L'Amitié

[Invité]

Salut !

L'amitié tient une place importante dans ma vie et vous ?

Je m'demandais, vous les néo-québécois déjà sur place ...

Restez-vous ou préférez-vous rester entre personnes de même nationalité une fois rendus au Québec ?

J'ai remarqué autour de moi que les français sur place se réunissaient très très fréquemment, mais je n'entends jamais parlé de connaissances québécoises ...

Est-ce par choix, pour être rassurés ou parce que vous n'avez pas l'occasion de développer les premiers contacts avec des purs laines ?

Si vous avez tissé des liens forts et amitiés en devenir avec des québécois, la relation que vous entretenez avec eux s'apparente-elle aux relations que vous pouvez avoir avec vos amis expatriés sur place ?

Je pense en écrivant ce sujet à ceux qui sont partis en laissant famille et amis, à ceux qui partent en solitaire et n'ayant aucun contact sur place...juste un p'tit mot pour ceux-là : l'amitié ça prend du temps ( sauf exception ) mais rien n'est impossible quelque soit la nationalité....

Amitiés

Nuit Bleue

[Invité]

Entierement d'accord avec toi... la fin de ton message est tres jolie !!!

Par contre, c'est peut etre du aux mentalités mais tout le monde semble se rejoindre sur le fait que les les liens amicaux outre atlantique ne se tissent pas aussi rapidement qu'en Europe.

Donc je pense que les premieres amitiés une fois sur place naissent entre neo quebecois.. les relations amicales avec des pures laines viennent plus tard...

Mais les principaux interessés sont mieux placés pour y répondre....

[Invité]

je pense que ça dépend surtout de la personnalité de chacun!

on peut être introverti et donc ne pas aller beaucoup vers les autres..et c'est valable pour tous les peuples.mais j'imagine bien que chaque culture a ses grands traits caractéristiques.

personnellement je n'ai pas d'expérience sur place au Québec,mais depuis qq mois j'ai une relation amicale avec une montréalaise et je dois dire que nous sommes devenues assez proches.mais peut-être que le contact sera différent de ce dont j'ai l'habitude en france.c'est vrai qu'ici et surtout dans le Sud,on est assez chaleureux et on aime le contact .je ne sais pas si c'est différent là bas.au fait on se fait la bise entre amis au Québec?

[Invité]

Salut, c'est une très bonne question de savoir si on fait la bise ou pas, je voudrais pas avoir l'air idiote en arrivant là-bas , en autriche on sert la main quelque soit l'âge des gens, pour la petite anecdote, j'ai voulu faire la bise à ma correspondante autrichienne, je me suis approchée, elle n'a pas bougé, m'a regardé fixement (un peu égarée je crois!), et là j'ai entendu ma prof qui m'a dit "ici on sert la main", j'ai reculé je lui ai serré la main, et j'ai eu honte devant toute ma classe, effectivement ce genre de relation ça glace l'ambiance dès le debut!!!!

Frenetik j'adore tes petites phrases , si t'en a d'autres n'hesites pas

Et comme on dit en Autriche TCHUSS

[willy25]

On est tous différents et cela dépend du caractère de chacun, de ce qu'il recherche.

Pour notre petite expérience de vie à l'étranger (US), nous avons préféré nous immerger presque totalement. Certains français partis dans le même cadre que nous ont préféré vivre entre eux (logement dans les mêmes condos) et tout faire ensemble, libres à eux. Mais nous avons préféré essayer de connaitre les gens du pays, parler, communiquer... Nous éttions partis dans l'optique de "prendre un maximum des US" et pour ça, rien ne vaut l'immersion totale.

Bien sûr, nous avons participer à certaines manifestations entres français lors de certaines fêtes ou grands moments et avec grand plaisir (nous avons par exemple vécu la coupe du monde 98 entre français!).

A+

[Invité]

Pour moi, les amis sont aussi important que le job... sachant que le job est très important...

J'ai rencontré plusieur amis ( copain plus exactement ) depuis mon arrivé..

Il est plus facile de ce faire des amis de langue française.. Ca c'est sur!!

Les expressions étant différentes entre le Canada et la France, le simple fait de parler crée des sourires... C'est définitivement correct... )

Personellement, j'évite les gens de France et essaye de m'intégrer au maximum avec des Canadiens..

