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  1. Merci
    immigrer.com a réagi à Jade dans 15 ans au Québec   
    Votre famille a toujours fait partie de mes coups de cœur, des préparatifs en France jusqu'à ce jour. De ce fait, je vous suis depuis vos débuts. Et, je passe régulièrement sur votre blog pour prendre des nouvelles, des uns et des autres.
     
    Vous étiez et vous êtes toujours autant passionnés du Québec, de sa culture, de ses gens. De plus, votre investissement, votre approche si naturelle de donner, de partager et de transmettre sans rien attendre en retour avec sincérité, positivité et conviction est plutôt exceptionnelle. J'aime cette démarche!
     
    Pourtant, votre parcours ponctué d'événements, de challenges, de hauts et de bas n'a pas été des plus reposants et simples. Cela vous a rendu encore plus fort. Vous avez su puiser dans vos ressources, vous remettre en question, vous adapter pour mieux avancer et rebondir. Chapeau bas!
     
    Votre famille tissée serré, votre ouverture d'esprit, votre sincérité et votre manière si personnelle de donner sans rien attendre en retour avec respect et humanité font de vous, des personnes rayonnantes. Vous pouvez être fiers de vous !
     
    Merci pour ces partages. Bonne continuation à toute la famille 😊
  2. Merci
    immigrer.com a réagi à Hawaiienne 54 dans 15 ans au Québec   
    Merci Laurent!
    je me suis dit que je revenais faire un coucou pour les 15 ans. Ce forum nous a beaucoup aidé! Merci pour tout!
  3. Merci
    immigrer.com a réagi à Cèdre dans ARNAQUE OU SITE VIVEZ AU CANADA   
    Pas la première fois qu'on entend parler de ces gens là...
     
    Merci pour ton partage, et désolé pour ton expérience. C'est déjà coûteux d'immigrer, si en plus une partie du budget part en fumée, c'est douloureux. Ces gens là n'ont pas d'âme.
  4. Merci
    immigrer.com a réagi à jimmy dans C'est au Québec que l'équilibre vie personnelle-vie professionnelle est le plus grand   
    ...et en Colombie-Britannique et en Ontario qu'il est le plus bas !
    J'en suis fier, comme je suis continuellement fier de tout ce que le Québec fait mieux que le Canada.
     

  5. Merci
    immigrer.com a réagi à Azarielle dans Avis organisme Québec Métier d'Avenir ?   
    Je ne connais pas leurs services, cependant, je peux vous dire que c'est une organisation crédible. Nous nous en servons pour de l'information en orientation scolaire. C'est une belle banque de données pour les formations professionnelles (DEP).
  6. J'aime
    immigrer.com a reçu une réaction de jimmy dans Ces étudiants qui choisissent Montréal pour fuir « un système encore très rigide, très théorique » e   
    Ces étudiants qui choisissent Montréal pour fuir « un système encore très rigide, très théorique » en France
    Par Hélène Jouan  (Montréal, correspondante) Publié aujourd’hui à 09h00, modifié à 12h07  
    ReportageLes étudiants étrangers n’ont jamais été aussi nombreux à venir faire leurs études au Canada. Parmi eux, 3 400 jeunes hommes et femmes venant de France qui ont fait leur rentrée à l’université de Montréal.
    Quand la musique d’Alors on danse, de Stromae, retentit dans l’immense stade du centre d’éducation physique et des sports de l’université de Montréal (UdeM), au pied du mont Royal, le poumon vert de la ville, quelques milliers d’étudiants se lèvent comme un seul homme et lancent des avions de papier bleus et blancs, les couleurs de la faculté. Dans les gradins, quelques-uns prennent des selfies qu’ils pourront envoyer à leurs parents.
    Pour accueillir les quelque 12 000 nouveaux étudiants inscrits en cette rentrée, la plus importante université francophone du Canada a organisé un véritable show, ce 29 août : distribution de pop-corn à volonté, démonstration de l’équipe-maison de cheerleading (un mélange de pom-pom girls et d’impressionnantes figures acrobatiques) et défilé sur scène des étudiants de deuxième ou troisième année nommés « ambassadeurs » venus témoigner que l’UdeM est « devenue [leur] nouvelle maison », insister sur la nécessité de se « relaxer pour profiter de ses plus belles années » ou encore s’engager « à être toujours présent » pour les petits nouveaux, « afin de faciliter leur intégration ».

    suite et source: https://www.lemonde.fr/campus/article/2023/09/05/pour-echapper-au-stress-de-parcoursup-de-plus-en-plus-d-etudiants-francais-choisissent-montreal_6187877_4401467.html
     
  7. J'aime
    immigrer.com a reçu une réaction de bencoudonc dans Equivalence de note   
    https://registraire.umontreal.ca/documents-officiels/releves-de-notes-et-attestations/
  8. Merci
    immigrer.com a réagi à rainbow21 dans Étudiant étranger et travail   
    Tu peux le faire uniquement en dehors des sessions de cours et seulement après le début de ta 1ère session jamais avant. Pendant tes sessions de cours, c'est comme indiqué 20h par semaine max excepté travail dans le campus. Attention que si tu demandes un PTPD après tes études tu peux avoir des problèmes s'il voit que t'as pas respecté les conditions, tu risques un refus. Ce qui est indiqué sur IRCC est la seule info valable.
     
