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isatis

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  1. J'aime
    isatis a réagi à friday23 dans L'envie de revenir après plusieurs années en France   
    Bonsoir a tous!!.
     
    Je pense dans la vie il y a des choses qui n arrivent pas par hazard . Notre chemin de vie nous mene a faire des choix qui nous semblaient appartenir au passe.
    Je me suis installee en 2008 au Quebec  pleine de reves ,beaucoup de revolte , et de la fierte.  Les annees passent et on se rends comptes que ce ne sont pas des choix qui permettent de perdurer dans un pays lointain,seule,loin de sa famille. A 25 ans cela peut paraitre dure d assumer tout cela. Les parents vieillissants ,la maladie s installant ....Alors on decide de rentrer en France.
    Les annees passent ,les epreuvent negatives se cumulent. La perte d un etre cher ,tres cher ,un mariage qui finit en cauchemars ....Les annees passent ,la maturite est plus grande ,on fait le point sur notre vie ,sur Le lieu ou nous nous sentions nous meme ou nous nous sentions vivre. Le choix apparait comme une evidence. Cette fois les raison sont bien differentes ,plus reflechis ,plus mature et plus solide.Le choix s impose de lui meme . Re vivre au QUEBEC.
     
    Dauphina je pense avoir repondu a tes questions, je le souhaite.
    .bonne soiree
     
  2. J'aime
    isatis a réagi à friday23 dans L'envie de revenir après plusieurs années en France   
    Après plusieurs années en France, j'ai le goût de revenir au Québec. Les années, les expériences les coups durs de la vie m'ont fait mûrir et grandir.
     
    Je ne me sens plus à ma place ici en France. trop de mauvais souvenirs. Je me rends compte que le seul endroit où je ne me suis jamais sentie aussi bien dans ma peau et ma tête, c'était au Québec.
    Bien entendu faut que je recommence à zéro, mais cela ne me fait pas peur, j'assume et j'y arriverai.
     
     

  3. J'aime
    isatis a réagi à Tribu69 dans 15 ans plus tard   
    Quel beau témoignage !
    J'imagine le tableau...
    Et pour cause ! Ma demande au fédéral a été enregistrée fin octobre 2017... Ce qui risque de nous faire arriver fin décembre 2018 (14 mois de traitement annoncés).
    Nous sommes aussi 7 (mon mari et nos 5 enfants) avec 2 petites chiennes...
    Mes 3 grands ont 18,16 et 14 ans... Les 2 petits ont 8 et 10 ans.
    Alors je suis très intéressée par ton parcours.[emoji4]

    Envoyé de mon B1-810 en utilisant application mobile Immigrer.com

  4. J'aime
    isatis a réagi à crazy_marty dans Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    Tres bon texte, très vrai aussi. 
     
    Surtout la remise en question de sa propre personne. C'est de loin le plus important. Si on veut une nouvelle vie ailleurs en restant exactement la même personne qu'on était dans sa vie d'avant, on s'oriente vers une expérience pleine de déception. Il faut être capable de travailler sur soi même en permanence et se créer une nouvelle personnalité en quelque sorte qui sera adaptée à sa nouvelle vie. 
     
    La facilité humaine malheureusement est de toujours pointer le regard et le doigt sur les autres, mais prendre du recul, réfléchir sur soi même et sa propre attitude envers les autres, aide souvent à davantage/mieux comprendre pourquoi telle ou telle situation se produit. 
     
    Immigrer est un long parcours, plein d'embûches, une belle découverte, mais c'est aussi extrêmement gratifiant pour soi même si on est capable de s'y projeter à fond sans regarder derrière, sans garder un pied de l'autre côté de la mare, ou son esprit ancré dans sa vie d'avant. Il faut immigrer corps et esprit, pas juste le corps.
  5. J'aime
    isatis a réagi à Wapman dans Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    En fait le mot impasse est assez négatif. Plus simplement, nous avons envi de revivre une expérience d'expatriation dans un autre pays! La vie est courte, et philosophiquement parlant, nous nous considérons comme des citoyens du monde. Nous pourrions prendre plusieurs semaines de vacances (ou même 1 mois) et faire du tourisme dans d'autres pays. Mais les vacances marathon ou nous avons 15 jours pour visiter un pays ou un région, cela ne nous attire plus. Nous souhaitons simplement revivre les sensations de liberté, de découverte et de remise en question que nous avons vécu il y a 8 ans en arrivant au Canada, mais avec notre précieuse expérience acquise ici. Nous sommes arrivés comme français et nous partons ailleurs comme canadiens... juste ça c'est grisant! Plus précisément, on aime briser la routine, et après 8 ans dans le confort du Québec, nous nous retrouvons justement dans cette routine et l'envie, encore une fois, d'en sortir. La vie est courte et si on le ne fait pas maintenant en bonne santé on ne le fera jamais, comme il y a 8 ans! Certains amis québécois, pensent qu'en partant voyager maintenant, on prend de l'avance sur notre retraite (de leur point de vue on n'attend pas la retraite pour aller s'installer ailleurs et voyager, comme ils le font eux-même). On répond alors qu'on préfère vivre une année de moins à la fin de notre vie et prendre cette année tout de suite!
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    isatis a réagi à qwintine dans Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    @Wapman merci pour cet excellent texte, très belle synthèse. 
     
    Une question à laquelle tu ne voudras peut-être pas répondre et je comprendrais mais dans votre cas quel est / quels sont les motivateurs de repartir, quel est cette impasse?
    Ca peut aider les autres qui vous suivent ... à justement identifier ou jauger leur propre vécu ...
    Q
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    isatis a réagi à Wapman dans Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    Après 8 ans, notre expérience au Québec en matière d'intégration, de travail et de vie quotidienne est un total succès! Pourtant, nous quittons le Québec cet été et peut-être définitivement! Le but de ce "post" n'est pas de vous parler de mon projet, des mes anecdotes quotidiennes, ni de comparer la vie avant ou après. Il s'agit surtout de vous parler de certains enseignements que notre expatriation au Québec nous a apporté.
     
    N'ignorez surtout pas les différences culturelles individuelles
    Trop de gens lisent la société au travers de stéréotypes lus sur des guides, forums ou témoignages. C'est assez rassurant au début de se dire que tous les Québécois ou Canadiens agissent de la même manière ou de chercher des généralités pour trouver ses repères. Mais à la longue c'est une erreur majeure. J'ai connu des Québécois très ouverts au monde, comme très fermés, très râleurs ou très enthousiastes. En fait, il ne faut surtout pas croire que la culture d'un pays, d'une province ou d'une nation écrase toutes les différences individuelles. Bien au contraire! En fonction de qui vous allez rencontrer ici, vous aurez une expérience tout à fait différente. Souvent, on a tendance à généraliser à toute la société les comportements des premières personnes rencontrées. Si quelqu'un vous fait de grands sourires et vous accueille de façon très enthousiaste et ne vous parle plus jamais par la suite, vous tomberez dans le classique de "l'hypocrisie nord-américaine". Et bien c'est faux, car vous trouverez toute une variété de personnalités ici, si vous êtes capables de passer au-dessus des clichés. Si en tant qu'expatrié vous avez une ouverture d'esprit et au monde importante, entourez vous de gens (natifs ou immigrés) qui sont comme vous et évitez de généraliser le comportement des autres. Le pire pour un immigrant est de tomber dans sa première semaine sur des personnes peu tolérantes ou carrément racistes : il va avoir tendance à se méfier par la suite et déverser sa haine du Québec sur un forum, alors qu'il s'agit bien souvent d'une rencontre, d'une personne et non de la société dans son ensemble. Alors, s'il vous plait, sortez rapidement de vos pensées préconçues et entourez vous rapidement des bonnes personnes et écartez poliment les autres.
     
