malemutekid Posté(e) 14 juin 2004 Posté(e) 14 juin 2004 Je viens en rajouter une couche, et je n'attaque personne en particulier. Qu'on ne le prenne pas personnellement. Mais je voudrais dire que l'idée de "fait français" au Québec en prend un coup quand on voit les avantages incroyables consentis aux Anglo-québécois, notamment en matière d'enseignement supérieur, de santé, de régions déclarées bilingues... Ils ont les établissements, les institutions, les administrations les plus richement dotés, et personne au Québec ne semble y trouver à redire....Les francophones hors-Québec n'ont pas le quart de tous ces droits. Citer
Habitués peanut Posté(e) 14 juin 2004 Habitués Posté(e) 14 juin 2004 on ne trouve rien à y redire, sauf qu'on aimerait que les francophones hors québec aient les mêmes avantages! et dire que certains anglophones du québec se plaignent encore et toujours!!! peanut Citer
Habitués epervier Posté(e) 15 juin 2004 Habitués Posté(e) 15 juin 2004 Débat passionnant....il ne s'agit pas de critiquer, blâmer ou juger qui que ce soit mais plutôt de constater: les Francophones hors Québec s'assimilent à un rythme effarant....même au Québec, malgré la loi 101, le % de Francophones se maintient à peine.....suffit de lire le tableau statistique publié par Diego pour s'en rendre compte.Je sais bien mon ami Kroston qu'il existe des poches francophones hors Québec notamment au Manitoba, au Nouveau-Brunswick, dans le nord de l'Ontario et maintenant au Yukon.....mais ces gens ont-ils les mêmes droits et privilèges que les Anglophones du Québec qui ont tous leurs droits comme le mentionnent si justement malemutekid??????....Toujours les Québécois ont voulu accordé à leur minorité anglophone leurs pleins droits, parce qu'ils sont aussi Québécois.....ce n'est pas le cas pour les Francophones hors Québec, malheureusement.....et j'en connais puisque j'ai de la parenté en Ontario, qui ne parle presque plus Français et dont les enfants sont assimilés.C'est triste mais c'est la réalité.Bin oui mon ami Kroston, un jour on s'assoiera ensemble pour discuter un bon coup, qui avec sa caisse de 12, qui avec son Pepsi et devine lequel boira du Pepsi Y'aurait long à dire sur le sujet et le débat ne sera jamis terminé....j'espère sincèrement que les Francophones hors Québec gagnent leur lutte, mais honnêtement je n'y crois pas. Citer
Invité Posté(e) 15 juin 2004 Posté(e) 15 juin 2004 Plutôt amer comme fil...Quelqu'un a-t-il des propositions plus positives pour renforcer/maintenir la position du français ?Parce que à parcourir les sites canadiens anglophone, j'ai plutôt l'impression qu'on tire à boulets rouges sur le Québec en particulier et le bilinguisme en général.Petit extrait pris au hasard sur http://forums.compuserve.com/vlforums/FRA/...OPTION=MessagesThen there's Quebec, the golden child of Canada. It's fine for that province to be unilingual (hello Bill 101) while the rest of Canada is forced to be bilingual. You can't get a job with the Federal government unless you're fluent in both French and English, yet some of the Federal government employees I've dealt with can barely speak English. On more than one occasion, I've asked to speak to someone else because I couldn't understand a word the person was saying. It's time we elected a Prime Minister who will stop greasing the sqeaky wheel and treat Quebec equally. S Citer
Habitués Laurence Nadeau Posté(e) 15 juin 2004 Habitués Posté(e) 15 juin 2004 Bonjour,En effet, je constate que les esprits s'échauffent sur ce fil. N'oublions pas que nous travaillons tous dans le même sens de toute façon, je crois que nous tentons tous de vivre en français au Québec ou au Canada.Signognac, le commentaire relevé est fort peu surprenant malheureusement. Il est clair qu'à quelques jours du jour d'élections, Stephen Harper et son parti conservateur offre une nouvelle approche du bilinguisme, si ce n'est pas pour dire "y mettre la hache de guerre". En passant, en effet, il faut être bilingue "officiellement" pour avoir un poste de fonctionnaire au Canada. Mais ayant travaillé à Ottawa et à la vue des études, je peux te dire que le bilinguisme "mur à mur" est plus l'affaire des franchophones et que la loi sur les langues officielles du Canada est chaque année encore bafouée par des fonctionnaires unilingues, plus souvent qu'autrement anglophones. Laurence Citer