    Les agents d'immigration font des erreurs moi il s'était trompé sur la date d'expiration d'un permis se basant sur une règle inventée comme quoi la date d'expiration du permis peut pas dépasser celle du CSQ ca a jamais été la règle quand on est en procédure de RP. J'ai eu la RP avant heureusement.
  9. Merci
    immigrer.com a réagi à bencoudonc dans citoyenneté canadienne   
    https://www.canada.ca/fr/immigration-refugies-citoyennete/services/citoyennete-canadienne/devenir-citoyen-canadien/presenter-demande.html#toc0
  10. Triste
    immigrer.com a reçu une réaction de bencoudonc dans Un agriculteur de la région de Montréal encore pris au piège d'exploiter des travailleurs étrangers   
    Banni à vie, un agriculteur de Saint-Jude dirigerait un réseau de travailleurs étrangers au noir
    Jean Lemay et des entreprises qui lui sont liées sont dans la mire de l'Agence des services frontaliers


    ERIKA AUBIN  et  NORA T. LAMONTAGNE   Jeudi, 13 juillet 2023 00:00
    MISE À JOUR Jeudi, 13 juillet 2023 00:00
    SAINT-JUDE | Un agriculteur de la Montérégie banni à vie du programme de travailleurs étrangers temporaires aurait trouvé un nouveau stratagème pour employer des Latinos au noir et louer leurs services à des entreprises de la région.
     
    ERIKA AUBIN  et  NORA T. LAMONTAGNE   Jeudi, 13 juillet 2023 00:00
    MISE À JOUR Jeudi, 13 juillet 2023 00:00
    SAINT-JUDE | Un agriculteur de la Montérégie banni à vie du programme de travailleurs étrangers temporaires aurait trouvé un nouveau stratagème pour employer des Latinos au noir et louer leurs services à des entreprises de la région.
     
    • À lire aussi: Le travailleur mexicain décédé dans un accident d’auto rêvait d’une vie meilleure pour ses filles
    • À lire aussi: Un conducteur qui multipliait les infractions sur la route tue un travailleur étranger
    • À lire aussi: Créances de 2,2 M$: Revenu Québec saisit les tracteurs et l’équipement d’un agriculteur
    À Saint-Jude, les gens de la place connaissent Jean Lemay comme un producteur agricole qui en mène large. Bien des Mexicains, eux, le désignent comme «el patrón». 
    En octobre 2021, il avait été le premier employeur québécois interdit à jamais d'embaucher des travailleurs étrangers temporaires, vu ses nombreuses entorses aux lois. 
    «C’est le pire cas que j’ai vu de ma carrière», affirme Michel Pilon, directeur général du RATTMAQ (Réseau d'aide aux travailleuses et travailleurs migrants agricoles du Québec).
    L'organisation avait dénoncé des retards de paiement de salaire, des logements insalubres et le «prêt» de main-d'oeuvre à d'autres entreprises. 

    suite et source: https://www.journaldemontreal.com/2023/12/24/banni-a-vie-un-agriculteur-de-saint-jude-dirigerait-un-reseau-de-travailleurs-etrangers-au-noir
  11. Triste
    immigrer.com a reçu une réaction de bencoudonc dans Des employeurs ont tablé sur « l’ignorance » d’une travailleuse immigrante   
    Point du jourPublié le 10 juillet 2023 Une femme immigrante du Bangladesh a été forcée par trois hommes de la Saskatchewan à travailler 12 heures par jour sept jours sur sept sous peine de se voir retirer son permis de travail ou d'être dénoncée à la police. Les trois hommes ont depuis été arrêtés.
    D’après l’avocat au cabinet DK Law Chambers, maître Dieudonné Kandolo, ces employeurs ont tablé sur « l’ignorance de la dame » pour formuler ce type de menace. Il s'agit carrément de « trafic humain », selon lui.
    Or il précise que les employés victimes de cette forme d’abus ont tout de même des recours, ils peuvent s’adresser à l’Immigration, ou contacter la police pour faire état de trafic humain.
    Il y a des employeurs qui sont vraiment de mauvaise foi, qui profitent de la vulnérabilité de cette personne et de son ignorance, explique l'avocat.
    suite et source: https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/point-du-jour/segments/entrevue/449148/immigration-canada-abus-droits-restauration
  12. Merci
    immigrer.com a réagi à bencoudonc dans RETOUR D'EXPERIENCE SUR LES AGENCES SPECIALISEES EN IMMIGRATION   
    Le fait de passer par une agence ne vous donne pas plus de chances.  Soit vous correspondez aux critères, soit pas, et vous allez dépenser beaucoup d'argent qui vous serait plus utile pour votre installation.  Pour poser votre candidature, passez par le site officiel du gouvernement et suivez les instructions à la lettre.
  13. J'aime
    immigrer.com a reçu une réaction de geckooa dans 2014-2022   
    Bonjour geckooa ! Je n'avais pas vu ton bilan avant ce jour. Merci pour le bilan et bravo pour le beau parcours. 
     
    Je vois que tu as trouvé ton équilibre dans ton installation. 
     
    Nous allons le partager bientôt sur notre réseau.
     
