Habitués kabi Posté(e) 15 février 2012 Habitués Posté(e) 15 février 2012 Bonjour, Je vous remets ici un document fort intéressant de deux auteurs sur l’idée de création d’un nouveau programme «entre» l’assurance emploi et l’aide sociale au Canada. Le document est en anglais, je vous ai donc remis un essai de traduction d’une partie de la conclusion du document. Bonne lecture ! Au Canada, il existe deux grands programmes de soutien aux personnes sans emploi: l’assurance emploi et l’aide sociale. Cependant, un fossé important les sépare: de nombreux citoyens n’ont pas accès à l’assurance chômage alors que l’aide sociale est accessible à tous, mais offre des prestations peu élevées qui, de surcroît, stigmatisent les bénéficiaires. Pour combler cet écart, les auteurs de ce rapport proposent l’instauration d’un nouveau programme public, à mi-chemin entre les deux programmes, qui procurerait un soutien financier suffisant, mais temporaire, aux personnes activement engagées dans la recherche d’emploi. Ce document démontre que la couverture insuffisante des chômeurs par le biais du Programme d'assurance-emploi est due à la non-participation (effective) à ce programme ainsi qu’à l'inéligibilité de nombreuses personnes qui y participent. Par conséquent, la libéralisation des critères d'éligibilité pour les L'assurance-emploi ne va pas pour corriger cette lacune. En effet, étant donné que L'assurance-emploi est, et doit rester, un programme d'assurance sociale, il est peu probable qu'elle soit en mesure de couvrir l’auto-emploi ou de nombreux contractuels et d'autres modalités d'emploi peu orthodoxes qui ont été connu une croissance de main-d'œuvre. À l'heure actuelle, le bien-être est la seule ‘’station’’ pour les chômeurs dans le besoin, qui ne sont pas admissibles à l'assurance-emploi. Mais le bien-être est un programme très stigmatisant et invasive. Les auteurs de ce document, ont donc proposé l'élaboration d'un nouveau programme en fonction du revenu «entre» le bien-être social et l'assurance-emploi, qui produira une aide financière restreinte et temporaire aux personnes dans le besoin qui sont activement engagés dans la recherche d'emploi. La deuxième partie du document porte sur la conception du programme pour fournir un revenu temporaire aux chômeurs. Ce programme pourrait être conçu selon le chemin «habituel», avec l’établissement de rapports mensuels et le montant de prestation calculé sur la base du rapport. Cependant, les auteurs explorent en détail la possibilité d'un nouveau type de conception qui à la place paie un prêt-subvention (income-contingent loan), en fonction du revenu à des personnes qui sont à la recherche de travail, avec le remboursement administré par le système d'impôt. Ce type de programme s’appellera «prêt de demandeur d'emploi» pour le démarquer comme programme de ‘’non-welfare program’’ (programme différent du bien-être) qui est destiné à fournir une aide temporaire pour ceux qui recherchent du travail, mais cette aide sera remboursable par ceux qui auront les moyens de le faire. Ce programme «prêt de demandeur d'emploi» proposé dans le document permettrait de combler un grand trou dans le système de sécurité des ‘’Revenu’’ du Canada, à un coût raisonnable. Michael Mendelson and Ken Battle Decembre 2011, Caledon Institute of social policy http://www.caledonin.../PDF/967ENG.pdf Citer
Habitués Automne Posté(e) 15 février 2012 Habitués Posté(e) 15 février 2012 cool.. on va encore payer plus de taxes pour financer un programme Citer
Invité Posté(e) 15 février 2012 Posté(e) 15 février 2012 Ah !? Ce ne sont pas mes cotisations au RQAP qui te permettent de jouir du dit programme ? Tu as autofinancé ton congé à 100 % Ce ne sont pas les impôts de Crazy Marty, Franckgb, Bencoudonc, Jimmy et bien d'autres qui te permettent de toucher au PUJE, qui financent le montant que tu reçois du provincial et du fédéral pour tes allocations ? La collectivité ne va pas non plus assumer le crédit anticipé pour frais de garde pour ton nourrisson hein ? Rassures moi, tu es au dessus de tout ça, tu n'as pas rempli les dossiers afin de préserver le porte-monnaie des contribuables ? La route tourne. Tout le monde bénéficie à un moment d'un programme ou d'un autre. Que cela soit les allocations, les prêts et bourses (parce que les bourses l'argent il vient d'où hein, de tes poches, des miennes ...) de subvention ou de crédit d'impôt pour telle ou telle situation. Tout le monde bénéficie des hôpitaux, des routes, des ponts (aussi piteux soient-ils), des écoles, de l'eau courante, du ramassage des ordures, des bibliothèques, des patinoires, des piscines ... enfin bref toutes les infrastructures que nous avons dans notre société. Citer
