir les yeux. Ils se rendent bien comptent qu'ils essaient de faire des réformes dans plusieurs secteurs (retraites, sécu) et que ca grignote petit à petit quelques acquis,

Je crois qu'ils (les francais) savent que ca ne pourra pas durer, mais mais ne veulent pas se l'avouer car si ils avouaient alors il faudrait accepter de faire quelque chose. Et ca ils ne veulent pas.

Heureux de voir que tu as encore confiance en la france et en l'intellect des français. Moi j'ai préféré sacré mon camp après 20 ans de loyaux services et de financement des conneries gouvernementales. :angry:

Ils savent c'est pas possible autrement. Avec les usines qui ferment ils se rendent bien compte que les manières de fonctionner ne sont pas adpatésaux réalités d'aujourd'hui. On aimerait qu'on les empêche de repartir après être venu... Ils voient bien qu'il y a comme un courant dans le monde dans la manière de concervoir les choses aujourdHui et les francais ne veulent pas embarquer.

Mais qu'a t-on a leur proposé d'autres ? Le modèle américain avec sa flexibilité ? Les américains qu'on arrete pas de cracher dessus en France simplement par ce que je sais même pas pourquoi ils aiment pas les américains ? Je dirais presque qu'ils sont conditionnés a ne pas aimer l'américain et la manière de fonctionner américaine. Les américains ou il y a les très pauvres et les très riches (qu'on fera évidemment jamais parti donc finalement les pauvres). Et que c'est pas bon d'être pauvre la-bas. Déjà que c'est pas gai en France, imagine avec un système américain.

Et c'est vraiment pas gai ici d'être pauvre, je le sais car étudiante en France et ici il est clair que je vivais mieux la bas, et pourtant j'ai un tout petit loyer ici (370$ ). Sauf que ici j'ai vraiment mieux apprécié d'étudier : bibliothèque ouverte tard, en france je me rappelle encore a 5 heures -15 les bibliothécaires passaient dans les rayons et disaient il faut fallait penser a partir :blink: , intégration dans les projets de recherche... Il y a un sacrifice : vivre pauvrement, ne pas manger ce que je veux, mais de faire des choses qui me plait et avec l'espoir de faire quelque chose plus tard. Et pour les sacrifices je commence a être rodée

Modifié par rimouski29
Posté(e)

Puisqu'ils savent, jusqu'à quand les français vont rester comme cela, sans rien faire ? Plus ca tarde, plus ca sera dur à remonter la pente. Les élections vont-elles changer qque chose ? <_<

Il faut redonner une valeur au travail, laisser plus de liberté... et réduire cette dette !!!

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Puisqu'ils savent, jusqu'à quand les français vont rester comme cela, sans rien faire ? Plus ca tarde, plus ca sera dur à remonter la pente. Les élections vont-elles changer qque chose ? <_<

Il faut redonner une valeur au travail, laisser plus de liberté... et réduire cette dette !!!

A mon avis longtemps, il faudra un sacré coup pour qu'ils arretent de réver et vivre dans leur nuage. Le problèeme c'est que plutôt que de s'adapter aux réalités, ils préfèrent (non ils sont persuadés que c'est comme ca que ca doit fonctionner) que les autres s'adaptent au modèle francais. Tiens j'en vois déjà qui vont revenir avec "les francais..."

Et arreter avec la dette, j'en peux plus. Même ici ils nous font ch**r avec ça. Ils ont réussi a me stresser, on est foutu. Va falloir y aller pour rembourser tout ça.

Modifié par rimouski29

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