    Bonne suite! 
  14. Merci
    immigrer.com a réagi à bencoudonc dans Société de conseil en immigration arnaque ?   
    Ben oui, à 99,99999% une arnaque.  Vous pouvez faire toutes les démarches par vous-même si vous suivez attentivement et scrupuleusement les instructions des sites officiels (gouvernement du Québec via Arrima, gouvernement du Canada...).
  15. Merci
    immigrer.com a réagi à Rikiki13 dans DEMANDE DE CITOYENNETÉ 2019   
    Bonjour à tous,
     
    Nous avons également une bonne nouvelle de notre côté puisque nous avons ENFIN passé notre cérémonie de citoyenneté le 7 Septembre après 41 mois d'attente !
     
    Pour rappel, voici nos dates :
    - 11 Avril 2019 : envoi demande de citoyenneté (dossier familial avec deux enfants dont un mineur)
    - 30 Octobre 2019 : examen de citoyenneté en présentiel car avant la pandémie
    - Novembre 2019, Décembre 2020 et Avril 2022 : demande d'empreintes digitales pour mon conjoint
    - 29 Juillet 2022 : première convocation à la cérémonie à laquelle nous n'avons pas pu participer car nous étions en vacances en France
    - 7 Septembre 2022 : cérémonie de citoyenneté (nous avons d'ailleurs été très étonnés d'avoir été reconvoqués aussi rapidement)
     
    Je voudrais donc encourager et apporter tout mon soutien moral aux personnes qui attendent depuis 2019, en vous disant que votre moment va arriver et qu'il ne faut pas perdre espoir, même si je sais que c'est parfois très difficile de ne pas être désespéré quand on voit tous les dossiers de 2020, 2021 et 2022 qui nous passent devant sans raison, juste parce qu'IRCC travaille de façon totalement injuste et inéquitable et ne pense pas une seule minute que derrière les dossiers, il y a des êtres humains qui attendent.
     
    Nous étions 151 personnes participant à la cérémonie de citoyenneté, représentant 41 pays. C'est impressionnant et finalement c'est ça le Canada, un pays d'immigration de gens venant du monde entier et vivant ensemble dans la paix. 
     
    Bonne chance à tous ceux qui attendant leur cérémonie depuis de longues années, ne désespérez pas, votre tour va arriver bientôt, j'en suis certaine.
     
    Bon week-end.
  16. J'aime
    immigrer.com a réagi à ebsline dans 20 ans plus tard....   
    Merci à vous tous du forum connus et inconnus. Il est vrai que ces dernières années je ne participais plus me sentant comme d'une autre génération... un genre de dinosaure d'un autre temps quoi... eh oui c'est ça aussi les années qui passent... les critères d'immigration ayant beaucoup changé... Je m'en suis rendue compte lorsque dans mon école nous avons engagé des professeurs français... j'ai vite été dépassée... 
    Il n'empêche que le forum restait souvent présent à ma mémoire, j'ai toujours en archive mes petits dessins humoristiques qui illustraient nos étapes d'immigration, j'ai toujours contact avec l'un ou l'autre rencontré lors de sorties mémorables comme Saint Tite, ou pique nique montréalais au parc Lafontaine... bon j'arrête là mes divagations de petite vieille, car en fait j'ai encore une ''pêche'' du tonnerre comme on dit, et si je peux être utile à donner mes impressions et conseils de vie sur le quotidien québécois... pourquoi pas ....
    Allez, je craque... un petit souvenir...
     

  17. J'aime
    immigrer.com a réagi à ebsline dans 20 ans plus tard....   
    20 ans plus tard…. une revenante sur le forum...
    A l’occasion de mon 50e anniversaire il me fut offert un voyage au Québec… c’était la première fois que je mettais les pieds sur la continent américain. Non seulement je suis tombée en amour avec la Belle Province mais aussi avec  un nounours québécois….
    De retour en France après ce séjour touristique, je décide de prendre une année sabbatique de mon travail pour retourner dans ce beau pays et approfondir un peu les possibilités d’avenir… très vite je met en route une demande d’immigration… Ayant plus de 50 ans, célibataire ce n’était pas gagné d’avance. Pendant cette année sabbatique avec un statut de touriste, j’ai prospecté pour un emploi en milieu scolaire. J’ai réussi à obtenir une promesse d’embauche en tant qu’agente administrative dans une école primaire. Bien sûr ce qui devait arrivé … arriva je fus convoquée à une entrevue pour l’obtention du CSQ, n’ayant pas obtenu le nombre de points requis à l’époque (les années 2000..) Grâce à ma promesse d’embauche et au petit ami québécois je suis ressortie avec le CSQ … Je suis repartie au Canada dans l’attente de ce que l’on appelait  ‘’ la brune’’… après bien des péripéties je devenais quelques années plus tard (sans passer l’examen du à mon grand âge) citoyenne canadienne.
     
    Pendant 15 ans je n’ai occupé qu’un seul emploi, dans la même école primaire, comme agente administrative au début, pour finir adjointe à la direction. Un vrai bonheur, oh certes j’ai un peu ramé au départ  avec beaucoup de choses nouvelles à découvrir aussi bien dans la vie quotidienne que dans mon travail, les habitudes françaises après 50 ans d’existence étant bien ancrées mais je me suis accrochée, mis mes reflexes de maudite française au fond de ma poche avec mon mouchoir par-dessus.
     