J'ai un couple qui est une bonne relation ( la femme viens de Newyork, le mari de Calgary , C'est un mélange explosif.. )..

En outre, ces amis donnent de bon conseilles pour chercher du travail ou ne serais-ce qu'adapter son CV français en Anglais Canadien ...

[O'Hana]

Salut la gang,

L'amitié tient une place importante dans ma vie et vous ?

Met-en, surtout quand tu arrives seul : les amis deviennent alors ta famille de substitution ici en plus d'être "que" des amis !

Restez-vous ou préférez-vous rester entre personnes de même nationalité une fois rendus au Québec ?

Dans mon cas, plusieurs facteurs m'ont "poussé" à aller vers les québécois :

1- des calédoniens, il y en a pas des milliers ici ...

2 - j'avais un visa d'études, donc, pas le choix de côtoyer quotidiennement mes collègues de classe (faire des travaux d'équipe, interagir dans une discussion, luncher ensemble, aller aux 5 à 7, etc). À la longue, des liens se créent forcément.

3 - les québécois sont très curieux et très ouverts à tout ce qui est exotique : ma couleur de peau les a donc intrigué et ils étaient encore plus intrigués quand je leur disais que j'étais français (parce que je ne suis pas "blanc"). Alors forcément, ils voulaient savoir un peu mon parcours de vie, etc. Ca m'a aidé, c'est certain.

Par ailleurs, pour parler du forum, je ne l'ai découvert qu'une fois mon processus d'immigration complétée : je n'ai donc pas développé de relations d'amitié avec des forumistes avant ou en arrivant au Canada. Depuis, je me suis rattrapé mais j'avais déjà un solide réseau d'amis québécois

Le plus décourageant, je pense, au début est de lancer des lignes tout partout, à la moindre occasion et de voir finalement que ça mord peu, voire pas du tout. La tentation est alors grande de rechercher du connu (i.e. des expatriés comme soi-même) pour se sécuriser, se redonner confiance et se persuader qu'on est pas la seule personne à vivre cela (à la limite, se demander :"suis-je normale ?").

De ce fait, je n'ai rien du tout contre le fait de rechercher des expatriés comme soi car cela peut aider à mieux gérer sa solitude, pouvoir partager et échanger sur des situations que seul un immigrant peut comprendre parfois et ainsi, effectuer une douce transition vers des amis québécois par l'entremise d'expatriés.

Ce premier cercle d'amis doit donc être un tremplin vers autrui et certainement pas une cage qui nous retient ou on s'y réfugie. Là, le communautarisme n'est pas loin.

O'Hana

[Invité]

Je pense que ce n'est pas toujours facile de se faire des amis ...

D'ailleurs, quand je pense à mes deux vraies amitiés, elles sont le fruit de rencontres fortuites et du hasard.

On peut multiplier les occasions de nouer des liens, mais à force de rechercher l'amitié, on finit par ne pas la rencontrer .. c'est un peu comme l'amour!

Pour avoir également vécu aux Etats-Unis, je pense aussi qu'il est moins facile de nouer des liens sincères et durables avec quelqu'un qu'ici en Europe.

Sur une année là-bas, je me suis faite une amie (canadienne de l'Alberta) ... et pas mal de copains et connaissances.

J'avais des "amis" français et belges, mais j'avais de l'autre côté les connaissances américaines. L'un n'empêche pas l'autre. ce qui n'est pas "bon", c'est de se limiter aux personnes de la même nationalité que nous ...

De mon expérience au Québec, je pense que notre accent (et oui! c'est nous qui avons un accent une fois là-bas) permet déjà d'établir assez rapidement le dialogue et les contacts. Souvent, ce sont eux qui ouvrent la porte en demandant d'où l'on vient, ce que l'on fait, etc ... etc .. Le tout, c'est de saisir l'opportunité et de discuter.

Une intégration réussie passe par le tissage de liens avec les "autochtones" .. quel que soit le pays où l'on immigre. Sinon, on en revient à créer une petite communauté ... et là, on ne parle plus d'immigration réussie ... à mon sens

[Invité]

Salut,

L'amitié, pour moi, n'a pas de frontière, c'est pour cela que j'ai des amis en France bien sur mais aussi icitte.