    Travaillez sur vous-mêmes en premier
    Avant d'essayer de changer ce qui ne vous conviens pas ici au Canada, changez d'abord ce qui ne va pas chez vous. Trop de français émigrent pour des motifs ou avec des attitudes de dégoût, divorce, négativisme ou problèmes personnels avec la France, leur conjoint, leur travail ou famille. Le décor, le climat ou l'ambiance vont brusquement et grandement changer en venant ici, mais certainement pas vous. En s'expatriant on fait le choix de se mettre au défi de la façon la plus extrême possible dans une vie car vous allez tester vos limites en matière d'adaptation au changement, stabilité de votre couple, éloignement familial, capacité à se trouver du travail.... et tout en même temps de surcroît! Avant de porter le moindre jugement sur les gens ou l'organisation ici, remettez vous d'abord en question. Vous n'êtes au final qu'une poussière d'étoile dans l'histoire de l'immigration en Amérique du Nord et ce qui est important c'est surtout votre attitude, vos aptitudes et capacités (et certainement pas l'expérience anecdotique des uns et des autres et les chemins de vie des autres). Alors, intéressez-vous aux autres, mais encore plus à vous-même! Honnêtement, si vous ne travaillez pas un projet de développement personnel en parallèle de votre immigration ici, vous risquez de frapper des impasses majeures après 3 ou 7 ans. D'ailleurs après 3 ou 7 ans la majorité des européens rentrent dans leur pays avec des sentiments plus ou moins mitigés d'échec ou de réussite... et le retour et ensuite très difficile car en fait il n'y pas de retour vraiment possible dans "sa vie d'avant" (voir le point suivant).
     
    Ne négligez pas l'impact énorme de l'expatriation ou de l'émigration
    Il y aura un avant et un après, c'est évident. En s'installant au Canada, donc bien au-delà des sentiers balisés touristiques qui s'effacent après quelques semaines au pays, des changements psychologiques profonds vont s'opérer. Souvent cet aspect est négligé, mais la confrontation à soi-même dans un nouveau pays est très impactante. Soyez alors conscient, qu'un immigrant traverse des phases de découverte, d'euphorie et de dépression intenses, au grès des expériences, des saisons, etc.  Dans une vie normale, les occidentaux traversent 3 à 5 épisodes dépressifs. En faisant le choix d'immigrer ici, les étapes naturelles (et tout à fait normales) de désillusion et de déception, planifient et forcent en quelque sorte ces épisodes dépressifs. Alors, si au détour d'un de ces moments plus sombre vous n'utilisez pas vos échecs pour vous améliorer, vous aurez probablement cette attitude obsessionnelle de vouloir revenir dans "votre vie d'avant". En réalité, votre vie d'avant est très idéalisée, et le retour direct "comme avant" et un autre défi en soi et souvent impossible tel quel. Alors, avant de comparer le prix du fromage, les salaires, la surface des logements et les mentalités, posez vous bien la question de savoir si franchir le pas d'un projet aussi majeur est quelque qui est fait pour vous et à ce moment de votre vie.
     
    Prenez soin de vous
    Trop d'immigrants français s'enlisent dans le système de santé ici. Je ne vous parlerai pas du système ici, mais je vous dirais qu'il est primordial de prendre grand soin de vous. Beaucoup de problèmes médicaux peuvent être prévenus par une bonne hygiène de vie. Il est très facile de trop manger en raison du stress, de consommer trop de sucre (on divise par deux la quantité de sucre des recettes ici) ou trop gras avec ce que l'on appelle la nourriture réconfortante (comfort food), très appréciée ici (hot-dog, poutine, pizza, trucs remplis de fromage fondu, etc.). On trouve d'excellent produits, alors faites attention à ce que vous mangez et surtout cuisinez le plus possible et ne consommez pas de produits transformés qui sont terribles pour la santé ici (plus qu'en France). Ensuite, le froid et l'hiver sont très demandants : ne négligez pas de bien vous protéger et vous soigner ici. Faites du sport, lavez vous les mains souvent (surtout avec des jeunes enfants), car les rhumes et sinusites peuvent rapidement devenir chroniques avec les conditions de climat locales. Épargnez votre dos en prenant un contrat de déneigement et faites un sport intérieur et extérieur dès que les conditions sont favorables. Même avec du vent, du froid ou de la neige, pas d'excuse pour ne pas sortir des vêtements chauds et des raquettes! Si vous ignorez de prendre soin de vous et plus que dans votre pays d'origine, vous constaterez après le 3 ou 4ème hiver vos kilos en trop et une santé générale qui va rapidement se dégrader. Ne laissez trainer aucun bobos, demandez conseil, documentez-vous. Le système ne vous prendra jamais par la main ici, et les délais d'attente sont longs.
     
    Le Québec n'est pas une finalité
    Enfin, je vous dirais que si vous immigrez assez jeune quelque part pour finir votre vie, c'est un non sens qui peut s'avérer parfois évident après 7 ou 10 ans. L'expatriation est une expérience tellement transformatrice, qui est faite de doutes et de remises en question, que votre vie ne sera plus vraiment la même après. Ainsi, cette finalité, ce projet qu'était le Québec ou le Canada peut se transformer en mur au fond d'une impasse. De toute façon, après 3, 7 ou 10 ans vous devrez procéder à des ajustements ou changements de vie, avec la même dynamique qui vous a poussé à venir ici. Alors, pour certains, ce sera un nouveau départ ailleurs au Québec, au Canada ou dans le monde! Ce n'est aucunement un échec de partir, c'est tout simplement le début d'une autre étape de votre vie!
     

  8. Merci
    isatis a reçu une réaction de PIlotefr dans Repartir presque 4 ans après..!   
    Je te souhaite de réussir ton retour au Québec, d'aller au bout de tes rêves et de tes envies.
    En y croyant à fond comme tu sembles le faire cela ne peut être que positif et tu n'auras, de toute manière, aucun regret  
     
    J'ai vécu 4 ans au Québec et depuis mon retour en France, ça va faire 10 ans en juin (déjà ...)  c'est la galère côté boulot.
    Et je garde ma vie là-bas dans mes souvenirs heureux malgré les embûches  
     
    Si je le pouvais je partagerais ma vie entre la France et le Canada ...
  9. J'aime
    isatis a réagi à PIlotefr dans Repartir presque 4 ans après..!   
    Bon, un peu de nouveau.
    J'ai fait ma demande d'admission via le "bon" site, direct par la commission scolaire.
    J'ai passé un coup de fil (cher!) au CFP qui m'a indiqué quelle était la bonne démarche à suivre.

    Donc du coup, les documents sont envoyés et la demande d'admission payée (40 CAD).
    Concernant le projet, niveau assurance/banque, ce sera ScotiaBank par rapport a leurs tarifs préférentiels pour les étudiants (et pas uniquement universitaires..)
     
    Bonne nouvelle, à la fin d'année ce sera les impôts qui me fileront des sous et pas l'inverse!
    Pour le reste, une banque me propose un RDV pour expliquer mon projet pour tenter le prêt étudiant sans garant. Possible selon la banquiere mais je doute..

    Au niveau des échéances: le CAQ sera le mois prochain et le mois encore après PE. De façon à voir venir pour la démission.
    Let's see, je vous tient au courant  !
  10. J'aime
    isatis a réagi à PIlotefr dans Repartir presque 4 ans après..!   
    Donc voilà, ma décision est prise.
    Je reprends les démarches. Le 5 j'ai fait une demande d'étude au CFP Verdun en Mécanique Auto pour le 14 janvier 2019.
    Concernant l'argent, j'utilise l'argent de la vente de ma voiture pour la preuve financière, je contracterai un prêt plus tard.

    L'objectif serait donc Montreal !
    Rentrée en Janvier 2019, fin des cours en Aout 2020!
  11. J'aime
    isatis a réagi à Tiote62 dans « En France, on vous tue »   
    Allez j'en rajoute une petite couche ! Parce qu'ici tout peut se passer très vite !
    J'ai posté mon dernier message le 20 mars indiquant que je ne travaillais pas dans mon domaine, la comptabilité faute d'y trouver du travail ...
     
    Sauf que ... 2 jours après, une amie que j'ai connu de par mes activités de bénévolat, m'a contacté pour un poste de secrétaire comptable ! et que j'ai été retenue !!!
     
    Je change donc de boulot pour la 4eme fois en deux ans et pour cette fois, repartir vers mes amours : les chiffres !!!
     
    Quelle conclusion ? Tout peut se passer en peu de temps et surtout construisez votre réseau pro en pratiquant du bénévolat entre autre !!!!
     
    Bonne journée à tous
  12. Merci
    isatis a réagi à Tiote62 dans « En France, on vous tue »   
    Bonjour à tous
     
    Je suis tombé par hasard sur ce sujet hier en faisant une recherche sur internet
     
    Honte sur moi j'avais indiqué revenir faire mon bilan des un an et je ne l'ai aps fait
     
    Pas grave, voila deux ans que nous sommes partis, ce sera encore plus complet ^^
     
    Que dire : aux personnes qui me voyaient danseuse, ils avaient tord, je ne suis pas devenue danseuse dans un bar glauque ... peut etre suis je trop vieille après tout !
     