    La vie avec un nounours québécois ne fut pas simple non plus… et je crois que c’est là que j’ai ressenti le plus le changement de culture…lui du genre plutôt casanier  moi le contraire toujours à l’envie de nouvelles découvertes, lui n’ayant aucune culture culinaire se contentant de poulet et de pomme de terre quasi quotidiennement moi  recherchant désespérément certains produits français introuvables comme les vraies coquilles Saint Jacques (pas les coquilles de poisson !!) mais bon… quand on aime on fait des compromis… et puis la vie continue…
     
    Il y a 5 ans j’ai pris ma retraite… une autre étape importante dans ce cheminement de vie, mon nounours québécois a lui aussi pris sa retraite mais le passage à l’inactivité avec en prime la pandémie ne fut pas facile pour lui et l’année dernière, fatigué, il a fait un AVC suivi d’une crise cardiaque… j’ai alors découvert le monde du salon funéraire, des successions d’héritage… pas simple....
     
    Je n’ai jamais eu envie durant toutes ces années de retourner définitivement en France, j’ai trouvé que l’herbe verte québécoise me convenait très bien. Mes deux vies (0-50 ans en France puis 50-… ans au Québec) furent très heureuses, et même si dès que j’ouvre la bouche, on me repère toute suite comme française (picarde d’origine donc avec un accent très prononcé…) je me sens vraiment acceptée et intégrée et j’ai bien l’intention de durer encore... et pourquoi pas un bon 20 ans !!!!!
     

     
  18. J'aime
    immigrer.com a reçu une réaction de rainbow21 dans Ils pourraient devoir quitter le Québec à cause d’une paie traitée en Ontario   
    Heureusement c'est maintenant réglé. Immigration Québec est entré en contact avec eux.
     
     

  19. Triste
    immigrer.com a réagi à rainbow21 dans Ils pourraient devoir quitter le Québec à cause d’une paie traitée en Ontario   
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1978631/immigration-quebec-famille-belge-mifi-peq
     
    À l’heure où le gouvernement Legault veut plus que jamais prioriser l’immigration francophone, ses propres fonctionnaires menacent de rejeter la demande d’une famille belge pour une raison qui ne figure nulle part dans les critères de sélection du Québec : la paie du père est traitée dans une autre province.
    J'ai un sentiment de rejet, comme si le Québec ne voulait pas de nous, tout simplement, déplore Corentin Lienart, 33 ans.
    Sept mois après avoir déposé une demande d’immigration en vertu du Programme de l’expérience québécoise (PEQ), M. Lienart, sa femme et leurs deux fils restent plongés dans l’incertitude. Le délai de traitement de ce genre de dossier est pourtant de 47 jours en moyenne.
    Malgré des tonnes de preuves envoyées au ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI), M. Lienart n’est pas parvenu à convaincre les fonctionnaires qu’il travaille bel et bien au Québec. C’est pourtant le cas.
    D’origine belge, la famille Lienart s’est installée dans la région de Montréal il y a bientôt trois ans et n’a pas bougé depuis. Je travaille dans les hôpitaux du Québec, je paye mes impôts au Québec et je vis au Québec, résume le père, spécialiste clinique dans le domaine médical.
       
    Corentin Lienart est spécialiste clinique dans le domaine médical.
    PHOTO : CORENTIN LIENART
    Son permis de travail, ses talons de paie, ses avis de cotisation, les multiples lettres rédigées par son employeur : tout confirme sa version des faits.
    Or, l’État québécois en doute, car son employeur, Abbott Medical Canada, traite la paie de son personnel à partir de l’Ontario. Une adresse de Mississauga apparaît donc sur les feuillets fiscaux de M. Lienart.
    Des intentions de rejet
    Au début de sa demande de sélection auprès du MIFI, les choses se dessinaient plutôt bien pour M. Lienart.
    Quand on a soumis notre demande de CSQ [certificat de sélection du Québec], en octobre 2022, les premières communications ont été quand même très, très rapides. On a rapidement eu la demande de passer le test des valeurs québécoises, qu'on a réussi.
    Dès le départ, une lettre de son employeur indiquait noir sur blanc que M. Lienart travaille dans la province du Québec, comme l’exigent les critères du PEQ pour le volet des travailleurs qualifiés.
    C’est en décembre dernier que ses ennuis ont commencé, lorsque le MIFI lui a signalé une première intention de rejeter son dossier en raison de documents manquants ou transmis dans un format illisible.
    S’est alors amorcée une longue série de communications écrites, la plus récente étant datée du 16 mars dernier, dans lesquelles le MIFI a constamment exigé la transmission de nouveaux documents.
    L’entreprise Abbott Medical a pourtant transmis d’autres lettres au ministère dans lesquelles elle a indiqué être basée au Québec et fourni son numéro au registraire des entreprises.
    Dans sa plus récente missive, Abbott Medical a même ajouté l’adresse de son siège montréalais, auquel M. Lienart est rattaché.
    On a soumis ça le 20 mars et c'est un silence radio depuis quasi deux mois, alors que les preuves sont assez évidentes, je trouve, déplore M. Lienart.
    Il remplit les conditions, assure une avocate
    C’est également l’avis de Laurence Trempe, une avocate spécialisée en droit de l’immigration, qui a épluché les communications entre le MIFI et M. Lienart ainsi que les preuves fournies par ce dernier.
    M. Lienart remplit les conditions. Il occupe légalement un emploi au Québec avec les critères requis [pour le PEQ], donc 24 mois sur 36 mois, dans un emploi qualifié. Pour moi, c'est hors de tout doute, tranche-t-elle en faisant référence à l’article 34 du Règlement sur l’immigration au Québec.
       