Comme beaucoup, à mon arrivée au Qc, je me sentais un peu plus à l'aise avec des français tout en sortant avec des québécois mais je me suis vite apperçu que la deception et le burn out me guettait

Résultat, maintenant les amis que j'ai sont surtout québécois et quelques rares français, ce qui est important c'est de se sentir bien avec eux, de partager des passions et d'avoir du gros fun ensemble.

Dans mon club moto, je suis le seul français et j'en suis fier!!!

Byyyyyyyyyyyyeeeeeeeeeeeeeeeee

[Invité]

Pour ma part, durant le stage de 6 semaines que j'ai pu effectuer à Toronto, je me suis fait beaucoup d'amies et une fois rentree en France, je correspondais regulierement avec elles Ce sont des personnes que j'ai rencontrées sur mon lieu de travail, nous nous sommes comprises de suite, les atomes crochus etaient nombreux et nous avons tout de suite developpé une grande complicité Deux d'entre elles sont mariées et ont des enfants, l'une est maltaise, l'autre chinoise Autant dire qu'avoir des ami(e)s d'origines diverses et variées est plus qu'enrichissant, on apprend tellement dans ces conditions et puis c'est bien sympathique d'entendre différents accents

A present, le quotidien ayant repris le dessus, nous restons en contact, mais plus aussi frequemment que nous le faisions alors. Ceci dit, je sais d'ores et deja que mes amies torontoises viendront me voir une fois à Montreal Et si ce n'est pas elles qui viendront, j'irai les voir à Toronto, et là encore, je sais que je serai accueillie les bras grands ouverts Curieusement, je les considere plus comme mes amies que certaines personnes que je croyais etre mes amies depuis de longues années... De prime abord, ces jeunes femmes que j'ai rencontrees sur mon lieu de travail m'avaient paru distantes et froides. Le matin, en arrivant, soit c'etait un simple "Hi" , soit rien du tout... Et pourtant, quelle belle amitié nous avons développé... Ah oui, je ne regrette pas un seul instant de les avoir rencontrees car ce sont des amies absolument extra avec qui j'ai passé des moments inoubliables et avec qui je ne calcule meme plus le nombre de fous rire Une amitié peut prendre du temps à naitre, à s'etablir et aussi à perdurer. Ceci dit, tout depend aussi du caractere des personnes en question. On peut creer des liens très forts dès le depart et ces liens, il faut ensuite les cultiver, afin qu'ils ne meurent pas et que l'amitié reste aussi intacte que possible. J'ai des amis depuis de nombreuses années au Japon, en Italie, au Canada, en Egypte etc, et je ressens toujours le meme plaisir à leur ecrire, à prendre de leur nouvelles, à leur faire des petits cadeaux etc. L'amitié est une valeur sure quand on a trouvé les bons amis, d'où le besoin et la nécéssité de la cultiver

[JayJay]

Pour ma part, ce fut plutôt facile de lier amitié en France - enfin, ça dépend. J'ai trouvé que j'avais bcp d'affinités intellectuelles avec mes collègues. Nous avions toujours des tas de sujets à discuter. Je les trouvais très ouverts. J'étais dans un milieu vraiment privilégié : jeune, international, super éduqué, avec des gens de diverses nationalités qui avaient habité et voyagé un peu partout. Par contre, je n'ai jamais lié amitié avec les gens que je côtoyais autrement : voisins, parents de camarades d'écoles de mon fils, amis de mon mari, etc. Alors là, c'était le désert total.

Contrairement à toi Mylène, ce sont ces amitiés que je trouve superficielles. Nous étions très solidaires, toujours ensemble. Et depuis mon départ, presque personne ne me donne des nouvelles (sauf une petite clique de filles, dont la majorité sont­... québécoises!). Je trouve ça très curieux. Je leur ai envoyé des courriels de temps en temps, et certains me répondent, notamment un copain qui était plus proche. Mais les autres me disent "n'avoir jamais le temps", etc. C'est un peu pour ça que lorsque les gens me disent que les Québécois sont "superficiels en amitié", je suis un peu perplexe. Je crois que tout le monde l'est un peu.

