Aller au contenu

Messages recommandés

Posté(e)
ÉTUDIANTS FRANÇAIS AU QUÉBEC Paris s’inquiète d’une hausse des droits de scolarité Une décision unilatérale remettrait en cause l’esprit des accords France-Québec
14 avril 2014 | Christian Rioux | Éducation
image.jpgPhoto : Jacques Nadeau - Le DevoirLe chef libéral Philippe Couillard a affirmé en campagne qu’il fallait hausser les droits de l’ensemble des étudiants des pays francophones au niveau de ceux déjà payés par les étudiants des autres provinces canadiennes.

Paris — « Si j’avais su que je devrais payer 10 000 $ par année pour faire mon MBA, j’y aurais pensé à deux fois avant de venir au Québec », dit Aurélien Binet qui étudie à l’Université Laval. Comme lui, une partie des 12 000 étudiants français inscrits dans les universités québécoises se demandent s’ils ne devront pas bientôt plier bagage faute de pouvoir faire face à une hausse annoncée de 180 % de leurs droits de scolarité. Une pétition a déjà recueilli 600 signatures. Selon M. Binet, ceux qui souffriront le plus de cette hausse sont les étudiants qui ne sont pas assurés de trouver un emploi payant à la fin de leurs études. « Ceux-là repartiront rapidement pour la France », dit-il.

Ce branle-bas de combat a été déclenché par le projet de budget du précédent gouvernement qui soulevait l’hypothèse de ne plus exempter les étudiants français des droits supplémentaires que paient les étudiants étrangers dans les universités québécoises. Une hypothèse que le chef libéral Philippe Couillard n’a pas hésité à trancher en affirmant en campagne qu’il fallait carrément hausser les droits de l’ensemble des étudiants des pays francophones au niveau de ceux déjà payés par les étudiants des autres provinces canadiennes. Cela porterait de 2300 $ à 6300 $ le coût moyen d’une année de premier cycle.

Rupture d’entente

À Paris, la nouvelle a créé un choc et l’on s’agite dans les ministères. Une telle hausse, annoncée sans la moindre consultation préalable, est perçue comme une rupture de contrat remettant en question ce qui a jusqu’ici représenté le coeur de la coopération France-Québec. La révision d’une telle entente porte une « symbolique forte », estime le consul général de France à Québec, Nicolas Chibaeff, qui rejette toute « approche strictement comptable ». Au Conseil du Trésor, on évoque un manque à gagner de 75 millions de dollars par année pour les universités québécoises, où près de la moitié des étudiants étrangers sont français. Ce nombre a augmenté de 90 % depuis 2006.

Si les étudiants français sont exemptés des droits supplémentaires normalement payés par les étudiants étrangers, c’est en vertu d’une lettre d’entente signée en 1978 par le ministre de l’Éducation Jacques-Yvan Morin, au moment où le Québec a instauré ces droits. Mais cette lettre ne faisait que confirmer l’esprit des ententes précédentes selon lequel les étudiants québécois devaient être considérés comme des Français en France et les étudiants français comme des Québécois au Québec. Pour l’ancien ministre Marcel Masse, il ne fait pas de doute qu’une hausse des droits des étudiants français serait« contraire à tout le moins à l’esprit des accords de coopération France-Québec » signés en 1967 par Alain Peyrefitte et Daniel Johnson et dont Marcel Masse avait cosigné le procès-verbal.

Le Québec est gagnant

« La situation est urgente », dit Frédéric Lefebvre de passage la semaine dernière au Québec. Selon ce député qui représente les Français d’Amérique du Nord à l’Assemblée nationale française, cette hausse irait à l’encontre non seulement des accords historiques qui lient la France et le Québec, mais aussi des accords de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne. Sans oublier l’entente signée avec la France sur la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles. « Nous avons pris de l’avance sur le reste de l’Europe et du Canada. Il ne faut absolument pas casser cet élan, dit Frédéric Lefebvre. M. Couillard veut renforcer l’attractivité du Québec pour les étudiants francophones, il ne faudrait pas qu’une décision administrative fasse le contraire. »

Si les étudiants français sont si nombreux au Québec, c’est en bonne partie parce que les universités québécoises font du recrutement intensif en France. « Ces étudiants ne sont pas un problème, c’est plutôt un investissement », dit l’historien Denis Vaugeois, qui fut le premier directeur général des relations internationales du Québec entre 1970 et 1974. « Ce sont des candidats extraordinaires à l’immigration. Ils sont bien formés et s’intègrent parfaitement. Au fond, c’est le Québec qui est gagnant ! »