    Me Laurence Trempe, associée chez Exeo et membre du conseil d'administration de l'Association québécoise des avocats et avocates en droit de l'immigration
    PHOTO : CAPTURE D'ÉCRAN / ZOOM
    Me  Trempe confirme également avoir déjà traité des dossiers semblables à celui de M. Lienart et qu’ils ont été acceptés par le MIFI.
    C'est marqué noir sur blanc que c'est le lieu où s'est exercé le travail qui est pris en considération et non la source de rémunération, rappelle Me Trempe, selon qui M. Lienart doit se battre jusqu’au bout.
    Mauvaise foi
    Interrogé par Radio-Canada au sujet des critères qu'il applique pour les travailleurs qualifiés qui veulent obtenir un CSQ en vertu du PEQ, le ministère a simplement répondu qu’il vérifie que le candidat habite bien au Québec et qu’il répond à un besoin de main-d’œuvre d’un employeur situé au Québec.
    Une réponse dont s’insurge Me Trempe, car la notion de besoin ainsi que la localisation de l’employeur ne figurent ni dans le Règlement sur l’immigration au Québec ni dans le Guide des procédures d’immigration.
    Ce n'est pas ça, les critères du Programme de l'expérience québécoise! On invente des critères! Me Trempe juge la situation décourageante pour les candidats à l’immigration comme M. Lienart.
    Sans nouvelles du MIFI depuis bientôt deux mois, M. Lienart craint la suite des choses. Ce n’est pas en Belgique qu’il souhaite faire sa vie mais bien au Québec. Et dans le contexte politique actuel, il s’explique mal l’hésitation de sa province d’accueil.
    On est une famille francophone, insiste-t-il. Notre langue maternelle, c'est le français. On est établis ici depuis septembre 2020. On travaille. On participe au développement économique du Québec. Nos enfants vont à la garderie. [...] Visiblement, c'est comme si les preuves qu'on apportait n'étaient pas assez convaincantes.
    Pour une fois article bien traité par le journaliste, les personnes ont tout respecté et là c'est totalement aberrant de la part du MIFI.
  20. J'aime
    immigrer.com a réagi à bencoudonc dans Delais pour renouvellement de carte de résidente permanente   
    Ça pourrait être pire : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1976417/immigration-residence-permanente-canada-quebec-carte
  21. Merci
    immigrer.com a réagi à Denisovan dans Québec fait marche arrière pour garder des immigrants francophones diplômés   
    Québec fait marche arrière pour garder des immigrants francophones diplômés
    Le nombre d’étudiants étrangers souhaitant rester au Québec est en chute libre depuis la réforme du PEQ. Pour renverser la vapeur, le gouvernement Legault compte revoir des programmes d'immigration.
     
    La ministre de l'Immigration Christine Fréchette a prévu d'alléger les critères d'accès au Programme de l'expérience québécoise.
    PHOTO : RADIO-CANADA / SYLVAIN ROY ROUSSEL
     
    Romain Schué   Publié à 4 h 00 Le gouvernement de François Legault s’apprête à tirer la plogue sur une partie de la controversée réforme du Programme de l’expérience québécoise (PEQ), mise en place en 2020 par l’ancien ministre de l’Immigration, Simon Jolin-Barrette.
    Selon les informations de Radio-Canada, Québec compte désormais alléger les critères d’accès à ce programme, essentiellement pour les diplômés étrangers francophones.
    Cette mesure est pilotée par l’actuelle ministre de l’Immigration, Christine Fréchette, qui a abordé ces enjeux lors d’une récente tournée auprès d’acteurs communautaires, des affaires et du milieu de l’enseignement.
    Les détails de cette réforme devraient être annoncés par le gouvernement Legault dans les prochains jours. D'autres programmes d'immigration pourraient également être revus.
     
    Le leader du gouvernement, Simon Jolin-Barrette, est à l'origine de la controversée réforme du PEQ, en vigueur finalement depuis 2020.
    PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS
    Moins d’expérience de travail exigée
    La réforme du PEQ était au cœur du mandat de Simon Jolin-Barrette au moment de la prise du pouvoir de la Coalition avenir Québec (CAQ) en 2018. Ce programme, très populaire, était considéré comme une voie rapide vers l’immigration permanente pour les diplômés et les travailleurs étrangers, déjà au Québec.
        Estimant qu’un nombre trop élevé de candidats utilisaient le PEQ, l’actuel ministre de la Justice avait durci les conditions de sélection. Un choix qui avait provoqué des vagues au Parlement, l’intervention de François Legault, la grogne des universités et du monde des affaires, puis l’abandon d’une première mouture.
    Finalement, Québec avait opté pour l’ajout d’une expérience de travail. Désormais, les diplômés doivent par exemple acquérir une expérience dans des domaines ciblés, variant d'au moins 12 à 18 mois selon la formation initiale, avant de pouvoir postuler au PEQ.
    Ces critères, selon nos informations, seront revus à la baisse dans le volet réservé aux diplômés. Québec souhaite maintenant faciliter l’accès à ce programme, mais uniquement pour les étudiants francophones ou diplômés dans un programme en français.
     