    Plus sérieusement, en deux ans, que de chemin parcouru !!! mais il en reste encore beaucoup à faire !
     
    Pour faire bref, pour ma part, j'ai démarré à travailler un mois après notre arrivée, dans un centre d'appels pour Bell, fournisseur telecom historique
    Au bout de 6 mois, je suis partie pour reprendre une mise a jour en comptabilité (mon métier) puis j'ai trouvé un job d'adjointe administrative, je suis reparti pour une plus grosse boite au bout de 9 mois our un job d'adjointe de direction.
    Autant le dire, je n'ai pas pu pratiquer réellement la comptabilité alors que mon métier m'a permis d'avoir un traitement accéléré de mon dossier ...
    Donc je continue de regarder le marché de l'emploi pour retrouver dans mon domaine mais je suis dans une bonne boite actuellement
     
    Pour Benoit, il a voulu faire sa formation pour travailler dans le bois mais les formations ont été coupées pour la premiere fois, l'année de notre arrivée ... Il a donc travaillé chez Walmart en commis de nuit puis est parti pour un magasin de bricolage ou il a commencé Commis et est maintenant chef d'equipe, il devrait passer superviseur d'ici quelques mois.
     
    Nous avons acheté notre maison dans la foret mais pas au bord du lac, on ne pouvait pas tout avoir ... nous avons donc un bien jolie maison avec une maison pour nos visiteurs et un lot à bois ou nous pouvons nous promener, seuls au monde, et couper notre bois
     
    Nous venons d'acheter un bloc de 3 logements pour anticiper notre retraite
     
    Sinon nous sommes très heureux ici ! Oui notre famille et nos amis nous manquent mais ca nous le savions ... mais nous sommes vraiment heureux de cette douceur de vivre que nous avons trouvé ici
     
    Si vous avez des questions n'hesitez pas,
    Bonne journée à tous
  13. J'aime
    isatis a réagi à schumarette dans 15 ans plus tard   
    Cela fait 15 ans aujourd'hui que nous avons immigré.
     
    Je nous revois débarquer tous les 7, moi, mon mari et nos 5 enfants, par -20 degrés avec nos 14 valises et le chien. C’est comme si c’était hier. Toute une aventure!
     
    Après une nuit épique dans un motel dont je ne veux même plus me rappeler le nom, nous avons pris la route vers Chicoutimi, ville que nous avions choisi pour nous installer. Dans le mois qui a suivi, mon mari et moi avons trouvé des emplois alimentaires qui n'avaient rien à voir avec nos formations, mais qui nous ont permis de faire bouillir la marmite, même si nous étions tous les deux au salaire minimum (8$ à l'époque), de nous faire une expérience canadienne, tout en faisant des connaissances. Un an plus tard, je décidais de retourner aux études, choix que je n’ai jamais regretté puisque, à peine mon diplôme en poche, j’ai tout de suite décroché un emploi dans ma branche avec le salaire qui suivait.
     
    Seulement, mes trois plus grands enfants (20 ans - 18 ans et 16 ans) demeuraient isolés et sans amis car les jeunes Saguenéens restaient en gang, avec les jeunes qu’ils connaissaient depuis toujours, alors après 3 ans et demi à Chicoutimi, nous avons choisi que quitter le Québec pour tenter l’aventure ailleurs, car à  la base, nous étions surtout venus au Canada pour leur apporter un monde meilleur. Et une fois qu'on a franchi le cap d'immigrer, un nouveau déménagement ne fait plus peur, même s'il se trouve à un autre 7 000 kms.
     
    Direction le Yukon, où nous passâmes deux superbes années. Nous avons adoré les paysages, les journées d’été interminables, les splendides aurores boréales, la faune animalière incroyable, mais détesté la noirceur de l’hiver et surtout sa longueur. Et puis vivre dans un environnement anglais, ce n’était pas pour nous. Nous aimions trop notre langue, notre culture, donc nous avons pensé revenir au Québec.  Durant notre réflexion, un jour, une amie acadienne m’a dit : « vous êtes fait pour vivre en Acadie : allez donc y faire un tour », et comme nous n’avions rien à perdre, nous nous sommes dits : allons voir. Si on trouve un job, on y reste, sinon on ira s’installer dans la belle ville de Québec, comme initialement prévu. Mais dans le mois suivant notre arrivée, mon mari et mes deux fils ont trouvé une job, ma fille aînée le mois suivant. Moi, celui d’après et dix ans plus tard, je travaille toujours dans la plus grande université francophone, hors Québec.
     
    La vie a passé bien vite. Les enfants ont grandi, les plus grands se sont mariés : un avec une petite Acadienne et j’ai la joie d’être la mamie de deux amours de franco-canadiens-acadiens Mon aînée a choisi un Français et ma plus jeune un Ontarien. 
     
    15 ans plus tard, nous ne regrettons absolument pas notre choix et nous savons que nous finirons nos vieux jours ici. Pas question pour nous d'un retour en France, car nous aimons notre vie ici et, tout comme nous, nos enfants sont heureux au Canada. Un seul d'entre eux a tenté un retour d’un an en mère patrie, mais il est revenu en trouvant que la vie était bien plus douce de ce côté de la flaque.
     
    Bien sûr, comme tout le monde, nous avons connu de gros chagrins en perdant nos parents et nous avons dû faire nos deuils à 7 000 kms. Ce n’est pas facile, mais grâce à la webcam, aux cellulaires et à tous ces logiciels qui permettent de nous voir et de nous parler, nous restons en contact les uns avec les autres. 
     
    Je lis parfois sur ce forum que, pour certains, le Nouveau-Brunswick n’est  qu’un « trou », mais pour moi, c’est une province où vivent des gens formidables, gentils et accueillants, une province où j’apprécie de revenir après un séjour à Québec, Montréal ou Ottawa. Les grands centres, c’est bien, mais à petites doses, et ce n’est pas pour moi.
  14. J'aime
    isatis a réagi à Pouac dans Retour en France après 2 ans et demi... et après?   
    Eh bien voilà, comme il fallait s'y attendre, après de longues réflexions la décision est prise : nous repartons!
    Nous serons donc de retour au Québec fin avril.
     
    C'était couru d'avance depuis un moment maintenant mais nous voulions prendre le temps de bien peser le pour et le contre...
     
    Après un retour de 2 ans ici le choix est fait sans regret. Au bout de quelques mois seulement nous pensions déjà à revenir au Québec, mais nous avons voulu nous laisser le temps, le temps de rénover une maison pour avoir un chez-nous, le temps de trouver un travail pour avoir un rythme de vie calé etc. Après avoir trouvé tout ça nous en sommes toujours à penser au Québec et souhaitons toujours y retourner, alors ça y est...
     
    A nouveau dans les préparatifs du déménagement donc, avion, transport des cartons, démarches pour les animaux etc etc...Tout ça ne nous manquait pas par contre et nous avons bien hâte que ce soit fini!
     
    Pas vraiment de regret d'être revenu quelques temps en France, cela nous a permis de mieux savoir ce que nous voulions finalement, et de faire de fabuleuses rencontres. Parfois il faut reculer pour mieux sauter comme on dit!
  15. J'aime
    isatis a réagi à Emmie81 dans Le Canada recrute massivement!!!.... sauf moi! ou comment je n'ai pas trouvé d'emploi au Québec.   
    Je passerai mon avis sur ton post (d'autant plus que je ne te connais qu'à travers celui-ci, je ne connais ni ton profil, ni ton expérience).

    Afin d'être constructive : (à revérifier et si ça peut coller à ton choix/profil/envie) pour un certificat ou un programme d'étude de moins de 6 mois, pas besoin de permis d'étude. Effectivement, ce sera définitivement un plus sur ton CV.