Ici, c'est étrange. Je ne discute pratiquement pas avec mes collègues. Ils sont plutôt froids. Et ça n'aide pas que je sois plutôt timide (quoique je me soigne et que personne ne le devinerait). Nous n'avons absolument aucune affinité, cela dit. Je suis certaine que si je changeais de milieu, ce serait bien différent. Avec mon ancienne collègue anglophone, on discutait beaucoup et on se posait des questions sur nos vies personnelles (nous avions eu des parcours similaires - alors que je revenais de Paris, elle revenait de Colombie-britannique après un séjour de 8 ans là-bas). Mais je suis loin de blâmer les Québécois ou les Canadiens pour ces difficultés.

J'ai deux amies québécoises qui vivent en France (dans le Sud) qui ont un mal énorme à tisser des liens d'amitié. Et ce, malgré le fait qu'elles soient toutes les deux très, très sociables. Ça ne marche tout simplement pas. L'une d'elle, après plus de 10 ans de séjour, vient tout juste de se faire une bonne amie. Ça fait des années qu'elle rend service à tout le monde, sans rien attendre en retour... pour rien, justement. Ces deux amies sont drôles, mignonnes comme tout, intelligentes, cultivées, pas timides du tout... et pourtant elles souffrent de ne trouver personne à qui se confier.

C'est également mon cas, car j'ai perdu toutes mes amitiés ou presque au Québec, mais c'est un choix. C'est certain que je privilégie plutôt ma famille. Qd j'y repense j'ai eu une année assez coriace (décès dans la famille, grossesse, maladie, naissance, déménagement, changement d'emploi, licenciement, etc...) et je n'ai tout simplement pas envie de faire les efforts nécessaire pour établir des liens d'amitié. Je n'ai plus d'énergie. Et ça en prend beaucoup, pour se faire des amis!

[Laurence Nadeau]

Bonjour,

Ah l'amitié, je vous dirais que c'est comme partout : ça prend du temps.

Les Européens ou les nord-américains ne sont pas plus superficiels ou autres, ils sont tout simplement différents dans leur approche. Le nord-américain est plus avenant mais cela ne veut pas dire pour autant qu'il sera votre ami plus facilement.

Mais une chose est certaine, lorsqu'on immigre on est plus "demandeur" face aux amitiés puisqu'on cherche à recréer son cercle et c'est souvent cela le problème. La solitude est un autre défi à relever lors de l'immigration. Pensez à vos amis dans votre entourage, combien se font fait de véritables amis ces dernières années après l'âge de 25-30 ans ?

Laurence

[Lizzie]

c'est évident (à mon avis) que lorsqu'on arrive et qu'on rencontre du monde, on est demandeur (cf: Laurence) et si on met trop la pression, je pense que ca peut faire peur aux pures laines, ca peut paraître assez envahissant.

Lizzie

[Alain]

Je rejoins l'opinion de Laurence, qui va à l'encontre des clichés qu'on entend trop souvent sur les amitiés là-bas

Alain

[fortsympa]

alors ma reponse se retrouve un peu dans les propos d'Anais, Manu, Celine, mylene et O'Hana

le hasard : il y a 2 ans et 3 mois (he oui c'etait le 9 mars 2002 :-) ), je rencontre une personne sur le net

par hasard, elle est quebecoise (à l'époque j'etais deja amoureux du quebec)

par hasard, on a plein de point commun

on s'est vu depuis.. et les rencontres ont consolide notre amitie

(pour repondre à une personne, on s'est fait les bises)

c'est actuellement ma meilleur amie... malgres la distance

.... et vous ne serez pas surpris en vous disant que je passe des heures au telephone avec elle à parler .... sur le quebec.

il est vrai que la relation ne tenait vraiment qu'a un fil (... de modem ) ... mais, on avait tellement de point commun que la relation est tres vite monte en intensite que maintenant, c'est une tres tres belle histoire d'amitie et je la souhaite à tout le monde à d'avoir un(e) aussi bon(ne) ami(e) quebecois(e).

il est clair que l'integrtaion n'en est que plus facile quant on peu comparer les 2 pays (de plus je connais aussi d'autre personnes quebecoises, mais l'amitie n'est pas aussi intance).

moi je conseille à tous de faire la connaissances par le biais de chat, de quebecois(e) avant de venir au Quebec.

