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C'est drôle il y a encore ton chum avec ses vidéos....

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La dette, la dette, c'est pas une raison pour se faire mal!

STÉPHANE GOBEIL
Vendredi, 29 mai 2015 08:04
MISE à JOUR Vendredi, 29 mai 2015 08:24

Vous aurez reconnu l’origine de la paraphrase, cette citation culte du film La guerre des tuques : « La guerre, la guerre, c’est pas une raison pour se faire mal! » La dette publique du Québec non plus, c’est pas une raison pour se faire mal.

Ces jours-ci, un petit film d’animation de l’IRIS désamorce la peur de la dette publique, qui sert à justifier bien des décisions austéritaires. En même temps, dans La Presse, Francis Vailles essaie de faire la démonstration contraire, nous avertissant que notre dette publique est très élevée, surtout la dette brute.

En cherchant un peu, vous trouverez au moins une dizaine d’estimations différentes de la dette québécoise ou canadienne dans les documents officiels, sans parler des estimations des idéologues et autres apprentis-sorciers.

Ce n’est rien de nouveau. En 2005, alors chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe était exaspéré de voir autant de chiffres disparates sur la dette. Il m’a demandé d’analyser ça et de lui donner les vrais chiffres. Pas de problème, que je lui réponds, donnez-moi trois jours. Ça m’a pris trois ans! Trois ans pour démêler tout ça.

Dans le livre que j’ai publié en 2012, Un gouvernement de trop, j’ai fait la démonstration que la dette publique nette d’un Québec indépendant serait moins élevée que celle de la moyenne des pays occidentaux (les pays de l’OCDE). En 2010, le Québec indépendant aurait été moins endetté que les États-Unis, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, le Japon, la France et l’Italie, 6 pays du G7.

En 2013, j’ai travaillé à une mise à jour de la situation économique et financière d’un Québec indépendant avec Marcel Leblanc, ancien sous-ministre aux Finances. À partir des données officielles, nous avons comparé la situation économique et financière du Québec de 1994, à la veille du référendum, et celle de 2012. Le résultat est spectaculaire. Tous les indicateurs pointent dans la même direction : la situation économique et financière d’un Québec indépendant en 2012 aurait été bien meilleure qu’en 1994.

En ce qui a trait à la dette nette d’un Québec indépendant, elle était de 99 % du PIB en 1994 et de 64 % en 2008.

On nous dira que ce qui compte, ce n’est pas la dette nette, mais plutôt les paiements de la dette, ce qu’on paye vraiment chaque année. En 1994, les paiements sur la dette d’un Québec souverain auraient été de 7,7 % du PIB, contre 4,5 % en 2012.

On nous dira que les agences de crédit, elles, sont inquiètes. Et bien, en ce qui a trait à l’agence Moody’s, entre 1994 et 2012, elle a augmenté la cote de crédit du Québec, pendant que celle de l’Ontario diminuait. Les agences de crédit ont toutes maintenue ou améliorer la cote de crédit du Québec depuis 20 ans.

Quant au déficit d’un Québec indépendant, en 1994 il équivalait à plus de 7 % du PIB, contre 2 % en 2012. C’est donc dire qu’en 2012, le déficit budgétaire du Québec indépendant aurait été inférieur à celui de tous les pays du G7 et de la vaste majorité des pays de l’OCDE.

On se résume. Depuis 20 ans :

- Notre endettement public a beaucoup diminué et est inférieur à celui de la majorité des pays de l’OCDE
- Le service de la dette a lui aussi beaucoup diminué
- Les agences de crédit ont toutes maintenue ou amélioré la cote du Québec
- Le déficit budgétaire est trois fois moins élevé qu’en 1994 et inférieur à celui de la vaste majorité des pays de l’OCDE

http://www.journaldemontreal.com/2015/05/29/la-dette-la-dette-cest-pas-une-raison-pour-se-faire-mal

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Je déteste les commentaires de la droite nous dramatisant notre dette publique, qui en fait cache l'intention de réduire drastiquement les services publiques !

Mais je déteste tout autant les commentaires de la gauche qui veulent à tout prix nous faire nier le problème de notre dette, qui en fait cache l'intention d'augmenter les services publiques à tout prix !

Nous avons une dette, ce n'est pas la fin du monde, mais ce serait bien de réduire nos déficits et d'en arriver à les abolir. Pour augmenter notre marge de manœuvre dans le futur, soit pour réduire l'impôt soit pour augmenter les services publiques !

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La dette québécoise est moitié moindre que la dette belge, pour un nombre d'habitants quasi identique et un territoire 54 fois plus grand!

Il faut souligner que la Belgique est l'un des (rares) pays européens à ne pas être officiellement en crise!

Comme dit Eric70, il y a une dette (comme partout) qu'il y a moyen de réduire mais qui n'est pas non plus super catastrophique comme certains le laissent sous-entendre.

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