    Ce n'est qu'un exemple, mais je vais quand même revenir sur un des exemples que tu présentes dans ton post, parce que ça m'a particulièrement interpellée (parmi d'autres choses). 
    Si les organismes d'aide à la recherche d'emploi par lesquels tu es passée ne t'ont pas briefée sur la prospection et les entretiens téléphoniques, ils sont mauvais, trouves t-en de vrais.
    Le plein emploi ne veut pas dire que personne ne cherche d'emploi, simplement que les gens se les échangent plus facilement, donc qu'il faut être armé pour passer des entretiens, qu'ils soient physiques et ou téléphoniques (passage qui tend à se démocratiser et à devenir obligé, vu le nombre de postulants).
    Ca marche de la même façon à peu près partout dans le monde. Si tu es chez toi en jogging-chaussettes (j'exagère - quoique), tu es donc prise par surprise et tu n'es pas prête ou disponible pour l'entretien. Tu es en recherche, mais tu n'es pas non plus corvéable à merci, tu pourrais très bien être en auto ou en route pour passer un autre entretien ou même entrain de bosser bénévolement.
    Je sais dans quel état (quel état d'esprit principalement) on est quand on est en recherche d'emploi : 17 ans d'intérim ! J'ai arrêté de compter mes entretiens d'embauche après avoir fêté le 50ème. Si je dis que je ne suis pas dispo, est-ce qu'ils vont me rappeler ? Et quand ? Est-ce qu'ils ne vont pas appeler quelqu'un qui va faire de suite l'affaire ?...
    J'ai fini par comprendre qu'il vaut mieux être dans de bonnes dispositions et à l'aise, quelques heures ou jours plus tard que de flinguer son entretien de suite. Les recruteurs en sont conscients. N'hésite pas à t'excuser poliment et à demander à ce qu'on te rappelle à un moment de ton choix plus opportun ou même si toi tu peux rappeler plus tard (dans ce cas là, n'oublie surtout pas de bien prendre les coordonnées, et de répéter 2-3 fois le nom et le n° de téléphone, noter un mauvais et ne pas pouvoir rappeler, c'est franchement couillon... :)). Ca te laisse le temps de reprendre tes esprits, te préparer (voire t'habiller), te mettre en situation, revoir l'annonce et le site internet de l'entreprise/organisme où tu as postulé, etc. C'est le B.A. BA de la recherche d'emploi.

    J'espère que tu ne prendras pas mal mon message. Je suis passée par là, très souvent. C'est rageant. Mais à mon sens, même si on pense se remettre en question (ce qui est souvent le cas), on ne le fait pas de la bonne manière, ou on ne prend pas le problème dans le bon sens. Si tu en ressens le besoin, n'hésite pas à me contacter par MP,  ça m'évitera de continuer à polluer ce fil avec mes remarques de "maîtresse d'école" :).
  16. J'aime
    isatis a réagi à Kweli dans Le Canada recrute massivement!!!.... sauf moi! ou comment je n'ai pas trouvé d'emploi au Québec.   
    Regarde du côté d'Hydro Québec: http://www.hydroquebec.com/emplois/diversite/parrainage-professionnel-nouveaux-arrivants.html
     
    Je ne sais pas ce que vaut ce truc, ni même si tu es admissible si tu as un permis de travail temporaire. Mais qu'est-ce que tu perds à t'informer? 
     
    Je sais qu'Hydro offre parfois des programmes de développement durable (notamment en économie d'énergie) et je ne sais pas si c'est dans tes cordes mais ... essaie, tu verras. 
     
    En passant, si c'est ton mari qui a un permis de travail fermé et que toi tu as un permis ouvert, tu peux étudier sans problème et ce, en payant les mêmes frais que les étudiants québécois. 
  17. J'aime
    isatis a réagi à AnneBU dans Le Canada recrute massivement!!!.... sauf moi! ou comment je n'ai pas trouvé d'emploi au Québec.   
    Chaque arrivée du bulletin immigrer.com dans ma boite courriels éveille en moi depuis quelques semaines l'irrésistible envie de jeter mon ordinateur par la fenêtre : « le Québec recrute massivement » «le taux de chômage n'a jamais été aussi bas! »....
    et oui, le Québec recrute! …... mais je n'en fais pas partie!
     
    Voilà bientôt 1 an et demi que je suis à Montréal. Arrivée ici pour suivre mon mari qui a obtenu un poste depuis la France, je me retrouve dans l' inconfortable situation de la chercheuse d'emploi.
    Je ne mets pas toutes les chances de mon côté, car je ne suis ni infirmière, ni pâtissière, ni neurochirurgienne, je ne travaille pas dans l’aérospatial ni en biotechnologies....non, je travaille dans le développement durable. Même pas dans l'environnement pour de la réhabilitation de site ou dans le génie environnemental, non, juste dans la sensibilisation, le conseil, la gestion de projets.Bref, la tâche va s'avérer difficile car en plus, j'ai 40 ans, et j'aimerai trouver l'équivalent de mon poste précédent ou tout au moins dans le même domaine. Et c'est là que le bas blesse, car j'ai beau passer en revue, sur les sites d'emploi, les domaines les plus en recherche, l'environnement et le développement durable ne font pas partie de la liste.
     
    Qu'à cela ne tienne, il y a des annonces, je commence par y répondre, mais je m'aperçois rapidement que mon CV n'est pas à la norme. Je m'adresse donc à un organisme d'aide à la recherche d'emploi pour les nouveaux arrivants, et rapidement, on corrige les défauts de mes candidatures. J'en profite pour suivre des ateliers de conversation anglaise et des ateliers d'intégration. Et c'est reparti pour une nouvelle salve de candidatures. Comme conseillé, je me crée également un profil Linkkkfkel ...linkkkekldn …. linkedin où, à coup de clics je me crée un réseau de connaissances dont je n'ai pas la moindre connaissance.
     
    Mes journées sont rythmées : tour des sites d'offres d'emploi, rédaction CV et lettres, envoi, prières pour que ça marche.... et parfois, réseautage!. Certains on ça dans le sang, ce n'est pas mon cas. S'incruster dans une conversation, essayer de se placer, de trouver le bon à propos..... s'il y avait un championnat du monde de looser en réseautage, je pense que je serai sur le podium. Je fais partie des personnes capables de repartir d'une soirée réseautage les poches pleines de cartes de visite sans avoir réussi à glisser une seule des miennes.
    Après quelques mois, je parviens cependant à décrocher un premier emploi (ma première job!), un contrat de 7 mois dans un organisme à but non lucratif qui me permettra de faire mes armes sur le marché du travail québécois. L'expérience est constructive, mais a une fin, et je me retrouve de nouveau sur le marché du travail. MAIS, j'ai ma première expérience québécoise, et ça, ça change tout « on va te proposer des jobs maintenant » et « avec le réseau de ta boite, ça sera plus facile, ils pourront te référer » « t'as ta première expérience, maintenant, c'est bon ».... je mets mon profil à jour; fièrement, j'ajoute mon expérience québécoise et je repars le cœur chargé de motivation, à la conquête de la job de mes rêves. Sauf que.... sauf que ça ne se passe pas comme ça. J'ai d'abord vérifié si j'avais mis le bon numéro de téléphone sur mes CV, sur mon profil, mais non, le problème ne vient pas de là.
    Remise en cause n°1 : j'ai visé trop haut. On ne me fait pas confiance pour des postes de coordination. Je regarde du côté des postes de chargée de projet, adjointe....
    remise en cause n°2 : mon CV est peut être trop spécifique à l'environnement. J'ai également de l'expérience en économie sociale, je réécrit mon CV
    remise en cause n°3 : je veux trop en dire dans la lettre de présentation. Je taille dans le vif.
     
    Parfois, mes candidatures franchissent le premier tri, et je suis contactée pour un pré-entretien téléphonique. Là aussi : championne du monde! Au moment où la personne me demande, « je souhaiterai m'entretenir avec vous, est-ce que vous avez le temps? » Une voix dans ma tête me dit « rappelle-la! Rappelle-la? Et je m'entends bêtement dire « oui, pas de problème, on peut faire ça maintenant »
    - pouvez-vous me parler de l'organisme de l'organisme …. pour lequel vous postulez?
    - oui oui.....
    c'est juste que j'ai 4 ou 5 candidatures sur le feu à peu prêt dans les mêmes organismes et là je vais pas me rappeler de celui-ci ..... je saute sur mon ordi, fait une recherche google tout en essayant de meubler et au miracle la page s'ouvre et la mémoire me revient. Je tente de rattraper le coup.
    - est ce que vous pouvez nous citer 8 forces pour cet emploi et argumentant?
    8 forces...... béh là non..... 3 je sais mais 8......
    - OUI, bien sûr, alors, je suis organisée, dans mon emploi précédent blabla..... diplomate..... blabla …. créative..... blabla..... dynamique......
    bon, là je dois être au moins à 7
    - il m'en reste combien?
    - vous êtes à 4
    pleurs
    - euh...... je suis dynamique, ah non, ça je l'ai déjà dit.....
    et là, c'est inévitable, plus rien ne peux me rattraper, je me vois en train de bégayer bêtement dans mon salon en survêt -chaussettes. Je lance quelques qualités ressorties qui ne me correspondent mais qui font bon effet, pour arriver péniblement à 7..... quoi dire de plus..... j'aime la poutine euh nan c'est nul et pis c'est pas vrai..... je peux retenir mon souffle 1mn7.... euh je sais danser la claquette.... bref, c'est le drame
    - on va passer aux points faibles? Est ce que vous pouvez m'en citer 5?
    pleurs
    l’interaction avec mon interlocutrice est inexistante, je me sens seule et complètement déstabilisée. Était-ce le but? Pas sûre. Le sors encore quelques banalités pour m'en sortir avec 3 ou 4 faiblesses ressorties in extremis de mes entrainements aux entretiens. La dame me dit qu'elle me rappellera pour une rencontre si l'entretien a été concluant.
    Pleurs
    Je n'ai bien évidement pas été rappelée et dit au revoir au poste convoité.
     