Habitués Automne Posté(e) 15 février 2012 Habitués Posté(e) 15 février 2012 je sais très bien ma chère.. mais avant de mettre de nouveaux programmes, il faudrait déjà que les programmes en place fonctionnent bien.. par exemple, l'assurance chômage, modifier peut être l’accessibilité, les conditions pour avoir accès. le BS.. faire en sorte que c'est seulement les gens qui en ont vraiment de besoin qui reçoivent les prestations. on perd combien d'argent avec les travailleurs aux noirs qui touchent le BS. et je paie pour avoir de belles routes, de beaux ponts... mais ça parait pas pourtant.. Citer
Habitués kabi Posté(e) 16 février 2012 Auteur Habitués Posté(e) 16 février 2012 Merci LaLinea bien dit et même bien expliqué. J’aime bien cette phrase : ‘’Tout le monde bénéficie à un moment d'un programme ou d'un autre…’’; J‘aime surtout ce mot on bénéficie, on ne profite pas. C’est justement ce que le contribuable doit retenir, et ce que les fraudeurs doivent comprendre. Pour Automne, tu as raison sur un point et tord sur un autre : Un nouveau programme ne veut pas dire forcément ‘’payer encore plus’’. Cela peut aussi dire ‘’payer mieux’’ en déboursant moins. D’ailleurs la finalité de ce projet c’est justement de ‘’nettoyer’’ ce qui faisait auparavant. Là ou tu as raison c’est quand tu dis ‘’par exemple, l'assurance chômage, modifier peut être l’accessibilité, les conditions pour avoir accès.’’ C’est justement ce qui est sensé être fait. J’ai toujours en tête l’histoire de Mr. Ernesto Rodriguez lorsqu’il est allé demander qu’on l’aide à trouver du travail et l’agente du centre local de l’emploi qui sur le champ lui parle du chèque qu’il va recevoir de ‘’’aide en dernier recours BS’’. Il s’avère que le gouvernement après une certaine période (surement vu l’augmentation des demandes de cette aide et fort probablement après avoir ressentie la facilité inouïe avec laquelle les agents des CLE l’accordent) a exigé un resserrement des conditions d’offre de cette aide. Encore une fois comme expliqué, il faut ‘’nettoyer’’ ce qui faisait auparavant. Encore une fois tu dis vrais ici : ‘’le BS.. faire en sorte que c'est seulement les gens qui en ont vraiment de besoin qui reçoivent les prestations. on perd combien d'argent avec les travailleurs aux noirs qui touchent le BS.’’ C’est pourquoi les systèmes sont fait pour en faire ‘’bénéficier’’ les citoyens, et non pas permettre à certains d’en ‘’profiter‘’. Et sur ce notant aussi la mauvaise intention non pas juste des chômeurs-profiteurs, mais aussi des employeurs malsains qui justement en discriminant certaines catégories de ‘’chercheurs d’emplois actifs’’’ contribuent indirectement à ce fléau. Mais bon cela est une autre histoire ! Si je devrais émettre une opinion j’aurais souhaité voir l’assainissement du système d’aide de dernier recours (BS) en retraitant les conditions d’éligibilité, ainsi que de serrer le suivi fait par les agents eux-mêmes des dossiers du nouveau programme. L’idéal c’est de faire des citoyens des producteurs de la richesse du pays et non pas juste des consommateurs de services. Citer
Habitués Kweli Posté(e) 16 février 2012 Habitués Posté(e) 16 février 2012 Si je devrais émettre une opinion j’aurais souhaité voir l’assainissement du système d’aide de dernier recours (BS) en retraitant les conditions d’éligibilité, ainsi que de serrer le suivi fait par les agents eux-mêmes des dossiers du nouveau programme. L’idéal c’est de faire des citoyens des producteurs de la richesse du pays et non pas juste des consommateurs de services. Voilà justement où est le défi. Certaines personnes se mettent sur le BS parce qu'ils ne sont pas admissibles au chômage. Puisqu'on parle d'immigrants ici, les nouveaux arrivants qui ne décrochent pas un emploi sont mis sur le BS, un programme qui les stigmatise d'office comme des profiteurs, alors que 99,99% souhaitent travailler. Un autre programme que le BS, même remboursable, assorti de mesures d'aide active à l'emploi, serait préférable. Citer
Habitués Automne Posté(e) 16 février 2012 Habitués Posté(e) 16 février 2012 mais je comprend pas, comment une personne peut se retrouver sur le bs parce qu'elle trouve pas de travail... si tu trouves pas dans ton domaine, tu cherches ailleurs.. avant d'en arriver là, tu peux trouver n'importe quoi comme travail.. des jobs qui demandent pas de grandes connaissances.. en tout cas, dans le document que j'ai lu sur ce programme, ce qui est intéressant c'est qu'une fois que la personne a trouvé un travail, elle doit rembourser X % du montant qu'elle a reçu pendant sa période d'aide. Citer