Habitués kroston Posté(e) 15 juin 2004 Habitués Posté(e) 15 juin 2004 Salut les poilus et les belles jambes ! Juste un petit motmais ces gens ont-ils les mêmes droits et privilèges que les Anglophones du Québec qui ont tous leurs droits comme le mentionnent si justement malemutekid??????....Toujours les Québécois ont voulu accordé à leur minorité anglophone leurs pleins droits, parce qu'ils sont aussi Québécois.....cest sûr quil sagit dune lutte mais vivant au Yukon, je voulais juste faire la contrepartie et signaler que ce nest pas aussi noir que vous le pensez, ni souvent ce que les médias diffusent Les franco-yukonnais ont leur place parmi les habitants du territoire. Qu'on soit francophones ou anglophones, on est yukonnais, et on sexprime en français et/ou en anglais.Vivant au Yukon, étant francophone, je pense, Zogu, que je peux parler de la réalité dans laquelle je vis. Avant dêtre ici, jamais je naurais pensé au quart du dixième de choses qui sy font.Quant aux provinces où il n'y a jamais eu de francophones avant, comme le Yukon. C'est sûr, on peut y parler français. Mais y vivre en français? Je ne crois pas. Est-ce que la signalisation routière est bilingue? Est-ce que les étiquettes des produits alimentaires le sont? Etc. C'est sûr, il n'y aura pas les conflits sociaux des provinces Maritimes ou des Prairies, où les francophones se battent pour leur survie et perdent la mise. Où il y a une très forte animosité de la part des anglophones. Mais le Yukon ne sera jamais bilingue!Pour répondre à ta question, je suis entouré de gens qui ne vivent quen français. Certains de mes amis sont même incapables daligner une phrase correcte en anglais, et vivent ici très heureux et épanouis. Un couple de mes amis français de France ne parlant pas un mot danglais, ayant vécu au Québec, sont arrivés au Yukon lannée passée, et mont avoués hier ne jamais vouloir en repartir. Tous les francophones bien sûr ne désirent pas faire appel aux services offerts en français, et ne senregistrent pas en tant que francophones il ne sont pas recensés parmi les francophones et ne désirent pas vivre en français. Certains s'assimilent ou "assimilent" leurs enfants, parfois par choix.Cependant, les papier officiels comme les permis de conduire et carte de santé sont écrits dans les deux langues (cela nétait pas le cas dans dautres provinces où jai vécu, mais ça lest ici au Yukon). Beaucoup de panneaux daffichages territoriaux sont écrits en français et en anglais. Et les étiquettes des produits alimentaires sont bilingues bien sûr, comme partout au Canada.Je vais te conter une petite anecdote personnelle, lorsque jai enregistré la naissance de ma fille à lhôpital, je nai pas fait appel aux services en français, et jai rempli tous les papiers en anglais (ces documents étaient bilingues). Hé bien devine quoi ? Jai reçu deux jours après un acte de naissance en français, avec pas un mot danglais dessus Alors que je navais rien demandé, ma fille a un acte de naissance unilingue en français. Mais, des exemples comme cela, jen ai à la pelle Dautre part, je te rappelle que le Yukon est un territoire officiellement anglophone, comme le Québec est une province officiellement francophone. La question ici est de permettre aux francophones qui y vivent de sépanouir et davoir accès à des services, une éducation, de la culture de qualité en français, ce qui est le cas. Davoir les mêmes droits que les anglophones du Québec. On ne recherche pas une égalité 50/50, mais à ne pas léser les gens minoritaires. Dans les écoles, par exemple, si un "Caillou" en anglais coûte 7$ et qu'un Caillou en français coûte 12$, le conseil scolaire va recevoir de l'argent pour équiper sa bibliothèque et permettre aux parents d'acheter un