    J'ai également cherché à entrer dans un organisme qui m'intéresse par la petite porte, par un poste administratif qui m'aurait peut être permis d'évoluer. Mais là encore, désillusion, pour un poste d'adjointe administrative à temps partiel de 5 mois, nous étions plus de 80 à tenter notre chance.
     
    Aujourd’hui, après 5 mois de recherche allant d'espoirs en désillusions, je ne sais plus trop par où m'y prendre : validation d'acquis, réseautage +++, bénévolat, formation ou encore m'enfermer dans un placard et attendre.
     
    Mais l’intention y est toujours, et j'y crois! aussi, si parmi les lecteurs, certains sont dans des organismes qui recrutent des chargés de projets-adjointe à la coordination- administrative en développement durable ou autre, xxxxxxxxxxxxx et en plus, je sais danser la claquette et retenir mon souffle 1mn7!
    Pensées amicales à tous les chercheurs d'emploi.
  18. J'aime
    isatis a réagi à kuroczyd dans Bilan après bientôt 2 ans 1/2 à Québec   
    Bravo pour votre parcours. C est très intéressant.
    J ai bien aimé l idée de "repartir à zéro". Effectivement si on arrive avec ce type d état d'esprit, on est mieux armé que ceux qui arrivent et qui pensent que tout leur est dû.
    Bonne continuation.
  19. J'aime
    isatis a réagi à jasmel dans Bilan après bientôt 2 ans 1/2 à Québec   
    Bonjour tout le monde!
     
    Cela faisait belle lurette que je n'étais pas venue sur ce site alors que j'y ai passé des heures chaque semaine durant prés de 3 ans avant notre arrivée, pour lire des bilans, poser des questions, chercher des réponses... tout ça afin de préparer au mieux ce grand projet d'immigration!
     
    Je me suis dit qu'il serait enfin temps de faire à mon tour un petit bilan de cette belle aventure débutée il y a presque 6 ans, quand nous avons pris la décision mon mari et moi de faire notre demande officielle de CSQ.
    Après des démarches rendues longues du fait que nous habitions en Guadeloupe (nous dépendions de Mexico et les délais y étaient plus longs) nous avons finalement débarqué à Québec en juin 2015 avec 5 valises seulement. Nous sommes entièrement repartis de zéro avec nos 3 filles qui étaient âgées de 9, 12 et 17 ans. 
     
    Notre bilan aujourd'hui? La satisfaction! Cette immigration a parfaitement répondu à nos espoirs et attentes.
     
    Nos filles se sont bien intégrées, elles se sont fait de beaux réseaux d'amis et le système scolaire leur permet de s'épanouir. Ma dernière est allée dans deux écoles primaires différentes et elle a été très heureuse dans chacune d'elles. Les maîtresses nouent de bons rapports avec les élèves, et le système éducatif est valorisant, encourageant et très positif pour les enfants. À l'école secondaire, il y a également des dispositifs intéressants pour soutenir les enfants grâce aux récupérations, et le système scolaire là aussi mise beaucoup sur l'autonomisation, le respect, etc. Il y a de belles activités proposées, d'intéressants programmes de concentration (ma petite vient de s'inscrire en première année dans une classe qui offre un programme de comédie musicale). 
     
    Côté boulot pour nous les parents, on a aussi bien réussi à tracer notre route. Mon mari était agent de sécurité en France, mais il avait fait une formation de pâtissier avant de venir au Québec avec l'intention d'y exercer ce nouveau métier. Il a vite déchanté car les conditions de travail étaient difficiles et le salaire ne suivait pas. Il a bossé un peu en cuisine dans la restauration, mais ces métiers payent mal, en plus les cuisiniers n'ont pas de pourboire contrairement aux serveurs. Enfin bref, il a fini par suivre une formation d'agent de sécurité sur 3 mois à l'issue de laquelle il a obtenu une attestation qui lui a permis d'exercer à nouveau comme agent de sécurité. Depuis un an maintenant, il occupe un poste stable de 40 h par semaine payé 17,80$/heure (En Guadeloupe, il plafonnait au Smic+primes).
     
    De mon côté, à mon arrivée j'avais en tête de retrouver un emploi de travailleuse sociale comme celui que j'occupais en Guadeloupe. J'avais réussi à intégrer l'ordre professionnel, j'avais toutes les cartes en main. Mais finalement, je me suis démotivée dés la première entrevue. Il faut préciser qu'ici, les entrevues d'emploi, c'est du sérieux! En général, elles se tiennent face à 2, voir 3 personnes qui, bien qu'habituellement sympathiques, vous cuisinent copieusement! Donc j'ai échoué piteusement à ma première entrevue, et j'ai réalisé qu'avec ma formation française, j'étais terriblement en décalage avec ce qu'on pouvait attendre de moi ici. Finalement, après avoir fait quelques petits boulots, j'ai décidé de faire un retour aux études. Je me suis inscrite au Cégep en formation continue sur un programme en bureautique d'une année. Il faut préciser qu'à Québec il y a un besoin criant de main d'oeuvre, et que la bureautique fait partie des secteurs en souffrance : il est très difficile pour les entreprises de trouver du personnel qualifié. J'ai eu droit aux prêts et bourses pour cette année de formation, ce qui nous a permis de tenir le coup financièrement. J'ai quand même posé ma candidature pour un emploi étudiant histoire de me faire une expérience supplémentaire (on a le droit de travailler jusqu'à 14h par semaine sur un emploi étudiant) et c'est le ministère de la Santé et des Services sociaux qui m'a embauché. Puis, au cours de ma formation, je me suis inscrite à un concours de technicienne en administration organisé par le gouvernement du Québec et je l'ai réussi. Dés ce moment-là j'avais déjà un poste quasiment garanti au ministère car ils étaient en pénurie et voulaient me garder. Cela s'est concrétisé avant la fin de ma formation : j'ai quand même repassé une entrevue serrée (je vous assure qu'ils aiment ça vous cuisiner et vous faire des mises en situation!) et j'ai obtenu un poste permanent assorti d'une probation de 2 ans. La consécration pour moi! Cela fait presque 3 mois que je travaille là, et j'aime beaucoup mon emploi, mais on ne chôme pas ici!
     
    Et j'en profite pour souligner à quel point tout est bien structuré, bien organisé dans l'administration québécoise : c'est vraiment une machine bien huilée. Les gens parviennent à être décontractés et à rigoler mais tout est très carré, très rigoureux, et on tend toujours vers l'amélioration des processus et des procédures. Puis le respect est très présent, tant entre les collègues qu'en direction des ­«clientèles» et de la façon dont on gère les fonds publics. Je me retrouve beaucoup dans les valeurs du gouvernement ici et je préfère m'abstenir de faire des comparaisons avec mon ancien employeur français (un Chu) car ça serait douloureux pour lui!
     
    Je ne vais pas trop m'étendre davantage mais en conclusion, on adore notre nouveau pays, on ne regrette pas du tout notre choix, même si tout n'est pas toujours rose, mais on se sent bien à Québec, il y a un sentiment de sécurité autant sur le plan physique que par rapport à l'avenir des enfants et à notre propre devenir.
    Côté climat, les deux premiers hivers se sont très bien passés, avec des vêtements adaptés il n'y a pas de problème.
    Finalement, on trouve qu'on a vraiment bien réussi à se faire notre place. On savait déjà en venant que rien ne nous attendait, qu'on aurait tout à bâtir et qu'il faudrait repartir de zéro, et c'est ce qu'on a fait.
    Maintenant, on passe à une nouvelle étape puisqu'on est en pleines démarches pour acheter notre maison.
     