    Près de 55 000 étudiants étrangers étaient inscrits dans les universités du Québec à l'automne 2022, mais de moins en moins tentent de rester au Québec.
    PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS
    Baisse radicale des demandes
    Officiellement, le cabinet de Christine Fréchette reste prudent, mais confirme vouloir favoriser une immigration francophone et reconnaît que « les étudiants internationaux, particulièrement ceux qui parlent français, sont une richesse pour le Québec ».
        La ministre Fréchette avait déjà avoué, fin novembre, vouloir une immigration exclusivement francophone ou francotrope dans les prochaines années.
    Québec vise particulièrement la rétention de ces diplômés. Or, ces derniers, selon des données figurant dans une demande d’accès à l’information, sont de moins en moins nombreux à vouloir rester au Québec.
    Depuis l’instauration de cette réforme du PEQ, le nombre d’étudiants ayant fait une demande pour s’installer durablement au Québec est en chute libre.
    Nombre d'étudiants ayant soumis une demande de sélection permanente
    2019 : 4859 2020 : 5465 2021 : 2938 2022 : 2268 L’an passé, moins de 2300 étudiants ont demandé un certificat de sélection du Québec, contre près de 5500 en 2020. Soit une baisse d’environ 60 %.
    Pourtant, dans le même temps, le nombre d’étudiants étrangers présents au Québec ne cesse d’augmenter. À l’automne dernier, 54 321 étudiants étrangers étaient inscrits dans les universités québécoises, contre 49 304 à la même période en 2021, d'après des données du Bureau de coopération interuniversitaire.
    Des consultations à la fin de l’été
    Repoussées d’une année en raison des dernières élections provinciales, les consultations pluriannuelles visant à déterminer les prochains seuils d’immigration auront lieu à la fin de l’été.
    Dans les prochaines semaines, Québec devrait publier un cahier d’informations visant à préparer ces rencontres. Dans ce document, le gouvernement Legault pourrait insérer ses orientations pour les années 2024 à 2026.
    À l’heure actuelle, Québec n’a pas fermé la porte à une augmentation des cibles. En 2023, jusqu’à 52 500 immigrants permanents pourraient être admis au Québec.
    Une volonté gouvernementale saluée
    Cette marche arrière est d’ores et déjà saluée par les milieux des affaires et de l’enseignement supérieur.
    Il y a moins de popularité avec le PEQ, mais avec les nouvelles exigences, ce n’est pas si surprenant. C’est le résultat des nouvelles règles du jeu. Il est grand temps qu’on reparle d’immigration dans un contexte plus rationnel, indique Charles Milliard, président de la Fédération de la chambre de commerce du Québec.
    Selon ce dernier, la ministre Fréchette connaît la réalité des affaires et aurait une approche rationnelle concernant l’immigration.
    C’est une question de compétitivité, souligne Claire Launay, porte-parole de l’organisme Le Québec c’est nous aussi.
    Les étudiants internationaux sont déjà intégrés. Il faut être plus attractif que les autres provinces pour les garder. Or, depuis l’ancienne réforme, ce n’est plus le cas, regrette-t-elle, tout en « encourageant le gouvernement à créer de nouvelles voies d'accès à la résidence permanente » et à « augmenter les seuils d'immigration » pour éviter la « précarité [des] statuts temporaires ».
    Aux yeux de la Fédération des cégeps, Québec se dirige dans la bonne direction.
    Notre objectif, c’est de convertir l’étudiant en travailleur. Il ne faut donc pas avoir de barrière. Présentement, on n’est pas les plus attractifs et tout le monde recherche des étudiants de qualité, estime son président Bernard Tremblay.
    Le choix logique, ajoute-t-il, c’est de miser sur ces étudiants.
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    immigrer.com a reçu une réaction de Pan_dore dans Impressions + 5 ans à Rivière-du-Loup   
    Bonjour Pan_dore!
     
    Merci pour ce beau témoignage de la belle région du Bas-St-Laurent, beau parcours. 
     
    Nous allons la partager bientôt avec les autres visiteurs du site. Merci encore et bonne suite.
     
     
  23. Merci
    immigrer.com a réagi à Pan_dore dans Impressions + 5 ans à Rivière-du-Loup   
    Je me souviens de ma hâte à partager mes premières impressions qui valideraient mes six premiers mois.
    Puis l'année.
    À offrir une perspective éloignée des grands centres urbains, moi qui était une citadine heureuse en France et dont les intentions étaient de déménager à Montréal une fois mon cours fini, raison initiale de ma venue à Rivière-du-Loup.
    Je me souviens des récits dont les auteurs affichaient un " + de 5 ans" dans leur statut.
    Ça me semblait si loin.
    Dans moins de trois mois, cela fera six ans que j'habite au Québec, tous passés à Rivière-du-Loup.
    J'en suis toujours la première étonnée. Et contente aussi.
    C'était un pari, de rester là où mon petit réseau a commencé à se créer. 
    Contre intuitif pour beaucoup aussi, quand on veut travailler dans le cinéma (documentaire)
    Ça a pris un peu du temps, mais ça fonctionne, pour moi.
    Est-ce que c'est parfait? Non.
    L'envie de partir me prend-elle par moment (vous savez ces moments #payetarégion)? Oui.
    Mais le bas du fleuve, c'est vraiment magique. Pour vrai.