Caillou au même prix en français qu'en anglais.Par ailleurs, le monde est très ouvert ici sur les francophones. Dans le cadre de mon boulot par exemple, jamais je nai dû me battre pour me faire entendre des anglophones. Et ce sont eux, en général, qui minvitent à des tables de concertations et ce sont eux qui prennent linitiative de me proposer de siéger dans leur comités. Dans mon secteur, nous avons aussi des bureaux plus grands et mieux équipés que nos « équivalents » anglais qui font le même travail.Aujourdhui, en tout cas chez nous, la francophonie tend à être représentées dans tous les domaines. Comme je lai déjà signalé, je suis rendu à vouloir minscrire à des activités sportives ou de loisirs à faire en anglais, afin de pouvoir le pratiquer et me perfectionner.Cela dit, cest sûr, la volonté du parti conservateur du Canada est une réelle menace pour les francophones et pour la diversité culturelle du pays.Kroston. Citer
Habitués Zogu Posté(e) 15 juin 2004 Habitués Posté(e) 15 juin 2004 Wow, Kroston! Je n'aurais jamais cru que les choses changeraient si rapidement dans le nord du Canada! Il y a 20 ans, c'était tout an anglais et tout en inuktituk (en général, sans trop de mélanges entre cultures, hélas). Le français, dans le nord... était plus l'exception que la règle!Alors je suis très surpris de lire ton compte-rendu. Au début j'étais très sceptique et je mettais tes commentaires sur le compte de l'enthousiasme. Mais tu as réussi à me convaincre!!!! Alors s'il y a un miracle franco-yukonnais, il va falloir qu'on tisse des liens culturels et économiques à partir du Québec. Peut-être attirer les québécois en vacances? Car le nord du Québec, eh oui, ne parle pas si français que ça!J'aimerais savoir, aussi... est-ce que l'inuktituk a une place de choix comme au Nunavut ou au Nunavik?-Hugo Citer
Invité Posté(e) 16 juin 2004 Posté(e) 16 juin 2004 Salut la compagnie!C'est toujours un plaisir de vous lire, quoique cette fois comme Kroston, je passais par là et je me se suis dit qu'il serait bon de réagir après certaines interventions.je vais sans doute me faire lapider, mais qu'on cesse de nous casser la tête avec le fait français hors Québec J'abonde totalement dans le sens de malemutekid qui s'indigne de la façon dont on peut occulter ou minimiser, voire considérer que la lutte pour le maintien de la francophonie n'en vaut plus la peine hors-Québec, en l'absence d'unité cohérente pouvant faire l'objet d'un état indépendant à lui-même comme le Québec. Les franco-ontariens, les acadiens, les francophones du Nouveau-Brunswick voire de Nouvelle-écosse partagent les mêmes difficultés que le Québec à maintenir le français dans leurs contrées. Même s'ils ne vivent pas les mêmes réalités que les québécois en terme d'autonomie, ils sont autant concernés par le combat pour la reconnaissance de la francophonie et le maintien bilinguisme au Canada, comme élément essentiel de la reconnaissance de leurs particularités. Personnellement je pense comme l'indique Laurence, que chaque francophone du Canada mène le même combat, la réalité économique est une chose, elle fait rage dans toutes les provinces (j'imagine) et implique la connaissance de l'anglais, si ce n'est sa maîtrise. Ce n'est pas tant le fait de nier cette réalité économique que de vouloir protéger ce qui reste de la francophonie hors-Québec. Je travaille avec des franco-ontariens, j'ai sympathisé avec des personnes du Nouveau-Brunswick et d'Acadie, qui en plus de la maîtrise de l'Anglais ont conservé une excellente qualité de Français. En enseignant le Français aux anglophones de la capitale nationale (dans le même temps que mes équivalences), j'ai pris la mesure de la réalité dans laquelle je vivais : la lutte contre les anglicismes sémantiques et syntaxiques et les traductions littérales, qui touchent toute la francophonie de la région de la Capitale nationale, et ceci même dans le petit monde de l?enseignement du français. D?autre part, de même que je suis toujours admirative, en tant que francophone de France, devant les