    Si je peux vous donner quelques conseils à vous qui préparez votre immigration, ce serait plus  des conseils liés à l'insertion professionnelle, car je sais que beaucoup de personnes repartent déçues après parfois une année seulement, alors qu'il y a tellement de possibilités d'emploi ici (surtout à Québec, je le répète, ça recrute à tour de bras et c'est là que se trouvent toutes les grosses administrations!) mais c'est juste une question d'état d'esprit et de savoir faire les bons choix :
     
    1) Préparez-vous comme nous l'avons fait à tout recommencer, soyez humbles et conscients qu'il faudra regravir chaque échelon mais que si vous êtes compétents et que vous avez du savoir-être (primordial ici le savoir-être! Mettez de côté l'arrogance et le mépris, soyez courtois, modestes, conscients de vos lacunes et montrez que vous voulez apprendre et que vous aimez le travail en équipe, c'est essentiel au Québec), ça se fera vite et bien.
     
    2) N'hésitez pas à retourner aux études, il existe de très bons programmes courts comme celui que j'ai suivi : les AEC vous ouvrent la porte de métiers intéressants au bout de quelques mois de formations seulement, et vous aurez un diplôme québecois reconnu. En plus, si vous avez le courage de prendre un emploi étudiant en parallèle, vous vous donnerez de bonnes chances d'avoir un bel emploi à la sortie des études!
     
    Bonne route à tous et à toutes!!!
     
     
     
     
     
     
     
     
  20. J'aime
    isatis a réagi à Aurore64 dans Partir pour mieux revenir   
    Allo tout le monde.
    Afin de vous faire part à mon tour de notre expérience, je prends un peu de temps pour vous raconter comment s'est passée pour nous, l'expatriation au Québec, les erreurs que nous avons faites malgré nos certitudes et le plus important, nos projets d'avenir
    Mon époux et moi avions préparé notre immigration pendant 2 ans, le temps d'avoir nos CSQ et nos RP. Nous étions déjà allés au Québec en vacances, avions passé des heures et des heures sur ce forum, sur les sites d'annonces d'emploi, sur Kijiji, bref on pensait réellement avoir pensé à tout. Nous avons donc choisit de nous établir à Trois-Rivières, les loyers n'étaient pas très chers et d'après Emploi Québec entre autres, les perspectives de job n'étaient pas si pires (lol, si si ...) A savoir que mon mari est ébéniste et que je suis secrétaire.
    Le seul hic était que nous n'avions jamais mis les pieds à Trois-Rivières avant cela, première erreur me direz-vous et je ne peux que confirmer ! Attention je n'ai rien contre la ville en elle même mais en y réfléchissant après coup, indéniablement nous ne l'aurions pas choisie. Calmez tous vos ardeurs les trifluviens, ce n'est ici que notre avis personnel lol ! 
    Bref le souci étant que comme nous ne connaissions pas du tout la ville, notre premier appart était dans l'un des pires quartiers de Trois-Rivières, situation dont nous avons pris conscience assez rapidement mais comme chacun le sait, bail d'un an = sous location !! Cela fut rude mais nous avions réussi à trouver un preneur et à déménager dans un quartier vraiment sympa après quelques nuits blanches lol. Et pour le coup il est clair que le loyer n'était pas si pire ! 
    Niveau job, Damien a trouvé très vite, en une semaine ! Un poste permanent d'ébéniste. Notre seconde grosse erreur a été de ne pas faire reconnaître son expérience avant de partir. Pour expliquer brièvement, il ne pouvait pas travailler dans la Construction,  puisqu'il n'avait pas ses cartes de compétences. Pour avoir ses fameuses cartes, il fallait soit que son expérience soit reconnue, soit attendre que le bassin s'ouvre. Volontairement je résume le processus car il est assez rébarbatif pour moi lol. On s'entend donc qu'il ne pouvait prétendre au salaire accordé par la convention de la Construction d'une part, mais aussi à la job qu'il faisait en France avant de partir. Il se sentait freiné en quelques sortes.
    De mon côté je suis passée par un organisme d'aide à la recherche d'emploi pour les nouveaux arrivants et cela m'a été très utile ! J'ai donc trouvé une job de secrétaire dans un CPE 3 mois après notre arrivée. 
    Puis nous avons eu la merveilleuse surprise d'apprendre l'arrivée de notre petite québécoise quelques mois plus tard. En octobre nous apprenions que j'étais enceinte. Cela faisait énormément de changements en si peu de temps mais nous étions heureux. 
    Puis petit à petit, certaines choses nous ont miné le moral... Nous avons eu énormément de mal à faire des connaissances. Nos collègues étaient tous beaucoup plus âgés, ma grossesse limitait nos activités extérieures en hiver, bref cela n'a pas été évident. Je pense à postériori que c'est un peu beaucoup de notre faute, mais c'est vrai que nous avions peut être mal appréhendé la différence culturelle que l'on peut ressentir. Je me souviendrai toute ma vie d'une discussion avec un collègue de Damien qui nous montrait la photo de son fils et je dis à mon mari, " Tu trouves pas qu'on dirait Zidane ??" Et le collègue en question de me regarder sans comprendre du tout de qui je parlais lol.
    Les mois ont passé, le premier hiver pas si pire au final, même si sans mentir au mois d'avril je devenais folle quand j'entendais à TVA les avis de tempête de neige ! lol à noter que nous venions du sud ouest de la France, ici c'est la neige c'est  2 jours par an et encore ! Mais nan réellement, l'hiver en lui même ne m'a pas incommodé au point que je craignais. C'est sur que plus mon ventre grossissait et  plus je m'essoufflais lors des ballades en raquettes mais j'ai finalement laissé Damien aller se balader seul
    Nos familles commençaient à nous manquer, les visites pour l'été à venir n'étaient pas sures. Bref l'accumulation de certaines choses a eu raisons de nos beaux espoirs et après des semaines de réflexion nous avions pris la résolution de rentrer en France. Quand j' y repense j'enrage ! Nous étions trop repliés sur nous mêmes, nous ne pouvions pas échanger sur nos ressentis, certains aspects du Québec nous déplaisaient, nous avions du mal à nous sentir légitimes je me souviens. Par exemple, nous n'osions pas donner notre avis sur la politique, le gouvernement etc. Nous nous sommes mis certaines barrières au final.
    Bref, nous sommes rentrés. J'ai accouché le 22 juin 2016 et le 21 septembre, nous prenions l'avion direction Toulouse. Entre ces 2 dates, nous étions en congé parental tous les deux alors nous avons profité du Québec jusqu'au bout et de notre princesse par la même occasion. Car il était là notre principal souci, nous ne rentrions pas parce que nous n'aimions pas le Québec (loin de là), nous rentrions car nous pensions que notre avenir ne se ferait pas là bas. Damien avait été slacké pendant l'hiver alors qu'en France il n'avait eu que des CDI, le système de santé nous paraissait archaïque, on pestait contre la SAQ (ça me fait rire de dépit quand j'y repense), mais à côté de ça on se sentait bien au Québec aussi. Vous l'aurez compris c'était un retour en demi-teinte.
    Nous voilà donc débarqués en France... Et là, sincèrement on se prend en pleine face la réalité de la situation dans laquelle on s'est mis ! A peine le pied posé sur le sol français on se dit l'un comme l'autre : mais pourquoi ne sommes nous pas simplement revenus en vacances ??!!!
    Oui,  nous sommes heureux de revoir nos proches, nos amis, de présenter notre petite canadienne et d'en faire profiter ses grands mères qui nous culpabilisaient plus ou moins à distance mais cela ne dure qu'un temps. On se rend vite compte que chacun a continué sa vie, jusque là rien d'anormal, mais que nous nous sentons totalement sur le bord de la route. Notre esprit, notre cœur est resté au Québec et il faut prendre sur soi quand on te demande " Mais pourquoi vous êtes rentrés finalement??"" Euhh là sincèrement je ne sais plus vois-tu...
    Nous sommes donc passés par les galères de la recherche d'appart sans fiches de paie françaises, par le bonheur ultime de se confronter aux administrations comme la CAF et la CPAM. Je préfère ne pas trop en dire là dessus, pour ne pas décourager les futurs revenants mais pour faire simple, si je n'avais pas trouvé une job à la CPAM justement, je pense qu'à ce jour, nous n'aurions toujours pas récupéré nos cartes vitales
    Niveau professionnel c'est simple : depuis notre retour il y a un an Damien ne fait que de l'intérim et moi j'enchaine les CDD.
    L'hiver a passé, j'étais malheureuse comme les pierres. Avoir les fesses entre 2 pays, c'est ce qu'on répondait quand on nous posait des questions. Nous en discutions souvent tous les 2, de nos erreurs, de ce qu'on aurait du faire. Puis ce qu'on "aurait du faire" est passé à "ce que nous ferions si..." puis est devenu " ce que nous ferons en retournant au Québec."
    La décision s'est imposée d'elle même. On pourra dire qu'on aura vraiment pesé le pour et le contre là du coup ! Mais notre avenir se fera au Québec.
    Damien a fait reconnaître son expérience professionnelle et il est éligible à l'examen de la CCQ, nous avons gardé nos comptes de banques canadiens et les approvisionnons régulièrement donc l'historique de crédit si compliqué quand on arrive ne sera plus un problème, nous avons pris beaucoup de recul par rapport à la famille et aux amis.
    Nous sommes pleinement conscients de nos erreurs et je pense que c'est là notre chance. Inutile de dire que nous avons perdu beaucoup d'argent à cause de nos bêtises, entre le déménagement de nos meubles et le reste mais on essaie de relativiser et de penser à notre retour.
    Pour nous ce sera Québec au printemps 2019 dernier délai !!
     