[rachid]

certe l'amitié est un sentiment noble , et chacun percoit l'amitié a sa maniére . pour moi j'ai des vrais amis australiens depuis 17 ans maintenant que j'ai reencontré au maroc depuis mon jeune age et qui j'ai visité en 2001 . durant cette année au mois de janvier , ils sont venu au maroc pour trois jour , en fait ils étaient a val d'isere en france et comme c'est proche du maroc je leur ai proposé de venir .

je dois dire que l'amitié me ravitaille et me donne de la force de vivre . c'est une belle sentiment .

rachid

[Invité]

L'amitié est un vaste sujet et chacun de vous a dit des choses très intéressantes et très justes sur le sujet...merci d'avoir exprimé vos sentiments.

Ce premier cercle d'amis doit donc être un tremplin vers autrui et certainement pas une cage qui nous retient ou on s'y réfugie. Là, le communautarisme n'est pas loin.

Une intégration réussie passe par le tissage de liens avec les "autochtones" .. quel que soit le pays où l'on immigre. Sinon, on en revient à créer une petite communauté ... et là, on ne parle plus d'immigration réussie ... à mon sens

Je suis complètement d'accord avec vous concernant le piège du communautarisme, ça ne veut pas dire non plus oublier ce premier cercle ' d'amis ', on n'oublie jamais ceux qui vous ont tendu la main, qui vous ont écouté, soutenu tout le long de la procédure...

Comme tu le dis Mylène, c'est pas facile de se faire des amis...mais on a pas besoin d'avoir une tonne d'amis, rares sont ceux avec lesquels on est en osmose...on peut avoir une tonne de copains, c'est simple, les vrais amis, c'est pas aussi simple...mais quand 2 mêmes profils psychologiques se rencontrent, c'est vraiment génial. J'ai beaucoup de chance de ce côté-là...

et je n'ai tout simplement pas envie de faire les efforts nécessaire pour établir des liens d'amitié. Je n'ai plus d'énergie. Et ça en prend beaucoup, pour se faire des amis!

Il faut entretenir l'amitié, c'est certain que ça demande du temps et de l'energie. A chacun de voir si ça vaut la peine de faire perdurer ou non...les relations superficielles personnellement, je prends pas le temps de creuser. Je te comprends.

Pensez à vos amis dans votre entourage, combien se font fait de véritables amis ces dernières années après l'âge de 25-30 ans ?

Je trouve au contraire qu'il n'y a pas d'âge, j'ai gardé très peu de contacts avec mes amis d'enfance et de fac, tant on a évolué différemment. Je suis devenue une citadine campagnarde, ils sont restés campagnards tout court, on a du mal à se comprendre aujourd'hui...

Tout ça pour dire que ceux qui comptent, je les ai rencontrés en majorité après 25 ans.

Je rejoins l'opinion de Laurence, qui va à l'encontre des clichés qu'on entend trop souvent sur les amitiés là-bas

Le tutoiement est trompeur en effet...l'amitié ça prend du temps, cette phrase revient souvent...

je dois dire que l'amitié me ravitaille et me donne de la force de vivre . c'est une belle sentiment .

Jolie phrase pour terminer mon monologue.

Nuit Bleue

[Invité]

Ce sujet revient souvent sur ce site, càd. les amitiés du nouvel arrivant nouées avec des emmigrants plutot que des Quebecois installés, et je voudrais dire que cela me semble une préoccupation très secondaire. Je m'explique :

Je ne crois pas qu'il faille se prendre la tête avec cela. Il est profondément humain de se rapprocher en 1er lieu de gens qui vivent une situation comparable à la votre, surtout quand l'expérience est traumatisante comme une immigration.

C'est similaire au fait que les célibataires ont plutot des amis célibataires, les couples sans enfants on des amis en situation identiques, et les couples avec bébés se rapprochent beaucoup de couples avec bébés. Un but de l'amitié est d'échanger des informations et précoccupations sur des sujets communs, particulièrement les sujets riches en émotions et difficilement partageable par des non-initiés.

Après un délai variable, quand l'immigré se sentira progressivement plus Quebecois qu'immigré, il aura plus d'amis Quebecois qui probablement auront des centres d'intérêts et préoccupations similaires aux siennes à ce moment de sa vie.

Enfin je voulais dire que tout ceci est naturel, et qu'il faut pas se poser trop de question et surtout ne pas comparer avec le pays d'origine ou vous n'étiez pas des immigrés mais des locaux avec des préoccupations différentes.