efforts déployés et la ténacité affichée par les francophones du Québec pour préserver leur culture et maintenir l?usage de leur langue, ces derniers devraient peut-être reconnaître les efforts, soutenir et encourager le travail de préservation des francophones résidant hors du Québec. C?est un leitmotiv qui revient souvent, chez les Acadiens par exemple. Or, ce n?est que tout récemment que le gouvernement du Québec a décidé de promouvoir officiellement la francophonie hors Québec et de créer un véritable partenariat institutionnel avec les autres francophones. Je ne juge en aucune manière, je ne fais que témoigner de ce que j?entends ou je lis.En outre, à Ottawa, il est frappant de voir le nombre de mariages ou d?unions entre anglophones et francophones, on ne s?en douterait pas avant de s?installer ici. L?assimilation est une réalité, dans le sens que leurs enfants feront un usage plus fréquent de l?anglais au cours de leur vie, et le maîtriseront certainement davantage que le français à l?écrit. Mais la plupart des parents francophones de ces mariages « mixtes » mettent un point d?honneur à parler à leurs enfants dans leur langue maternelle et à la leur apprendre dès leur plus jeune âge. Ce qui pousse bien souvent le conjoint anglophone vers l?apprentissage ou le perfectionnement du français, motivation par ailleurs parfois plus efficace en termes de résultat que l?avancement et les perspectives de carrière (mais ex aequo avec une troisième raison : comprendre les messes basses de la belle-famille !! ).Cela ne veut pas dire cependant que l?assimilation n?est qu?une chimère, pour preuve ces histoires dont témoignent certains francophones au sujet de parents ou de proches, partis à l?adolescence ou en début de carrière dans les provinces de l?ouest et qui ne sont même plus capable de comprendre une conversation ou de s?exprimer en français trente ans après. Et la minorisation du français en tant que langue d?usage et langue de travail est sans doute plus accélérée que sa dilution en tant que langue maternelle, d?où l?importance des politiques actuelles qui diminuent ? un peu - la tendance, et la gravité de leur remise en question par un gouvernement fédéral conservateur.Est-ce pour autant qu?il faut baisser les bras ? Renoncer à tout îlot de francophonie qui borderait les plates-bandes francophones ou qui s?affirmerait dans son c?ur sous prétexte de régionalisme ? Non? parce que le voyant de l?extérieur, j?associe le combat du Québec pour la lutte en faveur de la francophonie à celui de toute la minorité francophone du Canada.Bon sur ce, je retourne à mont débat télévisé tout en vous souhaitant une bonne soirée!Sandra Citer
Habitués epervier Posté(e) 16 juin 2004 Habitués Posté(e) 16 juin 2004 Hum finalement j'aime bien cet échange moi .....je ne veux absolument pas déprécier la lutte des Francophones hors Québec, au contraire je l'encourage et souhaite que le Québec les supporte dans leur lutte.....et tant mieux, si comme le dit mon ami kroston, les Francophones gagnent du terrain à certains endroits.Les statistiques nous démontrent toutefois, que génération après génération, l'assimilation des Francophones hors Québec se poursuit. C'est une constatation des faits. Certains me taxeront de pessimiste mais j'ose croire que je suis encore assez réaliste pour voir ce qui se passe.....Nous devons nous battre tous les jours ici même au Québec.....rien n'est jamais gagné ni assuré......J'espère que la vitalité du Québec aidera la lutte des Francophones hors Québec..en ce qui me concerne, je n'y crois plus......pessimiste???? défaitiste????.....Je ne le crois pas....Si je me trompes tant mieux........en tout cas, un jour j'irai prendre un verre, oups, un Pepsi avec kroston au Yukon, en Français......çà me plairait bien Citer
Invité Posté(e) 16 juin 2004 Posté(e) 16 juin 2004 Et la minorisation du français en tant que langue d?usage et langue de travail est sans doute plus accélérée que sa dilution en tant que langue maternelle, Le n?ud du problème est effectivement là, à mon avis.S Citer