    J'espère que mes propos ne déclencheront aucune polémique, je voulais simplement relater ce qui nous est arrivé, comment nous avions vécu notre première immigration et surtout les erreurs que nous avons faites en précipitant trop les choses.
    A ceux qui veulent rentrer dans leur pays, comme à ceux qui sont sur le départ je vous souhaite beaucoup de courage, de réussite et de bonheur. Quand aux installés, qu'ils en profitent !!!
  21. J'aime
    isatis a réagi à Amqui dans Bilan - Après 1 an et demi   
    Bonjour Augustin ! Quel beau récit. J'ai adoré vous lire. Plus j'avançais dans votre aventure, et plus j'étais excitée et contente pour vous.
     
    Tout va bien pour vous, alors profitez-en, vous le méritez. Et la Bretagne sera toujours là (j'y suis allée à deux reprises et j'adore cette région de France).
     
    Je vous souhaite la meilleure des chances et il faut que ça continue comme ça. Juste à travers votre récit, vous avez l'air tellement sympa qu'on ne peut que vous souhaiter tout le bonheur possible ici. Et en effet, vous retrouvez à travailler au bureau de comté de Justin Trudeau, disons que ça paraît bien dans un CV
     
    Bravo jeune homme
  22. J'aime
    isatis a réagi à Augustin44 dans Bilan - Après 1 an et demi   
    Bonjour à toutes et à tous, 
     
    Voilà longtemps que je ne suis pas venu sur ce forum, qui m'a bien aidé avant que je parte. Je vais aujourd'hui dresser un petit bilan, j'avais beaucoup débattu ici avant de partir pour le Québec! 
     
    Voilà maintenant 1 an et demi que je suis arrivé à Montréal, et que j'ai quitté mon pays dès mes 18 ans. Quitter à cet âge est surement la meilleure idée que j'ai eu! D'un point de vue personnel, mais aussi professionnel. Quitter mon pays à 18 ans a été une décision incroyable, et je m'en remercie tous les jours, je m'explique. 
     
    Je suis aujourd'hui en deuxième année de mon baccalauréat en Economie et Politique à l'UdeM, formation qui n'existe pas dans mon pays d'origine. Je suis très satisfait de cette formation, elle me convient parfaitement. 
    Je suis arrivé au Québec en Aout 2015, 18 ans, fraîchement arrivé de France, le bac en poche 3 mois plus tôt! J'ai commencé par aller aux résidences de l'université de Montréal, j'y suis resté 3 mois. Après être arrivé à Montréal, j'ai très vite cherché du travail à temps partiel. J'ai trouvé une job de dishwasher dans un bon restaurant hotel en plein centre ville. J'ai trouvé cette job en 3 jours, puis très vite au bout de 3 semaines, j'ai demandé à passer busboy, car je m'en croyais capable même sans expérience. Ma manager m'a très vite fait confiance, puis après 3 jours de formation pratique avec un collègue, je me suis retrouvé busboy en charge des roomservices de 6heures à 16heures les fds dans un hôtel 5 étoiles du downtown. Je vous avoue que ça m'a fait tout drôle, qu'on me fasse confiance aussi vite, j'était impressionné. Moi qui n'avais jamais vécu à l'étranger, et qui n'avais fait que des petits boulots chez mes grands parents (très dur de trouver du travail en France lorsqu'on à moins de 18 ans), je me suis retrouvé à parler anglais 75% du temps, avec les clients et les collègues, exactement ce que je voulais ! étudier en français, mais être baigné dans l'univers anglophone au travail ! 
    Dès le mois d'octobre, je suis parti en roadtrip avec un ami et deux amies à travers le Québec, seulement trois jours, mais 3 jours de bonheur ! première fois tous les 4 qu'on sortait de l'île. Nous sommes allés à Québec, Charlevoix (magnifique), la Malbaie (MAGNIFIQUE), puis Tadoussac, Saguenay etc... vraiment, magnifique. 
    Je suis parti en colocation le 1er décembre avec un ami que j'avais justement rencontré aux résidences. Le rapport qualité prix des résidences n'est vraiment pas intéressant, sinon, la vie là bas est correct, c'est nice. J'ai donc déménagé au metro Jean Talon, très joli quartier, j'ai adoré vivre là bas! Ma première année a la fac s'est très bien passée, je me suis investi dans plusieurs mouvements étudiants dont mon association, pour rencontrer un maximum de personnes ! J'ai donc eu la chance de côtoyer beaucoup de Québécois, ce que je voulais! L'hiver 2016 s'est vraiment bien passé, bon.. oui je sais il n'était pas très dur selon certains de mes amis québécois, ça n'était même pas un hiver.. donc bon.. un peu déçu car je voulais vivre le grand nord canadien, j'en attend plus de cette année, mais pour l'instant j'avoue être déçu aussi par les températures haha, je veux du -30. 
    Bref, ma première année s'est terminée en Avril 2016, j'ai ensuite travaillé comme serveur dans le centre ville de Montréal, j'ai pu trouver ce travail en deux jours, je suis allé tout simplement déposé mon CV, on m'a dit reviens demain à midi, et le lendemain j'était embauché! J'ai travaillé là bas pendant 3 mois, comme serveur, les pourboires montent vite, j'ai pu m'acheter une moto qui m'a bien servi tout l'été et jusqu'à novembre. Je suis notamment allé a New York avec. Aller à NY à moto était pour moi un rêve, inimaginable un an lus tôt selon moi quand j'étais dans mes fiches de révision de bac, comme quoi, on ne sait pas ce que l'étranger nous réserve ! Je peux conduire ma moto au Québec sans repasser de permis, car mon permis moto français est valable durant toutes mes études, soit durant mes 3 ans de bacc, le bonheur !
    Je suis un rentré au mois d’août en France, puis je suis revenu en septembre pour ma deuxième année ! J'ai déménagé pour cette année à Côte des Neiges quartier que j'aime moins que Jean Talon, mais sympa quand même. 
    Ma deuxième année se passe toujours aussi bien, j'ai la grande chance en ce moment et ce, jusqu'au mois de mai, d'être en stage au bureau du député de Papineau, qui n'est autre que Justin Trudeau. J'ai encore du mal à réaliser que j'ai été pris en stage au bureau du député et PM. J'aurai eu du mal à le croire si on m'avait dit ça avant que je parte pour le Québec! 
     
    Bref, je profite de l'expérience canadienne à fond, j'ai encore du temps pour réfléchir à mon avenir, mais plus j'avance dans mes études et plus je me dis que je me verrai bien faire am vie ici, je vous avoue que pour l'instant, c'est que du bonheur! 
     
    Je pense que certaines de mes aventures n'auraient pas pu m'arriver dans mon pays d'origine, comme trouver du travail si facilement, ou encore obtenir un stage comme celui que j'ai actuellement, impossible je pense si on est pas à "Science Po Paris, l'élite". 
    Néanmoins, ma vision sur la France est plus nuancée qu'à mon départ. Quand je suis parti j'étais très remonté contre le système français, et la mentalité globale. Je le suis toujours, mais ça ne me touche plus, donc je m'en fous. Il ne me reste que ma famille en France, et y reposer les pieds 2 mois par an dans ma Bretagne d'origine me fait du bien! Mais rentrer y vivre pour m'établir ou faire ma maîtrise n'est certainement pas dans mes projets ! Malgré tout, notre France a beaucoup de richesses, et ça fait plaisir de s'en rendre compte lorsqu'on la quitte !
     