[La Féline]

Je crois que ça dépend aussi du sens que chacun donne au mot "ami". Je veux dire qu'il y en a qui croient que les moindres rires et blagues échangées, les grandes conversations, les restaurants et autres sorties ensemble, etc, sont des signes qui ne trompent pas. Alors, ça vient peut-être de certaines mauvaises expériences vécues ou bien je suis un peu trop exigeante mais j'ai du mal à faire confiance et il me faut beaucoup plus de preuves que ça pour considérer quelqu'un comme mon ami(e).

Déjà quand j'étais scolarisée, j'ai souvent corrigé ma mère quand elle parlait à la famille en disant que j'avais "une amie qui...", "un autre ami que...", je les remplaçais par "camarades de classe". Aujourd'hui, je fais de même avec les "collègues de travail". Les ami(e)s, je n'en ai que 2, que je connais depuis plusieurs années maintenant et qui pensent toujours à moi à la moindre occasion, qui n'hésitent pas à m'appeler pour prendre de mes nouvelles ou m'inviter à sortir, même si elles savent que la réponse risque d'être négative. Je peux les "ignorer", les "oublier" (façon de parler bien sûr, car on n'oublie pas les gens qu'on aime), ne pas leur donner signe de vie pendant des semaines, elles ne me lâchent pas pour autant.

Donc, pour en revenir au sujet, je peux paraître froide et complètement fermée en écrivant ça, et même pour les gens que je rencontre pour la première fois, puisque je suis aussi timide et pas très expansive, mais ça ne veut pas dire pour autant que je suis insensible aux paroles et aux actes à mon égard. J'ai juste besoin de temps, pour avoir confirmation de ce que je pense. Peut-être que ça va me rendre la tâche plus difficile dans ma prochaine vie outre atlantique, et tant pis pour moi, mais ça m'évitera peut-être aussi de grosses déceptions par rapport aux comportements des gens. Sûr qu'à choisir, puisque je pars vers une nouvelle vie, une nouvelle culture, j'aimerais mieux faire des connaissances "locales" que des gens qui viennent du même pays que moi, afin de m'immerger au maximum. Ce n'est pas que je rejète mes compatriotes mais le but de l'immigration, c'est aussi de vivre quelque chose de différent et de s'y intégrer. C'est un peu comme les séjours linguistiques ; si vous restez entre français, comment voulez-vous travailler votre anglais ? Mais c'est vrai qu'à Montréal, ville d'immigrants, les "ami(e)s locaux" sont aussi bien québécois que français, belges, africains, asiatiques, etc, alors pourquoi vouloir les fuir !!!

[Invité]

Ce sujet revient souvent sur ce site, càd. les amitiés du nouvel arrivant nouées avec des emmigrants plutot que des Quebecois installés, et je voudrais dire que cela me semble une préoccupation très secondaire. Je m'explique :

Je ne crois pas qu'il faille se prendre la tête avec cela.

Ca fait 6 mois que je suis sur le site, pas vu un sujet sur l'amitié passer, à part des témoignages d'amitié des uns pour les autres.

Si tu me connaissais, tu constaterais que je suis quelqu'un qui ne se prend jamais la tête, en revanche, j'adore prendre la tête à mes amis hihihihi

J'ai un gros défaut qualité héhé, suis curieuse, alors je pose des questions : y répond qui a envie....

Il est profondément humain de se rapprocher en 1er lieu de gens qui vivent une situation comparable à la votre, surtout quand l'expérience est traumatisante comme une immigration.

As-tu déjà émigrer pour savoir que c'est une expérience traumatisante ?

Traumatisante pour qui, pourquoi, comment ?

Il y aura toujours des personnes qui ne sont pas faites pour ce genre d'expérience, c'est une minorité.

C'est similaire au fait que les célibataires ont plutot des amis célibataires, les couples sans enfants on des amis en situation identiques, et les couples avec bébés se rapprochent beaucoup de couples avec bébés.

Je retiens le plutôt dans ta phrase, je dois pas être tout à fait "normale" chouette ! ), j'adore la différence.

ou bien je suis un peu trop exigeante mais j'ai du mal à faire confiance et il me faut beaucoup plus de preuves que ça pour considérer quelqu'un comme mon ami(e).

Exigeante et perfectionniste, c'est pas forcément des qualités dans ce cas-là mais je partage totalement ton avis.

Nuit Bleue