À Paris, on ne cache pas que cette remise en question unilatérale, sans consultation préalable, soulève un problème diplomatique. Signe que la question est prise au sérieux par les plus hautes autorités, la directrice Amérique du ministère des Affaires étrangères, Maryse Bossière, s’est exceptionnellement déplacée le 26 mars dernier pour présider la réunion de la Commission permanente de coopération franco-québécoise, nous confirme le Quai d’Orsay. Son porte-parole précise que la France tient absolument à « maintenir la mobilité étudiante au coeur de la dynamique des relations franco-québécoises ».

La relation France-Québec peut-elle s’accommoder du geste unilatéral annoncé par Philippe Couillard en campagne ? Dès 2011, des économistes du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) n’hésitaient pas à poser la question : « Il reste à savoir s’il est possible de maintenir une relation privilégiée avec la France tout en augmentant » les droits de scolarité des étudiants français.

suite et source : http://www.ledevoir.com/societe/education/405491/Etudiants-francais-au-quebec-paris-s-inquiete-d-une-hausse-des-droits-de-scolarite

  • Habitués
Posté(e)

En fait, les étudiants Français payeraient le même montant que les étudiants venant d'autres provinces du Canada, ce qui n'est pas le même montant que pour les étudiants étrangers.

Pas énorme non plus, quand on sait que les frais de scolarité au Québec sont les moins chers d’Amérique du Nord....

  • Habitués
Posté(e)

Mais ça prendrait effet quand??

  • Habitués
Posté(e)

En fait, les étudiants Français payeraient le même montant que les étudiants venant d'autres provinces du Canada, ce qui n'est pas le même montant que pour les étudiants étrangers.

Pas énorme non plus, quand on sait que les frais de scolarité au Québec sont les moins chers d’Amérique du Nord....

Passer de 1 500 à 4 100 euros (d'après l'article), c'est quand même énorme (moins que dans le reste de l'Amérique du Nord mais tout de même) ! Une bonne partie préférera sûrement rester étudier en France ou, quitte à payer cher, ailleurs dans le monde. A-t-on des chiffres sur la quantité d'étudiants français qui s'installent au Québec en RP à l'issue de leurs études ici ?

  • Habitués
Posté(e)

Si cela se fait, cela reduire de 50% le nombre d etudiants francais au Quebec et mettra du gaz dans les ententes France-Quebec.

  • Habitués
Posté(e)

En fait, les étudiants Français payeraient le même montant que les étudiants venant d'autres provinces du Canada, ce qui n'est pas le même montant que pour les étudiants étrangers.

Pas énorme non plus, quand on sait que les frais de scolarité au Québec sont les moins chers d’Amérique du Nord....

Passer de 1 500 à 4 100 euros (d'après l'article), c'est quand même énorme (moins que dans le reste de l'Amérique du Nord mais tout de même) ! Une bonne partie préférera sûrement rester étudier en France ou, quitte à payer cher, ailleurs dans le monde. A-t-on des chiffres sur la quantité d'étudiants français qui s'installent au Québec en RP à l'issue de leurs études ici ?

En effet 4100$ c est enorme pour juste une licence, ca fera reflechir plus dun avant de venir.

L'argument 'les frais de scolarité au Québec sont les moins chers d’Amérique du Nord....' n est pas tres valable car les etuduiants viennent ici parceque ca parle francais.

Je pense que ce sera un coup de feu dans le pied si cela se fait.

  • Habitués
Posté(e)

En effet 4100$ c est enorme pour juste une licence, ca fera reflechir plus dun avant de venir.

L'argument 'les frais de scolarité au Québec sont les moins chers d’Amérique du Nord....' n est pas tres valable car les etuduiants viennent ici parceque ca parle francais.

Je pense que ce sera un coup de feu dans le pied si cela se fait.

Comparé à d'autres provinces ou aux US, c'est plutôt bon marché. Bien sur le fait de pouvoir suivre sa scolarité en Français est un argument majeur, mais les frais de scolarité comptent aussi.

Il n'y a pas recrudescence d’étudiants Français en Suisse. Pourtant on parle Français dans ce pays aussi.

Il y a également pas mal d’étudiants Français qui convergent en Belgique....