    Aujourd'hui, j'ai tellement aimé débarquer dans un nouveau pays, que je veux tous les faire ! Je serai en Argentine l'année prochaine pour un échange lors de ma troisième année, mais je pense revenir à Montréal un jour, car cette ville va vite me manquer. 
     
    Il me manque le Canada anglophone à découvrir, donc cet été, je pense partir sur Toronto pour y travailler! Je compte également troquer ma moto contre une voiture, c'est une HONDA CBR, si ça en intéresse certains !
    La Colombie Britannique, ce sera pour l'été 2018, avec une traversée du Canada entre chums en voiture j'espère ! 
     
    Voilà pour ce court bilan, et voilà pourquoi je disais que partir dès 18 ans était la meilleure décision de ma vie, non pas parce que je viens de France, mais bien parce que le Canada est un pays fantastique, à mon goût. 
     
    Merci de m'avoir lu. 
     
     
  23. J'aime
    isatis a réagi à MonstroFamily dans 6 mois dans le sud de l'Ontario   
    Dans la nuit passant de février à mars, là où notre date de Mois-nniversaire n'existe pas cette année, nous avons fêté nos 6 mois de résidence permanente dans le sud de l'Ontario!

    6 mois ça n'est pas (encore) grand chose, mais ça permet déjà de se retourner pour voir le chemin parcouru. 
    Nous sommes arrivés une semaine avant la rentrée scolaire, le 29 août.
    Le 11 septembre, il y avait une fête d’accueil pour les nouveaux parents à l'école, la directrice demande à mon mari de lui envoyer par courriel son CV. 2H plus tard il sera convoqué pour un entretien le lendemain.
    Le 14 septembre nous avions les clefs de notre appartement de location juste à côté de l'école, ça tombera parfaitement bien, car à 18h nous recevons un appel, mon mari commence le lendemain à 7h pour un remplacement pour l'année complète! Il enseigne depuis dans une classe de 4éme année.
    Fin septembre, je pars à Montréal faire dédouaner notre container, nous installons nos affaires venues de France (4 mètres cube), nous avons enfin des meubles, nos vies reprennent leurs chemins faisant soudainement abstraction du stress de la dernière année avant départ.
    Début octobre mon mari se rend à Québec pour une conférence pour son ancienne entreprise, je commence au même moment des cours d'anglais intensif (2h30 par jour), j'y découvrirais l'éventail de nationalités présentent dans notre région (Ukrainien, Brésilien, Érythréen, Saoudien, Polonais, Russe, Irakien, Coréen, Chinois, etc) . Ces cours ne sont pas uniquement des cours de langue (je n'ai besoin que d'améliorer, dans un premier temps, que mon oral), mon enseignante va également nous apprendre la vie au Canada, les us et coutumes, les trucs et astuces. Je les suivrais durant 3 mois.
    L'hiver arrive doucement, nous profitons de la neige, recevons nos premières invitations à souper chez des amis, invitons en retour (ou en premier), participons à nos premiers Potluck et découvrons au cours de celui de notre immeuble d'autres francophones.
    Pas de retour prévu en France pour les fêtes de fin d'année, nous partons qques jours dans l'Outaouais, en profitons pour retrouver une famille connue grâce au forum pour une journée tous ensemble.
    En janvier, petit bilan financier et là c'est la catastrophe, notre immeuble a un système de chauffage complètement obsolète, nous en avons pour une fortune (en ayant froid), l'assurance de notre voiture nous coûte plus de 300$ par mois et notre installation nous a coûté bien plus cher que ce que nous avions envisagé. Nous avons également apprit que mon mari va avoir besoin de soin très onéreux pour ses dents. Une de nos voiture n'est toujours pas vendu en France, ainsi que notre maison, nous avons du retard dans la réception des aides pour enfants, on réalise alors que si on ne change pas le cap de suite, fin février, on ne pourra plus tenir avec le 1er versement que l'on a ramené de nos économies française. Je cesse alors mes cours d'anglais et tente de relancer mon activité de création pour enfant, en parallèle nous nous serrons la vis niveau finance (nous avions un bon train de vie en France, maison payé, bon salaire, pas de crédit). A la même période l'école se fait plus pressente pour que je devienne suppléante à court terme, mais après 8 ans à mon compte, le cap d'être de nouveau salarié n'est pas simple. Bref un passage un peu sombre dans notre tableau parfait.
    Février arrive et je décide de postuler comme suppléante non qualifié à l'école francophone, je commencerais le 16 février par la classe de ma fille aînée (7éme et 8éme année). Je travaille donc sur appel, pour le moment je me garde environ 1 jour par semaine pour mon activité personnelle, j'assure également les surveillances du dîner et de la récréation du dîner. Ce soir nous avons notre première sortie entre collègue.

    Nous vivons finalement quasiment qu'en français, avec des langues françaises qui viennent des 4 coins du globe. Mes cours d'anglais m'ont permit d'avoir plus d'aisance dans mon anglais entre amis, mais mon accent fait rire les enfants à l'école! 
    Nos enfants aiment leurs vies ici, l'anglais reste un gros frein aux liens sociaux avec leurs camarades de classe, c'est très marqué pour notre fille aînée, notre deuxième (en 3éme année) commence à faire qques phrases et notre plus jeune (en maternelle) comprend et dit qques mots mais a décidé qu'il ne souhaitait pas parler anglais. Ils ont cependant des amis, sont invités à des anniversaires et notre fille aînée a suivie une formation de gardien et a été avec ses compagnons de club d'improvisation à un tournoi durant 3 jours près de Niagara Falls.
    Le travail à l'école m'a fait découvrir les énormes différences d'éducation, pas toujours positive (couper systématiquement la parole, jeter un objet au lieu de le donner, se lever plusieurs fois par cours pour aller à la salle de bain ou boire, ne pas travailler si l'enfant a décidé qu'il ne voulait pas, etc). 
    La vie ici est vraiment sereine, j'ai l'impression d'être revenue dans les année 90, avec une sécurité ambiante fort agréable. Nous ne savons pas si nous resterons dans la région de Kitchener-Waterloo, mais ne regrettons pas notre choix d'installation. La vie en Ontario reste cependant assez chère, il faut y songer avant de partir. Les tarifs des biens immobiliers grimpent en flèche (de nombreuses personnes travaillant sur le GTA commencent à acheter des maison à Kitchener -Waterloo).

    Rendez-vous dans 6 mois pour voir où la vie nous a menée
  24. J'aime
    isatis a réagi à mimi44 dans Retour en France et grosse déception   
    efbee je suis tout à fait d'accord avec toi les gens sont super négatifs. Moi je suis revenue pour m'occuper de ma famille et au final je me rends compte que mise à part ma famille qui va beaucoup mieux aujourd'hui c'est moi qui commence à ne pas aller bien. Je n'arrive pas à trouver un travail et le mode de vie français ne me convient plus. Vivre dans le stress l'agressivité le manque de respect même si j'adore la France là je ne peux plus.
    Je veux retrouver la mentalité et les valeurs québécoises.  
  25. J'aime
    isatis a réagi à pattaiga dans Retour en France et grosse déception   
    Mimi44 on ne doit pas être loin l'une de l'autre (moi 85). Je ne peux que vous conseiller de repartir vite vers le Québec. Votre situation me rappelle trop la mienne. Je comprends tout à fait lorsque vous dites que vous vous sentez plus Québécoise que Française, c'est totalement mon cas. C'est lorsque j'arrive à Montréal, lors de chaque voyage annuel, que je respire. J'ai le sentiment d'arriver chez moi.
    Après 7 ans passés au Québec, j'ai dû revenir en France. Il m'a été beaucoup plus difficile de me réadapter à la France (et je ne le suis toujours pas et ne le serai maintenant jamais) que de m'adapter au Québec lors de mon immigration.
    J'y retourne une fois par an (tant que j'ai la santé et les moyens pour le faire) pour voir mon fils, ma belle-fille et mes trois adorables bout de choux (qui me manquent plus qu'on ne peut le croire), sans oublier mes amis, Mais l'avenir me fait très peur, combien de temps vais je pouvoir continuer ?
    N'attendez pas que l'âge soit un obstacle (pour l'administration) à votre installation. Foncez maintenant.
     
     
     
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