Habitués kroston Posté(e) 16 juin 2004 Habitués Posté(e) 16 juin 2004 Sandra, je trouve ta réflexion très pertinente, et je naurais sans doute pas été capable dexprimer toutes ces idées de manière aussi élégante. En fait, jai eu envie dintervenir sur ce sujet car cela me rend triste quau Québec on considère souvent que la lutte pour le maintien de la francophonie hors Québec est illusoire et inutile, vouée à léchec, et que certains sapproprient le monopole de la francophonie en niant parfois les particularités francophones dailleurs au Canada.Ça me rend triste et en même temps je le comprends car lorsque je vivais au Québec, javais aussi cette idée que le français nexistait réellement quau Québec et jétais bien loin dimaginer tant de dynamisme de la part des communautés francophones à travers le pays, et leurs résultats plus que positifs, du moins à léchelle locale.Dautre part, de même que je suis toujours admirative, en tant que francophone de France, devant les efforts déployés et la ténacité affichée par les francophones du Québec pour préserver leur culture et maintenir lusage de leur langue, ces derniers devraient peut-être reconnaître les efforts, soutenir et encourager le travail de préservation des francophones résidant hors du Québec.Pour ma part, je ne me suis jamais senti en pays bilingue autant quici au Canada (pourtant je suis originaire dun pays bilingue, voire trilingue).Zogu,Chez nous, la communauté francophone est pro-active depuis 10-15 ans. Et elle se développe dannée en année depuis le début des années 90. Cest un phénomène tout récent ! Je parle du Yukon, mais surtout de la capitale Whitehorse. Il faut savoir que le territoire compte seulement 29,000 habitants et 20,000 dentre eux demeurent dans la région de Whitehorse. Pour le Yukon rural, les régions sont composées de petites villes, principalement autochtones, il appartient aux "Indiens", excepté Dawson qui est aujourdhui surtout un musée grandeur nature vivant exclusivement du tourisme (tourisme lié à la grande ruée vers lor de 1898). Le Yukon est très différent des autres territoires. Malgré tout, une récente tournée des communautés nous a permis de constater quà Dawson, vivaient de nombreux francophones et depuis cette année, des services en français commencent à se développer là-bas. Certains francophones qui vivaient exclusivement en anglais depuis de nombreuses années et qui venaient davoir des enfants, exprimaient lidée de déménager à Whitehorse pour avoir accès à des services en français. Jai très peu de contacts avec le Nunavut (je connais une francophone qui vit à Iqaluit mais je ne sais rien de létat de prospérité de la communauté francophone là-bas). Jai plus de contacts avec les TNO, où le contexte est très différent de celui du Yukon. Alors quau Yukon, on vit presque exclusivement du tourisme de plein air, des services et du fonctionnariat (Whitehorse est principalement une ville de fonctionnaires, demployés), on sy installe pour le style et la qualité de vie et non pour le travail (pas de mines, pas dindustrie forestière). Aux TNO par contre, on sy installe pour le travail et les nombreuses mines toujours exploitées. Les mentalités sont très différentes à Yellowknife et à Whitehorse, peu comparables. Pour moi, le Yukon est à la Colombie-Britannique ce que les TNO sont à lAlberta. Le développement de la communauté francophone à Yellowknife en est à ses balbutiements, un peu comme au Yukon il y a 15 ans, mais progresse de jours en jours. Les francophones au Yukon sont principalement des Québécois, des Acadiens et des immigrants européens. Ils sont jeunes, et on dit toujours : "soit ils repartent directement ou ils restent pour la vie". Limmigration francophone au Yukon est un enjeu important pour le maintien de la francophonie. Les francophones qui sinstallent aux TNO (Territoires du Nord-Ouest) par contre y restent seulement une ou deux années pour faire du « cash », travailler dans les mines, et puis sen vont. Tout cela a des conséquences sur la francophonie.Sur le plan du développement économique en français au Yukon, voici : http://www.rdee-yukon.ca/En tout cas, même sil y a des différences, tous les francophones à travers le Canada travaillent à maintenir le français dans leurs contrées, au même titre que le Québec comme le dit Sandra, avec cette notion supplémentaire de bilinguisme additif.Il y en a qui aiment voir le verre à moitié plein et dautres qui le voient à moitié vide. Il semble que sur ces questions, jaime le voir à moitié plein... Ce qui sera évidemment différent lorsque jirai en boire un avec Tonton Épervier, au Québec ou ailleurs Bises à vous tous,Kroston Citer