    Le rythme. La beauté. 
    Tout ce qui m'exaspère aussi, pas assez visiblement, pour faire le poids face aux séjours à Montréal et ses musées, nids de poules, ses cafés, le bruit, les concerts, ses canicules, la nourriture du monde entier, la neige triste, les gens de partout. 
    Au Bas-Saint-Laurent, les choses bougent, merci la pandémie et ces nouveaux arrivants venus «plonger dans l'immense».
    À Rivière-du-Loup, je me suis crée une place, parce qu'il y a l'espace pour faire ce qui n'existe pas ou peu.
    J'ai exploré d'autre potentiels de moi. On ne change pas qui on est. Par contre, on peut explorer d'autres configurations de soi. Et se découvrir sous d'autres coutures.
     
    Finalement, ça m'aura pris presque cinq ans pour retourner en France revoir amis et famille, la pandémie ayant repoussé mes plans de deux ans.
    Je me demande si ça n'a davantage consolidé ma nouvelle vie. Il y a a des moments vulnérables dans tout changement de vie, surtout quand ils font relativement tard, où l'on se demande si on fait machine arrière, si on retourne dans les sentiers rassurants de l'habitude, des origines, des tous les liens qui nous ont construit.
    Après tout, pourquoi s'infliger ces amputations?
     
    Pas de choc culturel inversé pour moi, juste le plaisir de revoir les visages tant aimés.
    La joie de battre le pavé des lieux adorés, me rappeler leur beauté. L'envie de le faire découvrir aux amis faits à Rivière-du-Loup, pour joindre les deux mondes.
    Rencontrer les enfants nés entre-temps, retrouver ceux qui ont grandi sans nous, reprendre là où ça s'est arrêté avec les amis et goûter au plaisir de l'intimité intacte.
    Pendant tout mon séjour, j'étais sur cette impression troublante de n'être jamais partie. Même s'il y a eu plein de changements. Mais toujours pas de nostalgie.
     
    Et moi, qui n'aurai jamais vraiment de sentiment d'appartenance, j'étais contente de repartir, même si c'est encore plus dur de dire au revoir à nouveau.
    Une dernière, pour mes grands-parents.

    Mais une fois La Pocatière dépassée, quand la route descend pour s'approcher du fleuve et qu'il miroite plein de printemps, je me suis dit que j'étais où je voulais être, peu importe combien de temps encore.


     
     
     
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    immigrer.com a réagi à matlag dans (pas) nouveau   
    Bonjour à toutes et tous!
     
    Je suis pas nouveau au Canada, j'y suis depuis 2014.
    Nous sommes une famille de 3, avec moi-même, Français, ma femme, Chinoise, et notre fille de 12ans, moitié des 2 ascendant Québecoise, vu qu'elle aura passé la plupart de sa vie icitte!
    Alors non, je viens pas pour demander des trucs, j'ai eu la citoyenneté ainsi que ma fille.
     
    Je viens pour trouver du monde avec qui parloter! On est sur la rive-sud de Montréal, à Saint-Hubert!
     
    À l'occasion!
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    immigrer.com a réagi à Denisovan dans L’interminable attente des immigrants entrepreneurs au Québec   
    Les immigrants dans la catégorie « gens d'affaires » attendent en moyenne près de six ans avant d'obtenir la résidence permanente.
     
    La famille Cloart n'a pas encore de confirmation que sa demande de résidence permanente est en processus de traitement.
    PHOTO : RÉBECCA CLOART
    ires Alexandre Duval (accéder à la page de l'auteur)  
    Alexandre Duval   Publié à 4 h 01 Ils sont au Québec depuis deux ans et ils n’ont même pas de confirmation que leur demande de résidence permanente est en traitement. Leurs ambitions professionnelles sont ralenties, leurs projets d’investissements aussi. « La faute est au gouvernement provincial », tonne leur avocat, en raison des bas seuils d’immigration qui font exploser les délais d’attente.
    Le stress de ne pas pouvoir réaliser nos rêves ici. Toujours la crainte que ça ne puisse pas fonctionner. Peur de repartir parce que nous, vraiment, notre vie est [ici, au Québec].
    Ludovic Cloart, 40 ans, résume ainsi le sentiment que lui procure son statut d’immigrant temporaire, lui qui est pourtant arrivé au Québec avec sa femme et leurs deux enfants en juin 2021.
    Je constate un énorme goulot d'étranglement dans la catégorie des gens d'affaires sélectionnés par le Québec et qui sont toujours en attente de résidence permanente, explique son avocat en immigration, Me Maxime Lapointe.
     
    Me Maxime Lapointe, avocat spécialisé en immigration
    PHOTO : RADIO-CANADA / ALEXANDRE DUVAL
    À l’heure actuelle, le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) estime qu’environ 14 200 immigrants dans la catégorie des gens d’affaires sont dans cette situation.
    Il s’agit d’entrepreneurs, d’investisseurs et de travailleurs autonomes, à qui le gouvernement provincial a déjà délivré un Certificat de sélection du Québec, mais à qui le gouvernement fédéral n’a pas encore offert un statut permanent.
    Cependant, Me Lapointe rappelle qu’Ottawa ne fait que respecter la volonté du Québec, dont le plan d’immigration prévoit que la résidence permanente ne peut être octroyée à plus de 4300 immigrants issus de la catégorie des gens d’affaires en 2023.
    D’après Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), les immigrants de la catégorie gens d’affaires au Québec attendent en moyenne 67 mois avant d’obtenir leur résidence permanente, soit près de six ans.
      L’année dernière, ce délai moyen était de 65 mois. Ça monte tout le temps, déplore Me Lapointe, qui constate tout le stress que cela engendre chez ses clients – souvent de jeunes familles – dont l’avenir reste incertain.
    Un rêve professionnel sur pause
    S’il est parvenu à démarrer sa propre entreprise en rénovation résidentielle, le vrai objectif de Ludovic Cloart demeure d’acheter des propriétés puis de les transformer, avant de les revendre ou de les louer.
    Mais sans la résidence permanente, il n’a pas la possibilité légale de faire tous les investissements immobiliers requis. En France, on avait tout. On avait notre maison. On a tout revendu exprès pour venir ici, continuer notre vie et continuer ce qu'on voulait faire, raconte sa conjointe Rébecca, hygiéniste dentaire.
    Avant de venir ici, on a fait des démarches pas possibles. On a rempli des tas de papiers. On a été examinés de notre naissance jusqu'à maintenant. On a dû prouver beaucoup de choses, poursuit-elle.
     