  • Habitués
Posté(e)

En effet 4100$ c est enorme pour juste une licence, ca fera reflechir plus dun avant de venir.

L'argument 'les frais de scolarité au Québec sont les moins chers d’Amérique du Nord....' n est pas tres valable car les etuduiants viennent ici parceque ca parle francais.

Je pense que ce sera un coup de feu dans le pied si cela se fait.

Comparé à d'autres provinces ou aux US, c'est plutôt bon marché. Bien sur le fait de pouvoir suivre sa scolarité en Français est un argument majeur, mais les frais de scolarité comptent aussi.

Il n'y a pas recrudescence d’étudiants Français en Suisse. Pourtant on parle Français dans ce pays aussi.

Il y a également pas mal d’étudiants Français qui convergent en Belgique....

C'est pour cela qu ils se rabattront sur l europe ou en plus ils ont des aides (genre Erasmus) => le plus lese sera le Quebec dans l histoire.

  • Habitués
Posté(e)

En fait, la grosse question c'est surtout pourquoi le contribuable québécois doit financer les rêves d'Amérique du Nord d'un étudiant français? Que celui-ci reste ou non à la fin de son cursus universitaire d'ailleurs.

D'ailleurs dans le même esprit, on est en droit de se demander pourquoi les politiques français trouvent ça tellement inquiétant? Ça désemplit les universités françaises? Ça fait économiser des millions d'euros? Ça évite des inscriptions à Pôle Emploi en trop grand nombre?

Les autres provinces chargent plus cher les étudiants étrangers, pourquoi le Québec ferait exception?

En plus là on demanderait aux Français de payer pareil qu'un étudiant d'une autre province, et non pareil qu'un étudiant étranger. Ça fait quand-même une grosse différence.

  • Habitués
Posté(e)

ça ne sera non plus la fin du monde pour les étudiants français, comparé aux autres étrangers qui déboursent plus de 10000$ par années. En plus ils payeront les mêmes droits que les canadiens( autres provinces)!

Tout de même je souhaite que leur avantage soit maintenu, le cas échéant, y a pas de drame aussi!

  • Habitués
Posté(e)

ben ils n'ont qu'a aller fréquenter en Afrique c'est moins cher on y parle Français, anglais et moins de froid. le meilleur moyen d'exprimer son ouverture :zorro:

  • Habitués
Posté(e)

ben ils n'ont qu'a aller fréquenter en Afrique c'est moins cher on y parle Français, anglais et moins de froid. le meilleur moyen d'exprimer son ouverture :zorro:

LOL! tu m'as tué toi mec!

  • Habitués
Posté(e)

Rien n'est encore fait à ce niveau là et j'ai envie de dire que trouillard enfin couillard s'en prends peut être pas aux bonnes personnes connaissant la facilité des français à manifester ça pourrais être drôle ...

  • Habitués
Posté(e)

Si le Québec veut rompre les accords,la France devrait logiquement augmenter les frais des universités à leur valeur réelle,donc d'un côté comme de l'autre,ça s'équilibre.J'ai vu un post plus haut qui disait que les contribuables québécois en avaient peut-être marre de payer pour la scolarité des français,je le comprends mais un échange étant bi-directionnel,les québécois payent aussi des frais de scolarité allégés en France.

Honnêtement à part créer un incident diplomatique,je ne vois pas trop où est le problème...Les étudiants français iront ailleurs,dans des pays anglophones dont ils pourront apprendre la langue,ou s'ils veulent juste changer de pays,la Belgique et la Suisse,c'est très bien aussi et c'est subventionné par Erasmus.

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Les étudiants français iront ailleurs,dans des pays anglophones dont ils pourront apprendre la langue

Même dans les milieux péquistes (indépendantistes, nationalistes franco-québécois), souvent les premiers à vouloir tout donner pour se donner l'impression d'être dans les grâces des politiciens français, j'ai souvent entendu ceci:

Pourquoi subventionner les études des Français si, de plus en plus, ils fréquentent des universités anglophones (McGill, Concordia, Bishop) puis partent ensuite aux États-Unis ou dans des États anglophones?

Perso, comme contribuable québécois, je crois que les étudiants tant étrangers que québécois ont tous à faire une part plus grande pour financer leurs études, leurs propres avenirs.

En France aussi, où les grandes écoles comprennent depuis longtemps que l'éducation est aujourd'hui un marché mondial, les universités publiques auraient tout intérêt à exiger une plus grande participation financière des étrangers (incluant les Québécois) et aussi des Français.

connaissant la facilité des français à manifester ça pourrais être drôle ...