Habitués Alain Posté(e) 16 juin 2004 Habitués Posté(e) 16 juin 2004 Salut Kroston,Je partage ton optimisme, je suis tout à fait d'accord avec toi.Ce n'est pas parce que le français se perd au Canada (de façon générale, sachant qu'il se maintient à d'autres endroits) qu'il ne faut rien tenter.C'est un combat légitime, avec des chances de succès. Et c'est un sapré beau combat, que je mènerais avec un réel plaisir, un vrai engagement.A bientôt,Alain Citer
Habitués kroston Posté(e) 16 juin 2004 Habitués Posté(e) 16 juin 2004 Bon, j'ai retrouvé l'article dont je vous parlais... après ça j'arrête de vous ennuyer et je réponds au message sur les ours... À quoi ressemble la première génération franco-yukonnaise ?Par : Marie-Hélène ComeauEditeur : L'Aurore boréaleIls se disent uniques au monde, ils sont nés au Yukon, souvent de parents francophones et anglophones. Ils ont fréquenté lécole Émilie-Tremblay ou La garderie du petit cheval blanc et leur identité est enracinée dans la mosaïque culturelle yukonnaise. Ils ont 17, 20 ou même 30 ans et font partie de cette première génération franco-yukonnaise qui est née et qui a grandi sous le soleil de minuit en apprenant la langue de Molière. On les voit un peu ici et là en ville, travaillant pour différentes entreprises, offrant des services en français partout sur leur passage. On les voit, passeport en main, prêt pour laventure ou revenant au bercail, la tête haute, remplie de belles histoires à partager. Dans la courte histoire du Yukon, cest la première fois que la langue française est transmise dune génération à une autre. Nombreux avaient été les francophones à peupler les hordes de la ruée vers lor au début du siècle. Plusieurs ont laissé leurs traces de bâtisseurs, mais bien peu ont pu laisser leur trace linguistique. Leur descendance sest assimilée linguistiquement à la langue dominante ou est retournée dans le lieu dorigine des parents. Il aura fallu près de cent ans après lépoque cousue dor pour voir surgir ici et là des institutions francophones, une école, une garderie, un Centre, une Commission scolaire ou un journal. Ces institutions ont été le fruit du labeur de Québécois, de Franco-Manitobains, dAcadiens, de Franco-Albertains, de Français ou de Belges qui ont fait du Yukon leur terre dadoption où grandiraient leurs enfants, cest-à-dire, cette première génération de Franco-Yukonnais. « Nous sommes uniques et probablement les seuls à ne pas répéter continuellement à quel point on a hâte de retourner au Québec », lance Étienne Girard, 18 ans. « Je nai jamais vécu ailleurs quau Yukon. Jignore ce que cest dhabiter dans lEst, cest-à-dire dans le berceau francophone. Je ne connais même pas ça », ajoute-t-il. Ces jeunes décrivent leur génération comme étant amicale, solide, ouverte, débrouillarde et, surtout, unique en son genre. Bien que ces derniers soient conscients de faire partie dun événement historique, ils avouent que ce sujet est rarement discuté entre eux. « Personnellement, je ne trouve pas que cet événement soit très important dans lhistoire. Nous ne sommes pas si exceptionnels que ça », confie Glen Emond, 18 ans. Quelques-uns ont le goût de quitter le territoire, linstant dune formation universitaire ou dun voyage. Mais ils sont nombreux à vouloir revenir au bercail pour élever à leur tour leurs enfants ou alors pour prendre leur retraite. « Je suis déjà parti du Yukon et je sais que je le ferai de nouveau, mais jaimerais