Habitués Kweli Posté(e) 16 février 2012 Habitués Posté(e) 16 février 2012 mais je comprend pas, comment une personne peut se retrouver sur le bs parce qu'elle trouve pas de travail... si tu trouves pas dans ton domaine, tu cherches ailleurs.. avant d'en arriver là, tu peux trouver n'importe quoi comme travail.. des jobs qui demandent pas de grandes connaissances.. Tu prends pour acquis que tous les immigrants (si c'est bien d'eux que tu parles) ont au moins un diplôme, parlent français ou anglais et s'adaptent en un tour de main au marché du travail québécois (ce que tu appelles "n'importe quoi comme travail"). Il y a 40% d'immigrants qui ne passent pas par la filière "travailleurs qualifiés". Ils sont soit des réfugiés, soit des parrainés, ils ne parlent pas les langues de ce pays et ne maîtrisent aucun des codes d'ici. Ils ne peuvent pas éviter de passer par la francisation. En supposant qu'ils trouvent une garderie pour leurs enfants, qu'ils soient suffisamment en santé, qu'ils aient suffisamment de confiance en eux-mêmes pour envisager une autre vie. Et puis, tu oublies que 72% de Québécois sur le BS sont nés ici et qu'une grosse majorité d'entre eux n'ont aucune contrainte à l'emploi ... sauf qu'il n'y en a pas dans leur région et qu'ils ne sont pas prêts à déménager à Fermont. Citer
Habitués Automne Posté(e) 16 février 2012 Habitués Posté(e) 16 février 2012 mais je comprend pas, comment une personne peut se retrouver sur le bs parce qu'elle trouve pas de travail... si tu trouves pas dans ton domaine, tu cherches ailleurs.. avant d'en arriver là, tu peux trouver n'importe quoi comme travail.. des jobs qui demandent pas de grandes connaissances.. Tu prends pour acquis que tous les immigrants (si c'est bien d'eux que tu parles) ont au moins un diplôme, parlent français ou anglais et s'adaptent en un tour de main au marché du travail québécois (ce que tu appelles "n'importe quoi comme travail"). Il y a 40% d'immigrants qui ne passent pas par la filière "travailleurs qualifiés". Ils sont soit des réfugiés, soit des parrainés, ils ne parlent pas les langues de ce pays et ne maîtrisent aucun des codes d'ici. Ils ne peuvent pas éviter de passer par la francisation. En supposant qu'ils trouvent une garderie pour leurs enfants, qu'ils soient suffisamment en santé, qu'ils aient suffisamment de confiance en eux-mêmes pour envisager une autre vie. Et puis, tu oublies que 72% de Québécois sur le BS sont nés ici et qu'une grosse majorité d'entre eux n'ont aucune contrainte à l'emploi ... sauf qu'il n'y en a pas dans leur région et qu'ils ne sont pas prêts à déménager à Fermont. je parlais des bs en général, immigrants ou non. j'ai travaillé avec des immigrants qui parlaient pas anglais et partiellement le français ( réfugiés ) et même si le travail était au salaire minimum et que c'était répétitif ( mettre des chocolats dans des sacs), ben ils travaillaient.. c'est sûr que le travail est plutôt 'plate' ( comme les gens dans les usines qui font le même mouvement toute la journée..) mais au moins, t'es pas sur le bs et ça prend pas une maitrise.. pour les autres qui veulent pas déménager, y'a pas les frais de déménagement qui sont payé aussi? les dents, les lunettes..etc.. j'ai cru voir quelque part pour le déménagement aussi. ou bien c'est sur le chômage.. je sais plus. Citer
Habitués Kweli Posté(e) 16 février 2012 Habitués Posté(e) 16 février 2012 pour les autres qui veulent pas déménager, y'a pas les frais de déménagement qui sont payé aussi? les dents, les lunettes..etc.. j'ai cru voir quelque part pour le déménagement aussi. ou bien c'est sur le chômage.. je sais plus. Si tu veux mon avis, ce n'est pas tant les frais de déménagement qui posent problème que les autres contraintes associées. Toi, serais-tu prête à déménager à Radisson demain si on t'y offre un emploi à 150 000 $? Moi non. Définitivement! Citer
Habitués Automne Posté(e) 16 février 2012 Habitués Posté(e) 16 février 2012 pour les autres qui veulent pas déménager, y'a pas les frais de déménagement qui sont payé aussi? les dents, les lunettes..etc.. j'ai cru voir quelque part pour le déménagement aussi. ou bien c'est sur le chômage.. je sais plus. Si tu veux mon avis, ce n'est pas tant les frais de déménagement qui posent problème que les autres contraintes associées. Toi, serais-tu prête à déménager à Radisson demain si on t'y offre un emploi à 150 000 $? Moi non. Définitivement! bah, si j'étais sur le BS, j'accepterai sans problème de déménager. pour moi déménager c'est pas un problème, j'ai dû déménager 25 fois en 30 ans.. mais bon, y'a des gens qui passent toute leur vie dans la même ville, sans jamais y sortir.. donc pour eux ça doit être épouvantable.. Citer
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