Mauvaise idée... Ça ne ferait que renforcer les préjugés... et probablement que l'opinion publique québécoise se mettrait du côté de Couillard...

En effet 4100$ c est enorme pour juste une licence, ca fera reflechir plus dun avant de venir.

Si la licence est de plus en plus vue comme une étape vers le master en France, au Québec, plusieurs emplois de niveau universitaire exigent un baccalauréat de 3 ou 4 ans à l'embauche ou pour l'admission à un ordre professionnel.

La maîtrise (master) est perçue comme un "plus" pour le candidat, mais l'expérience professionnelle acquise parallèlement aux études, les compétences et aptitudes comptent souvent autant.

Peut-être que le baccalauréat est mieux perçu au Québec justement puisque ce n'est pas une personne sur 2 qui a un diplôme bac + 3 au Québec...

Modifié par evaluation_etudes
Posté(e)

Étrangers ou Français, payent la même chose en France. Les études supérieures en France sont quasi-gratuites. Aucun avantage pour les Québécois qui veulent poursuivre des études en France. En même temps le Québec n'a plus besoin d'attirer les étudiants français, ils s'en viennent tous seuls. Alors pourquoi ne pas faire marcher le business avec eux aussi.

  • Habitués
Posté(e)

Étrangers ou Français, payent la même chose en France. Les études supérieures en France sont quasi-gratuites.

Wow en France,les profs ne sont pas payés,le personnel non plus,les bâtiments ne coûtent rien? :fool:

Ou peut-être que c'est le contribuable français qui paye tout ça,non?

  • Habitués
Posté(e)

En même temps le Québec n'a plus besoin d'attirer les étudiants français, ils s'en viennent tous seuls. Alors pourquoi ne pas faire marcher le business avec eux aussi.

En 2011,sur 100 immigrants,15 venaient d'Europe (donc France incluse) et 33 venaient d'Afrique.

La majorité des immigrants étaient issus d'Afrique.

  • Habitués
Posté(e)

Mon point c'est quand on quitte la France pour faire des études au Québec a 5000 km en plus en français franchement je le ferais pas, je préfère allé faire mes études en irland, UK, dans dans des provinces anglophone ou usa pour l'anglais, au moins j'investi comme il faut a longue terme, même les études sont chère au USA mais sont maillure et mieux reconnu dans le monde, donc un bon invisstisement a longue terme

Envoyé par l'application mobile Forum IC

  • Habitués
Posté(e)

Étrangers ou Français, payent la même chose en France. Les études supérieures en France sont quasi-gratuites.

Wow en France,les profs ne sont pas payés,le personnel non plus,les bâtiments ne coûtent rien? :fool:

Ou peut-être que c'est le contribuable français qui paye tout ça,non?

bien sur qu'il ya des frais mais c'est comme pour notre système de santé ils sont "cachés". Tu entends que la santé est quasi gratuite en France c'est juste que c'est les impôts et donc le contribuable qui paye tout ça.

Je ne connais pas ton pays d'origine donc je ne sais pas si tu sais comment fonctionne les bourses française.

J'ai un bac +3 et j'ai été boursière toute ma scolarité à l'université mes frais de scolarités se sont résumé à 5€ par an !!!!

et quand tu n'es pas boursier pour une licence dans mon université c'était vers les 300€ l'année et 500€ pour un master donc c'est là aussi ridicule.

Perso je trouve choquant que les canadiens ROC paye plus que les français, le clivage québec- les autres canadiens est dommage.

Si il ya augmentation des frais de scolarité c'est sur qu'il va y avoir une baisse d'étudiants français au Québec.

Là où je trouve que c'est dommage et peut être limite c'est pour les français déjà aux études au QC qui ont planifié X années d'étude et qui devront peut être tout lacher et finir leur scolarité en France ou ailleurs si les frais augmentent. (en espérant que dans ce sens l'équivalence se fasse aussi sans trop de problème)

Quand à faire grève je trouve ça ridicule. Faire grève quand on a un moyen de pression peut être mais là les français vont agiter quoi au bout de la carotte pour que le gouvernement québécois cède ? Pas grand chose qui va les inciter à faire machine arrière.

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.



×
×
  • Créer...
Ouvrir un compte bancaire avant mon départ
© 2024 immigrer.com

Advertisement