bien habiter ici lorsque je déciderai davoir des enfants », souligne Terence Tait, 23 ans. « Je veux partir et visiter le pays, mais cest clair que je désire revenir pour habiter ici », renchérit Marc Emond, 16 ans. Ils avouent préférer continuer leurs études en français, mais pourraient aussi bien le faire en anglais. « Pour continuer mes études, je devrai aller à lextérieur du Yukon. Jaimerais étudier en français, car je connais tous les termes dans cette langue, mais ça ne me dérangerait pas non plus en anglais », constate Glen Emond. Se considèrent-ils comme étant des modèles pour la jeune génération montante de la Franco-Yukonnie? Plusieurs soulignent quils ignorent la réponse ou quils refusent cette pression. Parmi cette première génération, on retrouve également des jeunes qui sont arrivés en bas âge au Yukon et qui sidentifient également à cette première génération. Cest le cas de Maya Ouimet-Cashaback, 17 ans, qui est arrivée au Yukon à 5 ans et qui se considère aussi Yukonnaise que si elle y était née. « Il nexiste pas beaucoup de snobisme entre ceux qui sont nés ici ou pas », fait-elle remarquer. Rappelons que, depuis lapparition de lécole française et du programme dimmersion en français, il y a près de 20 ans, plusieurs jeunes ont terminé leurs études en français au Yukon. Lécole Émilie-Tremblay compte à elle seule 34 jeunes diplômés depuis 1996, date importante puisque les élèves avaient pour la première fois la possibilité dy compléter leurs études secondaires dans la langue de Molière. Quel nom donneraient-ils à cette première génération historique? Des noms diversifiés comme les Nordiques ou les Yatitis sont proposés, des noms où on sent le rire et la gaieté à limage des jeunes adultes quils sont devenus. « Je ne crois pas que faire partie de cette première génération me rend différente des autres, mais cest quelque chose qui est très précieux pour moi. Les jeunes de cette génération, cest avec eux que jai grandis et je vais encore à lécole avec quelques-uns dentre eux. Et je crois que ça continue avec la génération après nous et ce sera pareille pour la suivante et la suivante... Le français au Yukon, cest quelque chose de très important et je me sens fière de faire partie de cette première génération », confie Véronique Herry-St-Onge, 17 ans. Citer
Habitués scanlolo Posté(e) 21 juin 2004 Habitués Posté(e) 21 juin 2004 Salut Kroston,Enfin des nouvelles, , et quelles nouvelles, à travers tes messages on sent toute la passion que tu as pour le Yukon et ta job. Ton histoire m'a rappelé une ancienne blonde qui etait une franco de Saskatoon.P.S : Bravo pour être resté calme dans un débat aussi passionnel.Et pour terminer une les paroles d'une chanson de Daniel Lavoie Jours de plaine Y a des jours de plaine, on voit jusqu à la mer.Y a des jours de plaine, on voit plus loin que la terre.Y a des jours de plaine où l'on entend nos grands-pères dans le vent.Y' a des jours de plaine j'ai vu des métis en peinture de guerre.Y a des jours de plaine où j'entends gémir la langue de ma mère.Y a des jours de plaine où l'on n'entend plus rien à cause du vent.J'ai grandi sur la plaine, je connais ses rengaines et ses vents.J'ai les racines dans la plaine et toutes ses rengaines dans le sang.J'ai des racines en France aussi longues que la terre.J'ai une langue qui danse aussi bien que ma mère,Une grande famille des milliers de frères et sœurs dans le temps.J'ai des racines en France aussi fortes que la mer,Une langue qui pense, une langue belle et fièreEt des milliers de mots pour le dire comment je vis, qui je suis.J'ai grandi...Y a des jours de plaine où, dans les nuages, on voit la mer.Y a des soirs de plaine où on se sent seul sur la terre.Y a des nuits de plaine où y a trop d'étoiles, trop de lune, le ciel est trop clair.Y a des jours de plaine où on voit plus loin que la terre.Y a des jours de plaine où je n'entends plus la langue de ma mère.Y a des jours de plaine où même mes grands-pères ne sont plus dans le vent. Citer
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