    Ludovic Cloart, Rébecca Cloart et leurs deux enfants sont arrivés au Québec en juin 2021.
    PHOTO : RÉBECCA CLOART
    Pas de visite à sa mère malade
    La famille Cloart est loin d’être la seule dans cette situation. C’est aussi le cas de Lionel Leroy, 53 ans, vétérinaire, arrivé lui aussi en 2021 au Québec avec sa femme et leur fils.
      Je comprends que le parcours est difficile, ce sont des choses qui ne se donnent pas facilement, il faut les mériter. Après, ce qui est vraiment dérangeant, c'est la longueur de ces problèmes administratifs, déplore M. Leroy.
    En attendant la résidence permanente, les immigrants doivent s’assurer de faire renouveler leur permis de travail, dont la durée est généralement de deux ans. Or, le délai du renouvellement de ce permis est d’environ sept mois en ligne.
    Si jamais je dépasse cette date butoir, je peux continuer à travailler, mais je ne peux pas retourner en France. Je prendrais le risque alors de me retrouver à une possible exclusion des autorités douanières, souligne M. Leroy.
    C’est entre autres pourquoi, récemment, il a dû faire un choix plus que déchirant.
     
    Lionel Leroy est en attente de la résidence permanente depuis deux ans.
    PHOTO : LIONEL LEROY
    Une autre possibilité pour faire renouveler le permis de travail est de se rendre à la frontière américaine, en personne, puis de le faire renouveler sur place par les douanes canadiennes.
    Or, il n’y a aucune assurance que les autorités accepteront de le faire, et c’est d’autant plus vrai pour les permis de la catégorie gens d’affaires, avec lesquels les douaniers sont peut-être moins habitués, explique l’avocat Maxime Lapointe.
    Et lorsqu’il faut compter près de six ans, en moyenne, pour avoir la résidence permanente, cela signifie qu’il faut faire ce processus de renouvellement de permis au moins trois fois, précise-t-il.
    Se priver d’investissements
    Mais les ennuis ne s’arrêtent pas là. Avec leur statut temporaire, la famille Cloart et la famille Leroy font face à d’autres difficultés. Ils ne peuvent pas, par exemple, souscrire à une assurance-médicaments ou à une assurance maladie pour couvrir des frais de physiothérapie ou de soins dentaires.
    Ce sont toutes des barrières comme ça. On n'a pas les mêmes avantages que les Québécois, constate Rébecca Cloart.
    Me Lapointe ne s’explique pas que le gouvernement provincial ne soit pas plus enclin à hausser ses seuils pour accélérer le traitement de ce type de dossier d’immigration pourtant payant pour le Québec, puisque ce sont des gens qui viennent ici créer de la richesse sans demander de support de l'État.
    Il y a des gens dans le programme immigrant-investisseur qui sont sélectionnés par le Québec et qui refusent de faire leur investissement de 1,2 million à Investissement Québec parce qu'ils voient le délai de traitement de 67 mois, affirme l’avocat.
    Des consultations à venir
    Interrogé sur la raison pour laquelle le Québec n’accepte pas plus de 4300 immigrants issus de la catégorie gens d’affaires, cette année, le cabinet de la ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Christine Fréchette, assure qu’il comprend les difficultés.
     
    Christine Fréchette, ministre de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration du Québec (Photo d'archives)
    PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / JACQUES BOISSINOT
    Nous sommes sensibles aux impacts que les délais de traitement peuvent avoir sur les personnes immigrantes, explique par écrit l’attaché de presse de la ministre, Alexandre Lahaie.
    Le Québec a établi ses seuils d’immigration permanente pour 2023 en se basant sur la planification pluriannuelle qui s’est déroulée en 2019, explique-t-il.
    Sans s’avancer sur une possible augmentation des seuils, M. Lahaie rappelle que de nombreux groupes auront bientôt l’occasion de se faire entendre en prévision de la prochaine planification pluriannuelle de l’immigration au Québec.
    Pour Lionel Leroy, cependant, un fait demeure. Ayant tout vendu en France, il hésite toujours à investir ses capitaux au Québec, étant donné que son avenir ici restera précaire pour encore au moins quelques années.
    Faire le pari de commencer une nouvelle vie dans un pays et d'avoir un statut aussi précaire pendant un laps de temps aussi long, ce n'est pas raisonnable, dit-il.
    L’interminable attente des immigrants entrepreneurs au Québec | Radio-Canada.ca
     
     
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